[0001] La présente invention est relative à une machine destinée à la rééducation d'une
articulation d'un membre humain, en particulier, mais non exclusivement, du genou,
pour effacer les séquelles d'une maladie ou d'un accident, ayant le cas échéant nécessité
une intervention chirurgicale.
[0002] On conçoit que pour une articulation de ce genre, la rééducation nécessaire consiste
pour l'essentiel à assurer des mouvements contrôlés du membre autour de son articulation,
dans le sens de la flexion et de l'extension naturelle, ou du pliage de celle-ci.
Ainsi, pour un genou, il convient de faire aller et venir la jambe du patient en maintenant
la cuisse immobile et en faisant successivement plier vers l'avant, puis vers l'arrière
la jambe, ceci autant de fois que nécessaire en fonction du traitement à appliquer
et en augmentant progressivement les angles limites des oscillations de la jambe.
Le rythme, la durée et les différents paramètres des exercices sont déterminés en
fonction des conditions particulières de chaque individu et de l'état du membre et/ou
de l'articulation à rééduquer.
[0003] On comprend ainsi qu'il soit nécessaire de pouvoir faire varier à volonté l'amplitude
et les angles limites du débattement ainsi que sa fréquence, aussi bien que de prévoir
des moyens propres à adapter la machine à la morphologie de chaque patient selon sa
taille, la longueur de son tibia et la position relative de son genou. Ces moyens
doivent être réglables de façon simple et judicieuse.
[0004] La présente invention concerne une machine de ce genre qui répond mieux que jusqu'à
présent aux impératifs de construction et d'usages de tels appareils, en permettant
des réglages rapides et sûrs, autorisant une adaptation immédiates quelle que soit
la taille du patient et/ou les conditions du traitement à appliquer. La machine selon
la présente invention permet en outre de répondre à des applications autres que la
rééducation, et peut en particulier être efficacement utilisée pour la musculation
analytique.
[0005] A cet effet, la machine considérée, comportant un bâti support pour un mécanisme
de commande selon un mouvement d'oscillation alternatif d'un étrier allongé contre
lequel est immobilisée la jambe du patient, lui-même assis sur un siège à positionnement
réglable, accolé au bâti, se caractérise en ce que l'étrier comporte un coulisseau
d'immobilisation relative de la cheville du patient, monté mobile sur l'étrier, celui-ci
étant solidaire, à l'opposé du coulisseau, avec un ensemble bielle-manivelle entraîné
par le mécanisme de commande pour provoquer les oscillations de l'étrier, la longueur
utile de la bielle étant réglable afin d'ajuster l'amplitude des oscillations de l'étrier
au cours de ses débattements.
[0006] Selon une caractéristique particulière de l'invention, l'étrier est constitué par
une tige métallique en U, dont les extrémités sont solidaires d'un maneton, portant
la manivelle à l'extrémité de laquelle est articulée la bielle de l'ensemble bielle-manivelle.
[0007] Avantageusement, et selon une autre caractéristique de la machine considérée, la
bielle de l'ensemble bielle-manivelle a son extrémité opposée à celle articulée sur
la manivelle, logée et immobilisée en position déterminée dans une rainure radiale
d'un disque rotatif, de manière à faire varier la longueur utile de la bielle et par
suite l'amplitude des oscillations de l'étrier.
[0008] De préférence, le dispositif comporte d'une part un moteur électrique d'entraînement
du disque rotatif par l'intermédiaire d'un variateur de vitesse, et d'autre part un
limiteur de couple agissant sur l'axe principal, ledit limiteur de couple étant apte
à provoquer le débrayage du mécanisme lorsque le couple transmis à l'axe principal
devient supérieur à un seuil prédéterminé. La chaîne cinématique se compose alors
successivement d'un moteur à variateur de vitesse, d'un excentrique, d'un limiteur
de couple dont l'un des arbres, correspondant à l'axe principal, est solidaire de
l'étrier.
[0009] Selon une autre caractéristique de la machine considérée, le coulisseau mobile sur
la tige de l'étrier comporte une barrette transversale déplaçable, dont l'orientation
par rapport au coulisseau est réglable au moyen d'un écrou de blocage. De préférence
également, la barrette du coulisseau supporte à ses deux extrémités opposées des supports
pour des axes perpendiculaires à son plan, sur lesquels sont montés fous des rouleaux
propres à se déplacer de part et d'autre de la cheville du patient, l'écartement des
supports de ces axes étant réglable selon la longueur de la barrette.
[0010] Dans un mode de réalisation particulier de la machine selon l'invention, le mécanisme
de commande comporte un plateau porté par le bâti support par l'intermédiaire de deux
guides parallèles, traversant le plateau et sur lesquels celui-ci peut se déplacer
sous l'effet d'une vis de réglage, entraînée en rotation par un volant tout en étant
immobilisé en translation, la vis coopérant avec une partie filetée formant écrou,
prévue sur le plateau.
[0011] Selon encore une autre caractéristique, le siège est solidaire du bâti par l'intermédiaire
d'un moyen de guidage autorisant un déplacement longitudinal de part et d'autre de
l'axe principal, selon un axe longitudinal perpendiculaire à l'axe principal. Il peut
ainsi être indifféremment disposé à droite ou à gauche dudit axe principal, l'étrier
assurant selon le cas l'immobilisation de la cheville droite ou de la cheville gauche.
En outre, le moyen de guidage permet d'ajuster de façon optimale la position du genou
par rapport à l'axe principal avec lequel l'axe de rotation doit préférablement coïncider.
[0012] Avantageusement, l'ensemble bielle-manivelle générant les oscillations transmises
à l'articulation à rééduquer comporte un capteur détectant le point haut du mécanisme.
Ce capteur permet d'arrêter le moto-réducteur dans une position de sécurité. En effet,
le redémarrage du moto-réducteur après un arrêt au point mort haut entraîne obligatoirement
une rotation de l'axe principal depuis une position correspondant à l'un des angles
limites, correspondant à l'un des points mort haut de l'ensemble bielle-manivelle,
vers une position médiane. On évite ainsi tout risque de dépassement des angles limites
prédéfinis. En outre, les réglages de la machine correspondant à cette variante préférée
sont rendus plus faciles.
[0013] Selon un mode de réalisation préféré, la transformation du mouvement rotatif en mouvement
alternatif est effectué par un dispositif comportant un plateau supportant l'axe d'entraînement
de la bielle. Ce plateau est susceptible de tourner autour d'un axe parallèle à l'axe
principal et d'être verrouillé dans une position donnée. L'axe dudit plateau est décalé
par rapport à l'axe longitudinal de l'arbre principal. De ce fait, la distance radiale
entre l'axe de l'arbre principal et l'axe de l'axe de liaison avec la bielle varie
en fonction de la position angulaire du plateau par rapport à l'arbre principal. En
faisant tourner ce plateau, on modifie l'amplitude du mouvement alternatif engendré
par la bielle coopérant avec l'axe de liaison. Le dispositif ainsi réalisé est particulièrement
compact et présente une fiabilité importante.
[0014] De préférence, l'arbre principal comporte un alésage longitudinal dans lequel est
positionnée la tige de commande en rotation du plateau support l'axe d'entraînement.
Cette tige de commande comporte à son extrémité opposée au plateau un bouton permettant
d'ajuster sa position lorsque le plateau est déverrouillé. Ce mode de réalisation
permet éventuellement de réaliser un dispositif étanche, dans le cas où l'arbre principal
traverse la paroi du dispositif par un joint torique, et comporte un second joint
torique assurant l'étanchéité de la tige de commande.
[0015] Selon un mode de réalisation avantageux, l'arbre principal comporte un alésage pour
le passage d'une tige mobile longitudinalement dont l'extrémité est apte à bloquer
en rotation le plateau supportant l'axe d'entraînement. Cette tige assure le verrouillage
en rotation du plateau supportant l'axe de liaison avec la bielle lorsque qu'il est
dans une position de repos. Pour débrayer le plateau, la tige de commande est retirée
en arrière. Dans ce cas, le plateau peut être entraîné en rotation pour ajuster et
modifier l'amplitude du mouvement alternatif.
[0016] Selon une autre variante, l'arbre principal supporte un plateau principal présentant
un alésage de forme complémentaire à la forme du plateau de liaison. Le plateau supportant
l'axe de liaison s'encastre dans le plateau principal en fonctionnement normal. Il
améliore ainsi la stabilité et la fiabilité de l'ensemble. Selon un mode de réalisation
particulier, la section de l'alésage du plateau principal et du plateau de liaison
est de forme polygonale.
[0017] Lorsque le plateau secondaire est extrait de l'alésage du plateau principal, il est
possible de le faire tourner. Le verrouillage s'effectue lorsque le plateau secondaire
est remis en place dans son alésage. Le nombre de pas et donc de positions admises
dépend du nombre de facettes de la section polygonale.
[0018] Selon un autre mode de réalisation, le plateau d'entraînement présente sur sa face
arrière une pluralité d'alésage d'un diamètre sensiblement identique au diamètre de
la tige de blocage, lesdits alésages étant disposés sur une ligne circulaire, centrée
sur l'axe de la tige de commande.
[0019] Selon un mode de réalisation avantageux, les deux alésages de l'arbre principal sont
disposés symétriquement par rapport à l'axe dudit arbre principal.
[0020] Selon un mode de réalisation particulier, le mécanisme de commande est disposé sur
une platine mobile par rapport à une colonne support verticale. Cette platine comporte
des moyens de verrouillage. Il est ainsi possible d'adapter l'appareil à la rééducation
de différentes articulations.
[0021] De préférence, l'arbre principal du dispositif de transformation du mouvement rotatif
en un mouvement alternatif, comporte des moyens d'entraînement aptes à coopérer avec
des moyens complémentaires solidaires de la colonne. Il est ainsi possible d'utiliser
les moyens de motorisation pour assister le déplacement de la platine supportant le
mécanisme par rapport à la colonne verticale.
[0022] D'autres caractéristiques d'une machine pour la rééducation d'une articulation d'un
membre humain, en particulier d'un genou, apparaîtront encore à travers la description
qui suit d'un exemple de réalisation, donné à titre indicatif et non limitatif, en
référence aux dessins annexés sur lesquels:
- la figure 1 est une vue en perspective d'une machine établie conformément à l'invention
;
- la figure 2 est une vue en élévation et à plus grande échelle d'une partie de la machine
selon la figure 1, illustrant notamment l'ensemble bielle-manivelle et l'étrier de
support du coulisseau ;
- la figure 3 représente une vue en perspective du dispositif ;
- la figure 4 représente une vue schématique des deux plateaux ;
- la figure 5 représente une machine de rééducation selon l'invention.
[0023] Sur la figure 1, la machine considérée est désignée dans son ensemble sous la référence
1. Elle comporte principalement un bâti support (2), contre lequel est accolé le piétement
(3) d'un siège (4) sur lequel un patient peut être convenablement assis en présentant
sa jambe (5) dont le genou est à rééduquer (schématiquement représenté en traits interrompus
sur la figure) contre le bâti (2). Le piétement (3) du siège est solidaire d'une glissière
de guidage longitudinale (6). Le siège peut être déplacé le long de cette glissière
(6), et peut être verrouillé dans la position choisie, tant à droite qu'à gauche de
l'axe principal (18).
[0024] Le bâti support (2) comporte deux traverses parallèles, respectivement (7) et (8),
disposées aux extrémités du bâti, perpendiculairement au côté de celui-ci contre lequel
est disposé le siège (4), ces traverses étant réunies par des guides (9) et (10) parallèles
entre eux et s'étendant selon une direction parallèle à ce même côté. Sur ces guides
peut coulisser un mécanisme comportant notamment un plateau inférieur apte à coopérer
avec la partie filetée d'un vis (12), entrainée au moyen d'un volant (13) porté par
la traverse (7), de telle sorte que la rotation de la vis provoque le déplacement
en translation du mécanisme de commande sur les guides (9) et (10), en rapprochant
ou en écartant à la demande le mécanisme (11) par rapport à l'axe principal (18).
Ce déplacement permet d'ajuster les angles limites des oscillations, comme cela sera
explicité dans la suite de la description.
[0025] Le mécanisme de commande (11) se compose essentiellement d'un moteur électrique (14)
réuni par un organe de transmission classique à un variateur de vitesse, de préférence
irréversible, par exemple un réducteur de vitesse comportant une vis sans fin, monté
dans un capot 15. Les diverses parties du mécanisme sont par elles-mêmes classiques
et ne nécessitent pas une description détaillée. L'arbre de sortie du limiteur de
couple entraîne un disque rotatif 16 faisant partie d'un ensemble bielle-manivelle
(17) dont la réalisation particulière sera décrite plus en détail ci-après. L'ensemble
bielle-manivelle (17) est solidaire de l'axe primaire d'un limiteur de couple, par
exemple de type électromagnétique dont l'axe secondaire commande à son tour un maneton
(18) sur lequel est monté un étrier (19) se présentant de préférence sous la forme
d'une tige métallique (20) repliée en U, et dont la figure 2 illustre plus particulièrement
le profil, ainsi que les divers accessoires de la machine lui étant associée.
[0026] En se référent ainsi à la figure 2, on voit que la jambe (5) du patient est disposée
de telle sorte qu'elle puisse être emprisonnée sensiblement au niveau de sa cheville
dans un coulisseau d'immobilisation (21) dont le réglage selon la longueur de la tige
(20) de l'étrier (19) peut être ajusté en fonction de la taille du patient et notamment
de la position précise de sa jambe et plus particulièrement de sa cheville une fois
qu'il est assis sur le siège (4) de la machine. Une vis de blocage (22) permet, lorsque
le coulisseau est amené à la hauteur convenable, d'immobiliser celui-ci sur l'étrier.
[0027] Le coulisseau (21) supporte par ailleurs une griffe (23), maintenue contre le coulisseau
au moyen d'un écrou d'arrêt (24), cette griffe permettant le maintien contre le coulisseau
d'une barrette transversale (25), en autorisant un ajustement relatif de la position
transversale de cette barrette d'un coté ou de l'autre du coulisseau, ainsi que le
pivotement limité de celle-ci autour de l'axe de l'écrou (24) lors des oscillations
de l'étrier (19) comme décrit plus loin. Sur la barrette (25 sont montées de part
et d'autres des supports (non représentés) pour des rouleaux, respectivement (26)
et (27), montés fous sur des axes parallèles (28) et (29), s'étendant perpendiculairement
au plan déterminé par les directions de la barrette et de la tige en U (20) de l'étrier
(19). Ces rouleaux sont agencés pour se disposer de chaque côté de la cheville du
patient en maintenant cette dernière tout en permettant un déplacement relatif de
celle-ci vis-à-vis de l'étrier (19) lors des oscillations de cette dernière créées
par le mécanisme à bielle-manivelle (17), dont la mise en oeuvre et décrite ci-après.
[0028] Le mécanisme (17) se compose essentiellement d'une manivelle (30) solidaire de l'arbre
primaire du limiteur de couple, l'arbre secondaire étant relié au maneton (18) portant
un indicateur gradué. Cet indicateur gradué est constitué par un cadran portant des
repères espacés angulairement, et d'un index, l'un étant fixe et l'autre solidaire
du maneton (18). Cet indicateur permet de contrôler l'amplitude des oscillations et
les angles limites. La manivelle (30) est articulée autour d'un axe (31) sur une bielle
(32). Celle-ci est à son tour réunie au disque rotatif (16) au moyen d'un ergot (33)
porté par la bielle et engagé dans une rainure radiale (34) du disque (16) de manière
à ajuster à la demande la longueur utile de la bielle (32) et par suite le mouvement
d'oscillation communiqué par celle-ci au maneton (18).
[0029] Un capteur constitué par un aimant permanent (40) coopérant avec un interrupteur
(41) activable par un champs magnétique, usuellement désigné par "interrupteur RED",
permet de générer un signal électrique correspondant au passage de l'un des deux points
morts hauts, c'est à dire lorsque les deux extrémités de la bielle (32) et le centre
du disque (16) sont alignés. Bien entendu, de nombreux autres moyens à la portée de
l'Homme du métier, permettent de générer ce type de signal. Ce signal est exploité
pour arrêter obligatoirement le moto-réducteur dans la position correspondant à l'un
des points morts hauts, et donc à l'une des positions de l'étrier correspondant à
un angle limite des oscillations.
[0030] Le fonctionnement de la machine se déduit aisément de la description qui précède.
La machine est arrêtée à son point mort haut. Le patient pour lequel il convient de
procéder à une rééducation de son genou en déterminant une succession de mouvement
de sa jambe en flexion et en extension, entre deux angles limites déterminés, en faisant
plier progressivement l'articulation du genou, est assis sur le siège (4) préalablement
positionné contre le bâti (2). Le positionnement se fait par déplacement longitudinal
du siège le long de sa rainure de guidage jusqu'à ce que le patient présente sa jambe
gauche ou sa jambe droite selon le cas au niveau de l'étrier (19), en engageant sa
cheville entre les deux rouleaux (26) et (27). Le positionnement du siège est optimal
lorsque l'axe de l'articulation du genou correspond à l'axe principal matérialisé
par l'axe du maneton (18. Grâce au réglage de la position du coulisseau (21) le long
de l'étrier, aussi bien qu'aux déplacements possibles des rouleaux selon la longueur
de la barrette de support (25), la jambe du patient peut être ainsi maintenue tout
en ne gênant pas ses mouvements relatifs vis-à-vis de de l'étrier, la barrette (25)
pouvant elle-même pivoter autour de de l'axe de l'écrou (24) pendant que les rouleaux
(26) et (27) roulent sur la jambe sans risque de blocage ou d'immobilisation intempestive
de cette dernière. Après avoir mis le limiteur de couple en position débrayée, c'est
à dire une valeur de couple réglée provisoirement à une valeur nulle, on fait pivoter
l'étrier à présent lié à la jambe du patient jusqu'à ce que l'articulation force.
Le limiteur de couple est alors réglé de façon à ce que le débrayage se produise à
partir d'un couple limite déterminé par le kinésithérapeute. Le moto-réducteur peut
alors être mis en marche. L'étrier (19) est alors commandé selon un mouvement d'oscillation
vers l'avant et vers l'arrière par l'ensemble bielle-manivelle (17), lui-même commandé
par le moteur (14). L'entraînement du disque (16) provoque la rotation de la bielle
(32) selon le sens indiqué par la flèche F1 par exemple. Ce mouvement de rotation
se transforme alors, pour la manivelle (30), du fait de l'articulation de cette dernière
en (31 sur la bielle en un mouvement de va-et-vient selon la flèche (22). La manivelle
étant liée au maneton (18), une oscillation correspondante est transmise à la jambe
(5 par l'intermédiaire de l'étrier (19). La jambe (5) du patient va donc subir, successivement
vers l'avant puis vers l'arrière, une suite de flexion et d'extension faisant travailler
le genou comme schématisé par la flèche F3. L'angle limite en flexion et l'angle limite
en extension est progressivement augmenté par un action sur le volant (13).
[0031] La machine considérée permet, à la demande, d'ajuster de façon très précise les positions
relatives de toutes les pièces mobiles et également de modifier en fonction des modalités
du traitement de rééducation, la vitesse et les limites angulaires des mouvements
imposés au genou traité. Notamment et comme on l'a déjà précisé, la position du coulisseau
et de la barrette portant les rouleaux entre lesquels est disposée la cheville peut
être adaptée et réglée de façon très simple selon la taille du patient et la longueur
de sa jambe. De même, la distance entre le mécanisme de commande et l'axe principal
(18) peut être convenablement déterminé en agissant sur la vis (12) entraînée par
le volant (13), ceci afin de faire varier les limites angulaires des oscillations
de l'étrier et donc de la jambe. On peut ainsi augmenter les limites de flexion et
d'extension de façon contrôlable et progressive. Enfin, l'amplitude des oscillations
imposées à l'étrier peut être modifié en jouant sur la position de l'ergot (33) dans
la rainure radiale (34), en ajustant ainsi la position relative de l'axe d'articulation
(31 vis-à-vis du centre de rotation du disque d'entraînement (16).
[0032] Par ailleurs, un système d'arrêt d'urgence permet d'arrêter instantanément le moto-réducteur,
et simultanément, de mettre en position débrayée le limiteur de couple.
[0033] On réalise ainsi un ensemble particulièrement robuste et d'un emploi facile, qui
peut être adapté quel que soit la morphologie de la personne de la personne à soigner
et les opérations à pratiquer sur le genou de celle-ci, le traitement pouvant être
appliqué indifféremment sur l'une ou l'autre des deux jambes par une simple translation
du siège jusqu'à une nouvelle position du siège (4), symétriquement opposée à la précédente
par rapport à l'axe principal, sans autres interventions sur les réglages de la machine
elle même.
[0034] Par ailleurs, la machine considérée permet par ailleurs un ajustage optimal du couple
maximum à exercer sur l'articulation, en fonction du programme de rééducation déterminé
par le kinésithérapeute. En effet, lorsque le couple appliqué au genou dépasse une
valeur prédéfinie, en particulier du fait d'une amplitude des oscillations trop importante,
le limiteur de couple débraye la transmission du mouvement. La valeur du couple maximum
à partir duquel le limiteur de couple passe en position de débrayage est déterminable
de façon classique, par exemple par un potentiomètre gradué si le limiteur de couple
est de type électro-magnétique. L'étrier ne peut ainsi pas dépasser la position correspondant
au couple maximum autorisé, ainsi qu'à l'angle limite en flexion et/ou en extension.
[0035] Par ailleurs, la machine considérée peut avantageusement être utilisée pour la musculation
analytique consistant à faire travailler de façon privilégiée un muscle particulier.
Pour réaliser une telle musculation analytique, le moto-réducteur est bloqué. Le patient
exerce un couple sur l'axe principal (18) par l'intermédiaire de l'étrier (19). Le
limiteur de couple crée un couple de résistance ajustable et éventuellement variable
en fonction de la position angulaire de l'étrier. Il est ainsi possible de programmer
avec précision la courbe représentant le couple opposé par le limiteur de couple en
fonction de la position angulaire de l'étrier, et de faire travailler de façon optimale
un ou plusieurs muscles particuliers.
[0036] Par ailleurs, il est tout à fait envisageable, sans sortir du cadre de la présente
invention, de rendre certains réglages, notamment de l'amplitude des oscillations
et des angles limites, accessibles au patient, éventuellement par des moyens motorisés
et par un boîtier de commande, de façon à ce que celui-ci participe activement à la
définition du rythme de la rééducation.
[0037] La figure 3 représente une vue en perspective de l'organe de transformation du mouvement
relatif en mouvement alternatif selon un mode de réalisation particulier. Il est constitué
par un arbre principal (101) susceptible d'être entraîné par un moteur de façon connue.
L'une des extrémités de l'arbre principal (101) supporte un plateau principal (102)
coaxial. Ce plateau principal (102) est constitué par une pièce métallique massive
solidaire de l'arbre principal (101). L'ensemble de l'arbre principal (101) et du
plateau principal (1102) peut également être réalisé par usinage d'une pièce unique.
L'arbre principal (101) est le plateau principal (102) comportent un premier alésage
(103) longitudinal, traversé par la tige de commande (104) du plateau de liaison (105)
supportant l'axe (106) d'entraînement d'un bielle. L'extrémité de la tige de commande
(104) opposée au plateau de liaison (105) est munie d'un bouton de manoeuvre (107)
permettant d'entraîner en rotation ladite tige (104). La surface arrière (108) du
plateau de liaison (105) présente une série d'alésages qui seront décrits plus en
détails en référence avec la figure 4. Ces alésages assurent le verrouillage en rotation
du plateau de liaison (105) grâce à une tige de blocage (109) mobile longitudinalement
dans un second alésage (110) disposé longitudinalement dans l'arbre principal (101).
La commande du verrouillage s'effectue en tirant sur l'extrémité arrière (111) de
la tige de blocage (109).
[0038] La figure 4 représente une vue détaillé de l'ensemble des deux plateaux. Le centre
du plateau principal (102) est symbolisé par une croix (112). Ce plateau principal
(102) présente une cavité cylindrique (113) coaxiale avec l'axe de la tige de commande
(114).
[0039] La surface arrière (108) du plateau de liaison (105) présente une série d'alésages
cylindriques (115 à 120) équidistant de l'axe (114) de la tige de commande. L'un de
ces orifices cylindriques ( 119 ) coopère avec la tige de blocage (109). La tige de
blocage (109) et la tige de commande (104) sont disposées symétriquement par rapport
à l'axe de l'arbre principal (112). Si l'on désigne par (a) la distance entre l'axe
de liaison (106) et le centre du plateau de liaison (105) et par (b) la distance entre
l'axe de l'arbre principal (101) et l'axe de la tige de commande (104), la distance
entre l'axe (106) et l'axe longitudinal de l'arbre principal ( 101 ), et donc l'amplitude
du mouvement de la tête de bielle, varie entre la verticale |b-a| et |b+a|.
[0040] La figure 5 représente une vue schématique d'un appareil de rééducation selon l'invention.
La figure 5 représente une machine de rééducation de différentes articulations constituées
par un bâti (121) muni d'une colonne verticale (122). La colonne verticale (122) supporte
une platine (123) a laquelle sont fixées les différentes composantes du mécanisme
contrôle et mouvement. Ces mécanismes incluent en particulier un moto-réducteur et
un limiteur de couple. Le mécanisme est abrité par un capot (124). L'arbre de sortie
du limiteur de couple entraîne un bras (125) terminé par un étrier (126) dans lequel
l'extrémité d'un membre, dans le cas représenté en figure 5 la main, peut être immobilisé.
L'exemple décrit et illustré par la figure 5 est représenté dans une position permettant
la rééducation du coude. Le patient (128) est installé sur un fauteuil (129) solidaire
du bâti (121). La hauteur du fauteuil (129) est fixe ou éventuellement réglable pour
s'adapter à la morphologie du patient (128).
[0041] L'arbre de sortie du moto-réducteur comporte une roue dentée (130) mobile longitudinalement
par rapport audit arbre. En position de rééducation, la roue dentée est écartée de
la crémaillère complémentaire (131) solidaire de la colonne (122). En position embrayée,
la roue dentée (130) coopère avec la crémaillère complémentaire (131) et insiste la
monté ou la descente de la platine (123), diminuant par là l'effort nécessaire pour
déplacer l'ensemble de l'appareil. A cet effet, le bâti (123) comporte une poignée
(132) comportant sur sa face interne une pièce mobile commandant le passage en phase
d'embrayage de la roue dentée lorsqu'on exerce une pression sur cette poignée. Une
telle poignée s'apparente au système habituellement mis en oeuvre sur des tronçonneuse.
L'utilisation est la suivante : lorsque l'utilisateur saisie la poignée, il exerce
une pression sur la pièce mobile ce qui provoque l'embrayage de la roue dentée. En
exerçant une pression vers le haut ou vers le bas, il commande le sens de rotation
du moto-réducteur, qui contribue au déplacement en hauteur de la platine (123). Lorsque
l'utilisateur relâche la poignée, la roue dentée (130) repasse en position débrayée.
Par ailleurs, différents capteurs interdisent l'embrayage de la roue dentée (130)
lorsque le patient (128) est en place ou lorsque l'un de ces membres est en phase
de rééducation.
[0042] Bien entendu, il va de soit que l'invention ne se limite pas à l'exemple de réalisation
plus spécialement décrit et représenté ci-dessus, mais qu'elle embrasse au contraire
toutes les variantes. En particulier, dans la description qui précède, seul une machine
destinée à la rééducation du genou a étée décrite. Mais il est bien évident que l'invention
peut être adaptée par l'Homme du Métier à tout type de besoin en matière de rééducation
d'articulation par des modifications évidentes.
1 - Machine pour la rééducation d'un membre humain, en particulier d'un genou, comportant
un bâti (2) supportant un mécanisme de commande (11) alternatif caractérisé en ce
qu'elle comporte un moyen d'immobilisation du membre postérieur à l'articulation à
rééduquer, ledit moyen d'immobilisation étant solidaire de l'un des arbres d'un limiteur
de couple, l'autre arbre dudit limiteur de couple étant couplé par l'intermédiaire
d'un ensemble bielle-manivelle (17) à un disque (16) solidaire d'un moto-réducteur
(14).
2 - Machine pour la rééducation d'un membre humain selon la revendication 1 caractérisé
en ce que ledit moyen d'immobilisation est constitué par un étrier allongé (19) comportant
un coulisseau (21) d'immobilisation relative de l'extrémité du membre du patient opposée
à l'articulation à traiter.
3 - Machine pour la rééducation d'un membre humain selon la revendication 1 ou la revendication
2 caractérisé en ce que le mécanisme de commande (11) du mouvement alternatif est
constitué par un ensemble bielle-manivelle (17), la longueur utile de la bielle étant
réglable afin d'ajuster l'amplitude des oscillations de l'étrier (19).
4 - Machine pour la rééducation d'un membre humain selon la revendication 3 caractérisé
en ce que l'extrémité de la bielle (32), opposée à celle articulée sur la manivelle,
coopère de façon verrouillable avec une rainure radiale (34) d'un disque rotatif (16),
de manière à faire varier la longueur utile de ladite bielle (32).
5 - Machine pour la rééducation d'un membre humain selon l'une quelconque des revendications
1 à 4 caractérisé en ce que l'étrier (19) est constitué par une tige métallique en
U (20) dont l'extrémité est solidaire d'un maneton (18) entraîné par l'un des arbres
du limiteur de couple.
6 - Machine pour la rééducation d'un membre humain selon l'une quelconque des revendications
1 à 5 caractérisé en ce que le bâti (2) comporte une glissière de guidage (6) d'un
siège (4) orientée longitudinalement.
7 - Machine pour la rééducation d'un membre humain selon l'une quelconque des revendications
1 à 6 caractérisé en ce que le mécanisme de commande (11) comporte un plateau porté
par le bâti (2) par l'intermédiaire de deux guides parallèles (9,10) traversant ledit
plateau, celui-ci pouvant se déplacer de préférence perpendiculairement à l'axe principal
sous l'effet d'une tige fileté de réglage (12) entraînée en rotation par un volant
(13), la dite tige (12) coopérant avec une partie filetée complémentaire formant écrou.
8 - Machine pour la rééducation d'un membre humain selon l'une quelconque des revendications
2 à 7 caractérisé en ce que l'ensemble bielle-manivelle (17) comporte au moins un
capteur apte à détecter le point mort haut, ledit capteur coopérant avec un système
d'arrêt du moto-réducteur dans une position correspondant obligatoirement audit point
mort haut de l'ensemble bielle-manivelle (17).
9 - Machine pour la rééducation d'un membre humain selon l'une quelconque des revendications
1 à 8 caractérisé en ce qu'elle comporte au moins un capteur angulaire solidaire du
maneton (18), ledit capteur angulaire générant un signal asservissant les caractéristiques
du limiteur de couple.
10 - Machine pour la rééducation d'un membre humain selon l'une quelconque des revendications
1 à 9 caractérisé en ce que les différents réglages de ladite machine sont positionnés
de façon à être accessibles par le patient pendant la séance de rééducation.
11 - Machine pour la rééducation d'un membre humain selon la revendication 1, caractérisée
en ce que la transformation du mouvement rotatif en mouvement alternatif est réalisé
par un dispositif comportant un arbre principal (101) coopérant à son extrémité avec
un axe décentré (106) apte à entraîner une bielle, ledit axe (106) étant solidaire
avec un plateau de liaison (105) susceptible de tourner autour d'un axe parallèle
à l'axe de l'arbre principal (101) le dispositif comportant des moyens de verrouillage
dudit plateau de liaison (105) avec l'arbre principal (101).
12- Machine pour la rééducation d'un membre humain, en particulier d'un genou, d'une
cheville ou du coude, du type comportant un bâti supportant un mécanisme de commande
alternatif coopérant avec un limiteur de coupe entraîné par l'intermédiaire d'un ensemble
bielle-manivelle avec un moto-réducteur, caractérisé en ce que le moto-réducteur entraîne
l'ensemble bielle-manivelle par l'intermédiaire d'un dispositif pour la transformation
d'un mouvement rotatif en un mouvement alternatif d'amplitude ajustable, conforme
à l'une quelconque des revendications précédentes.
13 - Machine pour la rééducation d'un membre humain selon la revendication 12, caractérisée
en ce que le mécanisme de commande est disposé sur une platine (123) mobile en hauteur
par rapport à une colonne support verticale (122), la platine (123) comportant des
moyens de verrouillage.
14 - Machine pour la rééducation d'un membre humain selon la revendication 13, caractérisée
en ce que l'extrémité de l'arbre principal du moto-réducteur comporte des moyens d'entraînement
(130) aptes à coopérer avec des moyens complémentaires (131) solidaires de la colonne
(122).