(19)
(11) EP 0 475 859 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
18.03.1992  Bulletin  1992/12

(21) Numéro de dépôt: 91420308.8

(22) Date de dépôt:  02.09.1991
(51) Int. Cl.5A62B 35/00
(84) Etats contractants désignés:
AT BE DE ES FR GB IT

(30) Priorité: 04.09.1990 FR 9011237

(71) Demandeur: SOCIETE NOUVELLE MILLET
F-74600 Seynod (FR)

(72) Inventeur:
  • Boulourd, Bernard
    F-74600 Seynod (FR)

(74) Mandataire: Maureau, Philippe et al
Cabinet GERMAIN & MAUREAU BP 3011
69392 Lyon Cédex 03
69392 Lyon Cédex 03 (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Cuissard pour la pratique de l'escalade


    (57) Cuissard comportant une ceinture (2) et deux éléments (6) entourant les cuisses du grimpeur. Selon l'invention, les moyens de liaison entre les éléments (6) entourant les cuisses et la ceinture (2) et l'élément d'accrochage de la corde comprennent une sangle (12) fixée par chacune de ses extrémités sur les éléments (6) entourant les cuisses, fixée sur la sangle (4) de ceinture en deux points (9) symétriques par rapport au milieu de la partie avant de la ceinture, et formant entre les deux points de fixation sur la ceinture une boucle (13) pour l'accrochage de la corde.




    Description


    [0001] La présente invention a pour objet un cuissard pour la pratique de l'escalade. L'escalade en falaise ou en école d'escalade est une discipline qui se développe de plus en plus. Pour pratiquer ce sport, il convient que le grimpeur soit assuré à l'aide d'une corde, tout en bénéficiant d'une bonne liberté de mouvements. Dans ces conditions, un grimpeur ne porte pas un harnais complet prenant à la fois les cuisses et le torse, mais un cuissard, beaucoup plus léger laissant à la partie supérieure du corps son entière liberté.

    [0002] Généralement, un cuissard comprend une ceinture entourée par une sangle de longueur réglable et susceptible d'être refermée sur elle-même, ainsi que deux éléments entourant les cuisses du grimpeur, constitués par deux tronçons de sangles, les éléments entourant les cuisses étant reliés en avant par une sangle qui traverse un anneau de sangle, qui est également traversé par la sangle de la ceinture dans la partie ventrale de celle-ci. Il est ainsi réalisé une liaison lâche entre la ceinture et les éléments entourant les cuisses du grimpeur, par l'intermédiaire de cet anneau, ce dernier servant à la fixation de la corde qui sert à assurer le grimpeur.

    [0003] Lorsqu'une traction est exercée par la corde sur le cuissard, par exemple à la suite d'une chute, ou lorsque le grimpeur souhaite se reposer sur la corde, l'anneau coulisse vers le haut vis-à-vis de la ceinture, et l'essentiel de la force de retenue s'exerce sur la sangle qui relie les deux éléments entourant les cuisses. Il en résulte d'une part, que le grimpeur a tendance à basculer vers l'arrière, puisqu'il est tenu seulement au niveau des cuisses, et non au niveau de la taille, et d'autre part, que les éléments entourant les cuisses ont tendance à se rapprocher l'un de l'autre, ce qui constitue un facteur d'inconfort et une gêne pour le grimpeur.

    [0004] Le but de l'invention est de fournir un cuissard pour la pratique de l'escalade, qui remédie à ces inconvénients, en possédant des caractéristiques permettant lorsqu'une traction est exercée sur la corde, une répartition de la force entre la ceinture et les éléments entourant les cuisses, et évitant, dans une telle hypothèse, un rapprochement des deux éléments entourant les cuisses.

    [0005] A cet effet, le cuissard qu'elle concerne, du type comprenant une ceinture comportant une sangle équipée de moyens de fermeture sur elle-même, et deux éléments entourant les cuisses reliés d'une part, à la sangle de ceinture dans la partie ventrale de celle-ci et d'autre part, à un élément d'accrochage de la corde, est caractérisé en ce que les moyens de liaison entre les éléments entourant les cuisses et la ceinture, et l'élément d'accrochage de la corde comprennent une sangle fixée par chacune de ses extrémités sur les éléments entourant les cuisses, fixée sur la sangle de ceinture en deux points symétriques par rapport au milieu de la partie avant de la ceinture, et formant entre les deux points de fixation sur la ceinture une boucle pour l'accrochage de la corde.

    [0006] Il résulte de la structure de ce cuissard, que celui-ci est très confortable en position d'utilisation, puisque la liaison entre la ceinture et les deux éléments entourant les cuisses est réalisée par deux tronçons de sangles symétriques par rapport à la partie centrale et avant du cuissard. On évite donc ainsi la présence inconfortable et désagréable d'un élément du cuissard, à savoir l'anneau de liaison entre la ceinture et les éléments entourant les cuisses, au niveau du bas-ventre du grimpeur. En outre, lorsqu'une traction est exercée par la corde sur le cuissard, la force qui en résulte est répartie entre la ceinture d'une part, et les éléments entourant les cuisses d'autre part. Ceci résulte du fait que la sangle à laquelle est attachée la corde est fixée également sur la ceinture. Cette répartition de la force assure non seulement une bonne stabilité au grimpeur, mais favorise le confort de celui-ci. Enfin, lorsqu'une force de tension est exercée sur cette sangle, il n'y a pas de tendance de rapprochement des deux éléments entourant les cuisses puisque les deux tronçons de sangle auxquels ils sont fixés, sont maintenus écartés l'un de l'autre compte tenu de leur montage sur la ceinture.

    [0007] Selon une forme d'exécution de ce cuissard, dans la partie avant de la ceinture, la sangle que comporte celle-ci présente deux extrémités libres, dont chacune est refermée sur elle-même pour former une boucle, les deux boucles étant disposées symétriquement par rapport au milieu de l'avant de la ceinture, et servant chacune au passage et à la fixation de la sangle reliant les deux éléments entourant les cuisses.

    [0008] La fixation de la sangle d'accrochage de la corde au niveau des deux boucles que comporte la sangle de ceinture, permet de réaliser une liaison entre cette sangle et la ceinture qui soit décalée vers l'avant par rapport à la ceinture, ce qui constitue un élément de confort supplémentaire pour le grimpeur, en évitant que la zone de la sangle à laquelle est attachée la corde soit plaquée contre son ventre.

    [0009] Avantageusement, dans ce cas, la sangle reliant les deux éléments entourant les cuisses est constituée par deux brins de sangles cousus l'un sur l'autre sur leur longueur, dont l'un passe dans les boucles de la ceinture et dont l'autre passe à l'extérieur des boucles, avec fixation l'une sur l'autre à travers les boucles, chaque extrémité d'un brin de sangle étant cousue à une extrémité d'un élément de tour de cuisse, chacun de ces derniers étant réalisé à partir d'un tronçon de sangle refermé sur lui-même par fixation de ses extrémités sur les extrémités des deux brins de sangle.

    [0010] Cet agencement favorise encore le confort du grimpeur puisque lors d'une traction exercée sur la sangle d'accrochage, celle-ci répartit la force de retenue sur chacune des cuisses grâce au mode de montage des éléments entourant les cuisses sur la sangle.

    [0011] De toute façon l'invention sera bien comprise à l'aide de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemple non limitatif, une forme d'exécution de ce cuissard :

    Figure 1 en est une vue en perspective ;

    Figure 2 en est une vue partielle, de dessus, et à échelle agrandie.



    [0012] Le cuissard représenté à la figure 1 comprend une ceinture 2 constituée par une pièce 3, éventuellement rembourrée, destinée à venir prendre appui contre le corps du grimpeur. Sur cette pièce 3 est cousue une sangle 4, qui peut être fermée sur elle-même de façon réglable à l'aide d'une boucle 5. Ce cuissard comprend en outre, et de façon connue en soi, deux éléments 6, réalisés en sangle, et éventuellement rembourrés, destinés à entourer les cuisses du grimpeur. Dans leur partie arrière, les deux éléments 6 sont reliés l'un à l'autre par une sangle 7 qui passe dans un anneau 8 fixé à l'extrémité postérieure de la ceinture. Cette sangle 7 ne joue aucun rôle dans la retenue du grimpeur lorsqu'une force est exercée sur la corde, mais assure simplement un positionnement des éléments de tour de cuisse vis-à-vis de la ceinture, en condition d'utilisation.

    [0013] Comme montré au dessin, dans la partie centrale et avant de la ceinture, la sangle 4 comporte deux extrémités libres. Chaque extrémité libre de la sangle 4 est repliée sur elle-même afin de former une boucle 9, cette boucle étant fermée par des coutures 10 qui prennent également la pièce 3 d'appui contre le corps du grimpeur.

    [0014] La liaison entre les éléments 6 entourant les cuisses et la ceinture est réalisée par une sangle 12 comportant deux brins 12a et 12b superposés, et cousus l'un sur l'autre. Chacune des extrémités libres des brins 12a et 12b est fixée aux extrémités avant des éléments 6 entourant les cuisses, et assure la fermeture de ceux-ci sur eux-mêmes. La sangle 12 est fixée par couture sur les deux boucles 9 de la ceinture, après passage du brin 12a à l'intérieur de chacune des boucles, et passage du brin 12b à l'extérieur de ces boucles. Au niveau de chaque boucle, les deux brins 12a et 12b sont solidarisés par couture à travers la sangle 4. Au-dessus des boucles 9, la sangle 12 forme une boucle 13 qui sert à l'accrochage de la corde.

    [0015] Il résulte de cette structure, que lorsqu'une action due à la corde est exercée de bas en haut sur la boucle 13, la force de retenue est répartie par l'intermédiaire de la sangle 12 entre la ceinture 2 et les éléments 6 de tour de cuisse. En outre, la force exercée par la sangle 12 sur les deux éléments 6 entourant les cuisses, est dirigée verticalement pour chacun des éléments 6, de telle sorte que ceux-ci n'ont pas tendance à se resserrer, ce qui laisse au grimpeur toute latitude de mouvement, sans perturber son confort.

    [0016] Comme il va de soi l'invention ne se limite pas à la seule forme d'exécution de ce cuissard, décrite ci-dessus à titre d'exemple, elle en embrasse au contraire toutes les variantes de réalisation. C'est ainsi notamment que la fixation de la sangle 12 sur la sangle 4 pourrait être réalisée sans avoir recours à des boucles 9, ou encore que les éléments 6 entourant les cuisses pourraient être fixés différemment sur la sangle 12, ou posséder chacun une longueur réglable, sans que l'on sorte pour autant du cadre de l'invention.


    Revendications

    1.- Cuissard pour la pratique de l'escalade, du type comprenant une ceinture comportant une sangle équipée de moyens de fermeture sur elle-même, deux éléments entourant les cuisses reliés d'une part, à la sangle de ceinture dans la partie ventrale de celle-ci et d'autre part, à un élément d'accrochage de la corde, caractérisé en ce que les moyens de liaison entre les éléments (6) entourant les cuisses et la ceinture (2) et l'élément d'accrochage de la corde comprennent une sangle (12) fixée par chacune de ses extrémités sur les éléments (6) entourant les cuisses, fixée sur la sangle (4) de ceinture en deux points (9) symétriques par rapport au milieu de la partie avant de la ceinture, et formant entre les deux points de fixation sur la ceinture une boucle (13) pour l'accrochage de la corde.
     
    2.- Cuissard selon la revendication 1, caractérisé en ce que dans la partie avant de la ceinture, la sangle (4) que comporte celle-ci présente deux extrémités libres, dont chacune est refermée sur elle-même pour former une boucle (9), les deux boucles étant disposées symétriquement par rapport au milieu de l'avant de la ceinture, et servant chacune au passage et à la fixation de la sangle (12) reliant les deux éléments (6) entourant les cuisses.
     
    3.- Cuissard selon la revendication 2, caractérisé en ce que la sangle (12) reliant les deux éléments (6) entourant les cuisses est constituée par deux brins de sangles (12a, 12b) cousus l'un sur l'autre sur leur longueur, dont l'un (12a) passe dans les boucles (9) de la ceinture et dont l'autre (12b) passe à l'extérieur des boucles (9), avec fixation l'une sur l'autre à travers les boucles (9), chaque extrémité d'un brin de sangle (12a, 12b) étant cousue à une extrémité d'un élément (6) de tour de cuisse, chacun de ces derniers étant réalisé à partir d'un tronçon de sangle refermé sur lui-même par fixation de ses extrémités sur les extrémités des deux brins de sangle.
     




    Dessins







    Rapport de recherche