[0001] La présente invention concerne les chaussures de ski du type "à entrée par l'arrière",
dont le capot arrière de la tige est verrouillable en position de pratique du ski
sur cette dernière et se rapporte en particulier à un dispositif de contrôle de la
flexion de la tige par rapport au bas de coque.
[0002] Les chaussures de ski connues de ce type comportent généralement un capot arrière
articulé sur le bas de coque dans la zone correspondant au talon et verrouillable
en position de pratique du ski sur la tige pour maintenir le bas de jambe du skieur,
des moyens de fermeture genre "câble-tendeur" le reliant à la partie antérieure de
la tige. Dans ces chaussures, c'est la partie antérieure de la tige qui permet de
contrôler en force et en amplitude les mouvements de flexion infligés à la tige et
dirigés dans l'axe longitudinal de la chaussure ; ainsi, lorsque la tige est sollicitée
à fléchir, la partie antérieure se déplace et/ou se déforme d'une certaine amplitude
dans le sens de la flexion en entraînant simultanément le capot arrière qui pivote
alors sur son articulation située dans la zone du talon. Cette articulation étant
décalée vers le bas par rapport à la zone flexible et/ou déformable de la partie antérieure
de la tige, qui s'étend au niveau du cou-de-pied et du pli de flexion du pied du skieur,
il s'ensuit un glissement relatif entre le capot arrière et la partie antérieure de
la tige. Ce glissement est le plus important au niveau de la bordure supérieure de
la tige et notamment au niveau de celle du capot arrière au contact de la partie postérieure
du bas de jambe du skieur du fait que c'est la partie du capot arrière la plus éloignée
de l'articulation de ce dernier. Ce glissement se produisant alors que les moyens
de fermeture assurent un contact étroit du capot arrière contre le bas de jambe, il
résulte un frottement ressenti de manière plus ou moins douloureuse par le skieur.
Par ailleurs, un tel concept de la tige de la chaussure ne permet pas de respecter
la zone d'articulation de la cheville du skieur qui est située au niveau des malléoles.
Egalement, on remarque que dans ce type de chaussure, la résistance de la tige en
flexion vers l'arrière manque de fermeté du fait que c'est la partie antérieure de
ladite tige qui contrôle seule la flexion globale de cette dernière et que les moyens
de fermeture amplifient encore ce manque de fermeté. Cet inconvénient est résolu dans
d'autres chaussures de ski à entrée par l'arrière connues où le capot arrière est
doté sur ses ailes de parties d'emboîtement coopérant avec des parties correspondantes
disposées sur les flancs de la tige, réalisant ainsi un verrou empêchant tout mouvement
relatif du capot arrière par rapport à la partie antérieure de la tige dans le sens
longitudinal de la chaussure. Par contre, du fait de cette immobilisation, la possibilité
de flexion de la tige s'en trouve très limitée, voire insuffisante pour une bonne
pratique du ski en entravant exagérément les possibilités de flexion de la cheville
du skieur.
[0003] On connaît encore d'autres chaussures de ski à entrée par l'arrière, qui comportent
un capot arrière doté de moyens autorisant par contre une flexion relativement importante
vers l'avant et interdisant tout fléchissement vers l'arrière. On peut citer, à titre
d'exemple, la chaussure de ski décrite dans la demande de brevet français n
o 2 358 119. Comme cela est enseigné, c'est grâce à une segmentation du capot arrière
que celui-ci peut suivre le bas de jambe du skieur lors des flexions vers l'avant
et retenir ce dernier vers l'arrière à partir de sa position initiale de fermeture
de la tige, le capot arrière se comportant "à la manière d'une queue de homard". Ce
type de chaussure présente cependant certains inconvénients exposés précédemment ;
en effet, d'une part le glissement relatif du capot arrière par rapport à la partie
postérieure du bas de jambe du skieur lors des flexions de celle-ci n'est pas évité
car la segmentation du capot arrière n'est pas centrée sur l'axe de pivotement de
la cheville et d'autre part, l'axe de pivotement de la tige ne respecte pas celui
de la cheville du skieur. Egalement, du fait que la tenue du capot arrière par rapport
à la partie antérieure de la tige est réalisée essentiellement par l'intermédiaire
des moyens de fermeture qui relient cette partie antérieure au capot arrière, la résistance
de la tige en flexion arrière manque de fermeté et, pour le moins, varie en fonction
de l'effort de fermeture de la tige sur le bas de jambe du skieur.
[0004] La présente invention se propose de pallier à ces inconvénients de manière simple
et efficace, en réduisant le glissement relatif du capot arrière par rapport à la
partie postérieure du bas de jambe du skieur, en centrant l'axe de rotation de la
tige sensiblement avec celui de la cheville dans la zone des malléoles, et en assurant
un appui arrière ferme n'ayant aucune incidence tendant à limiter l'amplitude de la
flexion vers l'avant de la tige.
[0005] Selon l'invention, la chaussure de ski est du type à chaussage par l'arrière dont
la tige comporte un capot arrière relié au bas de coque par l'intermédiaire d'une
articulation située dans la zone du talon. Ce capot arrière présente deux ailes qui
sont, chacune, pourvues d'un moyen de verrouillage coopérant avec les flancs de la
tige dans la zone correspondant aux malléoles. Un dispositif de fermeture maintient
les ailes du capot arrière sur les flancs de la tige en prise sur le moyen de verrouillage
et relie ledit capot arrière avec la partie antérieure de la tige à la manière d'une
ceinture. La chaussure, objet de l'invention, se caractérise par le fait que le capot
arrière présente au moins une entaille transversale ouverte vers l'extérieur de la
chaussure, du côté constituant la partie postérieure de la tige et en ce que cette
entaille s'étend sur une certaine profondeur selon un plan sécant à celui passant
par le moyen de verrouillage et l'articulation dudit capot arrière sur le bas de coque
; l'entaille est ainsi orientée en direction du bord inférieur des ailes du capot
arrière et, selon sa profondeur, laisse subsister une longueur de paroi desdites ailes
plus ou moins importante entre son fond et ledit bord inférieur de celles-ci ; cette
longueur de paroi qui subsiste forme ainsi un "pont" de matière qui se situe dans
le prolongement de l'entaille, laquelle détermine ainsi, d'une part, un segment supérieur
axé sur le moyen de verrouillage dans la zone des malléoles et, d'autre part, un segment
inférieur axé sur l'articulation du capot arrière dans la zone du talon, les deux
segments restant reliés entre eux par ledit pont de matière. Dans une telle construction,
le segment inférieur constitue, par sa bordure supérieure contiguë à celle inférieure
du segment supérieur, une butée d'arrêt interdisant tout pivotement vers l'arrière
dudit segment supérieur, dès que les bordures sont en contact. Toujours selon l'invention,
le moyen de verrouillage des ailes sur les flancs de la tige de la chaussure est doté
d'un aménagement autorisant sa rotation sur lui-même par rapport auxdits flancs de
la tige, ou autorisant la rotation du segment supérieur sur lui ; dans les deux cas
de constructions évoqués, le moyen de verrouillage sert de pivot au segment supérieur
par rapport et sur les flancs de la tige. Par ailleurs, selon un mode de construction
préféré, le bas de coque de la chaussure de ski présente deux extensions verticales
relativement rigides qui montent de part et d'autre de la tige de la chaussure et
qui forment les flancs de ladite tige avec lesquels coopère le moyen de verrouillage
des ailes du capot arrière. De la sorte, lorsque la tige de la chaussure est fermée
en vue de la pratique du ski, le capot arrière se trouve bloqué en position antéro-postérieure
par l'intermédiaire de son axe d'articulation situé dans la zone du talon, par son
moyen de verrouillage sur les extensions verticales venues du bas de coque et par
la mise en butée de ses segments supérieur et inférieur le long de leurs bordures
contiguës ; le dispositif de fermeture de ladite tige assurant l'assemblage et le
maintien des parties constitutives de cette dernière entre elles, c'est la tige de
la chaussure dans son ensemble qui est ainsi interdite de toute possibilité de flexion
dans le sens antéro-postérieur. Par contre, lorsque la tige est sollicitée à fléchir
dans le sens postéro-antérieur, le capot arrière est tiré sur l'avant par l'intermédiaire
du dispositif de fermeture qui le relie à la partie antérieure de ladite tige et,
par voie de conséquence, du fait de l'immobilisation totale du segment inférieur retenu
entre l'articulation du capot arrière et le moyen de verrouillage, c'est alors le
segment supérieur qui est assujetti en pivotement sur son moyen de verrouillage contre
la résistance à la flexion que peut opposer le "pont de matière" qui subsiste entre
le fond de l'entaille et le bord inférieur des ailes du capot arrière.
[0006] Il est évident que, plus le "pont" de matière est important et que le matériau employé
est peu flexible, plus la résistance au pivotement du segment supérieur sur le moyen
de verrouillage qui sert de pivot est élevée. Egalement, selon l'orientation donnée
à l'entaille par rapport au plan passant par l'articulation et par le moyen de verrouillage
du capot arrière, et selon qu'elle est située plus ou moins à proximité de ladite
articulation ou dudit moyen de verrouillage, la résistance du pont de matière au pivotement
du segment supérieur sera plus ou moins importante, ainsi que l'amplitude de débattement
autorisée.
[0007] Il ressort qu'une telle construction de la chaussure et de son capot arrière permet
de recentrer l'axe de rotation de la tige, et notamment du segment supérieur de celle-ci
qui entoure le bas de jambe du skieur, sensiblement en correspondance avec l'articulation
de la cheville ; par ailleurs, la facilité de chaussage par l'arrière est préservée
avec, en outre, la garantie d'une retenue antéro-postérieure ferme et une flexibilité
postéro-antérieure facilement contrôlable en force et en amplitude puisque fonction
de la réalisation de l'entaille. A cet effet, il est possible de réaliser l'entaille
avec ses bordures jointives ou écartées d'une certaine valeur ; dans ce dernier cas,
le segment supérieur est alors autorisé à un léger pivotement dans le sens antéro-postérieur
jusqu'à ce que les bordures viennent en contact.
[0008] Encore, toujours dans le cadre de l'invention, il est envisageable d'adjoindre à
l'entaille un organe de limitation de son écartement possible. Dans un exemple d'une
construction de ce type, l'organe de limitation est constitué par un anneau fermé
rigide s'étendant de part et d'autre du côté de l'ouverture de l'entaille dans la
partie postérieure du capot arrière ; cet anneau est prévu d'une part, retenu sur
chacun des segments supérieur et inférieur ainsi reliés entre eux par ce dernier,
et d'autre part, monté coulissant dans une lumière sur l'un au moins de ces segments
; la lumière présente dans ce cas une longueur prédéterminée fixant l'écartement maximum
autorisé des bordures de l'entaille lorsque la tige est fléchie sur l'avant, cette
dernière étant ainsi limitée en débattement dans le même sens.
[0009] Selon une variante de réalisation de l'invention, l'entaille a ses bordures écartées
l'une de l'autre et un élément de remplissage est prévu pour être engagé dans celle-ci
pour combler l'espace laissé libre entre ses bordures. En fonction du résultat souhaité,
l'élément de remplissage est prévu rigide ou, au contraire, élastiquement compressible
; dans le premier cas de construction, on obtient un capot arrière interdit de toute
possibilité de flexion antéro-postérieure et dans le deuxième cas, un capot arrière
dans lequel le segment supérieur est doté d'une possibilité de flexion fonction de
la compressibilité de l'élément de remplissage. Encore, selon un mode de construction
particulier, cet élément de remplissage est avantageusement prévu avec des moyens
d'emboîtement et/ou de retenue sur le capot arrière autorisant son amovibilité en
vue de son remplacement. Ainsi, lorsque le skieur souhaite un appui arrière ferme,
il suffit de mettre en place un élément de remplissage rigide et inversement, pour
un appui arrière relativement flexible, d'utiliser un élément de remplissage compressible.
[0010] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront dans la description
détaillée qui suit en référence aux dessins schématiques annexés illustrant, à titre
d'exemple et non limitativement, quelques modes de réalisation de celle-ci.
[0011] Les figures 1 à 3 représentent une chaussure de ski selon un premier mode de réalisation
de l'invention :
La figure 1 montre la chaussure vue en perspective de trois quart arrière et notamment
le capot arrière pourvu d'une entaille de flexion :
les figures 2 et 3 sont des vues latérales de la chaussure de la figure 1 vue en élévation,
respectivement en position initiale de pratique du ski (fig. 2) et en position de
flexion postéro-antérieure (fig. 3).
La figure 4 illustre un autre mode de réalisation de la chaussure toujours selon l'invention,
laquelle présente un capot arrière dont l'entaille a ses bordures écartées l'une de
l'autre en position initiale de pratique du ski et dans laquelle un élément de remplissage
est susceptible d'être introduit.
La figure 5 montre la chaussure de la figure 4 lorsque la tige de cette dernière est
sollicitée en position extrême de flexion antéro-postérieure.
Les figures 6 et 7 représentent des détails du capot arrière, vu en coupe longitudinale,
et en particulier des moyens permettant de rendre étanche la zone de l'entaille.
La figure 8 montre une variante de réalisation de moyens d'étanchéité de l'entaille.
Les figures 9 et 10 illustrent une chaussure selon l'invention pourvue d'un organe
de limitation de l'amplitude de pivotement vers l'avant de la tige associé à l'entaille.
[0012] La chaussure de ski objet de l'invention, illustrée sur les figures 1 à 3, est du
type à entrée par l'arrière et sa tige 8 comporte notamment un capot arrière 1 qui
est relié au bas de coque 2 dans la zone du talon 3 par l'intermédiaire d'une articulation
4. Ce capot arrière 1 présente deux ailes 5 qui sont, chacune, pourvues d'un moyen
de verrouillage 6 coopérant avec les flancs 7 de la tige 8 dans la zone 9 correspondant
approximativement aux malléoles du skieur. Un dispositif de fermeture 10 maintient
les ailes 5 du capot arrière 1 sur les flancs 7 de la tige 8 en prise sur le moyen
de verrouillage 6 et relie ledit capot arrière 1 avec la partie antérieure 11 de la
tige 8. Dans ce mode de réalisation de la chaussure, les ailes 5 du capot arrière
1 s'étendent vers l'avant de la tige 8 et recouvrent au moins partiellement la partie
antérieure 11 de celle-ci, qu'elles enserrent à la manière d'un collier au moyen du
dispositif de fermeture 10. Cette partie antérieure 11 de la tige 8 est ici obtenue
à partir d'un capot avant 12 qui recouvre le dessus du pied, mais peut également être
obtenue d'une pièce avec le bas de coque 2. Selon l'invention, le capot arrière 1
est réalisé avec une entaille 13 dite "de flexion" ; cette entaille de flexion 13
est ouverte vers l'extérieur de la chaussure du côté 8' constituant la partie postérieure
de la tige 8 et s'étend selon un plan 14 sécant à celui 15 qui passe par le moyen
de verrouillage 6 sur chaque flanc 7 de la tige et par l'articulation 4 du capot arrière
1. L'entaille 13 est ainsi orientée en direction du bord inférieur 5' des ailes 5
et laisse subsister, selon sa profondeur, une longueur de paroi desdites ailes plus
ou moins importante entre son fond 16 et ledit bord 5'. Cette longueur de paroi constitue
un pont 17 de matière qui se situe dans le prolongement de l'entaille 13, laquelle
entaille détermine ainsi, d'une part, un segment supérieur 18 axé sur le moyen de
verrouillage 6 et, d'autre part, un segment inférieur 19 axé sur l'articulation 4
du capot arrière 1. Les segments supérieur 18 et inférieur 19 restant liés entre eux
par l'intermédiaire du pont de matière 17, le capot arrière 1 se manoeuvre en ouverture
et en fermeture sur la tige 8 de la chaussure de la même manière que s'il n'était
pas segmenté, c'est-à-dire comme sur une chaussure à entrée arrière traditionnelle
du type comportant un verrouillage de capot arrière sur la tige. Par ailleurs, lorsque
la tige 8 est fermée en vue de la pratique du ski à l'aide du dispositif de fermeture
10, le capot arrière 1 se trouve bloqué en position antéro-postérieure par l'intermédiaire
de son axe d'articulation 4 et de son moyen de verrouillage 6 sur les flancs 7 de
la tige, et par la mise en butée de ses segments supérieur 18 et inférieur 19 le long
de leurs bordures contiguës, respectivement 18' et 19'.
[0013] Par contre, grâce à l'entaille 13 obtenue dans la partie postérieure 8' du capot
arrière 1 selon une direction sécante, voire même approximativement perpendiculaire,
au plan 15 de retenue de ce dernier sur son articulation 4 et son moyen de verrouillage
6, le segment supérieur 18 est susceptible de pivoter dans le sens postéro-antérieur
; en effet, figure 3, lorsque la tige 8 est sollicitée vers l'avant sous l'action
de la jambe du skieur, le capot arrière 1 est tiré dans le même sens et, du fait que
son segment inférieur 19 est totalement immobilisé par l'articulation 4 et le moyen
de verrouillage 6, seul le segment supérieur 18 est soumis à fléchir. Ce dernier pivote
alors sur le moyen de verrouillage 6 en provoquant l'écartement des bordures 18' et
19' de l'entaille 13 contre la résistance plus ou moins élastique du pont de matière
17 qui subsiste entre le fond d'entaille et le bord inférieur 5' des ailes 5.
[0014] Il est évident que la possibilité de mouvement en flexion du segment supérieur 18
sur le moyen de verrouillage 6 est subordonnée à certains aménagements. Ainsi, d'une
part, le moyen de verrouillage 6 est avantageusement constitué de deux parties d'emboîtement
dont le contour est circulaire, l'une se présentant en saillie et l'autre en creux
et, d'autre part, ledit moyen de verrouillage 6 coopère avec deux extensions verticales
20 relativement rigides venues du bas de coque 2 et qui forment les flancs de la tige
8. Par ces aménagements, le segment supérieur 18 est ainsi susceptible de tourner
sur le moyen de verrouillage 6 qui lui sert de pivot, lequel, coopérant avec les extensions
20 du bas de coque 2, reste pratiquement fixe en position malgré les efforts de flexion
qui tendent à l'abaisser. Egalement, plutôt que de prévoir des parties d'emboîtement
de contour circulaire pour le moyen de verrouillage 6, il est aussi envisagé, tel
que visible sur la figure 3a, de rendre pivotant ledit moyen 6 sur lui-même par l'intermédiaire
d'un tourillon 6', par exemple, qui le relie à l'extension 20 adjacente venue du bas
de coque 2
Selon un autre mode de réalisation de la chaussure, toujours conformément à l'invention,
et illustré à la figure 4, l'entaille 23 a ses bordures 28', 29' relativement écartées
l'une de l'autre lorsque le capot arrière 21 est en position initiale de verrouillage
sur la tige 8 de la chaussure. Dans ce cas de construction, le segment supérieur 28
est ainsi susceptible d'une certaine flexion vers l'arrière par rapport au segment
inférieur 29 fonction de l'écartement des bordures 28' et 29' et limitée par la mise
en butée de celles-ci, tel que cela est représenté à la figure 5 ; comme dans le cas
de la flexion vers l'avant, le segment supérieur 28 reste axé sur le moyen de verrouillage
6 situé dans la zone correspondant approximativement aux malléoles.
[0015] Toujours selon ce mode de réalisation, figures 4 et 5, l'entaille 23 peut être prévue
pour recevoir un élément de remplissage 30 comblant l'espace laissé libre entre ses
bordures 28' et 29'. Par cette disposition et selon les caractéristiques mécaniques
de cet élément 30 de remplissage, on obtient un capot arrière 21 susceptible d'offrir
un appui antéro-postérieur plus ou moins ferme : en effet, lorsque l'élément de remplissage
30 est réalisé en un matériau rigide, on obtient un capot arrière 21 dont le segment
supérieur 28 est interdit de tout pivotement vers l'arrière. Par contre, lorsque l'élément
de remplissage 30 est en un matériau élastiquement compressible, le segment supérieur
28 est autorisé à un certain pivotement fonction de la compressibilité du matériau.
Avantageusement, cet élément de remplissage 30 est adapté de manière amovible sur
le capot arrière 21 et présente des moyens de retenue par emboîtement, collage, etc...
; ainsi, pour une chaussure de ski donnée, comportant un capot arrière 21, on peut
varier ses possibilités de flexion antéro-postérieure selon la technique de ski du
skieur.
[0016] Il est évident que la réalisation d'une entaille à bordures 18' - 19' jointives ou
d'une entaille 23 à bordures écartées 28' - 29' nécessite l'adaptation de parties
ou de moyens d'étanchéité pour éviter les infiltrations possibles, de neige, eau,
etc... de l'extérieur du capot arrière 1 - 21 vers l'intérieur de la tige 8, notamment
lors de la pratique du ski lorsque le segment supérieur 18 - 28 pivote sur l'avant,
ce qui provoque l'ouverture de ladite entaille ; ainsi, figure 6, il est illustré
un capot arrière 1, vu en coupe longitudinale, doté d'une membrane d'étanchéité 40.
L'entaille 13 étant destinée à s'ouvrir plus ou moins, cette membrane 40 est avantageusement
prévue en un matériau élastique et fixée par tout moyen de retenue approprié connu,
tel que par collage, soudure, rivetage, etc... Dans l'exemple de la figure 7, l'entaille
23 à bordures écartées 28' - 29' est obturée par un élément de remplissage 30 pourvu
d'une collerette 31 de recouvrement de l'entaille 23 s'étendant du côté intérieur
du capot arrière 21, laquelle collerette constitue, avantageusement, le moyen de retenue
dudit élément sur le capot. Là encore, cette collerette 31 peut être fixée par tout
moyen connu évoqué précédemment. Egalement, ces parties et moyens d'étanchéité 40
et 31 peuvent être réalisés pour s'emboîter dans des parties correspondantes obtenues
sur le capot arrière.
[0017] Dans l'exemple représenté à la figure 8, le moyen d'étanchéité 50 est constitué d'une
plaque flexible en forme de gouttière qui est solidaire du segment inférieur 19 et
qui s'étend à l'intérieur du segment supérieur 18. Ce type de construction permet
de réaliser l'étanchéité et également, en fonction de la flexibilité choisie du moyen
50, de changer la résistance à la flexion vers l'avant du segment supérieur 18 sans
modifier les caractéristiques initiales de l'entaille 13.
[0018] On conçoit aisément de disposer d'une gamme de moyens 50 dont la résistance à la
flexion est d'une valeur faible à une valeur forte et de les rendre amovibles par
des fixations 51 ; ainsi, pour un type de chaussure donné, on peut varier le niveau
des efforts de flexion de la tige en fonction du skieur.
[0019] Enfin, toujours sans sortir du cadre de l'invention, il peut être réalisé plusieurs
entailles 13 et/ou 23 dans le capot arrière 1, 21 pour autant qu'elles soient situées
entre l'articulation 4 dudit capot et le moyen de verrouillage 6, afin de garantir
le pivotement du segment supérieur 18 et/ou 28 sur ledit moyen de verrouillage 6.
[0020] Il va de soi, figures 1 à 7, que le capot arrière 1, 21 peut être doté d'un élément
de rigidification 35 qui s'étend dans le sens vertical sur la partie postérieure 8'
dudit capot, du segment supérieur 18, 28 jusqu'au segment inférieur 19, 29, de part
et d'autre de l'entaille 13, 23, toujours selon l'invention.
[0021] Selon une variante de réalisation de l'invention, représentée sur les figures 9 et
10, il est adjoint à l'entaille 13 un organe 55 de limitation de l'écartement possible
de ses bordures 18', 19' délimitant les segments supérieur 18 et inférieur 19. Avantageusement,
cet organe 55 est constitué d'un anneau rigide fermé qui s'étend de part et d'autre
des bordures 18', 19' de l'entaille 13, et qui est retenu sur les segments 18, 19
dans la zone de l'élément de rigidification 35. Dans l'exemple représenté, l'élément
de rigidification 35 présente deux lumières ou évidements longitudinaux 36, 36' fermés
par un épaulement 38, 39 au moins du côté correspondant aux bordures 18', 19' ; l'anneau
55 est ainsi susceptible de coulisser dans l'un et/ou l'autre de ces évidements 36,
36' jusqu'à venir en butée sur l'épaulement 38 et 39 de ceux-ci, tel qu'illustré à
la figure 10, et ainsi limiter l'amplitude du pivotement du segment supérieur 18 sur
son moyen de verrouillage 6 dans le sens postéro-antérieur.
1. Chaussure de ski à chaussage par l'arrière dont la tige comporte un capot arrière
relié au bas de coque par l'intermédiaire d'une articulation située dans la zone du
talon, lequel capot arrière présente deux ailes qui sont, chacune, pourvue d'un moyen
de verrouillage coopérant avec les flancs de la tige dans la zone correspondant à
l'articulation de la cheville du skieur, lorsque ledit capot est en position de fermeture
de la tige sur le bas de jambe, caractérisée en ce que le capot arrière (1,21) présente
au moins une entaille (13,23) transversale ouverte vers l'extérieur de la chaussure
du côté constituant la partie postérieure (8') de la tige (8), laquelle entaille (13,23)
s'étendant selon un plan (14) sécant à celui (15) passant par le moyen de verrouillage
(6) et l'articulation (4) dudit capot arrière déterminant ainsi, d'une part, un segment
supérieur (18,28) axé sur le moyen de verrouillage (6) dans la zone d'articulation
de la cheville et susceptible de pivoter vers l'avant sur ledit moyen (6) et, d'autre
part, un segment inférieur (19,29) axé sur l'articulation (4) du capot arrière dans
la zone du talon sur le bas de coque (2), ce segment inférieur constituant, par sa
bordure supérieure (19',29') contiguë à celle (18',28') inférieure du segment supérieur
(18,28), une butée d'arrêt interdisant tout pivotement vers l'arrière dudit segment
supérieur, dès que les bordures sont en contact.
2. Chaussure de ski selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'entaille (13,23)
est réalisée dans la partie postérieure (8') du capot arrière (1,21), laquelle présente
un élément de rigidification (35) s'étendant dans le sens vertical sur le segment
supérieur (18,28) et sur le segment inférieur (19,29), de part et d'autre de ladite
entaille (13,23).
3. Chaussure de ski selon la revendication 2, caractérisée en ce que la profondeur de
l'entaille (13,23) dans la partie postérieure (8') du capot arrière (1,21) laisse
subsister une paroi de matière constituant un pont (17) entre le fond (16) de l'entaille
et le bord inférieur (5') des ailes (5) dudit capot (1,21).
4. Chaussure de ski selon la revendication 3, caractérisée en ce que le pont (17) s'étendant
entre le fond (16) de l'entaille (13,23) et le bord inférieur (5') des ailes (5) est
apte à fléchir élastiquement lorsque le segment supérieur (18,28) du capot arrière
(1,21) est sollicité en pivotement vers l'avant, tandis que le segment inférieur (19,29)
reste retenu sur le bas de coque (2) par l'axe d'articulation (4) dudit capot arrière.
5. Chaussure de ski selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée
en ce que les bordures (18'-19') de l'entaille (13) sont jointives en position initiale
de fermeture du capot arrière (1) sur la tige (8) de la chaussure.
6. Chaussure de ski selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en
ce que les bordures (28'-29') de l'entaille (23) sont distantes l'une de l'autre d'une
certaine valeur autorisant le segment supérieur (28) à pivoter vers l'arrière autour
du moyen de verrouillage (6) sur les flancs (7) de la tige (8), jusqu'à ce que lesdites
bordures (28'-29') soient en contact.
7. Chaussure de ski selon la revendication 6, caractérisée en ce qu'un élément de remplissage
(30) doté de moyens de retenue (36) sur le capot arrière (21) est destiné à combler
l'espace laissé libre entre les bordures (28'-29') de l'entaille (23).
8. Chaussure de ski selon la revendication 7, caractérisée en ce que l'élément de remplissage
(30) comporte des moyens de retenue (31,36) autorisant son amovibilité du capot arrière
(21).
9. Chaussure de ski selon la revendication 8, caractérisée en ce que l'élément de remplissage
(30) est constitué d'un matériau rigide.
10. Chaussure de ski selon la revendication 8, caractérisée en ce que l'élément de remplissage
(30) est constitué d'un matériau élastiquement compressible.
11. Chaussure de ski selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée
en ce que des moyens d'étanchéité (31, 40, 50) sont rapportés du côté intérieur du
capot arrière (1,21) et recouvrent l'entaille (13,23).
12. Chaussure de ski selon la revendication 11, caractérisée en ce que les moyens d'étanchéité
(50) sont amovibles du capot arrière (1) à l'aide de fixations (51).
13. Chaussure de ski selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée
en ce que le capot arrière (1, 21) est doté d'un élément de rigidification (35) qui
s'étend dans le sens vertical sur la partie postérieure (8') dudit capot, du segment
supérieur (18, 28) jusqu'au segment inférieur (19, 29) de part et d'autre de l'entaille
(13, 23).
14. Chaussure de ski selon la revendication 13, caractérisée en ce qu'un organe de limitation
(55) de l'écartement possible de l'entaille (13) en flexion avant s'étend du segment
supérieur (18) au segment inférieur (19) qu'il relie entre eux dans la zone correspondant
à l'élément de rigidification (35), lequel comporte au moins un évidement (36, 36')
d'une certaine longueur limitée par un épaulement (38, 39) à proximité des bordures
(18', 19') de l'entaille (13), et autorisant ledit organe de limitation (55) à coulisser
jusqu'à venir en butée sur ces épaulements (39, 39).