[0001] La présence invention concerne une grille de ventilation destinée à être interposée
entre un espace intérieur et une ambiance extérieure susceptible d'être soumise à
des projections d'eau ou de neige des intempéries, et comprenant une plaque ou tôle
dans laquelle sont ménagées des ouvertures de forme générale rectangulaire allongée,
séparées par des intervalles allongés pleins de la plaque ou tôle, chaque ouverture
rectangulaire étant recouverte vers l'extérieur par un pontet rectangulaire placé
à une distance
d de la surface de la plaque qui est nettement inférieure à la largeur des ouvertures
rectangulaires. L'invention concerne également des éléments d'aération comportant
de telles grilles de ventilation.
[0002] Certaines grilles de ventilation, en particulier celles qui sont placées en des lieux
soumis aux intempéries, par exemple celles qui sont prévues sur les toits des immeubles,
doivent laisser le passage à des flux d'air en circulation naturelle non pulsée sur
des sections relativement importantes sans laisser pénétrer de l'eau à l'intérieur
des immeubles au cours des pluies violentes. Ces conditions d'arrêt des intempéries
sont souvent plus contraignantes à l'égard de la neige poudreuse qu'à l'égard de la
pluie. En effet, les pluies violentes ne durent pas et il est possible d'évacuer à
l'égout l'eau qui a traversé la grille pendant une pluie violente, alors que la neige
peut passer pendant plusieurs jours de suite sous forme poudreuse sur un toit et venir
s'accumuler, après avoir traversé la grille de ventilation, dans une zone limitée
à l'intérieur du bâtiment et fondre dans cette zone d'accumulation en dégradant les
installations placées en-dessous.
[0003] La présente invention propose une grille de ventilation qui, tout en laissant libre
un passage d'air important, repousse les projections d'eau telles que celles d'une
pluie violente, et s'oppose à la traversée de la neige collante ou poudreuse.
[0004] A cet effet, selon l'invention, ladite distance
d de la surface de la plaque est comprise entre 1 et 5 mm, de préférence entre 1 et
3 mm, pour délimiter une paire d'ouvertures latérales de ventilation aptes à s'opposer
à la traversée de la neige même poudreuse, le pontet est raccordé dans toutes les
directions à la plaque à chacune de ses extrémités, de façon progressive, par une
partie de raccordement de forme générale inclinée par rapport à la plaque pour mieux
faire rebondir les projections d'eau et de neige et l'axe longitudinal de chacun des
pontets est orienté pour venir se placer en service sensiblement dans le sens d'écoulement
par gravité de l'eau sur la plaque, l'ensemble des pontets étant agencé de manière
à former, avec lesdits intervalles allongés pleins, une obturation frontale sensiblement
continue apte à faire rebondir et s'écouler vers l'évacuation les projections d'eau
et/ou de neige dirigées sur la plaque ou tôle.
[0005] Selon un autre mode de réalisation, les ouvertures rectangulaires allongées sont
disposées parallèlement les unes aux autres et délimitent entre elles des intervalles
allongés pleins rectangulaires, ou bien les ouvertures rectangulaires sont disposées
sur la plaque ou tôle selon un réseau de lignes et de colonnes parallèles entre elles
et présentent chacune une longueur comprise entre 20 et 100 mm et une largeur comprise
entre 10 et 20 mm, propres à limiter la traversée des projections d'eau et de neige.
[0006] Lorsque la grille de ventilation est ménagée dans une tôle métallique, les ouvertures
de forme générale rectangulaire sont formées par repoussage vers l'extérieur du pontet
rectangulaire délimité par deux fentes parallèles formant les faces latérales parallèles
longues du pontet, tandis que les deux extrémités du pontet ainsi formé restent solidaires
de la tôle. La partie de raccordement inclinée à chaque extrémité du pontet est arrondie,
dans le sens de la largeur du pontet, en forme d'étraver venant progressivement faire
saillie au-dessus de la plaque ou tôle. Les intervalles allongés pleins entre les
ouvertures présentent longitudinalement un sillon en creux apte à limiter le déversement
dans les ouvertures rectangulaires, de l'eau qui s'écoule sur ces intervalles pleins.
[0007] Selon encore un autre mode de réalisation, les pontets présentent chacun, dans leur
partie située à la distance
d de la plaque ou tôle, au moins une moulure ou nervure longitudinale en saillie apte,
d'une part, à faciliter le rebond latéral des gouttes d'eau qui frappent le pontet
et, d'autre part, à rigidifier la partie centrale dudit pontet. La moulure longitudinale
est formée de préférence par repoussage vers l'extérieur de la tôle constituant le
pontet.
[0008] Les éléments d'aération pour couverture de bâtiment comportant une ouverture de communication
entre l'intérieur du bâtiment et l'ambiance extérieure sont caractérisés en ce que
l'ouverture est obturée à l'égard des projections d'eau et de neige des intempéries
par une grille de ventilation du type décrit et dont les pontets sont orientés longitudinalement
dans le sens d'écoulement de l'eau. La grille est disposée de préférence en saillie
sur une tôle supérieure fixée sur une plaque de socle posée sur une toiture et la
tôle supérieure portant la grille est rabattue à l'une de ses extrémités, à faible
distance de la plaque de socle, pour ménager un passage de ventilation et d'évacuation
d'eau par gravité.
[0009] D'autres buts, avantages et caractéristiques apparaîtront à la lecture de la description
de divers modes de réalisation de l'invention, faite à titre non limitatif et en regard
du dessin annexé dans lequel:
- la figure 1 représente en perspective de face un élément de grille de ventilation
en position de service verticale;
- la figure 2 représente l'élément de grille de la figure 1 en coupe selon le plan II-II
de la figure 1;
- la figure 3 représente en perspective éclatée un élément de ventilation de toiture
équipé d'une grille de ventilation selon l'invention.
[0010] Sur les figures 1 et 2, on a représenté un élément de ventilation longitudinal en
tôle 1 muni d'une rangée d'ouvertures latérales de ventilation 2 disposées parallèlement
par couples 2a, 2b de part et d'autre d'un pontet 4. Ces ouvertures partent en fait
d'une découpe 3 de forme générale rectangulaire ménagée à travers la tôle 1 et qui
est recouverte frontalement par le pontet 4 de forme générale rectangulaire. Le pontet
4 qui présente une surface générale plane est placé à une distance
d de la surface générale 1a de la tôle qui est nettement inférieure à la largeur
l des ouvertures. Cette distance
d est comprise entre 1 et 5 mm, les dimensions les plus faibles permettant de bien
retenir la neige poudreuse.
[0011] Le pontet 4 est raccordé de façon progressive à la plaque 1 à chacune de ses extrémités
par une partie de raccordement 4a, 4b, inclinée par rapport à la plaque et qui est
arrondie dans le sens de la largeur du pontet en forme d'étrave 5, 6 dans la zone
de raccordement avec la tôle 1. Les parties de raccordement 4a, 4b partent ainsi de
l'extrémité de la découpe 3 avec un bombé central sur la partie d'étrave 5, 6 et se
poursuivent chacune en faisant saillie sur la surface 1a de la tôle 1 par la partie
de raccordement au pontet 4 qui est progressivement moins bombée au centre, sans perdre
toutefois complètement sa forme bombée qui provoque le rebond favorable à l'évacuation,
des projections des gouttelettes d'eau et des grains de neige poudreuse.
[0012] Lorsque la grille de ventilation 1 est en position de service, par exemple sur une
toiture, les pontets 4 et les intervalles rectangulaires pleins 7 entre les ouvertures
3 et la tôle 1 sont orientés longitudinalement dans le sens d'écoulement de l'eau
sur la plaque 1. Dans le cas limite extrême, la plaque 1 est disposée verticalement
et les pontets 4 sont orientés verticalement avec leur axe longitudinal 4e placé dans
le sens de la longueur, comme représenté sur la figure 2, où la plaque de ventilation
1 proprement dite en tôle est prolongée dans la masse de la tôle par une partie d'accrochage
8.
[0013] Afin de mieux rejeter et faire rebondir les projections d'eau, les pontets 4 sont
chacun munis dans leur partie située à la distance
d de la surface 1a de la tôle 1, d'une nervure longitudinale 9 munie à chaque extrémité
d'une partie effilée en forme d'étrave 10 et 11 permettant de mieux repousser l'eau
et la neige poudreuse. Les nervures ou moulures 9 servent également à rendre plus
rigide le pontet 4 et sont formées en général directement par repoussage de la tôle
du pontet, ou bien lorsque la grille de ventilation est moulée monobloc en matière
plastique, au moulage du pontet 4. Les ouvertures rectangulaires 3 de la tôle 1, recouvertes
chacune d'un pontet 4 ménageant des paires de passage latéraux d'aération 2a, 2b,
sont disposées parallèles les unes aux autres en ménageant entre elles des intervalles
rectangulaires identiques 7 plans et régulièrement répartis pour constituer, par exemple,
une ligne de ventilation de toiture, telle que représentée en coupe sur la figure
2.
[0014] Dans le mode de réalisation représenté sur la figure 3, un élément de ventilation
de toiture appelé parfois encore "chatière", bien qu'il ne permette plus le passage
des chats, est constitué d'une tôle supérieure 12, de préférence en métal résistant
à la corrosion tel que du zinc et dont les arêtes de bordure 13 sont retournées sur
trois côtés pour arrêter l'eau et la canaliser en service vers l'évacuation sur un
côté avant 13′ disposé en service à la partie inférieure. Une partie de grille en
saillie 14 est formée par repoussage sur la tôle supérieure 12 et présente, à sa partie
inférieure en service, une languette rabattue 15 qui ne se referme pas complètement
dans l'alignement de l'arête du côté 13′, en laissant ainsi un mince passage 16 pour
les fuites collectées par un bac inférieur 17.
[0015] Une tôle inférieure ou plaque de socle 18, réalisée également de préférence en zinc,
est formée par pliage ou estampage avec le bac 17 muni d'un rebord arrière 17a. La
tôle inférieure 18 est normalement intégrée dans une toiture, par exemple au milieu
des ardoises de la toiture, où elle vient s'appliquer sur les liteaux de la toiture,
et elle est reliée rigidement par tout moyen adéquat tel que des rivets à la tôle
supérieure 12. Pour cela, ses bords latéraux plans 18a, 18c, disposés en U avec le
bord avant 18b viennent s'appliquer sur les bords plans latéraux 13a, 13c de la tôle
supérieure 12 présentant sensiblement les mêmes formes et dimensions en plan. La languette
rabattue 15 vient se placer juste devant le bord avant 17b du bac 17 en laissant le
passage 16 ouvert et les couples de bords plans 13a, 18a et 13c, 18c sont rendus solidaires
par tout moyen adéquat tel que soudure, agrafage, etc. Le bord plan arrière 13b de
la tôle supérieure ferme le bac 17 vers le haut. L'élément de ventilation représenté
en vue éclatée à la figure 3 étant ainsi assemblé,est monté incliné dans le sens de
la pente d'un pan de toiture, de telle façon que l'eau qui a traversé accidentellement
la grille de ventilation selon l'invention, ménagée sur la partie en saille 14, soit
recueillie par le bac 17 et ensuite évacuée par gravité sur le bord avant 17b du bac
17, à travers la fente de passage 16 et de là sur le bord plan 18b et les éléments
de couverture, tels que des ardoises.
[0016] La grille de ventilation selon l'invention qui est formée sur la partie en saillie
14 est constituée d'ouvertures rectangulaires (voir les ouvertures 3 à la figure 2)
formées par repoussage vers l'extérieur du pontet rectangulaire 4 délimité entre deux
fentes parallèles formant les faces latérales parallèles longues 4c et 4d du pontet.
Les deux extrémités du pontet formées par repoussage restent solidaires de la tôle
14 en prenant une forme d'étrave arrondie qui renforce l'attache du pontet tout en
canalisant l'eau et la neige sur des sillons en creux 7a (seul un sillon est représenté)
des intervalles pleins 7 entre les ouvertures 3.
[0017] Comme on le voit sur la figure 3, les ouvertures de ventilation qui débouchent sur
des paires de passages latéraux et qui sont recouvertes chacune par un pontet 4 sont
disposées sur la partie en saillie 14 de la tôle supérieure 1 selon un réseau. Le
réseau est constitué selon la figure 3 de trois lignes parallèles de huit ouvertures
ou bien de huit colonnes de trois ouvertures. Les ouvertures 3 présentent généralement
une longueur comprise entre 20 et 100 mm et une largeur comprise entre 10 et 20 mm.
La protection à l'égard de la neige poudreuse étant particulièrement recherchée, il
est avantageux de donner une valeur limitée à la hauteur
h comprise entre 1 et 3 mm, de manière à retenir rapidement des grains de neige poudreuse
à l'entrée des ouvertures latérales 2a et 2b, afin d'obturer ces ouvertures à l'égard
de la neige qui continue à déferler sur le toit et qui, à la différence de l'eau qui
revient par gravité sur la face 18b du socle inférieur 18, tend à passer par soufflage
à l'intérieur du bâtiment via l'ouverture arrière 17c du bac 17, bien que cette ouverture
17c soit, en service, à une altitude supérieure à celle de l'arête avant 17b. La capacité
de retenir la neige poudreuse de la grille de ventilation selon l'invention se comprend
aisément lorsque la neige défile dans le sens de l'écoulement de l'eau ou bien dans
le sens frontal, car les pontets 4 s'opposent à la pénétration de la neige, mais cette
capacité présente un caractère plus surprenant dans le sens latéral où existent des
paires d'ouvertures latérales 2a, 2b. Il semblerait, qu'en dehors de la première ouverture
latérale, les autres ouvertures latérales soient soumises à un remous qui rebondit
sur les pontets 4, que ceux-ci soient disposés vers l'extérieur comme représenté sur
les figures 1 à 3 ou bien vers l'intérieur comme envisagé en variante. Ce remous empêche
de façon surprenante la pénétration de la neige poudreuse à travers les ouvertures
latérales 2a, 2b, lorsque cette neige est entraînée par un vent violent qui transporte
rapidement la neige d'un endroit à un autre du toit. Les pièces constitutives des
éléments de ventilation tels que celui représenté à la figure 3, peuvent être réalisées
en tôle métallique (zinc, aluminium, acier inoxydable plombé ou non, cuivre, etc.)
mais aussi en moulage en matière plastique et autre matériau résistant à la corrosion,
au rayonnement solaire et aux variations extrêmes de température dans une ambiance
susceptible d'être exposée au soleil (-30, -40 à +150°C).
1.- Grille de ventilation destinée à être interposée entre un espace intérieur et une
ambiance extérieure susceptible d'être soumise à des projections d'eau ou de neige
des intempéries et comprenant une plaque ou tôle (1) dans laquelle sont ménagées des
ouvertures (2) de forme générale rectangulaire allongée, séparées par des intervalles
allongés pleins (7) de la plaque ou tôle, chaque ouverture rectangulaire étant recouverte
vers l'extérieur par un pontet rectangulaire (4) placé à une distance de la surface
de la plaque qui est nettement inférieure à la largeur des ouvertures rectangulaires
(2), caractérisée en ce que ladite distance (d) est comprise entre 1 et 5 mm, de préférence
entre 1 et 3 mm, pour délimiter une paire (2a, 2b) d'ouvertures latérales de ventilation
aptes à s'opposer à la traversée de la neige même poudreuse, en ce que le pontet est
raccordé dans toutes les directions à la plaque à chacune de ses extrémités de façon
progressive, par une partie de raccordement de forme générale inclinée (4a, 4b) par
rapport à la plaque (1) pour mieux faire rebondir les projections d'eau et de neige
et en ce que l'axe longitudinal (4e) de chacun des pontets (4) est orienté pour venir
se placer en service sensiblement dans le sens d'écoulement par gravité de l'eau sur
la plaque, l'ensemble des pontets (4) étant agencé de manière à former avec lesdits
intervalles allongés pleins (7) une obturation frontale sensiblement continue apte
à faire rebondir et s'écouler vers l'évacuation les projections d'eau et/ou de neige
dirigées sur la plaque ou tôle (1).
2.- Grille de ventilation selon la revendication 1, caractérisée en ce que ladite partie
de raccordement inclinée (4a, 4b) à chaque extrémité du pontet (4) est arrondie dans
le sens de la largeur du pontet, en forme d'étrave (5, 6) venant progressivement faire
saillie au-dessus de la plaque ou tôle (1).
3.- Grille de ventilation selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que les intervalles
allongés pleins (7) entre les ouvertures (3) présentent longitudinalement un sillon
en creux (7a) apte à limiter le déversement dans les ouvertures rectangulaires (3)
de l'eau qui s'écoule sur ces intervalles pleins (7).
4.- Grille de ventilation selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée
en ce que les pontets (4) présentent chacun, dans leur partie située à la distance
(d) de la plaque ou tôle, au moins une moulure ou nervure longitudinale (9) en saillie,
apte, d'une part, à faciliter le rebond latéral des gouttes d'eau qui frappent le
pontet et, d'autre part, à rigidifier la partie centrale dudit pontet (4).
5.- Grille de ventilation selon la revendication 4, caractérisée en ce que la moulure
longitudinale (9) est formée par repoussage vers l'extérieur de la tôle constituant
le pontet (4).
6.- Elément d'aération pour couverture de bâtiment comportant une ouverture de communication
entre l'intérieur du bâtiment et l'ambiance extérieure, caractérisé en ce que l'ouverture
est obturée à l'égard des projections d'eau et de neige des intempéries par une grille
de ventilation (14) selon l'une des revendications 1 à 5 et dont les pontets (4) sont
orientés longitudinalement dans le sens d'écoulement de l'eau.
7.- Elément d'aération selon la revendication 6, caractérisé en ce que la grille (14)
est disposée en saillie sur une tôle supérieure (12) fixée sur une plaque de socle
(18) posée sur une toiture et en ce que la tôle supérieure (12) portant la grille
(14) est rabattue à l'une de ses extrémités, à faible distance de la plaque de socle
(18), pour ménager un passage (16) de ventilation et d'évacuation d'eau par gravité.