[0001] La présente invention est relative à une installation pour effectuer la manutention
et le calibrage d'articles ; elle s'applique en particulier, mais non exclusivement,
à une installation pour le traitement de coquillages, et notamment pour celui des
huîtres.
[0002] On sait en effet que, dans cette application spécifique, les huîtres sont vendues
par catégories, ou classes, qui sont définies en fonction essentiellement de leur
poids et de leurs dimensions.
[0003] Actuellement, les coquillages, et en particulier les huîtres, sont traités de manière
soit entièrement manuelle, soit semi-automatique, soit totalement automatique. Les
opérations exclusivement manuelles sont fastidieuses et coûteuses en main d'oeuvre,
de sorte qu'on a cherché à améliorer ces opérations, notamment sur le plan économique,
en les automatisant. On a tenté ainsi de réaliser le tri pondéral des coquillages
en plaçant ceux-ci à l'unité sur un support qui, à partir d'un poids donné du coquillage,
bascule pour décharger celui-ci en un endroit approprié. Toutefois, ce système n'est
pas très fiable et il ne donne donc pas entière satisfaction. Quant aux systèmes totalement
automatiques, ils présentent des inconvénients qui résident essentiellement dans leur
complexité, leur manque de fiabilité et leur coût élevé.
[0004] La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients en fournissant une
installation de manutention et de calibrage d'articles d'une conception simple, et
par conséquent peu onéreuse, tout en étant très fiable.
[0005] A cet effet, l'installation selon l'invention a pour particularité de présenter un
poste d'entrée qui comporte : des moyens, tel un rouleau, pour transporter les articles
à l'unité; des moyens pour délivrer les articles de façon sensiblement alignée à l'entrée
dudit rouleau, un transporteur prévu à la sortie du rouleau pour recevoir successivement
et à l'unité les articles provenant dudit rouleau; et des moyens pour commander dans
le temps le passage unitaire des articles du rouleau au transporteur. Ainsi, dans
l'installation selon l'invention, on assure automatiquement la fourniture non seulement
unitaire, mais aussi cadencée, des articles sur le transporteur, en vue de leur traitement
ultérieur.
[0006] Avantageusement, les moyens pour délivrer les articles de façon sensiblement alignée
à l'entrée du rouleau sont du type gravitaire.
[0007] Le transporteur peut comporter des moyens de support unitaire des articles, par exemple
du type à godet ou analogue.
[0008] Suivant un mode de réalisation préféré de l'invention, les moyens pour commander
dans le temps le passage unitaire des articles du rouleau au transporteur comportent:
un détecteur de la présence d'un article au voisinage de la sortie du rouleau, et
des moyens commandés par le détecteur et agencés pour ne permettre le passage dudit
article sur le transporteur que suivant une cadence prédéterminée par rapport au passage
de l'article précédent, en synchronisme avec la vitesse du transporteur.
[0009] Quant aux moyens qui sont commandés par le détecteur, ils sont par exemple constitués
par un embrayage commandant l'arrêt et la circulation du rouleau. Enfin, la présence
de l'article au voisinage de la sortie du rouleau peut être détectée de toute manière
appropriée, par exemple par un détecteur du type à palpeur mécanique ou du type optique.
[0010] Suivant une autre particularité de l'invention, le poste de pesée peut être disposé
à la sortie du transporteur, et ledit poste de pesée est alors remarquable en ce qu'il
comprend un plateau de pesage unitaire des articles provenant du transporteur; des
moyens à mémoire pour mémoriser le poids des articles pesés successivement ; des moyens
convoyeurs pour recevoir à l'unité les articles provenant du transporteur et pour
déplacer ces articles à l'unité jusqu'au plateau de pesage; des moyens éjecteurs commandés
par les moyens à mémoire pour diriger sélectivement chaque article présent sur les
moyens convoyeurs vers l'un d'une pluralité de récipients en fonction de son poids.
[0011] Avantageusement, les moyens convoyeurs qui reçoivent à l'unité les articles provenant
du transporteur et qui déplacent ces articles à l'unité jusqu'au plateau de pesage
comprennent une pluralité d'ensembles godet-support de godet entraînés par un dispositif
à chaînes parallèles et disposées en boucles, chaque ensemble reposant en outre sur
une glissière placée entre et sous les brins supérieurs des chaînes et le long de
laquelle il se déplace lors de son entraînement par le dispositif.
[0012] Suivant un mode de réalisation préférée, on prévoit que le plateau de pesage et certains
des moyens éjecteurs sont des éléments de la glissière, dont ils rompent la continuité.
[0013] Les moyens éjecteurs peuvent comprendre une pluralité de trappes, associées chacune
à un vérin, chaque vérin provoquant l'ouverture de sa trappe associée sous la commande
des moyens à mémoire lorsque l'ensemble godet-support de godet qui transporte l'article
devant, de par son poids, être dirigé vers le récipient associé audit vérin et à ladite
trappe passe en surplomb de ladite trappe.
[0014] Suivant une autre réalisation avantageuse, la vitesse de déplacement des moyens convoyeurs
est en synchronisme avec celle du transporteur.
[0015] Chaque ensemble godet-support de godet peut être avantageusement fixé au dispositif
à chaînes par deux doigts horizontaux prévus extérieurement en partie basse et avant
de chaque support, chaque doigt constituant simultanément l'axe de liaison entre deux
maillons successifs d'une chaîne et lesdits deux doigts formant un axe horizontal
autour duquel le support est libre de pivoter.
[0016] Quant aux supports de godet, ils peuvent chacun être en forme de U, chacune des deux
ailes dudit support étant traversée en sa partie supérieure par un pivot horizontal
que porte à sa partie supérieure chaque flanc du godet associé audit support en sorte
que ledit godet est libre d'osciller relativement à son support autour de l'axe horizontal
que constituent les deux pivots.
[0017] Enfin, les moyens à mémoire peuvent être agencés pour totaliser les poids des articles
pesés appartenant à une même catégorie et transportés jusqu'à un même support. Lesdits
moyens à mémoire peuvent aussi être agencés pour arrêter le déversement des articles
dans un récipient lorsque le poids total des articles déjà déversés dans ledit récipient
atteint une valeur prédéterminée.
[0018] On comprendra bien l'invention à la lecture du complément de description qui va suivre
et en référence au dessin annexé qui fait partie de la description et dans lequel
:
- la Figure 1 est une vue schématique en élévation d'une installation établie selon
un mode de réalisation préférée de l'invention ;
- la Figure 2 est une vue en plan de l'installation de la Figure 1;
- la Figure 3 est une vue de détail, en vue de côté, d'une première variante du dispositif
de pesée des huîtres à l'unité et du dispositif d'expédition sélective des huîtres
calibrées;
- la Figure 4 est une vue selon la ligne IV-IV du dispositif d'expédition sélective
des huîtres calibrées dans les récipients disposés en bout de l'installation, le godet
étant représenté dans sa position de déversement; et
- la Figure 5 est une vue de dessus d'une première variante des moyens convoyeurs associés
au dispositif de pesée;
- les Figures 6 et 7 représentent, respectivement en vue de côté et en vue de dessus,
une seconde variante des moyens convoyeurs associés au dispositif de pesée; et
- les figures 8a et 8 b représentent, en vue de côté, une seconde variante d'expédition
sélective des huîtres calibrées après pesée, respectivement hors fonctionnement et
en fonctionnement.
[0019] La description qui va suivre sera faite dans l'application préférée, mais non limitative,
aux traitements de manutention unitaire et de calibrage pondéral des huîtres.
[0020] Les huîtres, après leur récolte, et de préférence après avoir subi au moins un traitement
de lavage et de tri préalable, pour être débarassées des déchets, des coquilles vides
ou des huîtres non commercialisables en raison de leur trop faible taille, sont placées
en vrac dans une trémie d'alimentation (1) à partir de laquelle elles sont prélevées,
de manière quasi-aléatoire, par un transporteur auxiliaire (2), par exemple un transporteur
élévateur du type à palettes transversales (3). A la sortie du transporteur (2), c'est-à-dire
depuis la partie haute dudit élévateur dans le cas représenté, les huîtres, comme
schématisé par la flèche (4), tombent dans une goulotte inclinée (5), droite ou coudée,
pour être déversées sur un autre transporteur auxiliaire (6), par exemple un transporteur
horizontal à courroie. Ce transporteur (6) a par exemple une longueur légèrement inférieure
à un mètre, une largeur de quelques centimètres et une vitesse réglée de telle façon
que les huîtres sont entraînées en (7) en étant approximativement alignées, sans toutefois
qu'il soit possible ici de créer un espacement régulier entre elles. A la sortie du
transporteur (6), les huîtres sont délivrées à une goulotte inclinée rectiligne (8)
d'alignement, à profil en V dont la longueur est d'environ 50 cm, le long de laquelle
elles glissent par gravité en (9) en étant disposées en ligne. A la sortie de la goulotte
(8), où leur alignement a donc été parfait, les huîtres viennent buter sur un rouleau
(10) d'axe (11) horizontal disposé transversalement à la direction (9) selon laquelle
les huîtres glissent en amont. Ce rouleau (10), d'environ 50 mm de diamètre, tourne
autour de son axe de symétrie longitudinal (11). La périphérie du rouleau (10) est
rugueuse et munie de dents (12) de sorte que les huîtres qui, les unes après les autres,
viennent buter sur le rouleau se trouvent ensuite entraînées par les dents (12) de
celui-ci, puis passent par-dessus ledit rouleau pour enfin tomber une à une, comme
schématisé par la flèche (13), dans un godet (14) dont le rôle va être décrit ci-après.
[0021] C'est à partir de ce rouleau (10) que commence vraiment le traitement unitaire des
huîtres.
[0022] Les huîtres sont ensuite délivrées à l'unité par le rouleau (10) sur un transporteur
principal (15) qui reçoit les huîtres successivement et à l'unité. Par exemple, le
transporteur (15) est un élévateur oblique et il est équipé de godets (14) ou analogues
propres à recevoir chacun une seule huître.
[0023] Pour assurer en toute certitude la fourniture d'une seule huître à la fois au transporteur
(15), l'installation comporte des moyens pour commander dans le temps le passage unitaire
et cadencé des huîtres depuis le rouleau (10) jusqu'au transporteur principal (15).
[0024] Dans le mode de réalisation adopté, le rouleau (10) est entraîné par un moteur électrique
(16) sur l'arbre de sortie (17) duquel est interposé un embrayage (18), par exemple
électromagnétique, commandant l'arrêt et la rotation du rouleau (10). L'embrayage
(18) coopère avec un détecteur schématisé en (19) qui est agencé pour détecter le
passage d'une huître à la sortie du rouleau (10). Ce détecteur (19) est par exemple
un palpeur mécanique ou un détecteur du type optique à cellule photoélectrique. Le
détecteur (19) est donc apte à commander l'arrêt du rouleau (10), par ouverture de
l'embrayage (18), dès qu'il détecte le passage d'une huître à la sortie de ce rouleau,
soit parce que le palpeur touche une huître, soit parce que l'huître passe dans le
champ du rayon de la cellule. A cet instant, l'huître détectée termine sa chute par
gravité dans un godet (14) du transporteur principal (15) tandis que le rouleau (10)
s'arrête, stoppant ainsi l'huître suivante.
[0025] Le but de cette commande de l'arrêt du rouleau (10) est d'éviter que deux huîtres
successives soient délivrées au transporteur (15) de manière trop rapprochée dans
le temps. La commande de la remise en marche du rouleau (10) est effectuée automatiquement
après un laps de temps prédéterminé suivant la remise en marche précédente, ce laps
de temps, de l'ordre de quelques dixièmes de seconde, correspondant à l'intervalle
de temps qui sépare le passage de deux godets successifs (14) du transporteur (15)
au droit de la sortie du rouleau (10). Le cycle de fonctionnement du rouleau (10)
dépend donc de la vitesse de circulation du transporteur (15) et de l'espacement des
godets (14), et ledit cycle est donc en synchronisme avec la vitesse du transporteur
(15).
[0026] Bien entendu, on pourrait prévoir tout autre agencement permettant d'assurer en toute
certitude la fourniture unitaire des huîtres provenant du rouleau (10), dont l'espacement
n'est pas cadencé, dans les godets (14) du transporteur principal (15), où à l'inverse
le cadencement est parfait puisque les godets (14) y sont régulièrement espacés. Par
exemple, l'embrayage (18) pourrait être débrayé lors de la détection de la chute d'une
huître à la sortie du rouleau (10), celui-ci s'arrêtant donc après la chute de l'huître.
Dans ce cas, un relais temporisé provoquerait, après un laps de temps prédéterminé
suivant l'arrêt du rouleau (10), la fermeture du circuit électrique de l'embrayage
(18), ce qui remettrait le rouleau (10) en rotation.
[0027] A la sortie haute (15a) du transporteur (15), les huîtres sont délivrées à l'unité
et de manière cadencée à un système (49) de calibrage par pesage.
[0028] A cette fin, depuis la sortie (15a) du transporteur (15), les huîtres tombent une
à une, toujours en cadence, comme schématisé par la flèche (20), sur un convoyeur
(21) équipé lui aussi de godets (22) qui, chacun, sont aptes à recevoir une huître.
La vitesse du défilement (23) du convoyeur (21) est en synchronisme avec celle du
transporteur principal (15), à savoir que le pas -ou intervalle séparant deux godets
successifs, respectivement (14) et (22)- est parcouru selon exactement le même temps
par le transporteur (15) et respectivement le convoyeur (21). Ainsi, les huîtres transportées
à l'unité par le transporteur (15) sont déposées une à une, chacune dans un godet
(22) du convoyeur (21), en sorte que chaque godet (22) reçoive une et une seule huître.
[0029] Le convoyeur (21) se compose d'un dispositif à deux chaînes (24) parallèles, disposées
chacune selon une boucle et entraînées toutes deux selon un même mouvement par des
pignons (25), eux-mêmes mis en rotation par un moteur électrique (26), et d'une glissière
fixe (27) centrée entre et sous les deux chaînes (24), glissière qui s'étend au moins
sous les brins horizontaux supérieurs des boucles (24).
[0030] Chacun des godets (22) équipant le convoyeur (21) est entraîné par les deux chaînes
(24) par l'intermédiaire d'un support (28), métallique ou en matière plastique, en
forme de U dont la semelle (29) porte sous sa face inférieure un patin central (30)
par lequel le support de godet s'appuie sur la glissière (27), et grâce auquel le
glissement dudit support le long de la glissière est facilité, et dont chacune des
deux ailes (31) est traversée en sa partie supérieure par un pivot (32) horizontal
que porte à sa partie supérieure chaque flanc (48) du godet (22), en sorte que ledit
godet est libre d'osciller, relativement à son support (28), autour de l'axe horizontal
que constituent les deux pivots (32) de manière que l'huître transportée par le godet
(22) ait son centre de gravité placé sous la verticale de cet axe.
[0031] Pour l'entraînement des supports de godet (28) par l'intermédiaire des chaînes (24),
on prévoit en partie basse et avant de chaque support (28), extérieurement à chacune
de ses deux ailes (31), un doigt horizontal (33) qui simultanément constitue l'axe
de liaison entre deux maillons (34) successifs d'une chaîne (24).
[0032] Ainsi chaque support (28) est entraîné en déplacement par ses deux doigts (33) pris
entre les deux chaînes (24), en conservant simultanément une totale liberté de pivotement
autour de l'axe horizontal que constituent les deux doigts (33).
[0033] En résumé, les deux chaînes parallèles (24) entraînent tous les godets (22) dans
un même mouvement de translation, chaque godet (22), libre d'osciller relativement
à son support (28) autour de l'axe (32), étant entraîné par ledit support, dont il
est solidaire, par l'axe (33) autour duquel le support (28) est aussi libre d'osciller,
l'ensemble godet (22)-support de godet (28) glissant par son patin central (30) sur
la glissière (27) centrée entre et sous les brins horizontaux supérieurs des deux
chaînes (24).
[0034] En début du convoyeur (21), après avoir reçu une huître délivrée par le transporteur
(15), chaque godet (22) passe sur le plateau (35) d'un peson électrique (36) qui,
préalablement taré, permet de mesurer le poids de l'huître à quelques grammes près.
Ce plateau (35) est avantageusement disposé dans l'alignement de la glissière (27),
dont il constitue l'une des portions.
[0035] Le poids de chaque huître est enregistrée dans une unité centrale (37) à mémoire
qui, en outre, commande les divers éléments du poste de pesage (49), comme décrit
ci-après.
[0036] Lorsque l'huître a été pesée sur le plateau (35), et que la donnée "poids" a été
saisie par l'unité centrale (37), un vérin (38), pneumatique, hydraulique ou électrique,
provoque l'ouverture d'une trappe associée (39) qui rompt aussi la continuité de la
glissière (27) sur laquelle glissent les supports de godet (28). Lorsqu'un support
de godet (28) passe au dessus d'une trappe qui s'ouvre alors sous la commande de l'unité
(37), il bascule par gravité autour de son axe (33) et le godet (22), qui lui-même
bascule autour de son axe (32), laisse tomber l'huître qu'il transporte (Figure 4)
sur un tapis transporteur transversal (40) qui évacue l'huître par le côté dans un
récipient (41) de réception des huîtres, qui peut être un pochon, un sac ou un panier.
[0037] Au surplus, un détecteur de position (42) envoie vers l'unité centrale (37) un signal
électrique de position de l'huître pesée. L'unité (37) traite alors simultanément
les données "poids" et "position" des différentes huîtres alors en place sur le convoyeur
(21) et elle provoque la manoeuvre des vérins (38) qui ouvrent les trappes (39) provoquant
le basculement des godets (22) et la chute des huîtres en fonction de leur poids,
c'est-à-dire de leur calibre. Le premier vérin (38a) (figure 1) correspond par exemple
aux huîtres de calibre 1, le deuxième vérin (38b) aux huîtres de calibre 2, le troisième
vérin (38c) aux huîtres de calibre 3, et ainsi de suite.
[0038] En tous endroits voulus, les huîtres calibrées comme il vient d'être dit sont donc
envoyées par gravité depuis les tapis transversaux (40) dans celui de leur récipient
(41a, 41b, 41c) qui leur correspond au plan du calibrage.
[0039] Selon une autre caractéristique également avantageuse, l'ouverture de chaque récipient
de réception des huîtres d'un même calibre est munie d'un volet (43) d'arrêt de déversement
des huîtres dans le récipient (41) concerné. Ce volet permet d'arrêter le remplissage
d'un récipient (41) lorsque le poids total des huîtres tombées dans celui-ci a atteint
une valeur préalablement donnée et fixée à l'unité centrale (37). Pour la manoeuvre
de chaque volet (43), on peut par exemple prévoir un vérin (44) dont la position de
la tige (45) est commandée par l'unité (37). Ce dispositif permet à l'opérateur d'enlever
le récipient (41) plein et de la remplacer par un récipient vide.
[0040] Dans la description qui précède, il a été détaillé une installation comportant une
seule ligne de manutention et de calibrage des huîtres. Il est bien clair toutefois
que l'on pourrait prévoir une installation comportant plus d'une telle ligne de tri,
les lignes de tri étant alors juxtaposées et s'étendant parallèlement l'une à l'autre,
certains des éléments ci-dessus décrits pouvant au surplus être communs aux diverses
lignes.
[0041] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée au mode de réalisation, non plus qu'au
mode d'application, qui ont été décrits ; on pourrait au contraire concevoir diverses
variantes sans sortir pour autant de son cadre.
[0042] Pour premier exemple, chacun des godets (22) équipant le convoyeur (21) est entraîné
par les deux chaînes (24) par l'intermédiaire d'un support (128), métallique ou en
matière plastique, en forme de cadre rectangulaire dont les grands côtés ou flancs
(131) s'étendent parallèlement aux chaînes (24) d'entraînement, les bords inférieurs
(131a) de ces flancs (131) constituant les patins permettant le glissement du support-cadre
(128), et du godet (22) qu'il contient, sur deux glissières horizontales (27) qui
s'étendent également parallèlement aux chaînes (24) d'entraînement.
[0043] Le support-cadre (128) est constitué exclusivement de ses quatre parois verticales,
c'est-à-dire qu'il est creux et ouvert à sa base et à son sommet. Une fosse (23) sépare
les deux glissières (27) pour permettre le libre passage du fond du godet (22), qui
déborde largement en partie inférieure de son support (128).
[0044] Légèrement sous le point de croisement de ses diagonales, chaque flanc (131) du support-cadre
(128) est traversé par un pivot (32) horizontal que porte à sa partie supérieure chaque
flanc (48) du godet (22) de sorte que ledit godet est libre d'osciller relativement
au support-cadre (128), autour de l'axe horizontal que constituent les deux pivots
(32), et que l'huître transportée par le godet (22) ait son centre de gravité placé
sous la verticale de cet axe horizontal.
[0045] L'entraînement de chaque support-cadre (128) est assuré par un axe (33) qui traverse
ledit support-cadre et qui est pris à chacune de ses extrémités dans un évidement
(54) défini par la liaison entre deux maillons (34) successifs d'une chaîne (24).
[0046] L'axe (33) traverse chaque flanc (131) du support-cadre (128) en pénétrant une lumière
oblongue (50) pratiquée près de l'angle supérieur avant dudit flanc.
[0047] La lumière oblongue (50) s'étend essentiellement de manière verticale en ayant une
largeur égale à environ une fois et demie le diamètre de l'axe (33) et une hauteur
de l'ordre de deux fois et demie ledit diamètre de l'axe (33).
[0048] Ainsi, les deux chaînes parallèles (24) entraînent tous les godets (22) dans un même
mouvement de translation (23), chaque godet (22), libre d'osciller relativement à
son support-cadre (128) autour de l'axe (32), étant entraîné par ledit support-cadre,
dont il est solidaire, par l'axe (33) autour duquel le support-cadre (128) est aussi
libre d'osciller, l'ensemble godet (22) - support-cadre (128) glissant sur les deux
glissières (27) placées sous les patins latéraux (131a) dudit support (128).
[0049] En début du convoyeur (21), après avoir reçu une huître délivrée par le transporteur
(15), chaque godet (22) passe sur le plateau (35) du peson électrique (36) qui, préalablement
taré, permet de mesurer le poids de l'huître à quelques grammes près.
[0050] Ce plateau (35) est avantageusement disposé dans l'alignement des glissières (27),
dont il constitue alors l'une des portions.
[0051] De plus, pour éliminer les forces de frottement parasites qui risqueraient d'altérer
toute mesure de poids au passage sur le plateau du peson, la liaison entre l'axe horizontal
d'entraînement (33) de chaque support-cadre (128) et ledit support est assurée et
complétée sur chaque flanc (131) dudit support-cadre par une barrette en plastique
(51) qui permet une double articulation entre l'axe (33) d'entraînement du support
(128) et ledit support (128).
[0052] Pour cela, la barrette (51) est terminée par deux renflements, respectivement (51a)
et (51b), qui sont chacun percé d'un orifice traversé, le premier, par l'axe (33)
et, le second, par un doigt (52) qui s'étend horizontalement et à l'extérieur du flanc
(131). En pivotant librement autour de leurs axes (33) et (52), les deux barrettes
latérales (51) permettent un entraînement du support-cadre (128) tout en éliminant
les forces de frottement parasites entre l'axe d'entraînement (33) et le support-cadre
(128).
[0053] Comme il a été vu précédemment, le poids de chaque huître mesuré par le peson (36)
est enregistré dans l'unité centrale (37) à mémoire.
[0054] Pour second exemple de variante, lorsque l'huître a été pesée par le peson (36) et
que la donnée "poids" a été saisie par l'unité centrale (37), un vérin électrique
(55) dont la tige (56) est normalement rentrée provoque le basculement du godet (22)
autour de son axe d'oscillation (32), permettant ainsi l'évacuation de l'huître qu'il
contient dans une fosse (53) située entre les deux glissières (27) et sa récupération,
soit dans une goulotte, soit par un tapis transporteur (40), qui déversera l'huître
dans un pochon, un sac ou un panier, comme il a été vu précédemment.
[0055] Chaque récipient recevra ainsi des huîtres d'un même calibre.
[0056] Le basculement du godet (22) est obtenu à l'aide d'une languette (57) qui est montée
contre un flanc (48) du godet, à l'intérieur de celui-ci, et qui est retenue contre
ce flanc par l'axe (32) et une vis (58).
[0057] Pour parvenir à ce basculement, la tige (56) du vérin (55), sur l'ordre de l'unité
centrale (37), est sortie juste avant le passage de l'ensemble support (128) - godet
(22) dont l'huître doit être évacuée, ladite tige provoquant alors la descente d'une
butée (59) coudée à angle droit qui provoque le pivotement progressif de la languette
(57) et par suite le pivotement du godet à laquelle cette languette est assujettie.
[0058] Après déversement de l'huître, la tension du vérin (55) est coupée, la tige (56)
dudit vérin remonte et l'électrobutée (59) bascule autour de son axe (60), comme il
est indiqué par la flèche (61), sous l'effet du contrepoids (62).
[0059] La butée (59) ne fait ainsi plus barrage au passage des languettes (57) et ce ne
sera ensuite que sur nouvelle instruction de l'unité centrale (37) et mise sous tension
du vérin (55) que la butée sera de nouveau active lorsque l'huître contenue dans l'ensemble
support-godet qui se présente a le calibre souhaité.
1. Installation pour la manutention et le calibrage d'articles, tels notamment des coquillages,
et plus particulièrement des huîtres, comportant un poste d'entrée, un poste de pesée
(49) et un poste de sortie, caractérisée en ce que le poste d'entrée comporte : des
moyens, tel un rouleau (10), pour transporter les articles à l'unité; des moyens (1-2-5-6-8)
pour délivrer les articles de façon sensiblement alignée à l'entrée dudit rouleau;
un transporteur (15) prévu à la sortie du rouleau (10) pour recevoir successivement
et à l'unité les articles provenant dudit rouleau; et des moyens (18, 19) pour commander
dans le temps le passage unitaire des articles du rouleau (10) au transporteur (15).
2. Installation selon la revendication 1, caractérisée en ce que les moyens pour délivrer
les articles à l'unité à l'entrée du rouleau (10) sont du type gravitaire.
3. Installation selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisée en ce que le transporteur
(15) comporte des moyens (14) de support unitaire des articles, ces moyens étant du
type à godet ou analogue.
4. Installation selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que les moyens
pour commander dans le temps le passage unitaire des articles du rouleau (10) au transporteur
(15) comportent: un détecteur (19) de la présence d'un article au voisinage de la
sortie du rouleau (10) et des moyens (18) commandés par le détecteur (19) et agencés
pour ne permettre le passage dudit article sur le transporteur (15) que suivant une
cadence prédéterminée par rapport au passage de l'article précédent, en synchronisme
avec la vitesse du transporteur (15).
5. Installation selon la revendication 4, caractérisée en ce que les moyens commandés
par le détecteur (19) sont constitués par un embrayage (18) commandant l'arrêt et
la circulation du rouleau (10).
6. Installation selon l'une des revendications 4 et 5, caractérisée en ce que le détecteur
(19) est du type à palpeur mécanique ou optique.
7. Installation selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que la périphérie
du rouleau (10) est rugueuse et munie de dents (12).
8. Installation selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisée en ce que le poste
de pesée (49) des articles est disposé à la sortie du transporteur (15) et en ce que
ledit poste de pesée comporte: un plateau (35-36) de pesage unitaire des articles
provenant du transporteur (15) ; des moyens à mémoire (37) pour mémoriser le poids
des articles pesés successivement; des moyens convoyeurs (21) pour recevoir à l'unité
les articles provenant du transporteur (15) et pour déplacer ces articles à l'unité
jusqu'au plateau de pesage (35-36) ; des moyens éjecteurs (38, 39) commandés par les
moyens à mémoire (37) pour diriger sélectivement chaque article présent sur les moyens
convoyeurs (21) vers l'un d'une pluralité de récipients (41) en fonction de son poids.
9. Installation selon la revendication 8, caractérisée en ce que les moyens convoyeurs
(21) pour recevoir à l'unité les articles provenant du transporteur (15) et pour déplacer
ces articles à l'unité jusqu'au plateau de pesage (35-36) comprennent une pluralité
d'ensembles godet (22)-support de godet (28) entraînés par un dispositif à chaînes
(24) parallèles et disposées en boucles, chaque ensemble (22-28) reposant en outre
sur une glissière (27) placée entre et sous les brins supérieurs des chaînes et le
long de laquelle il se déplace lors de son entraînement par le dispositif (24).
10. Installation selon la revendication 9, caractérisée en ce que le plateau de pesage
(35-36) et certains des moyens éjecteurs (38, 39) sont des éléments de la glissière
(27), dont ils rompent la continuité.
11. Installation selon les revendications 9 et 10, caractérisée en ce que les moyens éjecteurs
(38, 39) comprennent une pluralité de trappes (39), associées chacune à un vérin (38),
chaque vérin provoquant l'ouverture de sa trappe associée sous la commande de l'unité
(37) lorsque l'ensemble godet (22)-support de godet (28) qui transporte l'article
devant, de par son poids, être dirigé vers le récipient (41) associé audit vérin et
à ladite trappe passe en surplomb de ladite trappe.
12. Installation selon l'une des revendications 8 à 11, caractérisée en ce que la vitesse
de déplacement des moyens convoyeurs (21) est en synchronisme avec celle du transporteur
(15).
13. Installation selon l'une des revendications 9 à 12, caractérisée en ce que chaque
ensemble godet (22)-support de godet (28) est fixé au dispositif à chaînes (24) qui
l'entraîne par deux doigts horizontaux (33) prévus extérieurement en partie basse
et avant de chaque support (28), chaque doigt (33) constituant simultanément l'axe
de liaison entre deux maillons (34) successifs d'une chaîne (24) et lesdits deux doigts
formant un axe horizontal autour duquel le support (28) est libre de pivoter.
14. Installation selon l'une des revendications 9 à 13, caractérisée en ce que chaque
support de godet (28) est en forme de U, chacune des deux ailes (31) dudit support
étant traversée en sa partie supérieure par un pivot (32) horizontal que porte à sa
partie supérieure chaque flanc (48) du godet (22) associé audit support en sorte que
ledit godet est libre d'osciller relativement à son support (28) autour de l'axe horizontal
que constituent les deux pivots (32).
15. Installation selon l'une des revendications 8 à 14, caractérisée en ce que les moyens
à mémoire (37) sont agencés pour totaliser les poids des articles pesés appartenant
à une même catégorie et transportés jusqu'à un même support (41).
16. Installation selon la revendication 15, caractérisée en ce que les moyens à mémoire
(37) sont agencés pour arrêter le déversement des articles dans un récipient (41)
lorsque le poids total des articles déjà déversés dans ledit récipient atteint une
valeur prédéterminée.