[0001] La présente invention concerne les portes de manutention à relevage vertical à usage
industriel, pour isoler des courants d'air et protéger l'ambiance thermique et sonore
des ateliers, magasins, etc, vis-à-vis d'autres ateliers, magasins, etc, ou de l'extérieur
et plus particulièrement les portes dites à rideau, qui comportent comme élément principal
de l'obturation d'une baie, un rideau, qui peut être souple, et être relevé, pour
se replier à la partie supérieure de la porte, ou qui peut être constitué de panneaux
rigides qui se montent au-dessus de la baie pour en dégager le passage. Les bords
d'un tel rideau, ou tout au moins les extrémités de barres de renforcement ou d'armatures,
pouvant former charnières, d'un tel rideau sont guidés dans des glissières latérales,
logées dans, ou formées par, des montants latéraux verticaux d'un cadre entourant
la porte, et formant, avec une traverse supérieure, un ensemble présentant une rigidité
mécanique suffisante. La traverse supérieure pouvant abriter des éléments mécaniques
tels que moteur, fin de course, arbre d'enroulement, appareillage électrique, etc...
[0002] Pendant les mouvements de montée et de descente de la porte, les glissières doivent
être assez larges, au moins à partir d'une certaine hauteur pour permettre un mouvement
sans restriction du rideau. Mais à l'état descendu de fermeture de la porte, le rideau
doit autant que possible rester immobile dans un plan vertical, de préférence contre
un des bords de chaque glissière, celui contre lequel la pression du vent le sollicite
le plus souvent, pour supprimer les bruits désagréables et les vibrations nuisibles
au matériel. C'est pourquoi, les glissières latérales pour les bords des rideaux et
les extrémités des barres de renforcement présentent, à la partie inférieure une section
plus étroite correspondant à l'épaisseur du rideau ou à celles des barres de renforcement.
[0003] Comme il est économiquement non souhaitable de réaliser des glissières dont la largeur
se rétrécit, ceci conduit à placer à la partie inférieure des glissières à l'intérieur
de celles-ci des éléments de remplissage qui en réduisent progressivement la largeur
intérieure libre, soit en tôle soudée, en plastique moulé, soit sous forme d'un élément
volumineux, en bois, métal, plastique, etc... Il s'est avéré que souvent, le remède
est pire que le mal. Alors que l'on combat des vibrations ou bruits gênants, il se
produit, sous l'effet de causes diverses, tels que coups de vents, ou imprécision
du montage ou de réalisation de la structure de la porte, des coincements, qui, lors
de la remontée du rideau provoquent son arrachement et sa destruction.
[0004] L'invention a pour but un dispositif qui permet un bon placement du rideau en position
abaissée, tout en évitant les coincements.
[0005] L'invention a pour objet une porte de manutention à relevage vertical, à usage industriel,
du genre porte à rideau comportant pour l'obturation d'une baie, un rideau qui peut
être souple ou constitué de panneaux rigides articulés les uns aux autres, renforcé
par des barres d'armature dont les extrémités sont guidées dans des glissières fomées
par un fond et deux parois de guidage, une première paroi contre laquelle le rideau
est appliqué en position descendue, et une seconde paroi, lesdites glissières étant
constituées par, ou formées dans des montants latéraux faisant partie d'un cadre entourant
la baie, la largeur de chaque glissière étant réduite à sa partie inférieure, au moyen
d'un élément de remplissage logé à l'intérieur de la glissière, contre le fond de
la glissière et contre ladite seconde paroi de guidage, ledit élément présentant une
surface de placement en regard de ladite première paroi de guidage de la glissière
inclinée depuis le bas vers ladite seconde paroi de guidage, pour délimiter avec ladite
première paroi un volume de placement rétréci vers le bas, et une surface de dégagement,
opposée au fond de la glissière, caractérisée en ce que la surface de dégagement est
inclinée à partir du bas vers le fond de la glissière, d'un angle compris entre environ
1 et 10°, de préférence entre 2 et 5, de sorte que l'écart horizontal entre les surfaces
de dégagement des deux glissières en vis-à-vis va en croissant vers le haut.
[0006] On comprend qu'ainsi, si pour une raison quelconque, une barre de renforcement se
place en tavers, avec une extrémité en arc boutement contre une surface de dégagement
présentant une telle inclinaison, un effort de relevage aura pour effet immédiat d'amorcer
un décoincement.
[0007] En outre, pour améliorer cette tendance au décoincement, il est avantageux que la
surface de dégagement soit inclinée horizontalement depuis le bord au contact de la
deuxième paroi de la glissière vers le fond de la glissière. De plus, la surface de
placement de chaque élément de remplissage peut avantageusement être déviée horizontalement,
en partant du fond de la glissière, vers ladite seconde paroi de guidage, de sorte
que ledit volume de placement est évasé horizontalement à partir du fond de la glissière.
[0008] Selon une autre caractéristique avantageuse de la présente invention, l'élément de
remplissage abrite une cellule de contrôle de l'espace entre les glissières, pour
commander éventuellement l'arrêt de la descente du rideau et/ou sa remontée, en cas
de présence d'un obstacle dans le plan de descente du rideau - un trou étant pratiqué
à cette fin dans ladite surface de dégagement.
[0009] D'autres caractéristiques at avantages de l'invention apparaîtront au cours de la
description qui va suivre, donnée à titre d'exemple non limitatif, en regard des dessins
joints, et qui fera bien comprendre comment l'invention peut être réalisée.
[0010] Sur les dessins,
- la figure 1 est une vue en prespective d'une porte, selon l'art antérieur, d'un type
auquel peut s'appliquer la présente invention,
- la figure 2 est une vue à plus grande échelle d'une partie de la porte de la figure
1, modifiée conformément à la présente invention,
- la figure 3 est une vue en élévation d'une variante, et
- la figure 4 est une vue en coupe par un plan horizontal suivant la ligne IV-IV de
la figure 3.
[0011] Sur la figure 1, on a représenté la moitié gauche d'une porte à laquelle peut s'appliquer
l'invention. Elle comporte deux montants latéraux, 1 et 2, réunis à leurs parties
supérieures par une traverse 3. L'ensemble forme un portique que l'on dispose autour
d'une baie pratiquée dans un mur. La baie peut être obturée par un rideau 4 renforcé
par des barres d'armature 5. Une extrémité du rideau est fixée en haut de la porte,
dans la travere 3. Le rideau est renforcé par des barres d'armature 5 dont les extrémités
coulissent dans des glissières formées dans les montants latéraux. Pour relever ou
abaisser le rideau, des sangles 6 sont fixées à la barre inférieure, et peuvent être
enroulées autour d'un arbre disposé dans la traverse supérieure, avec les moyens mécaniques
et électriques d'actionnement et de commande.
[0012] Les glissières sont ici formées directement par les montants : chaque glissière comporte
un fond, une première paroi de guigade 8 et une seconde paroi de guidage 9. Les bords
libres des parois de guidage peuvent comporter des plis simples ou multiples, vers
l'intérieur de la glissière, pour rigidifier celle-ci ou améliorer le glissement en
supprimant une arête coupante. Pour la clarté de l'exposé, ces plis n'interférant
pas dans la présente invention, n'ont pas été représentés sur les dessins.
[0013] La glissière doit être assez large, tout au moins dans la partie supérieure, et jusqu'à
une certaine hauteur à partir du bas, pour permettre pendant le relevage du rideau,
l'accumulation des bords repliés du rideau et des extrémités des barres de renforcement.
Mais quand le rideau est descendu, il doit être maintenu le mieux possible pour éviter
les battements. Dans la partie inférieure, correspondant aux deux ou trois barres
inférieures, quand le rideau est descendu, on réalise donc la glissière de façon plus
étroite. Pour la facilité de fabrication, et pour ne pas affaiblir les montants, ce
rétrécissement est réalisé en plaçant dans la glissière, un élément de remplissage
10, comportant une rampe de guidage ayant une surface de guidage 11A et une surface
de placement 11B, en regard de la première paroi de guidage 8 de la glissière, pour
définir avec celle-ci, un volume de placement 12 rétréci vers le bas, pour recevoir
le rideau avec la (ou les) barre inférieure avec un jeu réduit. En position descendue,
la partie inférieure du rideau est donc plaquée vers la première paroi de guidage
de la glissière. Il conviendra donc de placer la rampe de guidage, en fonction des
conditions, notamment le vent, qui appliquent le rideau d'un côté plus que de l'autre.
Sur la figure 1, la rampe de guidage forme un angle entre la surface de guidage et
la surface de placement. Elle peut aussi bien être courbe, ou polygonale.
[0014] La surface 11A, 11B peut être réalisée par une bande de tôle soudée. Si une poussée
imprévue, accidentelle, ou sous l'effet d'un appel d'air, bourrasque, etc, la barre
inférieure fléchit et son extrémité vient se mettre sous la bande de tôle 11, lors
de la remontée suivante du rideau, la barre sera arrachée, et le rideau détruit. Si
la rampe de guidage est complétée vers l'extérieur de la glissière par une surface
pleine 13, qui sera désigné ci-après surface de dégagement, le même risque subsiste.
En effet, sous l'effet d'une poussée anormale, la barre inférieure peut sortir du
volume 12 de placement et venir se coïncer en arc-boutement contre la surface 13 et
à la remontée suivante, le rideau se déchirera.
[0015] L'invention a pour but de supprimer ce risque. L'invention est représentée en détail
sur la figure 2 qui montre à plus grande échelle le bas d'une glissière, avec le fond
7, la première paroi de guidage 8 et la seconde paroi de guidage 9. Un élément de
remplissage 20 selon l'invention a été disposé à la place de l'élément classique 10
de la figure 1.
[0016] Conformément à l'invention, l'élément de remplissage 20 comporte une surface de dégagement
23 qui est inclinée vers le haut, vers le fond de la glissière. L'angle d'inclinaison,
qui apparaît en A sur le côté droit de la figure est avantageusement compris entre
environ 1 et 10 degrés, de préférence entre 2 et 4 degrés, exceptionnellement davantage
pour de très grandes portes. Une inclinaison trop faible, insensible serait inefficace,
et une inclinaison trop forte réduirait excessivement la largeur L de la rampe à sa
partie supérieure.
[0017] Avantageusement, la surface de dégagement 23 est aussi inclinée horizontalement depuis
le bord de l'élément au contact de la seconde paroi de guidage 9, vers le fond de
la glissière, d'un angle analogue B, qui apparaît au bas de la figure. Cette inclinaison
a pour but de permettre le décoincement en cas de vent poussant le rideau vers la
première paroi 8. Il est rappelé que le volume de placement 22 est prévu le long de
la paroi de la glissière, contre laquelle le vent, ou la pression différentielle entre
les deux côtés de la porte, pousse le rideau le plus souvent. La surface de dégagement
peut être plane, ou incurvée, c'est-à-dire présenter des angles d'inclinaison variables.
[0018] En outre, selon une autre caractéristique avantageuse de l'invention, la surface
de placement 24 est déviée horizontalement d'un angle C, depuis le fond de la glissière,
vers la seconde paroi de guidage, de sorte que le volume de placement 22 est évasé
horizontalement à partir du fond de la glissière. La surface supérieue de guidage
27 est aussi avantageusement inclinée vers le bas d'un angle D qui peut être du même
ordre de grandeur.
[0019] Bien entendu, la surface de guidage 21 et la surface de placement 24 peuvent former
un angle dièdre, comme représenté sur la figure 2, ou être raccordées par un contour
polygonal ou arrondi.
[0020] Dans ces conditions, il n'est pas possible que l'extrémité d'une barre de renforcement
vienne se placer sous la surface de guidage 21, puisque le volume délimité sous cette
surface est fermé par la surface de dégagement 23. Egalement, si l'extrémité d'une
barre vient se coïncer en arc boutement contre la surface de dégagement 23, la traction
exercée pour relever le rideau ne pourra accentuer le coincement, au contraire, c'est
le décoincement et le dégagement qui se produiront. Ces modifications de réalisation
simple apportent une sécurité, qui supprime une cause de panne grave et contribue
à la fiabilité de la porte.
[0021] Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, l'ensemble des surfaces 21,
23 et 24 est constitué d'une seule pièce de préférence en matière plastique moulée,
ce qui permet une mise en place simple et sûre, et un stockage facilité par emboîtement,
ce qui est permis par les formes évasées de cette rampe de guidage.
[0022] Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, la présence de l'élement
de remplissage est mise à profit pour placer à l'intérieur un dispositif de sécurité,
tel qu'une cellule émettrice ou réceptrice d'un rayon approprié, (infrarouge, laser,
etc) un des éléments portant l'émetteur, l'autre le récepteur. A cette fin, un trou
25 est prévu dans la surface de dégagement 23.
[0023] Les figures 3 et 4 représentent une variante d'application. Les portes de ce type
peuvent être utilisées dans des entrepôts alimentaires, ou pharmaceutiques. Dans de
telles applications, il faut supprimer le plus possible les volumes morts ou inaccessibles
au lavage. Des saletés peuvent s'y loger et les bactéries se développer. La présence
de la rampe de guidage selon l'invention délimite un volume fermé dans le bas du montant.
Ce volume n'est pas accessible au nettoyage (jet d'eau). Selon une forme de réalisation
de l'invention, représentée sur les figures 3 et 4, la partie du fond du montant,
délimitée par la rampe de guidage est découpée, pour réaliser une ouverture 7A ayant
le même profil que la rampe de guidage. Il est ainsi possible de nettoyer au jet l'intérieur
de cette cavité et d'assurer une propreté interdisant le développement des bactéries.
[0024] Cette qualité peut encore être améliorée en prévoyant à la partie inférieure de la
surface de dégagement 23 une fenêtre 26, facilitant davantage l'évacuation de l'eau
de lavage pour éviter la stagnation.
1. - Porte de manutention à relevage vertical, à usage industriel, du genre porte à rideau
comportant pour l'obturation d'une baie, un rideau qui peut être souple ou constitué
de panneaux rigides articulés les uns aux autres, renforcé par des barres d'armature
dont les extrémités sont guidées dans des glissières fomées par un fond (7) et deux
parois de guidage, une première paroi (8) contre laquelle le rideau est appliqué en
position descendue, et une seconde paroi (9), lesdites glissières étant constituées
par, ou formées dans des montants latéraux faisant partie d'un cadre entourant la
baie, la largeur de chaque glissière étant réduite à sa partie inférieure, au moyen
d'un élément de remplissage (10, 20) logé à l'intérieur de la glissière, contre le
fond de la glisière et contre ladite seconde paroi de guidage, ledit élément présentant
une rampe de guidage comportant une surface de guidage (21) et une surface de placement
(24) en regard de ladite première paroi de guidage de la glissière, inclinée depuis
le bas vers ladite seconde paroi de guidage, pour délimiter avec ladite première paroi
un volume de placement rétréci vers le bas, et une surface de dégagement (23), opposée
au fond de la glissière, caractérisée en ce que la surface de dégagement est inclinée
à partir du bas vers le fond de la glissière, d'un angle compris entre environ 1 et
10°, de préférence entre 2 et 5, de sorte que l'écart horizontal entre les surfaces
de dégagement des deux glissières des deux montants latéraux verticaux en vis-à-vis
va en croissant vers le haut.
2. - Porte selon la revendication 1, dans laquelle la surface de dégagement (23) est en
outre inclinée horizontalement depuis le bord au contact de la deuxième paroi (9)
de la glissière vers le fond (7) de la glissière.
3. - Porte selon une des revendications 1 ou 2, dans laquelle la surface de placement
(24) de chaque élément de remplissage (20) est déviée horizontalement, en partant
du fond (7) de la glissière, vers ladite seconde paroi de guidage (9), de sorte que
ledit volume de placement (22) est évasé horizontalement à partir du fond de la glissière.
4. - Porte selon une des revendications 1 à 3, dans laquelle une cellule de détection
de présence et logée à l'intérieur de l'élément de remplissage (20), et un orifice
(25) est pratiqué dans la surface de dégagement pour laisser passer les rayonnements
de la cellule de détection.
5.- Porte selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle la partie du fond
du montant, délimitée par la rampe de guidage est découpée pour réaliser une ouverture
(7A) ayant le même profil que la rampe de guidage.
6.- Porte selon la revendication 5, dans laquelle une fenêtre (26) est prévue à la partie
inférieure de la surface de dégagement (23), pour faciliter l'écoulement d'eau de
lavage.
7.- Porte selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle l'élément de remplissage
est réalisé en matière plastique moulée.