[0001] L'invention concerne un échangeur de chaleur à boîtes à eau reliées pour véhicules
automobiles, en particulier pour poids lourds.
[0002] On connaît déjà des échangeurs de chaleur de ce type qui comprennent un faisceau
de tubes monté entre deux boîtes à eau, dont chacune est délimitée par une paroi en
matière plastique moulée présentant deux faces latérales opposées sur lesquelles sont
fixés deux montants à section transversale en forme de U reliant les deux boîtes à
eau et encadrant le faisceau, chacun des montants comprenant une âme dont dépendent
deux joues latérales.
[0003] Les deux montants qui relient les boîtes à eau confèrent alors à un tel échangeur
de chaleur une résistance mécanique élevée, ce qui permet de le réaliser en grande
dimension et de le monter sur un véhicule automobile, notamment un poids lourd, où
il doit être soumis en fonctionnement à des contraintes mécaniques élevées dûes notamment
aux vibrations du moteur et aux différences de dilatation subies par les tubes du
faisceau.
[0004] Il est connu, d'après le Brevet européen No 115 795, de réaliser un tel échangeur
de chaleur dans lequel la fixation de chacun des montants sur chacune des boîtes à
eau s'effectue au moyen d'au moins une goupille qui traverse de part en part la boîte
à eau et qui passe à travers deux ouvertures ménagées dans les deux joues latérales
en vis-à-vis du montant.
[0005] La mise en place de telles goupilles est complexe et coûteuse à réaliser.
[0006] Il est connu aussi, d'après le Brevet européen No 112 251, de réaliser un échangeur
de chaleur d'un type voisin, dans lequel les boîtes à eau sont formées d'une matière
métallique moulée, et dans lequel la fixation de chacune des joues d'un montant sur
une face latérale d'une boîte à eau s'effectue au moyen d'au moins un boulon qui traverse
une ouverture de la joue et qui est vissé dans un trou taraudé prévu à cet effet dans
l'épaisseur de la paroi de la boîte à eau.
[0007] Là encore, l'opération de fixation est longue et coûteuse à réaliser car elle nécessite
deux usinages successifs de chaque boîte à eau pour y former d'abord plusieurs trous
et ensuite des taraudages appropriés.
[0008] L'invention a notamment pour but de remédier aux inconvénients précités.
[0009] Elle propose, à cet effet, un échangeur de chaleur du type défini en introduction,
dans lequel, pour réaliser la fixation d'une joue latérale d'un montant sur une paroi
latérale d'une boîte à eau, on utilise à chaque fois au moins une vis auto-taraudeuse
qui traverse une ouverture ménagée dans ladite joue et qui s'engage dans un alésage
ménagé dans la paroi de la boîte à eau.
[0010] Dans ces conditions, la fixation des deux montants sur les deux boîtes à eau s'effectue
d'une manière particulièrement simple puisque les alésages peuvent être venus de moulage
avec les boîtes à eau et que la mise en place des vis auto-taraudeuses s'effectue
par simple vissage au moyen d'un outil approprié.
[0011] L'invention s'applique tout particulièrement à un échangeur de chaleur de ce type
dans lequel chaque montant comprend, de façon en soi connue, une extrémité munie d'ouvertures
circulaires pour une fixation rigide sur l'une des deux boîtes à eau et une extrémité
munie d'ouvertures oblongues pour une fixation coulissante sur l'autre boîte à eau,
de manière à compenser les variations de dilatation.
[0012] Selon une autre caractéristique de l'invention, il est prévu que l'on utilise alors
des vis auto-taraudeuses dont chacune est munie d'une bague cylindrique ayant un diamètre
extérieur supérieur au diamètre intérieur de chacune des ouvertures circulaires, mais
inférieur à la plus petite dimension de chacune des ouvertures oblongues.
[0013] Ainsi, dans le cas où une vis auto-taraudeuse est introduite dans une ouverture circulaire,
la bague vient en appui contre la joue latérale du montant. Par contre, lorsqu'une
telle vis auto-taraudeuse est introduite dans une ouverture oblongue d'un montant,
la bague de la vis s'introduit dans l'ouverture oblongue et vient directement en appui
contre la face latérale correspondante.
[0014] Ainsi, des vis taraudeuses de même type peuvent être utilisées aussi bien pour la
fixation rigide d'un montant sur une boîte à eau que pour une fixation coulissante
du montant sur l'autre boîte à eau.
[0015] La bague peut faire partie intégrante de la vis auto-taraudeuse ou bien être enfilée
autour de cette dernière.
[0016] Selon une autre caractéristique de l'invention, chacune des joues latérales d'un
montant comprend une extrémité reliée par un décrochement, ce qui permet à cette extrémité
de porter à plat contre la face correspondante de la boîte à eau.
[0017] On obtient ainsi une meilleure liaison entre le montant et la boîte à eau.
[0018] L'invention envisage aussi que chacune des joues latérales comprend une extrémité
dans son prolongement de manière que cette extrémité s'appuie sur une face décalée
par rapport à la face de la boîte à eau.
[0019] Selon une autre caractéristique de l'invention, chacun des alésages borgnes est ménagé
dans un bossage formé dans la paroi de la boîte à eau.
[0020] Dans la description qui suit, donnée seulement à titre d'exemple, on se réfère aux
dessins annexés, sur lesquels :
- la figure 1 est une vue en élévation d'un échangeur de chaleur selon l'invention ;
- la figure 2 est une vue latérale de l'échangeur de chaleur de la figure 1 ;
- la figure 3 est une vue latérale schématique avec arrachement partiel d'un échangeur
de chaleur selon l'invention ;
- la figure 4 est une vue partielle d'une des faces latérales d'une des boîtes à eau
;
- la figure 5 est une vue en élévation d'un des montants de l'échangeur de chaleur ;
- la figure 6 est une vue de côté correspondante ;
- la figure 7 représente une vis auto-taraudeuse avec bague intégrée ; et
- la figure 8 représente une vis auto-taraudeuse avec bague rapportée.
[0021] L'échangeur de chaleur représenté aux figures 1 et 2 comprend un faisceau 10 qui
est formé d'une multiplicité de tubes 12 traversant des ailettes 14 et qui est monté
entre deux boîtes à eau 16 et 18.
[0022] La boîte à eau 16, placée en partie supérieure de l'échangeur de chaleur, comprend
une plaque collectrice 20 encore appelée "plaque à trous", dans laquelle débouchent
les extrémités des tubes 12 du faisceau. Sur le pourtour de la plaque collectrice
20 est fixée une paroi 22 en matière plastique moulée qui délimite la boîte à eau
16. Cette paroi comprend une tubulure d'entrée 24 et une tubulure de dégazage 26.
[0023] La boîte à eau 18, placée en partie inférieure, comprend une plaque collectrice 28
dans laquelle débouchent les autres extrémités des tubes 12 ainsi qu'une paroi moulée
en matière plastique, dans laquelle sont formées une tubulure de sortie 32 et une
tubulure de vidange 34.
[0024] Les deux boîtes à eau 16 et 18 sont reliées entre elles par deux montants 36, à section
transversale en forme de U, comprenant une âme 38 dont dépendent deux joues latérales
40. Chacune des deux joues 40 comprend une extrémité 42, de forme générale triangulaire,
destinée à être fixée sur la boîte à eau 16 et une extrémité opposée 44, de forme
générale triangulaire, destinée à être fixée sur la boîte à eau 18. Chacune des extrémités
42 ou 44 est fixée sur la boîte à eau correspondante par l'intermédiaire d'au moins
une vis auto-taraudeuse 46. Ainsi, comme montré aux figures 1 et 2, chacun des montants
est fixé à l'une des deux boîtes à eau par l'intermédiaire de quatre vis auto-taraudeuses
46, ce qui représente en tout 16 vis auto-taraudeuses pour l'échangeur de chaleur.
Les deux montants 36 encadrent ainsi le faisceau 10.
[0025] Les montants 36 sont en outre reliés ensemble, sensiblement à mi-hauteur, par au
moins un tirant 48, ici deux tirants, s'étendant transversalement à la direction des
tubes 12 du faisceau.
[0026] Comme montré à la figure 3, chacune des joues 40 d'un montant 36 comprend un décrochement
50 la reliant à son extrémité 42 et un autre décrochement 52 la reliant à son extrémité
44. Les deux extrémités 42 et 44 peuvent ainsi s'appliquer à plat contre respectivement
les boîtes à eau 16 et 18 en contournant les protubérances formées par les plaques
collectrices 20 et 28.
[0027] Comme montré à la figure 3, la paroi 22 de la boîte à eau 16 comprend deux faces
opposées 54, sensiblement parallèles entre elles, sur lesquelles viennent se fixer
respectivement les deux extrémités 42 d'un montant 36 et, de façon correspondante,
la paroi 30 de la boîte à eau 18 comprend deux faces opposées 56 parallèles entre
elles, sur lesquelles viennent se fixer respectivement les deux extrémités 44 du même
montant.
[0028] Chacune des extrémités 42 (figures 3, 5 et 6) est munie de deux ouvertures 58 de
forme générale oblongue, tandis que chacune des extrémités 44 est munie de deux ouvertures
60 de forme circulaire, pour permettre une fixation rigide de chaque montant 36 sur
la boîte à eau 18 et une fixation coulissante de chaque montant 36 sur la boîte à
eau 16.
[0029] Comme montré à la figure 5, chacune des ouvertures oblongues 58 possède une largeur
l supérieure au diamètre d des ouvertures circulaires 60 et une longueur L supérieure
à la largeur l et s'étendant dans le sens de la longueur du montant, pour permettre
un débattement mutuel des deux boîtes à eau sous l'effet des différences de dilatation
présentées par les tubes 12 du faisceau en fonction de la température du fluide qui
les traverse.
[0030] Dans chacune des faces opposées 54 de la boîte à eau 16 et dans chacune des faces
opposées 56 de la boîte à eau 18 sont formés des alésages 62 à paroi lisse, qui dans
l'exemple sont borgnes, et dont l'axe de chacun d'eux s'étend perpendiculairement
au plan de la face plane 54 ou 56 correspondante. Les alésages 62 sont venus de moulage
avec la boîte à eau correspondante et sont ménagés dans des bossages 64 formés dans
la paroi 22 de la boîte à eau 16 ou dans la paroi 30 de la boîte à eau 18.
[0031] La vis auto-taraudeuse 46 représentée à la figure 7 comprend successivement une tige
filetée 66, une bague 68 en forme de collerette ayant un diamètre extérieur D et une
hauteur h, une rondelle 70 de diamètre supérieur à D et enfin une tête hexagonale
72.
[0032] Le diamètre D de la bague 68 est supérieur au diamètre d d'une ouverture 60 et inférieur
à la largeur l d'une ouverture 58. Sa hauteur h est supérieure à l'épaisseur e de
l'extrémité 42 ou 44 d'une joue 40.
[0033] Ainsi, comme on le voit sur la figure 3, la bague 68 d'une vis 46 vient appuyer contre
l'extrémité 44 autour d'une ouverture 60 et assurer ainsi le serrage de cette extrémité
44 sur une face 56 de la boîte à eau 18.
[0034] Par contre, lorsque une vis taraudeuse 46 est engagée dans une ouverture oblongue
58 d'une extrémité 42, la bague 68 vient prendre appui directement contre la face
54 correspondante de la boîte à eau 16. Il en résulte que l'extrémité 42 est fixée
à coulissement sur la boîte à eau 16.
[0035] Dans la variante représentée à la figure 8, la bague 68, au lieu de faire partie
intégrante de la vis auto-taraudeuse 46, est enfilée simplement sur cette dernière.
[0036] Etant donné que les alésages 62 peuvent être obtenus de moulage avec les deux boîtes
à eau et que les vis auto-taraudeuses 46 s'introduisent par simple vissage en force
dans les alésages 62, le montage et la fixation des montants 36 sont beaucoup plus
simples à réaliser que dans le cas des échangeurs de chaleur de la technique antérieure.
[0037] De plus, il peut être envisagé, et cela sans sortir du cadre de l'invention, que
chacune des joues 40 ne comprenne pas de décrochement 50. De ce fait, l'extrémité
42 se trouve dans le prolongement de la joue 40, tandis que les faces des alésages
62 en regard de l'extrémité se situent au-delà de la face de la paroi 54 ou 56 de
la boîte à eau.
[0038] Grâce à cette disposition, les joues latrales 40 ne s'appuient plus sur les faces
des boîtes à eau mais sur l'extrémité en saillie des bossages 62.
1. Echangeur de chaleur comprenant un faisceau (10) de tubes (12) monté entre deux boîtes
à eau (16 ; 18), dont chacune est délimitée par une paroi (22 ; 30) en matière plastique
moulée présentant deux faces latérales opposées (54 ; 56) sur lesquelles sont fixés
deux montants (36) à section transversale en U reliant les deux boîtes à eau et encadrant
le faisceau, chacun des montants (36) comprenant une âme (38) dont dépendent deux
joues latérales (40), caractérisé en ce que, pour la fixation d'une joue latérale
(40) d'un montant (36) sur une paroi latérale (54 ; 56) d'une boîte à eau (16 ; 18)
on utilise à chaque fois au moins une vis auto-taraudeuse (46) qui traverse une ouverture
(58 ; 60) ménagée dans ladite joue (40) et qui s'engage dans un alésage (62) ménagé
dans la paroi de la boîte à eau.
2. Echangeur de chaleur selon la revendication 1, dans lequel chaque montant (36) comprend
une extrémité (44) munie d'ouvertures circulaires (60) pour une fixation rigide sur
l'une (18) des deux boîtes à eau et une extrémité (42) munie d'ouvertures oblongues
(58) pour une fixation coulissante sur l'autre (16) des deux boîtes à eau, caractérisé
en ce que l'on utilise une vis auto-taraudeuse (46) munie d'une bague cylindrique
(68) ayant un diamètre extérieur (D) supérieur au diamètre (d) de chaque ouverture
circulaire (60), mais inférieur à la plus petite dimension (l) de chaque ouverture
oblongue (58).
3. Echangeur de chaleur selon la revendication 2, caractérisé en ce que ladite bague
(68) fait partie intégrante de la vis auto-taraudeuse (46).
4. Echangeur de chaleur selon la revendication 2, caractérisé en ce que ladite bague
(68) est enfilée autour de la vis auto-taraudeuse (46).
5. Echangeur de chaleur selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que chacune
des joues latérales (40) d'un montant (36) comprend une extrémité (42 ; 44) qui est
reliée par un décrochement (50 ; 52) ce qui permet à ladite extrémité de porter à
plat contre la face correspondante (54 ; 56) de la boîte à eau (16 ; 18).
6. Echangeur de chaleur selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que chacune
des joues latérales (40) comprend une extrémité (42, 44) dans son prolongement de
manière que l'extrémité (42, 44) s'appuie sur une face décalée par rapport à la face
latérale (54, 56) de la boîte à eau.
7. Echangeur de chaleur selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que chaque
alésage (62) est ménagé dans un bossage (64) formé dans la paroi (22 ; 30) de la boîte
à eau (16 ; 18).