[0001] La présente invention a pour objet un cuissard pour la pratique de l'escalade. L'escalade
en falaise ou en école d'escalade est une discipline qui se développe de plus en plus.
Pour pratiquer ce sport, il convient que le grimpeur soit assuré à l'aide d'une corde,
tout en bénéficiant d'une bonne liberté de mouvements. Dans ces conditions, un grimpeur
ne porte pas un harnais complet prenant à la fois les cuisses et le torse, mais un
cuissard, beaucoup plus léger laissant à la partie supérieure du corps son entière
liberté.
[0002] Généralement, un cuissard comprend une ceinture entourée par une sangle de longueur
réglable et susceptible d'être refermée sur elle-même, ainsi que deux éléments entourant
les cuisses du grimpeur, constitués par deux tronçons de sangles, les éléments entourant
les cuisses étant reliés en avant par une sangle qui traverse un anneau de sangle,
qui est également traversé par la sangle de la ceinture dans la partie ventrale de
celle-ci. Il est ainsi réalisé une liaison lâche entre la ceinture et les éléments
entourant les cuisses du grimpeur, par l'intermédiaire de cet anneau, ce dernier servant
à la fixation de la corde qui sert à assurer le grimpeur.
[0003] Lorsqu'une traction est exercée par la corde sur le cuissard, par exemple à la suite
d'une chute, ou lorsque le grimpeur souhaite se reposer sur la corde, l'anneau coulisse
vers le haut vis-à-vis de la ceinture, et l'essentiel de la force de retenue s'exerce
sur la sangle qui relie les deux éléments entourant les cuisses. Il en résulte d'une
part, que le grimpeur a tendance à basculer vers l'arrière, puisqu'il est tenu seulement
au niveau des cuisses, et non au niveau de la taille, et d'autre part, que les éléments
entourant les cuisses ont tendance à se rapprocher l'un de l'autre, ce qui constitue
un facteur d'inconfort et une gêne pour le grimpeur.
[0004] Le but de l'invention est de fournir un cuissard pour la pratique de l'escalade,
qui remédie à ces inconvénients, en possédant des caractéristiques permettant lorsqu'une
traction est exercée sur la corde, une répartition de la force entre la ceinture et
les éléments entourant les cuisses, et évitant, dans une telle hypothèse, un rapprochement
des deux éléments entourant les cuisses.
[0005] A cet effet, le cuissard qu'elle concerne, du type comprenant une ceinture comportant
une sangle équipée de moyens de fermeture sur elle-même, et deux éléments entourant
les cuisses reliés d'une part, à la sangle de ceinture dans la partie ventrale de
celle-ci et d'autre part, à un élément d'accrochage de la corde, est caractérisé en
ce que les moyens de liaison entre les éléments entourant les cuisses et la ceinture,
et l'élément d'accrochage de la corde comprennent une sangle fixée par chacune de
ses extrémités sur les éléments entourant les cuisses, fixée sur la sangle de ceinture
en deux points symétriques par rapport au milieu de la partie avant de la ceinture,
et formant entre les deux points de fixation sur la ceinture une boucle pour l'accrochage
de la corde.
[0006] Il résulte de la structure de ce cuissard, que celui-ci est très confortable en position
d'utilisation, puisque la liaison entre la ceinture et les deux éléments entourant
les cuisses est réalisée par deux tronçons de sangles symétriques par rapport à la
partie centrale et avant du cuissard. On évite donc ainsi la présence inconfortable
et désagréable d'un élément du cuissard, à savoir l'anneau de liaison entre la ceinture
et les éléments entourant les cuisses, au niveau du bas-ventre du grimpeur. En outre,
lorsqu'une traction est exercée par la corde sur le cuissard, la force qui en résulte
est répartie entre la ceinture d'une part, et les éléments entourant les cuisses d'autre
part. Ceci résulte du fait que la sangle à laquelle est attachée la corde est fixée
également sur la ceinture. Cette répartition de la force assure non seulement une
bonne stabilité au grimpeur, mais favorise le confort de celui-ci. Enfin, lorsqu'une
force de tension est exercée sur cette sangle, il n'y a pas de tendance de rapprochement
des deux éléments entourant les cuisses puisque les deux tronçons de sangle auxquels
ils sont fixés, sont maintenus écartés l'un de l'autre compte tenu de leur montage
sur la ceinture.
[0007] Selon une forme d'exécution de ce cuissard, dans la partie avant de la ceinture,
la sangle que comporte celle-ci présente deux extrémités libres, dont chacune est
refermée sur elle-même pour former une boucle, les deux boucles étant disposées symétriquement
par rapport au milieu de l'avant de la ceinture, et servant chacune au passage et
à la fixation de la sangle reliant les deux éléments entourant les cuisses.
[0008] La fixation de la sangle d'accrochage de la corde au niveau des deux boucles que
comporte la sangle de ceinture, permet de réaliser une liaison entre cette sangle
et la ceinture qui soit décalée vers l'avant par rapport à la ceinture, ce qui constitue
un élément de confort supplémentaire pour le grimpeur, en évitant que la zone de la
sangle à laquelle est attachée la corde soit plaquée contre son ventre.
[0009] Avantageusement, dans ce cas, la sangle reliant les deux éléments entourant les cuisses
est constituée par deux brins de sangles cousus l'un sur l'autre sur leur longueur,
dont l'un passe dans les boucles de la ceinture et dont l'autre passe à l'extérieur
des boucles, avec fixation l'une sur l'autre à travers les boucles, chaque extrémité
d'un brin de sangle étant cousue à une extrémité d'un élément de tour de cuisse, chacun
de ces derniers étant réalisé à partir d'un tronçon de sangle refermé sur lui-même
par fixation de ses extrémités sur les extrémités des deux brins de sangle.
[0010] Cet agencement favorise encore le confort du grimpeur puisque lors d'une traction
exercée sur la sangle d'accrochage, celle-ci répartit la force de retenue sur chacune
des cuisses grâce au mode de montage des éléments entourant les cuisses sur la sangle.
[0011] De toute façon l'invention sera bien comprise à l'aide de la description qui suit,
en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemple non limitatif,
une forme d'exécution de ce cuissard :
Figure 1 en est une vue en perspective ;
Figure 2 en est une vue partielle, de dessus, et à échelle agrandie.
[0012] Le cuissard représenté à la figure 1 comprend une ceinture 2 constituée par une pièce
3, éventuellement rembourrée, destinée à venir prendre appui contre le corps du grimpeur.
Sur cette pièce 3 est cousue une sangle 4, qui peut être fermée sur elle-même de façon
réglable à l'aide d'une boucle 5. Ce cuissard comprend en outre, et de façon connue
en soi, deux éléments 6, réalisés en sangle, et éventuellement rembourrés, destinés
à entourer les cuisses du grimpeur. Dans leur partie arrière, les deux éléments 6
sont reliés l'un à l'autre par une sangle 7 qui passe dans un anneau 8 fixé à l'extrémité
postérieure de la ceinture. Cette sangle 7 ne joue aucun rôle dans la retenue du grimpeur
lorsqu'une force est exercée sur la corde, mais assure simplement un positionnement
des éléments de tour de cuisse vis-à-vis de la ceinture, en condition d'utilisation.
[0013] Comme montré au dessin, dans la partie centrale et avant de la ceinture, la sangle
4 comporte deux extrémités libres. Chaque extrémité libre de la sangle 4 est repliée
sur elle-même afin de former une boucle 9, cette boucle étant fermée par des coutures
10 qui prennent également la pièce 3 d'appui contre le corps du grimpeur.
[0014] La liaison entre les éléments 6 entourant les cuisses et la ceinture est réalisée
par une sangle 12 comportant deux brins 12a et 12b superposés, et cousus l'un sur
l'autre. Chacune des extrémités libres des brins 12a et 12b est fixée aux extrémités
avant des éléments 6 entourant les cuisses, et assure la fermeture de ceux-ci sur
eux-mêmes. La sangle 12 est fixée par couture sur les deux boucles 9 de la ceinture,
après passage du brin 12a à l'intérieur de chacune des boucles, et passage du brin
12b à l'extérieur de ces boucles. Au niveau de chaque boucle, les deux brins 12a et
12b sont solidarisés par couture à travers la sangle 4. Au-dessus des boucles 9, la
sangle 12 forme une boucle 13 qui sert à l'accrochage de la corde.
[0015] Il résulte de cette structure, que lorsqu'une action due à la corde est exercée de
bas en haut sur la boucle 13, la force de retenue est répartie par l'intermédiaire
de la sangle 12 entre la ceinture 2 et les éléments 6 de tour de cuisse. En outre,
la force exercée par la sangle 12 sur les deux éléments 6 entourant les cuisses, est
dirigée verticalement pour chacun des éléments 6, de telle sorte que ceux-ci n'ont
pas tendance à se resserrer, ce qui laisse au grimpeur toute latitude de mouvement,
sans perturber son confort.
[0016] Comme il va de soi l'invention ne se limite pas à la seule forme d'exécution de ce
cuissard, décrite ci-dessus à titre d'exemple, elle en embrasse au contraire toutes
les variantes de réalisation. C'est ainsi notamment que la fixation de la sangle 12
sur la sangle 4 pourrait être réalisée sans avoir recours à des boucles 9, ou encore
que les éléments 6 entourant les cuisses pourraient être fixés différemment sur la
sangle 12, ou posséder chacun une longueur réglable, sans que l'on sorte pour autant
du cadre de l'invention.
1.- Cuissard pour la pratique de l'escalade, du type comprenant une ceinture comportant
une sangle équipée de moyens de fermeture sur elle-même, deux éléments entourant les
cuisses reliés d'une part, à la sangle de ceinture dans la partie ventrale de celle-ci
et d'autre part, à un élément d'accrochage de la corde, caractérisé en ce que les
moyens de liaison entre les éléments (6) entourant les cuisses et la ceinture (2)
et l'élément d'accrochage de la corde comprennent une sangle (12) fixée par chacune
de ses extrémités sur les éléments (6) entourant les cuisses, fixée sur la sangle
(4) de ceinture en deux points (9) symétriques par rapport au milieu de la partie
avant de la ceinture, et formant entre les deux points de fixation sur la ceinture
une boucle (13) pour l'accrochage de la corde.
2.- Cuissard selon la revendication 1, caractérisé en ce que dans la partie avant de
la ceinture, la sangle (4) que comporte celle-ci présente deux extrémités libres,
dont chacune est refermée sur elle-même pour former une boucle (9), les deux boucles
étant disposées symétriquement par rapport au milieu de l'avant de la ceinture, et
servant chacune au passage et à la fixation de la sangle (12) reliant les deux éléments
(6) entourant les cuisses.
3.- Cuissard selon la revendication 2, caractérisé en ce que la sangle (12) reliant les
deux éléments (6) entourant les cuisses est constituée par deux brins de sangles (12a,
12b) cousus l'un sur l'autre sur leur longueur, dont l'un (12a) passe dans les boucles
(9) de la ceinture et dont l'autre (12b) passe à l'extérieur des boucles (9), avec
fixation l'une sur l'autre à travers les boucles (9), chaque extrémité d'un brin de
sangle (12a, 12b) étant cousue à une extrémité d'un élément (6) de tour de cuisse,
chacun de ces derniers étant réalisé à partir d'un tronçon de sangle refermé sur lui-même
par fixation de ses extrémités sur les extrémités des deux brins de sangle.