[0001] La plupart des cales des bateaux de pêche pour poisson frais sont équipées de cloisonnements
démontables, dites brèzes, entre lesquelles on jette le poisson frais et éviscéré,
ainsi que de la glace. Le but de ces cloisonnements est d'arrimer la cargaison, surtout
latéralement, pour l'empêcher de se déplacer par mer agitée.
[0002] Les inconvénients de ce système sont de nécessiter beaucoup de main-d'oeuvre lors
du déchargement du bateau et, surtout, de stocker le poisson en vrac sur de grandes
hauteurs, ce qui l'abime (par effet d'écrasement).
[0003] On peut pallier le dernier inconvénient en utilisant des caisses en matière plastique,
remplies de poisson et de glace sur le pont de pêche, ou dans l'atelier d'éviscération
et de pesée annexe, et superposer ensuite lesdites caisses dans la cale.
[0004] On a ainsi constaté de grandes améliorations de qualité, mais ce procédé se développe
lentement, car il demande encore plus de main-d'oeuvre en mer que le précédent, puisque,
au lieu de jeter en vrac le poisson et la glace dans la cale, on doit superposer soigneusement
les caisses de poisson, faute de quoi elles se déplacent et se vident de leur contenu
sous l'effet du roulis et du tangage.
[0005] Des essais ont été tentés pour installer à bord de bateaux de pêche des élévateurs
et des descendeurs de caisses, complétés de portiques automatiques de manutention
saisissant les caisses par le dessus au moyen de pinces spéciales.
[0006] Ces systèmes complexes n'étaient pas assez simples pour fonctionner par forte mer,
et les différents espaces résiduels nécessaires pour faire circuler les portiques
étaient disposés longitudinalement, ce qui faisait que les piles de caisses s'effondraient
sous les effets du roulis, qui est le mouvement de la plus grande violence sur un
bateau.
[0007] La présente invention présente une organisation de l'empilement des caisses de telle
façon que celles-ci soient toujours tenues par deux parois latérales en toutes circonstances,
et que, par ailleurs, vis-à-vis des mouvements longitudinaux du bateau, la hauteur
en dénivelée verticale d'une pile non tenue par l'avant et/ou l'arrière ne dépasse
jamais une seule hauteur de caisse.
[0008] Enfin, avant de décrire plus avant l'invention, une autre caractéristique principale
et différentiatrice, de ces systèmes est qu'ils manipulent en mer des caisses pleines
et ne saisissent que peu de caisses à la fois, ce qui diminue les efforts d'inertie.
Les dispositifs prévus pour manipuler en mer les caisses vides, ou à terre les caisses
pleines, manipulent celles-ci par grande quantité à chaque mouvement, ce qui est rendu
possible lorsque les caisses sont vides (en mer) car les masses manipulées, donc les
efforts, sont faibles, ou bien lorsque les caisses sont pleines, donc lourdes et en
grand nombre, mais n'engendrant que de faibles efforts d'inertie puisque les manipulations
ont lieu en eau calme ou au port.
[0009] L'invention a pour objet un navire, en particulier un bateau de pêche, comportant
une cale destinée à entreposer des objets, contenants ou caisses, dans lequel la cale
comporte des couloirs délimités par des cloisons longitudinales verticales parallèles
au plan de symétrie du navire et s'étendant du pont supérieur de la cale jusqu'au
fond de cette dernière, dans lequel la largeur des couloirs correspond à la largeur
des objets, contenants ou caisses à entreposer dans la cale ou à un multiple de cette
largeur et dans lequel une écoutille est prévue à une extrémité de chaque couloir,
caractérisé en ce qu'il comporte un dispositif de chargement et de déchargement des
couloirs, ledit dispositif de chargement et de déchargement comportant, pour au moins
un couloir, une plate-forme élévatrice disposée en regard de l'écoutille et au moins
un chariot dont la largeur correspond à la largeur des objets à entreposer dans la
cale, qui est mobile en translation longitudinale dans le couloir et qui est muni
d'un dispositif de déchargement des objets à entreposer.
[0010] L'invention porte principalement sur les trois aménagements et équipements suivants,
utilisés seuls ou en combinaison :
- Des cloisons verticales continues du pont situé au-dessus de la cale jusqu'au plancher
de celle-ci, caractéristiques en ce qu'elles sont parallèles au plan de symétrie du
bateau et que leurs parois internes sont distantes d'une valeur égale au multiple
de la largeur des caisses de poisson plus le jeu nécessaire, et qu'elles se prolongent
verticalement à travers les orifices d'accès à la cale, appelés écoutilles.
- Des chariots élévateurs à fourches, caractérisés par l'adjonction de roues latérales
permettant la circulation entre les coisons verticales ci-dessus décrites. Ceci leur
permet de circuler automatiquement et linéairement, tout en conservant la possibilité,
en eau calme ou au port, d'escamoter les roues latérales et, en embarquant un conducteur,
d'être utilisés de façon classique et bi-directionnelle en mettant en oeuvre le système
de direction bien entendu condamné la plupart du temps en mer.
[0011] Grâce aux roues latérales de guidage, les chariots élévateurs peuvent être utilisés
en pleine mer, par exemple pour aller chercher des palettes de caisses vides destinées
à être remplies après traitement de la pêche.
[0012] - Des chariots automoteurs à chenilles qui permettent de porter une couche de caisses,
suffisamment légers et souples pour avancer de façon sûre sur un lit continu de caisses
avec ou sans couvercle, chariots d'une épaisseur inférieure à la hauteur d'une caisse,
et équipés d'un système de déchargement permettant de déposer les caisses qu'ils portent
sur ordre et en synchronisation avec le recul de l'engin.
[0013] La largeur de ces chariots est égale à la dimension de la caisse coïncidant avec
la direction perpendiculaire au sens de marche, et donc perpendiculaire aux cloisons
verticales ci-dessus mentionnées. On peut associer latéralement, par boulonnage ou
par mouvement synchrone, autant de chariots élémentaires que nécessaire, selon la
distance entre parois verticales (dont on peut rappeler qu'elle est un multiple de
la largeur des caisses).
[0014] Pour fixer les idées, dans l'application décrite ci-après, les chariots automoteurs
à chenilles sont utilisés unitairement (c'est-à-dire que le couloir correspondant
est d'une largeur de caisse), ou par groupes de deux (c'est-à-dire que les couloirs
correspondants sont de deux largeurs de caisses). Ces exemples ne sont pas limitatifs.
[0015] Selon une autre caractéristique de l'invention, les écoutilles comportent des portes
latérales dont la largeur est au moins égale à la longueur des chariots élévateurs
et ces derniers comportent des moyens de déplacement latéral.
[0016] Cette disposition permet de changer le chariot élévateur à fourche de couloir sans
avoir à le remonter sur le pont. Cette opération peut être effectuée en pleine mer.
[0017] Dans la suite de l'exposé, on conviendra d'utiliser le terme "longueur" pour toute
dimension horizontale et parallèle à l'axe du bateau, "largeur" pour toute dimension
horizontale et perpendiculaire à l'axe du bateau et "hauteur" toute dimension verticale.
[0018] L'originalité de l'invention consiste à utiliser séparément ou en combinaison des
chariots élévateurs à fourches et des chariots automoteurs à chenilles dans des couloirs
formés par les cloisons verticales, et selon des cas de fonctionnement (en mer ou
au port).
[0019] Un complément original à l'invention est apporté par un système d'extracteur peu
encombrant, conçu pour être installé sur les chariots automoteurs à chenilles.
[0020] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la
description qui va suivre, en se référant aux dessins annexés dont la liste suit et
qui sont donnés uniquement à titre d'exemple.
[0021] Figure 1 : vue perspective des cloisons verticales.
[0022] Figure 2 : arrangement des caisses et des palettes entre les cloisons verticales
[0023] Figure 3 : coupe longitudinale du bateau montrant le chargement automatique en mer
des couches de caisses et de palettes.
[0024] Figure 4 : détail sur le chariot automoteur à chenilles dans sa phase de déchargement
et de recul.
[0025] Figure 5 : chariot automoteur à chenilles : coupe sur roues.
[0026] Figure 6 : chariot automoteur à chenilles : coupe longitudinale et élévation.
[0027] Figure 7 : chariot automoteur à chenilles : vue de dessus.
[0028] Figure 8 : coupe longitudinale du bateau montrant le déchargement de palettes de
caisses vides en mer, ou de palettes de caisses pleines à terre.
[0029] Figure 9 : vue de dessus du bateau, pont enlevé, montrant les différentes utilisations
des chariots élévateurs et des chariots automoteurs à chenilles.
[0030] Figures 10 à 15 : Opérations de changement de couloir en pleine mer pour le chariot
élévateur à fourche.
[0031] On peut d'abord comprendre, sur la figure 1, l'organisation générale de la cale à
poisson 1 et de la section de coque dédiée à la communication entre la cale et le
pont 2 appelée dans la suite du texte "puits des écoutilles".
[0032] Les cloisons longitudinales 3 apparaissent de façon symétrique par rapport à l'axe
du bateau et définissent des couloirs 4 de deux largeurs distinctes sur l'exemple
montré, sans empêcher d'imaginer une organisation différente, et même dissymétrique.
Les seules conditions à remplir pour profiter des avantages de l'invention sont les
suivantes :
[0033] - la distance entre deux cloisons est un multiple de la largeur des caisses ou objets
à stocker,
[0034] - les cloisons sont parallèles au plan de symétrie du bateau,
[0035] - elles sont lisses, continues et en continuité (coplanaires) avec celles du puits
des écoutilles qui remontent jusqu'au pont supérieur de la cale.
[0036] Sur la figure 2, on aperçoit le rangement des caisses 5 et des palettes 6 dans les
couloirs 4 de la cale 1 ; seuls sont représentés, pour plus de clarté, les trois couloirs
de gauche. Mais l'on peut imaginer tout empilement en longueur, hauteur et largeur
différent de ceux proposés à la figure 2, les seules conditions à remplir pour bénéficier
des avantages de l'invention étant caractérisées par le fait que :
- les caisses ou objets stockés garnissent exactement le jeu des couloirs 4,
- les couches ou lits de caisses, ou tout autre contenant, disposés dans la cale forment
des plans superposés et continus, ce qui suppose, puisque le fond des bateaux est
rarement plan, que l'on organise par couloir des couches de longueurs variables et
croissantes au fur et à mesure que l'on s'élève,
- l'on garnisse périodiquement le couloir d'un lit continu de palettes, dont les dimensions
externes coïncident avec un multiple de dimensions en largeur et longueur des caisses,
casiers, ou tout autre contenant, rangés dans la cale, ledit lit de palettes étant
destiné à faciliter et accélérer le déchargement de celles-ci.
[0037] Sur la figure 3, on voit le bateau et, en fait, un couloir, en cours de chargement
en mer, pendant la pêche.
[0038] Un ensemble élévateur, constitué de fourches 7 coulissant sur des rails verticaux
8, munis de rallonges télescopiques 9 permet d'abaisser les caisses de poisson du
niveau du pont à n'importe quel niveau de la cale. Dans le développement principal
de l'invention, les organes 7, 8 et 9 appartiennent à un chariot élévateur à fourches
12 bloqué en position dans le puits des écoutilles lorsque l'on est en mer et qu'un
couloir est en cours de chargement, selon le cas de fonctionnement représenté à la
figure 3.
[0039] Un chariot automoteur à chenilles 10 circule sur le lit supérieur des caisses en
cours de garnissage dans le couloir.
[0040] Il porte une, deux ou plusieurs caisses, calées latéralement par les cloisons et
longitudinalement par un taquet arrière 11 et un taquet avant 13 (figure 6).
[0041] En fin de course avant, le chariot 10 bute sur le lit de caisses en cours de constitution.
Le taquet 11 pousse alors les caisses portées par le chariot vers l'avant, selon un
dispositif décrit plus loin. Le taquet avant 13 s'escamote (même remarque) et le chariot
repart en arrière, abandonnant sa charge.
[0042] Le chariot 10 revient à vide vers les fourches 7 et celles-ci élèvent le chariot
à chenilles vers le pont. A ce niveau, un convoyeur à caisses 14 provenant de la salle
d'éviscération garnit le nombre nécessaire de caisses sur le chariot à chenilles 10
qui repart pour un nouveau cycle.
[0043] La figure 4 montre bien la cinématique et les dispositifs de chargement des caisses
pleines de poisson, qui sont caractérisés par le fait que l'on continue à tenir en
permanence les caisses latéralement par les cloisons verticales et longitudinalement
par les taquets 11 et 13 pendant l'avance du chariot, et par le taquet 11 et la première
caisse 18 en place du lit en cours de constitution, pendant la phase de déchargement
et de recul du chariot.
[0044] Bien entendu, une fois déposées, les caisses 19 et 20 amenées par le chariot viendront
reposer sur des caisses du lit supérieur 17 et le dessus et le dessous des caisses
devront être munis de crantages pour assurer l'immobilisation longitudinale des caisses.
[0045] Il est à noter que le transport et la dépose périodique de palettes 6 ont lieu au
moyen des mêmes dispositifs que ceux ci-dessus mentionnés, à savoir, en combinaison,
un élévateur composé des éléments 7, 8, 9 et un chariot automoteur à chenilles 10.
[0046] Les figures 5, 6 et 7 montrent un exemple de réalisation du chariot automoteur à
chenilles, sans que la disposition montrée soit limitative.
[0047] Un chariot automoteur à chenilles est constitué de deux ensembles cinématiques principaux,
portés par un bâti 21 :
[0048] - Un ensemble de locomotion comprenant, en remontant la chaîne cinématique : deux
chenilles 15 montées sur quatre roues à joues 23, elles-mêmes montées folles sur des
axes 22. Deux des quatre roues sont motrices et, pour cela, montées monobloc avec
une poulie ou une roue dentée. Deux chaînes ou courroies secondaires d'entraînement
24 relient les deux roues motrices à l'arbre d'entraînement 25, lui-même relié à un
moteur ou moto-réducteur, et éventuellement variateur 27 par l'intermédiaire d'une
chaîne ou courroie primaire d'entraînement 26.
[0049] - Un ensemble de maintien et d'éjection des caisses, comprenant, en remontant la
chaîne cinématique, deux chaînes parallèles 16 sur lesquelles sont accrochés les taquets
11 et 13 caractérisés par le fait que ceux-ci sont espacés d'une distance égale à
la somme des longueurs des casiers, ou caisses ou contenants divers, portés par le
chariot. Les deux chaînes 16 sont reliées, portées et animées en rotation par un arbre
28 porté fixe en translation et libre en rotation par le bâti 21, et relié à un moteur
29 d'entraînement des chaînes d'éjection par l'intermédiaire d'une chaîne ou courroie
30.
[0050] L'enemble du chariot automoteur 10 est complété par une source d'énergie qui peut
être, soit des batteries électriques, soit des réservoirs de liquide sous pression.
Comme le montrent les figures 6 et 7, la source d'énergie peut être externe, et reliée
au chariot par un câble ombilical 31 s'enroulant sur un tambour 32 exerçant par n'importe
quel moyen approprié une tension constante sur le câble 31 qui, de ce fait, s'enroulera
et se déroulera selon que le chariot 10 reculera ou avancera.
[0051] A la figure 8, on voit, en coupe longitudinale, le bateau au port, un chariot 12
équipé de moyens d'élévation et de translation saisissant une palette complète de
caisses pleines. Le travail se fait de façon classique, avec un homme conduisant l'appareil.
Il est à noter que, lorsque le chariot arrivera à l'avant du bateau, il y aura lieu
que le conducteur dépose, à l'aide de son engin, des plans inclinés pour que cleui-ci
puisse franchir les différentes marches qui constituent le fond du bateau.
[0052] La figure 9 montre, en mer, les différentes organisations possibles du travail dans
les couloirs.
[0053] En mer, le système est complètement automatique et son fonctionnement est caractérisé
par :
- des couloirs pleins de palettes de caisses 38 pleines de poisson, tels que L′1 et
L′2 d'une part, L3 et L4 d'autre part. Les palettes de caisses pleines sont saisies
de tous côtés, et donc parfaitement arrimées, y compris du côté du puits des écoutilles,
par des moyens de retenue 34 escamotables lors de l'avancée des chariots, et fermés
automatiquement lors de leur recul,
- Le couloir L1-L2 est à demi-plein de caisses vides, et le chariot 12 muni de roues
latérales vient saisir automatiquement des piles de palettes de caisses vides (3 palettes
empilées sur la figure 8, sans que ce nombre soit limitatif), puis, une fois cette
charge saisie, vient se placer en butée arrière sur l'un des puits aux écoutilles
2 et élève sur le pont ces couches de palettes et de caisses vides, où les ouvriers
de la salle d'éviscération viendront les prendre pour les remplir.
[0054] Dans les couloirs L'3-L'4, on voit un processus de chargement caractérisé par deux
chariots automoteurs à chenilles 10 et 10' qui, chargés de caisses, ont cheminé de
conserve jusqu'au rétrécissement de L'3, endroit à partir duquel seul le chariot de
droite a continué sa route. Dans ce cas de chargement, seul le chariot de droite emporte
du poisson, le chariot de gauche ne faisant que l'accompagner, pour éviter les effets
néfastes des accélérations latérales. Dans la partie large du couloir, les deux chariots
circulent de conserve en toutes circonstances.
[0055] Les chariots sont alors munis de moyens d'assemblage latéral (non représentés) permettant
leur déplacement simultané, de front.
- Le couloir L5 montre une disposition particulière de l'invention : dans ce couloir,
comme dans le couloir L'5, on a une seule rangée de palettes, pour pouvoir exploiter
un volume latéral du bateau. Un élément de cloison 36 a été démonté. Le chariot 12
a été monté par palan sur le pont, fourches 7 démontées, tourné de 90° et redescendu
dans le puits des écoutilles de L3-L4. Le chariot 12 est ainsi partiellement disposé
dans le couloir L4 adjacent au couloir L5 contenant une seule rangée de caisses. Le
processus de chargement par chariot automoteur à chenilles se déroule dans les mêmes
conditions que décrit précédemment (figures 3 et 4).
[0056] Au déchargement au port, une procédure particulière sera développée pour ces petits
couloirs latéraux. Un chariot à main, de largeur étroite, 33 (figure 9), sera utilisé
pour pénétrer dans les couloirs, et ramener sur les fourches de l'élévateur 12, les
piles de palettes à décharger. La même procédure semi-automatique sera utilisée en
mer pour évacuer les caisses de ces petits couloirs.
[0057] La disposition générale de la figure 9 n'est pas limitative et l'on pourra imaginer
toute disposition générale de la cale faisant partir vers l'avant ou l'arrière du
bateau, des couloirs de largeur variable à partir de puits d'écoutilles disposés n'importe
où dans le bateau.
[0058] Les figures 10 à 15 illustrent une autre caractéristique de l'invention, à savoir
que les écoutilles comportent des portes latérales dans les cloisons longitudinales
3 dont la largeur d'ouverture est au moins égale à la longueur du chariot élévateur
10. Par ailleurs, ce dernier est muni de moyens permettant son déplacement latéral
de manière à passer d'une écoutille aux écoutilles voisines.
[0059] On voit sur les figures 10 à 15 que les écoutilles présentent des portes à deux battants
41 dont la largeur est supérieure à la longueur du chariot élévateur 10 et qui peuvent
se rabattre complètement de manière à permettre à ce dernier de se déplacer latéralement
pour passer d'une écoutille à l'autre. Cette opération s'effectue de la façon suivante.
On ouvre tout d'abord les portes des deux écoutilles voisines de celle où se trouve
le chariot 10 (Figure 11) ; celui-ci est translaté latéralement d'une distance correspondant
à deux écoutilles (Figure 12) ; lorsqu'il est arrivé dans cette position, on referme
les portes de l'écoutille où il se trouvait initialement (Figure 13).
[0060] Ensuite on fait repasser le chariot élévateur dans l'écoutille voisine de celle où
il se trouvait initialement (Figure 14) et on referme ensuite les portes de la deuxième
écoutille (Figure 15).
[0061] Cette opération peut évidemment se réaliser en mer. Elle permet d'utiliser le chariot
élévateur dans plusieurs couloirs afin d'extraire des palettes de caisses vides qui
sont ensuite montées au niveau d'une salle de travail 42 (voir figure 3).
[0062] On voit que l'invention permet de travailler en mer, ce qui est particulièrement
important pour les bateaux de pêche ; en effet, grâce à leurs roues latérales, les
chariots élévateurs peuvent aller chercher les palettes de caisses vides pour les
amener à la salle de travail. Ces caisses, lorsqu'elles seront remplies, seront replacées
dans les différents couloirs, par des déplacements effectués par le chariot élévateur,
leur mise en place étant faite individuellement par les chariots automoteurs à chenilles.
[0063] Par ailleurs, grâce à la disposition des portes latérales des écoutilles, il est
possible de n'utiliser qu'un seul chariot élévateur pour l'ensemble de la cale.
1.- Navire, en particulier bateau de pêche, comportant une cale (1) destinée à entreposer
des objets, contenants ou caisses (5,6,17-20), dans lequel la cale (1) comporte des
couloirs (4,L1-L5,L′1-L′5) délimités par des cloisons longitudinales (3) verticales
parallèles au plan de symérie du navire et s'étendant du pont supérieur (2) de la
cale (1) jusqu'au fond de cette dernière, dans lequel la largeur des couloirs (4,
L1-L5, L′1-L′5) correspond à la largeur des objets, contenants ou caisses (5,6,17-20)
à entreposer dans la cale (1) ou à un multiple de cette largeur et dans lequel une
écoutille est prévue à une extrémité de chaque couloir (4,L1-L5,L′1-L′5), caractérisé
en ce qu'il comporte un dispositif de chargement et de déchargement des couloirs (4,L1-L5,L′1-L′5),
ledit dispositif de chargement et de déchargement comportant, pour au moins un couloir
(4,L1-L5,L′1-L′5), une plate-forme élévatrice (7-9,12) disposée en regard de l'écoutille
et au moins un chariot (10,10′,33) dont la largeur correspond à la largeur des objets
(5,6,17-20) à entreposer dans la cale, qui est mobile en translation longitudinale
dans le couloir (4,L1-L5,L′1-L′5) et qui est muni d'un dispositif de déchargement
(11,13,16) des objets (5,6,17-20) à entreposer.
2.- Navire selon la revendication 1, caractérisé en ce que la plate-forme élévatrice
(7-9,12) est munie de roues (35) latérales de guidage sur les cloisons longitudinales
(3) du couloir (4,L1-L5,L′1-L′5).
3.- Navire selon la revendication 1, caractérisé en ce que les écoutilles comportent
des portes latérales (41) dont la largeur est au moins égale à la longueur de la plate-forme
élévatrice (10) et en ce que la plate-forme élévatrice comporte des moyens de déplacement
latéral.
4.- Navire selon la revendication 1, caractérisé en ce que les couloirs (4,L1-L5,L′1-L′5)
sont munis de moyens escamotables (34) de retenue des objets (5,6,17-20).
5.- Navire selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte au moins un couloir
latéral (L5-L′5) extrême présentant une ouverture latérale de communication avec le
couloir adjacent (L4-L′4) au niveau de l'écoutille de ce dernier.
6.- Navire selon la revendication 1, caractérisé en ce que la hauteur du chariot (10,10′,33)
est inférieure à la hauteur des objets (5,6,17-20) à entreposer.
7.- Navire selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que, dans
le cas où la largeur du couloir (4,L1-L5,L′1-L′5) est égale à un multiple de la largeur
des objets (5,6,17-20) à entreposer, on prévoit un chariot (10,10′,33) pour chaque
rangée d'objets (5,6,17-20) et en ce que les chariots (10,10′,33) d'un même couloir
sont munis de moyens d'assemblage latéral permettant leur déplacement simultané de
front.
8.- Navire selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que les
chariots (10, 10′,33) sont des chariots auto-moteurs à chenilles, et en ce que les
moyens de déchargement sont constitués par deux chaînes parallèles (16) comportant
des taquets (11,13) qui sont espacés d'une distance égale à la longueur des objets
(5,6,17-20) à entreposer ou à un multiple de cette longueur.
9.- Navire selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que chaque
chariot (10, 10′,33) est alimenté par une source d'énergie externe reliée au chariot
(10,10′,33) par un câble à déroulement (31,32).
10.- Navire selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que la
plate-forme élévatrice (7-9,12) est mobile en translation longitudinale dans le couloir
(4,L1-L4,L′1-L′4).
11.- Navire selon l'une quelconque des 1 à 10, caractérisé en ce que la plate-forme élévatrice
(12) des couloirs latéraux extrêmes (L5-L′5) est partiellement disposée dans le couloir
adjacent (L4-L′4).