[0001] L'invention concerne les échangeurs de chaleur comprenant une tubulure d'entrée et
une tubulure de sortie pour un fluide à refroidir, raccordées à un corps dans lequel
s'effectue un transfert de chaleur entre ledit fluide à refroidir et un fluide réfrigérant,
notamment les échangeurs destinés au refroidissement de l'huile moteur des véhicules
automobiles et plus particulièrement les échangeurs du type huile-eau montés entre
le filtre à huile et le carter moteur.
[0002] Dans ce type d'échangeurs, les tubulures d'entrée et de sortie se raccordent généralement
au corps perpendiculairement à une face de celle-ci et, l'espace disponible en regard
de cette face étant limité, les tubulures doivent être coudées au voisinage immédiat
de celle-ci pour s'éloigner ensuite du corps sensiblement parallèlement à cette face.
[0003] Le rayon de courbure minimal qu'on peut impartir à un tube de section transversale
circulaire, sans rupture ni déformation dangereuse, est fonction croissante de son
diamètre. L'encombrement minimal des tubulures dans la direction perpendiculaire à
la face de raccordement est donc déterminé par le diamètre des tubulures et, par conséquent,
par la section de passage du fluide.
[0004] Le but de l'invention est de réduire cet encombrement minimal pour une section de
passage déterminé.
[0005] L'invention a pour objet un échangeur de chaleur du type défini en introduction,
dont les tubulures d'entrée et de sortie comportent une région coudée au voisinage
du corps, caractérisé en ce que ladite région coudée présente une section transversale
allongée dont la plus petite dimension s'étend dans la direction du rayon de courbure
de l'axe longitudinal de la tubulure.
[0006] Le rayon de courbure minimal est alors celui qui correspond à un diamètre de tube
égal à la dimension de la région coudée dans la direction du rayon de courbure, alors
que la section de passage est plus grande que celle correspondant à ce même diamètre.
[0007] L'invention s'applique particulièrement lorsque les axes longitudinaux des tubulures
s'étendent, au niveau de leur raccordement au corps, sensiblement perpendiculairement
à une paroi du corps à laquelle elles sont soudées ou brasées.
[0008] Les tubulures peuvent présenter une section transversale allongée sur toute leur
longueur. Toutefois, pour faciliter le raccordement de leurs extrémités libres à des
tuyaux souples, elles comportent de préférence, au-delà de la région coudée, une région
de section transversale sensiblement circulaire.
[0009] Pour fabriquer une tubulure comportant une telle région de section transversale circulaire,
on peut partir d'une portion de tube de section transversale sensiblement circulaire,
l'aplatir sur une partie de sa longueur pour obtenir une section transversale allongée
et couder la partie aplatie selon un rayon de courbure s'étendant dans la direction
de la plus petite dimension de sa section transversale, pour former la région coudée.
[0010] Une autre façon de procéder consiste à partir d'une portion de tube de section transversale
allongée, à la couder sur une partie de sa longueur, selon un rayon de courbure s'étendant
dans la direction de la plus petite dimension de sa section transversale, pour former
la région coudée, et à arrondir sa section transversale sur la partie restante de
sa longueur pour former la région de section transversale sensiblement circulaire.
[0011] Les moyens particuliers pour réaliser ces déformations des portions de tube sont
connus en eux-mêmes et ne font pas partie de l'invention. Pour amener le tube à une
section transversale aplatie ou, au contraire, circulaire, on peut notamment y introduire
un mandrin de section appropriée. Pour éviter d'écraser le tube de section transversale
allongée en le coudant, on peut le remplir d'un matériau divisé, tel que du sable,
ou d'un matériau déformable, tel que du caoutchouc.
[0012] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description
détaillée d'un exemple de réalisation non limitatif, et des dessins annexés dans lesquels
:
- la figure 1 est une vue en coupe d'un échangeur huile-eau selon l'invention, selon
la ligne I-I de la figure 2 ; et
- la figure 2 est une vue de dessus de cet échangeur.
[0013] Les figures montrent un échangeur de chaleur huile-eau 1 de type connu, destiné à
être monté entre le filtre à huile et le carter du moteur d'un véhicule automobile,
comprenant un corps ou boîtier 2 et deux tubulures en aluminium 3 pour l'entrée et
la sortie de l'huile. La structure interne du boîtier 2 et le fonctionnement de l'échangeur
ne font pas partie de l'invention et ne seront pas décrits ici. Les tubulures 3 traversent
une paroi en tôle 4, limitant le boîtier 2, à laquelle elles sont brasées. Au niveau
du raccordement à la paroi 4, les axes longitudinaux 5 des tubulures 3 s'étendent
perpendiculairement à celle-ci. Au voisinage de la paroi 4 et à l'extérieur du boîtier,
les axes 5 s'incurvent sensiblement selon un quart de cercle, de rayon R, dans une
région 6 des tubulures à laquelle se raccorde une région rectiligne 7 s'étendant jusqu'à
l'extrémité libre 8 de celles-ci.
[0014] Selon l'invention, les tubulures 3, dans leur région coudée 6 et jusqu'à leur extrémité
10 intérieure au corps, présentent, comme on le voit à la figure 2, une section transversale
allongée dont la plus petite dimension e s'étend dans la direction du rayon de courbure
R. La région d'extrémité rectiligne 7, après une zone de transition 9 avec la région
aplatie 6, présente une section transversale circulaire pour recevoir un tuyau souple.
La longueur D dont les tubulures 3 font saillie par rapport à la paroi plane 4 est
plus petite que si elles avaient sur toute leur longueur une section circulaire de
même surface que celle de la section allongée de la région coudée 6, ce qui réduit
l'encombrement de l'échangeur dans la direction perpendiculaire à la paroi 4.
1. - Echangeur de chaleur (1) comprenant une tubulure d'entrée et une tubulure de sortie
(3) pour un fluide à refroidir, raccordés à un corps (2) dans lequel s'effectue un
transfert de chaleur entre ledit fluide à refroidir et un fluide de réfrigérant, lesdites
tubulures d'entrée et de sortie comportant une région coudée (6) au voisinage du corps,
caractérisé en ce que ladite région coudée présente une section transversale allongée
dont la plus petite dimension (e) s'étend dans la direction du rayon de courbure (R)
de l'axe longitudinal (5) de la tubulure.
2. - Echangeur de chaleur selon la revendication 1, caractérisé en ce que les axes longitudinaux
(5) des tubulures s'étendent, au niveau de leur raccordement au corps, sensiblement
perpendiculairement à une paroi (4) du corps à laquelle elles sont soudées ou brasées.
3. - Echangeur de chaleur selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que
les tubulures comportent, au-delà de la région coudée, une région (7) de section transversale
sensiblement circulaire.
4. - Echangeur de chaleur selon la revendication 2 et la revendication 3, caractérisé
en ce que l'axe longitudinal (5) des tubulures s'étend, dans la région (7) de section
transversale sensiblement circulaire, sensiblement parallèlement à ladite paroi (4).
5 - Echangeur de chaleur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce
qu'il est du type huile-eau.
6. - Procédé de fabrication d'une tubulure d'entrée ou de sortie pour un échangeur de
chaleur selon l'une des revendications 3 et 4, caractérisé en ce qu'on part d'une
portion de tube de section transversale sensiblement circulaire, qu'on l'aplatit sur
une partie de sa longueur pour obtenir une section transversale allongée, et qu'on
coude la partie aplatie selon un rayon de courbure (R) s'étendant dans la direction
de la plus petite dimension (e) de sa section transversale pour former la région coudée
(6).
7. - Procédé de fabrication d'une tubulure d'entrée ou de sortie pour un échangeur de
chaleur selon l'une des revendications 3 et 4, caractérisé en ce qu'on part d'une
portion de tube de section transversale allongée, qu'on la coude sur une partie de
sa longueur, selon un rayon de courbure (R) s'étendant dans la direction de la plus
petite dimension (e) de sa section transversale, pour former la région coudée, et
qu'on arrondit sa section transversale sur la partie restante de sa longueur pour
former la région (7) de section transversale sensiblement circulaire.