(19)
(11) EP 0 526 355 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
03.02.1993  Bulletin  1993/05

(21) Numéro de dépôt: 92420245.0

(22) Date de dépôt:  21.07.1992
(51) Int. Cl.5H01H 71/74, H01H 71/12
(84) Etats contractants désignés:
DE GB

(30) Priorité: 25.07.1991 FR 9109685

(71) Demandeur: CROUZET Automatismes
F-26000 Valence (FR)

(72) Inventeurs:
  • Truchet, Bernard
    F-26300 Besayes (FR)
  • Vergnes, Jean-Marie
    F-26000 Valence (FR)

(74) Mandataire: de Beaumont, Michel 
1bis, rue Champollion
38000 Grenoble
38000 Grenoble (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Dispositif de réglage d'un bilame d'une disjoncteur


    (57) La présente invention concerne un disjoncteur comprenant une cosse (17) reliée à une bilame (1) dont l'inclinaison est réglable. Une extrémité de la bilame est encastrée dans un axe isolant (2) parallèle au plan de la bilame (1), la position en rotation de cet axe étant réglable par une vis (5) parallèle à l'axe comprenant un bout conique venant s'appuyer sur un levier (4) solidaire de l'axe (2) et perpendiculaire à celui-ci.




    Description


    [0001] La présente invention concerne les disjoncteurs et en particulier un dispositif de réglage de la valeur de la surintensité de déclenchement d'un disjoncteur.

    [0002] Pour détecter une surintensité, les disjoncteurs comprennent un élément, tel qu'une bilame, qui subit une déformation quand il est échauffé par le passage d'un courant. Généralement le dispositif de déclenchement comprend une bilame principale couplée par une barette de liaison à une bilame de compensation elle-même associée à des moyens de déclenchement. Les bilames principales des disjoncteurs comprennent généralement une extrémité fixe par rapport au boîtier du disjoncteur et une extrémité libre qui est réglée à une position de repos précise déterminant la valeur de la surintensité de déclenchement du disjoncteur. Cette position précise est généralement obtenue en réglant l'inclinaison de la bilame par une vis perpendiculaire appuyant sur la bilame et se vissant dans le boîtier du disjoncteur. L'extrémité fixe de la bilame est classiquement soudée directement sur une cosse d'entrée solidaire du boîtier du disjoncteur.

    [0003] Un inconvénient de cette configuration réside dans le fait que des contraintes externes au disjoncteur peuvent déformer la cosse d'entrée et altérer la position de la bilame en conséquence. Ces contraintes extérieures peuvent par exemple être produites lorsqu'on serre une vis sur la cosse pour fixer un câble.

    [0004] Certains disjoncteurs sont munis d'un dispositif de signalisation qui permet d'indiquer à un opérateur que le disjoncteur est à l'état déclenché. Généralement, les disjoncteurs comprennent un contact fixe et un contact mobile associés à un mécanisme de commande permettant d'appliquer le contact mobile sur le contact fixe lors d'un enclenchement du disjoncteur et de provoquer le mouvement inverse lors d'un déclenchement. Les dispositifs de signalisation sont classiquement commandés par le mouvement de déclenchement du mécanisme de commande. Toutefois, il peut arriver que les contacts restent soudés l'un à l'autre à la suite d'une surintensité. Pour quand même assurer une coupure de circuit dans ce cas, un élément dans le trajet du courant, comme par exemple la bilame, est prévu pour faire office de fusible. Mais, les contacts n'ayant pas été séparés, le mécanisme de commande reste bloqué et n'active pas le dispositif de signalisation. Par conséquent, un opérateur ne peut pas savoir que le circuit a été coupé.

    [0005] Les disjoncteurs multipolaires pour circuits électriques en courant polyphasé comprennent généralement un couple de contacts par phase. Ces couples de contact coopèrent avec un seul mécanisme de commande pour que toutes les phases soient coupées lors d'une surintensité sur l'une des phases. Si lors d'une surintensité, un des couples de contacts reste soudé, comme dans le cas ci-dessus, le mécanisme de commande reste bloqué et les couples de contacts associés aux autres phases restent collés, ce que l'on cherche à éviter.

    [0006] Un objet de la présente invention est de prévoir un dispositif de réglage fiable de position de bilame.

    [0007] Cet objet est atteint grâce à un disjoncteur comprenant une cosse reliée à une bilame dont l'inclinaison est réglable. Une extrémité de la bilame est encastrée dans un axe isolant parallèle au plan de la bilame, la position en rotation de cet axe étant réglable par une vis parallèle à l'axe comprenant un bout conique venant s'appuyer sur un levier solidaire de l'axe et perpendiculaire à celui-ci.

    [0008] Selon un mode de réalisation de la présente invention, ladite extrémité de la bilame traverse l'axe et est reliée à la cosse par l'intermédiaire d'une bande métallique souple.

    [0009] Selon un mode de réalisation de la présente invention, la section de la bande métallique est choisie pour fondre lorsqu'elle est traversée par un courant prédéterminé supérieur au courant nominal de déclenchement du disjoncteur.

    [0010] Selon un mode de réalisation de la présente invention, l'axe est en céramique.

    [0011] Selon un mode de réalisation de la présente invention, la tête de la vis et une partie d'une extrémité de l'axe sont apparents à l'extérieur du boîtier du disjoncteur et en ce qu'il comprend des moyens de blocage en position réglée de la vis et de l'axe.

    [0012] Selon un mode de réalisation de la présente invention, ledit blocage est réalisé par dépôt d'une substance polymérisable sur les parties apparentes de la vis et de l'axe.

    [0013] Un avantage de la présente invention est que la bande métallique peut faire office de fusible, ce qui évite une réalisation complexe de bilame devant faire office de fusible.

    [0014] Ces objets, caractéristiques et avantages ainsi que d'autres de la présente invention seront exposés plus en détail dans la description suivante de modes de réalisation particuliers faite en relation avec les figures jointes parmi lesquelles :

    la figure 1A représente une vue isolée en perspective d'un mode de réalisation de dispositif de réglage de la valeur de la surintensité de déclenchement d'un disjoncteur ;

    la figure 1B illustre une vue en perspective des principaux éléments d'un dispositif de détection de surintensité d'un disjoncteur selon la présente invention incorporant le dispositif de réglage de la figure 1A ;

    la figure 2A illustre une vue en coupe simplifiée d'un disjoncteur selon la présente invention en position déclenchée ;

    la figure 2B illustre une vue partielle du disjoncteur de la figure 2A en position enclenchée ;

    les figures 3A et 3B illustrent des vues partielles en deux positions d'un mode de réalisation de dispositif de signalisation ; et

    les figures 4A et 4B illustrent des vues partielles en deux positions d'un mode de réalisation de dispositif de séparation des contacts non soudés dans un disjoncteur multipolaire.



    [0015] Les éléments des figures 1A et 1B se retrouvent tous dans la figure 2A sous une vue différente et on pourra se référer à ces trois figures pour avoir un meilleur aperçu des formes et de la disposition des éléments.

    [0016] Aux figures 1A à 2A est représenté un mode de réalisation d'un dispositif de réglage de position d'une bilame principale 1. Ce dispositif est représenté isolé à la figure 1A et coopérant avec des éléments de disjoncteur aux figures 1B et 2A.

    [0017] La bilame est par exemple, comme cela est représenté à la figure 1A, en forme de U renversé, ou, comme cela est représenté à la figure 1B, en forme de méandre, ce qui est classique pour des disjoncteurs de faible calibre. La partie inférieure de la bilame 1 est encastrée dans un axe isolant 2 (de préférence en céramique) parallèle au plan de la bilame. Les extrémités avant et arrière de l'axe 2 sont articulées dans les parois, non représentées, avant et arrière du boîtier du disjoncteur, qui est désigné par la référence 3 dans la figure 2A. L'axe 2 comprend un levier perpendiculaire 4 s'étendant vers la droite. Le bout conique d'une vis 5 parallèle à l'axe 2 s'appuie sur le dessus du levier 4. La vis 5 est vissée dans un taraudage de la paroi arrière du boîtier 3 et sa tête 5-1 est apparente à l'extérieur du boîtier. Ainsi, en vissant ou dévissant la vis 5, on peut régler l'inclinaison vers la gauche de la bilame 1.

    [0018] De préférence, une partie de l'axe 2 sera également apparente à l'extérieur du boîtier. Cela permet, une fois l'inclinaison de la bilame réglée, d'immobiliser la vis 5 et l'axe 2 en déposant une goutte de résine polymérisable sur les parties apparentes de la vis et de l'axe.

    [0019] A la figure 1B, une bilame de compensation 7 sensiblement parallèle à la bilame principale 1 est disposée à droite de celle-ci. Entre les extrémités supérieures des bilames 1 et 7 est disposée une barrette de liaison 8 qui peut coulisser vers la gauche ou la droite dans des rainures des parois avant et arrière du boîtier 3. La bilame 7 est en forme de U renversé dont les pieds sont montés avec jeu par leurs extrémités dans des rainures d'un support 9 solidaire du boîtier 3. Ce montage des pieds de la bilame 7 constitue une articulation laissant à la bilame 7 une certaine liberté d'inclinaison. Entre les pieds de la bilame 7 est disposé un levier de verrouillage vertical 10 dont la base est montée de la même manière dans une rainure du support 9. Le levier de verrouillage 10 comporte, à environ mi-hauteur de la bilame 7, deux parties supérieures 10-1 pliées vers la droite et s'étendant respectivement vers l'avant et vers l'arrière. Les parties 10-1 forment des butoirs contre lesquels la bilame 7 viendra s'appuyer lorsqu'elle est inclinée vers la droite.

    [0020] Un verrou 12 comporte un bec 12-1 appuyant sur la partie supérieure du levier 10. Cette position du verrou 12 correspond à la position enclenchée du disjoncteur. Comme on le verra ultérieurement, dans cette position, le bec 12-1 a tendance à descendre pour déclencher le disjoncteur, mais il est retenu par le levier de verrouillage 10. Un ressort 14 en forme d'épingle à cheveux (représenté en figure 2A) est soudé sur le levier 10 et appuie contre la paroi droite du boîtier 3. Ce ressort maintient le levier 10 vers le verrou mais la liberté d'inclinaison de ce levier, conférée par le montage du levier dans le support 9, est telle que les butoirs 10-1 n'appuient pas, au repos, sur la bilame 7.

    [0021] Le fonctionnement de ce dispositif est le suivant. Lorsque la bilame principale 1 est parcourue par un courant, celle-ci s'échauffe et se courbe vers la droite. Si l'échauffement de la bilame 1 est suffisant, c'est-à-dire si la valeur et la durée de maintien du courant dans la bilame sont suffisantes, la bilame 1 se courbe en rattrapant le jeu longitudinal de la barrette 8 entre les extrémités supérieures des bilames. A partir de ce moment, si la bilame 1 continue à se courber, la bilame 7 vient appuyer sur les butoirs 10-1 en poussant le levier de verrouillage 10 vers la droite à l'encontre du ressort 14. Alors, le levier 10 libère le bec 12-1 qui descend en provoquant le déclenchement du disjoncteur.

    [0022] Ainsi, l'échauffement nécessaire à la bilame 1 pour qu'il se produise un déclenchement du disjoncteur est fonction du jeu à rattraper précédemment mentionné. Ce jeu détermine donc la valeur de la surintensité qui déclenche le disjoncteur. La valeur de ce jeu correspondant à une surintensité nominale est réglée à la fabrication, comme cela a été indiqué précédemment, en ajustant l'inclinaison de la bilame principale 1 à l'aide de la vis à bout conique 5.

    [0023] Le rôle de la bilame de compensation 7 est, en outre, de se courber de la même quantité que la bilame principale 1 lorsque la température dans le boîtier du disjoncteur augmente afin que le jeu de réglage reste constant. En considérant que les bilames se courbent en forme d'arc de cercle, la position de la bilame 7 à la hauteur des butoirs 10-1 varie peu.

    [0024] La figure 2A représente en outre une bande métallique souple 15 reliant une borne 1-1 de la bilame, dépassant sous l'axe 2, à une cosse 17 s'étendant vers le bas et la gauche en dehors du boîtier du disjoncteur 3. La souplesse de la bande 15 empêche la transmission d'éventuelles déformations de la cosse 17 à la bilame principale 1. En adaptant la section de la bande 15, celle-ci peut faire office de fusible qui fondrait en cas de surintensité excessive si les contacts du disjoncteur ne se décollent pas. On évite ainsi la complexité de réalisation d'une bilame principale 1 devant en outre faire office de fusible.

    [0025] En se référant maintenant aux figures 2A et 2B, on va décrire plus en détail un mode de réalisation de disjoncteur complet.

    [0026] Un contact fixe vertical 19 est fixé à la partie inférieure droite du disjoncteur à une cosse 21 s'étendant vers le bas et la droite en dehors du boîtier 3 du disjoncteur. Un contact mobile 23 est fixé sur un porte-contacts 24 s'étendant vers le haut. Une borne de sortie 1-2 (visible à la figure 1) de la bilame 1 est dans cet exemple reliée à un contact fixe non visible se trouvant derrière le contact fixe 19 et le contact mobile 23 est en fait un double contact venant relier les deux contacts fixes pour fermer le circuit. On pourrait également envisager de relier la borne de sortie 1-2 de la bilame 1 au contact mobile 23 par une tresse conductrice.

    [0027] La figure 2A correspond à la position déclenchée du disjoncteur. Le contact mobile 23 est décalé vers la gauche et vers le haut par rapport au contact fixe 19. Lorsqu'on enclenche le disjoncteur pour arriver à la position enclenchée de la figure 2B, le mécanisme de commande qui sera décrit ci-après, fait d'abord descendre le contact 23 et l'applique ensuite par un mouvement de rotation sur le contact 19.

    [0028] Le verrou 12 est articulé par un axe 25 sur une glissière 26. Un trou oblong vertical 28 (représenté en pointillés) formé dans les parois avant et arrière du boîtier 3 et dans lequel coulisse l'axe 25, confère à la glissière 26 une liberté de déplacement entre une position haute (figure 2A) et une position basse (figure 2B). Les formes du verrou 12 et de la glissière 26 sont plus visibles, à la figure 2B où l'on n'a pas représenté certains éléments, le verrou étant représenté en trait gras.

    [0029] Outre le bec 12-1 s'étendant vers la droite, le verrou comprend une extension 12-2 vers la gauche et vers le bas et une extension 12-3 vers le bas. La glissière 26 comprend à sa partie supérieure une partie cylindrique 26-1 rattachée au reste de la glissière par un amincissement. La partie cylindrique est d'axe horizontal et parallèle aux bilames. La partie inférieure de la glissière 26 comprend une fente 26-2 dont une paroi est verticale et l'autre légèrement inclinée vers la droite. Dans cette fente 26-2 est logée l'extrémité supérieure du porte-contacts 24. Ainsi, le porte-contacts 24 présente une certaine liberté de rotation par rapport au point d'appui de l'extrémité du porte-contacts contre le fond de la fente. Le porte-contacts est maintenu dans cette fente par une protubérance 12-4 s'étendant vers la gauche à partir de l'extension 12-3 et coulissant dans une rainure du porte-contacts 24. La partie inférieure de la glissière 26 comporte un épaulement 26-3 disposé à droite et en face de l'extension 12-2 du verrou 12.

    [0030] Dans la figure 2A, l'axe 25 comprend deux ressorts spiraux. Un ressort spiral 30 s'appuie entre l'extension 12-2 et le porte-contacts 24 et tend à plaquer le porte-contacts sur l'extension 12-3. Un autre ressort spiral 31 plus mince s'appuie entre l'extension 12-2 et l'épaulement 26-3 tendant à faire tourner le verrou 12 dans le sens des aiguilles d'une montre autour de son axe 25. Dans la position de la figure 2A, le ressort 30 maintient le porte-contacts 24 en butée contre l'extension 12-3 du verrou. Le verrou 12, le porte-contacts 24 et le ressort 30 forment dans cette position une pièce unique pouvant tourner autour de l'axe 25. Cette pièce unique est maintenue en butée contre la face gauche de la fente 26-2 par le ressort 31.

    [0031] A la figure 2B, la glissière 26 est représentée à la position basse où les contacts 23 et 19 sont fermés. Pendant le mouvement de descente de la glissière 26, le bec 12-1 prend appui sur la partie supérieure du levier de verrouillage 10 et la pièce unique (12, 24, 30) tourne dans le sens contraire des aiguilles d'une montre en comprimant le ressort 31 entre l'extension 12-2 et l'épaulement 26-3. Cette pièce unique tourne jusqu'à ce que le contact 23 rencontre le contact 19. A partir de cet instant, le verrou 12, le porte-contacts 24 et le ressort 30 redeviennent des pièces indépendantes. Le contact 23 et son porte-contacts 24 restent immobiles et le verrou 12 continue de tourner en comprimant le ressort 30 qui assure alors le plaquage énergique du contact 23 sur le contact 19.

    [0032] Les positions représentées en figures 2A et 2B sont des positions stables obtenues grâce aux éléments décrits ci-après. A la partie supérieure du disjoncteur est disposé un bouton de commande 35 comportant des parties cylindriques verticales intérieure et extérieure qui guident le bouton de part et d'autre d'une partie cylindrique supérieure du boîtier 3. Un ressort 37 s'appuyant entre le bouton 35 et une partie du boîtier 3 tend à lever le bouton. La partie supérieure du bouton 35 comporte un axe 38 sur lequel est articulée une paire de pinces 39 venant emprisonner la partie cylindrique 26-1 de la glissière 26. Les pinces 39 coulissent verticalement à travers la partie supérieure du boîtier 3 dans une fente 40 parallèle au plan des pinces. On a représenté en grisé la paroi arrière visible de la fente 40.

    [0033] A la position de la figure 2A, les pinces 39 sont maintenues fermées par les parois gauche et droite de la fente 40. La partie cylindrique 26-1 est tenue à sa partie inférieure par le bout des pinces et tirée vers le haut sous l'action du ressort 37. Ce mécanisme est en butée haute quand l'axe 25 bute contre la partie supérieure du trou oblong 28 ou quand la partie supérieure de la partie cylindrique 26-1 bute contre les lèvres inférieures de la fente 40, comme cela est représenté à la figure 2A.

    [0034] A la position de la figure 2B à la suite d'un appui sur le bouton 35, la pression du bec 12-1 sur la partie supérieure du levier 10, obtenue grâce au ressort spiral 31, tend à lever la glissière 26 et à plaquer la partie cylindrique 26-1 contre le fond des pinces 39. Les pinces 39 ont donc tendance à s'écarter et lorsque le mécanisme arrive à la position de la figure 2B, des cornes extérieures 39-1 des pinces viennent se loger dans des élargissements 41 de la fente 40. La poussée de la partie cylindrique 26-1 contre le fond des pinces provoquant l'ouverture des pinces, vainc l'effort du ressort 37 tendant à fermer les pinces et le mécanisme reste verrouillé en cette position.

    [0035] Lors d'une surintensité, le levier 10 est déplacé vers la droite, le bec 12-1 est libéré et celui-ci n'exerce plus d'effort maintenant la partie cylindrique 26-1 contre le fond des pinces. Ainsi, les pinces 39 peuvent se refermer sous l'effort du ressort 37 et remonter en tirant la glissière par la partie cylindrique 26-1 pour rejoindre la position de la figure 2A. Entre temps, le verrou 12 tourne dans le sens des aiguilles d'une montre sous l'action des ressorts 30 et 31 en séparant les contacts et remonte simultanément.

    [0036] En outre pour déclencher le disjoncteur manuellement, un opérateur vaincra l'effort maintenant les pinces 39 ouvertes en tirant sur le bouton 35.

    [0037] Les figures 3A et 3B représentent deux positions d'un mode de réalisation d'un dispositif de signalisation de déclenchement adapté au disjoncteur précédemment décrit. Dans ces figures on retrouve des mêmes éléments des figures précédentes désignées par des mêmes références. Un ressort 50 s'appuyant sur le support 9 tend à soulever le levier de verrouillage 10 qui est monté coulissant à sa base dans le support 9. Le ressort 50, est disposé dans des fentes 10-2 du levier 10, représentées à la figure 1, débouchant du côté du support 9. Des extensions 7-1 vers le bas et la droite de la bilame 7 empêchent le levier de trop se soulever et de sortir de son support 9. Ces extensions 7-1 sont mieux visibles à la figure 1.

    [0038] La position de la figure 3A correspond à la position enclenchée de la figure 2A où le bec 12-1 appuie sur la partie supérieure du levier de verrouillage 10. La raideur du ressort 50 est choisie de sorte que la pression du bec 12-1, provoquée par les ressorts 30 et 31 susmentionnés, comprime complètement le ressort 50.

    [0039] La figure 3B illustre une position à un instant suivant immédiatement la libération du bec 12-1 après qu'une surintensité a entraîné l'écartement vers la droite du levier de verrouillage 10 et la libération du bec 12-1. Alors, le ressort 50 se détend en soulevant le levier de verrouillage 10. Ce levier 10 arrive en position haute lorsque une partie de ce levier amène en butée un mécanisme, tel qu'un mécanisme de signalisation comprenant les éléments non encore décrits des figures 3A et 3B. La position haute du levier est telle que la partie du levier 10 sur laquelle vient appuyer le bec 12-1 se trouve en-dessous du bec 12-1 lorsque le verrou 12 est à sa position haute.

    [0040] S'il se produit une surintensité et que les contacts 23 et 19 restent soudés, le levier 10 s'écarte néanmoins du bec 12-1 et se soulève sous l'action du ressort 50. Son mouvement peut être exploité pour actionner divers mécanismes d'alarme ou de sécurité. Par contre, dans les disjoncteurs classiques où le le levier 10 est fixe, ces mécanismes sont inévitablement actionnés par l'intermédiaire du mouvement du contact mobile, et, par conséquent, ne fonctionnent pas si les contacts sont soudés.

    [0041] Les figures 3A et 3B illustrent une application dans laquelle le levier 10 actionne un mécanisme de signalisation de déclenchement. Ce mécanisme comprend un levier 52 articulé autour d'un axe 53 solidaire du boîtier du disjoncteur. Le levier 52 comporte une partie 52-1 s'étendant vers la gauche au-dessus du levier 10 et une partie 52-2 s'étendant vers le bas. Une lame élastique conductrice 55 est montée sur une plaque isolante 56 verticale fixée sur le boîtier du disjoncteur et s'étend vers le bas à gauche de la partie 52 -2 du levier 52. La plaque 56 comprend un contact 57 au niveau de la partie inférieure de la lame 55. A la figure 3B, lorsque le levier de verrouillage 10 remonte, un élément solidaire du levier 10, par exemple la partie supérieure du ressort 14 susmentionné, vient s'appuyer sur la partie 52-1 du levier 52. Ce levier 52 pivote et sa partie 52-2 applique l'extrémité inférieure de la lame 55 sur le contact 57. La fermeture de ce contact peut par exemple faire sonner une alarme ou allumer un voyant.

    [0042] Les figures 4A et 4B illustrent une application du mécanisme des figures 3A et 3B à un dispositif de sécurité permettant de séparer simultanément des contacts d'un disjoncteur multipolaire. Un disjoncteur multipolaire comprend plusieurs couples de contacts associés chacun à un circuit électrique isolé. Les figures 4A et 4B représentent des positions correspondant aux figures 3A et 3B et on y retrouve des mêmes éléments désignés par des mêmes références. Les éléments représentés sont ceux associés à un seul couple de contacts. Les verrous 12 associés respectivement à chacun des couples de contacts sont articulés autour du même axe 25 qui est actionné par un seul mécanisme de commande (glissière 26, bouton 35, pinces 39).

    [0043] A la figure 4A, le ressort 50 est comprimé par la pression du bec 12-1 et le levier de verrouillage 10 est à sa position basse. Le dispositif de séparation simultanée comprend un levier 60 solidaire d'un axe 61 articulé par rapport au boîtier du disjoncteur et disposé à gauche du levier 10. Le levier 60 est rendu solidaire en rotation de l'axe 61, par exemple comme cela est représenté, par une partie repliée 60-1 sur un méplat de l'axe 61. Le levier 60 comprend une partie 60-2 s'étendant au-dessus du butoir 10-1 du levier de verrouillage 10 et un bec 60-3 à proximité du levier de verrouillage 10 en-dessous du butoir 10-1.

    [0044] A la figure 4B, le bec 12-1 d'un couple de contacts particulier vient d'être libéré à la suite d'une surintensité. Le levier de verrouillage 10 correspondant se soulève et le butoir 10-1 vient pousser la partie 60-2 du levier 60 correspondant. Les leviers 60 associés aux autres couples de contacts suivent le même mouvement, leurs becs 60-2 viennent appuyer contre les leviers de verrouillage 10 associés, les poussent vers la droite et libèrent les becs 12-1 associés. Alors, les verrous 12 associés à ces autres couples de contacts tournent dans le sens des aiguilles d'une montre en provoquant la séparation des contacts associés.

    [0045] Lors d'une surintensité, comme dans le cas des figures 3A et 3B, même si les contacts 23 et 19 d'un couple de contacts particulier restent soudés, le levier de verrouillage 10 correspondant se soulève et provoque la séparation des autres couples de contacts.

    [0046] La présente invention est susceptible de nombreuses variantes et modifications qui apparaîtront à l'homme de l'art. Par exemple, le dispositif de signalisation décrit en relation avec les figures 3A et 3B peut être combiné au dispositif de sécurité du disjoncteur multipolaire des figures 4A et 4B. Le mécanisme des figures 3A à 4B s'applique à tout disjoncteur comprenant un mécanisme dans lequel le verrou a un mouvement descendant d'enclenchement du disjoncteur.


    Revendications

    1. Disjoncteur comprenant une cosse (17) reliée à une bilame (1) dont l'inclinaison est réglable par l'action d'une vis à bout conique, caractérisé en ce qu'une extrémité de la bilame est encastrée dans un axe isolant (2) parallèle au plan de la bilame (1), la position en rotation de cet axe étant réglable par ladite vis à bout conique (5) disposée parallèlement à l'axe et venant s'appuyer sur un levier (4) solidaire de l'axe (2) et perpendiculaire à celui-ci.
     
    2. Disjoncteur selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite extrémité de la bilame (1) traverse l'axe et est reliée à la cosse (17) par l'intermédiaire d'une bande métallique souple (15).
     
    3. Disjoncteur selon la revendication 2, caractérisé en ce que la section de la bande métallique (15) est choisie pour fondre lorsqu'elle est traversée par un courant prédéterminé supérieur au courant nominal de déclenchement du disjoncteur.
     
    4. Disjoncteur selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que l'axe est en céramique.
     
    5. Disjoncteur selon la revendication 1, caractérisé en ce que la tête de la vis (5) et une partie d'une extrémité de l'axe (2) sont apparents à l'extérieur du boîtier (3) du disjoncteur et en ce qu'il comprend des moyens de blocage en position réglée de la vis et de l'axe.
     
    6. Disjoncteur selon la revendication 5, caractérisé en ce que ledit blocage est réalisé par dépôt d'une substance polymérisable sur les parties apparentes de la vis et de l'axe.
     




    Dessins













    Rapport de recherche