[0001] L'invention concerne des compositions azéotropiques et pseudo-azéotropiques comprenant
un éther fluoré en combinaison avec un alcool ou un ester et les utilisations de ces
compositions, notamment comme solvant de nettoyage.
[0002] Les solvants chlorofluorés complètement halogénés (CFC), tels que le 1,1,2-trichloro-1,2,2-trifluoroéthane
(CFC-113), sont largement utilisés dans l'industrie pour le dégraissage et le nettoyage
de surfaces diverses, particulièrement pour les pièces compliquées et difficiles à
nettoyer. Les solvants peuvent être mis en oeuvre de différentes manières, principalement
à froid ou à chaud.
[0003] Le CFC-113 est souvent utilisé pour le nettoyage des cartes de circuits imprimés,
pour le nettoyage ou le dégraissage de pièces de précision, notamment en optique,
en mécanique ou en électronique. Différentes compositions à base de CFC-113 sont aussi
classiquement utilisées comme agent dessicatif, afin d'éliminer l'eau adsorbée à la
surface de pièces délicates.
[0004] Le CFC-113 est utilisé soit pur, soit en mélange avec d'autres composés, notamment
des alcanes, des alcools ou des esters qui augmentent le pouvoir solvant du produit.
L'emploi de mélanges de type azéotropique est alors intéressant, puisque la composition
du bain ne varie pas au cours du temps ni au cours des différentes étapes du procédé
de nettoyage.
[0005] De nombreuses compositions à base de CFC-113 ont été développées en vue de ces diverses
applications. Citons, à titre d'exemples, le brevet BE-A-822.223, décrivant des compositions
CFC-113/éthanol/nitrométhane et le brevet US-A-3,539,462 concernant des compositions
à base de CFC-113, de 1,1-dichloroéthane et de méthanol, d'éthanol, d'isopropanol,
de tert-butanol, de 2,2-dimethylbutane ou de 2,3-diméthylbutane.
[0006] Toutefois, le CFC-113, de même que d'autres chlorofluoroalcanes complètement halogénés,
est aujourd'hui suspecté de provoquer des problèmes d'environnement, d'une part dans
le cadre de la destruction de la couche d'ozone stratosphérique et d'autre part, dans
le cadre du réchauffement de l'atmosphère (effet de serre). L'influence qu'un produit
peut avoir sur la couche d'ozone, relativement au CFC-11, a été quantifiée, à partir
de modèles mathématiques complexes, par son potentiel destructeur de l'ozone (ODP).
L'influence d'un produit sur l'effet de serre est exprimé, toujours relativement au
CFC-11, par son potentiel de réchauffement global (GWP). Selon le modèle retenu, l'ODP
du CFC-113 varie de 0,8 à 0,9 et son GWP de 1,3 à 1,4. En conséquence, il y a actuellement
un besoin urgent de trouver de nouvelles compositions solvantes, ayant peu ou pas
d'influence néfaste sur la couche d'ozone.
[0007] A cette fin, un certain nombre de compositions azéotropiques à base de certains chlorofluorocarbones
non complètement halogénés, connus sous le terme générique hydrochlorofluorocarbones
(HCFC) ou hydrofluoroalcanes (HFA), tels le 1,1-dichloro-1-fluoroéthane (HCFC-141b)
ou le 2,2-dichloro-1,1,1-trifluoroéthane (HCFC-123), en mélange notamment avec le
méthanol ou l'éthanol, ont été proposées (EP-A-325265; EP-A-389133; W089/10984; W089/12118).
Ces composés présentent un ODP et un GWP beaucoup plus faibles que le CFC-113. Le
HCFC-141b possède un ODP de l'ordre de 0,10 et un GWP inférieur à 0,1. Le HCFC-123
possède un ODP de l'ordre de 0,02 et un GWP inférieur à 0,1. La température d'ébullition
des différentes compositions azéotropiques ou pseudo-azéotropiques comprenant ces
composés est cependant un peu trop basse que pour permettre leur utilisation dans
les dispositifs actuels de nettoyage par solvant sans nécessiter d'adaptation des
appareillages existants.
[0008] Par ailleurs, il est connu, par le brevet BE-764791, que l'isoflurane (oxyde de 1-chloro-2,2,2-trifluoroéthyle
et de difluorométhyle), utilisé principalement comme anesthésique, peut aussi être
mis en oeuvre comme dissolvant ou comme dégraissant.
[0009] Un des objets de la présente invention est de fournir de nouvelles compositions azéotropiques
ou pseudo-azéotropiques particulièrement performantes lorsqu'elles sont utilisées
comme solvant et plus particulièrement comme solvant de nettoyage de surfaces ou comme
agent dégraissant. L'invention a encore pour objet de telles compositions possédant
des propriétés particulièrement adaptées au nettoyage des cartes de circuits imprimés.
Un autre objet de l'invention est de fournir des compositions présentant un point
d'ébullition suffisamment proche de celui des compositions à base de CFC-113 que pour
permettre leur utilisation dans les dispositifs actuels de nettoyage par solvant sans
nécessiter d'adaptation des appareillages existants. Encore un autre objet de l'invention
est de fournir de telles compositions présentant un ODP et un GWP particulièrement
faibles, compositions dès lors utilisables en remplacement des solvants à base de
chlorofluoroalcanes complètement halogénés.
[0010] La présente invention concerne des compositions azéotropiques ou pseudo-azéotropiques
comprenant l'isoflurane et au moins un alcool ou au moins un ester. Le point d'ébullition
de l'isoflurane à pression atmosphérique est environ égal à 49,5 °C. En ce qui concerne
son impact sur l'environnement, l'isoflurane apparaît particulièrement intéressant.
Il présente en effet un ODP très faible, d'environ 0,01 et un GWP égal à environ 0,03.
[0011] De préférence, l'alcool est un alcool inférieur, tel que notamment, le méthanol,
l'éthanol, le propanol, l'isopropanol. Les compositions azéotropiques ou pseudo-azéotropiques
isoflurane/méthanol et isoflurane/éthanol sont préférées. Les compositions azéotropiques
ou pseudo-azéotropiques isoflurane/méthanol sont particulièrement préférées.
[0012] De préférence, l'ester est un ester renfermant de 2 à 6 atomes de carbone, tel que
notamment l'acétate de méthyle, l'acétate d'éthyle, le formiate de méthyle, le formiate
d'éthyle, le propionate d'éthyle. Les compositions azéotropiques ou pseudo-azéotropiques
isoflurane/acétate de méthyle, isoflurane/formiate de méthyle et isoflurane/formiate
d'éthyle sont préférées.
[0013] Par composition azéotropique ou pseudo-azéotropique, on entend tout mélange de deux
ou plusieurs substances à point d'ébullition quasi constant, qui se comporte code
une substance pure, c'est-à-dire dont la composition de la vapeur produite par évaporation
ou par distillation est substantiellement identique à la composition du mélange liquide.
En pratique, ces azéotropes ou pseudo-azéotropes à point d'ébullition quasi constant,
soit minimum soit maximum, ne sont donc pas séparables par simple distillation et
dès lors leur composition reste constante dans les opérations de nettoyage par solvant,
ainsi que dans les opérations de récupération de solvants usagés par distillation.
Fondamentalement, l'état thermodynamique d'un fluide est défini par quatre variables
interdépendantes : la pression (P), la température (T), la composition de la phase
liquide (X) et la composition de la phase gazeuse (Y). Un azéotrope ou un pseudo-azéotrope
est un système particulier à 2 ou plusieurs composants pour lequel, à une température
donnée et à une pression donnée, X est substantiellement égal à Y. Les compositions
selon l'invention sont caractérisées par leurs compositions observées à pression atmosphérique.
Il va sans dire que cela ne limite pas les compositions selon l'invention à ces compositions
particulières. Il est en effet bien connu qu'un azéotrope à 2 ou plusieurs constituants
voit sa composition et son point d'ébullition varier en fonction des conditions de
pression retenues.
[0014] Les mélanges binaires constitués d'environ 70 à 99,9 % en poids d'isoflurane et d'environ
30 à 0,1 % en poids de méthanol forment des azéotropes ou des pseudo-azéotropes selon
l'invention. Les aséotropes ou les pseudo-azéotropes formés par les mélanges binaires
constitués d'environ 85 à 99,7 % en poids d'isoflurane et d'environ 15 à 0,3 % en
poids de méthanol sont préférés. Les azéotropes ou les pseudo-azéotropes formés par
les mélanges binaires constitués d'environ 92 à 98 % en poids d'isoflurane et d'environ
8 à 2 % en poids de méthanol sont particulièrement préférés. A pression atmosphérique,
la composition binaire constituée d'environ 95,8 % en poids d'isoflurane et d'environ
4,2 % en poids de méthanol constitue un azéotrope vrai, dont le point d'ébullition
est d'environ 47 °C. Cette composition est tout particulièrement préférée.
[0015] Les mélanges binaires constitués d'environ 85 à 99,99 % en poids d'isoflurane et
d'environ 15 à 0,01 % en poids d'éthanol forment aussi des azéotropes ou des pseudo-azéotropes
selon l'invention. Les azéotropes ou les pseudo-azéotropes formés par les mélanges
binaires constitués d'environ 90 à 99,9 % en poids d'isoflurane et d'environ 10 à
0,1 % en poids d'éthanol sont préférés. Les azéotropes ou les pseudo-azéotropes formés
par les mélanges binaires constitués d'environ 95 à 99,8 % en poids d'isoflurane et
d'environ 5 à 0,2 % en poids d'éthanol sont particulièrement préférés. A pression
atmosphérique, la composition binaire constituée d'environ 99,3 % en poids d'isoflurane
et d'environ 0,7 % en poids d'éthanol constitue un azéotrope vrai, dont le point d'ébullition
est d'environ 49,4 °C. Cette composition est tout particulièrement préférée.
[0016] Les mélanges binaires constitués d'environ 25 à 85 % en poids d'isoflurane et d'environ
75 à 15 % en poids d'acétate de méthyle forment aussi des azéotropes ou des pseudo-azéotropes
selon l'invention. Les azéotropes ou les pseudo-azéotropes formés par les mélanges
binaires constitués d'environ 50 à 75 % en poids d'isoflurane et d'environ 50 à 25
% en poids d'acétate de méthyle sont préférés. Les azéotropes ou les pseudo-azéotropes
formés par les mélanges binaires constitués d'environ 56 à 72 % en poids d'isoflurane
et d'environ 44 à 28 % en poids d'acétate de méthyle sont particulièrement préférés.
A pression atmosphérique, la composition binaire constituée d'environ 64,7 % en poids
d'isoflurane et d'environ 35,3 % en poids d'acétate de méthyle constitue un azéotrope
vrai, dont le point d'ébullition est d'environ 64 °C. Cette composition est tout particulièrement
préférée.
[0017] Les mélanges binaires constitués d'environ 70 à 99,9 % en poids d'isoflurane et d'environ
30 à 0,1 % en poids de formiate de méthyle forment aussi des azéotropes ou des pseudoazéotropes
selon l'invention. Les azéotropes ou les pseudo-azéotropes formés par les mélanges
binaires constitués d'environ 85 à 99,8 % en poids d'isoflurane et d'environ 15 à
0,2 % en poids de formiate de méthyle sont préférés. Les azéotropes ou les pseudo-azéotropes
formés par les mélanges binaires constitués d'environ 90 à 99,5 % en poids d'isoflurane
et d'environ 10 à 0,5 % en poids de formiate de méthyle sont particulièrement préférés.
A pression atmosphérique, la composition binaire constituée d'environ 94,3 % en poids
d'isoflurane et d'environ 5,7 % en poids de formiate de méthyle constitue un azéotrope
vrai, dont le point d'ébullition est d'environ 50,0 °C. Cette composition est tout
particulièrement préférée.
[0018] Les mélanges binaires constitués d'environ 30 à 90 % en poids d'isoflurane et d'environ
70 à 10 % en poids de formiate d'éthyle forment aussi des azéotropes ou des pseudo-azéotropes
selon l'invention. Les azéotropes ou les pseudo-azéotropes formés par les mélanges
binaires constitués d'environ 40 à 80 % en poids d'isoflurane et d'environ 60 à 20
% en poids de formiate d'éthyle sont préférés. Les azéotropes ou les pseudo-azéotropes
formés par les mélanges binaires constitués d'environ 55 à 75 % en poids d'isoflurane
et d'environ 45 à 25 % en poids de formiate d'éthyle sont particulièrement préférés.
A pression atmosphérique, la composition binaire constituée d'environ 65,9 % en poids
d'isoflurane et d'environ 34,1 % en poids de formiate d'éthyle constitue un azéotrope
vrai, dont le point d'ébullition est d'environ 59,7 °C. Cette composition est tout
particulièrement préférée.
[0019] De petites quantités d'autres additifs peuvent également être ajoutées aux compositions
selon l'invention. On peut ainsi leur ajouter des stabilisants, des agents tensioactifs
ou tous autres additifs permettant d'améliorer leurs performances lors de leur utilisation.
Les autres additifs éventuels sont ajoutés à raison d'environ 0,001 à 5 % en poids
du mélange azéotropique ou pseudo-azéotropique.
[0020] Les compositions selon l'invention ont de nombreux usages.
[0021] De par leur nature azéotropique ou pseudo-azéotropique, les compositions selon l'invention
peuvent être utilisées dans tout procédé de nettoyage par solvant sans qu'une séparation
de ces compositions en leurs constituants n'intervienne par évaporation ou par distillation.
Ces compositions présentent une très bonne compatibilité avec les différents types
de surfaces à traiter, qu'elles soient en métal, en plastique ou en verre.
[0022] Les compositions selon l'invention conviennent pour toute opération de nettoyage
à froid, soit simplement par immersion des pièces à nettoyer dans le solvant, soit
par lavage des pièces avec un chiffon, une éponge ou tout autre objet trempé dans
le solvant.
[0023] Un autre domaine d'applications pour lequel les compositions selon l'invention sont
particulièrement intéressantes est le nettoyage de surfaces à la vapeur. Dans sa forme
la plus simple, le dégraissage à la vapeur consiste en l'exposition, à température
ambiante, de l'objet à nettoyer dans les vapeurs du solvant porté à ébullition. En
se condensant sur l'objet, les vapeurs du solvant distillé éliminent les graisses
et toutes autres contaminations.
[0024] Pour les salissures plus difficiles à éliminer, nécessitant un traitement à température
plus élevée afin d'améliorer le pouvoir nettoyant du solvant, ou pour les grandes
installations de nettoyage dans lesquelles le nettoyage des pièces métalliques ou
des assemblages doit être réalisé efficacement et rapidement, l'opération de dégraissage
à la vapeur consiste, classiquement, d'abord en l'immersion de la pièce à nettoyer
dans le solvant liquide à la température d'ébullition, éventuellement conjuguée à
un traitement par des ultrasons, ce qui élimine la majeure partie des salissures,
ensuite en l'immersion de la pièce, à une température proche de la température ambiante,
dans du solvant fraîchement distillé et finalement en l'exposition de la pièce à des
vapeurs du solvant qui, en se condensant sur celle-ci, réalisent un rinçage final.
Eventuellement, cette dernière étape peut être précédée d'une aspersion de la pièce
par du solvant liquide. En raison de leur caractère azéotropique ou pseudoazéotropique,
les compositions selon l'invention sont particulièrement bien adaptées à ces procédés
de nettoyage.
[0025] Les compositions selon l'invention apparaissent également particulièrement efficaces
dans des procédés de nettoyage de cartes de circuits imprimés, procédés destinés à
éliminer de la surface de ces cartes le flux décapant utilisé dans l'étape de soudure
des composants électroniques et ses résidus. Le nettoyage de pièces électroniques,
notamment le défluxage des cartes de circuits imprimés constitue une opération de
nettoyage particulièrement importante d'un point de vue industriel et de plus en plus
délicate à réaliser en raison de l'évolution actuelle vers des cartes de circuits
imprimés de plus en plus complexes et de plus en plus denses en composants électroniques.
Classiquement, les procédés de soudure des composants électroniques sur les cartes
mettent en oeuvre un coating de celles-ci avec un flux décapant, suivi du passage
de la carte ainsi recouverte dans une brasure fondue. Le flux nettoie les parties
métalliques conductrices et favorise l'adhérence de la brasure. Des flux de brasage
classiques sont constitués de collophane, utilisée seule ou avec certains activants.
Le brasage réalisé à température élevée provoque une dégradation au moins partielle
du flux. Celui-ci et ses résidus sont éliminés de la surface des cartes de circuits
imprimés de manière particulièrement efficace et sélective avec les compositions selon
l'invention, même lorsque ces flux sont fortement activés. Les compositions azéotropiques
ou pseudo-azéotropiques possèdent en effet un pouvoir solvant élevé pour le flux et
ses résidus sans cependant altérer le matériau constituant le support de la carte
ni les composants électroniques disposés sur celle-ci. En outre, les compositions
selon l'invention présentent des caractéristiques de viscosité et de tension superficielle
notamment, particulièrement bien adaptées à cette application.
[0026] Les compositions selon l'invention peuvent également être utilisées dans tout autre
procédé en remplacement des compositions à base de CFC-113. Elles conviennent particulièrement
bien comme agent dessicatif, c'est-à-dire pour éliminer l'eau adsorbée à la surface
d'objets solides nécessitant une surface parfaitement propre, tels que circuits imprimés,
plaques au silicium, verres d'optique, pièces détachées d'horlogerie et toutes autres
pièces de précision.
[0027] Les exemples ci-après, non limitatifs, illustrent l'invention de manière plus détaillée.
Exemple 1
[0028] Pour mettre en évidence l'existence de compositions azéotropiques ou pseudo-azéotropiques
entre l'isoflurane et le méthanol, on a utilisé un appareillage en verre constitué
d'un flacon bouilleur surmonté d'un condenseur à reflux. La température du liquide
est mesurée au moyen d'un thermomètre plongeant dans le flacon.
[0029] 25 ml d'isoflurane pur sont chauffés à la pression atmosphérique jusqu'à ébullition,
puis de petites quantités de méthanol sont progressivement introduites dans le flacon
au moyen d'une seringue graduée, via une tubulure latérale équipée d'un septum.
[0030] La détermination de la composition azéotropique se fait par relevé de l'évolution
de la température d'ébullition du mélange en fonction de sa composition. La composition
pour laquelle est observé un point d'ébullition minimum ou maximum est la composition
azéotropique à la pression atmosphérique.
[0031] L'influence de la pression atmosphérique sur la température d'ébullition des mélanges
est corrigée à l'aide de la formule suivante :
avec tr, la température relevée en °C
tc, la température corrigée en °C
P, la pression atmosphérique au moment de la mesure, en mm Hg.
[0032] Le
tableau I rassemble les températures d'ébullition corrigées, obtenues pour différentes compositions
d'isoflurane et de méthanol.
[0033] La meilleure estimation de la composition pour laquelle le point d'ébullition est
minimum est d'environ 95,8 % en poids d'isoflurane. Le point d'ébullition est de 47,2
°C ± 0,2 °C pour des compositions contenant environ de 92 à 98 % en poids d'isoflurane.
Exemple 2
[0034] Cet exemple illustre l'azéotrope à base d'isoflurane et d'éthanol, mis en évidence
à l'aide de la même procédure que celle utilisée dans l'exemple 1.
[0035] Le
tableau II rassemble les températures d'ébullition corrigées, obtenues pour différentes compositions
d'isoflurane et d'éthanol.
[0036] La meilleure estimation de la composition pour laquelle le point d'ébullition est
maximum est d'environ 99,3 % en poids d'isoflurane. Le point d'ébullition est de 49,6
°C ± 0,2 °C pour des compositions contenant environ de 96,5 à 100 % en poids d'isoflurane.
Exemple 3
[0037] Cet exemple illustre l'azéotrope à base d'isoflurane et d'acétate de méthyle, mis
en évidence à l'aide de la même procédure que celle utilisée dans l'exemple 1.
[0038] Le
tableau III rassemble les températures d'ébullition corrigées, obtenues pour différentes compositions
d'isoflurane et d'acétate de méthyle.
[0039] La meilleure estimation de la composition pour laquelle le point d'ébullition est
maximum est d'environ 64,7 % en poids d'isoflurane. Le point d'ébullition est de 63,8
°C ± 0,2 °C pour des compositions contenant environ de 57 à 71 % en poids d'isoflurane.
Exemple 4
[0040] Cet exemple illustre l'azéotrope à base d'isoflurane et de formiate de méthyle, mis
en évidence à l'aide de la même procédure que celle utilisée dans l'exemple 1.
[0041] Le
tableau IV rassemble les températures d'ébullition corrigées, obtenues pour différentes compositions
d'isoflurane et de formiate de méthyle.
[0042] La meilleure estimation de la composition pour laquelle le point d'ébullition est
maximum est d'environ 94,3 % en poids d'isoflurane. Le point d'ébullition est de 49,9
°C ± 0,2 °C pour des compositions contenant environ de 90 à 98 % en poids d'isoflurane.
Exemple 5
[0043] Cet exemple illustre l'azéotrope à base d'isoflurane et de formiate d'éthyle, mis
en évidence à l'aide de la même procédure que celle utilisée dans l'exemple 1.
[0044] Le
tableau V rassemble les températures d'ébullition corrigées, obtenues pour différentes compositions
d'isoflurane et de formiate d'éthyle.
[0045] La meilleure estimation de la composition pour laquelle le point d'ébullition est
maximum est d'environ 65,9 % en poids d'isoflurane. Le point d'ébullition est de 59,5
°C ± 0,2 °C pour des compositions contenant environ de 56 à 73 % en poids d'isoflurane.
Exemples 6 à 9 - Défluxage de circuits imprimés
[0046] Des cartes de circuits imprimés chargées de résidus de flux de soudure à la collophane
de type FSW 26 suivant la classification DIN 8511 et de type RMA suivant les spécifications
MIL-F-14256 ont été traitées par différentes compositions de défluxage dans un appareillage
de laboratoire simulant une unité de nettoyage à 3 chambres. Chaque carte est d'abord
immergée pendant 3 minutes dans 80 ml du mélange solvant chaud, sous ultrasons, est
ensuite transférée dans un bain de la même composition à température ambiante, où
elle séjourne de nouveau pendant 3 minutes, puis enfin est maintenue pendant 1 minute
dans les vapeurs de la composition de nettoyage portée à ébullition.
[0047] L'efficacité des compositions de défluxage est estimée d'une part, par appréciation
de l'aspect des cartes au moyen d'un microscope optique grossissant 30 X et d'autre
part, par mesure du résidu ionique. Cette mesure des impuretés ioniques résiduelles
est réalisée par extraction de ces impuretés résiduelles par lavage des cartes dans
un bain isopropanol/eau (75/25 % volume), puis mesure de la conductibilité électrique
du bain. La teneur en résidus ioniques est exprimée en équivalents µgramme NaCl par
cm² de surface de carte de circuit imprimé (eq µg/cm²).
[0048] Les résultats obtenus avec une composition pseudo-azéotropique selon l'invention
et, à titre de comparaison, avec d'autres compositions azéotropiques, sont rassemblés
au
tableau VI.
Exemple 10 - Séchage de surfaces solides
[0049] Des verres optiques, des plaques au silicium, des pièces en aluminium et des pièces
en polyéthylène ont été traitées dans une installation de séchage comportant 4 étapes
successives (aspersion/immersion/aspersion/traitement par les vapeurs) au moyen d'une
composition 95,6 % poids isoflurane/4,4 % poids méthanol.
[0050] Les différentes surfaces obtenues après traitement sont parfaitement sèches, complètement
débarrassées de toutes traces d'eau adsorbée. Après évaporation, aucun résidu de la
composition de séchage ne subsiste sur les surfaces.
TABLEAU I
Méthanol ajouté, ml |
Pourcentage isoflurane |
Température (°C) |
|
en volume |
en poids |
en moles |
|
0 |
100,00 |
100,00 |
100,00 |
49,5 |
0,2 |
99,21 |
99,58 |
97,63 |
48,6 |
0,4 |
98,43 |
99,17 |
95,40 |
48,2 |
0,6 |
97,66 |
98,76 |
93,26 |
48,0 |
0,8 |
96,90 |
98,35 |
91,19 |
47,5 |
1 |
96,15 |
97,94 |
89,20 |
47,4 |
1,2 |
95,42 |
97,54 |
87,32 |
47,4 |
1,4 |
94,70 |
97,14 |
85,50 |
47,3 |
1,6 |
93,98 |
96,74 |
83,75 |
47,2 |
1,8 |
93,28 |
96,35 |
82,09 |
47,0 |
2 |
92,59 |
95,96 |
80,49 |
47,1 |
2,2 |
91,91 |
95,58 |
78,97 |
47,0 |
2,4 |
91,24 |
95,19 |
77,46 |
47,0 |
2,6 |
90,58 |
94,82 |
76,07 |
47,0 |
2,8 |
89,93 |
94,44 |
74,68 |
47,1 |
3 |
89,29 |
94,07 |
73,37 |
47,1 |
4 |
86,21 |
92,24 |
67,37 |
47,4 |
4,5 |
84,75 |
91,36 |
64,74 |
47,6 |
5 |
83,33 |
90,48 |
62,27 |
47,7 |
6 |
80,65 |
88,80 |
57,93 |
47,9 |
7 |
78,13 |
87,17 |
54,13 |
48,2 |
8 |
75,76 |
85,60 |
50,79 |
48,5 |
9 |
73,53 |
84,08 |
47,84 |
48,8 |
10 |
71,43 |
82,62 |
45,22 |
49,1 |
12 |
67,57 |
79,85 |
40,76 |
49,7 |
15 |
62,50 |
76,02 |
35,51 |
50,6 |
17,5 |
58,82 |
73,09 |
32,05 |
51,1 |
20 |
55,56 |
70,39 |
29,22 |
51,9 |
25 |
50,00 |
65,54 |
24,83 |
53,0 |
TABLEAU II
Ethanol ajouté, ml |
Pourcentage isoflurane |
Température (°C) |
|
en volume |
en poids |
en moles |
|
0 |
100,00 |
100,00 |
100,00 |
49,5 |
0,3 |
98,9 |
99,4 |
97,5 |
49,4 |
0,6 |
97,6 |
98,7 |
95 |
49,4 |
1,0 |
96,3 |
98,0 |
92,5 |
49,5 |
1,3 |
95,0 |
97,3 |
90 |
49,7 |
1,7 |
93,7 |
96,6 |
87,5 |
49,8 |
2,1 |
92,3 |
95,8 |
85 |
50,0 |
2,5 |
90,9 |
95,0 |
82,5 |
50,2 |
3,0 |
89,3 |
94,1 |
80 |
50,4 |
3,4 |
88,0 |
93,3 |
77,5 |
50,6 |
4,0 |
86,3 |
92,3 |
75 |
50,9 |
4,5 |
84,8 |
91,4 |
72,5 |
51,2 |
5,1 |
83,0 |
90,3 |
70 |
51,5 |
6,4 |
79,7 |
88,2 |
65 |
52,2 |
7,9 |
75,9 |
85,7 |
60 |
53,1 |
11,9 |
67,7 |
80,0 |
50 |
55,4 |
17,8 |
58,4 |
72,8 |
40 |
58,5 |
TABLEAU III
Acétate de méthyle, ml |
Pourcentage isoflurane |
Température (°C) |
|
en volume |
en poids |
en moles |
|
0 |
100,00 |
100,00 |
100,00 |
49,5 |
2 |
92,59 |
95,28 |
89,02 |
52,9 |
4 |
86,21 |
91,00 |
80,24 |
55,7 |
6 |
80,65 |
87,08 |
73,02 |
58,2 |
8 |
75,76 |
83,48 |
66,99 |
59,9 |
10 |
71,43 |
80,17 |
61,88 |
61,2 |
11 |
69,44 |
78,60 |
59,59 |
61,8 |
12 |
67,57 |
77,11 |
57,49 |
62,4 |
13 |
65,79 |
75,66 |
55,52 |
62,8 |
14 |
64,10 |
74,27 |
53,68 |
63,1 |
15 |
62,50 |
72,93 |
51,96 |
63,3 |
16 |
60,98 |
71,64 |
50,35 |
63,5 |
17 |
59,52 |
70,39 |
48,84 |
63,7 |
18 |
58,14 |
69,19 |
47,42 |
63,8 |
19 |
56,82 |
68,02 |
46,06 |
63,9 |
20 |
55,56 |
66,90 |
44,80 |
64,0 |
21 |
54,35 |
65,81 |
43,59 |
64,0 |
22 |
53,19 |
64,75 |
42,45 |
64,0 |
23 |
52,08 |
63,73 |
41,37 |
64,0 |
24 |
51,02 |
62,74 |
40,34 |
64,0 |
25 |
50,00 |
61,78 |
39,36 |
63,9 |
26 |
49,02 |
60,85 |
38,43 |
63,9 |
27 |
48,08 |
59,95 |
37,54 |
63,8 |
28 |
47,17 |
59,07 |
36,69 |
63,7 |
30 |
45,45 |
57,39 |
35,10 |
63,6 |
32 |
43,86 |
55,81 |
33,65 |
63,4 |
35 |
41,67 |
53,59 |
31,68 |
63,3 |
38 |
39,68 |
51,54 |
29,92 |
63,2 |
42 |
37,31 |
49,03 |
27,86 |
62,9 |
46 |
35,21 |
46,77 |
26,08 |
62,6 |
50 |
33,33 |
44,70 |
24,50 |
62,4 |
55 |
31,25 |
42,36 |
22,78 |
61,9 |
60 |
29,41 |
40,25 |
21,29 |
61,7 |
65 |
27,78 |
38,34 |
19,98 |
61 4 |
TABLEAU IV
Formiate de méthyle, ml |
Pourcentage isoflurane |
Température (°C) |
|
en volume |
en poids |
en mole |
|
0 |
100,00 |
100,00 |
100,00 |
49,5 |
0,5 |
98,04 |
98,73 |
96,20 |
49,6 |
1 |
96,15 |
97,48 |
92,64 |
49,8 |
1,5 |
94,34 |
96,27 |
89,36 |
49,9 |
2 |
92,59 |
95,09 |
86,31 |
50,1 |
2,5 |
90,91 |
93,94 |
83,46 |
50,0 |
3 |
89,29 |
92,82 |
80,80 |
50,0 |
3,5 |
87,72 |
91,72 |
78,29 |
50,1 |
4 |
86,21 |
90,64 |
75,91 |
49,7 |
4,5 |
84,75 |
89,60 |
73,71 |
49,6 |
5 |
83,33 |
88,57 |
71,61 |
49,5 |
5,5 |
81,97 |
87,57 |
69,63 |
49,3 |
6 |
80,65 |
86,60 |
67,78 |
48,9 |
6,5 |
79,37 |
85,64 |
66,00 |
48,8 |
7 |
78,13 |
84,70 |
64,31 |
48,6 |
8 |
75,76 |
82,89 |
61,19 |
48,3 |
9 |
73,53 |
81,15 |
58,35 |
47,8 |
10 |
71,43 |
79,49 |
55,78 |
47,3 |
11 |
69,44 |
77,88 |
53,40 |
46,9 |
12 |
67,57 |
76,36 |
51,25 |
46,4 |
13 |
65,79 |
74,88 |
49,24 |
45,9 |
15 |
62,50 |
72,09 |
45,67 |
44,9 |
17 |
59,52 |
69,50 |
42,58 |
44,2 |
19 |
56,82 |
67,10 |
39,90 |
43,5 |
21 |
54,35 |
64,85 |
37,52 |
42,8 |
TABLEAU V
Formiate d'éthyle, ml |
Pourcentage isoflurane |
Température (°C) |
|
en volume |
en poids |
en moles |
|
0 |
100,00 |
100,00 |
100,00 |
49,5 |
2 |
92,59 |
95,33 |
89,13 |
52,3 |
5 |
83,33 |
89,09 |
76,63 |
55,2 |
7 |
78,13 |
85,38 |
70,10 |
56,7 |
8 |
75,76 |
83,63 |
67,23 |
57,2 |
9 |
73,53 |
81,95 |
64,58 |
57,9 |
10 |
71,43 |
80,34 |
62,13 |
58,2 |
11 |
69,44 |
78,78 |
59,85 |
58,7 |
12 |
67,57 |
77,30 |
57,76 |
58,9 |
13 |
65,79 |
75,86 |
55,79 |
59,1 |
14 |
64,10 |
74,48 |
53,96 |
59,2 |
15 |
62,50 |
73,14 |
52,23 |
59,5 |
16 |
60,98 |
71,86 |
50,63 |
59,6 |
17 |
59,52 |
70,61 |
49,10 |
59,7 |
18 |
58,14 |
69,42 |
47,68 |
59,7 |
19 |
56,82 |
68,26 |
46,34 |
59,7 |
20 |
55,56 |
67,14 |
45,07 |
59,7 |
21 |
54,35 |
66,05 |
43,86 |
59,7 |
22 |
53,19 |
65,00 |
42,72 |
59,7 |
23 |
52,08 |
63,98 |
41,63 |
59,7 |
24 |
51,02 |
62,99 |
40,60 |
59,7 |
25 |
50,00 |
62,04 |
39,62 |
59,7 |
26 |
49,02 |
61,11 |
38,69 |
59,6 |
27 |
48,08 |
60,21 |
37,79 |
59,6 |
28 |
47,17 |
59,33 |
36,94 |
59,5 |
30 |
45,45 |
57,65 |
35,34 |
59,4 |
32 |
43,86 |
56,08 |
33,89 |
59,3 |
50 |
33,33 |
44,96 |
24,70 |
58,3 |
65 |
27,78 |
38,60 |
20,15 |
57,6 |
TABLEAU VI
Exemple |
Composition de défluxage ( % poids) |
Aspect au microscope |
Teneur en résidus ioniques (eq µg NaCl / cm²) |
6 |
93,5 Isoflurane / 6,5 Méthanol |
bon |
0,2 |
7(C) |
93,5 CFC-113 / 6,5 Méthanol |
bon |
0,6 |
8(C) |
96,7 HCFC-141b / 3,3 Méthanol |
bon |
0,4 |
9(C) |
98,2 HCFC-123 / 1,8 Méthanol |
bon |
0,7 |
1. Composition azéotropique ou pseudo-azéotropique comprenant de l'isoflurane et au moins
un alcool ou un ester.
2. Composition azéotropique ou pseudo-azéotropique selon la revendication 1, caractérisée
en ce que l'alcool est choisi parmi le méthanol et l'éthanol.
3. Composition azéotropique ou pseudo-azéotropique selon la revendication 1, caractérisée
en ce que l'ester est choisi parmi l'acétate de méthyle, le formiate de méthyle et
le formiate d'éthyle.
4. Composition azéotropique ou pseudo-azéotropique selon la revendication 1, caractérisée
par une teneur d'environ 70 à 99,9 % en poids d'isoflurane et d'environ 30 à 0,1 %
en poids de méthanol.
5. Composition azéotropique ou pseudo-azéotropique selon la revendication 1, caractérisée
par une teneur d'environ 85 à 99,99 % en poids d'isoflurane et d'environ 15 à 0,01
% en poids d'éthanol.
6. Composition azéotropique ou pseudo-azéotropique selon la revendication 1, caractérisée
par une teneur d'environ 25 à 85 % en poids d'isoflurane et d'environ 75 à 15 % en
poids d'acétate de méthyle.
7. Composition azéotropique ou pseudo-azéotropique selon la revendication 1, caractérisée
par une composition d'environ 70 à 99,9 % en poids d'isoflurane et d'environ 30 à
0,1 % en poids de formiate de méthyle.
8. Composition azéotropique ou pseudo-azéotropique selon la revendication 1, caractérisée
par une composition d'environ 30 à 90 % poids d'isoflurane et d'environ 70 à 10 %
poids de formiate d'éthyle.
9. Utilisation des compositions selon l'une quelconque des revendications 1 à 8 comme
solvant de nettoyage de surfaces solides.
10. Utilisation des compositions selon l'une quelconque des revendications 1 à 8 comme
solvant de nettoyage de cartes de circuits imprimés contaminées par du flux décapant
et ses résidus.
11. Utilisation des compositions selon l'une quelconque des revendications 1 à 8 comme
agent dessicatif pour éliminer l'eau adsorbée à la surface d'objets solides.