[0001] La présente invention se rapporte à un fermoir dépliant pour bracelet du type comprenant
un brancard central formé de deux longerons parallèles reliés à leurs extrémités.
Sur ces extrémités sont articulés des bras dépliants se rabattant et se verrouillant
dans le brancard.
[0002] Depuis de nombreuses années, on s'est attaché à créer des fermoirs de bracelet, qui
pour des raisons esthétiques, puissent être dissimulés quand le bracelet est en position
fermée. Pour atteindre cet objectif, consistant à masquer le fermoir quand le bracelet
est fermé, on a proposé des fermoirs à brancard et bras dépliants, dont les bras se
rabattent dans le brancard pour éviter toute surépaisseur, jugée disgracieuse.
[0003] Le problème est de verrouiller correctement ces bras dépliants en position fermée,
sans qu'on ne voit rien de l'extérieur et diverses solutions techniques ont été retenues.
[0004] Une première solution consiste à verrouiller latéralement les bras dépliants dans
le brancard, solution qui est décrite par exemple, dans les exposés US 1 839 788,
FR 537 072 et EP 0 115 740. Le gros inconvénient de cette solution est que, pour avoir
une fermeture qui soit à la fois sûre et ouvrable avec suffisamment d'aisance, les
profils latéraux des bras dépliants et des longerons constituant le brancard doivent
être usinés avec beaucoup de soin, rendant l'opération onéreuse.
[0005] Une deuxième solution consiste à verrouiller les bras dépliants en bout et on citera
à cet égard l'exposé FR 2 619 292, dans lequel chaque bras dépliant vient se bloquer,
par sa tête en forme de bec, dans une tige correspondante reliant les longerons.
[0006] On citera également le fermoir décrit dans l'exposé CH 633 698 où le verrouillage
des bras se réalise sur un seul et unique organe central.
[0007] L'invention reprend la simplicité des solutions techniques décrites aux exposés FR
2 619 292 et CH 633 698, tout en en éliminant les inconvénients qui rendent celles-ci
peu réalistes.
[0008] Selon l'invention en effet, on décrit un fermoir dépliant pour bracelet comprenant
un fermoir central formé de deux longerons parallèles reliés à leurs extrémités. Sur
celles-ci sont articulés des bras dépliants se rabattant et se verrouillant dans le
brancard sur un organe reliant transversalement les deux longerons. Chaque bras comporte
une tête qui à la fois reçoit un brin de bracelet et assure le verrouillage à l'intérieur
du brancard. Ces têtes présentent chacune sur leur face antérieure un concavité qui,
au verrouillage, vient s'appuyer en compression sur l'organe transversal et bloque
ainsi les bras dépliants. Les têtes de verrouillage possèdent chacune sur leur face
inférieure une gorge transversale placée en arrière de la concavité.
[0009] Dans une première forme d'exécution, l'organe transversal de verrouillage est unique.
A lui seul, il reçoit et bloque en fermeture les deux têtes.
[0010] Dans une deuxième forme d'exécution, chaque tête dispose de son propre organe transversal
de verrouillage, ceux-ci étant par exemple placés côte à côte.
[0011] De préférence, le ou les organes de verrouillage sont des tiges et, de préférence
aussi, les bras, chacun avec sa tête respective, sont monoblocs.
[0012] De façon particulièrement avantageuse, la gorge transversale ménagée sur la face
inférieure de chacun des bras dépliants est une rainure en forme de U ou de forme
carrée ou rectangulaire, et sa largeur est modifiable.
[0013] On observera tout d'abord que par rapport à la solution retenue dans l'exposé FR
2 619 292, le verrouillage s'effectue en compression sur les bras dépliants, et non
en extension. Le mécanisme est plus robuste, plus simple et tolère mieux les écarts
d'usinage.
[0014] Par rapport à la solution de l'exposé CH 633 698, la présence d'une gorge centrale
sur chacun des bras dépliants confère une forme de bec aux têtes de verrouillage et
assurant ainsi la souplesse nécessaire permettant un verrouillage et un déverrouillage
aisés, ce qui paraît totalement irréaliste avec des pièces pleines.
[0015] Le fait également que les têtes de verrouillage puissent, si désiré, être réalisées
d'un seul tenant (monoblocs) avec leurs bras conduit à une grande solidité de l'ensemble,
ce qui n'est pas le cas dans le fermoir de l'exposé CH 633 698, où selon les figures,
la tête est en deux pièces rapportées. L'ensemble décrit dans cet exposé présente
donc une grande fragilité aux efforts répétés.
[0016] De plus, le fait que les têtes soient monoblocs permet de creuser sur leur face inférieure
des gorges relativement profondes, laissant suffisamment peu de matière à la jonction
de celles-ci avec leurs bras respectifs pour apporter géométriquement une souplesse
complémentaire, venant s'ajouter à la souplesse inhérente à la forme en bec des têtes.
[0017] On remarquera enfin que, la largeur de la gorge transversale pouvant être modifiée,
par exemple à l'aide d'un tournevis ou d'une pointe de couteau, on pourra ainsi rattraper
la fatigue que pourrait subir au fil du temps le bec de la tête, c'est-à-dire la partie
de la tête comprise entre la concavité et la gorge transversale. On s'assure ainsi
que le verrouillage du fermoir ne sera jamais défectueux, puisque si ce verrouillage
deviendrait progressivement plus lâche, il suffirait d'ouvrir très légèrement la gorge
pour rattraper cette faiblesse.
[0018] L'invention sera mieux comprise en référence aux figures annexées données à titre
d'exemples non limitatifs.
Dans ces figures :
- la figure 1 est vue de côté, en coupe, du fermoir de l'invention en position partiellement
repliée, dans une première forme d'exécution ;
- la figure 2 est une vue de dessus du même fermoir, dont les longerons et bras dépliants
sont illustrés partiellement en coupe ;
- la figure 3 est une vue en perspective de ce même fermoir en position ouverte ou dépliée
;
- la figure 4 est une vue de côté, en coupe, du fermoir de l'invention en position partiellement
repliée, dans une deuxième forme d'exécution ;
- la figure 5 est une vue de dessus du fermoir de la figure 4, en position fermée, c'est-à-dire
totalement repliée ; et
- la figure 6 est une vue en perspective du même fermoir de la figure 4, en position
ouverte ou dépliée.
[0019] Comme on le voit sur les figures 1 à 3, le fermoir se compose d'un brancard 1 formé
de deux longerons parallèles 2,3 qui sont reliés à leurs extrémités par des axes 4,5
sur lesquels sont articulés deux bras dépliants 6,7.
[0020] Ces bras dépliants 6,7 se rabattent vers le centre et viennent se verrouiller dans
le brancard 1 autour d'un seul et unique organe 8 reliant transversalement les deux
longerons 2,3. Comme illustré sur les figures, cet organe 8 est une tige ou goupille
disposée perpendiculairement aux longerons 2,3 et sertie dans ceux-ci. Elle est placée
en position centrale du brancard 1. De la sorte, les deux bras dépliants 6,7 sont
de même longueur.
[0021] Dans une variante non représentée, la tige n'est pas en position centrale, mais décalée
par rapport à l'axe de symétrie transversale du brancard 1, auquel cas, les deux bras
dépliants 6,7 sont de longueur inégale.
[0022] Dans une autre variante non illustrée, indépendante de la première, la tige servant
d'organe 8 de verrouillage est gainée par un tube métallique qui la recouvre et qui
peut tourner librement autour d'elle ; en alternative, la gaine métallique peut être
remplacée par une gaine plastique, par exemple en Téflon (marque déposée) soit sous
forme de gaine proprement dite, soit sous forme d'un dépôt adhérent.
[0023] Les bras dépliants 6,7 comprennent chacun une tête 9,10 respectivement, qui sont
le prolongement et sont d'un seul tenant avec leurs bras respectifs 7,8. Les deux
bras avec leurs têtes sont donc monoblocs.
[0024] Chaque tête 9,10 présente un renflement dans lequel sont ménagés des moyens de fixation
permettant de relier celle-ci à un brin du bracelet ; de même pour l'autre tête. Ces
moyens de fixation sont représentés schématiquement sur les figures par les axes 11,12,
les brins correspondants n'étant pas illustrés pour la clarté des figures.
[0025] Les têtes 9,10 présentent sur leurs faces antérieures, c'est-à-dire sur leurs faces
qui vont venir en contact avec l'organe de verrouillage 8, une concavité 13, respectivement
14 dont la profondeur et la courbure sont ajustées à la forme de l'organe 8, qui peut
être comme indiqué plus haut, une tige 8 cylindrique, ovoïde ou encore polygonale.
[0026] Sur les faces inférieures 15,16 des bras, au niveau des têtes 9,10, sont ménagées
des gorges ou rainures 17, respectivement 18, de façon à conférer aux têtes 9,10 une
forme de bec 19, respectivement 20, entre la concavité 13, respectivement 14, et les
gorges 17, respectivement 18. La profondeur des gorges 17,18 est telle qu'elle permet
un rétrécissement au niveau de la jonction entre le bras et la tête correspondante,
de façon à apporter à l'ensemble une certaine souplesse. Cependant, la plus grande
partie de la souplesse nécessaire à la fermeture et au verrouillage, au déverrouillage
et à l'ouverture, résulte de l'élasticité des becs 19, respectivement 20, due à la
coopération entre les concavités 13,14 et les gorges 17,18.
[0027] Le fermoir des figures 4 à 6 se distingue du fermoir des figures 1 à 3 en ce que
l'organe unique 8 de verrouillage est remplacé par deux organes identiques 81,82 placés
côte à côte, perpendiculairement aux longerons 2,3 et symétriquement par rapport au
milieu du fermoir (ils pourraient tout aussi bien être décalés par rapport au centre,
si les bras sont d'inégale longueur). Chaque tête 9,10 se verrouille sur son propre
organe transversal 81, respectivement 82, tige ou goupille par exemple.
[0028] On observera que les concavités 13,14 réalisées dans les têtes 9,10 sont plus creuses
que dans l'exécution des figures 1 à 3. Dans un cas comme dans l'autre, l'objectif
visé pour des raisons d'ordre technique et esthétique, est que, une fois le fermoir
fermé, les parties hautes et visibles des têtes viennent juste en contact l'une avec
l'autre ou soient aussi proches que possible. La forme et la profondeur des concavités
en tiendront compte.
[0029] Le verrouillage du bracelet est une opération d'une grande simplicité puisqu'il suffit
de rabattre les bras dépliants 6,7 dans le brancard 1 et de presser légèrement pour
que, par déformation des becs 19,20 des têtes 9,10, ces becs passent la résistance
sur l'organe de verrouillage 8, respectivement les organes 81,82, et viennent se bloquer
sur leur concavité 13,14. Pour le déverrouillage, on réalise l'opération inverse tout
aussi aisément.
[0030] On appréciera que les opérations de verrouillage et déverrouillage sont rendues particulièrement
faciles et peuvent être répétées de très nombreuses fois sans risque de bris, car
la souplesse nécessaire est prise en compte par la déformation des becs 19,20 au passage
de l'organe 8, respectivement des organes 81,82, souplesse dont une partie est également
prise en compte par la tête 9,10 dans son ensemble, du fait de l'existence des gorges
17,18 dans l'épaisseur des bras 6,7.
[0031] Un énorme avantage du fermoir selon l'invention est que, si la matière constituant
les becs 19,20 vient, sous les efforts répétés, à se déformer légèrement, n'autorisant
plus un verrouillage satisfaisant, il suffira de rattraper cette déformation en élargissant
même imperceptiblement les gorges 17,18, ce qui peut être fait très aisément par une
simple pointe de tournevis ou de couteau.
[0032] Pour fixer les idées, sans que les valeurs données ci-dessous ne soient en aucune
façon limitatives, on pourra retenir, pour une épaisseur de bras dépliants comprise
entre 1,60 et 2,10 mm, une profondeur de gorges comprise entre 1,00 et 1,60 mm, avec
une épaisseur de bec entre la gorge et le fond de la concavité comprise entre 0,40
et 0,80 mm. Ces valeurs sont des valeurs typiques qui conviennent bien aux matières
habituellement utilisées pour réaliser des fermoirs, tels que des métaux, par exemple
aciers inoxydables, laitons, Maillechort, ou certains plastiques.
1. Fermoir dépliant pour bracelet comprenant un brancard central (1) formé de deux longerons
parallèles (2,3) reliés à leurs extrémités (4,5), où sont articulés des bras dépliants
(6,7) se rabattant et se verrouillant dans le brancard (1) sur un organe reliant transversalement
les deux longerons (2,3), chaque bras (6,7) comportant une tête (9,10) qui à la fois
reçoit un brin du bracelet et assure le verrouillage du bras à l'intérieur du brancard,
ces têtes (9,10) présentant chacune sur leur face antérieure une concavité (13,14)
qui, au verrouillage, vient s'appuyer en compression sur l'organe transversal et bloque
ainsi le bras dépliant, caractérisé en ce que les têtes de verrouillage (9,10) possèdent
chacune sur leur face inférieure (15,16) une gorge transversale (17,18) placée en
arrière de la concavité (13,14).
2. Fermoir selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'organe transversal de verrouillage
est un organe unique (8).
3. Fermoir selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend deux organes transversaux
de verrouillage (81,82) placés côte à côte, un pour chaque bras (6,7).
4. Fermoir selon la revendication 1, 2 ou 3, caractérisé en ce que la gorge transversale
(17,18) a une largeur modifiable.
5. Fermoir selon la revendication 1, 2, 3 ou 4, caractérisé en ce que l'organe transversal
(8), respectivement les organes (81,82) de verrouillage, sont des tiges.
6. Fermoir selon la revendication 1 ou 4, caractérisé en ce que les bras (6,7), chacun
avec leur tête respective (9,10) sont monoblocs.
7. Fermoir selon la revendication 5, caractérisé en ce que la tige est revêtue d'une
gaine pouvant tourner librement autour de celle-ci.