[0001] La présente invention se rapporte à une unité de transport ferroviaire dissociable
porteuse d'un chargement routier consistant notamment en une unité routière totalement
ou partiellement constituée.
[0002] Cette unité de transport ferroviaire comporte une structure porteuse dite structure
wagon reposant de façon amovible par l'une et l'autre ou l'une ou l'autre de ses extrémités
sur deux blocs d'essieu(x) ou bogies par l'intermédiaire d'interfaces.
[0003] Elle permet le chargement rapide notamment d'une ou de plusieurs unités routières
tractées, portées ou semi-portées, caisses mobiles, conteneurs ou autres.
[0004] On connaît le transport des conteneurs et des semi-remorques sur des structures porteuses
ferroviaires reliant deux blocs d'essieu(x) ou bogie(s).
[0005] D'abord, en ce qui concerne les conteneurs, ils sont arrimés sur ces structures par
l'intermédiaire de leurs pièces de coin normalisées ISO sur des supports latéraux
saillants portant chacun un verrou tournant.
[0006] Ces conteneurs sont chargés et déchargés à l'aide de pinces portées et mises en oeuvre
par des grues, portiques, engins roulants tels qu'élévateurs ou autres moyens de manutention.
[0007] Concernant les remorques et semi-remorques, des structures réceptrices transversales
portent le train roulant à l'arrière, alors que le pivot d'attelage est maintenu à
l'avant par un support analogue ou constituant un équivalent du support d'articulation
appelé classiquement sellette dans les ensembles routiers articulés à semi-remorque.
[0008] Si le maintien de la charge est correctement assuré, la mise en oeuvre des opérations
de chargement et de déchargement ne s'avère guère aisée en raison des moyens lourds
utilisés et de la relative précision de coïncidence à observer pour l'arrimage.
[0009] On a également réalisé les opérations de chargement/déchargement par translation
latérale d'une plate-forme de wagon entre un quai de chargement et une structure ferroviaire
réceptrice ou wagon.
[0010] On peut citer à titre illustratif la structure wagon décrite dans le brevet allemand
n° DE 3139220 dont les deux extrémités de la plate-forme sont des coulisses latérales
par rapport aux blocs d'essieu(x) ou bogie(s).
[0011] Pour amener cette structure wagon dans sa position de chargement ou de déchargement,
il est nécessaire de l'arrêter le long d'un plan de chargement extérieur spécialement
aménagé, puis de translater la plate-forme transversalement au châssis, et de la faire
reposer sur le plan de chargement.
[0012] Selon cette invention, le plan de chargement est spécialement surélevé pour venir
au niveau de la plate-forme.
[0013] Selon cette invention également, seule la plate-forme porteuse est déplacée, et non
la totalité de la structure.
[0014] Les réalisations conformes à cette invention présentent l'inconvénient de nécessiter
une structure wagon complexe, spécialement adaptée au transbordement.
[0015] Ces moyens onéreux et non universels ne conviennent pas à tous les types de charges.
[0016] Un autre inconvénient réside dans la hauteur du plan de chargement dont l'accès n'est
pas nécessairement compatible avec le niveau de la plate-forme wagon.
[0017] La présente invention a pour but de pallier les inconvénients ci-dessus en proposant
une structure ferroviaire porteuse facile à fabriquer, permettant des opérations de
chargement/déchargement rapides et aisées.
[0018] De plus, en vue de faciliter le désaccouplement et la mise en place du chargement
en position désalignée, on prévoit de l'équiper, au moins à l'une de ses extrémités,
d'un moyen de levage associé à des moyens de roulement en vue d'un déplacement latéral
par pivotement autour de l'extrémité opposée.
[0019] A cet effet, l'unité de transport ferroviaire selon l'invention comprend une structure
porteuse reliant deux blocs d'essieu(x) ou bogie(s) pour le transport d'une charge
ou d'un chargement de type routier, notamment une unité routière totalement ou partiellement
constituée, et se particularise en ce que la structure porteuse est montée sur chacun
des blocs d'essieu(x) ou bogie(s) par l'intermédiaire d'une interface composite transmettant
les efforts de traction et les chocs, et en ce qu'au moins une extrémité de la structure
porteuse est ouverte pour délimiter un passage d'accès, ladite structure porteuse
étant montée directement ou indirectement dissociable dans son ensemble de l'interface
d'au moins un bloc d'essieu(x) ou bogie(s) en vue de dégager totalement le passage
de la charge ou du chargement routier pour son accès sur ou dans la structure porteuse
par l'ouverture d'accès.
[0020] Les avantages de l'invention se montrent nombreux. On peut citer notamment :
. possibilité de déchargement même sur des quais ne comportant pas d'installation
de manutention ;
. possibilité de chargement/déchargement quel que soit le niveau du quai ;
. rapidité des opérations de mise en oeuvre et de chargement/déchargement ;
. aptitude à recevoir tous types de chargement.
[0021] Par ailleurs, en raison du caractère dissociable de la structure porteuse selon l'invention,
et en fonction du mode de réalisation particulier, à l'avant et à l'arrière, on peut
envisager son enlèvement à l'état vide ou chargé, par le simple mouvement vertical
d'un engin de levage extérieur, pour l'extraire d'un convoi ferroviaire, afin de l'insérer
directement dans un autre convoi à proximité, ou de déposer la structure porteuse
sur un quai en vue d'un chargement ou déchargement.
[0022] Les moyens spécifiques d'un mode de réalisation particulier lui permettent de viser
deux autres façons de procéder aux opérations de chargement/déchargement : en ligne
et en oblique. Cette dernière solution procure un gain de temps notable sur la durée
totale de chargement d'un convoi ferroviaire.
[0023] On décrira ci-après plus en détail plusieurs modes de réalisation non limitatifs
de la structure de wagon dissociable conforme à l'invention, en référence aux dessins
accompagnants dans lesquels :
. la figure 1 est une vue schématique de profil d'une succession composite de plusieurs
unités de transport ferroviaire ;
. les figures 2, 3 et 4 sont des vues schématiques de profil montrant trois types
d'extrémités de l'unité routière selon l'invention, respectivement :
. avec tampon et crochet d'attelage sur l'interface,
. avec bloc d'essieu(x) ou bogie commun à deux extrémités,
. avec bloc d'essieu(x) ou bogie commun, interface commune et axe de pivotement commun
;
. les figures 5, 6 et 7 sont des vues de profil illustrant des exemples d'applications
respectivement aux structures routières porte-voitures, à une remorque semi-portée
et à des conteneurs ;
. la figure 8 est une vue en coupe transversale illustrant un des moyens de levage
intégré sous la forme de béquilles avec représentation du gabarit en traits mixtes
;
. la figure 9 est une vue en coupe transversale montrant des structures de soutien
d'un ou de plusieurs conteneurs avec représentation du gabarit en traits mixtes ;
. la figure 10 est une vue en coupe transversale illustrant les moyens de déplacement-soutien
longitudinaux avec représentation du gabarit en traits mixtes ;
. la figure 11 est une vue en coupe transversale illustrant un exemple de réalisation
à fond plat ;
. la figure 12 est une vue schématique en perspective de la structure porteuse vue
d'une de ses extrémités dans sa version à fond plat ;
. les figures 13 à 16 sont des vues successives de profil, puis en plan, montrant
le chargement/déchargement par levage ;
. les figures 17 à 22 sont des vues schématiques de profil illustrant une séquence
de déchargement selon le mode en ligne ;
. les figures 23 à 28 sont des vues de profil puis en plan montrant les différentes
phases d'une séquence de chargement selon le mode en oblique.
. la figure 29 est une vue générale en perspective de l'ensemble de la structure wagon
selon l'invention ;
. la figure 30 est une vue en perspective de l'extrémité avant et de l'interface de
bogie sur laquelle elle est montée ;
. la figure 31 est une vue en perspective de l'extrémité avant et de l'interface de
bogie sur laquelle elle est destinée à être montée ;
. les figures 32 et 33 sont des vues en coupe longitudinale de la traverse avant et
après dissociation ;
. la figure 34 est une vue en perspective de l'extrémité d'un des bras arrière coopérant
avec un doigt rétractable ;
. la figure 35 est une vue simplifiée en perspective de la structure wagon montrant
des moyens de levage vertical et de roulage latéral intégrés ;
. les figures 36, 37 et 38 sont des vues schématiques en plan illustrant un chargement
en épi dans le cas d'une application à une unité routière du type semi-remorque ;
. la figure 39 est une vue simplifiée en élévation de l'arrière de la structure wagon
chargée par une semi-remorque.
. la figure 40 est une vue générale en perspective de la structure wagon perfectionnée
en position inversée montrant à son extrémité avant l'ensemble d'accouplement selon
l'invention ;
. la figure 41 est une vue en perspective de l'extrémité avant et de l'interface de
bogie sur laquelle elle est montée ;
. la figure 42 est une vue en perspective de l'extrémité avant et du bogie sur lequel
elle est destinée à être montée ;
. la figure 43 est une vue en perspective des deux extrémités opposées de deux structures
wagon successives avant jonction de liaison ;
. la figure 44 est une vue de détail en perspective d'un des bras et de l'extrémité
arrière coupée au niveau de l'ensemble commun articulé ;
. la figure 45 est une vue schématique en perspective des moyens de jonction et de
réception vus d'un seul côté de deux structures successives ;
. la figure 46 est une vue en perspective partiellement en coupe d'un support de réception
de la traverse pivotante montrant un doigt rétractable d'immobilisation ;
. la figure 47 est une vue en perspective du moyen de jonction formé du mécanisme
de libération et d'une pièce de réception.
[0024] Pour rendre la description plus claire et supprimer toute ambiguïté, nous précisons
ci-après la définition du terme "bloc d'essieu(x)" par rapport au terme "bogie".
[0025] Un bloc d'essieu(x) ou bogie(s) doit être considéré dans ce qui suit comme un support
roulant ferroviaire quelconque, c'est-à-dire un ensemble roulant sur une voie ferrée
formé d'au moins un essieu et d'une structure mécanique porteuse minimale incluant
les roulements. Dans le cas d'un bloc à deux essieux, cette structure comprend le
châssis mécanique reliant les deux essieux.
[0026] La notion de bogie doit être comprise dans ce qui suit comme une unité roulante ferroviaire
plus complète. Elle est formée d'un bloc d'essieu(x) et de divers moyens mécaniques
intermédiaires assurant la liaison entre le châssis du wagon et ledit bloc d'essieu(x).
[0027] Les moyens mécaniques intermédiaires sont appelés "interface".
[0028] On décrira tout d'abord l'unité ferroviaire selon l'invention dans ses moyens généraux.
[0029] L'unité de transport ferroviaire selon l'invention se compose d'une structure porteuse
de liaison 1 présentant deux extrémités longitudinales avant 2 et arrière 3, par lesquelles
elle se trouve montée directement ou indirectement articulée sur deux blocs d'essieu(x)
ferroviaires respectivement avant 4 et arrière 5 par l'intermédiaire d'une interface
composite adaptée avant 6 et arrière 7.
[0030] La structure porteuse 1 présente au moins deux pièces de flancs parallèles 8 et 9
se terminant selon les extrémités longitudinales avant 2 et arrière 3 distinctes ou
réunies entre elles.
[0031] Selon une variante principale, l'interface composite 6 ou 7 est solidaire du bloc
d'essieu(x) correspondant 4 ou 5.
[0032] Pour remplir les conditions générales de roulage, il doit exister entre chaque bloc
d'essieu(x) 4 ou 5 et les extrémités correspondantes de la structure porteuse de liaison
au moins une articulation de roulage 10.
[0033] Les interfaces composites d'extrémité 6 ou 7 comportent isolément ou simultanément,
à l'une de leurs extrémités, des tampons tels que 11 et un crochet d'attelage 12 pour
l'amortissement des chocs et la transmission de l'effort de traction au bloc d'essieu(x)
ou bogie(s).
[0034] La structure porteuse 1 est libre au moins à l'une de ses extrémités longitudinales,
par exemple arrière 3, selon une ouverture d'accès 13 partielle ou totale mais suffisante
pour le passage de la charge ou du chargement routier dans le cas d'un chargement
par pénétration longitudinale ou en oblique.
[0035] Pour ce faire, au moins l'extrémité longitudinale arrière 3 libre selon l'ouverture
13 est montée dissociable du bloc d'essieu(x) adjacent, au niveau de l'interface avant
6 par des moyens d'accouplement-verrouillage.
[0036] De tels moyens d'accouplement-verrouillage peuvent exister sur l'autre interface
composite avant 7.
[0037] D'autres moyens spécifiques d'accouplement-verrouillage peuvent également exister
de façon alternative sur l'interface composite avant 7.
[0038] Pour réaliser le mode de chargement dit en oblique, au moins une des interfaces composites,
de préférence l'interface composite avant 7, présentera une articulation de pivotement
de chargement/ déchargement 14 permettant de la faire pivoter dans son ensemble.
[0039] Selon diverses variantes, les deux articulations de pivotement, d'une part de roulage
10, et d'autre part de chargement/déchargement 14, sont juxtaposées ou confondues,
ou distinctes, mais à axes confondus.
[0040] La présente invention couvre aussi bien deux articulations simples qu'une articulation
double de pivotement selon un axe commun.
[0041] Afin de permettre plusieurs modes de chargement/déchargement, notamment le chargement/déchargement
par levage, la structure porteuse de liaison est désolidarisable des deux interfaces
composites.
[0042] Elle peut être désolidarisable de l'interface composite avant par l'articulation
de chargement-pivotement 14.
[0043] Selon une autre variante représentée sur la figure 4, l'articulation de chargement-pivotement
14, éventuellement confondue avec l'articulation de roulage 10 d'une extrémité de
la structure porteuse de liaison 1, est commune ou présente un axe commun 15 avec
l'articulation de chargement-pivotement de l'extrémité de la structure porteuse de
liaison 1 immédiatement suivante.
[0044] Concernant le mode de chargement/déchargement par levage, il est prévu, au niveau
de la structure porteuse de liaison 1, des éléments adaptés destinés à coopérer avec
les moyens de levage classiques disponibles sur les aires de chargement/déchargement
: gares de marchandises, zones portuaires...
[0045] Les moyens intégrés de levage 16 de l'une ou de l'autre extrémité, ou des deux, permettent
de créer un mouvement vertical de dégagement suffisant pour réaliser la dissociation
de l'une ou de l'autre extrémité, ou des deux, du bloc d'essieu(x) adjacent, ou de
sa structure d'interface composite associée.
[0046] Des moyens de déplacement latéral, par exemple de roulage transversaux 17 sur le
sol, associés ou non aux moyens intégrés de levage 16, ont pour but de permettre,
en association avec les moyens de levage, le déboîtement de la structure porteuse
de liaison par un mouvement vertical puis latéral en vue de décentrer l'ouverture
transversale d'accès 13 et de la dégager totalement de l'interface composite correspondante
(figures 8 et 12).
[0047] Les modes de chargement/déchargement en oblique et en ligne sont facilités grâce
aux caractéristiques précitées, concernant l'ouverture transversale d'accès 13 présente
à l'une des extrémités, par exemple arrière, le pivotement d'ensemble, mais aussi
la présence de structures linéaires porteuses dont il sera question ci-après.
[0048] La structure porteuse de liaison 1 est destinée à porter diverses charges, notamment
des charges routières entièrement ou partiellement constituées.
[0049] Il s'agit par exemple, comme représenté sur les figures 5, 6 et 7, d'un ensemble
routier articulé 18 porte-véhicules transportant des voitures telles que 19 ou d'une
semi-remorque 20, ou bien encore d'un ou de deux conteneurs ou caisses mobiles 21
et 22 normalisés ISO, fixés sur leur base routière ou soutenus de différentes façons,
par exemple au niveau de leurs classiques pièces de coin.
[0050] La charge routière est portée par différents moyens.
[0051] On décrira ci-après, à titre d'exemple non limitatif, quelques moyens particuliers.
[0052] De façon générale, il s'agit de structures linéaires porteuses intérieures 23 et
24 présentes le long des pièces de flanc 8 et 9 qui maintiennent le plan de soutien
du chargement à un niveau dit surbaissé, c'est-à-dire en dessous du niveau supérieur
du bloc d'essieu(x) ou bogie(s).
[0053] Selon une première variante, ces structures porteuses inférieures sont réalisées
sous la forme de moyens de déplacement selon des chemins 25 et 26 de roulement, de
glissement ou de guidage, pour les roues ou des éléments de roulement additionnels
aux roues (figure 10), ou pour des structures mobiles transversales porteuses mobiles
accueillant les roues ou les trains de roues de la charge routière à transporter.
Il peut s'agir, par exemple, dans ce dernier cas, de chariots ou de berceaux mobiles
le long des chemins ci-dessus ( non représentés ).
[0054] Selon une autre variante, la structure porteuse de liaison présente un fond 27, par
exemple plat, sous la forme d'une plaque 28 réunissant les bords inférieurs de chacune
des pièces de flanc 8 et 9, afin de former une rampe d'accès et un plan porteur pour
la charge routière (figure 11).
[0055] Selon les caractéristiques ci-dessus, le fond 27 constituant également la rampe d'accès
est le plan porteur du chargement et se trouve situé à un niveau dit surbaissé.
[0056] Par ailleurs, l'unité de transport ferroviaire peut être ouverte ou couverte, et
dans ce dernier cas, présenter une couverture fixe ou amovible.
[0057] De plus, elle comportera des moyens de support, par exemple des consoles, fixes ou
effaçables, supérieures 29,30 ou latérales 31,32 équipées de verrous tournants pour
le soutien d'un ou de deux conteneurs ou caisses mobiles par leurs pièces de coin,
ceux-ci étant susceptibles de chargement ou de déchargement par un mouvement vertical
de pose ou d'enlèvement (figure 9).
[0058] Selon une autre forme de réalisation, les deux pièces de flanc 8 et 9 de la structure
porteuse de liaison 1 se prolongent longitudinalement au-delà de chacune de leurs
extrémités par des extensions parallèles en forme de bras tels que 33 et 34, par exemple
rectilignes, venant en relation d'appui avec l'interface composite correspondante
montée sur son bloc d'essieu(x) ou bogie(s) (figures 12 à 28).
[0059] On distingue une extrémité arrière présentant l'ouverture transversale d'accès 13,
conformée comme indiquée ci-dessus, par laquelle pénètre le chargement en mode longitudinal,
et une extrémité avant montée de façon pivotante sur le bloc d'essieu(x) avant 4 par
l'intermédiaire de l'interface composite correspondante.
[0060] Selon une autre variante, les extrémités des pièces de flanc avant et arrière sont,
par exemple, reliées entre elles par une traverse de liaison avant et arrière telles
que 35 et 36 (figures 12 à 28).
[0061] Comme déjà indiqué, elles peuvent également être réunies à leur partie inférieure
par une plaque de fond formant le plancher, utilisable comme rampe d'accès et de soutien.
[0062] Comme déjà indiqué, les pièces de flanc 8 et 9 peuvent être équipées chacune le long
de leur face interne d'un chemin de roulement, de glissement ou de guidage, destiné
à servir de support de déplacement aux roues d'un véhicule, à une prolongation du
moyeu ou à un chariot porteur d'un support accueillant les roues de l'unité routière
à transporter.
[0063] L'extrémité avant comporte en outre au niveau des extrémités arrière des pièces de
flanc, les moyens de levage intégrés 16 sous la forme de béquilles extensibles 37,38
à semelle d'appui (figures 8 et 12).
[0064] Les moyens de roulement sont constitués par des rouleaux inférieurs 39 et 40 représentés
schématiquement sur la figure 12.
[0065] Sous cette forme, l'unité de transport ferroviaire selon l'invention peut venir se
monter par chacune de ses extrémités sur un bogie 41 de type universel, comprenant
classiquement un train de roulage, un châssis porteur et une crapaudine 42 dans laquelle
viendra s'engager à rotation un support pivotant 43 commun à chacune des traverses
de liaison 35 et 36 ou deux supports pivotants indépendants, traverses portant chacune,
à chacune de leurs extrémités, des moyens d'accouplement à verrou d'immobilisation
dans deux ou trois directions coopérant avec des moyens adaptés. Ces traverses, pivotantes
de liaison sont prévues chacune pour relier et supporter les extrémités de chacun
des bras bordant
l'extrémité avant comme représenté sur les figures de 13 à 28.
[0066] Un pivot unique peut être utilisé pour réaliser, d'une part le pivotement de roulage
et en plus la fonction de pivotement de chargement/déchargement de la structure porteuse
de liaison immédiatement voisine dans le cas d'articulations à axe commun avec celui
du pivot de bogie.
[0067] On décrira maintenant plus en détail la variante ci-dessus à pivot unique en se référant
aux figures 29 à 39.
[0068] Cette variante est déjà représentée schématiquement sur la figure 4 montrant un bloc
d'essieu(x) commun avec une interface commune et un axe de pivotement commun.
[0069] Le but du développement descriptif supplémentaire ci-après est d'illustrer cette
variante par un mode de réalisation mettant en oeuvre des moyens particuliers d'articulation
et d'accouplement.
[0070] La structure wagon est une structure porteuse répondant aux normes ferroviaires.
Elle est destinée à venir s'accoupler de façon dissociable par l'une ou l'autre de
ses extrémités sur une interface de bogie commune à deux structures adjacentes successives
et identiques pour tous les bogies d'un même convoi.
[0071] L'interface de bogie est identique pour tous les bogies d'un même convoi ferroviaire.
[0072] L'invention vise, mais de façon non limitative, l'utilisation des bogies classiques
et universels.
[0073] De façon non limitative et non restrictive dans l'application, on décrira tout d'abord
ci-après pour des raisons de clarté et de suffisance de description un exemple du
moyen d'interface de bogie susceptible de recevoir de façon dissociable par ses extrémités
la structure wagon.
[0074] En référence aux figures 30 et 31, le bogie universel 41 se compose de façon traditionnelle
de deux essieux 45 et 46 qui portent, le cas échéant, des disques de frein, par exemple
47, 48, 49 et 50.
[0075] Les extrémités des essieux sont montées dans des boîtes de roulement 51, 52, 53 et
54 supportant des blocs de jumelage 55 et 56 constituant avec divers autres éléments
mécaniques un châssis non représenté en détail. Ce châssis supporte au moins une articulation
à rotule appelée classiquement crapaudine 57.
[0076] Cette rotule reçoit communément à pivotement la structure inférieure d'extrémité
du wagon supporté par le bogie.
[0077] Pour des raisons de stabilité et de débattement lors des inclinaisons en courbe,
il existe à proximité des blocs de jumelage 55 et 56 entre les roues adjacentes des
supports annexes appelés lisoirs 58 et 59 associés à une suspension à débattement
vertical montée par exemple sur chacun des blocs de jumelage des essieux.
[0078] Pour des raisons de clarté du dessin, il n'a été représenté que les structures principales
du bogie. Ainsi, certains supports mécaniques de liaison existants sont invisibles.
[0079] Cette interface commune de bogie adaptable à toutes les bases roulantes ferroviaires
courantes appelées bogies, permet d'articuler et de relier simultanément les extrémités
avant et arrière de deux structures wagon successives conformes à l'invention sur
et par un même bogie.
[0080] Ainsi, deux structures wagon successives, sont reliées par une interface commune
à un même bogie.
[0081] Cette interface de bogie est prévue pour servir de pièce de liaison commune à deux
structures wagon successives 60 et 61 de même type conformes à la présente invention
(figures 36 à 38), par exemple amovibles et déboîtables, comprenant une extrémité
arrière ouverte 62 utilisée pour l'accès du chargement autonome, par exemple l'unité
routière. Cette extrémité arrière est bordée de deux bras 63 et 64 analogues aux bras
33 et 34 terminés chacun par un moyen de jonction 65, 66. La structure wagon comporte
également une extrémité avant 67 conformée en "V" à deux branches 68 et 69 convergeant
selon une pointe 70 qui sert de centre de pivotement 71.
[0082] L'interface de bogie dont il s'agit, se présente sous la forme d'une traverse d'interface
pivotante 72 montée sur le bogie 41 comportant un ensemble central articulé 73 commun
aux deux structures wagon successives 60 et 61.
[0083] Cette traverse 72 comporte à chacune de ses extrémités un support de réception, par
exemple des pions de centrage 74 et 75 ou des moyens effaçables ou escamotables, par
exemple des doigts rétractables dont il sera question plus loin, par exemple de forme
conique, destinés à recevoir de façon dissociable chacun des bras 63 et 64 de l'extrémité
arrière ouverte 62 de l'une des structures wagon supportée par le bogie commun. Ces
supports de réception sont alignés avec le centre de la traverse. A côté de ces pions
ou associés ou intégrés à ceux-ci sont prévus des verrous additionnels pour assurer
la sécurité de l'accouplement (non représentés).
[0084] Ces supports de réception constituent des moyens de jonction avec des formes complémentaires
prévues aux extrémités 63 et 64 des bras de l'extrémité arrière ouverte 62 de la structure
wagon.
[0085] La traverse 72 d'interface présente par ailleurs, en sous-face, symétriquement de
part et d'autre de chaque côté de son ensemble central articulé 73, une plage d'appui
par exemple sous la forme de platines rapportées 76, 77 en regard de chacun des lisoirs
58 et 59, ces platines servant de surface d'appui et de contact à la traverse 72.
[0086] De plus, la traverse 72 d'interface peut présenter sur sa face supérieure de part
et d'autre de sa partie centrale deux platines d'appui-frottement 78 et 79 pour deux
patins en regard 80 et 81 montés sur des ressorts 82 et 83 destinés à rendre moins
brutal le contact d'appui lors des mouvements de roulis et par là même assurer la
stabilité en roulis.
[0087] La traverse 72 d'interface repose sur le bogie, d'une part, en son centre de façon
articulée, et d'autre part, latéralement par ses plages d'appui sur chacun des lisoirs
offrant ainsi les débattements selon les trois degrés de liberté nécessaires entre
une structure wagon et un bogie.
[0088] L'ensemble central articulé 73 s'avère complexe.
[0089] Il comporte une articulation inférieure 84, portant mécaniquement la traverse 72,
articulation inférieure constituée par la crapaudine 57, c'est-à-dire une rotule s'emboîtant
dans le réceptacle d'un corps inférieur semi-sphérique 85 existant sur chaque bogie,
rotule qui autorise des débattements dans toutes les directions, c'est-à-dire selon
les trois degrés de liberté nécessaires entre une structure wagon et son bogie.
[0090] L'ensemble central articulé 73 comporte également une articulation supérieure 86
s'appuyant ou montée sur un élément ou une structure mécanique 87 solidaire de la
traverse 72 d'interface.
[0091] Cette articulation supérieure 86 est coaxiale à l'articulation inférieure 84. Ces
deux articulations présentent donc un même axe géométrique 88.
[0092] L'articulation supérieure 86 reçoit de façon dissociable ou non le centre de pivotement
71 de l'extrémité avant en pointe 70 de la structure wagon constituant avec celui-ci
un moyen d'articulation.
[0093] Il importe que l'articulation supérieure 86 permette au moins les mouvements de pivotement
dans un plan horizontal visés dans le mode de chargement/déchargement utilisant le
déport latéral en oblique.
[0094] Ainsi, seule la fonction de pivotement est indispensable pour l'articulation supérieure.
[0095] La compensation du faible débattement provoqué par les mouvements de roulis et de
tangage peut être assurée soit par la légère déformation élastique des structures
wagon en association avec les moyens additionnels de suspension : lisoirs et/ou autres,
soit par une fonction rotule ou de déformation élastique au niveau des supports de
réception ou doigts rétractables, soit encore par la conjonction des moyens ci-dessus.
[0096] Bien entendu, cette fonction rotule additionnelle à la fonction de pivotement, peut
être remplie simultanément au niveau de l'articulation supérieure 86 comme dans l'articulation
supérieure mixte décrite ci-après.
[0097] On peut ainsi envisager différentes formes techniques pour cette articulation supérieure
dont la fonction générale est celle d'un pivot avec éventuellement une fonction complémentaire
de rotule autorisant des mouvements de pivotement autour de l'axe commun 88 avec celui
de la crapaudine, et éventuellement de faibles débattements en inclinaison.
[0098] On décrira ci-après à titre d'exemple une forme de réalisation de ce type d'articulation
mixte pivot-rotule, mais il peut en exister d'autres équivalentes.
[0099] Selon une réalisation particulière, l'articulation supérieure 86 est un roulement
à rotule 89 monté sur un cylindre-pivot 90 solidaire de la partie centrale de la traverse
et coaxial à l'axe vertical de pivotement de la crapaudine.
[0100] Ce roulement à rotule se développe autour du cylindre-pivot 90 et à l'intérieur d'une
cage 91 cylindrique à surface latérale extérieure conique 92 solidaire ou déboîtable
de l'extrémité avant 67 en pointe de la structure wagon.
[0101] On ne vise pas particulièrement la désolidarisation de l'extrémité avant 67 en pointe
de la structure wagon d'avec le bogie. Toutefois, on prévoit éventuellement de la
dissocier avec ou dans la cage 91 du roulement à rotule.
[0102] A cet effet, la pointe 70 en "V" de l'extrémité avant de la structure wagon se présente
sous la forme d'un simple alésage traversant, soit cylindrique, soit conique, venant
s'emboîter sur la paroi extérieure de la cage 91 du roulement à rotule.
[0103] Pour remplir simultanément les fonctions de pivotement et de rotule, l'exemple de
roulement dont il s'agit est un roulement du type à rotule 93 sur rouleaux étagés
94 et 95 disposés en tonneau lui conférant un profil biconique, comme représenté sur
les figures 32 et 33.
[0104] D'autres formes équivalentes de cette articulation s'avèrent possibles.
[0105] On peut également imaginer d'inverser les liaisons articulées.
[0106] Dans cette configuration, l'extrémité avant 67 de la structure wagon est montée directement
sur la crapaudine alors que la traverse 72 d'interface est articulée au-dessus sur
une prolongation, un axe traversant l'extrémité 67 ou de toute autre façon.
[0107] Bien entendu, conformément à l'esprit général inventif, les articulations restent
superposées et coaxiales, c'est-à-dire que les axes de pivotement en position verticale
sont confondus.
[0108] Par l'exposé ci-dessus, il faut comprendre que l'extrémité avant 67 de la structure
wagon peut tout aussi bien être articulée au-dessus de la traverse 72 d'interface
qu'en-dessous. Ainsi, une des variantes concerne la position des articulations par
rapport à la traverse qui est inverse à celle représentée sur les figures.
[0109] On décrira maintenant plus en détail la structure wagon déjà décrite de façon générale.
[0110] Elle se compose de deux pièces de flancs 96 et 97 analogues aux pièces de flancs
8 et 9 réunies entre elles au niveau de leur base par un fond surbaissé 98, de l'extrémité
arrière 62 ouverte et libre assurant la liaison par les moyens de jonction 65 et 66
de la structure wagon avec un bogie aval 99 et de l'extrémité avant 67 accouplant
par les moyens d'articulation en un seul endroit par la pointe 70 la structure wagon
à un bogie amont 100 identique au premier.
[0111] Les pièces de flanc 96 et 97 se prolongent vers l'arrière à un niveau supérieur par
les deux bras parallèles 63 et 64, à la manière d'un brancard délimitant avec les
bords adjacents des pièces de flanc et l'extrémité transversale du fond l'ouverture
d'accès 62 pour la charge.
[0112] La conformation générale de l'extrémité arrière 62 visible sur les figures est telle
que le plan d'ouverture 101 de celle-ci est situé largement en retrait par rapport
aux extrémités des bras 63 et 64.
[0113] Les pièces de flanc 96 et 97 se prolongent vers l'avant par les deux branches convergentes
68 et 69 disposées approximativement au même niveau supérieur que les bras 63 et 64
de l'extrémité arrière 62. Elles affectent une forme générale en "V" dont la pointe
est dirigée vers l'avant dans une zone médiane déterminée par le plan vertical général
médian de la structure wagon et un plan horizontal supérieur pouvant être celui délimité
par les deux bords parallèles supérieurs des pièces de flanc 96 et 97.
[0114] La pointe 70 constituant la réunion des deux branches convergentes 68 et 69 est conformée
de façon à présenter une ouverture par exemple un alésage d'extrémité 102 destiné
à lui permettre de venir se monter de façon dissociable ou non, mais de préférence
non dissociable, sur la partie supérieure de l'articulation double 73.
[0115] Les bras 63 et 64 d'extrémité arrière 62 sont terminés par des formes techniques
venant s'adapter sur les structures d'extrémité de la traverse pivotante d'interface
de bogie pour former les moyens de jonction 65 et 66.
[0116] Il s'agit par exemple des cônes d'extrémité ou des alésages coniques 103 et 104 venant
s'emboîter sur les pions de centrage que la traverse d'interface possède à chacune
de ses extrémités.
[0117] Lorsque les cônes d'extrémité sont emboîtés et verrouillés, la structure wagon présente
une liaison mécanique rigide transversale d'extrémité constituée par la traverse d'interface
de bogie.
[0118] Il peut s'agir aussi de moyens de jonction à doigts rétractables tels que 105,106
montés chacun en rappel élastique par un ressort tel que 107,108 sur une base mécanique
109,110 comme représenté schématiquement sur la figure 34.
[0119] Les doigts rétractables 105,106 présents aux deux extrémités de l'interface de bogie
sont disposés en alignement avec l'articulation centrale.
[0120] Ils présentent une forme générale tronconique avec en partie supérieure des surfaces
d'engagement en pans obliques pour permettre leur effacement progressif.
[0121] Ils coopèrent avec les cônes d'extrémités 103 et 104 précédés chacun, selon cette
variante, d'une rampe inclinée 111 et 112 à deux pentes successives d'enfoncement
à l'entrée d'une ouverture 113 et 114 pour l'effacement en retrait et la libération
en montée lors des mouvements longitudinaux d'engagement et de dégagement des extrémités
des bras 63 et 64.
[0122] Cette liaison d'accouplement peut être bloquée par des verrous additionnels d'extrémité
(non représentés).
[0123] Afin de permettre la dissociation autonome par levage par l'une ou l'autre extrémité
ou les deux simultanément, la structure wagon comporte de façon optionnelle au voisinage
de ses extrémités des moyens individuels de levage éventuellement avec roulage intégrés
ou non, de préférence autonomes, par exemple une béquille 115,116 analogues aux béquilles
37 et 38 à chacune des extrémités de chaque pièce de flancs 96 et 97 (figure 35) et
ceci à une seule extrémité de la structure wagon ou aux deux extrémités à la fois.
[0124] Le type de béquilles visé est celui d'une béquille escamotable et extensible par
exemple télescopique, manuelle ou hydraulique.
[0125] En vue de permettre de façon totalement autonome le débattement de la structure wagon
du convoi par mouvement transversal en oblique, on équipe la base de chaque béquille
115 et 116 de moyens de roulement tels que 117 et 118 à axe directionnel ou fixe.
[0126] Dans le cas d'un axe fixe, la direction générale constante de celui-ci est radiale
c'est-à-dire passant par le centre de pivotement 71.
[0127] On peut également prévoir des moyens de roulement séparés des béquilles.
[0128] Afin de faciliter les opérations de chargement/déchargement, on prévoit des moyens
de guidage initial au-dessus des pièces de flanc 96 et 97, au niveau des bras de l'extrémité
arrière.
[0129] Il s'agit par exemple de rouleaux tels que 119 et 120 à axe vertical destinés à assurer
le centrage puis le guidage de la charge le long de ses flancs, par exemple le long
des bordures inférieures 121, 122 de caisse d'une semi-remorque 123 (figure 39).
[0130] Dans le cas d'une semi-remorque, le centrage est amélioré par la forme particulière
de coupe transversale du fond surbaissé, par exemple celle représentée sur la figure
39. Sur cette figure apparaît clairement le guidage des pneus 124 et 125 par la concavité
puis la remontée des bords longitudinaux relevés 126 et 127 du fond surbaissé 98 délimitant
un plan support central longitudinal 128 de largeur sensiblement égale à la largeur
de voie de la semi-remorque.
[0131] Par ailleurs, on prévoit des moyens intégrés d'arrimage pour la charge : semi-remorque,
conteneur, caisse mobile etc..., par exemple sous la forme d'appui sur les bras ou
les chants supérieurs ou latéraux des pièces de flanc.
[0132] La fixation s'effectue par des moyens classiques, par exemple des verrous tournants
normalisés ou non.
[0133] L'association et la dissociation des structures wagon successives avec l'interface
unique de bogie s'effectuent par emboîtement ou déboîtement des moyens de jonction
à l'arrière et éventuellement des moyens d'articulation à l'avant.
[0134] Il suffit de mouvements par exemple verticaux pour engager ou monter les éléments
des moyens d'articulation à l'avant ou de jonction à l'arrière les uns dans les autres
ou les uns sur les autres sur la même interface de bogie.
[0135] Ainsi, les alésages coniques 103 et 104 que présentent les extrémités des bras 63
et 64 de l'extrémité arrière 62 de la structure wagon viennent s'emboîter sur les
pions de centrage d'extrémité de la traverse 72 d'interface avec fermeture des verrous
additionnels ou se déboîter de ceux-ci par de simples mouvements verticaux ou sans
nécessiter le moindre levage dans le cas de doigts rétractables.
[0136] De même, l'extrémité avant de la structure wagon portant le roulement à rotule vient
se monter sur le cylindre-pivot 90 ou se dégager de celui-ci dans le cas d'une variante
déboîtable selon laquelle l'ouverture centrale conique d'extrémité avant ou alésage
peut tout aussi bien venir se monter sur la tête conique de roulement ou s'extraire
de celle-ci par de simples mouvements verticaux.
[0137] On a représenté sur les figures de 40 à 47 une variante supplémentaire d'un ensemble
d'accouplement selon laquelle la traverse pivotante est intégrée à l'extrémité avant
67 en "V" de la structure wagon.
[0138] De plus, selon cette variante, le moyen de verrouillage de la liaison avec la structure
wagon adjacente se compose d'un doigt transversal effaçable prévu à chacune des extrémités
de la traverse pivotante et d'un mécanisme de réception et d'extraction existant à
chacune des extrémités des bras du brancard de la structure wagon adjacente.
[0139] Cette variante, comme on le verra ci-après, permet une manoeuvre d'accouplement plus
simple et plus rapide. En effet, on s'est affranchi totalement de la nécessité de
prédisposer à l'accouplement les organes ou les pièces mécaniques de liaison.
[0140] Pour des raisons de simplification, les éléments identiques ou analogues à ceux décrits
pour la version précédente porteront les mêmes numéros de référence.
[0141] Deux structures wagon successives sont reliées par l'intermédiaire d'une interface
commune d'un même bogie. Cette interface est visible plus particulièrement sur les
figures 41 à 45.
[0142] Elle sert en tant que pièce de liaison à deux structures wagon successives amovibles
et déboîtables dont l'extrémité arrière 62 est ouverte selon une découpe profonde
129 dans la direction longitudinale du fond surbaissé 98 ménageant un espace libre
important.
[0143] Cet espace libre provient du retrait vers l'avant du bord transversal arrière 130
du fond 98 de la structure wagon.
[0144] Les deux bras 20 et 21 ou 63,64 qui bordent l'extrémité arrière de la structure wagon
sont terminés chacun par un moyen de jonction à mécanisme transversal d'immobilisation.
[0145] L'extrémité avant 67 conformée en "V" à deux branches 68 et 69 vient se monter à
pivotement par sa pointe sur l'ensemble central articulé 73 qui est un ensemble de
pivotement à axe géométrique commun 88 avec l'axe de pivotement de la traverse pivotante
et celui de la crapaudine 42,57 lorsqu'elle se trouve dans sa position verticale.
[0146] L'ensemble articulé 73 réalise la liaison à pivotement entre la crapaudine 57, une
traverse pivotante particulière 130 et l'extrémité avant 67. Il est analogue à celui
déjà décrit pour la variante précédente à pions de centrage car il présente également,
comme le montre la figure 44, un cylindre-pivot 131 autour duquel est montée une articulation
intérieure 132 de pivotement par laquelle la traverse 130 est articulée.
[0147] Selon la présente variante, la traverse pivotante 130 est intégrée mécaniquement
à l'extrémité avant 67 qui est doublée et référencée 133, à savoir que cette extrémité
avant est réalisée en deux plaques parallèles espacées 134 et 135 maintenues distantes
l'une de l'autre par une entretoise 136 et à savoir que la traverse pivotante 130
est elle-même montée pivotante sur l'ensemble articulé 73, et se trouve logée dans
l'espace existant entre les deux plaques de l'extrémité avant 133 (figures 41 et 44).
[0148] La traverse pivotante 130 reste donc mécaniquement libre notamment en mouvements
de pivotement indépendants mais se trouve prise en sandwich entre les deux plaques
134 et 135 de l'extrémité avant 67.
[0149] Plus précisément selon le mode de construction utilisé pour la variante de base,
les deux plaques parallèles espacées 134 et 135 formant l'extrémité avant 133 en "V"
sont solidarisées au cylindre-pivot 131, lui-même solidarisé à la crapaudine 57 du
bogie. Par ailleurs, la traverse pivotante 130 est montée pivotante sur le cylindre-pivot
131 par l'intermédiaire de l'articulation intérieure 132.
[0150] Cette articulation intérieure est de préférence du type à roulement simple ou à roulement
avec effet de rotule afin d'autoriser de faibles débattements en inclinaison tels
que ceux provoqués par les mouvements de roulis ou de tangage.
[0151] La traverse pivotante 130 comporte à chacune de ses extrémités un support de réception
137 et 138 permettant d'assurer l'établissement, le maintien et la dissociation de
la jonction entre ses extrémités et les extrémités des bras 63,64 du brancard voisin,
c'est-à-dire la liaison avec la structure wagon adjacente précédente ou suivante.
[0152] Chaque support de réception est conformé selon un berceau 139 et 140 ou un logement
en tôle pliée tel que 141 (figure 46) dans chacun desquels émerge un doigt transversal
d'immobilisation tel que 142 monté mobile transversalement et en rappel élastique
vers sa position sortie. Chaque berceau ou logement affecte plus précisément la forme
générale d'une gouttière à rampes d'entrée convergentes inférieure inclinée 143 et
latérales convergentes 144 et 145.
[0153] Ces rampes, grâce à la fonction de centrage-guidage qu'elles procurent, permettent
d'engager et ensuite de placer par le même mouvement les extrémités des bras dans
le support de réception correspondant et d'ajuster préalablement et automatiquement
les extrémités de ces mêmes bras légèrement en hauteur pour être amenées à niveau
avec la traverse pivotante, c'est-à-dire dans la position de roulage.
[0154] En effet, l'élévation ou l'abaissement de l'extrémité ouverte de la structure wagon
est assuré par les béquilles 115, 116 de préférence hydrauliques montées sur les bras
du brancard.
[0155] Dans une version élaborée, l'extrémité avant doublée 133 est réalisée dissociable
verticalement de l'ensemble articulé 73.
[0156] Dans une variante simplifiée, l'extrémité avant 133 est formée d'une seule plaque
au-dessus de la traverse pivotante et peut donc se dissocier verticalement du bogie.
Dans ce cas, la traverse pivotante est totalement indépendante car non prise en sandwich
et le chargement/déchargement par dissociation verticale s'applique totalement.
[0157] On examinera maintenant plus particulièrement en référence aux figures 45 à 47 les
moyens de jonction prévus à l'extrémité de chaque bras du brancard, destinés à coopérer
avec des moyens de réception-immobilisation prévus à chacune des extrémités de la
traverse pivotante en vue de l'établissement d'une liaison dissociable.
[0158] Tout d'abord, les moyens de réception-immobilisation se composent des supports de
réception 137 et 138 et des doigts transversaux d'immobilisation tels que 142 mobiles
transversalement entre une position rentrée et une position sortie vers laquelle ils
sont contraints par un ressort de rappel.
[0159] Chaque doigt d'immobilisation 142 peut présenter un corps cylindrique 146 coulissant
dans un logement cylindrique 147 et une tête 148 à deux chanfreins 149 et 150, par
exemple légèrement inclinés, comme représenté sur la figure 46. Sur cette figure on
voit également une tige de guidage 151 et un logement 152 dans lequel est monté un
ressort de rappel (non représenté).
[0160] Les moyens de jonction concernent quant à eux la forme convergente telle que 153
pour l'engagement avec centrage-guidage des extrémités de chaque bras 63 et 64 du
brancard: par exemple celle représentée sur la figure 45.
[0161] Dans chacune de ces extrémités est logé un mécanisme d'engagement-extraction tel
que 154 visible sur les figures 45 et 47.
[0162] Il se compose d'une pièce de réception 155 dans laquelle vient s'engager le doigt
d'immobilisation 142 et un mécanisme d'extraction formé d'un basculeur 156 actionné
par un ensemble articulé 157 à bielle réglable 158 ou moyen équivalent. Le basculeur
comprend une pièce coudée pivotante de dégagement 159 articulée d'une part à un axe
de pivotement 160 et d'autre part à l'extrémité de la bielle 158 par une platine latérale
161.
[0163] L'appui de l'extrémité de la pièce coudée de dégagement 159 sur la tête du doigt
rétractable d'immobilisation 142 permet d'extraire la pièce de réception 155 et de
libérer l'extrémité correspondante du brancard. Le déverrouillage est ainsi assuré
et on peut le commander à distance.
[0164] Grâce à ces moyens de jonction automatique et aux moyens de réception avec dégagement
mécanique, on évite lors des opérations de prédisposition à l'accouplement, les ajustements
multiples de précentrage nécessaires avec des dispositifs à pions de centrage verticaux.
En effet, la hauteur s'ajuste automatiquement et le centrage-guidage est assuré par
les rampes de convergence d'entrée prévues aux extrémités des supports de réception
et à l'extrémité effilée de chaque bras.
[0165] Afin de permettre le pivotement et un premier ajustement en hauteur de l'une ou de
l'autre extrémité ou des deux simultanément, la structure wagon comporte de façon
optionnelle au voisinage de ses extrémités des moyens individuels de levage éventuellement
à moyens de roulage intégrés ou non, de préférence autonomes, par exemple les béquilles
115, 116 prévues à chacune des extrémités de chaque pièce de flanc et ceci à une seule
extrémité de la structure wagon ou aux deux extrémités simultanément.
[0166] Les moyens de levage permettent l'accouplement et le désaccouplement sans moyen de
manutention externe de la structure wagon.
[0167] Pour permettre le chargement/déchargement de conteneurs, normalisés ou non, on prévoit,
sur le chant supérieur de chacune des pièces de flanc, des verrous tournants tels
que 162 et 163 coopérant avec les pièces inférieures de coin &ont sont dotés les conteneurs
en vue de leur solidarisation à la structure wagon.
[0168] Afin d'admettre des conteneurs de tailles différentes, quatre verrous tournants d'extrémité
sont prévus, dont deux à l'avant tels que 164 et deux à l'arrière tels que 165. Ces
verrous tournants d'extrémité sont supportés par une platine escamotable qui permet
d'effacer l'ensemble à l'intérieur de la paroi de chacune des extrémités de chaque
pièce de flanc.
[0169] D'autres supports tels que 166 et 167 sont prévus sur les chants supérieurs des pièces
de flanc pour le soutien de carrosseries routières.
[0170] Les phases de chargement/déchargement sont identiques à celles existant pour les
précédentes variantes bien que cette variante soit plus particulièrement orientée
vers le chargement/déchargement en oblique ou en ligne.
[0171] Cette variante permet d'éviter les ajustements multiples de précentrage nécessaires
avec la version à pions de centrage verticaux. En effet, la hauteur s'ajuste automatiquement
et le centrage-guidage est assuré par les rampes d'entrée prévues aux extrémités des
supports de réception.
[0172] On expliquera maintenant le fonctionnement général en chargement/déchargement de
l'unité de transport ferroviaire qui diffère peu d'une variante à l'autre.
[0173] De façon générale, plusieurs façons de procéder aux opérations de chargement/déchargement
s'avèrent possibles avec l'unité de transport ferroviaire selon l'invention.
[0174] On distingue les modes de chargement/déchargement suivants.
[0175] Il s'agit tout d'abord du chargement/déchargement vertical par un moyen de manutention
extérieur.
[0176] Il s'agit ensuite du chargement/déchargement en ligne ou longitudinal, selon lequel
le train d'unités de transport ferroviaire est dissocié au niveau du bloc d'essieu(x)
ou bogie sur lequel est montée l'extrémité ouverte de la structure porteuse sans autre
mouvement que celui de solidarisation et de désolidarisation d'avec le bloc d'essieu(x)
ou bogie.
[0177] Il s'agit finalement du chargement/déchargement en oblique, dit en épi, selon lequel
les extrémités avant des structures ferroviaires porteuses sont dégagées du bloc d'essieu(x)
correspondant par un mouvement composé de levage puis de rotation jusqu'à une position
décalée en oblique permettant la pénétration longitudinale dans la structure porteuse
par son ouverture arrière d'extrémité.
[0178] On décrira ci-après plus en détail les différents modes de chargement/déchargement,
plus particulièrement en référence aux figures de 13 à 28.
[0179] Le mode le plus simple et le plus classique concerne la désolidarisation verticale
et le transport par un engin extérieur de levage (figures 13 à 16).
[0180] Il suffit de libérer les éventuels blocages ou verrouillages de sécurité suivant
la direction verticale, de lever l'ensemble par un engin de levage dont les éléments
et organes de préhension prennent appui sur des formes techniques et structures spécialement
prévues à cet effet.
[0181] Ce levage d'ensemble permet d'extraire dans son ensemble et avec son chargement l'unité
de transport ferroviaire du convoi, de la déposer ailleurs en attente, ou de l'insérer
avec son chargement dans un autre convoi ferroviaire.
[0182] Les figures de 13 à 16 montrent la structure chargée par une semi-remorque dissociée
du convoi par levage à l'aide d'une grue ou d'un portique.
[0183] Ceci permet de changer aisément un chargement de destination, remplaçant avantageusement
le triage.
[0184] Le deuxième mode concerne le chargement/ déchargement en ligne ou longitudinal (figures
17 à 22). Les mouvements sont matérialisés par des flèches.
[0185] Ce mode de chargement/déchargement requiert une aire de chargement dite à rails intégrés
dans le sol.
[0186] Conformément à ce mode, l'unité de transport ferroviaire est solidarisée ou désolidarisée
par un mouvement vertical de levage ou de translation ou les deux combinés de son
extrémité transversale ouverte, mouvement de solidarisation-désolidarisation apporté
par le moyen intégré de levage, par exemple les béquilles extensibles de soutien et/ou
par des moyens extérieurs. La désolidarisation permet de libérer le bloc d'essieu(x)
ou bogie sur l'interface duquel étaient montées les extrémités des pièces de flanc.
L'unité routière est chargée ou déchargée, soit directement le long des structures
linéaires porteuses de déplacement intégrées au wagon, soit indirectement, par l'intermédiaire
d'une ou de plusieurs structure(s) transversale(s) porteuse(s) mobile(s) le long de
la structure wagon sur laquelle ou sur lesquelles repose le train roulant de l'unité
routière.
[0187] Cette unité routière est attelée ou solidarisée ou inversement à un ensemble moteur
44, en vue de son amenée ou de son évacuation en ligne sur le quai, suivant la direction
générale du convoi ferroviaire.
[0188] Une extrémité arrière présentant une ouverture profonde et reculée permet à l'ensemble
moteur 44 de rester au sol lors des manoeuvres d'amenée ou de reprise de la semi-remorque.
[0189] On examinera maintenant les opérations de chargement/déchargement en oblique dit
en épi, permettant d'effectuer toutes ces opérations sans aucunement modifier le convoi
ferroviaire, c'est-à-dire indépendamment des autres unités ferroviaires pouvant le
constituer (figures 23 à 28). Les mouvements sont matérialisés par des flèches.
[0190] Le chargement/déchargement s'effectue en amenant l'extrémité avant en oblique après
désolidarisation d'avec le bloc d'essieu(x) ou bogie avant par tous moyens, par exemple
par les béquilles, puis décalage en oblique par roulement sur le quai de chargement,
opération au cours de laquelle la structure porteuse pivote dans son ensemble autour
de son extrémité arrière en prenant appui de pivotement sur le bloc d'essieu(x) ou
bogie arrière. On abaisse la structure wagon jusqu'à contact de l'extrémité de chargement
avec le sol. Le train de roulage de l'unité routière à charger est porté par les structures
linéaires porteuses intérieures 23 et 24 ou monté sur les structures transversales
porteuses, berceaux ou chariots. Le déplacement le long des pièces de flanc 8 et 9
ou 96 et 97, vers ou depuis sa position de transport, est assuré par des moyens moteurs
intégrés ou de préférence par le véhicule routier moteur.
[0191] La structure porteuse est ensuite déplacée latéralement vers le bloc d'essieu(x)
ou bogie par un mouvement pivotant d'ensemble de la même façon que précédemment, mais
en ordre inverse.
[0192] Les moyens de levage, par exemple intégrés sous forme de béquilles, soulèvent les
extrémités avant des pièces de flanc, et viennent les placer en regard des moyens
de solidarisation-verrouillage prévus sur l'interface du bloc d'essieu(x) ou bogie.
[0193] Après accouplement et verrouillage, la structure porteuse est prête dans le convoi
avec son nouveau chargement en vue de son transport ferroviaire.
[0194] Toutes les opérations de déchargement s'effectuent en ordre inverse des opérations
de chargement.
[0195] Des moyens de levage de l'extrémité arrière intégrés à la structure wagon ou extérieurs
permettront, après ouverture des verrous additionnels, de désolidariser les moyens
de jonction et d'obtenir la dissociation de la structure wagon de l'interface de bogie.
Un mouvement de rotation autour de l'extrémité avant assurera le dégagement de l'extrémité
arrière par un décalage en oblique.
[0196] Des moyens de levage des deux extrémités permettront la dépose de la structure wagon
par décalage transversal ou longitudinal.
[0197] Les trois modes de chargement/déchargement suivants pourront être pratiqués sans
aucune difficulté pour la variante à plots de centrage :
. mode en oblique dit "en épi" par déverrouillage puis désaccouplement de l'extrémité
arrière et pivotement en oblique autour de l'extrémité avant ;
. mode vertical par déverrouillage puis mouvements verticaux de désaccouplement simultané
des deux extrémités à l'aide d'un engin de levage extérieur ou intégré et dépose par
levage d'ensemble ;
. mode horizontal par déverrouillage puis désaccouplement de l'une ou l'autre des
deux extrémités avant et arrière, et l'une ou l'autre des phases de décalage suivantes
:
- décalage latéral par les deux extrémités et avec des moyens extérieurs,
- décalage longitudinal par dissociation de l'extrémité arrière et avec l'aide de moyens
intégrés.
[0198] Bien que la dernière variante décrite soit plus particulièrement orientée vers le
chargement/ déchargement en ligne ou en oblique, on peut envisager dans le cas d'une
désolidarisation verticale possible de l'extrémité avant un chargement/déchargement
en mode vertical.
[0199] Les moyens décrits ci-dessus offriront la possibilité de choisir et de réaliser le
mode de chargement/déchargement le mieux adapté à la charge (conteneur, unité routière
ou autre) et à la configuration de l'aire de manutention de la gare, du train et des
contraintes et particularités de l'opération de triage.
1. Unité de transport ferroviaire, reliant deux blocs d'essieu(x) ou deux bogie(s) comprenant
une structure wagon formée de deux pièces de flancs et d'un fond surbaissé, les pièces
de flancs délimitant à l'une de leurs extrémités avec le fond une ouverture d'accès
pour la charge ou un chargement de type routier, notamment une unité routière totalement
ou partiellement constituée, caractérisée en ce que la structure wagon est montée
sur chacun des blocs d'essieu(x) ou bogie(s) par l'intermédiaire d'une interface composite
transmettant les efforts de traction et les chocs, en ce que l'extrémité ouverte d'accès
de la structure porteuse présente deux bras à la manière d'un brancard par l'extrémité
desquels s'effectue son accouplement sur l'interface composite de bogie et en ce que
ladite structure porteuse est montée dissociable à une extrémité au moins de l'interface
composite d'au moins un bloc d'essieu(x) ou d'un bogie correspondant en vue de dégager
totalement le passage de la charge ou du chargement routier pour son accès sur ou
dans la structure porteuse par l'ouverture transversale et en ce qu'elle est déposable
à même le sol par au moins l'extrémité d'accès.
2. Unité de transport selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'interface composite
est solidaire du bloc d'essieu(x) ou bogie(s).
3. Unité de transport selon les revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que les deux
pièces de flanc se terminant d'un côté par deux extrémités distinctes se terminent
du côté opposé par deux extrémités confondues.
4. Unité de transport selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée
en ce que chaque interface composite comprend au moins, un moyen de pivotement de
roulage, des moyens d'accouplement-verrouillage avec les extrémités de la structure
wagon, des moyens de transmission de l'effort de traction et des moyens d'amortissement
des chocs.
5. Unité de transport selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée
en ce que le moyen de transmission de l'effort de traction est la structure mécanique
de l'interface.
6. Unité de transport selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée
en ce qu'au moins une interface comporte des tampons et un crochet d'attelage.
7. Unité de transport selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée
en ce qu'elle présente en regard le long de chaque face interne de chaque pièce de
flanc, des moyens de déplacement-soutien utilisés pour le soutien, la mise en place
ou la sortie du chargement routier.
8. Unité de transport selon la revendication 7, caractérisée en ce que les moyens de
déplacement routier sont des chemins de roulement, de glissement ou de guidage pour
les roues, ou des éléments de roulement additionnels aux roues, ou des structures
transversales porteuses des roues, ou des trains de roues de l'unité routière à transporter,
structures transversales mobiles longitudinalement le long des pièces de flanc.
9. Unité de transport selon les revendications 7 et 8, caractérisée en ce que le plan-support
de chargement formé par les moyens de déplacement-soutien est surbaissé.
10. Unité de transport selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée
en ce qu'au moins une des interfaces composite comprend une articulation de pivotement
double formée d'une articulation de roulage et d'une articulation de chargement/déchargement.
11. Unité de transport selon les revendications 1 et 10, caractérisée en ce que l'articulation
double de pivotement est commune à deux structures wagon successives sur un même bloc
d'essieu(x) ou de bogie.
12. Unité de transport selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée
en ce que l'extrémité de la structure wagon reliée à l'interface composite possédant
l'articulation double de pivotement est dissociable de ladite interface composite.
13. Unité de transport selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée
en ce que la structure wagon possède à son extrémité opposée à l'extrémité ouverte
des moyens de pivotement par rapport à l'interface permettant de la faire pivoter
dans son ensemble en vue des opérations de chargement/déchargement.
14. Unité de transport selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée
en ce que la structure wagon présente des moyens permettant sa préhension verticale.
15. Unité de transport selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée
en ce que la structure wagon comporte, sur chacune de ses pièces de flanc, des moyens
de soutien d'au moins une caisse mobile ou d'un conteneur ou d'une carrosserie routière.
16. Unité de transport selon les revendications 1 à 5, caractérisée en ce que la structure
wagon est dissociable de l'interface composite du bloc d'essieu(x) ou bogie(s) adjacent
de l'extrémité arrière ouverte par pivotement ou par soulèvement puis pivotement de
son extrémité correspondante en vue du déboîtement latéral relatif au chargement/déchargement
en oblique.
17. Unité de transport selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée
en ce que la structure wagon comporte, au voisinage de son extrémité arrière ouverte,
des moyens intégrés de levage et/ou des moyens de roulement sur le sol pour son mouvement
de pivotement d'ensemble en vue du déboîtement latéral lors du chargement/déchargement
en oblique.
18. Unité de transport selon les revendication 1 ou 11, caractérisée en ce que le fond
est utilisé comme rampe d'accès à partir du sol.
19. Unité de transport comportant une structure wagon de liaison reposant sur deux blocs
d'essieu(x) ou bogie(s) pour le chargement/ déchargement et le transport par voie
ferroviaire d'une charge ou d'une unité routière partiellement ou totalement constituée,
caractérisée en ce qu'elle se compose de deux flancs longitudinaux prolongés dans
leur partie supérieure à l'arrière par deux branches réunies en extrémité par une
jonction d'appui-pivotement sur une structure porteuse de bloc d'essieu(x) ou bogie(s),
et à l'avant par deux bras parallèles portant sur les extrémités d'un support transversal
porteur de blocs d'essieu(x) ou bogie(s), lesdits flancs étant réunis transversalement
par une traverse de liaison et comportant en partie basse une structure transversale
mobile porteuse du train roulant d'un ensemble routier, en ce que des moyens de levage
verticaux et de roulage transversaux équipent au moins l'extrémité avant, et en ce
que les flancs comportent le long de chacune de leur face en regard des supports de
soutien d'un contenant de transport routier ou d'une carrosserie routière.
20. Unité de transport selon la revendication 19, caractérisée en ce que les deux flancs
parallèles prolongés longitudinalement par les bras délimitent vers le bas un fond
ouvert, et en bout une extrémité avant totalement ouverte prolongée longitudinalement
par une extension avant formée par les deux bras parallèles et une extrémité arrière
prolongée longitudinalement par une extension arrière de support-pivotement, chaque
extension étant montée désolidarisable d'un support porteur pivotant que possède chaque
bloc d'essieu(x) ou bogie(s).
21. Unité de transport selon les revendications 19 ou 20, caractérisée en ce que les moyens
de levage sont des béquilles extensibles équipant chacune la base de l'extrémité avant
de chacun des flancs.
22. Unité de transport selon la revendication 21, caractérisée en ce que les béquilles
sont jumelées par une rampe d'accès amovible.
23. Unité de transport selon les revendications 18 ou 20, caractérisée en ce que les moyens
de roulement sont des rouleaux équipant chacune des bases inférieures des extrémités
avant des flancs.
24. Unité de transport selon les revendications 19 ou 20, caractérisée en ce que la traverse
porteuse pivotante de bloc d'essieu(x) ou bogie(s) porte le pivot d'articulation de
l'extension arrière.
25. Unité de transport selon la revendication 24 , caractérisée en ce que la traverse
pivotante est une pièce pivotante unique commune à deux structures successives.
26. Unité de transport selon les revendications 19 à 23, caractérisée en ce que le pivotement
du support de bloc d'essieu(x) ou bogie(s) par rapport au bloc d'essieu(x) ou bogie(s)
est indépendant du pivotement de la structure-wagon par rapport au bloc d'essieu(x)
ou bogie(s).
27. Unité de transport selon la revendication 24, caractérisée en ce que la traverse pivotante
montée sur chaque bloc d'essieu(x) ou bogie(s) est un ensemble à plots et verrous.
28. Unité de transport selon les revendications 23 ou 25, caractérisée en ce que la traverse
pivotante du bloc d'essieu(x) ou du bogie est symétrique de part et d'autre d'un point
central de pivotement.
29. Unité de transport selon les revendications 26 à 28, caractérisée en ce que le support
pivotant de chaque bloc d'essieu(x) ou bogie(s) est une traverse pivotante montée
sur la crapaudine du bloc d'essieu(x) ou bogie(s).
30. Unité de transport selon la revendication 29, caractérisé en ce que la traverse pivotante
d'interface et la pointe de l'extrémité avant d'une structure wagon sont reliées à
la crapaudine du bogie par un ensemble commun articulé de pivotement et en ce que
la pointe de l'extrémité avant conformée en "V" de la structure wagon est dissociable
de l'ensemble commun articulé par des mouvements verticaux et l'extrémité opposée
de la structure wagon suivante est dissociable des extrémités de la traverse pivotante
par des mouvements verticaux et/ou horizontaux.
31. Unité de transport selon la revendication 30, caractérisée en ce que la traverse pivotante
comporte à chacune de ses extrémités des supports de réception recevant à accouplement
avec immobilisation les extrémités des bras de l'extrémité arrière ouverte de la structure
wagon suivante.
32. Unité de transport selon la revendication 31, caractérisée en ce que les supports
de réception sont pourvus de pions de centrage coopérant avec des alésages coniques
précédés chacun d'une rampe d'engagement que présentent les extrémités des bras.
33. Unité de transport selon la revendication 31, caractérisée en ce que les supports
de réception affectent chacun la forme d'un berceau ouvert vers le haut à rampes convergentes
d'entrée, supports équipés chacun d'un doigt transversal d'immobilisation coopérant
avec les extrémités en pointe des bras équipées chacune d'une pièce de réception dans
laquelle s'engage le doigt d'immobilisation et de laquelle est extrait le doigt d'immobilisation
par la poussée de la pièce pivotante d'un basculeur.
34. Unité de transport selon l'une quelconque des revendications 30 et 31, caractérisée
en ce que l'extrémité avant conformée en "V" est formée de deux plaques parallèles
maintenues espacées par une entretoise , plaques prenant en sandwich la traverse pivotante
qui reste libre en mouvements de pivotement.
35. Unité de transport selon la revendication 34 caractérisée en ce que l'extrémité avant
conformée en "V"" est formée d'une seule plaque au-dessus de la traverse pivotante
et peut se dissocier verticalement du bogie sans contraindre la traverse pivotante
en déplacement vertical.
36. Unité de transport selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée
en ce que l'ouverture d'accès de l'extrémité arrière est profonde dans la direction
longitudinale.
37. Unité de transport selon la revendication 36 caractérisée en ce que l'ouverture d'accès
de l'extrémité arrière est profonde par retrait vers l'avant du bord transversal arrière
du fond.
38. Procédé de chargement/déchargement et de constitution d'un tronçon de convoi ferroviaire
à l'aide de l'unité de transport ferroviaire selon l'une quelconque des revendications
précédentes en vue du transport par rail de charges, d'unités routières partiellement
ou totalement constituées, ou de convois routiers eux-mêmes chargés, selon lequel
on dissocie la structure porteuse par l'un de ses extrémités et on l'a fait pivoter
par cette extrémité pour l'écarter transversalement de l'alignement du convoi ferroviaire
caractérisé en ce que l'on utilise l'unité de transport ferroviaire selon l'une quelconque
des revendications précédentes montée dissociable par l'une ou l'autre de ses extrémités
de l'un ou l'autre des deux blocs d'essieu(x) ou bogie(s), que l'on abaisse cette
structure porteuse par ladite extrémité utilisée pour réaliser le pivotement jusqu'à
contact avec le sol alors que l'autre extrémité reste attachée au bloc d'essieu(x)
ou bogie(s) opposé après avoir pivoté sur celui-ci, que l'on fait accéder le véhicule
dans l'espace intérieur entre les flancs, que l'on fait monter l'unité routière par
son train roulant sur les structures linéaires porteuses de déplacement ou sur les
structures transversales porteuses, que le camion abandonne l'unité portée et/ou tractée,
carrosserie déposable, semi-remorque ou autre, que l'on reconstitue l'unité ferroviaire
en levant ou soulevant à nouveau l'extrémité libre, puis qu'en la faisant pivoter,
on la rapproche du bloc d'essieu(x) ou bogie(s) pour la replacer sur et la solidariser
à l'interface du bloc d'essieu(x) ou bogie(s).
39. Procédé de chargement/déchargement et de constitution d'un convoi ferroviaire selon
la revendication précédente, caractérisé en ce que l'on fait accéder les roues de
l'unité routière à transporter dans des structures transversales porteuses mobiles
par poussée ou traction, le long des structures linéaires porteuses de déplacement
jusqu'à la position de transport.
40. Procédé de chargement/déchargement et de constitution d'une unité ferroviaire à l'aide
de l'unité de transport selon l'une quelconque des revendications de 1 à 37, en vue
du transport par rail de véhicules ou de convois routiers eux-mêmes chargés, caractérisé
en ce que l'on utilise la structure ferroviaire montée désolidarisable, que l'on lève
ou soulève ou on translate la structure ferroviaire par son extrémité ouverte jusqu'à
sa désolidarisation d'avec le bloc d'essieu(x) ou bogie(s), que l'on abaisse la structure
wagon au sol, que l'on déplace l'unité routière pour lui permettre d'accéder par l'extrémité
ouverte et de venir se placer par son train roulant sur les structures transversales
porteuses pour sa mise en place définitive sur la structure porteuse, que le camion
abandonne l'unité portée et/ou tractée, carrosserie déposable, semi-remorque ou autre,
que l'on reconstitue l'unité ferroviaire en levant ou en soulevant à nouveau ou en
translatant en sens inverse l'extrémité libre, puis qu'on la replace sur, et qu'on
la solidarise au bloc d'essieu(x) ou bogie(s).
41. Procédé de chargement/déchargement et de constitution d'une unité de transport ferroviaire
selon l'une quelconque des revendications de 1 à 37, caractérisé en ce que la structure
wagon est levée dans son ensemble, est désolidarisée simultanément de l'un et l'autre
bloc d'essieu(x) ou bogie(s), est déplacée latéralement dans son ensemble pour être
posée sur le sol ou sur un quai de chargement par un engin de levage puis est chargée
ou déchargée et replacée dans l'ordre inverse des opérations.
42. Procédé de chargement/déchargement selon la revendication , caractérisé en ce que
la structure wagon est levée dans son ensemble, est désolidarisée simultanément de
l'un et de l'autre bloc d'essieu(x) ou bogie(s) et est déplacée dans son ensemble
pour être insérée dans un autre convoi ferroviaire.
43. Procédé de chargement/déchargement et de constitution d'une unité de transport ferroviaire
à l'aide de l'unité de transport selon l'une quelconque des revendications de 1 à
37, caractérisé en ce que la structure porteuse est solidarisée sur une interface
composite d'un bloc d'essieu(x) ou bogie(s) commun à deux structures porteuses successives
permettant leur accouplement-désaccouplement respectif de façon indépendante.
44. Procédé de chargement/déchargement selon les revendications de 37 à 43, caractérisé
en ce que l'interface d'un même bloc d'essieu(x) ou bogie(s) est adaptée à une seule
structure porteuse et porte des tampons.
45. Procédé de chargement/déchargement selon l'une quelconque des revendications de 37
à 44, caractérisé en ce que la charge routière est supportée par la structure wagon
et se déplace le long de celle-ci sur des structures linéaires en forme de chemins
de roulement ou de glissement intégrés à la structure porteuse.
46. Procédé de chargement/déchargement selon la revendication 45, caractérisé en ce que
la charge routière est supportée par la structure wagon et se déplace le long de celle-ci
sur des structures transversales porteuses amovibles le long de la structure wagon
47. Application du procédé de chargement/ déchargement et de constitution d'une unité
de transport ferroviaire selon l'une quelconque des revendications de 1 à 46, en vue
du transport par rail de véhicules et de convois routiers eux-mêmes chargés.