[0001] L'invention concerne un dispositif de comptage, de contrôle et de conditionnement,
par unité de compte, de jetons, de pièces de monnaie et autres éléments plats de même
forme et de mêmes dimensions.
[0002] Dans le domaine bancaire, il est connu de regrouper, par unité de compte, des pièces
de monnaie de même valeur: vingt cinq pièces de un franc, par exemple, puis de les
retenir ensemble temporairement dans des rouleaux de papier d'une couleur correspondant
à la valeur des pièces ainsi conditionnées, en utilisant, par exemple, la technique
décrite dans le brevet français n°
2 480 239. Ce mode de comptage et de conditionnement demande un certain temps et le contrôle
n'est effectué, généralement, que par pesage. Ce contrôle visuel et tactile assez
archaïque, n'exclut pas, cependant, que certaines pièces, d'origine étrangère, de
même aspect et de dimensions très voisines, puissent se trouver insidieusement incorporées
à un rouleau : ce risque de confusion existe actuellement entre (es pièces belges
de 20 F et certaines pièces françaises de 10F.
[0003] Un problème de comptage, accompagné souvent d'un problème de conditionnement, se
pose aussi pour certains jetons ou plaques délivrés en contrepartie du versement d'une
somme d'argent, ou, plus simplement encore, après les parties de jeux de table comportant
un nombre important de jetons ou de pions : certains jeux en comportent plus d'une
centaine ayant la même forme, les mêmes dimensions et le même aspect.
[0004] Dans le domaine de la monnaie, différentes solutions à ce problème ont déjà été envisagées,
telles que celles décrites dans les documents suivants :
- Brevet français n° 1.259.395, ayant pour objet un dispositif de comptage et de mise en rouleaux de pièces de monnaie,
constitué, principalement, d'un boîtier, de dimensions correspondant à un nombre de
pièces, ouvert sur le côté, pour permettre l'introduction et le retrait latéral des
pièces, et échancré aux extrémités, pour permettre de pousser la pile de pièces avec
un doigt, et comportant un couvercle amovible venant s'emboîter latéralement en coiffant
l'ouverture. Un tel dispositif est surtout destiné à faciliter le rangement et le
regroupement, par unité de compte, des pièces de monnaie, au niveau d'une caisse,
en vue, notamment, de préparer la mise en rouleaux pour conditionnement ultérieur,
en vue d'échanges interbancaires.
- Brevet français n° 955 680 et n° 2 199 147; Brevet U.S. n° 3. 286 717 ayant tous pour objet un conditionneur de monnaie, se prêtant à une introduction
latérale, par le champ, des pièces de monnaie de même valeur, comme dans l'exemple
précédent, mais qui en diffère par la façon dont il se referme : fourreau coulissant
gradué, et dont il est utilisé. En effet, de tels dispositifs sont tout particulièrement
destinés à permettre, en utilisant l'échelle graduée, l'extraction d'un nombre déterminé
de pièces et, en aucun cas, il n'est utilisable pour les échanges interbancaires.
[0005] Il ressort de l'analyse succinte de ces solutions, existant dans l'état de la technique,
qu'aucune de celles-ci n'est conçue pour se substituer au regroupement des pièces
de monnaie, par enveloppement à l'aide d'un ruban de papier de couleur déterminée.
C'est sans doute pour cela que divers dispositifs, permettant de faciliter cet enrubannage,
ont fait l'objet d'un grand nombre de brevets : - Brevet français Nos.
1.539.906 ; 1.536.936 ;
2.142.034 ;
2.187.609 ;
2.180.873 ;
2.576.697 ;
2.544.284 ;
2.480.239 ;
2.476.035 ; etc ...
[0006] Il résulte de cette situation qu'il n'est pas possible, actuellement, d'assurer,
à la fois, le comptage, le contrôle, la vérification et le conditionnement de pièces
de monnaie en vue des échanges interbancaires.
[0007] Les mêmes remarques que ci-dessus peuvent être partiellement reprises pour les jetons
qui, bien que n'étant échangés qu'à l'intérieur d'un même établissement, posent cependant
des problèmes pour leur comptage et leur regroupement.
[0008] On connaît déjà un tube-chargeur pour sélectionner,emmagasiner, compter et transporter
des pièces de monnaie correspondant au préambule de la revendication 1 (brevet français
n°
1.478.594. Ce tube, de section extérieure carrée comporte longitudinalement, sur deux côtés
opposés, respectivement une rainure et une nervure de même largeur et de même hauteur
permettant l'imbrication de plusieurs tubes-chargeurs d'une même rangée, afin qu'ils
puissent se solidariser latéralement ; la rainure longitudinale débouche à l'intérieur
du tube afin de faciliter la visibilité et l'extraction des pièces ; un tel dispositif
exige, pour son utilisation, d'être orienté du côté de sa rainure longitudinale tant
pour contrôler son contenu que pour son regroupement avec d'autres.
[0009] A cela s'ajoute que, compte-tenu des surépaisseurs existant dans les angles, ledit
dispositif se prête mal à une réalisation par moulage par injection dans une matière
plastique, et que le bouchon de fermeture qu'il comporte n'est pas suffisamment solidarisé
du tube, ce qui introduit des risques d'ouverture intempestive, par effet d'inertie,
lors de manipulations un peu brusque des tubes pleins.
[0010] La présente invention vise à remédier à ces inconvénients. L'invention, telle qu'elle
est caractérisée dans les revendications résoud le problème consistant à créer un
dispositif de conditionnement transparent, avec repère de couleur si nécessaire, comportant
plusieurs moyens de contrôle du nombre d'éléments, en excluant le comptage unitaire
et un moyen de solidarisation temporaire du bouchon s'opposant à l'extraction intempestive
de celui-ci.
[0011] Le dispositif, selon l'invention, constitué pour l'essentiel, d'un étui transparent
ouvert à l'une de ses extrémités épousant, transversalement, la forme et les dimensions
sur champ des éléments, et, longitudinalement, la hauteur d'une pile d'une quantité
prédéterminée d'éléments ; ledit étui, se fermant par l'intermédiaire d'un bouchon,
se caractérise principalement en ce que l'étui transparent comporte, sur ses flancs,
un repère, correspondant à la hauteur (
H) d'une pile d'un nombre prédéterminé d'éléments, et une bande longitudinale colorée,
servant de support d'information sur les éléments contenus, et, au voisinage de son
ouverture, un moyen de solidarisation temporaire, par encliquetage, du bouchon par
rapport à l'étui.
[0012] Le bouchon est muni d'une jupe dont la hauteur (
h) est déterminée pour, qu'après solidarisation temporaire totale par encliquetage
dudit bouchon par rapport à l'étui, l'extrémité de celle- ci soit située au niveau
du repère porté sur les flancs de l'étui ; c'est-à-dire vienne effleurer la face libre
de l'élément situé au sommet de la pile.
[0013] La solidarisation temporaire, par encliquetage, du bouchon par rapport à l'étui,
est, préférentiellement, constituée d'au moins une nervure, située sur le corps du
bouchon, un peu en dessous de la tête de celui-ci, et d'au moins une rainure, de même
section que la ou les nervures portées par le bouchon, réalisée dans la paroi interne
de l'étui, à proximité de l'ouverture de ce dernier. La nervure portée par le corps
du bouchon et la rainure correspondante réalisée dans la paroi interne de l'étui sont
situées à une même distance (
D) respectivement de la base de la tête du bouchon et du bord de l'ouverture de l'étui.
[0014] Lorsque le système d'encliquetage du bouchon par rapport à l'étui comporte une pluralité
de nervures et de rainures, celles- ci sont réparties sur une largeur (
L) inférieure à l'épaisseur (
E) d'un élément.
[0015] Les avantages obtenus, grâce à cette invention, consistent essentiellement en ce
que les éléments peuvent être ainsi calibrés par les parois de l'étui, vérifiés par
comparaison à un élément de référence et des éléments entre-eux, grâce à la transparence
totale dudit étui, en ce que la réunion, par empilement, d'un nombre prédéterminé
d'éléments, s'effectue par simple mise en concordance visuelle de la face supérieure
de l'élément situé sur le dessus de la pile avec le repère de référence, tracé sur
les flancs de l'étui, et par l'intermédiaire du bouchon qui ne peut être solidarisé
à l'étui lorsque le nombre d'éléments est supérieur, ne serait-ce que d'une unité,
au nombre prédéterminé, car, dans ce cas, la ou les nervures du bouchon ne peuvent
s'encliqueter dans les rainures de l'étui, et, enfin, par contrôle sonore, puisque
la fermeture d'un étui comportant un nombre insuffisant d'éléments se traduira, lors
de la manipulation dudit étui, par l'émission d'un cliquetis provoqué par l'entrechoquement
des éléments entre eux. Les flancs de l'étui étant, par ailleurs, munis d'une bande
de couleur, servant de support aux indications concernant le nombre et la nature des
éléments contenus, par exemple, une bande de couleur verte avec indication de la valeur
(25 F) en 25 pièces de 1 franc ; rien ne s'oppose donc à ce que cet étui, qui offre,
de plus, pour avantage d'être robuste, facile à mettre en oeuvre et réutilisable,
soit utilisé, de préférence, au conditionnement, sans bande de papier, pour les échanges
interbancaires et dans tous les domaines où des problèmes similaires se posent.
[0016] D'autres caractéristiques et avantages apparaîtront dans la description qui va suivre
d'un dispositif réalisé selon l'invention pour les besoins bancaires, donné à titre
d'exemple non limitatif au regard des dessins annexés sur lesquels :
- la figure 1 représente un étui pour pièces françaises de 1 F,
- la figure 2 représente un dispositif de regroupement et de stockage, par unité de
compte supérieur, de dix étuis de pièces de même valeur,
- la figure 3 représente un dispositif de regroupement et de manutention, par unité
de compte supérieur, de dix étuis de pièces de même valeur.
[0017] En se rapportant aux dessins, on remarque que le dispositif est constitué, dans ce
cas, d'un étui de forme cylindrique
10, comportant un repère circulaire
11, une bande de couleur
12 et des rainures d'encliquetage
13, renfermant des pièces
20, fermé par un bouchon
30 à tête
31, muni de nervures d'encliquetage
32 et d'une jupe
33.
[0018] Ainsi, comme on le voit, lorsque l'étui renferme le nombre prédéterminé de pièces
indiquées sur la bande de couleur
12 et que le bouchon
30 est en place, l'extrémité de sa jupe
33 vient effleurer la face libre
21 de la pièce
20, située au sommet de la pile de pièces de hauteur (
H), alors que la tête
31 dudit bouchon est en contact avec le bord de l'ouverture de l'étui
10, avec encliquetage total des nervures
32 du bouchon dans les rainures
13 de l'étui
10.
[0019] Compte-tenu de la solidarisation positive dudit bouchon
30 par rapport à l'étui
10, le bouchon ne peut se désolidariser intempestivement sous l'effet de la force d'inertie
exercée par la pile de pièces, lors d'un choc par exemple. Il sera considéré comme
évident, pour un homme de métier, de jouer sur le nombre des nervures et des rainures
pour adapter l'encliquetage aux efforts que le bouchon peut être amené à subir, en
provenance de l'intérieur de l'étui (effets d'inertie), sans que cela ne s'oppose,
cependant, à une désolidarisation manuelle suffisamment aisée.
[0020] Les pièces de même valeur étant ainsi regroupées par unité de compte élémentaire
: 25 pièces de 1 F dans cet exemple, par l'intermédiaire d'étuis
10 de dimensions et à repère de couleur appropriée, ceux-ci peuvent être rassemblés,
de manière connue, par unité de compte supérieur : dix étuis de 25 pièces de 1 F par
exemple, dans des boîtiers
40, représentés à la figure 2, comportant dix alvéoles
41, correspondant, chacune, à l'empreinte latérale d'un étui
10, et un couvercle
42, dont la hauteur correspond à la moitié du diamètre des étuis ; ceci afin d'obtenir
une immobilisation des étuis
10 dans les alvéoles
41 par le fond du couvercle
42 lorsque celui-ci est refermé ; une bande d'identification colorée
43, située sur chacun des côtés du couvercle, permet une identification et une évaluation
rapides du contenu de chaque boîtier
40, même lorsque ceux-ci sont empilés, par exemple, dans un coffre ou une armoire forte.
[0021] Le boîtier de regroupement, représenté à la figure 3, diffère de celui décrit ci-dessus
par le fait qu'il constitue, en fait, une sorte de valise à poignée
53, garnie d'un capitonnage
51 à alvéoles verticales
52 constituées, par exemple, d'une mousse de matière plastique, dans lesquelles sont
insérés les étuis
10 dont les bouchons
30 comportent une pastille
34 de couleur correspondant à la valeur des pièces contenues. Cette malette comporte
un couvercle
55 dont la hauteur correspond à celle de la tête
31 des bouchons des étuis
10, afin d'obtenir un plaquage de ceux-ci dans le fond des alvéoles
52, par fermeture dudit couvercle
55. La poignée
53 de cette malette comporte une bande
54 de couleur correspondant à la valeur des pièces.
[0022] Le dispositif selon l'invention est destiné, principalement, à se substituer aux
traditionnels rouleaux de monnaie, utilisés dans le système bancaire et dans le commerce,
mais rien ne s'oppose à ce qu'il soit utilisé, aussi, sous réserve d'une adaptation
très simple, allant plutôt dans le sens de la simplification, pour le comptage direct
et le rangement de jetons et de plaques utilisés dans certains jeux.
1. Dispositif de comptage, de contrôle et de conditionnement, par unité de compte, de
jetons, de pièces de monnaie, ou autres éléments plats, de même forme et de mêmes
dimensions, comportant un étui transparent, ouvert à l'une de ses extrémités, épousant,
transversalement, la forme et les dimensions, sur champ, des éléments et, longitudinalement,
la hauteur d'une pile d'une quantité prédéterminée d'éléments; le dit étui se fermant
par l'intermédiaire d'un bouchon, caractérisé en ce que le dit étui transparent (10) comporte, sur ses flancs, un repère (11), correspondant à la hauteur (H) d'une pile d'un nombre prédéterminé d'éléments (20), et une bande longitudinale colorée (12), servant de support d'information sur les éléments contenus, et, au voisinage de
son ouverture, un moyen de solidarisation temporaire par encliquetage (32, 13) du bouchon (30) par rapport à l'étui (10), et en ce que le dit bouchon (30) est muni d'une jupe (33), dont la hauteur (h) est déterminée pour qu'après solidarisation temporaire totale par encliquetage du
dit bouchon (30), par rapport à l'étui (10), l'extrémité de celle-ci soit située au niveau du repère (11) porté sur les flancs de l'étui (10) et vienne effleurer la face libre de l'élément situé au sommet de la pile.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le moyen de solidarisation
temporaire par encliquetage du bouchon (30), par rapport à l'étui (10), est constitué d'au moins une nervure (32), située sur le corps du bouchon (30), un peu en dessous de la tête (31) de celui-ci, et d'au moins une rainure (13), de même section que la ou les nervures (32) portées par le bouchon (30), réalisée dans la paroi interne de l'étui (10), à proximité de son ouverture.
3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que la nervure (32), portée par le corps du bouchon (30), et la rainure correspondante (13), réalisée dans la paroi interne de l'étui (10), sont situées à une même distance (D) respectivement de la base de la tête (31) du bouchon (30) et du bord de l'ouverture de l'étui (10).
4. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que, lorsque le système d'encliquetage
(13, 32) du bouchon (30) par rapport à l'étui (10) comporte une pluralité de nervures (32) et de rainures (13), celles-ci sont réparties sur une largeur (L) inférieure à l'épaisseur (E) d'un élément (20).