[0001] La présente invention concerne les moteurs électriques à courant continu dont la
               commutation est assurée par un collecteur et des balais sollicités élastiquement contre
               celui-ci, et a plus particulièrement pour objet un porte-balais destiné à être monté
               sur une platine associée au stator d'un tel moteur électrique.
 
            [0002] Dans de nombreux secteurs industriels, on utilise des moteurs électriques à courant
               continu dont la commutation est assurée par un collecteur et des balais sollicités
               élastiquement contre ce dernier. C'est par exemple le cas de l'industrie automobile
               où de tels moteurs sont couramment en service pour entraîner des essuie-glaces, manoeuvrer
               des lève-vitres ou animer des moto-ventilateurs.
 
            [0003] Ces moteurs dont le coût doit être le plus modique possible, doivent satisfaire à
               des desiderata qui sont très souvent contradictoires.
 
            [0004] Pour que ces moteurs fonctionnent correctement, il faut que les balais ou charbons
               soient appliqués soigneusement et régulièrement contre le collecteur sur lequel ils
               frottent pour assurer la continuité électrique. Or ces balais sont soumis à la fois
               à une force radiale centripète qui tend à les appliquer contre le collecteur et à
               des forces tangentielles de frottement au niveau de leurs zones de contact avec le
               collecteur si bien que ces balais subissent une résultante dont le couple tend à les
               faire dévier de la position radiale théorique. Pour contrebalancer cette tendance
               au basculement, il faut assurer un guidage précis du balai et sur une distance relativement
               importante, et avec un jeu minimal. A mesure du fonctionnement d'un tel moteur, la
               longueur du balai va diminuant et il en est de même de la distance de son guidage
               d'où il résulte une tendance à l'augmentation des risques de coincement, risques qui
               vont s'agravant du fait de l'usure latérale du balai dans son porte-balais dûe aux
               vibrations et aux chocs qui se manifestent en particulier lors des démarrages et des
               arrêts.
 
            [0005] Ces difficultés liées à des défauts de guidage du balai dans son porte-balai se traduisent
               notamment par des échauffements supplémentaires par effet Joule résultant des mauvais
               contacts électriques, échauffements qui s'ajoutent à ceux du fonctionnement normal
               du moteur et provenant par exemple de l'échauffement des bobinages et des paliers.
               Il est donc nécessaire d'évacuer les calories qui sont ainsi générées si l'on ne veut
               pas voir les pièces en matériaux isolants tout spécialement en résines synthétiques
               qui composent habituellement certains des constituants du moteur se déformer, fondre
               voire même s'enflammer. Il faut donc faire en sorte que les calories qui prennent
               naissance au voisinage des balais et des porte-balais puissent être dissipées par
               conduction et aussi par rayonnement. Si l'on garde présent à l'esprit que les moteurs
               sont habituellement faits d'un stator qui les enveloppe pratiquement totalement, on
               imagine aisément que la ventilation d'un porte-balai n'est pas chose aisée.
 
            [0006] Il est aussi courant de faire en sorte que la puissance volumique de tels moteurs
               soit la plus grande possible, et ceci impose de leur donner une géométrie qui occupe
               le volume minimal. Or pour ce type de moteur, le collecteur est habituellement placé
               en bout d'arbre si bien que la platine à laquelle sont associés les porte-balais ne
               fait le plus souvent qu'augmenter la longueur hors tout du stator d'un tel moteur.
 
            [0007] Un porte-balai est par exemple exposé dans le document FR 1 522 538. La solution
               proposée est loin d'être satisfaisante.
 
            [0008] Le but de l'invention est de remédier à la plupart des inconvénients brièvement rappelés
               précédemment à l'aide d'un porte-balai pour platine de moteur électrique à courant
               continu dont la commutation est assurée par un collecteur et des balais sollicités
               élastiquement contre ce collecteur, qui est conçu de manière à être monté sur la platine
               et à recevoir un balai afin de minimiser les risques de coincement du balai dans le
               porte-balai au cours du fonctionnement du moteur, d'autoriser une bonne ventilation
               et aussi de réduire l'encombrement axial d'un moteur.
 
            [0009] L'invention a pour objet un porte-balai pour platine de moteur électrique à courant
               continu dont la commutation est assurée par un collecteur et des balais sollicités
               élastiquement contre ce collecteur. Ce porte-balai qui est destiné à être monté sur
               la platine et à recevoir un balai est remarquable en ce qu'il comprend une cheminée
               creuse à section droite polygonale avec deux ailes latérales saillantes, qui est constituée
               de deux demi-coquilles en U composées, chacune, de deux branches opposées qui sont
               reliées par un pont et qui présentent chacune un rebord pratiquement parallèle à ce
               pont et dirigé dans le sens opposé. Ce porte-balai est aussi remarquable en ce que
               la distance entre deux branches opposées d'une des demi-coquilles, mesurée à proximité
               du pont correspondant, est plus grande que cette même distance de l'autre des demi-coquilles,
               ces demi-coquilles étant réunies par leurs rebords de manière à constituer cette cheminée
               et de manière que deux au moins de ces rebords constituent les ailes et forment pour
               partie un dispositif de montage du porte-balai sur la platine.
 
            [0010] D'autres caractéristiques de l'invention apparaîtront à la lecture de la description
               et des revendications qui suivent ainsi qu'à l'examen du dessin annexé, donné seulement
               à titre d'exemple, où :
               
               
- les Figures 1A et 1 B sont des vues en élévation partielle de deux modes de réalisation
                  d'un porte-balai pour platine de moteur électrique à courant continu selon l'invention;
               - la Figure 2 est une coupe selon la ligne 2-2 de la Figure 1A;
               - les Figures 3A et 3B sont des coupes selon la ligne 3-3 de la Figure 1 B de deux
                  variantes d'un autre mode de réalisation de l'invention.
 
            [0011] Les moteurs électriques à courant continu dont la commutation est assurée par un
               collecteur et des balais sollicités élastiquement contre lui sont bien connus dans
               la technique. C'est pourquoi, on ne décrira dans ce qui suit, que ce qui concerne
               directement ou indirectement l'invention. Pour le surplus, le spécialiste de la technique
               considérée puisera dans les solutions courantes classiques à sa disposition pour faire
               face aux problèmes particuliers auxquels il est confronté.
 
            [0012] Dans ce qui suit, un même numéro de référence identifie toujours un élément homologue
               quel que soit le mode réalisation et sa variante.
 
            [0013] Pour la commodité de l'exposé, on décrira suc- cessivementchacun des constituants
               d'un porte-balai perfectionné selon l'invention avant d'en exposer le montage et le
               fonctionnement.
 
            [0014] Comme il est classique, un moteur électrique à courant continu comprend, habituellement,
               un stator constitué d'une carcasse médiane et de flasques d'extrémité avec des paliers.
               Il comprend aussi un rotor avec un arbre porté par ces paliers et sur lequel est monté
               un collecteur. Tout ceci est classique et pour cela non représenté, ni décrit plus
               amplement.
 
            [0015] Un tel moteur comprend, habituellement, une platine 10 porte-balais reliée au stator
               par des moyens de fixation appropriés et souvent proche d'un des flasques d'extrémité.
               Une telle platine est pratiquement à l'aplomb ou au voisinage immédiat du collecteur.
 
            [0016] La platine 10 se présente classiquement sous la forme d'une plaque 100 transpercée
               d'un ajour 101 pour le passage de l'arbre et/ou du collecteur, ainsi que d'au moins
               un évidement 102 destiné à recevoir un porte-balai 11 qui y est monté à l'aide d'un
               dispositif de montage 103.
 
            [0017] La platine 10 est aussi destiné à recevoir en outre des balais 12, ou charbons, qui
               se présentent habituellement sous forme de batonnets 120 à section droite circulaire
               ou polygonale qui sont aptes à se déplacer librement dans les porte-balais 11 qui
               les reçoivent. Un organe de sollicitation élastique 13 agit sur chaque balai 12 afin
               de le faire coulisser dans le porte-balai en direction radiale et dans le sens centripète
               de manière à l'appliquer étroitement contre le collecteur. Une liaison électrique
               appropriée relie ce balai ou charbon au reste du circuit électrique du moteur, comme
               il est bien connu.
 
            [0018] Un porte-balai 11 selon l'invention se présente à la manière d'une cheminée 110 creuse
               avec deux ailes 1100 latérales saillantes, comme illustré. Cette cheminée comme cela
               apparaît sur les Figures 2, 3A et 3B, a une section droite polygonale et de préférence
               quadrangulaire ou hexagonale.
 
            [0019] La cheminée 110 est constituée de deux demi-coquilles 111 et 112 en U. Comme on peut
               l'observer, chacune des deux demi-coquilles 111 et 112 est composée de deux branches
               opposées 1111 et 1121, respectivement, qui sont reliées par un pont 1112 et 1122 respectivement.
               Chacune des branches est aussi pourvue d'un rebord 1113 et 1123, respectivement, qui
               est pratiquement parallèle au pont correspondant et dirigé dans le sens opposé.
 
            [0020] Comme on peut l'observer sur le dessin, de préférence la distance entre deux branches
               opposées d'une des demi-coquilles, mesurée à proximité du pont correspondant, est
               plus grande que cette même distance de l'autre des demi-coquilles.
 
            [0021] Comme cela ressort aussi de l'observation du dessin, ces demi-coquilles sont réunies
               par leurs rebords de manière à constituer cette cheminée et de manière que deux au
               moins de ces rebords constituent les ailes et forment pour partie le dispositif de
               montage 103 du porte-balai sur la platine, comme on le comprendra par la suite.
 
            [0022] La technique utilisée pour réunir les deux demi-coquilles par leurs rebords est courante.
               On peut utiliser par exemple un vissage, un rivetage, un agrafage, un soudage, un
               collage, etc selon la nature des matériaux utilisés.
 
            [0023] Comme on peut l'observer, lorsque les branches opposées d'au moins une des demi-coquilles
               sont pratiquement parallèles, la section droite de la cheminée est alors quadrangulaire.
               Selon une autre variante d'exécution, lorsque les branches opposées d'au moins une
               des demi-coquilles sont inclinées relativement l'une à l'autre et convergentes vers
               le pont, la section droite de la cheminée est alors par exemple hexagonale.
 
            [0024] L'évidement 102 est délimitée par deux tranches 1020 opposées dans chacune desquelles
               est creusée une rainure 1030. Cette rainure constitue une partie du dispositif de
               montage 103. L'autre partie de ce dispositif de montage 103 est constituée par la
               marge 1114, 1124 d'un rebord 1113, 1123 qui sert de languette et qui est destiné à
               être engagée dans la rainure 1030.
 
            [0025] Il est clair qu'au lieu d'utiliser un dispositif de montage 103 qui est situé dans
               l'épaisseur de la platine comme indiqué précédemment, on peut utiliser une technique
               grâce à laquelle le porte-balai selon l'invention est appliqué et maintenu contre
               l'une des faces 1000 de la platine; on peut opérer par vissage, rivetage, agrafage,
               soudage, collage,...
 
            [0026] Comme on peut l'observer pour l'un des modes de réalisation, l'une des branches 1111
               présente une fente 113 orientée pratiquement parallèle au pont 1112, et destinée au
               passage d'un organe pour la sollicitation élastique d'un balai, organe qui se présente,
               par exemple, sous la forme d'un ressort en épingle à cheveux.
 
            [0027] Pour un autre mode de réalisation, l'organe de sollicitation élastique se présente
               à la manière d'un ressort à boudin qui est inséré dans la cheminée 110 de manière
               que l'une de ses extrémités prennent appui sur la cheminée à l'opposé du collecteur
               et que l'autre de ses extrémités repose sur le balai.
 
            [0028] Dans une des variantes de réalisation, on utilise un balai en forme de batonnet 120,
               par exemple à section droite approximativement carrée qui est muni d'au moins un promontoire
               1201 périphérique axial avec des bords 1202. Dans un tel cas, l'un au moins des ponts
               1112 est aménagé de manière à présenter un dégagement 114 avec des flancs 1141 pratiquement
               parallèle à une branche 1141 correspondante et destiné au passage de ce promontoire.
               De la sorte, les flancs 1141 du dégagement coopèrent avec les bords 1202 du promontoire
               du balai pour le guider. De préférence, la largeur des dégagements est différente
               de manière que seuls les flancs de l'un d'eux guident et dirigent effectivement les
               bords 1202 correspondants d'un promotoire.
 
            [0029] En utilisant des demi-coquilles avec des distances entre branches dissemblables et/ou
               des largeurs de dégagements inégales, on s'affranchit des contraintes liées à une
               mise en repérage précise de ces demi-coquilles lors de leur assemblage et de leur
               fixation.
 
            [0030] La taille des évidements et leur disposition judicieuse permettent de laisser libre,
               pratiquement de toutes parts, les porte-balais et de leur conférer une grande surface
               accessible. De la sorte, les porte-balais peuvent être facilement ventilés et dissiper
               des calories par rayonnement notamment.
 
            [0031] L'adoption d'un dispositif de montage qui ne met à contribution que le bout, la marge
               des ailes de la cheminée des porte-balais réduit au minimum mini- morum les transferts
               de calories par conduction entre porte-balais et platine.
 
            [0032] Pour les modes de réalisation illustrés, on utilise un porte-balai dont l'une au
               moins des deux coquilles est métallique, par exemple faite en planche de laiton ou
               analogue qui est confectionnée par des opérations classiques de découpage, emboutissage
               et cintrage, pliage. De préférence, la platine est, elle, faite en une résine synthétique
               obtenue par exemple par moulage.
 
            [0033] Avec la solution de l'invention, il est possible de faire des porte-balais dont l'encombrement,
               hors tout, dans la direction axiale, est réduit à l'épaisseur du balai lui-même ou
               bien est seulement égal à cette épaisseur augmentée de celles des demi-coquilles ainsi
               que du jeu de fonctionnement entre balai et porte-balai. Comme on le sait, la section
               d'un balai proprement dit est essentiellement fonction du courant à véhiculer et peut
               varier notablement avec la puissance du moteur et le matériau dont est fait le balai.
 
            [0034] De ce qui précède, on comprend tout l'intérêt d'un porte-balai selon l'invention.
 
          
         
            
            1 - Porte-balai pour platine de moteur électrique à courant continu dont la commutation
               est assurée par un collecteur et des balais sollicités élastiquement contre ce collecteur,
               porte-balai destiné à être monté sur la platine et à recevoir un balai caractérisé
               en ce qu'il comprend une cheminée (110) creuse à section droite polygonale avec deux
               ailes (1100) latérales saillantes qui est constituée de deux demi-coquilles (111,
               112) en U composées, chacune, de deux branches (1111) opposées qui sont reliées par
               un pont (1112) et qui présentent, chacune, un rebord (1123) pratiquement parallèle
               à ce pont (1112) et dirigé dans le sens opposé, en ce que la distance entre deux branches
               (1111) opposées d'une des demi-coquilles (1112) mesurée à proximité du pont (1112)
               correspondant est plus grande que cette même distance de l'autre des demi-coquilles
               (111, 112), ces demi-coquilles (111, 112)) étant réunies par leurs rebords (1113)
               de manière à constituer cette cheminée (110) et de manière que deux au moins de ces
               rebords (1113) constituent les ailes (1100) et en ce que les ailes (1100) forment
               pour partie un dispositif de montage (103) du porte-balai sur la platine.
 
            2 - Porte-balai selon la revendication 1, caractérisé en ce que les branches (1111)
               opposées d'au moins une des demi-coquilles (111, 112) sont pratiquement parallèles.
 
            3 - Porte-balai selon la revendication 2, caractérisé en ce que la section droite
               de la cheminée (110) est quadrangulaire.
 
            4 - Porte-balai selon la revendication 1, caractérisé en ce que les branches (1111)
               opposées d'au moins une des demi-coquilles (111, 112) sont inclinées et convergentes
               vers le pont (112).
 
            5 - Porte-balai selon la revendication 4, caractérisé en ce que la section droite
               de la cheminée (110) est hexagonale.
 
            6 - Porte-balai selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce
               que l'une des branches (1111) présente une fente (113) pratiquement parallèle au pont
               (112) et destinée au passage d'un organe (13) pour la sollicitation élastique d'un
               balai (12).
 
            7 - Porte-balai selon l'une quelconque des revendications 1 à 6 destiné à recevoir
               un balai (12) en forme de batonnet (120) avec au moins un promontoire (1201) périphérique
               axial, caractérisé en ce que l'un au moins des ponts (1112, 1122) présente un dégagement
               (114) pratiquement parallèle à une branche (1111, 1121) correspondante et destiné
               au passage de ce promontoire (1201).
 
            8 - Porte-balai selon l'une quelconque des revendications 1 à 7 destiné à être monté
               sur une platine (10) faite d'une plaque (100) transpercé d'au moins un évidement (102)
               délimité par deux tranches (1020) opposées, caractérisé en ce que le dispositif de
               montage (103) est fait pour partie par une marge (1114, 1124) d'un rebord (1113, 1123)
               qui sert de languette et pour partie par une rainure (1030) ménagée dans chacune de
               ces tranches (1020) et destinée à recevoir cette languette.
 
            9 - Porte-balai selon la revendication 8 où la platine (10) est faite en résine synthétique,
               caractérisé en ce que l'une au moins des deux demi-coquilles (111, 112) est métallique.