[0001] La présente invention concerne les skis utilisés en sport d'hiver, et destinés à
glisser sur la neige et la glace.
[0002] Les skis généralement utilisés comportent une face inférieure de glissement se raccordant
à deux faces latérales selon deux arêtes inférieures munies de carres métalliques,
les faces latérales se raccordant à une face supérieure. Les skis ont une largeur
relativement petite par rapport à leur longueur, leur extrémité antérieure étant recourbée
vers le haut pour former une spatule. L'épaisseur du ski est généralement plus importante
dans la partie centrale que dans les parties antérieure et postérieure du ski. Dans
les formes conventionnelles les plus généralement utilisées, la largeur de la face
inférieure du ski est plus petite dans la partie centrale que dans les parties postérieure
et antérieure, la largeur étant maximale en partie antérieure du ski, c'est à dire
au voisinage de la spatule.
[0003] Dans les structures connues de ski, la face supérieure du ski est généralement une
surface réglée, c'est à dire définie par le déplacement longitudinal d'une ligne droite
transversale parallèle à la face inférieure du ski. En d'autres termes, la section
transversale du ski est généralement un rectangle ou un trapèze, les grands côtés
opposés du rectangle ou du trapèze étant formés par la face inférieure et la face
supérieure du ski, les petits côtés opposés du rectangle ou du trapèze étant formés
par les faces latérales du ski.
[0004] L'épaisseur plus importante du ski dans la zone centrale confère à cette zone centrale
une rigidité accrue. Cette zone centrale est également destinée à recevoir les fixations
pour l'adaptation d'une chaussure d'utilisateur. Par contre, les zones antérieure
et postérieure du ski, qui présentent une épaisseur réduite, sont plus flexibles et
se déforment élastiquement lors de l'utilisation du ski. Si l'on veut réaliser un
ski présentant une bonne souplesse dans les zones antérieure et postérieure, il est
donc nécessaire de prévoir de telles zones antérieure et postérieure présentant une
épaisseur réduite.
[0005] Un premier problème rencontré dans les structures traditionnelles de ski est que
la zone centrale du ski, qui présente une épaisseur relativement importante pour lui
conférer une grande rigidité, provoque un éloignement assez sensible des fixations
par rapport aux arêtes inférieures du ski. Les arêtes inférieures sont les éléments
qui sont destinés à mordre dans la glace, en virage. L'efficacité des arêtes inférieures
munies de carres est d'autant meilleure que la liaison entre le pied de l'utilisateur
et la carre est plus directe. L'éloignement entre la carre et la fixation tend à dégrader
l'efficacité des carres.
[0006] Un second problème rencontré dans les structures connues de ski est que la réduction
sensible de l'épaisseur des zones antérieure et postérieure du ski tend à diminuer
sensiblement la masse de ces zones antérieure et postérieure, et diminue ainsi sensiblement
l'inertie du ski à la fois autour d'un axe central vertical et autour d'un axe central
horizontal perpendiculaires à la direction longitudinale du ski. Le moment d'inertie
autour de l'axe vertical, ou axe de rotation du ski, influence le comportement du
ski en rotation, en déterminant la résistance que le ski oppose à une variation de
la direction du mouvement. Un ski de faible moment d'inertie, par exemple un ski court
et léger à ses extrémités, est plus facile à faire tourner qu'un ski de fort moment
d'inertie. Mais cette réduction du moment d'inertie diminue la stabilité du ski. Au
contraire, un ski de moment d'inertie élevé est particulièrement stable en direction
lors d'une descente rapide, du fait que les forces exercées latéralement sur le ski
par les inégalités de la piste sont mieux absorbées en raison du plus fort moment
d'inertie. D'autre part, le moment d'inertie autour de son axe horizontal central
perpendiculaire à la direction longitudinale du ski influence le comportement vibratoire
du ski. On sait que les vibrations peuvent être néfastes, et conduire à une perte
d'adhérence au sol des arêtes inférieures du ski, et, par suite, à une instabilité
directionnelle.
[0007] La présente invention se propose donc de remédier à ces inconvénients, par la conception
d'une nouvelle forme de ski. La forme du ski est évolutive en fonction de la portion
longitudinale considérée le long du ski, et cette forme évolutive est telle que l'on
peut augmenter la rigidité de la zone centrale tout en réduisant la distance entre
les fixations et les carres; simultanément, la forme évolutive est telle que l'on
peut donner aux zones antérieure et/ou postérieure du ski une flexibilité appropriée
sans réduire exagérément le moment d'inertie du ski selon un axe central vertical
ou selon un axe transversal central du ski.
[0008] La forme définie par la présente invention permet d'adapter sensiblement les caractéristiques
mécaniques principales du ski en fonction du comportement recherché, et en particulier
les caractéristiques d'inertie et de résistance à la flexion.
[0009] Il en résulte une amélioration sensible de la conduite du ski dans les courbes et
une augmentation de la longueur d'accrochage du ski sur neige. La stabilité directionnelle
obtenue est similaire à celle des skis longs et lourds, sans toutefois augmenter le
poids total du ski et en le maintenant à une valeur sensiblement inférieure à celle
des skis lourds. Il apparaît également que le fait que les fixations puissent être
solidarisées sur la face supérieure du ski à proximité immédiate des arêtes inférieures
du ski améliore sensiblement la prise de carre et diminue les phénomènes vibratoires
défavorables.
[0010] Pour atteindre ces objets ainsi que d'autres, le ski selon la présente invention
est tel que :
- la zone centrale de face supérieure du ski, destinée à recevoir les fixations pour
l'adaptation d'une chaussure de l'utilisateur, comporte une nervure médiane surélevée,
bordée de deux parties latérales abaissées, de sorte que la nervure médiane plus épaisse
du ski confère à la zone centrale de ski une rigidité mécanique appropriée, tandis
que les parties latérales plus minces du ski constituent des zones priviligiées d'appui
de la fixation au plus près des arêtes inférieures du ski,
- l'une au moins des zones antérieure ou postérieure de face supérieure du ski comporte
une partie médiane abaissée, bordée de deux nervures latérales surélevées, de sorte
que la partie médiane moins épaisse confère à la zone antérieure ou postérieure de
ski une flexibilité appropriée, tandis que les nervures latérales plus épaisses du
ski constituent des masses d'inertie additionnelles améliorant le comportement dynamique
du ski.
[0011] L'une et l'autre des zones antérieure et postérieure de ski peuvent avantageusement
comporter une partie médiane abaissée bordée de deux nervures latérales surélevées.
[0012] D'autres objets, caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront
de la description suivante de modes de réalisation particuliers, faite en relation
avec les figures jointes, parmi lesquelles :
la figure 1 est une vue schématique de dessus d'un ski selon la présente invention;
la figure 2 est une vue schématique de côté d'un ski selon la présente invention,
les dimensions et déformations dans le sens de l'épaisseur du ski ayant été volontairement
représentées à plus grande échelle que la longueur du ski, dans un but de compréhension
de l'invention;
les figures 3 à 9 représentent respectivement la silhouette des coupes transversales
du ski selon la présente invention selon les plans A-A, B-B, C-C, D-D, E-E, F-F, G-G
mentionnés sur les figures 1 et 2; et
la figure 10 est une vue en perspective montrant la forme générale d'un ski selon
la présente invention;
les figures 11 à 18 représentent une variante d'exécution;
la figure 11 est une vue similaire à la figure 2, tandis que les figures 12 à 18 sont
des vues similaires aux figures 3 à 9;
les figures 19 et 20 sont des vues similaires aux figures 6 et 15 montrant deux variantes;
la figure 21 est une vue similaire à la figure 6 montrant des détails de réalisation
et notamment la constitution du ski;
les figures 22 à 31 représentent différents modes de réalisation de retenue des fixations;
la figure 22 est une coupe transversale d'un mode de réalisation;
la figure 23 est une vue latérale tandis que la figure 24 est une vue de dessus d'un
autre mode de réalisation;
la figure 25 est une coupe transversale selon XX de la figure 23;
la figure 26 est une vue similaire à la figure 23 montrant une variante;
la figure 27 est une coupe transversale d'une variante;
les figures 28 et 29 montrent un autre mode de réalisation;
la figure 28 est une vue latérale;
la figure 29 est une coupe transversale selon YY de la figure 28;
les figures 30 et 31 sont des vues similaires à la figure 28 montrant deux variantes.
La figure 32 est une vue en perspective montrant une variante de réalisation du support.
La figure 33 est une vue latérale d'un ski équipé du support représenté à la figure
32.
[0013] Comme le représentent les figures, le ski comporte une face inférieure de glissement
(1) se raccordant à deux faces latérales (2) et (3) selon deux arêtes inférieures
respectives (4) et (5) munies de carres métalliques. Les faces latérales (2) et (3)
se raccordent à la face supérieure (6). L'extrémité antérieure du ski est recourbée
vers le haut pour former une spatule (70). L'extrémité postérieure du ski est légèrement
recourbée vers le haut pour former le talon (80). Le ski peut notamment comprendre
un embout de spatule (70), et un protège-talon (80), fixés par tous moyens tels que
encliquetage ou collage par exemple.
[0014] Les faces latérales (2) et (3) du ski représenté sur les figures sont inclinées par
rapport à la face inférieure (1) du ski, selon un angle variable en fonction de la
position longitudinale considérée le long du ski. Dans le mode de réalisation représenté,
les faces latérales (2) et (3) sont plus verticales par rapport à la surface de glissement
(1) dans la zone centrale du ski représentée par les coupes C-C, D-D et E-E sur les
figures 5, 6 et 7, tandis que dans les zones d'extrémité représentées sur les figures
3 et 9, les faces latérales (2) et (3) ont un angle d'inclinaison plus faible par
rapport à la surface de glissement (1).
[0015] On considère la zone centrale de face supérieure du ski, constituée par la partie
de ski située entre le tiers et les deux tiers centrée au milieu du ski entre les
zones de coupe C-C et E-E représentées sur les figures 1 et 2. Cette zone centrale
du ski comprend une face supérieure, destinée à recevoir les fixations pour l'adaptation
d'une chaussure d'utilisateur. La face supérieure comporte une nervure médiane (7)
surélevée, bordée de deux parties latérales (8) et (9) abaissées. La nervure médiane
(7) constitue une partie plus épaisse du ski, c'est à dire que la distance entre la
face supérieure de nervure médiane (7) et la face inférieure (1) du ski est accentuée,
pour conférer à la zone centrale du ski une rigidité mécanique appropriée. Par contre,
les parties latérales (8) et (9) plus minces du ski constituent des zones priviligiées
d'appui de la fixation au plus près des arêtes inférieures (4) et (5) du ski. La nervure
médiane (7) comprend une face supérieure (71) sensiblement plane et de largeur L1
sensiblement constante sur une longueur L2 d'au moins 50 centimètres, de part et d'autre
du plan de coupe moyen D-D, c'est à dire dans la zone destinée à recevoir les fixations.
Dans cette même zone, la distance H séparant la face supérieure (71) de la nervure
(7) et les faces supérieures respectives (81) et (91) des parties latérales (8) et
(9) est sensiblement constante, les faces supérieures (81) et (91) étant elles-mêmes
sensiblement planes. De cette façon, il est possible de régler la position longitudinale
de la fixation adaptée sur la face supérieure du ski, en fonction de la taille de
la chaussure de l'utilisateur. La face supérieure (71) de la nervure (7) se raccorde
aux faces supérieures (81) et (91) des parties latérales abaissées (8) et (9) par
des parties rayonnées (82) et (92), concaves, comme le représentent les figures 5
à 7.
[0016] Dans le mode de réalisation représenté, les deux parties latérales abaissées (8)
et (9) présentent avantageusement la même épaisseur.
[0017] Dans le mode de réalisation représenté sur les figures, l'une et l'autre des zones
antérieure et postérieure du ski comportent une partie médiane abaissée bordée de
deux nervures latérales surélevées. Ainsi, la zone antérieure du ski, ou zone située
entre la spatule (70) et le plan de coupe transversal C-C, présente une face supérieure
(6) dont la partie médiane (10) est abaissée, et est bordée de deux nervures latérales
(11) et (12) surélevées. Il en résulte que la partie médiane du ski est moins épaisse,
et confère à la zone antérieure du ski une flexibilité appropriée, tandis que les
nervures latérales plus épaisses (11) et (12) du ski constituent des masses d'inertie
additionnelles améliorant le comportement dynamique du ski.
[0018] De la même façon, la zone postérieure du ski, comprise entre le talon (80) et le
plan de coupe F-F, présente une forme similaire avec une partie médiane (13) d'épaisseur
réduite bordée de deux nervures latérales (14) et (15).
[0019] Comme le représente la figure 2 en vue de côté, la nervure médiane (7) de zone centrale
se raccorde à la partie médiane (13) de zone postérieure et à la partie médiane (10)
de zone antérieure du ski par une pente de raccordement progressive. De même, les
parties latérales (8) et (9) de zone centrale se raccordent aux nervures latérales
correspondantes (11, 12, 14 et 15) par des pentes de raccordement progressives.
[0020] Les nervures latérales (11, 12, 14 et 15) comportent chacune une face supérieure
sensiblement plane, et les nervures latérales ont sensiblement la même épaisseur.
[0021] La partie médiane (10) de zone antérieure et la partie médiane (13) de zone postérieure
de ski sont toutes deux sensiblement planes, ou sont tout au moins des surfaces réglées
définies par des génératrices transversales parallèles à la face inférieure du ski.
Elles se raccordent aux nervures latérales correspondantes par des parties rayonnées
convexes (respectivement 182, 192 et 282, 292) comme le représentent les figures.
[0022] Dans la zone centrale du ski, la nervure médiane (7) présente une largeur (L1) comprise
entre le quart et les trois quarts de la largeur totale de zone centrale du ski. A
titre d'exemple non limitatif, un ski dont la zone centrale présente une largeur de
64 millimètres environ peut comprendre une nervure médiane (7) de largeur comprise
entre 16 millimètres et 48 millimètres.
[0023] La partie médiane abaissée (10) de zone antérieure du ski présente une largeur (L3)
comprise entre la moitié et les trois quarts de la largeur du ski dans ladite zone.
Il en est de même de la partie médiane abaissée (13) de zone postérieure du ski.
[0024] La forme particulière de la surface supérieure du ski, dans la zone centrale destinée
à recevoir les fixations, offre également d'autres avantages. En particulier, les
évidements létaraux formés par l'espace situé au-dessus des parties latérales (8)
et (9) constituent deux logements pouvant recevoir une partie du mécanisme de fonctionnement
des fixations et/ou des freins de ski. Par la présence de la nervure centrale (7),
à un niveau plus élevé que les parties latérales (8) et (9), la surface supérieure
du ski se trouve augmentée, et constitue ainsi une surface de collage accrue pour
le collage éventuel des fixations. La présence de la nervure (7) constitue également
un moyen de guidage pour le positionnement et la solidarisation d'une fixation sur
la surface supérieure du ski.
[0025] Selon le mode de réalisation précédent, l'épaisseur "e" correspondant à la hauteur
des faces latérales (2,3) du bord latéral du ski subit une variation telle que l'épaisseur
"e
d" est inférieure à l'épaisseur "e
c" et "e
e", de même que "e
c" est inférieur à "e
b", et "e
e" inférieur à "e
f". De plus, l'épaisseur "e
b" est supérieure à l'épaisseur "e
a" et "e
f" est supérieure à "eg".
[0026] Ainsi, et comme le montrent plus particulièrement les figures 2 et 10, les parties
latérales (8) et (9) constituent des zones en creux par rapport aux nervures latérales
(11,12 et 14,15) correspondantes. Mais cette disposition et la variation d'épaisseur
des bords latéraux du ski peuvent être tout autrement, et notamment comme cela est
représenté aux figures 11 à 18.
[0027] Selon cette variante d'exécution, les parties latérales (8) et (9) ne constituent
plus des zones en creux par rapport aux nervures latérales corespon- dantes. A cet
effet, l'épaisseur des bords latéraux diminuent progressivement vers l'avant et vers
l'arrière. Ainsi,
"ed" est supérieur à "ec"
"ec" est supérieur à "eb"
"eb" est supérieur à "ea"
"ed" est supérieur à "ee"
"ee" est supérieur à "ef"
"ef" est supérieur à "eg".
[0028] Cette variation d'épaisseur est donnée à titre d'exemples non limitatifs et l'on
pourrait bien entendu prévoir que l'épaisseur "e" soit constante sur au moins une
partie de la longueur du ski, comme par exemple dans la zone centrale.
[0029] Les figures 19 et 20 sont des vues similaires aux figures 6 et 15 représentant deux
variantes de réalisation d'un ski selon l'invention. Selon ces variantes, la face
supérieure (71) de la nervure (7) se raccorde aux faces supérieures (81) et (91) des
parties abaissées (8) et (9) par des faces latérales (83) et (93). Selon la première
de ces variantes représentée figure 19, les faces latérales (83) et (93) sont verticales
ou sensiblement verticales, tandis que selon la deuxième variante représentée à la
figure 20, celles-ci sont inclinées pour être convergeantes vers le haut. Notons aussi
que l'inclinaison des deux faces peut être identique ou différente et que l'angle
d'inclinaison A peut être variable.
[0030] La structure du ski peut être du type sandwich ou du type à caisson ou de tout autre
type. A la figure 21, on a représenté une structure préférée comprenant un renfort
supérieur (103) rigide en forme de coque recouvrant un noyau (105), l'ensemble étant
fermé à sa partie inférieure par un élément inférieur comportant les carres métalliques
(50,40), une couche (100) de glissement généralement en polyéthylène, ainsi que des
éléments de renfort inférieur (101,102). Une couche supérieure superficielle (104)
recouvre le renfort supérieur pour former le décor du ski.
[0031] Les couches de renfort (101,102,103) peuvent être de tout type tels que des couches
de matériaux composites comme de la fibre de verre, fibre de carbone avec de la résine
époxy ou polyester, ou en alliage métallique.
[0032] Le noyau (105) peut être de la mousse chargée ou non, du bois ou du nid d'abeille
en aluminium.
[0033] La couche superficielle assurant le décor peut être en polyamide ou autre, tel qu'en
matériau thermoplastique. Elle peut être monocouche ou constituée de plusieurs couches.
Eventuellement un insert (106) peut être ajouté, qui peut être en matériau composite
ou métallique.
[0034] Les couches de renfort (103) et notamment ses parois latérales (103a) et (103b) sont
en matériau composite dont les renforts sont avantageusement du tissu tramé dont la
trame est placée du côté du noyau (105). Ce type de disposition permet à la poutre
ainsi constituée, d'avoir une meilleure résistance et tenue mécanique à la flexion
et à la torsion.
[0035] La chaussure du skieur est de façon connue en soi, retenue au ski par des fixations
(17) généralement déclenchables permettant la libération du skieur lors de sollicitations
trop intenses. Ces fixations sont solidaires du ski et le ski comprend généralement
une fixation avant (170) ou butée retenant l'avant de la chaussure et une fixation
arrière (171) ou talonnière retenant le talon de celle-ci.
[0036] Ces fixations peuvent être fixées directement sur la face supérieure (71) de la nervure
(7), comme cela est représenté à la figure 22. Toutefois, il est particulièrement
avantageux que les appuis soient reportés sur les faces supérieures (81) et (91) des
parties latérales (8) et (9) comme cela est représenté aux figures 23 à 29.
[0037] Ainsi, selon une caractéristiques complémentaire de l'invention, le ski comprend
au moins un support (16) destiné à recevoir la ou les fixations (17) de retenue de
la chaussure du skieur. Cedit support (16) a la forme d'un étrier (figure 25) ayant
la forme d'un "U" renversé et comprend une paroi supérieure (160) prolongée latéralement
et vers le bas par deux parois latérales (161,162) pour constituer un logement (18)
inférieur ayant la forme d'un profil en creux s'étendant longitudinalement destiné
au passage de la nervure (7). Il faut noter qu'avantageusement, les dimensions du
logement aussi bien horizontale "L4" que verticale "H4" sont supérieures aux dimensions
horizontale "L1 " et verticale "H" de la nervure. Selon une caractéristique de ce
mode de réalisation de l'invention, la nervure (7) ne reçoit pas directement les sollicitations
du skieur car le support ou l'étrier (16) est en appui uniquement sur les faces supérieures
(81) et (91) des parties latérales (8) et (9).
[0038] A cet effet, les extrémités inférieures des parois latérales (161) et (162) du support
sont reliées auxdites faces supérieures par exemple de façon rigide, par collage,
par soudage ou tout autre moyen, tel que mécanique.
[0039] Le support (16) constitue ainsi l'élément mécanique de transmission et de distribution
des sollicitations du skieur au ski.
[0040] Selon le mode de réalisation des figures 23 et 24, le support (16) reçoit à l'avant
la fixation avant (170) et s'étend vers l'arrière jusque sous la fixation arrière
(171). Ladite fixation arrière (171) appelée communément talonnière étant elle-même
fixée sur la partie arrière dudit support (16).
[0041] La figure 26 représente une variante selon laquelle le ski comprend deux supports
(16) espacés l'un de l'autre, un premier support avant (16a) sur lequel est fixée
la butée avant (170) de retenue de la chaussure, et un deuxième support ou support
arrière (16b) sur lequel est fixée la talonnière (171).
[0042] Le support (16, 16a, 16b) peut être un élément injecté en matière plastique ou un
profilé métallique, un élément en plastique pultrudé ou extrudé. Bien entendu, le
support (16, 16a, 16b) peut être d'une seule et même pièce ou être constitué de différentes
pièces, voire même constitué par une partie de la fixation correspondante.
[0043] Notons aussi que la liaison entre le support (16, 16a, 16b) et le ski proprement
dit peut être rigide comme cela est décrit précédemment, mais aussi souple. Les figures
28 et 29 représentent une telle variante dans laquelle la liaison est réalisée par
un interface (19) en matériau souple.
[0044] La liaison pourrait aussi être du type à glissière, comme cela est représenté à la
figure 27, pour permettre le coulissement longitudinal éventuel du support (16) par
rapport au ski. Ce coulissement longitudinal pouvant, par exemple permettre de régler
et verrouiller la fixation dans la position choisie, ou encore coulisser contre l'action
d'un ressort, comme il est d'usage et bien connu dans les talonnières de retenue de
talon de chaussure.
[0045] Les figures 30 et 31 montrent des variantes selon lesquelles l'interface souple (19)
liant le support au ski a une épaisseur qui n'est pas constante. Dans la variante
de la figure 30, l'épaisseur augmente vers l'avant, mais celle-ci pourrait tout aussi
bien augmenter vers l'arrière. Dans la variante représentée à la figure 31, l'interface
augmente en épaisseur à la fois à l'avant et à l'arrière.
[0046] La figure 32 montre une variante de réalisation du support (16a). Selon cette variante,
le support est constitué de deux matériaux différents : une première partie (161)
en matériau (M1) par exemple rigide et une deuxième partie (162) en un autre matériau
(M2) par exemple plus souple. La partie rigide (161) comprend une partie horizontale
(163) et deux parties latérales (164), la partie souple (162) étant disposée sous
la partie horizontale et se trouvant du côté du centre du ski.
[0047] La figure 33 montre un ski équipé du support (16a) de la figure 32. A l'arrière,
le support (16b) est identique avec sa partie souple tournée du côté du centre du
ski.
[0048] La présente invention n'est pas limitée aux modes de réalisation qui ont été explicitement
décrits, mais elle en inclut les diverses variantes et généralisations contenues dans
le domaine des revendications ci-après.
1. Ski pour évolution sur neige, comportant une face inférieure (1) de glissement
se raccordant à deux faces latérales (2, 3) selon deux arêtes inférieures (4, 5),
les faces latérales (2, 3) se raccordant à une face supérieure (6), caractérisé en
ce que :
- la zone centrale de face supérieure (6) du ski, destinée à recevoir les fixations
pour l'adaptation d'une chaussure de l'utilisateur, comporte une nervure médiane (7)
surélevée, bordée de deux parties latérales abaissées (8, 9),
- l'une au moins des zones antérieure ou postérieure de face supérieure (6) du ski
comporte une partie médiane (10, 13) abaissée, bordée de deux nervures latérales (11,
12, 14, 15) surélevées.
2. Ski selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'une et l'autre des zones
antérieure et postérieure du ski comportent une partie médiane abaissée (10, 13) bordée
de deux nervures latérales surélevées (11, 12, 14, 15).
3. Ski selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que la nervure médiane
(7) de zone centrale se raccorde à la partie médiane abaissée (10, 13) de zone antérieure
ou postérieure par une pente de raccordement, les parties latérales (8, 9) de zone
centrale se raccordant aux nervures latérales correspondantes (11, 12, 14, 15) par
des pentes de raccordement.
4. Ski selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que
la hauteur (ea, eb, ec, ed, ee, ef, eg) des faces latérales (2,3) est constante.
5. Ski selon la revendication 4, caractérisé en ce que la hauteur (ea, eb, ec, ed, ee, ef, eg) des faces latérales (2,3) est variable.
6. Ski selon la revendication 5, caractérisé en ce que la hauteur (ed) des faces latérales (2,3) diminue progressivement de la zone centrale du ski vers
les zones antérieure et postérieure.
7. Ski selon la revendication 6, caractérisé en ce que la hauteur (ed, ec, ee) des faces latérales (2,3) au niveau de la nervure médiane (7) est supérieure à la
hauteur (eb, ef, ea, eg) des faces latérales (2,3) au niveau des zones antérieure et postérieure.
8. Ski selon la revendication 5, caractérisé en ce que la hauteur (ed, ec, ee) des faces latérales (2,3) au niveau de la nervure médiane (7) est inférieure à la
hauteur (eb, ef) des faces latérales (2,3) au niveau des zones antérieure et postérieure.
9. Ski selon l'une quelconque des revendications 4 à 8, caractérisé en ce que la nervure
médiane (7) se raccorde aux parties correspondantes latérales par des parties rayonnées
(82, 92).
10. Ski selon la revendication 9, caractérisé en ce que les parties rayonnées (82,
92) de raccordement sont concaves.
11. Ski selon l'une quelconque des revendications 4 à 8, caractérisé en ce que la
nervure médiane (7) se raccorde aux faces supérieures (81, 91) des parties latérales
abaissées (8) et (9) par des faces latérales (83, 93) verticales.
12. Ski selon l'une quelconque des revendications 4 à 8, caractérisé en ce que la
nervure médiane (7) se raccorde aux faces supérieure (81, 91) des parties latérales
abaissées (8) et (9) par des faces latérales (83, 93) inclinées convergeant vers le
haut
13. Ski selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, caractérisé en ce que les
nervures latérales (11, 12, 14, 15) se raccordent aux parties médianes (10, 13) par
des parties rayonnées (182,192 ; 282, 292).
14. Ski selon la revendication 13, caractérisé en ce que les parties rayonnées (182,
192; 282, 292) sont convexes.
15. Ski selon l'une quelconque des revendications 1 à 14, caractérisé en ce que la
nervure médiane (7) comprend une face supérieure (71) sensiblement plane.
16. Ski selon la revendication 15, caractérisé en ce que les parties latérales abaissées
(8, 9) comportent une face supérieure (81, 91) sensiblement plane, les deux parties
latérales (8, 9) ayant sensiblement la même épaisseur.
17. Ski selon la revendication 16, caractérisé en ce que, sur une longueur (L2) d'au
moins 50 centimètres, dans la zone destinée à recevoir les fixations, la distance
(H) séparant la face supérieure (71) de nervure médiane (7) et la face supérieure
(81, 91) des parties latérales (8, 9) est sensiblement constante pour permettre le
réglage de position longitudinale des fixations.
18. Ski selon l'une quelconque des revendications 1 à 17, caractérisé en ce que les
nervures latérales (11, 12, 14, 15) comportent chacune une face supérieure sensiblement
plane, les deux nervures latérales ayant, dans les zones correspondantes, sensiblement
la même épaisseur.
19. Ski selon la revendication 18, caractérisé en ce que la partie médiane abaissée
(10, 13) comprend une face supérieure sensiblement plane.
20. Ski selon l'une quelconque des revendications 1 à 19, caractérisé en ce que la
nervure médiane (7) de zone centrale présente une largeur (L1) comprise entre la moitié
et le quart de la largeur totale de zone centrale.
21. Ski selon l'une quelconque des revendications 1 à 20, caractérisé en ce que la
partie médiane abaissée (10, 13) de zone antérieure ou postérieure du ski présente
une largeur (L3) comprise entre la moitié et les trois quarts de la largeur du ski
dans ladite zone.
22. Ski selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il
est constitué au moins dans sa zone centrale d'un noyau (105) recouvert d'une couche
de renfort supérieur (103, 103a, 103b) et en ce que cette couche de renfort est en
tissu de verre du type tramé.
23. Ski selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il
comprend au moins un support (16, 16a, 16b) en appui latéralement sur les faces supérieures
(81, 91) des parties latérales (8,9) et destiné à recevoir les fixations (17, 170,
171) pour le maintien de la chaussure.
24. Ski selon la revendication 23, caractérisé en ce que le support (16,16a, 16b)
a la forme d'un étrier ayant la forme d'un "U" renversé et comprend une paroi supérieure
(160) prolongée latéralement et vers le bas par deux parois latérales (161, 162) pour
constituer un logement inférieur ayant la forme d'un profil en creux s'étendant longitudinalement
destiné au passage de la nervure (7).
25. Ski selon la revendication 24, caractérisé en ce que les dimensions du logement
inférieur (18) aussi bien horizontale "L4" que verticale "H4" sont supérieures aux
dimensions horizontale "L1 " et verticale "H" de la nervure (7).
26. Ski selon la revendication 25, caractérisé en ce que le support (16) reçoit à
l'avant la fixation avant (170) et s'étend vers l'arrière jusque sous la fixation
arrière (171).
27. Ski selon l'une quelconque des revendications 23 à 26, caractérisé en ce qu'il
comprend deux supports (16a, 16b) espacés l'un de l'autre, un premier support avant
(16a) sur lequel est fixée la butée avant (170) de retenue de la chaussure, et un
deuxième support ou support arrière (16b) sur lequel est fixée la talonnière (171
).
28. Ski selon l'une quelconque des revendications 23 à 27, caractérisé en ce que le
ou les supports (16, 16a, 16b) est d'une seule et même pièce ou est constitué de différentes
pièces.
29. Ski selon la revendication 27, caractérisé en ce que le support est constitué
par une partie de la fixation (17, 170, 171) correspondante.
30. Ski selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que
la liaison entre le support (16, 16a, 16b) et le ski est rigide.
31. Ski selon l'une quelconque des revendications 23 à 29, caractérisé en ce que la
liaison entre le support (16, 16a, 16b) et le ski est souple et réalisée par un interface
(19) en matériau souple.