[0001] La présente invention a pour objet un programmateur pour appareil, ou système, pourvu
d'une pluralité d'organes électriques à alimenter sélectivement et séquentiellement,
programmateur comprenant un bloc de cames coopérant avec une pluralité de contacts
d'alimentation desdits organes, et des moyens d'entraînement dudit bloc en déplacement.
[0002] Un tel programmateur est utilisé en particulier dans le domaine électroménager, pour
des appareils comme les machines à laver le linge ou la vaisselle par exemple.
[0003] On connait des programmateurs du type défini ci-dessus, dans lesquels les moyens
d'entraînement entraînent le bloc dans un sens donné. Dans ce type de programmateur,
le déroulement du ou des programmes dépend de la façon dont se succèdent, à la périphérie
des cames, les bosses d'actionnement des différents contacts. Pour modifier ce déroulement,
il faut modifier les profils de cames. En pratique, chaque exemplaire d'un tel programmateur
n'est donc, après fabrication, plus adaptable. En effet, le programme, ou l'ensemble
de programmes, qu'il est susceptible de faire se dérouler est figé et non modifiable.
[0004] On connaît aussi des programmateurs du type défini ci-dessus, pour lesquels les organes
à alimenter sont répartis en deux groupes. Le premier groupe est alimenté par l'intermédiaire
de commutateurs à relais commandés par un circuit électronique. Le second groupe est
alimenté par l'intermédiaire de contacts actionnés par un bloc de cames, de façon
similaire à ce qui vient d'être décrit.
[0005] Par exemple, dans le cas d'une machine à laver le linge, on prévoit d'alimenter le
moteur d'entraînement du tambour par l'intermédiaire de relais commandés électroniquement,
tandis que d'autres organes comme, par exemple, l'électrovanne d'admission d'eau,
la pompe de vidange, et la résistance de chauffage de l'eau, sont alimentés par l'intermédiaire
de contacts actionnés par un bloc de cames entraîné par un moteur.
[0006] Un tel programmateur est donc partiellement adaptable, dans la mesure où il permet
de choisir et de faire varier électroniquement la durée d'entraînement du tambour
dans un sens, puis dans l'autre, par exemple. De plus, ce choix reste sans influence
sur la commande de l'électrovanne, de la pompe, et de la résistance.
[0007] Un tel programmateur est souvent appelé programmateur hybride, car il combine des
contacts commandés mécaniquement et des relais commandés électroniquement. Il permet
de résoudre en partie les problèmes liés au manque d'adaptabilité du programmateur
déjà décrit qui comporte un unique bloc de cames pour commander la totalité des organes.
Toutefois, la nécessité d'utiliser des relais augmente le prix de revient du programmateur
et en diminue la fiabilité.
[0008] La présente invention vise à pallier les inconvénients précédents en procurant un
programmateur au moins partiellement adaptable, d'un prix de revient modéré, et fiable.
[0009] A cet effet, elle a pour objet un programmateur du type défini ci-dessus, caractérisé
par le fait que lesdits moyens d'entraînement sont agencés pour entraîner le bloc
dans les deux sens, ledit bloc comprend une came coopérant avec un levier monté mobile
en translation le long d'une course limitée par deux butées et s'étendant selon une
première direction sensiblement parallèle à la direction de déplacement du profil
de ladite came, pour que ledit levier vienne contre l'une ou l'autre desdites butées
selon que ladite came est entraînée dans un sens ou dans l'autre, et il est prévu
au moins un contact d'alimentation générale de ladite pluralité d'organes, ouvert
par ledit levier lorsque celui-ci se trouve contre une desdites butées.
[0010] Dans le programmateur de l'invention, lorsque le bloc est entraîné, dans un sens
ou dans l'autre, en un déplacement d'amplitude supérieure à celle de la course du
levier selon la première direction, il entraîne à son tour celui-ci en butée, ce qui
provoque l'ouverture du contact d'alimentation générale, dit contact général. En vue
d'obtenir la fermeture de ce contact général après un tel déplacement, il suffit que
les moyens d'entraînement entraînent le bloc en sens inverse, pour un petit déplacement
d'amplitude sensiblement égale à la moitié de la course du levier selon la première
direction de façon à amener ce dernier dans une position médiane où la fermeture du
contact général est possible.
[0011] Il est donc possible, avec le programmateur de l'invention, et par simple commande
du sens des moyens d'entraînement du bloc, de passer d'une position à une autre de
ce bloc en inhibant toutes les étapes intermédiaires par lequel passeraient autrement
le ou les organes alimentés par le contact qui coopère avec la came associée à la
came de masquage. Il n'est donc pas nécessaire, comme dans les programmateurs électromécaniques
de l'art antérieur, de passer par une succession immuable d'étapes, puisqu'on peut,
comme avec un programmateur électronique, passer comme on le désire d'une position
quelconque à une autre position quelconque du programmateur, en évitant les mises
sous tension brèves et les claquements intempestifs entre les deux positions.
[0012] Ainsi le programmateur de l'invention est, comme les programmateurs hybrides de l'art
antérieur, facilement adaptable à n'importe quel programme de lavage, par exemple.
Cependant, il ne fait pas intervenir des relais, mais des contacts actionnés mécaniquement,
dont les performances et la fiabilité sont bien connues.
[0013] Dans la forme de réalisation préférée, ledit levier est également monté mobile selon
une deuxième direction sensiblement perpendiculaire à la direction de déplacement
du profil de ladite came, il est prévu des moyens pour rappeler ledit levier vers
la dite came dans cette deuxième direction, et des moyens pour éloigner ledit levier
de ladite came selon cette deuxième direction lorsque ledit levier, déplacé selon
la première direction, se rapproche de l'une ou l'autre des butées, et ledit levier
ouvre ledit contact d'alimentation générale lorque ledit levier est suffisament éloigné
de ladite came.
[0014] Cette forme de réalisation est particulièrement simple et permet d'utiliser un contact
général de structure conventionnelle.
[0015] Avantageusement, le profil de ladite came comprend une pluralité de premières dents
susceptibles de coopérer avec une dent escamotable dudit levier, ladite dent escamotable
étant entraînée selon ladite première direction par une des premières dents de ladite
came tant que ledit levier n'est pas en butée, et s'escamotant au passage de chacune
des premières dents de ladite came dès que ledit levier est en butée.
[0016] Avantageusement encore, le profil de ladite came comprend une pluralité de deuxièmes
dents, chaque première dent étant en saillie par rapport à chaque deuxième dent, et
de largeur inférieure, de façon à ménager un palier de part et d'autre de chaque première
dent.
[0017] Dans ce cas, il est possible d'inverser le sens de déplacement du bloc sans provoquer
la fermeture du contact général, car le palier empêche alors, comme cela sera mieux
compris dans la suite, le levier de se rapprocher de la came, ce qui maintient le
contact général ouvert. Une unique inversion du sens de déplacement de la came ne
provoque donc pas l'alimentation des organes de la machine. Cette caractéristique
est utile lorsque l'on veut commander, par exemple, un ensemble d'affichage par l'intermédiaire
du bloc de cames, et aussi lorsque, suite à une défaillance ou à une fausse manoeuvre,
le moteur d'entraînement du bloc démarre dans le sens opposé à celui dans lequel il
devrait démarrer. Dans ce cas, ce mauvais sens de rotation peut être détecté par des
moyens appropriés, qui, en réponse, commandent une inversion du sens de rotation du
moteur, sans rétablissement de l'alimentation générale.
[0018] Lorsque, par contre, on désire rétablir l'alimentation générale après un déplacement
du bloc d'amplitude supérieure à la course du levier selon la première direction,
il faut inverser une première fois le sens de déplacement du bloc, pour un déplacement
relativement faible qui ramène le levier dans sa position médiane, puis inverser une
deuxième fois le sens de déplacement du bloc, pour un déplacement, encore plus faible
que le précédent, qui provoque l'effacement du palier sous la dent escamotable du
levier, afin que celui-ci retombe dans le creux qui sépare deux deuxièmes dents de
la came, provoquant ainsi la fermeture du contact général.
[0019] La présente invention sera mieux comprise grâce à la description suivante de la forme
de réalisation préférée du programmateur de l'invention et d'une de ses variantes,
faite en se référant aux dessins annexés, sur lesquels :
- la figure 1 représente un schéma électrique d'un appareil électroménager mettant en
oeuvre le programmateur de l'invention,
- les figures 2a à 2d sont des schémas explicatifs du fonctionnement de la came et du levier de commande
de l'interrupteur général du programmateur de l'appareil de la figure 1, pour l'ouverture
de cet interrupteur par déplacement de la came dans le sens trigonométrique,
- les figures 3a à 3d sont des schémas analogues à ceux des figures 2a à 2d, mais pour l'ouverture de l'interrupteur général par déplacement de la came dans
le sens horaire, et,
- les figures 4a à 4d sont des schémas analogues à ceux des figures 2a à 2d et 3a à 3d, mais pour la fermeture de l'interrupteur général après un déplacement dans le sens
trigonométrique ayant provoqué son ouverture.
[0020] Une machine à laver le linge utilisant le programmateur de l'invention est maintenant
décrite.
[0021] Cette machine comprend, de façon connue, une pluralité d'organes électriques qui
sont alimentés en énergie électrique sélectivement et séquentiellement par l'intermédiaire
d'un programmateur, de façon à réaliser un programme de lavage.
[0022] En se référant à la fig. 1, la machine à laver comprend ainsi un moteur 11 pour entraîner
le tambour dans lequel est disposé le linge, une électrovanne 21
a, une résistance 21
b de chauffage de l'eau, une pompe de vidange 21
i, et ainsi de suite jusqu'au dernier organe, qui porte la référence 21
n.
[0023] L'énergie électrique est disponible entre une borne neutre N et une borne de phase
P d'une source de tension alternative non représentée dans un souci de simplicité.
[0024] Le moteur 11 est ici un moteur de type universel, comprenant notamment deux bornes
110 et 111 d'accès au rotor, et deux bornes 112 et 113 d'accès à l'inducteur. La borne
P est reliée à un premier plot mobile d'un inverseur double 12, dont les quatre plots
fixes sont reliés deux à deux, et dont le deuxième plot mobile est relié à la borne
d'inducteur 112. La borne d'inducteur 113 est reliée à la borne N par l'intermédiaire,
ici, d'un triac 15. Chaque borne de rotor 110 et 111 est reliée respectivement à une
des paires de plots fixes reliés entre eux de l'inverseur double 12. Ainsi le sens
de branchement du rotor du moteur 11, relativement au sens de branchement de son inducteur,
est commandé par les plots mobiles de l'inverseur 12, afin de commander le sens de
rotation du moteur 11.
[0025] Les organes 21
a, 21
b, ..., 21
i, ..., 21
n ont ici tous une borne reliée directement à une connexion commune 26, l'autre étant
reliée à la borne P par l'intermédiaire de contacts 22
a, 22
b, ..., 22
i, ..., 22
n, respectivement. Les contacts 22
a, 22
b, ..., 22
i, ..., 22
n sont pourvus chacun d'un plot fixe et d'un plot mobile, pour former des interrupteurs.
[0026] La connexion commune 26 est reliée à la borne N par l'intermédiaire d'un contact
25, pourvu d'un plot fixe et d'un plot mobile, et formant interrupteur.
[0027] Chaque interrupteur 22
i permet d'alimenter, ou non, et sous réserve que l'interrupteur 25 soit fermé, l'organe
correspondant 21
i. Par contre, l'interrupteur 25 permet la coupure générale de l'alimentation de la
pluralité d'organes 21
a, 21
n, ..., 21
i, ..., 21
n. Si l'interrupteur 25 est ouvert, aucun organe 21
i ne sera alimenté, même si l'interrupteur correspondant 22
i est fermé.
[0028] Un circuit électronique 40, branché entre les bornes N et P, commande un moteur 41,
ici un moteur synchrone à double sens de rotation, ainsi que le triac 15.
[0029] L'arbre de sortie 410 du moteur 41 entraîne des cames, non représentées sur la figure
1, qui, par l'intermédiaire de leviers, exercent sur les plots mobiles de l'inverseur
double 12 et des interrupteurs 22
a, 22
b, ..., 22
i, ..., 22
n des forces schématisées par les flèches F. Les forces F agissent contre des forces
de rappel des plots mobiles de l'inverseur 12, pour les écarter d'un des plots fixes
et les mettre en contact avec l'autre plot fixe correspondant. Les forces F agissent
également contre les forces de rappel des plots mobiles des interrupteurs 22
a, 22
b, ..., 22
i, ..., 22
n pour les déplacer et les mettre en contact avec le plot fixe correspondant.
[0030] De même, l'arbre de sortie 410 du moteur 41 entraîne une came de commande de l'interrupteur
25, dit interrupteur général, qui exerce sur le plot mobile de l'interrupteur 25 une
force schématisée par la flèche F′. La force F′ agit contre une force de rappel du
plot mobile pour le déplacer et l'éloigner du plot fixe.
[0031] Le programmateur de l'invention comprend le circuit électronique 40, le moteur 41,
l'inverseur double 12, l'interrupteur 25, et les interrupteurs 22
a, 22
b, ..., 22
i, ..., 22
n de la figure 1, ainsi que les différentes cames dont il a été question.
[0032] Ces cames, circulaires, appartiennent toutes à un unique bloc, non représenté car
de type connu, mobile en rotation autour d'un axe. Ce bloc est entraîné par le moteur
41, par l'intermédiaire d'un réducteur de type connu.
[0033] Le bloc comprend tout d'abord deux cames, dites cames d'inversion, qui actionnent
respectivement chacun des contacts mobiles de l'inverseur 12, relatif au moteur 11,
pour en inverser le sens de marche. Il comprend également autant de cames que les
interrupteurs 22
a, 22
b, ..., 22
c, ..., 22
n qui actionnent respectivement les plots mobiles de ces interrupteurs, relatifs aux
organes 21
a, 21
b, ..., 21
i, ..., 21
n respectivement.
[0034] Ici, le bloc de cames comprend en outre une paire de cames de repérage, qui coopère
avec des contacts, non représentés sur la figure 1 dans un souci de simplicité, reliés
au circuit électronique 40, pour lui permettre de déterminer à tout instant le sens
de rotation et la position du bloc de cames. Le nombre total de positions stables
par tour de ce bloc étant ici, et par exemple, de quarante, il se déplace par pas
élémentaires d'amplitude égale à neuf degrés. Les deux cames de repérage comprennent
chacune vingt bosses et vingt creux et sont disposées pour que les instants auxquels
chacune d'entre elles actionne le contact qui lui est associé soient légèrement décalés
dans le temps lorsque les deux cames sont entraînées en rotation. Si les plots fixes
de ces contacts sont reliés à une source de tension constante, et les plots mobiles
au circuit électronique 40, celui-ci peut ainsi déterminer le sens de rotation du
bloc, du fait que le décalage dont il a été question produit un effet logique différent
dans un sens et dans l'autre. De même, le circuit électronique 40 détermine la position
du bloc en comptant les transitions sur l'un des signaux engendrés par la rotation
des cames de repérage, à partir d'une position d'origine repérée par exemple par un
creux sur une de ces cames, qui coopère avec un contact prévu pour indiquer au circuit
40 le passage par la position de référence.
[0035] Le bloc comprend également une came 32 de commande de l'interrupteur général 25,
avec laquelle coopère un levier 250, comme cela est représenté sur les figures 2 à
4.
[0036] Comme cela apparaît sur ces figures, le profil de la came 32 comprend ici une pluralité
de premières dents 33 et une pluralité de deuxièmes dents 34, chaque première dent
33 étant en saillie par rapport à chaque deuxième dent 34.
[0037] Les deuxièmes dents 34 sont régulièrement réparties à la périphérie de la came 32.
Ici, la largeur de la base de chaque deuxième dent 34 occupe un secteur de la came
32 qui s'étend sur neuf degrés, et chaque deuxième dent 34 est séparée de ses deux
voisines par un creux 35 occupant un secteur de neuf degrés également. Les deuxièmes
dents 34 sont donc au nombre de vingt. Il en va évidemment de même pour les premières
dents 33.
[0038] La largeur de la base de chaque première dent 33 est ici d'environ trois degrés,
ce qui est sensiblement inférieur à la largeur de la deuxième dent 34 sur laquelle
elle est en saillie, et ménage un palier 36 de part et d'autre de la base de chaque
première dent 34.
[0039] Le levier 250 est pourvu d'un évidement 251 oblong traversé par un arbre circulaire
fixe 252 solidaire du châssis 253 du programmateur. L'axe longitudinal de l'évidement
251 oblong s'étend ici selon une première direction sensiblement parallèle à la direction
de déplacement du profil de la came 32 à l'endroit où ce profil coopère avec le levier
250. Sur les figures 2 à 4, cette première direction est horizontale. Les deux extrémités
de l'évidement 251 oblong peuvent venir chacune en butée contre l'arbre 252. Ainsi,
le levier 250 est monté mobile le long d'une course limitée par deux butées et s'étendant
selon la première direction, ici horizontale. Sur la figure 2
d, le levier 250 est en butée à l'extrémité de sa course vers la gauche des figures,
tandis que sur la figure 3
d il est en butée à l'extrémité de sa course vers la droite des figures.
[0040] L'arbre 252 étant circulaire, le levier 250 peut également pivoter pour se déplacer
selon une deuxième direction sensiblement perpendiculaire à la première direction,
et donc ici verticale, à l'endroit où il coopère avec la came 32. Le déplacement du
levier 250 selon la deuxième direction est analogue au déplacement de type connu,
d'un levier conventionnel par rapport à une came. La deuxième direction est radiale
pour la came circulaire 32.
[0041] Le levier 250 coopère avec le contact général 25, ou interrupteur général. Celui-ci
comprend, de façon connue, deux plots respectivement solidaires de lames souples 254
et 255. La lame 254 qui porte le plot supérieur, sur les figures 2 à 4, rappelle le
levier 250 verticalement vers la came 32, par l'intermédiaire d'une saillie 256.
[0042] Le levier 250 est pourvu d'une encoche 257, susceptible de coopérer avec un ergot
258 fixe et solidaire du châssis 253. La position relative de l'encoche 257 et de
l'ergot 258 est telle que lorsque le levier 250 est sensiblement au milieu de sa course
horizontale, l'ergot 258 est engagé dans l'encoche, autorisant ainsi le rapprochement
et la coopération du levier 250 et de la came 32, comme cela est représenté par exemple
sur la figure 2
a.
[0043] L'encoche 257 est pourvue de deux rampes 259 qui viennent coopérer avec l'ergot 258
pour éloigner le levier 250 de la came 32 lorsque ce levier est déplacé horizontalement,
soit vers la droite, soit vers la gauche, pour se rapprocher de l'une ou l'autre des
butées de sa course horizontale. Sur les figures 2
d et 3
d, pour lesquelles le levier 250 est en butée, il apparait que l'ergot 258 coopère
avec l'extrémité de l'une ou de l'autre des rampes 259 pour maintenir le levier 250
suffisamment éloigné de la came 32 et ouvrir ainsi le contact 25.
[0044] Le levier 250 est pourvu, de façon connue, d'une dent 260, ici pointue, qui coopère
avec le profil de la came 32.
[0045] La saillie 256 coopère avec le profil supérieur du levier 250 de façon à ce que,
lorsque celui-ci est en butée, c'est-à-dire à l'une ou l'autre des extrémités de sa
course horizontale, comme cela est représenté sur les figures 2
d et 3
d, la saillie 256 rappelle non seulement le levier 250 verticalement vers la came 32,
mais également horizontalement le maintenir en butée.
[0046] Par ailleurs, la came 32 est indexée, ou calée par rapport aux cames d'inversion
de façon à ce que le moteur 11 du tambour de la machine soit entraîné dans un sens
lorsque la dent 260 du levier 250 coopère avec une des extrémités d'un creux 35, comme
cela est représenté sur la figure 2
a, et dans l'autre sens lorsque la dent 260 coopère avec l'autre des extrémités d'un
creux 35, comme cela est représenté sur la figure 4
d.
[0047] L'ensemble qui vient d'être décrit fonctionne comme suit.
[0048] Dans la position représentée sur la figure 2
a, le levier 250 est en position basse, la plus proche de la came 32 L'interrupteur
général 25 est donc fermé, les organes de la machine peuvent être effectivement alimentés
par commande des interrupteurs 22
a, 22
b,..., 22
i,..., 22
n.
[0049] En particulier ici, comme les deux extrémités d'un creux 35 correspondent chacune
à une position élémentaire du bloc, il est possible de passer de l'une à l'autre de
ces positions sans rien changer à la position du levier 250. Ceci peut être mis à
profit pour commander l'inversion du sens de rotation du moteur 11 indépendamment
de toutes les autres commandes. A cet effet, les creux et les bosses des cames d'inverson
sont alternés pour chacune des positions élémentaires successives distantes de neuf
degrés. Il en résulte que si, lorsque le bloc est dans la position de la figure 2
a le moteur 11 est commandé pour tourner dans un sens, une inversion de ce sens de
rotation sera provoquée en faisant passer le bloc dans l'autre position où le levier
250 reste dans le creux 35, ici la position où la came 32 a été décalée de neuf degrés
dans le sens trigonométrique. Du fait que le moteur 41 est prévu pour fonctionner
dans les deux sens, il est ainsi possible de commander l'inversion du sens de rotation
du moteur 11, au rythme que l'on souhaite, sans changer la position du levier 250.
[0050] Il est évident que si on prend soin de faire varier les profils des cames 20
a, 20
b,..., 20
i,..., 20
n par paliers d'amplitude au moins égale à deux pas élémentaires, il sera donc possible,
en entraînant le bloc dans un mouvement de va-et-vient d'amplitude égale au pas élémentaire
de neuf degrés, de provoquer l'inversion du sens de rotation du moteur 11, au rythme
que l'on souhaite, sans rien changer à la commande des organes de puissance 21
a, 21
b,..., 21
i, 21
n. Un tel mouvement de va et vient est symbolisé par la flèche 6 de la figure 2
a.
[0051] Si, comme cela a déjà été indiqué, on désire faire changer la position du bloc pour
atteindre directement un pas de programme, par exemple, ou le début d'un nouveau programme,
il suffit de commander ce déplacement au moteur 41, et grâce au dispositif de l'invention,
l'interrupteur général 25 va se trouver ouvert pendant tout le déplacement, évitant
les mises sous tension brèves, et claquements intempestifs qui en résulteraient si
l'interrupteur général 25 restait fermé.
[0052] Sur les figures 2
a, 2
c et 2
d, on a représenté un tel déplacement, dans le sens trigonométrique, c'est-à-dire de
droite à gauche sur la figure, déplacement symbolisé par la fléche 7.
[0053] Sur les figures 2
b et 2
c, le déplacement de la came 32 selon la flèche 7 provoque l'entraînement, vers la
gauche des figures, du levier 250, du fait que la dent 260 coopère successivement
avec une deuxième dent 34 puis avec une première dent 33 de la came 32.
[0054] Au cours de ce déplacement, le levier 250 se rapproche de l'extrémité gauche de sa
course horizontale, et donc l'ergot 258 coopère avec la rampe 259 de droite de l'encoche
257 pour éloigner le levier 250 de la came 32, afin d'ouvrir le contact 25.
[0055] La figure 2
c correspond à l'instant d'arrivée en butée du levier 250, la première dent 33 qui
a entraîné la dent 260 du levier étant toujours en contact avec celle-ci.
[0056] La figure 2
d correspond à la situation lorsque le déplacement de la came 32 continue, selon la
flèche 7, au delà de la position de la figure 2
c.
[0057] Il apparaît ainsi que, lorsque le levier 250 est en butée, celui-ci est légèrement
soulevé contre l'action de la lame 254 par le passage de chacune des premières dents
33. Tout se passe comme ci la dent 260 était escamotable, et entraînée horizontalement
par une première dent 33 tant que le levier 250 n'est pas en butée, pour s'escamoter
au passage de chacune des premières dents 33 dès que le levier 250 est en butée et
que le déplacement de la came 32 continue selon la flèche 7. Dans cette situation,
la saillie 256 empèche le levier de retomber, après passage d'une première dent 33,
dans une position où il serait écarté de sa butée.
[0058] Les figures 3
a à 3
d représentent un déplacement analogue à celui des figures 2
a à 2
d, mais dans le sens horaire indiqué par la flèche 8 des figures 3
b à 3
d.
[0059] La figure 3
a est identique à la figure 2
a.
[0060] La figure 3
b représente le début du déplacement de la came 32 dans le sens horaire 8, qui entraîne,
du fait que la dent 260 coopère avec une deuxième dent 34 puis une première dent 33,
le levier 250 vers la droite. Sur la figure 3
b, le levier 250 commence à s'éloigner de la came 32 du fait de la coopération entre
l'ergot 258 et la rampe 259 de gauche de l'encoche 257.
[0061] La figure 3
c représente l'instant d'arrivée en butée du levier 250, tandis que la figure 3
d représente la situation lorsque le déplacement de la came 32 selon la flèche 8 continue,
le levier 250 étant soulevé au passage de chaque première dent 33 pour que la dent
260 s'escamote. Là encore, la saillie 256 empêche le levier 250 de s'écarter de sa
position de butée lors de ses soulèvements successifs au passage des premières dents
33.
[0062] Lorsque, après un déplacement du type de celui des figures 2 ou de celui des figures
3, l'alimentation générale doit être rétablie, le sens du déplacement de la came 32
est inversé une première fois, jusqu'à ce que le levier 250 se trouve ramené sensiblement
au milieu de sa course horizontale.
[0063] Par exemple, la figure 4
a représente l'instant où, à partir de la position de la figure 2
d, le levier 250 commence à être entraîné vers le milieu de sa course horizontale,
le sens de rotation 7 de la figure 2
d ayant été inversé pour devenir le sens de rotation 9 de la figure 4
a. La dent 260 du levier 250 coopère alors avec un palier 36 disposé sur le côté droit
d'une première dent 33.
[0064] La figure 4
b représente l'instant où le levier 250 arrive au milieu de sa course horizontale.
Il est à noter que, du fait de la présence du palier 36 qui coopère avec la dent 260,
celle-ci ne peut se rapprocher de la came 32, bien que la position relative de l'ergot
258 et de l'encoche 257 autorise, comme cela a déjà été décrit, un tel rapprochement.
[0065] Pour obtenir le rapprochement du levier 250 et de la came 32, et donc la fermeture
du contact 25, il est nécessaire de faire subir au bloc de cames une deuxième inversion
de sens, schématisée par la flèche 10 de la figure 4
c. Dans ce cas en effet, la dent 260 tombe du palier 36 vers un creux 35, ce qui ferme
le contact 25.
[0066] On revient alors dans l'état des figures 2
a ou 3
a, représenté sur la figure 4
d. Dans cet état un mouvement de va et vient 6 permet, comme cela a été décrit, une
inversion du sens de rotation du moteur 11 du tambour sans influence sur l'état des
autres organes.
[0067] Dans certains cas, il est cependant utile, comme cela a d'ailleurs été signalé, de
pouvoir inverser le sens de rotation du bloc de cames après un déplacement ayant provoqué
l'ouverture du contact 25, sans que ce contact soit refermé. Ici, ce résultat est
obtenu grâce aux paliers 36. En effet, si, à partir de l'état de la figure 4
b, le bloc continue à être déplacé dans le sens 9, le levier 250 vient à l'extrémité
droite de sa course horizontale, dans la situation de la figure 3
d par exemple, sans être jamais retombé vers la came 32, du fait qu'il coopère avec
le palier 36.
[0068] Naturellement, dans les applications où la caractéristique précédente n'est pas jugée
utile, le palier 36 peut être supprimé, chaque deuxième dent 34 étant alors confondue
avec chaque première dent 33.
[0069] De même, il n'est pas obligatoire que les moyens pour éloigner le levier 250 de la
came 32, lorsque ce levier se rapproche de l'une ou l'autre des butées, revêtent la
forme des rampes 259 et de l'ergot 258. Il est à la portée de l'homme du métier de
prévoir d'autres moyens d'éloignement du levier.
[0070] De même, il n'est pas non plus absolument nécessaire que le levier 250 s'éloigne
de la came 32 pour couper le contact 25 et l'homme du métier peut prévoir une autre
disposition pour ce contact, ou encore deux contacts en série, l'un au moins d'entre
eux étant ouvert lorsque le levier 250 vient contre une des butées de sa course horizontale.
[0071] Il est aussi possible de prévoir une autre forme de dent 260 escamotable, par exemple
une dent montée mobile par rapport au corps du levier 250 pour s'escamoter.