[0001] La présente invention concerne des tubes électroniques, et plus particulièrement
des tubes électroniques hyperfréquence ; précisément l'invention concerne une construction
de la cathode qui fournit les électrons dans ces tubes.
[0002] Un tube électronique, de façon générale, comprend une source d'électrons, la cathode,
et une ou plusieurs électrodes portées à des tensions différentes de la cathode, créant
ainsi des champs électrostatiques à l'intérieur du tube. Le tube est évacué pour permettre
aux électrons d'évoluer sous la seule influence des champs électromagnétiques qui
règnent à l'intérieur du tube, sans collisions avec des particules de gaz se trouvant
sur leurs trajectoires.
[0003] En général, une première électrode, l'anode, placée à proximité de la cathode et
tenue à une tension positive par rapport à cette dernière accélère les électrons provenant
de la surface de la cathode et leur donne une énergie cinétique E
c = M
eV²/2, où M
e est la masse de l'électron, V est la vitesse de l'électron.
[0004] Exprimée en électron-volts l'énergie acquise par l'électron est sensiblement égale
à la tension entre la cathode et l'anode.
[0005] Dans les tubes hyperfréquence conçus pour fonctionner à de hautes fréquences, de
hautes puissances, des hauts rendements ou en d'autres situations où l'on souhaite
obtenir de très hautes performances, les caractéristiques du faisceau d'électrons
ainsi formé revêt une importance particulière.
[0006] L'homogénéité de la vitesse impartie aux électrons lors de leur accélération, l'homogénéité
de la distribution spatiale des électrons et de leur vitesse finale dans le faisceau,
la stabilité du faisceau... sont autant de paramètres (cette liste n'est pas exhaustive)
qu'il faut maîtriser pour extraire les plus hautes performances du canon à électrons
et du tube qui l'utilise.
[0007] Puisque l'homogénéité spatiale et temporelle de plusieurs paramètres du faisceau
est recherchée, il importe de réaliser des champs électrostatiques d'accélération
qui soient aussi homogènes et symétriques que possible. Pour ce faire, un grand soin
sera apporté à la précision de la réalisation des pièces du canon à électrons, ainsi
qu'à leur assemblage avec une précision de positionnement relatif aussi grande que
possible.
[0008] Il reste néanmoins au moins un endroit où les champs varient rapidement dans l'espace,
car les discontinuités ou les petits rayons de courbure aux extrémités des différentes
électrodes font des concentrations de lignes de champ, ou, au contraire, des régions
où les lignes de champs sont plus éparses ou espacées. Ceci, car de toute façon, les
électrodes sont de dimensions finies et donc ont au moins un bord. Dans la région
des bords des électrodes, les champs varient plus rapidement.
[0009] Il en résulte que les électrons empruntant une trajectoire dans ces régions n'ont
pas le même comportement que les électrons qui ne sont pas près des bords. Ces électrons
on peut les appeler marginaux à deux titres : leurs trajectoires sont éloignées de
la moyenne de l'ensemble, donc elles sont physiquement un peu en marge ; d'autre part
leur comportement est marginal en ce que ce n'est pas un comportement moyen de l'ensemble
d'électrons.
[0010] Dans l'art antérieur, pour pallier cet effet aux bords de la cathode, on peut placer
une autre électrode non émissive au voisinage de ces bords. Cette électrode de formation
de faisceau, ou "Wehnelt", est généralement tenue à la tension de la cathode pour
obtenir une homogénéité du champ électrique dans la région de la cathode, même au
voisinage des bords de celle-ci.
[0011] Puisque la cathode est très souvent portée à haute température pour en améliorer
l'émission électronique, le Wehnelt est en conséquence isolé thermiquement de la cathode,
ce qui permet de le maintenir à une température plus basse et d'éviter l'émission
parasite provenant de cette électrode. Cette isolation thermique est obtenue par un
petit espacement entre la cathode et le Wehnelt.
[0012] Seulement, aux bords de la cathode et du Wehnelt qui sont séparés par ce petit espacement,
il reste forcément des angles ou des arrondis avec des petits rayons de courbure,
et on retrouve les mêmes problèmes cités ci-dessus. Dans le voisinage de cet espace,
le champ électrique varie rapidement, ce qui rend difficile son calcul, et le rend
susceptible d'être irrégulier et donc de perturber fortement les trajectoires des
électrons marginaux.
[0013] Cet effet est particulièrement sensible dans les tubes du type gyrotron, dont le
canon à électrons produit un faisceau d'électrons évoluant sur des trajectoires hélicoïdales
dans un fort champ magnétique parallèle à l'axe du tube. En effet, le rapport de la
vitesse transverse V
t à la vitesse axiale V
a doit avoir une valeur bien déterminée pour le bon fonctionnement du tube.
[0014] Or, si l'on peut facilement déterminer la vitesse totale V = (V
t² + V²
a)
1/2 d'électrons par les tensions électriques appliquées entre les différentes électrodes,
et si cette valeur est peu sensible aux conditions d'émission d'électrons tel n'est
pas le cas pour le rapport V
t/V
a qui est au contraire très sensible à ces mêmes conditions.
[0015] Le but de l'invention est d'assurer une forme simple des lignes de champ électrique
au(x) bord(s) de la région émissive de la cathode, tout en gardant urne isolation
thermique suffisante entre la cathode et le Wehnelt.
[0016] A ces fins, l'invention propose une construction de cathode pour tube électronique
hyperfréquence, ladite cathode ayant une forme et une surface, ladite surface ayant
une partie émissive d'électrons, cette partie émissive ayant des bords et étant située
à l'intérieur de ces bords ; caractérisée en ce que :
à l'extérieur et au voisinage immédiat desdits bords, la surface de la cathode
est non émissive d'électrons et conductrice d'électricité.
[0017] Ceci peut être réalisé par exemple en mettant une matière réfractaire non émissive
à la température de fonctionnement de la cathode, et conductrice d'électricité, dans
le voisinage immédiat des bords de la partie émissive. De cette façon le champ électrique
aux bords de la partie émissive de la cathode reste homogène et uniforme, et varie
peu, tandis que l'émissivité varie brutalement de façon discontinue.
[0018] Du fait que cette matière réfractaire non émissive et conductrice est disposée en
voisinage immédiat de la partie émissive de la cathode, elle sera portée à la même
température. L'isolement thermique de l'électrode de formation de faisceau Wehnelt
sera assuré comme dans l'art antérieur, avec un espacement entre le Wehnelt et la
partie réfractaire et non émissive avoisinante.
[0019] L'invention ne concerne pas la configuration de la cathode et l'électrode de formation
ou Wehnelt ; néanmoins, une caractéristique de l'invention permettrait de supprimer
le Wehnelt sans perdre les avantages associés à son utilisation.
[0020] Les caractéristiques et les avantages de l'invention seront mieux compris à l'aide
de la description qui suit, avec les dessins annexés donnés à titre d'exemples non
limitatifs, dont :
- la figure 1 représente schématiquement et en coupe axiale un exemple d'une cathode
selon l'art antérieur, sans électrode de formation de faisceau :
- la figure 2a représente schématiquement et en coupe axiale un exemple typique de réalisation
d'une cathode selon l'art antérieur, avec son électrode de formation de faisceau ;
- la figure 2b représente un détail de la figure 2a ;
- les figures 3a et 3b représentent schématiquement et en coupe axiale deux exemples
typiques de réalisation d'une cathode selon l'invention, avec une électrode de formation
de faisceau ;
- la figure 4 représente schématiquement et en coupe axiale un autre exemple de réalisation
d'une cathode selon l'invention, conçue spécifiquement pour fournir un faisceau sous
l'effet de limitation par la charge d'espace, avec son électrode de formation de faisceau
; l'existence de la charge d'espace demande que la partie non émissive forme un angle
A inférieur à 90° avec le bord du faisceau.
- les figures 5a et 5b représentent schématiquement en coupe axial et en plan, respectivement,
un exemple typique de réalisation d'une cathode pour gyrotron selon l'invention, avec
son électrode de formation de faisceau dans un cas de faible charge d'espace.
[0021] La figure 6 représente schématiquement en coupe axiale un autre exemple de réalisation
d'une cathode pour gyrotron selon l'invention, dans lequel l'électrode de formation
de faisceau a été supprimée.
[0022] Les figures représentent des exemples non limitatifs de réalisations, sur lesquelles
les mêmes repères désignent les mêmes éléments sur les différentes figures. D'autres
réalisations selon l'invention ou ses principales caractéristiques seront facilement
imaginées par l'homme de l'art, par exemple avec des formes différentes des cathodes
ou des électrodes environnantes.
[0023] Sur la figure 1, on voit une cathode classique qui consiste en un corps conducteur
et poreux 1 imprégné d'une matière émissive d'électrons. La cathode est généralement
portée à une haute tension négative et chauffée à haute température ; elle libère
des électrons de la surface, qui sont accélérés par les champs électrostatiques environnants.
La cathode a une forme particulière suivant l'application ; dans le cas de la figure
1 elle a la forme d'une pastille avec une surface concave ; elle a aussi un axe de
symétrie de révolution qui est indiqué sur la figure. Une cathode peut avoir plusieurs
formes différentes bien connues de l'homme de l'art : ruban plan ou en gouttière,
fils tressés, formes de révolution, calotte sphérique, secteur tronconique de révolution,
etc...
[0024] Le champ électrostatique à la surface d'un conducteur est toujours nul dans le sens
parallèle à la surface, donc le champ électrique est forcément perpendiculaire à la
surface de la cathode, et les électrons commencent leur trajectoire suivant les lignes
de champ perpendiculaires à la surface qui sont montrées sur la figure.
[0025] On voit sur la figure que les lignes de champ qui étaient bien régulières vers le
centre de la cathode le sont beaucoup moins vers les bords ; en effet, les arrondis
de faible rayon de courbure ou les pointes donnent lieu à un champ électrique de forte
amplitude mais d'orientation quasi omnidirectionnel car toujours perpendiculaire à
une surface qui change rapidement d'orientation.
[0026] Les électrons qui sont émis vers les bords de la cathode sont donc accélérés dans
des directions très différentes suivant ces lignes de champs, et sont difficilement
utilisables dans un tube électronique de géométrie linéaire.
[0027] Les figures 2a et 2b montrent un perfectionnement bien connu de l'art antérieur,
qui consiste à placer, autour de la cathode 1, une électrode de formation de faisceau
ou "Wehnelt" 2, portée à la même haute tension que la cathode. En général, pour éviter
l'émission parasite d'électrons à partir du Wehnelt, ceci est disposé à une petite
distance de la cathode pour fournir une isolation thermique. On se rappelle que ces
éléments sont sous vide en fonctionnement, donc même un petit espace est isolant thermiquement
; néanmoins, à une courte distance de la surface émissive de la cathode, le Wehnelt
est profilé de façon à l'éloigner d'avantage de la cathode pour minimiser le transfert
thermique.
[0028] La présence du Wehnelt 2 à proximité de la cathode 1 a pour effet de lisser le champ
électrique dans la région des bords de la cathode émissive, et on voit sur la figure
2a que les lignes de champ sont beaucoup plus régulières aux bords de la cathode 1
que sur la figure précédente.
[0029] Néanmoins, il subsiste un problème de la continuité de l'orientation du champ comme
montré sur le détail de la figure 2b. En effet, dans l'espace entre la cathode et
le Wehnelt, les lignes de champ ne sont pas parallèles, mais sont courbées dans les
régions d'arrondis ou de pointes et on retrouve, dans un degré moindre, le même problème
que précédemment. L'invention va remédier à ce problème, tel que montré sur la figure
3.
[0030] Les figures 3a et 3b montrent deux exemples de réalisation d'une cathode selon l'invention.
Autour de la partie émissive de la cathode 1, un anneau 3 de matière réfractaire,
conductrice et non émissive est placée en contact direct avec les bords de la cathode.
L'électrode de formation de faisceau au Wehnelt 2 est disposée autour de cet anneau
3 comme dans l'art antérieur il était disposé autour de la cathode. L'anneau 3 peut
être réalisé par exemple en carbone, ou d'un carbure réfractaire tel que de carbure
de tungstène ou de tantale ; ou encore du graphite pyrolytique, ou du graphite pyrolytique
recouvert d'un carbure réfractaire formé localement ou déposé par un procédé connu
de l'homme de l'art.
[0031] Les figures 3a et 3b différent seulement par la géométrie de cet anneau réfractaire
non émissive : dans la figure 3a l'anneau est disposé autour du corps émissif de forme
cylindrique ; et dans la figure 3b l'anneau non émissif est du même diamètre externe
que le corps de la cathode, rapporte en saillie sur la face émissive de celui-ci.
Cette dernière disposition peut être réalisée de plusieurs façons, soit en plaçant
une pièce annulaire dans une saillie dessinée à cet effet ; soit en créant localement
un carbure de cette géométrie sur la surface de la cathode en tungstène poreux. L'homme
de l'art imaginera facilement d'autres modes de réalisation capables d'obtenir les
avantages de l'invention suivant la description faite ici.
[0032] On constate sur ces deux figures 3a et 3b que les lignes de champ ne sont absolument
pas perturbées dans le voisinage des bords de la partie émissive de la cathode ; et
ceci est exactement l'effet recherché par l'invention.
[0033] La figure 4 montre un autre exemple d'une réalisation particulière selon l'invention
; il s'agit d'une cathode destinée à fonctionner en régime de courant limité par la
charge d'espace. En effet, dans le cas de cathode fonctionnant avec des fortes pervéances
ou des forts courants d'émission, la présence dune grande quantité d'électrons dans
l'espace autour de la surface émissive de la cathode, la charge d'espace, modifie
les champs électrostatiques présents en l'absence d'électrons.
[0034] Quand la quantité d'électrons est assez grande, il arrive un point ou les champs
électriques d'extraction d'électrons à la surface de la cathode sont annulés par le
champ de la charge de l'espace, et le courant est limité par cet effet de charge d'espace.
Le nombre d'électrons nécessaire pour atteindre cet équilibre peut être calculé, ainsi
que les champs correspondants. Les trajectoires d'électrons sont bien entendu modifiées
dans le cas d'une charge d'espace, mais l'on peut aussi calculer cet effet. La répulsion
électrostatique entre les électrons du faisceau est calculée et ensuite corrigée par
l'optique électrostatique, c'est-à-dire que l'on positionne les électrodes différemment
pour fonctionner dans ce "régime de charge d'espace", de façon à annuler la divergence
de faisceau résultant.
[0035] Sur la figure 4 donc, on voit que la géométrie de la partie non émissive 3 a été
légèrement modifiée, car la surface équipotentielle de l'anneau non émissive est portée
à une angle A par rapport à la normale à la surface émissive de la cathode 1. D'après
la théorie, la valeur optimale de cet angle A est de 67,5°. L'électrode de formation
de faisceau 2 est comme dans les cas précédents, séparée par un petit espace des parties
chauffées pour assurer une isolation thermique.
[0036] Sur les figures 5a et 5b, on voit un exemple de réalisation d'une cathode selon l'invention
pour application dans un tube électronique de type gyrotron. Dans un gyrotron, on
cherche à fabriquer un faisceau électronique creux, avec une très grande vitesse transversale
et ayant une énergie bien précise. C'est pourquoi on cherche à éviter toute anomalie
de trajectoire ou d'énergie d'électrons provenant des bords de la région émissive
de la cathode.
[0037] Sur la figure 5a, l'on voit que la cathode d'un gyrotron a une forme de révolution
convexe ayant la forme d'une calotte sphérique rallongée par un secteur tronconique
de révolution. Puisque l'on recherche un faisceau creux, quand vue d'un point sur
l'axe de révolution, la partie émissive 1 de la cathode à la forme d'un ruban émissif
ayant la forme d'un anneau tel que montré sur la figure 5b. Ce ruban émissif de largeur
constante et de bords circulaires et parallèles est une partie de la surface définie
entre deux plans perpendiculaires à l'axe de révolution, ces deux plans coupant la
surface aux bords circulaires définissant ainsi ledit ruban émissif, avec deux parties
non émissives 3 respectivement à l'intérieur et à l'extérieur de, et en contact électrique
et thermique avec ce ruban. L'électrode de formation de faisceau Wehnelt 2 a les mêmes
fonctions que sur les figures précédentes, et elle est tenue espacée de la partie
chauffée pour l'isolation thermique.
[0038] Comme dans les autres exemples de réalisation d'une cathode selon l'invention, les
parties émissives et non émissives de la cathode sont réalisées soit en pièces séparées
assemblées par la suite ; soit par traitement d'un corps en tungstène, dont une partie
est carburée localement, et l'autre partie est imprégnée, les deux opérations réalisées
selon les méthodes connues de l'homme de l'art.
[0039] La figure 6 montre un autre exemple de réalisation d'une cathode selon l'invention
pour application dans un tube électronique de type gyrotron, avec suppression de l'électrode
de formation de faisceau. Similaire à la cathode montrée sur la figure 5, cette cathode
est conçue pour minimiser la masse qui doit être portée à haute température, pour
minimiser d'autant la puissance électrique de chauffage requise. La cathode est d'une
forme de révolution comme dans la figure 5, mais creuse. Comme dans l'exemple de la
figure 5, les parties non émissives 3 sont disposées de part et d'autre de la partie
émissive 1, qui comporte un creux 5 pour l'emplacement d'un filament de chauffage.
[0040] De chaque côté de la partie émissive 1, les parties non émissives 3 réfractaires
et conductrices d'électricité sont reliées par des parties minces 4, également réfractaires
et conductrices d'électricité. Ces parties minces réduisent la conduction thermique
de la partie émissive 1 chauffée vers les parties non émissives 3 non chauffées, réduisant
ainsi la puissance de chauffage requise pour entretenir la température de fonctionnement
de la partie émissive 1.
[0041] Cette construction pourrait être réalisée de façon avantageuse par assemblage par
brasure, par exemple, des éléments 4 en tôle mince non émissive entre les pièces plus
massives des parties 3 non émissives et la partie émissive 1.
[0042] D'autres méthodes de réalisation seront facilement imaginées par l'homme de l'art.
[0043] Dans tous les exemples de réalisation de cathodes présentés sur les figures, la présence
d'une partie non émissive et conductrice adjacente aux bords de la partie émissive
permet d'obtenir des trajectoires d'électrons provenant de la partie émissive qui
ne sont pas du tout perturbées par les bords de cette dernière. L'avantage ainsi procuré
est particulièrement apprécié dans les tubes de très forte puissance, de très haut
rendement, de très haute fréquence, ou toute combinaison de hautes performances requises.
La régularité et prévisibilité des trajectoires permettent le calcul aisé, et donc
la conception assistée par ordinateur peut être utilisée avec des bons résultats.
Ceci est particulièrement important pour obtenir des performances qui se situent à
la limite, ou au-delà de l'état de l'art.
1. Cathode pour tube électronique, cette cathode destinée à fournir un faisceau d'électrons
suivant une direction z, ladite cathode ayant une forme et une surface, ladite surface
ayant au moins une partie émissive d'électrons, cette partie ayant des bords et étant
situé à l'intérieur de ces bords, caractérisée en ce que : à l'extérieur et au voisinage
immédiat desdits bords, la surface de la cathode comprend une partie non émissive
d'électrons et conductrice d'électricité.
2. Cathode selon la revendication 1, caractérisée en ce que ladite partie non émissive
d'électrons et conductrice d'électricité est mince au voisinage immédiat desdits bords
de la partie émissive, de façon à réduire la conduction thermique à travers cette
partie non émissive amincie.
3. Cathode selon l'une des revendications 1 à 2 caractérisée en ce que ladite partie
non émissive d'électrons est d'un matériau réfractaire et conducteur d'électricité.
4. Cathode selon la revendication 3, caractérisée en ce que ladite partie non émissive
d'électrons est du carbone.
5. Cathode selon la revendication 4, caractérisée en ce que ladite partie non émissive
d'électrons est du graphite pyrolytique.
6. Cathode selon la revendication 3, caractérisée en ce que ladite partie non émissive
d'électrons est d'un carbure réfractaire.
7. Cathode selon la revendication 5, caractérisée en ce que ladite partie non émissive
est du graphite pyrolytique recouvert d'un carbure réfractaire.
8. Cathode selon l'une quelconque des revendications 6 à 7, caractérisée en ce que ledit
carbure réfractaire est du carbure de tungstène.
9. Cathode selon l'une quelconque des revendications 6 à 7, caractérisée en ce que ledit
carbure réfractaire est du carbure de tantale.
10. Cathode selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisée en ce que ladite
forme de ladite cathode est une forme de révolution autour d'un axe parallèle à ladite
direction z.
11. Cathode selon la revendication 10, caractérisée en ce que ladite forme de révolution
est concave vers la direction z.
12. Cathode selon la revendication 10, caractérisée en ce que ladite forme de révolution
est convexe vers la direction z.
13. Cathode selon la revendication 11, caractérisée en ce que ladite partie non émissive
de la surface est orientée à un angle A par rapport à la normale à la partie émissive
au bord de cette dernière.
14. Cathode selon la revendication 13, caractérisée en ce que ledit angle A est d'une
valeur voisine de 67,5 degrés.
15. Cathode selon la revendication 12, caractérisée en ce que ladite forme de révolution
convexe a la forme d'un calotte sphérique rallongée par un secteur tronconique de
révolution.
16. Cathode selon la revendication 15, caractérisée en ce que ladite partie émissive a
la forme d'un ruban émissif de largeur constante et de bords circulaires et parallèles,
ce ruban étant une partie de la surface définie entre deux plans perpendiculaires
à l'axe de révolution, ces deux plans coupant la surface aux bords circulaires définissant
ainsi ledit ruban émissif.
17. Cathode selon la revendication 16, caractérisée en ce que ladite partie non émissive
de la surface comprend deux parties, de part et d'autre dudit ruban émissif.
18. Cathode selon la revendication 17, caractérisée en ce que lesdites parties non émissives
sont amincies au voisinage immédiat desdits bords dudit ruban émissif, de façon à
réduire la conduction thermique à travers ces parties non émissives amincies.
19. Canon à électrons pour tube électronique hyperfréquence comprenant une cathode selon
l'une quelconque des revendications 1 à 18.
20. Tube électronique hyperfréquence comprenant un canon à électrons selon la revendication
19.