[0001] L'invention concerne un fer à repasser comprenant un élément chauffant, des moyens
de commande de chauffage de l'élément chauffant et une semelle sensiblement plane
destinée à glisser sur un tissu.
[0002] Les conditions de repassage d'un tissu peuvent être très dépendantes de l'état d'humidité
du tissu. Il est en effet connu que le repassage d'un tissu humide débute par une
étape préalable de déshumidification du tissu. La puissance électrique dissipée dans
l'élément chauffant peut dans certains cas de réglages du thermostat être faible ce
qui allonge la durée de cette étape de déshumidification. Ceci se traduit par des
durées de repassage qui sont anormalement allongées.
[0003] Les constructeurs de fers à repasser ne se sont pas préoccupés pour l'instant de
ce problème. Le but de l'invention est de proposer un détecteur d'humidité pour fer
à repasser qui soit peu onéreux à fabriquer industriellement, condition indispensable
pour un tel matériel de grande diffusion, et qui puisse être aisément utilisé pour
contrôler la puissance électrique dissipée.
[0004] Ce but est atteint à l'aide d'un fer à repasser muni d'un détecteur d'humidité qui
comprend :
- des moyens pour mesurer une résistivité du tissu, lesdits moyens affleurant de la
semelle du fer pour pouvoir être mis en contact avec le tissu,
- des moyens pour déterminer un degré moyen d'humidité du tissu en mesurant une amplitude
moyenne d'un signal électrique I issu de variations de résistivité dues au glissement
du fer à repasser sur le tissu.
[0005] Les moyens pour mesurer la résistivité comprennent au moins une borne conductrice
qui affleure de la semelle du fer pour pouvoir être mise en contact avec le tissu.
[0006] On mesure la résistance électrique entre deux bornes à l'aide d'un montage approprié.
Une valeur faible de la résistance électrique est caractéristique d'un tissu humide.
Une valeur élevée de la résistance électrique est caractéristique d'un tissu sec.
[0007] Le passage du fer à repasser sur des zones qui n'ont généralement pas la même humidité
permet au détecteur d'humidité de délivrer un signal électrique qui varie selon la
position du fer à repasser sur le tissu.
[0008] Pour mesurer un degré moyen d'humidité du tissu, on calcule une valeur moyenne du
signal électrique I.
[0009] Il est également possible de déterminer le rythme des variations du signal électrique.
L'existence d'un tel rythme permet de déterminer que le fer à repasser est en cours
d'utilisation. Le détecteur d'humidité peut ainsi délivrer en complément une indication
de mouvement.
[0010] L'invention sera mieux comprise à l'aide des figures suivantes données à titre d'exemples
non limitatifs qui représentent :
Figure 1 : une vue cavalière d'un exemple de fer à repasser muni d'un détecteur d'humidité.
Figure 2 : une vue schématique du dessous d'un fer à repasser muni d'un détecteur
d'humidité.
Figure 3 : un schéma d'un circuit électrique de mesure.
Figure 4 : une courbe représentant les variations DR de résistance au cours d'une
opération de séchage.
Figure 5 : un exemple d'une courbe de variation d'un signal de sortie I (d) en fonction
du déplacement d.
Figure 6 : un exemple d'un circuit de mesure d'une amplitude moyenne du signal I.
Figure 7 : un exemple d'un circuit de mesure d'amplitude moyenne et de rythme de variations
du signal I.
[0011] Le schéma de la figure 1 représente un fer à repasser 30 muni d'un détecteur d'humidité
60 placé à l'arrière de la semelle 31 du fer.
[0012] La figure 2 représente une vue schématique du dessous d'un fer à repasser 30 muni
d'un détecteur d'humidité 60. Le détecteur d'humidité 60 comprend deux bornes 62
a, 62
b qui ont préférentiellement une forme arrondie, hémisphérique par exemple, pour pouvoir
glisser aisément sur le tissu. Des bornes de 5 mm à 10 mm de diamètre, par exemple
en acier inoxydable, conviennent. Ces bornes peuvent être montées sur un support élastique
64 pour bien s'appliquer sur le tissu sans néanmoins laisser de traces. Ces bornes
sont réunies aux moyens de mesure qui déterminent l'amplitude moyenne du signal I.
[0013] Les bornes sont placées dans des logements 63
a, 63
b ménagés dans le support 64. Le matériau du support doit avoir une tenue suffisante
en température pour être mis en contact sans se détériorer avec des tissus plus ou
moins chauds.
[0014] La figure 3 représente un schéma d'un circuit électrique de mesure de la résistivité.
Les bornes 62
a, 62
b, qui sont en contact avec le tissu 45, sont réunies à une alimentation électrique
90 et à un circuit de mesure du courant électrique I traversant le circuit.
[0015] La figure 4 représente une courbe des variations DR de la résistance au cours d'une
opération de déshumidification pour un fer à repasser tel que représenté sur la figure
2. En posant puis en faisant glisser le fer à repasser dans le sens de sa pointe avant,
avec une semelle légèrement chauffée, le détecteur d'humidité 60 rencontre des parties
de tissu de plus en plus sèches (sur une longueur de semelle de fer). On observe alors
une courbe A en fonction du degré s de séchage. Elle est fournie en unités arbitraires.
[0016] La figure 5 représente une courbe de variation d'un signal de sortie I en fonction
du déplacement d du fer. Elle est représentative d'un signal issu du détecteur d'humidité.
Le signal est formé d'une suite d'alternances ayant des amplitudes variables. Pour
détecter le degré d'humidité, on calcule la valeur moyenne de ce signal pendant une
durée déterminée.
[0017] La figure 6 représente un circuit 99 qui détermine l'amplitude moyenne du signal
I (d). Cette valeur moyenne est alors représentative du degré d'humidité du tissu.
Le circuit 99 comprend une résistance R₁ reliée à la borne d'entrée 88 d'amenée du
courant I. L'autre extrémité de cette résistance R₁ est reliée à une entrée d'un amplificateur
91 à haute impédance d'entrée. Entre l'entrée et la sortie de cet amplificateur 91,
on a disposé un montage formé d'une capacité C₂ et d'une résistance R₂ en parallèle.
Sur la sortie 95 apparaît ainsi un signal représentant le degré d'humidité moyen du
tissu. Ce signal peut alors être utilisé pour agir sur les moyens 96 de commande du
fer à repasser pour, par exemple, augmenter la puissance électrique dissipée dans
l'élément chauffant 97 pour accélérer la vitesse de déshumidification du tissu. L'autre
entrée de l'amplificateur 91 peut être réunie à la masse. Dans ce cas, la semelle
du fer à repasser peut se substituer à la borne 62
b. Le détecteur d'humidité comprend alors une borne 62
a et la semelle 31 comme seconde borne.
[0018] Il est également possible d'adjoindre au circuit 99 un autre circuit 89 qui permet
de calculer le rythme de variations du signal I pour déterminer une utilisation du
fer à repasser. Dans ce cas les moyens 89 comprennent :
- un circuit différentiateur du signal électrique I,
- et un compteur (93) qui mesure un nombre d'impulsions apparaissant à la sortie du
circuit différentiateur et qui arrête les moyens de commande du fer à repasser lorsque
ledit nombre d'impulsions est inférieur à un nombre très petit prédéterminé.
[0019] La figure 7 représente un circuit permettant de déterminer le degré d'humidité en
mesurant une amplitude moyenne (branche 99) et de détecter une utilisation du fer
en mesurant un nombre d'alternances (branche 89). La branche 89 comprend une capacité
C₃ et une résistance R₃ connectées à une entrée d'un amplificateur 92 à haute impédance
d'entrée pour dériver le signal I et fournir des impulsions à chaque front de montée
et de descente du signal. Ces impulsions sont ensuite comptées dans un compteur 93
qui délivre sur une sortie 94 un signal S lorsqu'un nombre limité d'impulsions (par
exemple 1 à 3) est apparu au cours d'une durée prédéterminée. Ce signal S est alors
utilisé pour agir sur les moyens 96 de commande du fer à repasser afin d'arrêter le
chauffage de l'élément chauffant 97.
1. Fer à repasser comprenant un élément chauffant (97), des moyens (96) de commande de
chauffage de l'élément chauffant, une semelle (31) sensiblement plane destinée à glisser
sur un tissu caractérisé en ce que le fer à repasser est muni d'un détecteur d'humidité
(60) qui comprend :
- des moyens (62a, 62b) pour mesurer une résistivité du tissu, lesdits moyens affleurant
de la semelle du fer pour pouvoir être mis en contact avec le tissu,
- des moyens (99) pour déterminer un degré moyen d'humidité du tissu en mesurant une
amplitude moyenne d'un signal électrique I issu de variations de résistivité dues
au glissement du fer à repasser sur le tissu.
2. Fer à repasser selon la revendication 1 caractérisé en ce que lesdits moyens pour
mesurer la résistivité comprennent au moins une borne (62a), (62b) conductrice.
3. Fer à repasser selon une des revendications 1 ou 2 caractérisé en ce que les moyens
(99) comprennent un amplificateur à haute impédance d'entrée qui reçoit le signal
I, l'amplificateur ayant son entrée et sa sortie réunies par une résistance de contre
réaction.
4. Fer à repasser selon une des revendications 1 à 3 caractérisé en ce qu'il comprend
des moyens (89) pour détecter un mouvement du fer à repasser en mesurant un rythme
de variations dudit signal électrique.
5. Fer à repasser selon la revendication 4 caractérisé en ce que les moyens (89) comprennent
:
- un circuit différentiateur du signal électrique I,
- et un compteur (93) qui mesure un nombre d'impulsions apparaissant à la sortie du
circuit différentiateur et qui arrête les moyens de commande du fer à repasser lorsque
ledit nombre d'impulsions est inférieur à un nombre très petit prédéterminé.