[0001] La présente invention concerne d'une façon générale l'éclairage automobile, et plus
particulièrement un réflecteur de conception nouvelle utilisable dans un projecteur
et dans un feu de signalisation, ainsi qu'un projecteur et un feu de signalisation
incorporant un tel réflecteur.
[0002] On connaît déjà par les brevets FR-A-2 609 146 et FR-A-2 609 148 au nom de la Demanderesse
un projecteur dont le réflecteur comporte deux zones latérales de configuration classique,
et par exemple soit paraboliques, soit du genre capable de former par elles-mêmes
un faisceau coupé d'allure déterminée, et une zone centrale dont le profil en coupe
horizontale est modifié par rapport à ladite configuration classique, c'est à dire
approfondi ou aplati, tout en se raccordant essentiellement sans rupture de pente
avec les zones latérales. Un tel réflecteur a pour objet de créer par lui-même, c'est-à-dire
sans l'intervention de la glace, un faisceau plus large qu'avec la conception classique,
et également d'éviter une concentration de lumière excessive au centre de la glace,
ce qui permet notamment d'utiliser une glace en matière plastique moulée.
[0003] On connaît en outre par le brevet FR-A-2 639 888 également au nom de la Demanderesse
un réflecteur qui comporte des zones centrale et latérales de conception classique,
et deux zones intermédiaires modifiées. Un tel réflecteur est capable d'une part d'engendrer
par lui-même un faisceau coupé, notamment un faisceau européen normalisé à coupure
dite en "V", qui présente une grande largeur et qui définisse sur une étendue importante
les deux demi-plans de coupure (cf. en particulier page 8, lignes 1-15 de cette demande).
Un autre objet de ce type de réflecteur connu est de faire en sorte que les rayons
lumineux contournent un cache de lumière directe situé en avant de la lampe.
[0004] Enfin on connaît par le brevet FR-A-2 634 003 un réflecteur comportant, entre des
zones principales conçues pour donner au faisceau une certaine largeur, des zones
de transition. De telles zones de transition, qu'elles soient en forme de polynomes
du troisième degré ou d'hyperboles, ne permettent cependant pas d'éviter que, par
leur propre fait ou du fait même de la conception des zones principales, des zones
de concentration excessive de lumière apparaissent au niveau de la glace.
[0005] On peut rappeler ici l'intérêt qu'il y a à ce que ce soit le réflecteur qui donne
au faisceau sa grande largeur: en effet si cette largeur est donnée par des stries
verticales ou analogues prévues sur la glace, et qu'en même temps la glace est inclinée
pour s'adapter à un profil fortement plongeant de l'avant du véhicule, alors on assiste
à un rabattement indésirable de ce faisceau vers les bords, comme expliqué notamment
dans le brevet FR-A-2 542 422.
[0006] Il s'est avéré cependant que tous les réflecteurs discutés ci-dessus soit offrent
une répartition de lumière pouvant manquer d'homogénéité lorsqu'un étalement horizontal
très important du faisceau est demandé, soit provoquent des zones de concentration
excessive de lumière au niveau de la glace.
[0007] La présente invention vise à pallier les inconvénients de la technique antérieure
et à proposer un réflecteur qui, en coopérant avec une source lumineuse convenablement
positionnée, soit à même d'offrir par lui-même un faisceau de très grande largeur,
très homogène et définissant une éventuelle coupure sur une très grande étendue, et
qui engendre au niveau de la glace une répartition très homogène de la lumière, en
évitant qu'un échauffement de ladite glace se produise en certains points de celle-ci.
[0008] Un autre objet de l'invention est de proposer en même temps un réflecteur capable
de procurer un étalement latéral du faisceau plus important que ce qui était possible
avec les réflecteurs antérieurs.
[0009] Ainsi l'invention concerne tout d'abord un réflecteur pour un dispositif d'éclairage
d'un véhicule automobile, destiné à être associé à une source lumineuse pour former
un faisceau de configuration donnée, caractérisé en ce qu'il comprend une pluralité
de zones séparées les unes des autres par des plans essentiellement verticaux et parallèles
à un axe optique défini par ledit réflecteur, et se raccordant les unes aux autres
sons discontinuité, et en ce que lesdites zones comprennent, de part et d'autre d'un
plan vertical central et en s'éloignant à partir de celui-ci:
[0010] une première zone dans laquelle les rayons réfléchis, à mesure qu'on s'éloigne dudit
plan vertical central, passent progressivement d'une déviation horizontale nulle à
une première déviation horizontale maximale,
[0011] une deuxième zone dans laquelle les rayons réfléchis, à mesure qu'on s'éloigne dudit
plan vertical central, passent progressivement de ladite première déviation horizontale
maximale jusqu'à une seconde déviation horizontale maximale, en passant localement
par une déviation horizontale nulle,
[0012] une troisième zone dans laquelle les rayons réfléchis, à mesure qu'on s'éloigne dudit
plan vertical central, passent progressivement de ladite seconde déviation horizontale
maximale jusqu'à une déviation horizontale nulle.
[0013] Par exemple, la première déviation horizontale maximale est une déviation divergente,
tandis que la seconde déviation horizontale maximale est une déviation convergente.
[0014] De façon préférée, le réflecteur comprend en outre, au moins d'un côté dudit plan
vertical central, une quatrième zone ne déviant sensiblement pas les rayons lumineux
en direction horizontale.
[0015] Selon un deuxième aspect, l'invention concerne un projecteur pour un véhicule automobile,
caractérisé en ce qu'il comprend une source lumineuse, un réflecteur tel que défini
ci-dessus et une glace de fermeture faiblement ou non déviatrice en direction horizontale,
le réflecteur étant par ailleurs apte à dévier les rayons lumineux en direction verticale
pour les amener au-dessous d'une coupure.
[0016] La glace de fermeture peut être si on le souhaite sensiblement inclinée par rapport
à la verticale et/ou par rapport à l'horizontale.
[0017] Selon un autre aspect, l'invention concerne un feu de signalisation pour véhicule
automobile, du type comprenant une source lumineuse, un réflecteur et un globe de
fermeture, caractérisé en ce que le réflecteur est réalisé comme indiqué plus haut..
Avantageusement, la glace comporte des moyens d'étalement du faisceau essentiellement
en direction verticale seulement.
[0018] En variante, il est proposé un feu de signalisation pour véhicule automobile, du
type comprenant une source lumineuse, un réflecteur et un globe de fermeture, caractérisé
en ce que le réflecteur comporte une pluralité de zones séparées les unes des autres
par des plans essentiellement horizontaux et parallèles à un axe optique défini par
ledit réflecteur, et se raccordant les unes aux autres sans discontinuité, et en ce
que lesdites zones comprennent, de part et d'autre d'un plan horizontal central et
en s'éloignant à partir de celui-ci:
[0019] une première zone dans laquelle les rayons réfléchis, à mesure qu'on s'éloigne dudit
plan horizontal central, passent progressivement d'une déviation verticale nulle à
une première déviation verticale maximale,
[0020] une deuxième zone dans laquelle les rayons réfléchis, à mesure qu'on s'éloigne dudit
plan horizontal central, passent progressivement de ladite première déviation verticale
maximale jusqu'à une seconde déviation verticale maximale, en passant localement par
une déviation verticale nulle, et
[0021] une troisième zone dans laquelle les rayons réfléchis, à mesure qu'on s'éloigne dudit
plan horizontal central, passent progressivement de ladite seconde déviation verticale
maximale jusqu'à une déviation verticale nulle.
[0022] Préférentiellement, la glace comporte des moyens d'étalement du faisceau essentiellement
en direction horizontale seulement.
[0023] Dans l'un ou l'autre des feux ci-dessus, les moyens d'étalement sont préférentiellement
constitués par des stries parallèles orientées perpendiculairement à la direction
d'étalement.
[0024] D'autres aspects, buts et avantages de la présente invention apparaîtront mieux à
la lecture de la description détaillée suivante de formes de réalisation préférées
de celle-ci, donnée à titre d'exemple non limitatif et faite en référence aux dessins
annexés, sur lesquels:
la figure 1 est une vue de dos schématique permettant de comprendre la conception
d'un reflecteur selon la présente invention,
la figure 2 est une vue en coupe horizontale axiale du réflecteur de la figure 1,
la figure 3 est une vue en coupe horizontale axiale d'une forme de réalisation concrète
d'un réflecteur de l'invention, illustrant les trajets d'un certain nombre de rayons
lumineux,
les figures 4a et 4b illustrent la répartition de la lumière obtenue au niveau de
la glace, respectivement. dans l'art antérieur et avec la présente invention,
les figures 5a, 5b à 8a, 8b illustrent par des courbes isolux des faisceaux obtenus,
sur écran normalisé à 25 m, respectivement avec des réflecteurs de l'art antérieur
et des réflecteur de la présente invention, en l'absence de glace,
les figures 9 et 10 illustrent deux modes de réalisation possibles d'un feu de signalisation
réalisé conformément à la présente invention, et
les figures 11a à 11d illustrent les variations de l'angle de déviation en fonction
de la cote horizontale pour divers réflecteurs réalisés selon l'invention.
[0025] On notera préliminairement que, d'une figure à l'autre, des éléments ou parties identiques
ou similaires ont été désignés par les mêmes signes de référence.
[0026] On va maintenant décrire en détail, en termes mathématiques, un exemple préféré d'un
réflecteur réalisé conformément à la présente invention.
[0027] Le réflecteur, désigné par la référence 20, comporte au moins dans une région centrale
une pluralité de zones réfléchissantes qui sont en l'espèce séparées les unes des
autres par des plans verticaux parallèles à un axe optique défini par le réflecteur
et désigné par Ox. Le rôle optique de ces zones sera expliqué plus loin.
[0028] Comme on le verra en détail, chacune des zones se raccorde à sa voisine de façon
continue a second ordre, c'est-à-dire que, de part et d'autre du plan de transition
considéré, les plans tangents à la surface réfléchissante sont les mêmes. En d'autres
termes, il n'existe aucun coude ou cassure dans la surface réfléchissante.
[0029] On va tout d'abord définir les cotes en direction horizontale (selon l'axe horizontal
transversal Oy tel qu'illustré) d'un certain nombre de plans verticaux parallèles
à Ox:
Y
GL et Y
DL sont les cotes d'extrémité, à gauche et à droite du centre du réflecteur, d'une région
centrale du réflecteur réalisée selon l'invention;
à ces cotes, les rayons réfléchis subissent une déviation horizontale nulle;
Y
G/2 et Y
D/2 sont des cotes auxquelles les rayons réfléchis subissent une première déviation horizontale
maximale;
Y
G et Y
D sont des cotes auxquelles les rayons réfléchis subissent une déviation horizontale
nulle; et
Y
GM et Y
DM sont des cotes auxquelles les rayons réfléchis subissent une seconde deviation horizontale
maximale.
[0030] Toutes les cotes ci-dessus sont exprimées par des nombres positifs.
[0031] On va maintenant définir un certain nombre de paramètres, à choisir par le concepteur,
intervenant pour la formulation mathématique du présent exemple de réalisation:
Θ
GF et Θ
DF sont les angles de première déviation horizontale maximale des rayons réfléchis,
de signes positifs ou négatifs;
Θ
G et Θ
D sont les angles de seconde déviation horizontale maximale des rayons réfléchis, de
signes positifs ou négatifs;
NB est un nombre réel positif sans dimension exprimant le degré de déformation
(par rapport à une section parabolique) de la région centrale du réflecteur entre
les cotes Y
G et Y
GL d'une part et les cotes Y
D et Y
DL d'autre part;
NC est un nombre réel positif sans dimension exprimant le degré de déformation
(par rapport à une section parabolique) de la région centrale entre Y
G et Y
D; et
f
G et f
D sont des distances focales de base respectivement à gauche et à droite du sommet
O du réflecteur.
[0033] On calcule ensuite quatre autres groupes de paramètres (en faisant intervenir, par
souci de simplification, des paramètres intermédiaires AA, A, B et C à chaque fois
différents):
a) calcul de XDECG, fGI, AGM et AGM1.
[0034] On pose:

A = 1
B = AA + f
G
C = AA.f
G - (Y
GM)²/4 +(Y
GM) . (Y
GM-Y
G) . (NB+2)/8NB
X
DECG = (-B + √Δ)/2A avec Δ = B²-4AC
f
GI = f
G + X
DECG
A
GM = [Y
GM/2f
G - Y
GM/2f
GI + 2A
GL . (Y
GM-Y
GL)]/2(Y
GM-Y
G)
A
GM1 = A
GM/(Y
GM-Y
G)
NB-2
b) calcul de XDECGI, fC, AGC et AGC1.
[0035] On pose:

A = 1
B = AA + f
GI
C = AA.f
GI - (Y
G/2)²/4 + (Y
G/2)² . (NC+2)/8NC
X
DECGI = (-B + √Δ)/2A avec Δ = B²-4AC
f
C = f
GI - X
DECGI
A
GC = [Y
G/2/2f
GI - Y
G/2/2f
C +2A
G (Y
G/2-Y
G)]/Y
G
A
GC1 = A
GC/(Y
G/2)
NC-2
c) calcul de XDECDI, fDI, ADC et ADC1.
[0036] On pose:

A = -1
B = AA - f
C
C = (Y
D/2)²/4 - (Y
D/2)² . (NC+2)/8NC + AA.f
C
X
DECDI = (-B - √Δ)/2A avec Δ = B²-4AC
f
DI = f
C + X
DECDI
A
DC = Y
D/2/2f
DI - Y
D/2/2f
C + 2A
D(Y
D/2-Y
D)/Y
D
A
DC1 = A
DC/-Y
D/2)
NC-2
d) calcul de XDECGI, fC, AGC et AGC1.
[0037] On pose:

A = -1
B = AA - f
DI
C = (Y
DM)²/4 + AA.f
DI - (Y
DM) . (Y
DM) . (Y
DM-Y
D) . (NB+2)/8NB
X
DECD = (-B - √Δ)/2A avec Δ = B²-4AC
f
D = f
DI + X
DCD
A
DM = [Y
DM/2f
D - Y
DM/2f
DI + 2A
DL . (Y
DM-Y
DL)]/2(Y
DM-Y
D)
a
DM1 = A
DM/(Y
DM-Y
D)
NB-2.
[0038] Quel que soit le type de faisceau à obtenir, l'équation de la surface réfléchissante
fait intervenir un autre groupe encore de paramètres, dont les valeurs sont déterminées
à partir des paramètres évoqués jusqu'à présent et varient selon la cote selon Y,
notée Y₀, du point courant sur la génératrice horizontale représentée sur la figure
2 par rapport aux cotes des divers plans verticaux axiaux mentionnées plus haut. Cet
autre groupe de paramètres comprend les paramètres α, α₁, β, β₁, f₀, X
DIF, Y
S, Y
M, Y
L et N.
[0039] Les valeurs de ces paramètres en fonction de la cote Y₀ du point courant sur la génératrice
sont exprimées ci-dessous:
a) si |Y₀| ≧ YGL
[0040]
- α = 0
- β = 0
- α₁ = 0
- β₁ = 0
- f₀ = fG
- YS = YG
YM = YGM
YL = YGL
X
DIF = 0
N = NB
b) si YGM ≦ |Y₀| ≦ YGL
[0041]
- α = AGL
- β = 0
- α₁ = AGL1
- β₁ = 0
- f₀ = fG
- YS = YG
YM = YGM
YL = YGL
X
DIF = 0
N = NB
c) si YG ≦ |Y₀| ≦ YGM
[0042]
- α = 0
- β = AGM
- α₁ = 0
- β₁ = AGM1
- f₀ = fGI
- YS = YG
YM = YGM
YL = YGL
X
DIF = -X
DECG
N = NB
d) si YG/2 ≦ |Y₀| ≦ YG
[0043]
- α = AG
- β = 0
- α₁ = AG1
- β₁ = 0
- f₀ = fGI
- YS = 0
YM = YG/2
YL = YG
X
DIF = -X
DECG
N = NC
e) si |Y₀| ≦ YG/2
[0044]
- α = 0
- β = AGC
- α₁ = 0
- β₁ = AGC1
- f₀ = fC
- Ys = 0
YM = YG/2
YL = YG
X
DIF = -X
DECG - X
DECGI
N = NC
f) si |Y₀| ≧ YDL
[0045]
- α = 0
- β = 0
- α₁ = 0
- β₁ = 0
- f₀ = fD
- YS = YD
YM = YDM
YL = YDL
X
DIF = -X
DECG - X
DECGI - X
DECD - X
DECDI
N = NB
g) si YDM ≦ |Y₀| ≦ YDL
[0046]
- α = ADL
- β = 0
- α₁ = ADL1
- β₁ = 0
- f₀ = fD
- YS = YD
YM = YDM
YL = YDL
X
DIF = -X
DECG - X
DECGI - X
DECD - X
DECDI
N = NB
h) si YD ≦ |Y₀| ≦ YDM
[0047]
- α = 0
- β = ADM
- α₁ = 0
- β₁ = ADM1
- f₀ = fDI
- YS = YD
YM = YDM
YL = YDL
X
DIF = -X
DECG - X
DECGI - X
DECDI
N = NB
i) si YD/2 ≦ |Y₀| ≦ YD
[0048]
- α = AD
- β = 0
- α₁ = AD1
- β₁ = 0
- f₀ = fDI
- YS = 0
YM = YD/2
YL = YD
X
DIF = -X
DECG - X
DECGI - X
DECDI
N = NC
j) si |Y₀| ≦ YD/2
[0049]
- α = 0
- β = ADC
- α₁ = 0
- β₁ = ADC1
- f₀ = fC
- YS = 0
YM = YD/2
YL = YD
X
DIF = -X
DECG - X
DECGI
N = NC
[0050] On va tout d'abord indiquer ci-dessous l'équation donnant la coordonnée X₀ du point
courant en fonction de sa coordonnée Y₀, c'est-à-dire l'équation de la génératrice
dans le plan x0y d'un réflecteur selon cet exemple de réalisation:

[0051] On va maintenant donner les équations de différentes surfaces réfléchissantes selon
l'invention, qui ont pour caractéristique d'être toutes basées sur la même génératrice
horizontale de correspondre à différents faisceaux formés. Plus précisément, en gardant
la même génératrice horizontale, on conserve les propriétés (détaillées plus loin)
de répartition en largeur du faisceau, tandis qu'un profil- différent du réflecteur
dans des plans verticaux va permettre de donner des faisceaux correspondant à différentes
photométries requises (notamment faisceau de croisement européen ou américain, faisceau
anti-brouillard ou encore faisceau de route).
[0052] L'équation donnée ci-dessous est celle d'un réflécteur destiné à former une coupure
horizontale plate, notamment pour un faisceau anti-brouillard, en coopération avec
un filament axial décalé vers le haut par rapport à l'axe optique, tout en étant essentiellement
tangent audit axe:

où
- S
- = α₁ (|Y|-YL)N/N + α (|Y|-YL)²/2
+ β₁(|Y|-Ys)N/N + β (|Y|-YS)²/2 + XDIF
- T
- = (|Y|/Y) . [α₁(|Y|-YL)N-1 + α(|Y|-YL)
+ β₁(|Y|-YS)N-1 + β (|Y|-YS)
- εz
- = |Z|/Z
- ℓ
- = demi longueur du filament 10.
[0053] Il est à noter qu'à partir de l'équation ci-dessus, l'homme de l'art saura concevoir
un réflecteur destiné par exemple à former un faisceau de croisement aux normes européennes.
On se réfèrera en particulier aux brevets FR-A-2 536 502 et FR-A-2 599 121 au nom
de la Demanderesse, dont les contenus respectifs sont incorporés à la présente description
par référence, et qui indiquent la manière de combiner des surfaces de base auto-génératrices
d'une coupure droite et des surfaces de type paraboloïdal pour former la coupure dite
en "V".
[0054] On peut noter par ailleurs qu'une équation convenant pour une lampe normalisée de
type H4 s'obtient en posant simplement ℓ = 0 dans l'équation (2) ci-dessus.
[0055] On va maintenant indiquer l'équation d'une surface réfléchissante destinée à être
associée à un filament orienté transversalement (comme décrit notamment dans FR-A-2
602 305)pour former un faisceau délimité par une coupure essentiellement droite:

où
S, T et ℓ sont comme défini ci-dessus, et
ε
YZ = |YZ|/YZ
[0056] Un tel réflecteur peut être utilisé avantageusement pour réaliser un projecteur antibrouillard
à filament transversal, ou encore un projecteur code/route à filament transversal
conforme aux règlementations américaines. D'autres détails de tels projecteurs sont
décrits dans FR-A-2 602 305 et FR-A-2 602 306 au nom de la Demanderesse.
[0057] On a illustré sur la figure 3, en coupe horizontale axiale un exemple concret de
réalisation d'un réflecteur de l'invention, ainsi que la projection verticale, dans
le plan horizontal xOy, des trajets d'un certain nomhre de rayons lumineux issus des
différentes zones du réflecteur. On peut observer le rôle joué par les différentes
zones de la région centrale du réflecteur, et en particulier, de part et d'autre de
l'axe central 0
X et en s'éloignant de celui-ci:
- les zones 201g et 201d, situées respectivement dans les intervalles [0,YG/2] et [0, YD/2], dont les rayons réfléchis passent progressivement d'une déviation horizontale nulle
(fond du réflecteur) et une première déviation horizontale maximale (respectivement
ΘGF et ΘDF) à la cote respective YG/2, YD/2;
- les zones 202g et 202d (intervalles respectifs [YG/2, YGM] et [YD/2, YDM]), dont les rayons réfléchis passent progressivement de ladite première déviation
horizontale maximale à une seconde déviation horizontale maximale, respectivement
ΘG et ΘD, dans le présent exemple de sens inverse de la première déviation, en passant par
une déviation nulle aux cotes respectives YG et YD; et
- les zones 203g et 203d (intervalles respectifs [YGM, YGL] et [YDM, YDL], dont les rayons réfléchis passent progressivement de ladite seconde déviation horizontale
maximale à une déviation nulle.
[0058] On peut démontrer aisément par calcul que les différentes zones mentionnées se raccordent
entre elles avec continuité (dans le présent exemple une continuité au second ordre),
ce qui facilite la réalisation d'un réflecteur moulé et minimise les anomalies optiques.
[0059] Bien entendu, d'autres configurations que celle de la figure 3 peuvent être obtenues.
On a représenté sur les figures 11a à 11d quatre possibilités différentes de sens
de variation de l'angle de déviation courant Θ en fonction de la cote selon y à laquelle
on se place sur le réflecteur.
[0060] Sur la figure 11a, tous les angles Θ
G, Θ
D, Θ
GF et Θ
DF sont positifs (ce qui correspond à une couvergence initiale des rayons après réflexion).
[0061] Sur la figure 11b, les angles Θ
GF et Θ
DF sont négatifs (divergence des rayons réfléchis) tandis que Θ
G et Θ
D sont positifs (convergence). Ceci correspond au cas de figure illustré sur la figure
3.
[0062] Sur la figure 11c, Θ
GF, Θ
DF et Θ
D sont négatifs, tandis que Θ
G est positif.
[0063] Enfin sur la figure 11d, Θ
G et Θ
DF sont positif, tandis que Θ
D et Θ
GF sont négatifs.
[0064] Bien entendu, toute autre combinaison que celles représentées sur ces figures peut
être envisagée conformément à la présente invention.
[0065] On observe sur ces figures qu'aux cotes 0, Y
G, Y
D, Y
GL et Y
DL, les déviations sont bien nulles; par ailleurs, les déviations évoluent continûment
entre ces valeurs nulles et les extréma Θ
G, Θ
F, Θ
GF et Θ
DF.
[0066] La région centrale du réflecteur, dans le cas où l'on souhaite que le faisceau obtenu
comporte une tache de concentration centrale d'intensité lumineuse supérieure à un
seuil donné (imposé par exemple par un règlement), est prolongée d'un côté ou des
deux côtés par une ou deux zones dont le profil horizontal est parabolique (zones
204g et 204g), de manière à ce que tous les rayons réfléchis se propagent dans des
plans verticaux essentiellement parallèles à l'axe optique 0x comme illustré. De telles
zones latérales 204g, 204d sont dans la pratique utiles pour un réflecteur de projecteur,
tandis qu'elles peuvent être omises pour les feux de signalisation, dans lesquels
une forte concentration ponctuelle dans l'axe n'est en général pas nécessaire.
[0067] On observe également sur la figure 3 que les rayons lumineux au niveau de la glace
de fermeture 30 sont bien dispersés. Plus précisément, il apparaît que la glace n'est
le siège d'aucune convergence ou concentration excessive de rayons lumineux. On a
représenté sur les figures 4a et 4b à ce sujet des courbes isolux mesurées sur la
glace, correspondant respectivement à un réflecteur de conception classique (parabole
associée à une lampe normalisée H4) et à un réflecteur de la présente invention. Pour
chaque courbe est indiquée la valeur correspondante en kilolux. L'intensité lumineuse
maximale obtenue est de 142 kilolux dans l'art antérieur, et de 92 kilolux avec la
présente invention.
[0068] Une telle réduction significative de l'intensité du pic central de lumière diminue
également l'échauffement de la glace à cet endroit, et permet d'utiliser des glaces
en matière plastique moulée, quine risqueront pas de s'échauffer et de se déformer.
[0069] De retour à la figure 3, on observe également que le trajet des rayons réfléchis
est tel pou'il permet l'incorporation d'un cache de lumière directe connu en soi,
désigné par la référence 11 et représenté schématiquement en tiretés, sans qu'aucun
des rayons réfléchis ne soit intercepté par ce cache.
[0070] Enfin on notera que l'on a défini des jeux de paramètres différents (avec indices
respectivement. "G" et "D" pour les parties gauche et droite du réflecteur; ceci permet
de concevoir un réflecteur asymétrique si nécessaire; mais dans une forme de réalisation
particulière, les paramètres à gauche et à droite peuvent être identiques.
[0071] Pour illustrer les avantages de la présente invention en matière de largeur et d'homogénéité
de faisceau, on a représenté sur les dessins, par des courbes isolux, divers types
de faisceaux tels qu'ils se présentent en l'absence de la glace de fermeture:
- la figure 5b illustre un faisceau de croisement obtenu avec un réflecteur selon l'invention
et le filament de croisement occulté d'une lampe normalisée H4, tandis qu'à titre
de comparaison, la figure 5a illustre le faisceau obtenu avec le même filament et
un réflecteur parabolique de l'art antérieur;
- la figure 6b montre un faisceau de route obtenu avec le même réflecteur que pour la
figure 6b et le filament de route de la lampe H4, tandis que la figure 6a montre le
faisceau de route obtenu avec le réflecteur paraboliqe conventionnel;
- la figure 7b représente un faisceau anti-brouillard obtenu avec un filament axial
et le réflecteur de l'invention, la figure 7a montrant quant à elle le faisceau obtenu
avec le même filament et le réflecteur conventionnel décrit dans FR-A-2 536 503 de
la Demanderesse;
- la figure 8b représente le faisceau obtenu avec un filament transversal et un réflecteur
selon l'invention, tandis que la figure 8a représente le faisceau correspondant, convenant
pour un projecteur antibrouillard ou un projecteur de croisement aux normes américaines,
avec un ensemble réflecteur/lampe décrit dans FR-A-2 602 305 ou FR-A-2 602 306.
[0072] Les tracés des diverses courbes isolux sont à considérer comme incluses dans la présente
description.
[0073] On observe pour chacun des faisceaux obtenus avec des réflecteurs de l'invention
une bonne homogénéité et une largeur très importante. Comme déjà expliqué plus haut,
le travail à effectuer par la glace en largeur est donc réduit, voire inexistant,
si bien que l'emploi d'une glace même fortement inclinée (45° ou davantage) n'induit
aucun rabattement indésirable du faisceau vers ses bords.
[0074] Maintenant en référence aux figures 9 et 10, on va décrire des feux de signalisation
pouvant utiliser les principes de la présente invention.
[0075] Un feu de signalisation comprend classiquement une lampe incorporant un filament
10, un réflecteur 20 et un globe de fermeture 30. Dans ce genre de feu connu, le réflecteur
et du genre parabolique, et des billes essentiellement sphériques sont prévues sur
la surface du globe pour assurer une dispersion convenable du faisceau formé afin
de satisfaire à des exigences photométriques d'ordre règlementaire. Plus précisément,
les billes assurent une dispersion vers le haut et vers le bas ainsi que latéralement
vers la gauche et vers la droite, pour que le feu apparaisse avec me intensité lumineuse
satisfaisante lorsqu'il est observé en biais par rapport à l'axe optique xx.
[0076] Selon l'invention, on utilise par exemple un réflecteur du type décrit plus haut
afin de réaliser l'étalement du faisceau dans une direction (horizontale ou verticale),
tandis que l'on utilise le globe pour effectuer l'étalement du faisceau dans l'autre
direction (verticale ou horizontale).
[0077] Ainsi, grâce à cet aspect de l'invention, puisque le globe ne doit effectuer un étalement
que dans une direction, on peut utiliser sur celui-ci non plus des billes, mais des
stries, horizontales ou verticales. Cet aspect de l'invention est particulièrement
intéressant notamment sur le plan esthétique, les critères actuels imposant de façon
croissante l'utilisation de globes d'aspect strié dans un sens ou dans l'autre. Avec
un feu selon l'invention, ceci peut être obtenu sans nécessiter de modification importante
des composants du feu, donc sans en accroître sensiblement le prix de revient.
[0078] Ainsi la figure 9 représente un feu dont le réflecteur 20 assure un étalement du
faisceau en direction horizontale (angles d'étalement Θ
H), tandis que le globe 30 est équipé par exemple sur sa surface intérieure de stries
horizontales 31, notamment cylindriques, qui assurent l'étalement en direction verticale
selon les angles d'étalement Θ
V.
[0079] Sur la figure 10, le réflecteur est conçu pour étaler le faisceau verticalement (angles
Θ
V) tandis que le globe 30 comporte des stries verticales 31 pour effectuer l'étalement
horizontal selon les angles Θ
H. Un tel feu se marie particulièrement bien avec un projecteur comportant sur sa glace
des stries verticales.
[0080] De préférence, mais non exclusivement, on utilise pour réaliser le réflecteur les
concepts tels que décrits plus haut, car on a alors l'avantage d'obtenir une répartition
de la lumière extrêmement homogène au niveau du globe. Dans le cas de la figure 10,
ces concepts s'appliquent à rune rotation de 90° près, obtenue simplement par permutation
des coordonnées x et y.
[0081] Cela étant, d'autres réflecteurs capables d'offrir un étalement dans une direction
et d'éclairer le globe de façon relativement homogène peuvent bien entendu être utilisés
sans sortir du cadre de l'invention.
[0082] Concrètement, des réflecteurs selon la présente invention peuvent être réalisés par
usinage d'un moule à l'aide d'un appareil de fabrication assistée par ordinateur,
programmé de façon appropriée et dans lequel on aura introduit les paramètres de base
nécessaires après en avoir choisi les valeurs.
[0083] Bien entendu, la présente invention n'est nullement limitée à la forme de réalisation
décrite ci-dessus et représentée sur les dessins, mais l'homme de l'art saura y apporter
toute variante ou modification conforme à son esprit.
1. Réflecteur (20) pour un dispositif d'éclairage d'un véhicule automobile, destiné à
être associé à une source lumineuse (10) pour former un faisceau de configuration
donnée, caractérisé en ce qu'il comprend une pluralité de zones séparées les unes
des autres par des plans essentiellement verticaux et parallèles à un axe optique
défini par ledit réflecteur, et se raccordant les unes aux autres sans discontinuité,
et en ce que lesdites zones comprennent, de part et d'autre d'un plan vertical central
(x0z) et en s'éloignant à partir de celui-ci:
une première zone (201g, 201d) dans laquelle les rayons réfléchis, à mesure qu'on
s'éloigne dudit plan vertical central, passent progressivement d'une déviation horizontale
nulle à une première déviation horizontale maximale (ΘGF, ΘDF),
une deuxième zone (202g, 202d) dans laquelle les rayons réfléchis, à mesure qu'on
s'éloigne dudit plan vertical central, passent progressivement de ladite première
déviation horizontale maximale jusqu'à une seconde déviation horizontale maximale
(ΘG, ΘD ), en passant localement par une déviation horizontale nulle, et
une troisième zone (203g, 203d) dans laquelle les rayons réfléchis, à mesure qu'on
s'éloigne dudit plan vertical central, passent progressivement de ladite seconde déviation
horizontale maximale jusqu'à une déviation horizontale nulle.
2. Réflecteur selon la revendication 1, caractérisé en ce que la première déviation horizontale
maximale (ΘGF, ΘDF) est une déviation divergente, tandis que la seconde déviation horizontale maximale
(ΘG, ΘD) est une déviation convergente.
3. Réflecteur selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce qu'il comprend
en outre, an moins d'un côté dudit plan vertical central, une quatrième zone (204g,
204d) ne deviant sensiblement pas les rayons lumineux en direction horizontale.
4. Projecteur pour un véhicule automobile, caractérisé en ce qu'il comprend une source
lumineuse (10), un réflecteur (20) selon la revendication 3 et une glace de fermeture
(30) faiblement ou non déviatrice en direction horizontale, le réflecteur étant par
ailleurs apte à dévier les rayons lumineux en direction verticale pour les amener
au-dessous d'une coupure.
5. Projecteur selon la revendication 4, caractérisé en ce que la glace de fermeture (30)
est sensiblement inclinée par rapport à la verticale et/ou par rapport à l'horizontale.
6. Feu de signalisation pour véhicule automobile, du type comprenant une source lumineuse
(10), un réflecteur (20) et un globe de fermeture (30), caractérisé en ce que le réflecteur
est réalisé selon l'une des revendications 1 à 3.
7. Feu de signalisation selon la revendication 6, caractérisé en ce que la glace comporte
des moyens (31) d'étalement du faisceau essentiellement en direction verticale seulement.
8. Feu de signalisation pour véhicule automobile, du type comprenant une source lumineuse
(10), un réflecteur (20) et un globe de fermeture (30), caractérisé en ce que le réflecteur
comporte une. pluralité de zones séparées les unes des autres par des plans essentiellement
horizontaux et parallèles à un axe optique défini par ledit réflecteur, et se raccordant
les unes aux autres sans discontinuité, et en ce que lesdistes zones comprennent,
de part et d'autre d'un plan horizontal central et en s'éloignant à partir de celui-ci:
une première zone dans laquelle les rayons réfléchis, à mesure qu'on s'éloigne
dudit plan horizontal central, passent progressivement d'une déviation verticale nulle
à une première déviation verticale maximale,
une deuxième zone dans laquelle les rayons réfléchis, à mesure qu'on s'éloigne
dudit plan horizontal central, passent progressivement de ladite première déviation
verticale maximale jusqu'à une seconde déviation verticale maximale, en passant localement
jar une déviation verticale nulle, et
une troisième zone dans laquelle les rayons réfléchis, à mesure qu'on s'éloigne
dudit plan horizontal central, passent progressivement de ladite seconde déviation
verticale maximale jusqu'à une déviation verticale nulle.
9. Feu de signalisation selon la revendication 8, caractérisé en ce que la glace comporte
des moyens (31) d'étalement du faisceau essentiellement en direction horizontale seulement.
10. Feu de signalisation selon l'une des revendications 7 et 9, caractérisé en ce que
les moyens d'étalement sont constitués par des stries parallèles (31) orientées perpendiculairement
à la direction d'étalement.