[0001] La présente invention concerne une chaussure de ski alpin, comportant un bas de coque
sur la partie arrière duquel est montée au moins partiellement pivotante, autour d'un
axe transversal à l'axe longitudinal du bas de coque, la tige de la chaussure.
[0002] Les chaussures de ski alpin à tige pivotante offrent l'avantage, par rapport aux
chaussures utilisées antérieurement, à tige formant une seule pièce avec le bas de
la chaussure, que la tige peut suivre les mouvements de flexion vers l'avant et vers
l'arrière du bas de jambe du skieur, pendant la marche et la pratique du ski, et que
cette tige peut également basculer vers l'arrière, totalement ou partiellement, pour
faciliter le chaussage et le déchaussage. La tige pivotante peut être constituée d'une
seule pièce et elle forme alors un collier entourant la totalité du bas de jambe.
Elle peut comprendre également deux parties constitutives, à savoir une partie avant
ou manchette, coiffant le cou-de-pied, solidaire du bas de coque ou pivotant sur ce
bas de coque, et une partie arrière ou capot arrière, entourant l'arrière du bas de
jambe.
[0003] Parmi les chaussures de ski alpin connues à ce jour certaines comportent une tige
dont la partie arrière présente une paroi postérieure sensiblement plane qui est légèrement
inclinée de bas en haut vers l'avant, en position de pratique du ski, lorsque la tige
de la chaussure est serrée autour du bas de jambe du skieur. La forme plane d'une
telle paroi postérieure et son inclinaison vers l'avant sont choisies de manière à
assurer une bonne rigidité de la partie arrière de la tige lors des appuis postéro-antérieurs
ou antéro-postérieurs pendant la pratique du ski. En effet l'évolution de la technique
de ski actuelle favorise des reprises d'appui arrière très importantes, ce qui nécessite
une grande rigidité de la tige après le blocage de celle-ci par rapport au bas de
coque. Pour augmenter cette rigidité il a été prévu, notamment dans les chaussures
fabriquées par la demanderesse sous les marques SX82 et SX92, des chaussures qui présentent,
sur la paroi postérieure de leur capot arrière, deux nervures latérales parallèles
qui contribuent à augmenter la rigidité de ce capot arrière pendant les flexions de
la tige vers l'avant ou vers l'arrière.
[0004] Dans d'autres chaussures de ski alpin on a cherché à faire en sorte que la paroi
postérieure de la partie arrière de la tige soit aussi proche que possible, en tous
points, du profil de l'arrière du bas de jambe du skieur. En effet une telle construction
permet de réduire au minimum le volume de la chaussure et par conséquent d'utiliser
moins de matériau pour sa fabrication, ce qui se traduit par une économie appréciable
lors de la fabrication en grande série et également par l'obtention d'une chaussure
plus légère. Toutefois une telle construction a pour conséquence que, par suite du
contact étroit entre le bas de jambe du skieur et la paroi postérieure de la tige,
cette paroi postérieure présente une surface courbe, à concavité tournée vers l'arrière
et à grand rayon de courbure. Or une telle surface arrière concave entraîne une diminution
de la rigidité de la partie arrière de la tige à l'encontre d'efforts s'exerçant,
pendant la pratique du ski, sur sa partie supérieure, si bien que la paroi postérieure
de la tige a une certaine tendance à fléchir, ce qui est contraire au résultat recherché.
[0005] La présente invention concerne des améliorations apportées aux chaussures de ski
alpin précitées dans le but d'obtenir une rigidité renforcée à l'égard des appuis
postéro-antérieurs ou antéro-postérieurs pendant la pratique du ski.
[0006] A cet effet, cette chaussure de ski alpin, comportant un bas de coque et une tige
montée pivotante sur ce bas de coque, autour d'un axe horizontal et transversal, la
partie arrière de la tige comprenant une paroi postérieure s'étendant le long de l'arrière
du bas de jambe du skieur, est caractérisée en ce que la paroi postérieure de la tige
est consolidée par une entretoise de rigidification monobloc qui s'étend, à distance
de la paroi postérieure de la tige, entre les parties supérieure et inférieure de
cette paroi postérieure, et en ce qu'au moins un tirant établit une liaison mécanique
rigide entre une zone intermédiaire de l'entretoise de rigidification et une zone
intermédiaire de la paroi postérieure de la tige.
[0007] On décrira ci-après, à titre d'exemples non limitatifs, diverses formes d'exécution
de la présente invention, en référence au dessin annexé sur lequel :
La figure 1 est une vue en élévation d'une chaussure de ski alpin à entrée arrière
suivant l'invention, en position de pratique du ski.
La figure 2 est une vue en élévation de la chaussure de ski alpin représentée sur
la figure 1, avec sa tige ouverte basculée vers l'arrière en position de chaussage-déchaussage.
La figure 3 est une vue en perspective, prise de l'arrière et du dessus, de la chaussure
de ski alpin de la figure 1.
Les figures 4 et 5 sont des vues en élévation de variantes d'exécution de l'entretoise
de rigidification de la chaussure de ski alpin des figures 1 à 3.
Les figures 5, 6 et 7, illustrent d'autres modes de réalisation de l'invention appliquée
à des chaussures de type à entrée centrale ou par le dessus, à entrée par l'avant
et à entrée mixte.
[0008] La chaussure de ski alpin à entrée arrière suivant l'invention qui est représentée
sur les figures 1 à 3, comprend un bas de coque rigide 1 et, à sa partie supérieure,
une tige 2 entourant le bas de la jambe d'un skieur, représentée en trait mixte. Dans
cette forme d'exécution non limitative, la tige 2 est d'une seule pièce et elle forme
un collier dont les deux parties extrêmes antérieures se chevauchent l'une l'autre.
Ce collier 2 est monté pivotant, à sa partie inférieure et postérieure, sur le bas
de coque 1, autour d'un axe de pivotement horizontal et transversal 3 porté par la
paroi postérieure 1 a du bas de coque 1. Le collier 2 porte, à sa partie supérieure,
un dispositif de serrage du bas de jambe, de tout type connu, comportant un câble
ou une sangle de serrage 4, et, à sa partie inférieure et antérieure, un dispositif
5 de serrage du collier 2 sur le bas de coque 1. Ce collier 2 comprend deux parties
latérales 2a qui sont percées de trous alignés transversalement et horizontalement
et, dans ces trous, s'engagent des tétons respectifs 6 portés par les parties latérales
1 du bas de coque 1 et en saillie vers l'extérieur. Ces tétons 6 servent à immobiliser
le collier 2 sur le bas de coque 1, lorsque ce collier 2 est serré sur le bas de coque
au moyen du dispositif 5.
[0009] Le collier 2 comporte également une paroi postérieure 2b qui est inclinée de bas
en haut vers l'avant, en position de pratique du ski, comme il est représenté sur
la figure 1. Cette paroi postérieure 2b peut être plane ou bien encore elle peut avoir
une forme incurvée de manière à suivre au plus près le profil de l'arrière du bas
de jambe du skieur tracé en trait mixte sur la figure 1. De ce fait la paroi postérieure
2b présente, vue de côté, une forme concave vers l'arrière, à grand rayon de courbure.
Du fait de cette forme concave, la paroi postérieure 2b du collier 2 offre une résistance
réduite aux efforts qui résultent des appuis arrière antéro-postérieurs et postéro-antérieurs
du skieur pendant la pratique du ski. Pour compenser cette résistance relativement
faible, une entretoise de rigidification monobloc 7 s'étend entre la partie supérieure
et la partie inférieure de la paroi postérieure 2b du collier 2. Ainsi l'entretoise
de rigidification monobloc7 s'étend entre une zone de liaison supérieure 8, voisine
du bord supérieur du collier 2, et une zone de liaison inférieure 9, voisine de l'axe
de pivotement inférieur 3 du collier 2. Cette entretoise de rigidification 7 peut
être constituée par une pièce rapportée, fixée, à ses extrémités supérieure et inférieure,
au collier 2 ou bien encore, ce qui est préférable, elle peut être formée d'une seule
pièce avec le collier 2 en venant de moulage avec celui-ci, comme il est représenté
sur le dessin.
[0010] L'entretoise de rigidification 7 peut être rectiligne ou bien, de préférence, elle
peut présenter une légère convexité vers l'arrière si bien que la paroi postérieure
2b et l'entretoise de rigidification 7 forment conjointement, vues de côté, une sorte
de fuseau.
[0011] La rigidification de la paroi postérieure 2b du collier 2 est également assurée par
au moins un tirant 11 reliant une zone intermédiaire de l'entretoise de rigidification
7 et une zone intermédiaire en regard de la paroi postérieure 2b du collier 2, de
manière à empêcher que lesdites zones puissent s'écarter ou se rapprocher l'une de
l'autre.
[0012] La chaussure peut comporter un seul tirant de rigidification 11 comme il est représenté
sur les figures 1 à 3. Dans ce cas le tirant de rigidification unique 11 s'étend sensiblement
entre les zones médianes de la paroi postérieure 2b et de l'entretoise de rigidification
7, c'est-à-dire les zones les plus exposées au flambage. Dans cette forme d'exécution
également le tirant de rigidification 11 est incliné de bas en haut et d'avant en
arrière.
[0013] L'entretoise de rigidification 7 peut avoir une largeur constante de haut en bas
ou bien encore, comme il apparaît plus nettement sur la figure 3, cette largeur peut
aller en diminuant de haut en bas de la zone de liaison supérieure 8 à la zone intermédiaire
où se trouve le tirant 11 et en augmentant ensuite progressivement jusqu'à la zone
de liaison inférieure 9.
[0014] Dans la variante d'exécution représentée sur la figure 4, l'entretoise de rigidification
7 est reliée à la paroi postérieure 2b du collier 2 par l'intermédiaire de deux tirants
11 a qui sont sensiblement perpendiculaires à la corde A, tracée en trait mixte, s'étendant
entre les deux zones de liaison supérieure 8 et inférieure 9.
[0015] La figure 5 représente une variante d'exécution dans laquelle l'entretoise de rigidification
7 est reliée à la paroi postérieure 2b du collier 2 par l'intermédiaire de deux tirants
parallèles 11 b inclinés de haut en bas vers l'avant. De préférence le ou les tirants
inclinés sont sensiblement parallèles à une droite passant par l'extrémité avant de
la semelle de la chaussure et par un point situé à mi-hauteur de la tige.
[0016] Les chaussures qui viennent d'être décrites en référence aux figures 1 à 5 précédentes
comportent un collier 2 dont les parties latérales 2a s'accrochent sur des têtons
6 portés par les parties latérales 1 du bas de coque 1. Il est évident que la réalisation
d'une poutre de rigidification conforme à l'invention peut avantageusement être appliquée
à des chaussures non munies d'un tel accrochage de tige et également à des chaussures
de ski d'un type différent de celui à "entrée par l'arrière" ; à titre d'exemples
non limitatifs, les figures 6 à 8 qui suivent, illustrent, schématiquement des chaussures
de types différents dans lesquels :
[0017] La figure 6 représente une variante d'exécution de l'invention appliquée à une chaussure
de ski du type à entrée centrale et/ou par l'arrière dont la tige 2 est constituée
de deux parties indépendantes à savoir une manchette avant 14 et un capot arrière
15. Ces deux parties indépendantes sont articulées, à leurs parties inférieures, sur
le bas de coque 1, autour d'un axe horizontal et transversal commun 16. Dans ce cas
l'entretoise de rigidification 7 et le ou les tirants 11 font partie intégrante du
capot arrière 15. L'entretoise 7 s'étend entre les parties supérieure 8 et inférieure
9 de la paroi postérieure 15a du capot arrière et le ou les tirants 11 s'étendent
entre l'entretoise 7 et la paroi postérieure 15a du capot arrière 15.
[0018] La figure 7 illustre une chaussure de ski du type à entrée mixte ou à entrée par
le dessus dans laquelle la tige 2 présente un capot arrière 25 qui est susceptible
de basculer dans le sens antéro- postérieur autour d'un axe 16, tandis que le capot
avant 24, constitué d'un capot d'un seul tenant, est articulé dans la zone du bout
de la chaussure par l'intermédiaire d'une liaison articulée 23 pour permettre le chaussage
et/ou le déchaussage par le dessus de la chaussure. Dans cet exemple de construction
la poutre de rigidification 7 est reliée à la paroi postérieure 25a du capot arrière
25 par l'intermédiaire de ses deux extrémités de liaison 8, 9 et par l'intermédiaire
de deux tirants 11 c parallèles entre eux et inclinés de haut en bas vers l'arrière.
[0019] La figure 8 montre une chaussure de ski du type à entrée mixte dans laquelle la tige
2 comporte un collier 35 de tenue du bas de jambe et une partie antérieurs 34 venue
du bas de coque 1 destinée à être enserrée par ledit collier 35. La partie antérieure
34 de la tige est, dans ce mode de construction, constituée d'une languette transversale
30 qui vient en recouvrement d'une autre languette 30a, opposée, les deux languettes
s'étendant respectivement, à partir d'un flanc du bas de coque 1. Il est ainsi possible
d'ouvrir la zone de la chaussure correspondant à cette partie antérieur 34 après libération
du collier 35 pour l'introduction ou l'extraction du pied par écartement desdites
languettes. Toujours conformément à l'invention, la poutre de rigidification 7 est
reliée dans sa zone médiane, à la paroi postérieure 35a du collier 35 par l'intermédiaire
de deux tirants 11 sensiblement disposés en V à partir de ladite paroi 35a. Il est
évident que les tirants 11 d peuvent être inclinés l'un par rapport à l'autre selon
des angles différents et être plus ou moins éloignés d'un de l'autre sans que l'on
sorte pour cela du cadre de l'invention.
1. Chaussure de ski alpin, comportant un bas de coque (1) et une tige (2) au moins
partiellement pivotante sur ce bas de coque, par exemple autour d'un axe horizontal
et transversal (3,16), la partie arrière (2,15,25,35) de la tige comprenant une paroi
postérieure (2b,15a,25a,35a) s'étendant le long de l'arrière du bas de jambe du skieur,
caractérisée en ce que la paroi postérieure (2b,15a,25a,35a) de la tige (2) est consolidée
par une entretoise de rigidification monobloc (7) qui s'étend, à distance de la paroi
postérieure (2b,15a,25a,35a) de la tige, entre les parties supérieure (8) et inférieure
(9) de cette paroi postérieure, et en ce qu'au moins un tirant (11,11a,11b,11c,11d)
établit une liaison mécanique rigide entre une zone intermédiaire de l'entretoise
de rigidification (7) et une zone intermédiaire de la paroi postérieure (2b,15a,25a,35a)
de la tige.
2. Chaussure de ski alpin suivant la revendication 1 caractérisée en ce que l'entretoise
de rigidification (7) est rectiligne.
3. Chaussure de ski alpin suivant la revendication 1 caractérisée en ce que l'entretoise
de rigidification (7) présente une forme convexe vers l'arrière.
4. Chaussure de ski alpin suivant l'une quelconque des revendications précédentes
caractérisée en ce qu'elle comporte un tirant de rigidification unique (11) s'étendant
sensiblement entre les zones médianes de la paroi postérieure (2b) et de l'entretoise
de rigidification (7).
5. Chaussure de ski alpin suivant l'une quelconque des revendications 1 à 3 caractérisée
en ce qu'elle comporte plusieurs tirants (11a,11b,11c) parallèles entre eux.
6. Chaussure de ski alpin suivant l'une quelconque des revendications précédentes
caractérisée en ce que chaque tirant (11 a) est sensiblement perpendiculaire à la
corde (A) s'étendant entre les deux zones de liaisons supérieure (8) et inférieure
(9).
7. Chaussure de ski alpin suivant l'une quelconque des revendications 1 à 5 caractérisée
en ce que chaque tirant (11 b) est incliné de haut en bas vers l'avant.
8. Chaussure de ski alpin suivant l'une quelconque des revendications 1 à 5 caractérisée
en ce que chaque tirant (11 c) est incliné de haut en bas vers l'arrière.
9. Chaussure de ski alpin suivant l'une quelconque des revendications 1 à 3 caractérisée
en ce qu'elle comporte plusieurs tirants (11 d) inclinés selon des angles différents.
10. Chaussure de ski alpin suivant la revendication 7 caractérisée en ce que chaque
tirant (11 b) est sensiblement parallèle à une droite passant par l'extrémité avant
de la semelle de la chaussure et par un point situé à mi-hauteur de la tige.
11. Chaussure de ski alpin suivant l'une quelconque des revendications précédentes
caractérisée en ce que l'entretoise de rigidification (7) fait partie intégrante de
la partie arrière (2,15,25,35) de la tige, en venant de moulage avec celle-ci.
12. Chaussure de ski alpin suivant l'une quelconque des revendications 1 à 10 caractérisée
en ce que l'entretoise de rigidification (7) est constituée par une pièce rapportée
fixée, à ses extrémités supérieure (8) et inférieure (9), à la partie arrière de la
tige (2).
13. Chaussure de ski alpin suivant l'une quelconque des revendications précédentes
caractérisée en ce que le câble (4) d'un dispositif de serrage du bas de jambe passe
à travers une ouverture supérieure délimitée entre un tirant supérieur (11b) et la
partie extrême supérieure de l'entretoise de rigidification (7).