[0001] L'invention concerne un entoilage thermocollant et son procédé de fabrication.
[0002] Il est bien connu de réaliser des entoilages thermocollants constitués d'un support
textile sur lequel est déposée, par enduction, une couche de polymères thermo-adhésifs
répartie en points.
[0003] Ces entoilages sont destinés à être contrecollés sur un autre textile, par exemple
une draperie, de manière à constituer un complexe dont les propriétés physiques :
tenue, nervosité, souplesse, toucher, volume... peuvent être maîtrisées.
[0004] Ces propriétés du complexe résultent de la nature de la draperie, de la nature du
textile support de l'entoilage et aussi de la nature, de la composition et du mode
d'application de la couche thermo-adhésive.
[0005] Après avoir été fabriqué, l'entoilage thermocollant doit pouvoir supporter un stockage
à température ambiante. Il est alors nécessaire que les différentes couches de ce
produit, généralement stocké en rouleau, n'adhèrent pas les unes avec les autres.
L'entoilage thermocollant ne doit pas présenter de "tack".
[0006] L'entoilage thermocollant est ultérieurement contrecollé sur les draperies de manière
à obtenir le complexe recherché.
[0007] Le plus souvent ce contrecollage est réalisé à l'aide d'une presse fonctionnant à
des températures comprises entre 100°C et 180°C sous des pressions de quelques décibars
à quelques bars pendant des temps relativement courts, de l'ordre de 10 à 30 secondes.
[0008] Au cours de cette phase, les polymères thermo-adhésifs de l'entoilage doivent au
moins partiellement retrouver leur propriété d'adhésion.
[0009] Au cours de cette opération, il faut éviter que ces polymères thermo-adhésifs ne
transpercent la draperie ou ne produisent des retours, c'est-à-dire transpercent le
support textile de l'entoilage.
[0010] En effet, de tels transpercements ou retours produiraient un effet esthétique désagréable,
rendant l'entoilage impropre à l'utilisation ou, pour le moins, donneraient au complexe
des propriétés néfastes contraires à celles recherchées.
[0011] Le document TEINTEX, vol. 37, n° 11, 1972, PARIS (pages 601-606) enseigne les produits
utilisés dans le thermocollage et les procédés et matériels pour les mettre en oeuvre.
[0012] Dès l'origine de l'utilisation d'entoilages thermocollants, les phénomènes de traversées
et de retours ont été constatés et de nombreuses tentatives ont été faites depuis
pour éviter ces défauts.
[0013] En particulier, on a cherché à déposer sur un support textile plusieurs couches successives
de polymères ayant des propriétés différentes.
[0014] Le brevet américain US-2 631 947 décrit un tissu thermocollant destiné au raccommodage
qui comporte un support textile et deux couches d'adhésif, continues, de viscosité
différentes. La couche au contact du support a une température de fusion supérieure
à celle de la couche de surface. Ainsi, l'adhésion du tissu sur l'étoffe à réparer
est facilitée, sa tenue lors des lavages successifs est améliorée et les traversées
sont évitées.
[0015] Les documents GB-A-1 133 331 et GB-A-1 360 496 proposent un entoilage fusible destiné
à l'industrie vestimentaire comprenant un textile revêtu d'une couche adhésive discontinue
constituée d'un premier matériau thermo-plastique, chaque spot étant ensuite revêtu
d'un second matériau polymérique pouvant être thermo-réticulable ou avoir un point
de fusion supérieur au premier matériau.
[0016] Plus récemment, selon le brevet FR-2 177 038, il a été proposé de réaliser un entoilage
en déposant successivement deux couches d'adhésif sur un support. La première couche
est réalisée par enduction par sérigraphie d'une dispersion visqueuse contenant des
polymères à haute viscosité et/ou à haut point de fusion.
[0017] La deuxième couche est réalisée par saupoudrage d'une poudre de polymères thermocollants
de viscosité et/ou de point de fusion inférieurs à ceux de la première couche.
[0018] La réalisation d'une deuxième couche par saupoudrage sur une première couche visqueuse
ne permet pas d'obtenir une bonne régularité de la deuxième couche. De plus, les points
formés par cette deuxième couche débordent le plus souvent des points formés par la
première couche, ce qui entraîne des traversées lors du contrecollage.
[0019] Selon les documents FR-2 318 914 et FR-2 346 058, il a été proposé d'enduire, simultanément,
le support textile de deux couches de polymères sous forme de poudre sèche à l'aide
d'un cylindre gravé en creux. La sous-couche est ici aussi composée de polymères à
plus haute viscosité et/ou à plus haut point de fusion que ceux de la deuxième couche.
[0020] Les enductions réalisées par voie sèche par cylindre gravé en creux sont affectées
par un manque de cohésion mécanique des deux couches de polymères l'une par rapport
à l'autre. L'interface des deux couches constitue une zone de faiblesse et les vêtements
réalisés avec des entoilages de ce type supportent mal les traitements d'entretien.
[0021] Selon le brevet allemand P 2 461 845.9, on a proposé l'enduction simultanée par cadre
sérigraphique de deux couches de dispersion visqueuse contenant des polymères de viscosité
et/ou de point de fusion différents. Les deux pâtes sont délivrées dans le même cadre
par deux racles séparées juxtaposées.
[0022] Cette technique est extrêmement délicate pour ne pas dire impossible à mettre en
oeuvre. L'expérience a montré qu'il n'est pas possible de garnir les trous des cylindres
de gravure sans que toute ou partie de la dispersion ne se dépose sur le support textile.
L'enduction crée alors, sur le support textile, des traînées d'un mélange des deux
dispersions qui ne permet pas d'obtenir un entoilage de qualité.
[0023] Enfin, selon le brevet FR-2 576 191 appartenant au déposant de la présente demande,
il est proposé de réaliser des enductions successives de deux couches de polymères,
de viscosité et/ou de point de fusion différents, ces deux couches sont déposées de
part et d'autre du support textile.
[0024] Le but de la présente invention est donc la réalisation d'un entoilage thermocollant
et de son procédé de fabrication qui permettent une exploitation industrielle simple
permettant d'obtenir des produits de qualité.
[0025] A cet effet, l'invention concerne un procédé de fabrication d'entoilages thermocollants
dans lequel un support textile reçoit une enduction de polymères thermo-adhésifs répartis
en points.
[0026] Selon l'invention, le support textile est temporairement collé sur un tapis de transport,
une sous-couche de polymères répartie en points est déposée sur le support textile
par un premier cadre rotatif, une couche supérieure de polymères thermo-adhésifs ayant
une répartition en points identique à celle de la sous-couche est déposée sur celle-ci
par un deuxième cadre rotatif, le support textile enduit est séparé du tapis de transport,
le support textile enduit traverse ensuite un four de séchage continu puis il est
refroidi.
[0027] Selon différents modes de réalisation préférés, le tapis de transport forme une boucle
fermée, il est lavé après avoir été séparé du support textile enduit et avant de recevoir
un nouvel élément de support textile à enduire.
[0028] De préférence, la vitesse de rotation du deuxième cadre rotatif, son calage angulaire
et la vitesse d'avancement du tapis support sont asservis à la vitesse de rotation
du premier cadre rotatif de telle sorte que les vitesses périphériques des cadres
soient égales à la vitesse d'avancement du tapis support et que chaque point de la
couche supérieure soit déposé sur un point de la couche inférieure.
[0029] Pour chaque point, la dimension de la perforation du second cadre rotatif est égale
ou avantageusement inférieure à celle de la perforation du premier cadre rotatif.
[0030] Les polymères de la sous-couche sont au moins partiellement réticulés après leur
dépôt sur le support textile.
[0031] De préférence, les polymères de la couche supérieure sont thermofusibles et déposés
sous forme de pâte.
[0032] Ils peuvent également être déposés sous forme de mousse.
[0033] La sous-couche peut contenir au moins un agent apte à réagir avec les polymères thermo-adhésifs
de la couche supérieure et la sous-couche peut être séchée après son dépôt sur le
support textile et avant le dépôt sur la couche supérieure.
[0034] La sous-couche peut être soumise à un traitement U.V., micro-ondes, H.F., ou à un
bombardement électronique avant le dépôt de la couche supérieure.
[0035] L'invention concerne également un entoilage thermocollant comportant un support textile
et une enduction thermo-adhésive répartie en points sur l'une de ses faces.
[0036] Selon l'invention, chaque point de l'enduction comporte une sous-couche formée de
polymères et une couche supérieure formée de polymères thermo-adhésifs.
[0037] La sous-couche de chaque point est de préférence formée de polymères réticulés thermostables.
[0038] La couche supérieure de chaque point a une surface au plus égale à celle de la sous-couche
; elle est de préférence inférieure.
[0039] De manière préférée, les propriétés thermo-adhésives de la couche supérieure varient
progressivement depuis la zone de contact avec la sous-couche jusqu'à sa zone supérieure.
[0040] Dans un mode de réalisation préféré, la sous-couche comporte des polymères appartenant
à l'ensemble formé par les silicones réticulables, les polyfluorés, les polyuréthannes
réticulables et les polyacrylates.
[0041] La couche supérieure quant à elle comporte de préférence des polymères appartenant
à l'ensemble formé par les polyamides, les copolyamides, les polyesters, copolyesters,
les polyuréthannes et les polyéthylènes.
[0042] Selon un autre mode de réalisation préféré, la couche supérieure comporte des polymères
à fonction réactive appartenant à l'ensemble formé par les copolymères styrène-acrylate
d'éthyle, les mélamines, l'aziridine, les isocyanates, les polyesters insaturés et
les résines époxy.
[0043] L'invention sera décrite plus en détail en référence aux dessins annexés dans lesquels
:
- La figure 1 est une représentation schématique de l'entoilage, objet de l'invention.
- La figure 2 est une représentation schématique de l'appareillage de l'invention dans
un premier mode de réalisation.
- La figure 3 est une représentation schématique de l'appareillage de l'invention dans
un deuxième mode de réalisation.
- La figure 4 est une représentation schématique du procédé d'asservissement mis en
oeuvre dans l'invention.
[0044] L'entoilage 1 comporte un support textile 2 et des points thermocollants 3.
[0045] Le support textile 2 est en lui-même connu. Il est de même nature que ceux conventionnellement
mis en oeuvre dans le domaine de l'entoilage.
[0046] Il peut s'agir d'un textile tissé ou tricoté ou d'un non-tissé. Le plus souvent,
ces textiles sont transformés, puis soumis à des opérations de finissage avant d'être
utilisés comme support d'enduction.
[0047] Des tissus de coton ou de fibranne peuvent être utilisés. Toutefois, les meilleurs
résultats ont été obtenus avec des tissus en polyester texturé ou des voiles non tissés
dont le liage évite le risque de peluchage. Plus généralement, l'utilisation d'un
tissu en fils synthétiques multifilaments continus du type plat ou texturé est particulièrement
bien adapté.
[0048] Dans une première étape, le support textile 2 est collé sur un tapis de transport
100.
[0049] A cet effet, le tapis de transport 100, qui forme de préférence une boucle fermée,
circule sur des cylindres de transport 101-104.
[0050] Le tapis de transport 100 est, de préférence, réalisé à partir d'un textile en polyester,
recouvert d'une couche ou d'un enrobage de polymères silicones réticulés. Il est important
que ce tapis présente une très bonne stabilité dimensionnelle, en particulier dans
le sens longitudinal. En effet, comme nous le verrons plus loin, il est soumis à des
forces de traction et à des écarts de température importants qui ne doivent pas engendrer
de déplacements relatifs des points du support textile 2 collé sur lui. Il peut également
être réalisé à partir d'un tissu en fibres de verre ou de fibres aramide également
recouvert d'une couche ou d'un enrobage de polymères silicones réticulés.
[0051] Les cylindres de transport 101-140 associés à des moyens de guidage (non représentés)
assurent la circulation du tapis perpendiculairement aux axes des cadres 112 et 113
et assurent la stabilité de la position du tapis 100 parallèlement à ces axes. Un
cylindre dit de déformation peut être mis en oeuvre pour faciliter ce réglage.
[0052] Un réservoir 105 contient de la colle aqueuse 106 et une racle 107 assure le dépôt
d'une couche d'enduction continue 108 de colle aqueuse sur le tapis de transport 100.
[0053] La colle aqueuse 106 mise en oeuvre est à base d'amidon, de dextrine, de carboxyméthyle
cellulose de sodium, de carboxyéthyl cellulose de sodium, de polyéthylène glycol à
haute masse moléculaire (supérieure à 4.000) ou de polyvinyle pyrolydone, etc. Elle
doit avoir une bonne capacité d'adhésivité ("tack") dans les conditions de dépôt à
la température ambiante sur le tapis de transport 100.
[0054] De préférence, on utilise une composition comportant une répartition égale en masse
d'eau et d'adhésif et la quantité de matière déposée est de l'ordre de 1 à 4gr/m².
[0055] Le support textile est alimenté à partir d'un rouleau 109. Un ensemble cylindre-contre-cylindre
110, 111 situé de part et d'autre du tapis de transport 100 et du support textile
2 assure la mise en contact de l'un avec l'autre et donc le collage du support textile
sur le tapis de transport 100.
[0056] Deux couches d'enduction de polymères réparties en points 4, 5 sont successivement
appliquées sur le support textile 2 alors qu'il est collé sur le tapis de transport
100 par des cadres rotatifs 112 et 113. Les axes de ces cadres sont parallèles entre
eux et perpendiculaires à la direction de défilement du tapis de transport 100 dont
on a vu qu'elle est stabilisée.
[0057] Ces cadres rotatifs, en eux-mêmes connus, coopèrent avec des racles 114 et 115, d'une
part et avec des contre-cylindres 116, 117, d'autre part, pour réaliser les enductions
par points.
[0058] Ces cadres rotatifs permettent la mise en oeuvre des procédés d'enduction par voie
humide dans lesquels des poudres très fines de polymères, en dispersion aqueuse, sont
appliquées sur le support textile par une racle creuse installée à l'intérieur du
rouleau rotatif qui a une paroi mince perforée. La racle produit le passage de la
pâte à travers les ouvertures du cylindre.
[0059] C'est un apport important de l'invention d'avoir cherché et trouvé les moyens permettant
d'assurer le dépôt successif de deux couches d'enduction réparties par points, chaque
point 5 de la couche supérieure étant déposé sur un point de la sous-couche 4.
[0060] Afin d'obtenir cette coincidence, la vitesse de rotation du deuxième cadre rotatif
113, son calage angulaire et la vitesse d'avancement du tapis support 100 sont de
préférence asservis à la vitesse de rotation du premier cadre rotatif 112. Cet asservissement
est réalisé par un dispositif opto-électronique, schématiquement représenté sur la
figure 4. Chacun des cylindres porte sur sa périphérie des marques de repère, respectivement
118, 119, lues par des capteurs optiques 120, 121. Les informations électriques fournies
par ces capteurs sont transmises à une unité de traitement 122 qui commande, par l'intermédiaire
des moteurs 123, 124, 125, les vitesses de rotation des cadres rotatifs 112 et 113
et la vitesse d'avancement du tapis de transport 100.
[0061] Cet asservissement est réalisé de telle sorte que les vitesses périphériques des
cadres rotatifs 112 et 113 soient égales à la vitesse d'avancement du tapis de transport
100 et donc du support textile 2. Chaque point 5 de la couche supérieure est ainsi
déposé sur un point 4 de la couche inférieure.
[0062] Un système opto-électronique permet de réaliser cet asservissement dans de bonnes
conditions. Il peut être aussi électromécanique, électronique ou électromagnétique.
[0063] La sous-couche de polymères 4 puis la couche supérieure 5 de polymères thermo-adhésifs
ayant été déposées sur le support textile 2, l'ensemble tapis de transport 100-support
textile enduit 2, 3, 4 traverse un four de séchage continu 126. Ce four est destiné
à assurer l'évaporation de l'eau et de la dispersion qui forment la pâte déposée par
enduction avec les polymères thermo-adhésifs.
[0064] De préférence, la température de ce four est proche de la température de fusion des
polymères, ce peut être un four à air chaud, un four micro-ondes ou un four radiant,
et il est éventuellement ventilé.
[0065] De bons résultats ont été obtenus avec un temps de séchage de l'ordre de 10 secondes.
[0066] Avant passage dans le four de séchage 126, le support textile enduit 2, 4, 5 est
séparé du tapis de transport 100 puis refroidi. Il est ensuite stocké sur un rouleau
127.
[0067] Dans une autre variante, la sous-couche 4 de polymères déposée sur le support textile
2 est soumise à un traitement U.V., micro-ondes, H.F. ou à un bombardement électronique
avant le dépôt de la couche supérieure 5. Ces différents traitements de surface assurent
l'augmentation de la viscosité de la sous-couche 4 et évitent ainsi le mélange de
la partie supérieure de la sous-couche 4 avec la base de la couche 5 de polymères
thermo-adhésifs.
[0068] Lorsque le tapis de transport 100 forme une boucle continue, celui-ci est soumis
à un lavage par frottement de la brosse 128, elle-même immergée dans le bain 129.
[0069] Les cadres rotatifs 112 et 113 comportent, comme il a été indiqué plus haut des perforations
qui forment les points, respectivement 4, 5, lors de l'enduction de la sous-couche
et de la couche supérieure.
[0070] La dimension de ces perforations détermine les dimensions des points formés.
[0071] En général, la distance entre les points de contact du tapis de transport 100 avec
les cadres rotatifs 112 et 113 est suffisamment faible pour que, lors du dépôt de
la couche supérieure, la sous-couche n'ait pas eu le temps de sécher. Ainsi, la couche
supérieure est fortement associée à la sous-couche lors du séchage.
[0072] Au contraire, dans certains modes de réalisation, le séchage de la sous-couche, avant
application de la couche supérieure est recherché. A cet effet, un deuxième four 150
est alors placé entre le cadre rotatif 112 et le cadre rotatif 113.
[0073] On a jusqu'ici décrit le procédé de fabrication de l'entoilage à partir d'une pâte
de polymères. Afin d'augmenter le volume des points 3 et, en particulier le volume
de la couche supérieure de polymères 5, le cadre rotatif 113 est avantageusement alimenté
avec une mousse contenant des polymères. Cette mousse est formée dans un mélangeur
alimenté d'une dispersion pâteuse de polymères, à laquelle est adjoint un agent tensio-actif
et dans laquelle est injecté de l'air.
[0074] La mousse ainsi formée est déposée par le cadre rotatif. Lors du passage de l'enduction
dans le four 126, les bulles d'air formées par la mousse éclatent, l'air correspondant
s'échappe en même temps que les produits dispersant et laissent subsister les polymères
thermoadhésifs.
[0075] L'utilisation de cadres d'impression précisément gravés est importante pour la qualité
du résultat. Il est important que le deuxième cadre rotatif 113 soit une réplique
parfaite du premier cadre 112. Cela signifie que les centres des gravures correspondant
à chacun des points d'enduction 4, 5 se correspondent, même si les dimensions de chaque
point 5 du deuxième cadre rotatif 113 sont inférieures à celles du point 4 du premier
cadre rotatif 112 comme il a été indiqué plus haut. Différentes techniques de fabrication
des cadres d'impression peuvent être mises en oeuvre pour cette réalisation :
- Ils peuvent être réalisés par moletage. Une matrice, destinée à la réalisation des
cadres, est alors gravée par une mollette de faible diamètre portant le motif de la
gravure. Cette matrice est ensuite portée dans un bain électrolytique pour permettre
la fabrication des cadres.
- Selon une deuxième technique, le motif de la gravure est réalisé par un ordinateur.
Les coordonnées de ce motif sont utilisées pour commander un laser à commande numérique
qui grave sur un manchon, préalablement garni de résine réticulée, les zones de dépôt
électrolytique qui entoureront les trous de passage formés sur les cadres.
[0076] Ces techniques permettent d'obtenir des dessins avec une précision de l'ordre de
10 microns pour des diamètres de trous de l'ordre de 500 à 1.000 microns.
[0077] La sous-couche 4 de l'entoilage thermocollant a, de préférence, une faible épaisseur.
Cette épaisseur, déterminée par l'épaisseur du premier cadre rotatif 112, est de préférence
comprise entre 0,05mm et 0,20mm. La sous-couche est déposée sous forme d'une dispersion
en phase aqueuse simple constituée d'un mélange eau-épaississant-polymères. De préférence,
les polymères sont réticulants. Les meilleurs résultats ont été obtenus avec des dispersions
à base de silicones réticulables, des polyfluorés, des polyuréthannes réticulables,
des polyacrylates.
[0078] Un rôle important de la sous-couche est d'empêcher la pénétration de la couche supérieure
au travers du support textile 2 tout en conservant les propriétés physiques textiles
de ce support textile 2.
[0079] La couche supérieure 5 a de préférence une épaisseur comprise entre 0,4mm et 0,8mm.
[0080] La dispersion aqueuse utilisée pour l'enduction de la couche supérieure a, de préférence,
la composition suivante (en masse) :
- 40-60% d'eau
- 25-35% de polymères thermo-adhésifs
- 1 à 2% d'épaississant de polyacrylates ammoniaqués
- 25-35% de dispersion
[0081] Le polymère thermo-adhésif est un polyamide, un copolyamide, un polyester, un copolyester,
un polyuréthanne, un polyéthylène... ou un mélange de ces différents polymères.
[0082] Dans un autre mode de réalisation, on peut également utiliser comme polymères thermoadhésifs
des systèmes réactifs tels que des copolymères styrène-acrylate d'éthyle, des mélamines,
l'aziridine, des isocyanates, des polyesters insaturés, des résines époxy ou, plus
généralement, tout polymère à fonction réactive.
[0083] La dispersion est un mélange de solvants, de plastifiants, d'acides gras, de polyacrylates
d'ammonium. Elle comporte également un agent de réologie et un agent thixotrope.
[0084] Le mélange de ces différents composants constitue une pâte qui doit être homogène
et dont les composants ne risquent pas de se séparer les uns des autres lors de la
mise en oeuvre du procédé. La viscosité de cette pâte est diminuée lors de son passage
dans le cadre puis elle augmente et le point prend du volume lors du passage dans
le four.
[0085] L'épaisseur du deuxième cadre 113 qui donne l'épaisseur de la couche supérieure dépend
de la densité de points de l'enduction.
[0086] Pour une enduction de 30 Mesh (environ 200 points/m²), l'épaisseur du deuxième cadre
113 est, de préférence, comprise entre 10 et 13 centièmes de millimètres.
[0087] Pour une enduction de 11 Mesh (20 points/m²), on utilisera un cadre ayant une épaisseur
comprise entre 16 et 20 centièmes de millimètres.
[0088] La masse de polymères déposés dans la sous-couche est comprise entre 1 et 4g/m² et
la masse de polymères déposés dans la couche supérieure est comprise entre 4 et 14g/m².
[0089] La mise en oeuvre d'invention permet la réalisation d'entoilages thermocollants sur
lesquels les points de polymères sont répartis avec précision. Ils assurent un gonflant
important, un grand volume, une bonne souplesse et une bonne résilience au complexe
textile auquel ils participent.
1. Procédé de fabrication d'entoilages thermocollants (1) dans lequel un support textile
(2) reçoit une enduction de polymères thermo-adhésifs répartis en points (3), caractérisé
en ce que :
- le support textile (2) est collé sur un tapis de transport (100) ;
- une sous-couche (4) de polymères répartie en points est déposée sur le support textile
(2) par un premier cadre rotatif (112) ;
- une couche supérieure (5) de polymères thermo-adhésifs ayant une répartition en
points identique à celle de la sous-couche (4) est déposée sur celle-ci par un deuxième
cadre rotatif (113) ;
- le support textile enduit (2, 4, 5) est séparé du tapis de transport (100) ;
- le support textile (2, 4, 5) traverse ensuite un four de séchage continu ; puis
est refroidi.
2. Procédé de fabrication d'entoilages thermocollants selon la revendication 1, caractérisé
en ce que le tapis de transport (100) forme une boucle fermée.
3. Procédé de fabrication d'entoilages thermocollants selon la revendication 2, caractérisé
en ce que le tapis de transport (100) est lavé après avoir été séparé du support textile
enduit (2, 4, 5) et avant de recevoir un nouvel élément de support textile (2) à enduire.
4. Procédé de fabrication d'entoilages thermocollants selon l'une quelconque des revendications
1 à 3, caractérisé en ce que la vitesse de rotation du deuxième cadre rotatif (113),
son calage angulaire et la vitesse d'avancement du tapis support (100) sont asservis
à la vitesse de rotation du premier cadre rotatif (112) de telle sorte que les vitesses
périphériques des cadres (112, 113) soient égales à la vitesse d'avancement du tapis
support (100) et que chaque point de la couche supérieure (5) soit déposé sur un point
de la couche inférieure (4).
5. Procédé de fabrication d'entoilages thermocollants selon la revendication 4, caractérisé
en ce que pour chaque point, la dimension de la perforation du second cadre rotatif
(113) est égale ou inférieure à celle de la perforation du premier cadre rotatif (112).
6. Procédé de fabrication d'entoilages thermocollants selon l'une quelconque des revendication
1 à 5, caractérisé en ce que les polymères de la sous-couche (4) sont au moins partiellement
réticulés après leur dépôt sur le support textile (2).
7. Procédé de fabrication d'entoilages thermocollants selon l'une quelconque des revendications
1 à 6, caractérisé en ce que les polymères de la couche supérieure (5) sont thermofusibles.
8. Procédé de fabrication d'entoilages thermocollants selon l'une quelconque des revendications
1 à 7, caractérisé en ce que les polymères de la couche supérieure (5) sont déposés
sous forme de pâte.
9. Procédé de fabrication d'entoilages thermocollants selon l'une quelconque des revendications
1 à 7, caractérisé en ce que les polymères de la couche supérieure (5) sont déposés
sous forme de mousse.
10. Procédé de fabrication d'entoilages thermocollants selon l'une quelconque des revendications
1 à 9, caractérisé en ce que la sous-couche (4) contient au moins un agent apte à
réagir chimiquement avec les polymères thermo-adhésifs de la couche supérieure (5).
11. Procédé de fabrication d'entoilages thermocollants selon l'une quelconque des revendications
1 à 10, caractérisé en ce que la sous-couche (4) est séchée et avant le dépôt de la
couche supérieure (5).
12. Procédé de fabrication d'entoilages thermocollants selon l'une quelconque des revendications
1 à 10, caractérisé en ce que la sous-couche (4) est soumise à un traitement U.V.,
micro-ondes, H.F., ou à un bombardement électronique avant le dépôt de la couche supérieure
(5).
13. Entoilage thermocollant comportant un support textile (2) et une enduction thermo-adhésive
répartie en points (3) sur l'une de ses faces, caractérisé en ce que chaque point
(3) de l'enduction comporte une sous-couche (4) formée de polymères et une couche
supérieure (5) formée de polymères thermo-adhésifs.
14. Entoilage thermocollant selon la revendication 13, caractérisé en ce que la sous-couche
(4) de chaque point est formée de polymères réticulés thermostables.
15. Entoilage thermocollant selon l'une des revendications 13 ou 14, caractérisé en ce
que la couche supérieure (5) de chaque point a une surface égale ou inférieure à celle
de la sous-couche (4).
16. Entoilage thermocollant selon l'une quelconque des revendications 13 à 15, caractérisé
en ce que les propriétés thermo-adhésives de la couche supérieure (5) varient progressivement
depuis la zone de contact avec la sous-couche jusqu'à sa zone supérieure.
17. Entoilage thermocollant selon l'une quelconque des revendications 13 à 16, caractérisé
en ce que la sous-couche (4) comporte des polymères appartenant à l'ensemble formé
par les silicones réticulables, les polyfluorés, les polyuréthannes réticulables,
les polyacrylates.
18. Entoilage thermocollant selon l'une quelconque des revendications 13 à 17, caractérisé
en ce que la couche supérieure (5) comporte des polymères appartenant à l'ensemble
formé des polyamides, copolyamides, polyesters, copolyesters, polyuréthannes, polyéthylènes.
19. Entoilage thermocollant selon l'une quelconque des revendications 13 à 17, caractérisé
en ce que la couche supérieure (5) comporte des polymères à fonction réactive appartenant
à l'ensemble des copolymères styrène-acrylate d'éthyle, les mélamines, l'aziridine,
les isocyanates, les polyesters insaturés, les résine époxy.