[0001] La présente invention a pour objet des dispositifs pour le maintien et le serrage
d'objets cylindriques et leur utilisation pour le stockage et le transport desdits
objets et notamment de bobines d'un matériau en nappe ou de fils.
[0002] Au sens de la présente invention, on désigne par l'expression "objet cylindrique"
tout objet présentant un volume délimité par une surface de révolution fermée ou ouverte,
courbe, de section circulaire, demi-circulaire, elliptique ou polygonale (section
carrée, rectangulaire, trapézoïdale, triangulaire, pentagonale, hexagonale par exemple),
ledit objet pouvant être de section pleine ou creuse et présentant une dimension subtantiellement
plus importante que l'une ou les deux autres. Par l'expression "matériau en nappe",
on désigne conformément à la présente invention tout matériau pris sous forme d'une
étendue souple d'un seul tenant, pouvant être enroulée sur elle-même en rouleaux ou
bobines quelles qu'en soient la nature et l'épaisseur, cette dernière étant cependant
faible par rapport aux deux autres dimensions et notamment par rapport à la longueur
; il peut s'agir de films de matières thermoplastiques, de métaux, de nappes continues
de papier, de bandes de textiles tissés ou non tissés.
[0003] Le stockage et la manipulation d'objets cylindriques et notamment de bobines ou rouleaux
de matériaux en nappe enroulés sur des mandrins pose problème chaque fois qu'il s'agit
à la fois d'en assurer le maintien pendant le stockage et/ou le transport et la manipulation
aisée et rapide. En effet, il s'avère nécessaire de bloquer tout mouvement de ces
objets au cours de leur stockage ou de leur transport, sur leur lieu de production
ou d'utilisation, ou du lieu de production au lieu d'utilisation. Divers dispositifs
ont été proposés qui permettent d'assurer cette fonction de blocage au cours du transport.
Toutefois, ces dispositifs ne permettent pas une manipulation aisée des objets ainsi
bloqués. Par exemple, dans le brevet américain US 4.033.455, on a proposé un conteneur
pour le stockage et le transport de bobines de feuilles ou de films en matière plastique
enroulés sur un mandrin dans lequel une pluralité de bobines sont maintenues parallèlement
les unes aux autres par des moyens de fixation aménagés dans les parois opposées du
conteneur en contact avec les extrémités des mandrins des bobines ; l'une des parois
comporte une pluralité de protubérances coniques pénétrant dans l'une des extrémités
des mandrins creux tandis que l'autre extrémité des mandrins pénètre dans des trous
aménagés dans la paroi opposée. Dans un système de ce type, les bobines sont mises
en place verticalement en enfilant les mandrins sur les cônes de la première paroi,
puis la paroi opposée est disposée sur l'autre extrémité des mandrins et fixée aux
autres parois du conteneur. Un tel dispositif s'oppose à la manipulation aisée des
bobines. En effet, d'une part la préhension de chacune des bobines implique le démontage
préalable d'une des parois de maintien et d'autre part, la position nécessairement
verticale des bobines rend difficile leur enlèvement à l'aide de dispositifs mécaniques,
par exemple au moyen d'un chariot élévateur. Enfin, un tel dispositif est difficilement
utilisable dans le cas de rouleaux ou bobines de grandes dimensions. Un dispositif
analogue a été décrit dans la demande de brevet européen EP-A-0.067.656 ; il présente
les mêmes inconvénients que celui commenté précédemment.
[0004] La présente invention se propose d'apporter une solution au problème posé par le
stockage d'objets cylindriques et leur manipulation aisée.
[0005] Plus spécifiquement, la présente invention a pour premier objectif d'assurer un blocage
efficace des mouvements longitudinaux, transversaux et en rotation d'objets cylindriques
et notamment de bobines de matériaux en nappe lors de leur transport.
[0006] Un deuxième objectif de la présente invention est d'assurer une manipulation aisée
des objets cylindriques à partir de leur système de blocage.
[0007] Un troisième objectif de la présente invention réside dans le fait d'assurer la manipulation
aisée et le blocage des objets cylindriques tout en respectant leur intégrité, notamment
lorsqu'il s'agit d'objets fragiles (tubes creux en carton par exemple) ou présentant
une surface fragile.
[0008] Ces objectifs, et d'autres qui ressortiront de la description de la présente invention,
ont été atteints en faisant appel à un dispositif de serrage qui constitue un premier
objet de la présente invention.
[0009] Plus spécifiquement, la présente invention a pour objet un dispositif pour le maintien
et le serrage d'objets cylindriques caractérisé en ce qu'il est constitué par un étrier
et deux mâchoires comportant deux branches, chaque mâchoire étant reliée à l'étrier
par un axe et pivotant autour de cet axe d'une position ouverte à une position fermée
sous l'action du poids de l'objet, les mâchoires étant conformées de façon telle que
chaque mâchoire vienne en contact avec la surface extérieure de l'objet cylindrique
en au moins deux points situés chacun sur une branche différente de ladite mâchoire.
[0010] L'invention et son fonctionnement seront mieux compris à la lecture de la description
ci-après faite en référence aux figures jointes, réalisées sans échelle déterminée
et données à titre d'exemples.
[0011] La figure 1 représente une vue de côté d'un dispositif de serrage et de maintien
selon l'invention en position ouverte.
[0012] La figure 2 représente une vue de côté d'un dispositif suivant la figure 1 en position
fermée sur un objet cylindrique de section quelconque.
[0013] La figure 3 représente une vue en coupe du dispositif selon la figure 1 montrant
un premier mode d'assemblage de l'étrier et des mâchoires.
[0014] La figure 4 représente une variante de mode d'assemblage de l'étrier et des mâchoires.
[0015] La figure 5 illustre un autre mode de réalisation du dispositif selon l'invention,
en position fermée sur un objet cylindrique de section circulaire, dont les mâchoires
sont conformées pour épouser en partie la surface extérieure de l'objet par une pluralité
de points de contact.
[0016] La figure 6 et ses trois vues en coupe selon respectivement ABCD, EE et FF représente
une variante du mode de réalisation selon la figure 5, suivant lequel les mâchoires
sont pourvues de plots.
[0017] Les figures 7 et 8 représentent une vue en coupe d'un dispositif dont les mâchoires
sont pourvues de plots et illustrent deux modes d'assemblage des plots aux mâchoires.
[0018] La figure 9 représente une vue en perspective d'un dispositif de serrage et de maintien
d'objet cylindrique comportant deux ensembles étrier-mâchoires selon la figure 6.
[0019] La figure 1 représente un dispositif de serrage et de maintien d'objets cylindriques
comportant un étrier (1) supportant deux mâchoires opposées (2) pivotant autour d'un
axe (3).
[0020] L'étrier (1) peut être réalisé en tous matériaux par usinage, découpage, moulage,
thermoformage ou emboutissage ; il peut être en métal (tôle, fonte, cornières de section
variable) ou en matière plastique chargée ou non, renforcée ou non par exemple par
des fibres de verre ou de carbone). Sa forme n'est pas critique et peut s'écarter
sensiblement de celle représentée sur la figure 1. En général, l'étrier (1) comprend
une partie horizontale (4) et deux parties sensiblement verticales (5) dont la hauteur
n'est pas critique. L'axe (3) est mis en place sur les parties verticales (5) de l'étrier
(1) à une hauteur suffisante pour que l'objet cylindrique ne repose pas sur la surface
supérieure (6) de la partie horizontale de l'étrier (1) lorsque les mâchoires sont
en position fermée. On ne sortirait toutefois pas du cadre de l'invention en supprimant
les parties sensiblement verticales (5) de l'étrier (1) et en aménageant la partie
horizontale (4) de façon à ce que les mâchoires (2) puissent pivoter autour de l'axe
(3). La distance d séparant les faces internes des parties verticales (5) dépend de
la section de l'objet cylindrique et plus précisément de la longueur de la projection
p sur un plan horizontal de la section de l'objet cylindrique par un plan vertical
défini par les mâchoires ; d doit être supérieur à p.
[0021] Chaque mâchoire (2) comporte, de part et d'autre de l'axe de rotation (3) deux branches
(7) et (8) lui donnant la forme générale d'un croissant plus ou moins fermé suivant
la forme de l'objet et la longueur de la projection p de sa section. Les branches
de la même mâchoire peuvent avoir une longueur identique ou différente et les mâchoires
se faisant vis-à-vis peuvent avoir des branches de longueur identique ou différente
selon la forme de la section de l'objet. De préférence, les deux mâchoires sont sensiblement
symétriques. Il n'y a pas de longueur maximale critique des branches supérieures (7)
; elle est en général déterminée en fonction de considérations pratiques. La longueur
minimale des branches (7) est choisie de façon à obtenir le blocage de l'objet et
à favoriser l'ouverture des mâchoires lors du retrait de l'objet cylindrique. En général,
une longueur des branches (7) proche de celle pour laquelle la distance d1 des extrémités
(9) des branches (7) des mâchoires (2) en position fermée est inférieure à la projection
p permet d'atteindre un tel résultat.
[0022] La longueur des branches inférieures (8) des mâchoires dépend elle aussi de la longueur
de la projection p de la section de l'objet cylindrique. Elle est choisie de façon
à assurer le libre pivotement des mâchoires lors de la mise en place de l'objet ,
en ménageant entre leurs extrémités opposées (10) un espace suffisant. Selon une variante
de réalisation, les extrémités (10) des branches (8) peuvent comporter des indentations
permettant leur engrainement ; dans ce cas, leur ajustage doit être réalisé de façon
à ce que le fonctionnement de l'engrenage ne perturbe pas la rotation des mâchoires.
[0023] La forme générale de la surface interne (11) de chaque mâchoire qui peut être considérée
comme la surface de contact objet/mâchoire, dépend de la forme de l'objet cylindrique.
De préférence, le profil donné à la surface interne (11) des mâchoires est choisi
de façon à ce qu'en position fermée, elles épousent au moins en partie le contour
de l'objet. Les surfaces internes (11) des mâchoires peuvent être lisses ou rugueuses
ou pourvues de dents, de cannelures de formes variées. Les mâchoires (2) peuvent être
réalisées également en tous matériaux usinés, découpés, moulés, thermoformés ou emboutis.
On peut faire appel à des métaux ou à des matières thermoplastiques ou à des résines
réticulées contenant éventuellement des fibres de verre ou de carbone. Le choix du
matériau dépend évidemment du poids et du volume de l'objet cylindrique. On fait appel
par exemple à de la fonte d'aluminium. On peut également mettre en place sur la surface
interne (11) des mâchoires métalliques un revêtement en une matière résiliante (caoutchouc
naturel ou synthétique par exemple) ou en une matière thermoplastique (polyamides,
polyesters, polycarbonates) à faible glissant, assurant un bon serrage de l'objet
sans entraîner de détérioration de sa surface lorsque cette dernière est fragile et
doit être préservée de toute rayure (par exemple cylindres polis). La largeur des
branches des mâchoires et leur épaisseur ne sont pas critiques et dépendent dans une
large mesure du volume et/ou du poids de l'objet à maintenir.
[0024] Le dispositif de serrage selon l'invention se révèle particulièrement avantageux
par son mode de fonctionnement. En effet, la fermeture des mâchoires et le serrage
de l'objet sont assurés par l'action du poids de ce dernier sur les branches horizontales
des mâchoires lors de son introduction. L'ouverture des mâchoires et la libération
de l'objet sont réalisées aisément par soulèvement de ce dernier par tout moyen approprié
; lors de ce soulèvement, le passage de l'objet cylindrique entre les extrémités des
branches montantes des mâchoires provoque leur basculement dans le sens A indiqué
sur la figure 2 par des flèches. On pourrait, sans sortir du cadre de la présente
invention favoriser ce basculement et assurer le maintien des mâchoires (2) en position
ouverte par tout moyen approprié. A titre d'exemple non limitatif, on pourrait créer
une force de rappel inférieure au poids de l'objet au moyen d'un ressort travaillant
en traction sur les branches (7) des mâchoires (2) lorsque celles-ci sont en position
fermée. On pourrait encore mettre en place sous chacune des branches (8) un ressort
travaillant en compression et exerçant une force supérieure au poids de la mâchoire
et inférieure au poids de l'objet. Un autre moyen particulièrement simple consiste
à réaliser les branches montantes (7) de façon à ce qu'elles agissent comme un contrepoids
vis-à-vis du poids des branches horizontales (8). On pourrait encore faire appel à
un dispositif pneumatique.
[0025] L'axe (3) peut être solidaire des mâchoires (2) et pivoter dans un palier formé dans
l'étrier (1) ou inversement ; il peut également être indépendant de l'étrier et des
mâchoires et mis en place dans des paliers aménagés dans les mâchoires et l'étrier.
Dans tous les cas, son maintien en place peut être assuré par tous moyens connus de
l'homme de métier, tels que goupilles, bagues d'arrêt par exemple.
[0026] Le mode d'assemblage de l'étrier (1) avec les mâchoires (2) peut revêtir diverses
formes illustrées à titre non limitatif par les figures 3 et 4. La figure 3 représente
une vue en coupe selon AA′ du dispositif selon la figure 1 dans lequel les mâchoires
(2) sont montées sur la face extérieure (12) de l'étrier (1). Selon la figure 4, les
parties montantes (5) de l'étrier (1) présente une logement (13) dans lequel les mâchoires
(2) sont mises en place.
[0027] Il peut être avantageux de pourvoir l'étrier (1) de butées limitant le pivotement
des mâchoires (2) à l'ouverture par blocage des branches (7) de façon à leur communiquer
une position permettant la mise en place aisée d'un nouvel objet. Il peut s'avérer
utile, dans certains cas, de limiter le pivotement des mâchoires (2) à la fermeture
par mise en place de butées agissant sur les branches (8). De telles butées sont inutiles
dans la variante d'assemblage selon la figure 4 dans laquelle les branches (8) des
mâchoires (2) viennent en contact avec la partie horizontale de l'étrier (1).
[0028] La figure 5 illustre un mode de réalisation différent du dispositif selon la figure
1, selon lequel l'étrier (1) a une forme berceau et les mâchoires (2) ont un profil
de la face interne des branches (7) et (8) particulièrement bien adapté au serrage
et au maintien d'objets cylindriques de section circulaire parce qu'il permet aux
mâchoires d'épouser en partie la surface extérieure desdits objets.
[0029] Selon une variante de la présente invention représentée par la figure 6, les mâchoires
peuvent venir au contact de la surface cylindrique par l'intermédiaire de plots ou
de galets qui seront désignés par la suite par le terme unique de plots par raison
de commodité.
[0030] Le nombre des plots, leurs dimensions et leur forme dépend dans une large mesure
de la forme et du volume de l'objet cylindrique. De préférence, chaque mâchoire comporte
au moins deux plots. Ces derniers peuvent être de forme cylindrique, conique, sphérique,
cylindroconique, prismatique, rhomboédrique, parallélépipédique, pyramidale, diédrique,
torique, etc... . Bien que la forme des plots ne soit pas critique, on préfère pour
des raisons pratiques faire appel à des plots cylindriques ou coniques. Ils peuvent
être fixes ou mobiles (il s'agit alors de galets) ; dans ce dernier cas, les galets
ont la possibilité de pivoter autour d'un axe sensiblement perpendiculaire à la mâchoire
qui les porte. La solidarisation des plots fixes à la mâchoire peut être réalisée
par tout moyen approprié (vis, boulons, rivets, soudure, collage par exemple). On
pourrait, sans sortir du cadre de la présente invention, associer sur chaque mâchoire
(2) des plots fixes et des galets, ces derniers étant, de préférence, mis en place
à l'extrémité des branches (7) pour faciliter l'introduction et le retrait de l'objet.
[0031] Les plots peuvent être réalisés en tous matériaux par exemple en métal, en bois,
en matière thermoplastique (polyamides, polyesters, polypropylène) dure ou résiliante
(caoutchouc) glissant ou anti-glissant ou par l'association de différents matériaux
par exemple métal et matière thermoplastique. Leur surface en contact avec l'objet
cylindrique peut être lisse ou rugueuse (présence de stries, cannelures, etc...).
Le choix du matériau et du type de surface des plots dépend dans une large mesure
de la forme et des propriétés de surface de l'objet cylindrique.
[0032] Les plots peuvent être mis en place sur la(ou les) face(s) des mâchoires selon deux
dispositions préférées. Selon une première variante, les plots peuvent être disposés
en dépassement par rapport au bord interne des mâchoires ; dans ce cas, les mâchoires
en position fermée n'entrent pas directement en contact avec l'objet cylindrique.
Selon une seconde variante d'exécution, les plots sont disposés en retrait par rapport
au bord interne des mâchoires (2). En pareil cas, l'objet cylindrique en contact avec
les plots par sa périphérie peut venir également par glissement longitudinal en contact
par son extrémité avec les mâchoires qui jouent alors le rôle d'une plaque de butée.
Une telle disposition assure le blocage de l'objet dans le sens latéral et dans le
sens axial. Ce mode de réalisation est préféré. Les plots sont de préférence disposés
sur les mâchoires (2) de façon à venir en contact avec la surface supérieure (6) de
la partie horizontale de l'étrier (1), ce qui a pour effet de libérer les boulons
de fixation des plots ou les axes des galets et les axes (3) des mâchoires de l'action
du poids de l'objet. Dans le cas de galets, ce contact bloque leur rotation et, par
conséquent, celle de l'objet cylindrique.
[0033] La figure 6 illustre à titre non limitatif un tel mode de réalisation dans le cas
d'un dispositif conforme à l'invention utilisé pour le serrage d'un objet cylindrique
creux de section circulaire. Sur la figure 6, les mâchoires (2) représentées en position
fermée portent sur une de leur face une pluralité de plots cylindriques (14), (15),
(16), (17) de section circulaire fixé à l'aide d'une vis (18) et constitués par un
noyau métallique (19) entouré par une gaine en polyamide (20) ajustée à force sur
le noyau (19). Chacune des mâchoires (2) porte les plots (14) à (17) disposés en retrait
par rapport à leur bord interne de façon à laisser subsister entre les plots et lesdits
bords une zone de butée (21) contre laquelle peut s'appuyer longitudinalement l'extrémité
de l'objet cylindrique (22). Sur chacune des mâchoires (2), les trois plots (15) à
(17) sont disposés de façon à se toucher tangentiellement et le quatrième est disposé
à l'extrémité de la mâchoire (14). Le cylindre (22) entre en contact tangentiel avec
les plots en 23, 23′, 23˝, 23‴. L'emploi d'un matériau résiliant permet d'augmenter
la surface de contact entre le cylindre et les plots et par conséquent de diminuer
la pression exercée par ces derniers sur le matériau constitutif du cylindre.
[0034] Il n'est pas nécessaire que les plots (15) à (17) soient en contact tengentiel et
on pourrait sans inconvénient laisser subsister entre eux un espace plus ou moins
important. De la même façon, on peut répartir les plots (14) à (17) à intervalles
sensiblement identiques sur les mâchoires (2) ; cependant, le regroupement des plots
(15) à (17) sur la partie inférieure des mâchoires (2) permet d'assurer une meilleure
répartition de la contrainte exercée par le poids de l'objet et une telle disposition
est préférée. La forme berceau de l'étrier (1) adoptée sur la variante selon la figure
(6) est particulièrement avantageuse de ce point de vue. En effet, les plots (16)
et (17) viennent en contact en (24) et (24') avec un épaulement concave aménagé dans
la partie horizontale de l'étrier (1), lorsque les mâchoires sont fermées. La partie
montante (25) de l'étrier (1) est de préférence réalisée de façon à ce que son extrémité
(26) serve de butée au plot (16) lors de l'ouverture de la mâchoire (2), ce qui évite
le basculement complet de cette dernière. Dans les cas difficiles, le recours à des
galets facilite l'engagement et le retrait de l'objet cylindrique.
[0035] La surface délimitée par les plots (14) à (17) est sensiblement égale à la section
de l'objet cylindrique, lorsque les plots sont en métal ; lorsque les plots sont en
matière résiliente, cette surface peut être légèrement inférieure à la section de
l'objet.
[0036] On pourrait, sans sortir du cadre de la présente invention, obtenir un blocage longitudinal
de l'objet cylindrique, en mettant en place sur une face latérale des mâchoires (2)
une plaque de butée ou joue dépassant du bord interne de la mâchoire.
[0037] L'assemblage des plots aux mâchoires (2) peut être réalisé selon divers modes et
ne revêt pas de caractère critique. Les figures 7 et 8 illustrent à titre non limitatif
deux modes d'assemblage des plots aux mâchoires.
[0038] La figure 7 représente une vue en coupe de la mâchoire (2) pourvue d'un plot (14).
Selon ce mode d'assemblage, le plot (14) est mis en place dans un logement (27) aménagé
dans l'épaisseur de la mâchoire (2) de façon à dépasser du bord interne (28) de la
mâchoire et le plot est maintenu en place par une vis (18).
[0039] La figure 8 illustre un autre mode d'assemblage d'un plot (14) et d'une mâchoire
(2) représentés en coupe. Selon cette variante, un logement (29) a été aménagé dans
l'épaisseur de la mâchoire (2) et le plot (14) a été fixé sur la partie (30) de la
mâchoire de façon à être en retrait par rapport au bord interne (28) de la mâchoire.
La partie (31) de la mâchoire en dépassement joue alors le rôle d'une plaque de butée
pour l'extrémité de l'objet cylindrique.
[0040] Pour le maintien des objets cylindriques, on peut associer un ou plusieurs ensembles
étrier/mâchoires à un support approprié. La présente invention a donc pour second
objet un dispositif pour le maintien et le serrage d'objets cylindriques, caractérisé
en ce qu'il comporte au moins un ensemble constitué par un étrier formant assise de
fixation et deux mâchoires pivotant sous l'action du poids de l'objet tels que décrits
précédemment, fixé à un support par tout moyen approprié.
[0041] Pour le maintien d'objets cylindriques ayant une longueur relativement faible vis-à-vis
de leur section, un seul ensemble mâchoires/étrier fixé par ce dernier à un support
adéquat peut être utilisé Au contraire, dans le cas où l'objet cylindrique présente
une longueur importante vis-à-vis de sa section, il est préférable de faire appel
à l'association d'au moins deux ensembles étrier/mâchoires avec un support approprié.
[0042] Le nombre d'ensembles étrier/mâchoires associés dans un tel dispositif varie en fonction
de la longueur et du poids des objets cylindriques, ou en fonction du mode de stockage.
Ainsi, pour un même objet cylindrique, le dispositif de maintien peut comporter deux
ou plus de deux ensembles étrier/mâchoires, par exemple trois ou quatre, qui peuvent
être identiques ou différents selon que la section de l'objet varie ou ne varie pas
selon sa longueur. Par exemple, si l'on désire stocker des objets de section circulaire
unique tels que des tuyaux, les ensembles étrier/mâchoires peuvent présenter un agencement
et des dimensions identiques. Cependant, pour éviter tout déplacement longitudinal
de l'objet, les ensembles étrier/mâchoires placés à ses extrémités peuvent être agencés
de façon à bloquer le déplacement longitudinal de l'objet, par exemple conformément
aux figures 6 et 8, alors que le(ou les) ensembles disposé(s) le long du cylindre
ne peuvent pas comporter un tel agencement. Selon une autre variante, le dispositif
de maintien peut être équipé d'un nombre d'ensembles étrier/mâchoires suffisant pour
assurer le maintien de plusieurs objets cylindriques disposés parallèlement les uns
aux autres et/ou en ligne les uns derrière les autres. Dans ce dernier cas, le même
ensemble étrier/mâchoires peut assurer le maintien de deux objets cylindriques consécutifs
par un aménagement spécialement conçu à cet effet. On peut, par exemple, faire appel
pour cela à un ensemble étrier/mâchoires dont les mâchoires portent sur chaque face
un ensemble de plots (14) à (17) placés en retrait par rapport au bord interne des
mâchoires (2) tel que représenté sur la figure 6.
[0043] Quel que soit le nombre d'ensembles étrier/mâchoires coopérant pour le maintien d'un
objet cylindrique, ces ensembles peuvent être indépendants ou selon un mode de réalisation
différent, l'ensemble des mâchoires intervenant de part et d'autre de l'objet peuvent
être solidaires d'un même support dont les extrémités sont reliées à deux étriers
terminaux En pareil cas, les plots de chaque mâchoire pourraient être remplacés par
des barres de conception analogue, par exemple barre métallique gainée par un matériau
résilient, unissant deux mâchoires successives.
[0044] Les supports des ensembles étrier/mâchoires peuvent être de conception variée. On
peut, par exemple, faire appel à des plateaux en bois ou en métal, à des palettes
métalliques ou en bois agencées pour permettre leur manipulation par des chariots
élévateurs, à des cadres en cornières métalliques de section variée, carrés ou rectangulaires.
Chaque support peut être pourvu de quatre ou plus de quatre montants fixes ou amovibles
permettant de les empiler les uns sur les autres et/ou de pieds.
[0045] Les dispositifs selon l'invention conviennent pour le serrage d'objets cylindriques
de nature variée. On peut citer à titre non limitatif des cylindres pleins ou creux
de section circulaire, carrée, hexagonale en métal ou en matière plastique, des billes
de bois, des poteaux en béton, en bois ou en métal. Ils conviennent tout particulièrement
bien pour le stockage et le transport d'objets cylindriques de section circulaire
tels que des rouleaux en métal poli ou non ou en céramique pourvus d'un moyeu de rotation
ou des bobines de fils ou d'un matériau en nappe enroulé sur un mandrin plein ou creux
de longueur égale ou de préférence supérieure à la largeur du matériau. De ce point
de vue, les dispositifs selon la présente invention conviennent tout particulièrement
bien au serrage et au maintien de bobines de films en matière thermoplastiques (polyester,
polyoléfines, films cellulosiques, polychlorure de vinyle par exemple) et de cylindres
en métal poli miroir ou en céramique utilisés dans les procédés de filmature de matières
plastiques.
[0046] L'utilisation des dispositifs décrits ci-avant pour le maintien d'objets cylindriques
constitue un troisième objet de la présente invention. Elle se révèle particulièrement
avantageuse parce qu'elle ne nécessite aucune manipulation particulière pour assurer
la fermeture ou l'ouverture des mâchoires, qui sont réalisées par la simple action
sur lesdites mâchoires du poids de l'objet ou de son mouvement. Les dispositifs revendiqués
permettent en outre un soulèvement aisé des objets au moyen des organes de préhension
d'appareils de manipulation de charges tels que les éperons d'un chariot élévateur
ou de bras manipulateurs. Dans le cas d'objets creux, tels que les mandrins de bobines
de matériaux en nappe, ces organes peuvent être introduits dans l'objet et ainsi éviter
tout contact avec lesdits matériaux. Dans ce dernier cas, l'utilisation de deux ensembles
étrier/mâchoires permet de réaliser le blocage de la bobine seulement sur les parties
du mandrin exemptes de matériau en nappe. Le même dispositif peut alors être utilisé
pour le stockage des bobines et des mandrins vides si leur poids est suffisant.
1/ Dispositif pour le maintien et le serrage d'objets cylindriques, caractérisé en ce
qu'il est constitué par un étrier (1) et deux mâchoires (2) comportant deux branches
(7) et (8), chaque mâchoire (2) étant reliée à l'étrier (1) par un axe (3) et pivotant
autour de cet axe d'une position ouverte à une position fermée sous l'action du poids
de l'objet, les mâchoires étant conformées de façon telle que chaque mâchoire (2)
vienne en contact avec la surface extérieure de l'objet cylindrique en au moins deux
points situés chacun sur une branche différente de ladite mâchoire.
2/ Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les deux mâchoires sont
sensiblement symétriques.
3/ Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 2, caractérisé en ce que
les surfaces de contact en regard (11) des mâchoires (2) sont conformées pour épouser
au moins en partie la surface extérieure de l'objet cylindrique.
4/ Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que
les surfaces de contact (11) des mâchoires sont lisses.
5/ Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que
les surfaces de contact (11) des mâchoires sont rugueuses.
6/ Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que
les surface de contact (11) des mâchoires sont pourvues d'un revêtement en matière
résiliante.
7/ Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que
les surfaces de contact (11) des mâchoires sont pourvues d'un revêtement en matière
à faible glissant.
8/ Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que
les mâchoires sont maintenues en position ouverte par un moyen exerçant une force
sur lesdites mâchoires.
9/ Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce que le moyen créant la force
de maintien des mâchoires en position ouverte est un ressort travaillant en compression
mis en place entre la branche (8) sensiblement horizontale de la mâchoire et l'étrier
et exerçant sur ladite branche une force supérieure au poids de la mâchoire et inférieure
au poids de l'objet.
10/ Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce que le moyen créant la force
de maintien des mâchoires en position ouverte est un ressort travaillant en traction
mis en place entre la partie supérieure de la branche montante (7) des mâchoires et
l'étrier et exerçant sur ladite branche (7) une force de rappel inférieure au poids
de l'objet.
11/ Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que
chaque mâchoire (2) est pourvue d'une pluralité de plots (14) destinés à assurer le
contact avec la surface de l'objet cylindrique.
12/ Dispositif selon la revendication 11, caractérisé en ce que chaque mâchoire (2) comporte
au moins 2 plots (14).
13/ Dispositif selon l'une quelconque des revendications 11 à 12, caractérisé en ce que
les plots (14) sont de forme cylindrique.
14/ Dispositif selon l'une quelconque des revendications 11 à 13, caractérisé en ce que
les plots (14) sont fixes.
15/ Dispositif selon l'une quelconque des revendications 11 à 14, caractérisé en ce que
les plots (14) tournent autour d'un axe sensiblement perpendiculaire au plan de la
mâchoire.
16/ Dispositif selon l'une quelconque des revendications 11 à 15, caractérisé en ce que
les plots (14) sont en métal et/ou en matière thermoplastique.
17/ Dispositif selon l'une quelconque des revendications 11 à 16, caractérisé en ce que
les plots (14) sont disposés en dépassement par rapport au bord interne de la mâchoire
(2) qui les porte.
18/ Dispositif selon l'une quelconque des revendications 11 à 17, caractérisé en ce que
les plots (14) sont disposés en retrait par rapport au bord interne de la mâchoire
(2) qui les porte.
19/ Dispositif pour le maintien et le serrage d'objets cylindriques, caractérisé en ce
qu'il comporte au moins un ensemble étrier/mâchoires selon l'une quelconque des revendications
1 à 18 fixé à un support par tout moyen approprié.
20/ Dispositif selon la revendication 19, caractérisé en ce qu'il comprend au moins deux
ensembles étrier/mâchoires fixés parallèlement sur un support.
21/ Dispositif selon la revendication 20, caractérisé en ce que les ensembles étrier/mâchoires
ont sensiblement les mêmes dimensions et le même agencement.
22/ Dispositif selon l'une quelconque des revendications 20 à 21, caractérisé en ce que
les mâchoires des différents ensembles étrier/mâchoires maintenant un même objet cylindrique
sont indépendantes les unes des autres.
23/ Dispositif selon l'une quelconque des revendications 20 à 22, caractérisé en ce que
les mâchoires des différents ensembles étrier/mâchoires assurant le maintien d'un
même objet et situées du même côté dudit objet sont solidaires d'un même support lié
aux étriers par un axe autour duquel il pivote.
24/ Dispositif selon l'une quelconque des revendications 19 à 23, caractérisé en ce que
le support des différents ensembles étrier/mâchoires est un cadre en cornière métallique.
25/ Dispositif selon l'une quelconque des revendications 19 à 24 selon lequel le cadre
support est pourvu de pieds.
26/ Dispositif selon l'une quelconque des revendications 19 à 25, caractérisé en ce que
le cadre support est pourvu de montants amovibles ou non permettant l'empilement de
plusieurs cadres.
27/ Procédé de maintien et de serrage d'objets cylindriques permettant leur stockage
et/ou leur transport, caractérisé en ce que lesdits objets sont introduits entre les
mâchoires d'un dispositif selon l'une quelconque des revendications 19 à 26.
28/ Procédé selon la revendication 27, caractérisé en ce que l'objet cylindrique est
creux.
29/ Procédé selon l'une quelconque des revendications 27 et 28, caractérisé en ce que
l'objet cylindrique a une section circulaire.
30/ Procédé selon la revendication 29, caractérisé en ce que l'objet cylindrique est
une bobine d'un matériau en nappe enroulé sur un mandrin de longueur supérieure à
la largeur dudit matériau.
31/ Procédé selon la revendication 30, caractérisé en ce que le matériau est un film
en matière thermoplastique.
32/ Procédé selon la revendication 31, caractérisé en ce que le matériau pelliculaire
est un film polyester.