[0001] L'invention est relative aux corps de chauffe équipant les chaudières mixtes à eau
chaude, c'est-à-dire destinées à chauffer de l'eau dans deux conduits faisant partie
respectivement d'un circuit fermé de chauffage central et d'un circuit de puisage
d'eau chaude à des fins de cuisine, toilette... l'eau ainsi puisée étant appelée "eau
sanitaire" dans ce qui suit.
[0002] Elle vise plus particulièrement, parmi ces corps de chauffe, ceux pour lesquels les
deux conduits d'eau chaude comprennent respectivement des tronçons rectilignes juxtaposés
deux à deux, les tronçons doubles obtenus étant montés parallèlement les uns aux autres
avec interposition de plaques métalliques transversales formant à la fois entretoises
et ailettes d'échange thermique, les tronçons rectilignes consécutifs de chaque conduit
étant raccordés deux à deux aux extrémités de ces tronçons à l'aide de raccords appropriés.
[0003] Dans les modes de réalisation connus de ces corps de chauffe, les raccords en question
sont en général des coudes tubulaires recourbés en U : voir par exemple le brevet
FRANCE n° 1 332 607.
[0004] La fabrication de ces coudes et leur assemblage étanche aux tronçons rectilignes
à raccorder mutuellement sont délicats et coûteux, surtout lorsque le profil desdits
tronçons diffère du cercle.
[0005] L'invention a pour but, surtout, d'améliorer ces raccordements mutuels au point de
vue notamment de la simplicité de la fabrication, de l'étanchéité et de la longévité.
[0006] A cet effet, les corps de chauffe du genre en question selon l'invention sont essentiellement
caractérisés en ce que les embouchures des deux tronçons rectilignes composant chaque
tronçon double sont décalées longitudinalement l'une par rapport à l'autre en définissant
ainsi une extrémité longue et une extrémité courte et en ce qu'il est prévu à chaque
extrémité du faisceau composé par les tronçons doubles parallèles un boîtier transversal
de raccordement dont l'intérieur est divisé en deux étages affectés respectivement
aux deux conduits par raccordement étanche exclusif à ces deux étages respectivement
des extrémités longues et des extrémités courtes définies ci-dessus, chaque étage
étant lui-même subdivisé en compartiments affectés chacun au raccordement individuel
d'un tronçon rectiligne au tronçon rectiligne contigu faisant partie du même conduit.
[0007] Dans des modes de réalisation préférés, on a recours en outre à l'une et/ou à l'autre
des dispositions suivantes :
- la portion courante de chaque tronçon double se présente sous le forme d'un cylindre
dont la directrice est une courbe fermée continue C symétrique par rapport à un plan
vertical longitudinal, chaque tronçon double est aménagé de façon à présenter un contour
transversal s'étendant selon la courbe C, non seulement au niveau du bout de chacune
de ses extrémités courtes, mais également au niveau du bout de chacune de ses extrémités
longues, et le boîtier est évidé dans sa paroi disposée du côté des tronçons et dans
sa cloison intermédiaire séparant les deux étages, par des lumières dont le bord s'étend
selon la courbe C, lumières propres à recevoir jointivement, respectivement, les bouts
d'extrémités courtes et les bouts d'extrémités longues,
- le boîtier est constitué par deux demi-coquilles métalliques dont les bords évasés
vers l'extérieur sont rapportés l'un contre l'autre avec interposition d'une plaque
perforée constituant la cloison intermédiaire,
- des doubles bossages formés dans la paroi latérale du boîtier définissent à l'intérieur
de ce boîtier des gorges servant de logements jointifs à des bords de cloisons planes
délimitant les différents compartiments de ce boîtier.
[0008] L'invention comprend, mises à part ces dispositions principales, certaines autres
dispositions qui s'utilisent de préférence en même temps et dont il sera plus explicitement
question ci-après.
[0009] Dans ce qui suit, l'on va décrire un mode de réalisation préféré de l'invention en
se référant aux dessins ci-annexés d'une manière bien entendu non limitative.
[0010] La figure 1, de ces dessins, montre schématiquement aux fins d'explication, une portion
d'un corps de chauffe pour chaudière mixte établi selon l'invention.
[0011] La figure 2 montre en coupe selon II-II figure 3 une portion d'un tel corps de chauffe
établi selon l'invention.
[0012] Les figures 3 et 4 sont des coupes de la figure 2 selon III-III et selon IV-IV
[0013] Enfin, la figure 5 est une coupe partielle de la figure 3 selon V-V.
[0014] D'une façon connue en soi, le corps de chauffe ici considéré est destiné à équiper
une chaudière mixte, c'est-à-dire propre à chauffer de l'eau circulant dans deux circuits
distincts, savoir un premier circuit fermé 4e chauffage central comprenant en particulier
des radiateurs et une pompe de circulation et un circuit de puisage d'eau sanitaire.
[0015] Chacun de ces circuits comprend, dans le corps de chauffe, un conduit destiné à recevoir
les calories provenant de la combustion d'un combustible approprié, généralement gazeux.
[0016] Celui, de ces conduits, qui est affecté au chauffage central, comprend une pluralité
de tronçons rectilignes élémentaires 1, et l'autre, affecté au chauffage d'eau sanitaire,
comprend une pluralité de tronçons rectilignes 2.
[0017] D'une façon encore connue en soi, les tronçons 1 et 2 sont réunis par paires, chaque
paire formant un tronçon double T.
[0018] Ces tronçons doubles T sont disposés parallèlement les uns et autres avec interposition
de plaques transversales 3 formant à la fois entretoises et ailettes d'échange thermique,
l'ensemble de ces tronçons et de ces ailettes formant une sorte de quadrillage généralement
disposé horizontalement au-dessus des flammes engendrées par le brûleur de la chaudière,
de façon à être traversé par les gaz chauds correspondants et à recueillir les calories
qu'ils portent.
[0019] L'invention concerne plus particulièrement les raccordements mutuels des extrémités
des tronçons T.
[0020] Ces raccordements sont obtenus ici en mettant en oeuvre les dispositions suivantes
:
- on décale longitudinalement l'une par rapport à l'autre les embouchures des deux tronçons
1 et 2 composant un même tronçon double T, ce qui définit à chaque extrémité de tronçon
double une extrémité longue A et une extrémité courte B,
- et l'on prévoit à chaque extrémité du faisceau tubulaire composé par les tronçons
doubles T parallèles un boîtier transversal de raccordement 4.
[0021] L'intérieur de ce boîtier 4 est divisé par une cloison intermédiaire transversale
5 en deux étages 4₁ et 4₂ juxtaposés selon la direction longitudinale des tronçons
doubles T.
[0022] Ces deux étages 4₁ et 4₂ sont affectés respectivement au raccordement des tronçons
1 composant le conduit de chauffage et à celui des tronçons 2 composant le conduit
de puisage.
[0023] A cet effet, les extrémités longues A et courtes B définies ci-dessus sont raccordées
respectivement à ces deux étages 4₁ et 4₂.
[0024] Plus précisément :
- chaque ensemble composé par une extrémité longue A et une extrémité courte B juxtaposées
l'une contre l'autre traverse jointivement une lumière 6 complémentaire évidée dans
la paroi transversale 7, du boîtier 4, disposée du côté des tronçons T et est relié
de façon étanche au bord de cette lumière, notamment par soudage,
- chaque extrémité longue A traverse en outre de part en part l'étage 4₂ puis, jointivement,
une lumière 8 complémentaire évidée dans la cloison 5 et est reliée de façon étanche
au bord de cette lumière 8, notamment par soudage.
[0025] En outre, chaque étage 4₁, 4₂ est subdivisé en compartiments 4₁₁, 4₁₂..., 4₂₁, 4₂₂...
qui sont affectés chacun au raccordement individuel d'un tronçon rectiligne 1 ou 2
au tronçon rectiligne contigu 1 ou 2 faisant partie du même conduit.
[0026] Cette subdivision en compartiments est réalisée à l'aide de cloisons planes 9,10
qui s'étendent parallèlement à la direction longitudinale des tronçons doubles T.
[0027] Comme bien visible sur la figure 1, dans chacun des compartiments courants débouchent
deux tronçons rectilignes élémentaires 1 ou 2, savoir un tronçon d'arrivée d'eau et
un tronçon de départ d'eau.
[0028] Les cloisons 9 et 10 qui garnissent respectivement les deux étages 4₁ et 4₂ sont
de préférence alternées transversalement, comme illustré, mais une telle alternance
n'est pas indispensable.
[0029] Après établissement des raccords respectifs entre les différents tronçons 1 et 2
de la manière explicitée ci-dessus, la circulation de l'eau dans ces différents tronçons
peut être effectuée selon les flèches F1 et F2 pour chacun des deux conduits d'une
extrémité à l'autre du corps de chauffe, les flèches F1 correspondant ici à l'eau
de chauffage et les flèches F2, à l'eau sanitaire.
[0030] Dans l'exemple illustré, les circulations se font à contre-courant, mais elles pourraient
également être prévues avec des courants de même sens.
[0031] On voit également sur la figure 1 que le compartiment 4₁₁ correspondant à une extrémité
du boîtier 4 dessert exclusivement un tronçon rectiligne 1 : il est affecté à l'arrivée
de l'eau de chauffage dans le corps de chauffe, laquelle est introduite dans ce compartiment
4₁₁ à travers un embout 11.
[0032] Dans le mode de réalisation qui a été illustré sur les figures 2 à 5, la portion
courante de chaque tronçon double T se présente sous la forme d'un cylindre dont la
directrice est une courbe fermée continue C (figures 4 et 5) ne présentant pas d'angle
rentrant et symétrique par rapport à un plan vertical longitudinal.
[0033] Cette courbe C présente avantageusement la forme générale d'une ellipse aplatie.
[0034] Dans ce cas, le profil de chacun des deux tronçons rectilignes 1 et 2 correspond
à une moitié, du profil global, se trouvant d'un côté du grand axe de ladite courbe.
[0035] Comme visible sur la figure 4, un tel profil, en forme de D, présente des points
anguleux et il est difficile d'obtenir une liaison étanche entre le pourtour d'une
pièce ainsi profilée et une ouverture complémentaire évidée dans une tôle.
[0036] C'est pourquoi, selon une disposition avantageuse de l'invention, on réalise chaque
assemblage étanche entre une lumière (6,8) évidée dans une paroi ou cloison (7,5)
du boîtier 4 et une extrémité (A,B) de tronçon introduite dans cette lumière selon
une courbe continue sans point anguleux présentant exactement la forme et les dimensions
de la courbe C ci-dessus.
[0037] Ce résultat est obtenu automatiquement au niveau des lumières 6, puisque les tronçons
doubles T sont encore complets à ce niveau.
[0038] Pour obtenir le même résultat au niveau des lumières 8 traversant la cloison intermédiaire
5, on déforme les extrémités longues A de façon à rétablir le profil désiré au droit
de son embouchure, ainsi que visible sur les figures 1 à 4.
[0039] A cet effet, de préférence, on procède comme suit.
[0040] Les tronçons doubles T sont établis de la manière explicitée dans la demande de brevet
FRANCE n° 89 04609 de la demanderesse en ce sens que chaque tronçon double comprend
dans sa zone médiane une lame métallique 12 parsemée de bossages 13 dont les sommets
viennent en contact avec les parois extérieures en regard 14 (figure 5).
[0041] On plie alors vers l'extérieur chaque portion 12₁, de la lame métallique centrale
12, qui déborde longitudinalement au-delà de l'extrémité courte B et on déforme le
bord de ce pan incliné plié de façon à lui donner le profil de la moitié du contour
global du tronçon T.
[0042] Dans ces conditions, chacune des ouvertures 6 et 8 évidées dans les cloisons 7 et
5 et destinées à recevoir jointivement une extrémité longue A ou courte B de tronçon
tubulaire, présente un contour elliptique ou analogue qui est relativement facile
à former et le long duquel on peut obtenir par soudage ou analogue une liaison très
étanche.
[0043] On voit encore :
- sur les figures 2, 3 et 4, des bossages 15 formés par paires dans les parois latérales
du boîtier 4 et définissant entre eux des gorges propres à recevoir jointivement des
bords de cloisons 9 ou 10,
- sur les mêmes figures 2, 3 et 4, la constitution du boîtier 4 en deux demi-coquilles
16 et 17 présentant des bords évasés 18 rapportés les uns contre les autres avec interposition
de la cloison intermédiaire 5,
- sur les figures 2, 3 et 5, un mode de réalisation des polaques d'entretoisement 3,
qui sont avantageusement constituées par des feuilles minces en acier inoxydable dont
la surface est parsemée de portions crevées ou semi-découpées 19 formant des canaux
à parois discontinues qui présentent une bonne surface d'échange thermique sans pour
autant opposer une forte perte de charge aux gaz chauds dont les calories doivent
être transmises à l'eau à chauffer.
[0044] En général, et comme dit plus haut, l'ensemble du corps de chauffe s'étend horizontalement
et il en est de même de chacun des deux boîtiers latéraux 4.
[0045] En d'autres termes, la polus grande dimension de chaque boîtier, parallèle aux cloisons
intermédiaires 5, s'étend de l'avant à l'arrière de la chaudière.
[0046] On tire avantageusement parti de cette orientation pour faire déboucher horizontalement
vers l'arrière du corps de chauffe la totalité des quatre raccords desservant celui-ci
en eau.
[0047] C'est ainsi que le compartiment 4₁₁ dans lequel est admise l'eau de chauffage est
relié à un tel raccord arrière 11 par un tube 20 (figures 2 et 3) traversant horizontalement
toutes les cloisons 9 et que le compartiment 4
2n (non représenté, n désignant le nombre de compartiments du boîtier 4 considéré affectés
à l'eau de puisage) est également desservi par un tel raccord arrière 21.
[0048] Cette mesure permet de brancher très facilement le corps de chauffe, à la façon d'un
tiroir, sur des canalisations en attente, par simple déplacement horizontal de ce
corps vers l'arrière, de façon à faire coopérer les embouts 11 et 20 avec des embouts
complémentaires prévus aux extrémités desdites canalisations et équipés de joints
d'étanchéité appropriés.
[0049] En suite de quoi, et quel que soit le mode de réalisation adopté, on dispose finalement
de corps de chauffe pour chaudières mixtes dont la constitution résulte suffisamment
de ce qui précède.
[0050] Ces corps de chauffe présentent de nombreux avantages par rapport à ceux antérieurement
connus, notamment en ce qui concerne la simplicité de la fabrication, l'étanchéité
et la robustesse.
[0051] Comme il va de soi, et comme il résulte d'ailleurs déjà de ce qui précède, l'invention
ne se limite nullement à ceux de ses modes d'application et de réalisation qui ont
été plus spécialement envisagés ; elle en embrasse, au contraire, toutes les variantes.
1. Corps de chauffe pour chaudière mixte à eau chaude destinée à chauffer de l'eau dans
deux conduits distincts comprenant des tronçons rectilignes (1,2) juxtaposés deux
à deux faisant partie respectivement des deux conduits, les tronçons doubles obtenus
(T) étant montés parallèlement les uns aux autres avec interposition de plaques métalliques
transversales (3), les tronçons rectilignes consécutifs de chaque conduit étant raccordés
deux à deux à leurs extrémités à l'aide de raccords appropriés, caractérisé en ce
que les embouchures des deux tronçons rectilignes (1,2) composant chaque tronçon double
(T) sont décalées longitudinalement l'une par rapport à l'autre en définissant ainsi
une extrémité longue (A) et une extrémité courte (B) et en ce qu'il est prévu à chaque
extrémité du faisceau composé par les tronçons doubles parallèles (T) un boîtier transversal
de raccordement (4) dont l'intérieur est divisé en deux étages (4₁,4₂) affectés respectivement
aux deux conduits par raccordement étanche exclusif à ces deux étages respectivement
des extrémités longues (A) et des extrémités courtes (B) définies ci-dessus, chaque
étage étant lui-même subdivisé en compartiments (4₁₁,4₁₂... ; 4₂₁,4₂₂...) affectés
chacun au raccordement individuel d'un tronçon rectiligne au tronçon rectiligne contigu
faisant partie du même conduit.
2. Corps de chauffe selon la revendication 1, caractérisé en ce que la portion courante
de chaque tronçon double (T) se présente sous la forme d'un cylindre dont la directrice
est une courbe fermée continue C symétrique par rapport à un plan vertical longitudinal,
en ce que chaque tronçon double (T) est aménagé de façon à présenter un contour transversal
s'étendant selon la courbe C, non seulement au niveau du bout de chacune de ses extrémités
courtes (B), mais également au niveau du bout de chacune de ses extrémités longues
(A), et en ce que le boîtier (4) est évidé dans sa paroi (7) disposée du côté des
tronçons et dans sa cloison intermédiaire (5) séparant les deux étages, par des lumières
(6,8) dont le bord s'étend selon la courbe C, lumières propres à recevoir jointivement,
respectivement, les bouts d'extrémités courtes et les bouts d'extrémités longues.
3. Corps de chauffe selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé en
ce que le boîtier (4) est constitué par deux demi-coquilles métalliques (16,17) dont
les bords (18) évasés vers l'extérieur sont rapportés l'un contre l'autre avec interposition
d'une plaque perforée constituant la cloison intermédiaire (5).
4. Corps de chauffe selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce que des doubles bossages (15) formés dans la paroi latérale du boîtier (4) définissent
à l'intérieur de ce boîtier des gorges servant de logements jointifs à des bords de
cloisons planes (9,10) délimitant les différents compartiments de ce boîtier.
5. Corps de chauffe selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce que ses différents embouts de raccordement (11,20) aux canalisations extérieures
de desserte en eau débouchent tous horizontalement, et parallèlement les uns aux autres,
vers l'arrière dudit corps.