[0001] La présente invention se rapporte au problème de l'auto-amorçage des pompes à pistons
à clapets de refoulement contre-tenus par des ressorts de rappel.
[0002] Il est connu de fermer et d'ouvrir les orifices de refoulement d'une pompe à pistons
en faisant défiler devant lesdits orifices une plaque dont la surface est polie et
qui est munie en certains endroits d'orifices : lorsque les orifices de la plaque
sont en face des orifices de la pompe il y a refoulement, et ce refoulement est interdit
dans les autres positions de ladite plaque ; les pompes ainsi équipées sont appelées
pompes "à glaces". Ces pompes fonctionnent de façon fort satisfaisante surtout en
ce qui concerne le problème de l'auto-amorçage, mais elles sont de fabrication nettement
plus coûteuse que les pompes à pistons à clapets de refoulements.
[0003] Dans lesdites pompes à clapets de refoulement le problème de l'auto-amorçage de la
pompe, lorsque elle est à un niveau supérieur au niveau du réservoir de liquide hydraulique,
est très difficile à résoudre. La difficulté à vaincre vient de ce qu'il faut que
le ressort qui contretient chaque clapet ait une rigidité suffisante pour procurer
une fermeture rapide et franche du clapet, mais alors cette rigidité est telle que
lorsque la pompe refoule de l'air pendant la phase d'amorçage, l'air ainsi comprimé
n'atteint pas une pression suffisante pour pouvoir soulever le clapet ; de sorte que
l'amorçage ne se réalise pas. Le résultat pratique est que la pompe à glace, bien
que plus onéreuse que la pompe à clapets la supplante dans de nombreuses applications.
[0004] La société demanderesee, qui est spécialisée dans la fabrication des pompes à plateau
biais et à clapets de refoulement a, à de nombreuses reprises, tenté de trouver une
solution satisfaisante à ce problème.
[0005] Dans un premier temps elle a, dans son brevet 79.03708, du 14 Février 1979, proposé
de réaliser chaque clapet de refoulement en deux étages superposés en disposant un
clapet principal, obturant l'orifice de refoulement et contre-tenu par un ressort
à forte charge, ledit clapet principal étant lui-même traversé par un perçage central
et ce perçage central étant à son tour obturé par un deuxième clapet contre-tenu par
un ressort à tarage plus faible. Il s'est avéré à l'usage que, en particulier dans
les pompes à barillet où le corps de pompe portant les cylindres et les pistons (et
appelé barillet) tourne, le plateau biais étant fixe en rotation, le clapet secondaire
se déplace latéralement et ne porte plus correctement sur son siège, tandis que les
ressorts interfèrent l'un avec l'autre. La demanderesse a abandonné cette fabrication
et le brevet correspondant.
[0006] Puis, dans son brevet 82.00573, du 15 Janvier 1982, la demanderesse a proposé de
munir chaque clapet d'une tige actionnée par le plateau biais. Cette disposition est
parfaitement satisfaisante en théorie, mais il s'est avéré à l'usage que les tiges
se brisent. Cette solution et le brevet correspondant ont à leur tour été abandonnés.
[0007] Dans un troisième temps la demanderesse a imaginé de disposer dans le plateau biais
lui-même un petit clapet de purge d'air. Cette solution est relativement efficace
et est employée ; elle a fait l'objet d'un brevet n°82.03819 du 13 Mars 1982 et de
son addition n° 83.04025, mais la fabrication de telles pompes est onéreuse et leur
fonctionnement n'est pas absolument fiable.
[0008] La demanderesse a alors imaginé de disposer dans chaque piston une lumière, qui,
lorsque le piston arrive à son point mort haut, communique avec une canalisation de
purge qui est ouverte et refermée manuellement. Cette disposition, décrite dans le
brevet n° 83.09672, du 10 Juin 1983, fonctionne, mais présente le grave inconvénient
de ne pas être automatique et de nécessiter une intervention manuelle de l'utilisateur.
[0009] C'est donc après 11 années de recherches et cinq tentatives infructueuses que la
demanderesse est arrivée à la solution objet de la présente invention, qui, elle,
donne entièrement satisfaction.
[0010] La présente invention concerne un clapet de refoulement pour pompe hydraulique à
pistons du type comportant un clapet principal, obturant le conduit de refoulement
de la pompe et contre-tenu par un ressort à forte charge, et un clapet auxiliaire,
destiné à permettre l'évacuation de l'air pendant la phase d'amorçage, caractérisé
par le fait que ledit clapet auxiliaire est constitué par une rondelle, centrée sur
un bossage ménagé sur le corps du clapet principal, ladite rondelle venant se placer
sur une pluralité de petits perçages ménagés en couronne à travers le corps du clapet
principal.
[0011] La présente invention peut également comporter les dispositions suivantes : la course
du clapet auxiliaire est très faible et limitée à environ un millimètre ; cette limitation
pouvant être obtenue par butée contre le ressort du clapet principal.
[0012] A titre d'exemple non limitatif et pour faciliter la compréhension de l'invention
on a représenté aux dessins annexés:
Figure 1 : une vue en coupe longitudinale d'un piston muni d'un clapet selon l'invention
;
Figure 2 : une vue de détail, à échelle agrandie, du clapet de la figure 1 ;
Figure 3 : une variante de réalisation du clapet de la figure 2.
[0013] En se reportant à ces figures, on voit que le piston 1 coulisse dans un alésage 2
pratiqué dans un corps de pompe 3. Le mouvement alternatif est imprimé au piston 1
par un plateau biais 4, contre lequel le piston 1 est en appui par l'intermédiaire
d'un plot 5, qui glisse sur la surface du plateau biais 4. En glissant sur la surface
du plateau biais 4, le plot 5 passe à cheval sur une lumière 6, par laquelle arrive
le liquide hydraulique. Le piston 1 est creux de sorte que le liquide le traverse
et est refoulé à travers la canalisation 7. La canalisation 7 est obturée par un clapet
8, qui est contre-tenu par un ressort 9, dont le tarage est suffisamment fort pour
obtenir une fermeture rapide et franche du clapet 8. Le ressort 9 est maintenu par
un bouchon 10, qui comporte une jupe 11, qui sert de guide au clapet 8. A son autre
extrémité le ressort 9 s'emmanche sur un bossage cylindrique 8a du clapet 8. Le clapet
8 comporte un autre bossage 8b de diamètre un peu plus grand que celui du bossage
8a sur lequel est centrée une rondelle 12. Cette rondelle 12 repose sur une série
de perçages 13, percés à travers le clapet 8.
[0014] Ainsi, lors de la phase d'amorçage, lorsque les pistons tels que le piston 1 refoulent
de l'air, la rondelle qui est libre, en ce sens qu'elle n'est pas contre-tenue par
un ressort, se soulève et laisse passer l'air refoulé dans les perçages 13 ; puis,
lorsque l'air a été complètement évacué, le liquide hydraulique arrive par la canalisation
7 et soulève le clapet 8, les perçages 13 ne jouant plus aucun rôle.
[0015] La figure 3 illustre une variante de réalisation dans laquelle les mêmes éléments
portent les mêmes références. La seule différence avec le clapet de la figure 1 consiste
en ce que le clapet n'est plus guidé par la jupe 11 du bouchon 10, mais est plus simplement
centré sur l'orifice de la canalisation 7 par un biseautage périphérique.
[0016] Dans les deux cas, il importe que la course de la rondelle 12 soit faible ; c'est-à-dire
soit pratiquement égal ou légèrement supérieur au diamètre des perçages 13. Dans les
exemples représentés cette course est de l'ordre du millimètre. Dans ce but, on utilise
le ressort 9 du clapet principal pour servir de butée contre laquelle la rondelle
vient en appui. Il suffit pour cela de donner au bossage 8a une hauteur égale à l'épaisseur
de la rondelle plus la course voulue et de lui donner un diamètre un peu supérieur
à celui du bossage 8a, mais inférieur au diamètre extérieur du ressort 9, de façon
à ce que ce dernier fasse légèrement saillie au-delà du bossage 8b, tout en reposant
sur lui.
1) Clapet de refoulement pour pompe hydraulique à pistons du type comprenant un clapet
principal, obturant le conduit de refoulement de la pompe et contre-tenu par un ressort
à forte charge, et un clapet auxiliaire destiné à permettre l'évacuation de l'air
pendant la phase d'amorçage, caractérisé par le fait que ledit clapet auxiliaire est
constitué par une rondelle (12), centrée sur le clapet principal (8) par un bossage
(8a) ménagé sur celui-ci, ladite rondelle (8) venant se placer sur une pluralité de
petits perçages (13) ménagés en couronne à travers le corps du clapet principal (8).
2) Clapet selon la revendication 1 dans lequel la course de la rondelle est libre, c'est-à-dire
que tout en étant guidée par le bossage (8a) sur lequel elle est centrée, elle n'est
pas soumise à une force de rappel
3) Clapet selon la revendication 1 ou 2 dans lequel la course de la rondelle est faible,
c'est-à-dire sensiblement égale ou légèrement supérieure au diamètre des perçages
(13).
4)Clapet selon l'une quelconque des revendications précédentes dans lequel la course
de la rondelle est limitée par le ressort (9) du clapet principal, qui fait butée.