(19)
(11) EP 0 506 064 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
30.09.1992  Bulletin  1992/40

(21) Numéro de dépôt: 92105259.3

(22) Date de dépôt:  27.03.1992
(51) Int. Cl.5A63C 9/00
(84) Etats contractants désignés:
AT CH DE FR IT LI

(30) Priorité: 29.03.1991 FR 9104126

(71) Demandeur: SALOMON S.A.
F-74370 Pringy (FR)

(72) Inventeurs:
  • Graillat, Gérard
    F-74000 Annecy (FR)
  • Lemoine, Philippe
    F-38170 Seyssinet (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Plaque interface pour fixation de sécurité de ski alpin


    (57) L'invention concerne une plaque interface destinée à être intercalée entre des éléments de fixation de ski alpin et un ski. Chaque élément de fixation est rehaussé par rapport à la surface supérieure du ski par une cale 2, 3. L'une des cales 2 est solidaire au ski, alors que l'autre cale 3 est mobile et guidée par rapport au ski pour un mouvement longitudinal en étant maintenue contre la surface supérieure du ski. Les cales 2 et 3 sont par ailleurs reliées par un moyen de liaison 15 inextensible de largeur réduite.




    Description


    [0001] L'invention concerne une plaque interface destinée à être intercalée entre les éléments de fixation d'une chaussure et un ski, notamment un ski alpin.

    [0002] De nombreux types d'ensembles de fixations de ski alpin sont actuellement commercialisés, ils comprennent habituellement un élément de fixation arrière, un élément de fixation avant, ainsi qu'un frein qui est le plus souvent associé à l'élément de fixation arrière.

    [0003] Il est connu, notamment dans le domaine de la compétition, de rehausser les fixations par rapport à la surface supérieure du ski au moyen de cales d'épaisseur constante. Ceci évite avantageusement que la semelle de chaussure vienne accrocher la neige dans les virages.

    [0004] De telles cales sont par exemple décrites dans le Brevet Français n° 2 639 242. Il s'agit de cales individuelles, qui sont placées sous l'élément de fixation avant, et sous l'élément de fixation arrière.

    [0005] On connait également d'après le document DE-OS 27 52 206 une plaque monobloc, qui est surélevée par rapport au ski, et sur laquelle sont montées les fixations.

    [0006] Ces dispositifs donnent de bons résultats, mais ils présentent l'inconvénient d'exercer une influence sur la flexion de ski. En effet, dans le premier cas, il y a une augmentation de l'effet que produit sur le ski la poussée de l'élément de fixation arrière sur la semelle de chaussure, en direction de l'élément de fixation avant. Dans l'autre cas, le ski est surmonté d'une plaque rigide qui tend à perturber sa libre flexion.

    [0007] Pour éviter de perturber, de façon excessive, la flexion du ski, on a pensé à intercaler entre les éléments de fixation et le ski une plaque interface dont une extrémité est solidaire du ski et l'autre extrémité peut coulisser longitudinalement.

    [0008] Une telle plaque interface est par exemple connue d'après le brevet US 3 797 844.

    [0009] Ce dispositif donne de bons résultats sur la flexion du ski, mais son inconvénient se situe dans son poids et dans une liaison imprécise entre l'élément de fixation et le ski. En effet, la surélévation de la plaque par rapport au ski et la mobilité d'une extrémité de la plaque génèrent des jeux de fonctionnement qui perturbent la liaison entre le ski et la chaussure, et qui rendent la conduite du ski imprécise.

    [0010] Un des buts de la présente invention est de proposer une plaque interface qui rehausse les éléments de fixation par rapport à la surface supérieure du ski sans que l'effet de la poussée de la fixation arrière sur la flexion du ski soit accru.

    [0011] Un autre but de l'invention est de proposer une plaque interface qui rehausse les éléments de fixation sans exercer une influence sur la flexion du ski.

    [0012] Un autre but de l'invention est de proposer une plaque interface qui assure par ailleurs une liaison précise entre la chaussure et le ski.

    [0013] D'autres buts et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description qui va suivre, cette description étant toutefois donnée à titre indicatif et non limitatif.

    [0014] La plaque interface, selon l'invention, est destinée à être intercalée entre les éléments de fixation d'une chaussure et un ski, elle présente une extrémité destinée à être solidarisée au ski et une extrémité destinée à se déplacer librement selon la direction longitudinale définie par le ski

    [0015] Elle est caractérisée par le fait qu'elle présente une cale située entre chaque embase de fixation et la surface supérieure du ski, de façon à rehausser les deux éléments de fixation par rapport à la surface supérieure du ski, en ce que les cales sont reliées par un moyen de liaison inextensible de largeur réduite, et que l'une des cales est solidarisée au ski, alors que l'autre cale est mobile et guidée par rapport au ski pour un mouvement longitudinal en étant maintenue plaquée contre la surface supérieure du ski.

    [0016] Selon une première mise en oeuvre de l'invention, la cale avant et la cale arrière sont reliées par une lame inextensible de largeur réduite qui s'étend dans la partie inférieure de cale, à proximité de la surface supérieure du ski. Selon une autre mise en oeuvre de l'invention, la cale avant et la cale arrière sont reliées par une lame inextensible qui est située dans la partie supérieure des cales, à proximité de la semelle de chaussure.

    [0017] Selon une autre mise en oeuvre de l'invention, les cales sont reliées par un barreau longitudinal de largeur réduite qui est monobloc avec l'une des cales, et qui est connecté à l'autre.

    [0018] Selon une autre mise en oeuvre de l'invention, la cale avant peut être solidarisée au ski dans une position longitudinale qui est ajustable.

    [0019] L'invention sera mieux comprise en se référant à la description ci-dessous, ainsi qu'aux dessins en annexe qui en font partie intégrante.

    [0020] La figure 1 est une vue de dessus des cales qui équipent l'ensemble de fixations, selon une première mise en oeuvre de l'invention.

    [0021] La figure 2 est une vue de côté, en coupe par un plan longitudinal et vertical du dispositif de la figure 1.

    [0022] La figure 3 est une vue en coupe III-III du dispositif de la figure 1.

    [0023] La figure 4 représente, en vue de côté et en coupe par un plan longitudinal et vertical, des cales selon une autre mise en oeuvre de l'invention.

    [0024] La figure 5 est une vue de dessus de cale selon une autre mise en oeuvre de l'invention.

    [0025] La figure 6 est une vue de côté du dispositif représenté en figure 5.

    [0026] La figure 7 illustre une variante des moyens d'assemblage au ski de la cale mobile.

    [0027] La figure 8 représente, en vue de dessus, des cales qui équipent l'ensemble de fixations, selon une variante de mise en oeuvre de l'invention.

    [0028] La figure 9 est une vue de côté, en coupe, du dispositif de la figure 8.

    [0029] La figure 10 est une vue éclatée des différents éléments qui constituent la partie avant du dispositif représenté en figures 8 et 9.

    [0030] La figure 11 est une vue éclatée qui illustre une variante de réalisation.

    [0031] La figure 1 représente une portion de ski 1 dans la zone du patin, c'est-à-dire dans la zone où sont montés les éléments de fixation. Dans cette zone, on a représenté une cale 2 qui est située sous l'élément de fixation avant, et une cale 3 qui est située sous l'élément de fixation arrière. Pour faciliter la compréhension des dessins, les éléments de fixation avant et arrière ne sont pas représentés dans les figures. Comme il apparaîtra plus loin, ces éléments peuvent être de tout type approprié. En outre, dans les dessins, les proportions n'ont pas toujours été respectées, en particulier pour ce qui concerne la longueur des différentes lumières.

    [0032] Les cales avant et arrière 2 et 3 présentent une épaisseur constante, et elles s'étendent sensiblement sur toute la surface de l'embase de la fixation à laquelle elles sont associées respectivement.

    [0033] De préférence, la cale arrière 3 est prolongée vers l'avant par une languette centrale 4 de largeur réduite sur laquelle la pédale de frein vient prendre appui pour provoquer la rétraction du frein.

    [0034] Egalement, de préférence, selon une direction longitudinale, les cales 3 et 4 présentent un chanfrein 5 à chacune de leurs extrémités avant et arrière. Ces chanfreins sont destinés à faciliter le travail de la machine qui assure l'entretien de la semelle de ski.

    [0035] Les cales 2 et 3 sont réalisées en tout matériau approprié, par exemple en une matière plastique qui est commercialisée sous le nom de "RILSAN".

    [0036] Le cas échéant, elles présentent des évidements dans leur partie inférieure, ou bien des rainures transversales destinées à améliorer leur souplesse. Ceci est déjà connu de l'homme de l'art.

    [0037] Ainsi qu'on peut le voir dans la figure 1, la cale avant 2 présente deux séries d'orifices. Elle présente tout d'abord des orifices 7 qui sont destinés à recevoir des vis d'assemblage de la cale sur le ski. Ces orifices sont chanfreinés dans leur partie supérieure, de façon à ce que la tête de vis se loge dans l'épaisseur de la cale.

    [0038] Selon une variante, la cale avant pourrait présenter plusieurs séries d'orifices 7 décalées longitudinalement les unes aux autres de façon à pouvoir assembler la cale avant 2 au ski 1 dans des positions longitudinales différentes.

    [0039] Les vis qui assemblent la cale avant au ski plaquent également la cale contre la surface supérieure du ski. D'une façon plus générale, la cale avant est appliquée contre le ski et solidarisée à lui.

    [0040] De cette façon, il n'y a pas de perturbation dans la transmission des sollicitations et des mouvements entre la chaussure et le ski, à ce niveau.

    [0041] La cale 2 présente par ailleurs des orifices 8 qui sont destinés à recevoir les vis d'assemblage de la fixation sur la cale. Ces orifices 8 sont donc situés à des emplacements qui correspondent aux emplacements prévus sur l'embase de l'élément de fixation pour les vis d'assemblage. On comprend facilement que la cale 2 pourrait être équipée de plusieurs séries d'orifices 8, de façon à pouvoir monter des éléments de fixation de modèles, de types, voire de marques différentes. Egalement, on pourrait équiper la cale 2 de plusieurs séries d'orifices 8 décalées longitudinalement, de façon à pouvoir placer l'élément de fixation avant dans des positions différentes.

    [0042] La cale arrière 3 est équipée d'une série d'orifices 10, du même type que les orifices 8, qui sont destinés à recevoir les vis d'assemblage de l'élément de fixation arrière. Comme dans le cas précédent, on pourrait avoir plusieurs séries d'orifices 10 correspondant à des modèles différents, ou à des emplacements différents de l'élément de fixation sur la cale.

    [0043] La cale arrière 3 présente par ailleurs des moyens d'assemblage au ski qui autorisent un mouvement de translation de la cale 3 par rapport au ski, selon une direction longitudinale, tout en maintenant la cale plaquée contre la surface supérieure du ski. En se référant aux figures, on a représenté ces moyens sous la forme d'une série de trous oblongs 11, qui sont orientés parallèlement à la direction longitudinale du ski. Les trous oblongs 11 présentent intérieurement un épaulement périphérique 12.

    [0044] Le fait que la cale arrière soit maintenue plaquée contre le ski permet de lui donner une très bonne assise et donc de ne pas perturber la transmission des efforts et des sollicitations entre la fixation arrière, la chaussure et le ski. En effet, le jeu de fonctionnement est tout à fait réduit.

    [0045] Les moyens d'assemblage comprennent par ailleurs, de préférence, une rondelle épaulée 13, dont l'épaulement coopère avec l'épaulement 12 du trou oblong 11. La rondelle 13 est elle-même traversée par la vis 14 d'assemblage de la cale au ski. La hauteur de la partie inférieure de la rondelle 13 est égale ou légèrement supérieure à la hauteur de la partie inférieure de l'orifice oblong 11, au-dessous de son épaulement, de telle façon que le serrage de la vis 14 provoque la solidarisation de la rondelle 13 au ski, mais autorise le mouvement longitudinal de la cale, tout en interdisant un mouvement vertical.

    [0046] De préférence, selon une direction transversale, au moins l'un des trous oblongs 11 présente une largeur qui est ajustée par rapport au diamètre de la rondelle épaulée 13 qui le traverse, afin d'éviter un jeu latéral de la cale 3. De préférence, au plus deux orifices oblongs 11 présentent une telle largeur ajustée, les autres orifices présentant, selon une direction transversale, un jeu par rapport à la rondelle 13 qui les traverse.

    [0047] Ainsi, les rondelles épaulées 13 coopèrent avec les trous oblongs 11 pour maintenir la cale 3 contre la surface supérieure du ski, et pour guider le mouvement de la cale selon une direction longitudinale.

    [0048] La cale avant 2 et la cale arrière 3 sont reliées par un moyen de liaison inextensible de largeur réduite. Ce moyen est représenté dans les figures 1 et 2 sous la forme d'une lame de liaison 15 de faible largeur qui peut être notamment métallique, et dont chacune des extrémités est solidaire des extrémités en regard des cales 2 et 3. De préférence, l'une au moins des extrémités de la lame 15 est solidarisée à la cale avec une possibilité de réglage longitudinal de la lame. Ainsi, en se référant aux figures 1 et 2, l'extrémité de la lame avant 15 est solidaire de la cale avant 2 par tout moyen approprié, par exemple par un rivet 16, ainsi que par exemple par l'une des vis d'assemblage de la cale avant 2 sur le ski.

    [0049] L'extrémité arrière de la lame 15 présente, selon une direction longitudinale, une série d'orifices 17, et la solidarisation d'extrémité arrière à la cale arrière 3 est obtenue par engagement d'un pion 18, solidaire de la cale arrière 3, dans l'un des orifices 17 de la lame 15. L'orifice 17, dans lequel est engagé le pion 18, dépend de l'écartement désiré entre l'élément de fixation avant et l'élément de fixation arrière, cet écartement dépendant lui-même de la longueur de la semelle de chaussure qui est destinée à être engagée dans l'ensemble de fixation. Il ne faut pas oublier que, le plus souvent, l'élément de fixation arrière présente lui-même un dispositif de réglage longitudinal.

    [0050] De préférence, la liaison entre les extrémités de la lame 15 et chacune des cales 2 et 3 autorise un léger défaut d'alignement de ces éléments par rapport à l'axe longitudinal défini par le ski, pour permettre un bon coulissement de la cale arrière, malgré un défaut d'alignement de la cale avant par exemple.

    [0051] Ceci est obtenu facilement avec les différents modes de réalisation décrits, puisque la plaque présente au moins deux éléments distincts. Il suffit donc de prévoir un jeu au niveau de la liaison entre deux éléments.

    [0052] Lors de la pratique du ski, la semelle de chaussure se trouve rehaussée par rapport au ski d'une hauteur égale à l'épaisseur des cales avant et arrière 2 et 3. Par exemple, cette hauteur peut être comprise entre 5 et 15 mm. En outre, lors des flexions de ski, il se produira un glissement relatif de la cale arrière 3 par rapport au ski, ce qui libère le ski des contraintes qu'exerce habituellement la chaussure sur sa flexion. En d'autres termes, c'est la lame 15, et non le ski 1, qui assure la réaction à l'effort de poussée que l'élément de fixation arrière exerce sur la semelle de chaussure en direction de l'élément de fixation avant. De ce fait, lors des flexions de ski, cette poussée de l'élément de fixation arrière n'influence que faiblement la courbure du ski au niveau du patin.

    [0053] Pour faciliter le glissement de la cale arrière sur la surface supérieure du ski, un clinquant, ou une surface intermédiaire de glissement, pourra être intercalé entre la surface supérieure du ski et la cale.

    [0054] Les trous oblongs 11 de la cale 3 présentent une longueur suffisante pour permettre le coulissement longitudinal de la cale 3, aussi bien pour un réglage longueur par les orifices 17 et le pion 18 que lors des flexions de ski.

    [0055] Dans les figures 1 et 3, la lame de liaison 15 est située dans la partie inférieure des cales 2 et 3, et donc elle s'étend à proximité de la surface supérieure du ski. En variante, la figure 4 représente une lame 15' qui est solidarisée dans la partie supérieure des cales 2' et 3'. La lame 15' se trouve donc à proximité de la surface inférieure de la semelle de chaussure.

    [0056] Il va de soi que la lame 15 pourrait également occuper une position intermédiaire. La position en hauteur de la lame 15 influence en fait l'amplitude du glissement relatif entre la cale arrière 3 et le ski lors des flexions de ski. Elle influence également l'amplitude du recul de l'élément de fixation arrière par rapport à sa glissière. On sait en effet que, lors des flexions de ski, l'élément de fixation arrière peut coulisser longitudinalement contre la force de rappel d'un ressort qui le renvoie vers l'élément de fixation avant.

    [0057] Les figures 5 et 6 représentent une variante selon laquelle la cale avant 22 et la cale arrière 23 sont reliées par un barreau inextensible 35 de largeur réduite. Ce barreau 35 est en fait monobloc avec la cale avant 22, qu'il prolonge vers l'arrière. L'extrémité arrière du barreau 35 présente deux séries de dentures 26 et 27, qui coopèrent avec des dentures correspondantes 28 et 29 de l'extrémité avant de la cale arrière 23. La coopération des différentes dentures permet de solidariser l'extrémité arrière du barreau 35 par rapport à la cale arrière 23, avec une possibilité de réglage longitudinal.

    [0058] Les figures 5 et 6 représentent le barreau 35 avec une épaisseur sensiblement égale à celle des cales 22 et 23 et une largeur nettement inférieure à celle des cales. Dans ce cas, de préférence, le barreau présente des rainures transversales 33 qui augmentent sa souplesse, et donc favorisent sa flexion lors des flexions de ski. Les rainures 33 ont été représentées dans la partie supérieure du barreau 35. Il va de soi qu'elle pourrait être située dans la partie inférieure. Egalement, le barreau 35 pourrait présenter une épaisseur inférieure à celle des cales 22 et 23.

    [0059] La figure 7 illustre une variante de réalisation des moyens d'assemblage de la cale arrière au ski. La cale arrière 43 présente un orifice central 44 allongé selon une direction longitudinale. Les bords longitudinaux de l'orifice 44 présentent un épaulement 45. Les moyens d'assemblage comprennent une pièce 46 de largeur correspondante à celle de l'orifice 44 et de longueur inférieure à la longueur de l'orifice 44. La pièce 46 présente des orifices 48 pour les vis d'assemblage de la pièce au ski. La pièce 46 s'emboîte dans l'orifice 44, et les rebords longitudinaux 47 qu'elle présente coopèrent avec les épaulements 45 de l'orifice pour que, une fois vissée, la pièce 46 retienne la cale 43 verticalement et latéralement, tout en permettant un coulissement longitudinal de la cale par rapport à la surface supérieure du ski.

    [0060] Les figures 8 à 10 illustrent une autre variante, selon laquelle la position longitudinale de la cale avant 52 sur le ski peut être ajustée avant sa solidarisation au ski.

    [0061] La cale arrière 63 et la lame 55 sont aussi déplacées longitudinalement lors de ce réglage. Ainsi, la position de la chaussure sur le ski peut être réglée, par exemple selon le type de piste ou la nature de la pratique du ski.

    [0062] En se référant aux différentes figures, la cale avant 52 est retenue sur le ski 51 par deux éléments 53 et 54 en forme de T, dont les ailes s'étendent latéralement. Ces éléments 53 et 54 sont solidarisés au ski par tout moyen approprié, et par exemple par vissage. La cale avant 52 présente au niveau des éléments 53 et 54 deux lumières longitudinales 56 et 57, qui présentent chacune des épaulements longitudinaux, ces épaulements coopérant avec les ailes latérales des éléments en T 53 et 54, de telle façon que la cale avant 52 puisse coulisser selon une direction longitudinale par rapport au ski, et que tout autre mouvement relativement au ski soit entravé. En particulier, elles maintiennent la cale avant plaquée contre la surface supérieure du ski.

    [0063] L'élément 54 est par ailleurs équipé d'une crémaillère 58, qui s'étend vers l'arrière et dont les dents sont orientées selon une direction transversale. En arrière de la lumière 57, la cale 52 présente un lamage 59 dans lequel un élément 60 peut être positionné, et assemblé à la cale avant 52. Dans la partie centrale du lamage 59 se trouve une ouverture 61 par laquelle les dents de la crémaillère 58 sont accessibles. L'élément 60 présente par ailleurs, à sa surface inférieure, et dans sa partie centrale, des dents 62 orientées transversalement qui coopèrent avec les dents de la crémaillère 58 au niveau de l'ouverture 61. Pour ajuster la position longitudinale de la cale 52, qui détermine par ailleurs la position longitudinale de la cale arrière 53, l'élément de verrouillage 60 est dévissé de façon à dégager ses dents 62 des dents de la crémaillère 58. La cale avant 52 peut coulisser par rapport aux éléments 53 et 54. Lorsque la position longitudinale désirée est atteinte, l'élément de verrouillage 60 est revissée sur la cale 52 de façon que ses dents s'engagent dans les dents de la crémaillère 58. La cale 52 est ainsi solidarisée au ski dans une position longitudinale déterminée.

    [0064] La figure 11 représente une variante de réalisation de ces moyens de réglage. Selon cette variante, deux éléments 73 et 74 en forme de T sont solidarisés au ski, et coopèrent avec des lumières 76 et 77 de la cale avant 72. Une vis micrométrique 75 traverse la partie avant de la cale avant 72, et son extrémité arrière 76 présente une tête 78 avec un épaulement qui vient se loger dans l'élément 73. De cette façon, par rotation de la vis 75, la position longitudinale de la cale avant 72 relativement à l'élément 73 peut être réglée.

    [0065] Une lame inextensible 55 relie par ailleurs la cale avant 52 et la cale arrière 63. Cette lame inextensible est reliée à la cale avant 52 par tout moyen approprié, et par exemple par un plot 65, solidaire de la lame, qui est engagé dans un logement de la cale. La lame inextensible 55 débouche vers l'arrière de la cale avant 52, en passant de manière libre sous l'élément 54 et sa crémaillère 58.

    [0066] La crémaillère 63 est mobile par rapport au ski selon une direction longitudinale. Elle est guidée dans son mouvement longitudinal par des éléments 66, 67 et 68 qui sont solidarisés au ski.

    [0067] Ces éléments coopèrent avec la cale arrière 63 de façon à entraver tout mouvement de cette cale autre qu'un mouvement longitudinal. Par ailleurs, l'amplitude du mouvement de la cale arrière 63, que les éléments 66, 67 et 68 autorisent, est supérieure à la longueur des lumières 56 et 57 qui déterminent l'amplitude de mouvement de la cale avant 52. Comme dans les cas précédents, les éléments 66, 67 et 68 autorisent un mouvement libre de la cale arrière 63 et maintiennent la cale au contact de la surface supérieure du ski.

    [0068] Selon une variante de réalisation, des blocs d'amortissement pourraient être placés dans les lumières 56 et 57 de part et d'autre des éléments 53 et 54 pour combler l'espace entre les lumières et les éléments qui la parcourent, et par là pour amortir leur mouvement longitudinal relatif. Il en est de même pour les éléments 73 et 74 et les lumières 76 et 77.

    [0069] La lame inextensible 55 est reliée à la cale arrière par tout moyen approprié, et par exemple par un plot 70 que l'on peut engager dans différents orifices 71 situés au niveau de la cale arrière 63.

    [0070] Les éléments de fixation avant et arrière sont solidarisés respectivement aux cales avant et arrière de la même façon que ce qui a été décrit relativement aux figures précédentes.

    [0071] A partir de la position longitudinale définie par le réglage longitudinal de la cale avant 52, ou 72, la cale arrière 63 et l'élément de fixation qu'elle porte peuvent coulisser librement vers l'arrière lors des flexions de ski.

    [0072] Dans la description qui vient d'être donnée, c'est la cale avant 2 ou 22, 52, 72 qui est solidaire du ski, et la cale arrière 3, 23 ou 43, 63 qui est montée mobile selon une direction longitudinale. Naturellement, ceci n'est pas limitatif, et l'on pourrait inverser le rôle des cales avant et arrière de telle façon que ce soit la cale avant 2 ou 22 qui soit rendue mobile par rapport au ski.

    [0073] Naturellement, la présente invention n'est donnée qu'à titre indicatif, et l'on pourrait adopter d'autres mises en oeuvres de l'invention sans pour autant sortir du cadre de celle-ci. En particulier, on pourrait utiliser d'autres moyens de liaisons inextensibles que la lame 15, 55 ou le barreau 35, par exemple, on pourrait utiliser un câble inextensible. Egalement, l'homme de l'art pourrait adopter d'autres variantes pour assurer la solidarisation du moyen de liaison inextensible à chacune des cales, et utiliser d'autres moyens pour assurer le guidage longitudinal de la cale mobile.


    Revendications

    1. Plaque interface destinée à être intercalée entre les éléments de fixation d'une chaussure et un ski pour rehausser ces éléments de fixation par rapport à la surface supérieure du ski, présentant une extrémité destinée à être solidarisée à la surface supérieure su ski, et une extrémité destinée à se déplacer librement selon la direction longitudinale définie par le ski, caractérisée par le fait qu'elle présente une cale (2,3,3',22,52,72,23,43,63) située entre chaque embase d'élément de fixation et la surface supérieure du ski, sur laquelle l'élément de fixation est assemblé, que les cales sont reliées entre elles par un moyen de liaison inextensible de largeur réduite (15,15',35), et que l'une des cales (2,2',22,52,72) est équipée de moyens (7,53,54,56,57,73,74,75,78) de solidarisation au ski, alors que l'autre cale (3,3',23,43,63) est équipée de moyens de guidage de la cale (11,13,44,46,67,68) assurant un libre mouvement de la cale le long de la direction longitudinale définie par le ski, et un maintien de la cale en contact avec la surface supérieure du ski.
     
    2. Plaque interface selon la revendication 1, caractérisée par le fait que le moyen de liaison inextensible est une lame inextensible (15, 15', 55) de largeur réduite solidarisée à chacune des cales (2, 3, 52 72, 2', 3', 63), au niveau de chacune de ses extrémités.
     
    3. Plaque interface selon la revendication 2, caractérisée par le fait que la lame (15) est située dans la partie inférieure des cales (2, 3), à proximité de la surface supérieure du ski.
     
    4. Plaque interface selon la revendication 2, caractérisée par le fait que la lame (15') est située dans la partie supérieure des cales (2',3'), à proximité de la semelle de chaussure.
     
    5. Plaque interface selon la revendication 1, caractérisée par le fait que le moyen de liaison inextensible est un barreau (35) qui est monobloc avec l'une des cales (22, 23), et qui s'étend en direction de l'autre cale à laquelle il est solidarisé.
     
    6. Plaque interface selon la revendication 1, caractérisée par le fait que des moyens de réglage (17, 18, 26, 27, 28, 29, 70, 71) permettent d'ajuster la distance entre la cale avant (2, 2', 22, 52, 72) et la cale arrière (3, 3' 23, 43, 63).
     
    7. Plaque interface selon la revendication 1, caractérisée par le fait que des moyens (60, 62, 58, 73, 75, 78) permettent de solidariser l'une des cales (52, 72) au ski dans une position longitudinale variable.
     




    Dessins



















    Rapport de recherche