[0001] La présente invention concerne un procédé de fabrication de tuyaux cylindriques à
base de placages de bois.
[0002] Dans l'état actuel de la technique, par pressage autour d'un mandrin cylindrique
à l'aide de deux moules semi-cylindriques, on relie l'un à l'autre par leurs bordures
longitudinales deux empilages de placages encollés pour ne plus former qu'un seul
cylindre.
[0003] Un procédé actuellement utilisé consiste à empiler plusieurs placages encollés fil
sur fil, c'est-à-dire avec leur fil du bois respectif parallèle à celui des autres,
et de telle sorte que ce sens du fil soit parallèle à l'axe du mandrin central. Ce
double parallélisme, d'une part des fils entre eux, d'autre part des fils avec l'axe
central, est nécessaire pour permettre une souplesse suffisante pour le formage. Les
deux moules semi-cylindriques chauffants sont rapprochés et viennent resserrer les
deux ensembles d'empilage autour du mandrin central : au début le formage se fait
à froid, avant que les calories en provenance des moules n'aient fait durcir la colle,
puis le durcissement se fait alors que l'ensemble ne forme plus qu'un seul cylindre.
Les deux ensembles d'empilage ont été réalisés en dimension telle que la somme de
leurs deux largeurs est égale ou légèrement supérieure à la circonférence du mandrin
central. Le pointage des bordures parallèles à l'axe se faisant alors soit par simple
accostage, soit par recouvrement.
[0004] Le cylindre ainsi obtenu, après ouverture des deux demi-moules et dégagement du mandrin
central, possède une grande résistance à la flexion qui fait travailler les fibres
parallèlement à leur fil, c'est-à-dire en élongation où la valeur est maximale, mais
une faible résistance à la traction qui fait travailler les fibres perpendiculairement
à leur fil, c'est-à-dire en arrachement où la valeur est minimale. En particulier,
les cylindres ainsi réalisés résistent mal à des pressions internes en cours d'usage.
[0005] On connait du document US-A-2 449 526 la fabrication de tuyaux cylindriques à partir
de plusieurs placages à deux plis de direction de fil du bois différente pouvant se
cintrer naturellement, l'épaisseur des placages double plis étant telle qu'elle permet
le pliage supplémentaire du placage à l'aide d'une presse pour lui donner la courbure
du cylindre à fabriquer par utilisation de plusieurs placages double plis superposés.
Au cours de ce pliage supplémentaire, les placages sont soumis à des contraintes qui
se révèlent finalement néfastes vis-à-vis de la résistance à la compression et à la
traction des tuyaux fabriqués.
[0006] L'invention propose un procédé de fabrication de tuyaux cylindriques à base de placages
de bois qui met à profit les caractéristiques d'anisotropie du bois sans créer de
contraintes de pliage supplémentaire.
[0007] Selon la procédé de l'invention, on utilise en tant que produit de départ au moins
un assemblage destiné à former un multiplis à au moins trois plis, de structure asymétrique,
une face extérieure du multipli étant constituée d'un placage en bois dont la direction
du fil de la fibre de bois est parallèle à l'axe du cylindre à former, l'autre face
extérieure du multipli étant constituée d'un placage en bois dont la direction du
fil de la fibre de bois est perpendiculaire à l'axe du cylindre, on réalise un pressage
dans une presse à plat d'au moins cet assemblage, on laisse ensuite le multipli obtenu
se déformer en tuile à la sortie de la presse pour qu'il prenne un cintrage de rayon
sensiblement égal au rayon définitif du cylindre à fabriquer, et on relie les extrémités
d'au moins ce multipli dans une presse d'assemblage. Bien entendu, toutes les faces
des placages en bois destinées à venir au contact d'un élément entrant dans la composition
du multipli sont encollées.
[0008] Le cintrage du multipli selon l'invention est donc essentiellement réalisé par le
phénomène de cintrage naturel du multipli asymétrique, et il ne fait pas appel à des
contraintes de pliage supplémentaires. Le produit obtenu par ce procédé présente alors
de très bonnes caractéristiques mécaniques, notamment une très bonne résistance à
la traction et à la compression.
[0009] Lorsque le multipli de départ est un assemblage de trois plis, le troisième pli,
intercalaire, peut être un placage en bois encollés analogue à un des deux plis extérieurs
au choix selon le cintrage désiré, sachant qu'un pli intercalaire présentant un fil
de fibre parallèle à l'axe du cylindre c'est-à-dire parallèle à la plus grande dimension
du placage va accentuer le cintrage. Au contraire, le choix d'un pli intercalaire
de direction de fil perpendiculaire va entraîner une diminution du cintrage. Dans
une variante, le troisième pli est un pli intercalaire qui n'est pas un placage en
bois. Ce pli désigné par la suite par séparateur favorise le glissement relatif des
deux plis extérieurs durant le cintrage.
[0010] Ce séparateur est en un matériau différent du bois, ce peut être un film non tissé
ou aiguilleté en matière plastique tel qu'un polyester.
[0011] Le rayon de courbure du cintrage naturel obtenu à partir des multiplis asymétriques
selon l'invention dépend de différents paramètres, parmi lesquels : l'épaisseur des
placages, la matière ou qualité du bois de placage, le nombre de placages, la répartition
de ces placages selon l'orientation du fil de la fibre de bois dans le multiplis,
sachant que dans le multipli utilisé dans le cadre de l'invention, les placages ayant
même orientation du fil de la fibre de bois sont de préférence adjacents entre eux.
[0012] Les placages utilisés comme éléments constitutifs du multipli selon l'invention présentent
une épaisseur comprise entre 0,5 et 3 mm et de préférence entre 0,5 et 2,5 mm. La
longueur et la largeur des placages sont directement liées au dimension du cylindre
à fabriquer comme expliqué ci-après.
[0013] Le cintrage s'effectue naturellement autour d'un axe parallèle à la plus grande dimension
(longueur) des placages et avec une concavité orientée du côté du placage extérieur
ayant le fil de la fibre de bois parallèle à la longueur des placages. De sorte que
la largeur choisie pour le placage correspond alors à la circonférence du cylindre
à fabriquer lorsque le cylindre est formé à partir d'un seul multipli.
[0014] Lorsque le cylindre est formé à partir de 2 ou 3 ou 4, etc... multiplis disposés
les uns à côté des autres pour former un cercle, la largeur des multiplis est alors
une fraction égale à l'inverse d'un nombre entier, c'est-à-dire égale au

ou

ou

, etc, de la circonférence du cylindre.
[0015] Le nombre de placages à fil de la fibre de bois orienté dans la direction de l'axe
du cylindre est de préférence supérieur au nombre de placages à fil perpendiculaire.
[0016] Comme indiqué précédemment, le rayon de cintrage obtenu naturellement dépend de différent
paramètre et donc de la structure (constitution, disposition, etc...) de l'assemblage
de départ.
[0017] A titre d'exemples, un multiplis constitué de deux placages rectangulaires de 2,5
m x 1,25 m à direction de fil perpendiculaire l'un par rapport à l'autre, de 1 à 1,5
mm d'épaisseur, en bois tendre, séparés par un séparateur de 1 mm constitué d'un non
tissé en polyester, se cintre à la sortie de la presse à plat avec un rayon de cintrage
final compris entre 75 et 150 mm environ, alors qu'un multiplis constitué de deux
placages adjacents à fil de bois parallèle à la longueur et un placage à fil de bois
perpendiculaire séparé des deux autres par un séparateur en non tissé de polyester
se cintre à la sortie de la presse à plat avec un rayon de cintrage d'environ 200
mm, ceci pour des épaisseurs de placage en bois tendre compris entre 1 à 1,5 mm environ.
[0018] Lorsqu'on passe à un assemblage de 3 placages adjacents en bois tendre de 1,5 à 2
mm d'épaisseur présentant un fil de fibre de bois parallèle à la longueur et deux
placages présentant un fil perpendiculaire, séparés des 3 autes par le même séparateur
que précédemment, le rayon de cintrage obtenu est de 250 mm environ. Ce même assemblage
en bois dur donne un rayon de cintrage de 500 mm environ.
[0019] La tendance naturelle au cintrage des multiplis asymétriques selon l'invention est
accentuée selon que, dans l'empilage de placages considérés, l'épaisseur ou la densité
de l'essence d'un ou plusieurs d'entre eux sont modifiées dans un sens ou dans l'autre.
[0020] Selon une caractéristique du procédé, un feuil synthétique quelconque comme par exemple
un papier imprégné de résine formo-phénolique peut être apouté à la composition de
l'empilage soit du côté destiné à devenir la concavité de la tuile, soit de l'autre
où il constituera une peau étanche et dure en ayant participé, si la direction de
sa propre fibre constitutive a été bien mise en oeuvre, à la déformation en tuile
souhaitée. Ce feuil n'est pas considéré comme pli selon l'invention.
[0021] Lors de la seconde phase, il suffit de placer le cylindre ouvert obtenu dans une
presse d'assemblage. Cette presse d'assemblage est constituée d'un mandrin intérieur
chauffant simple qui n'a pas besoin d'être cylindrique mais peut-être seulement plat
avec deux extrémités réactives et un mandrin extérieur chauffant dont la condition
nécessaire et suffisante pour être efficace est d'être un arc de cercle de diamètre
égal à celui du cylindre à fabriquer : ce mandrin extérieur sera assorti d'une cale
éventuellement chauffante de courbure égale placée symétriquement à l'extrémité diamètralement
opposée de la presse. Il suffira en effet de rapprocher les deux mandrins extérieurs
pour que les deux bordures des contreplaqués parallèles à l'axe longitudinal de la
tuile, guidées par le mandrin chauffant de courbure adéquate, soient rapprochées et
viennent se souder l'une à l'autre pendant que l'ensemble prend naturellement une
forme parfaitement cylindrique aidé en cela par l'action simultanée de la cale opposée.
On aura pris soin de placer au niveau du mandrin courbe chauffant, parallèlement à
la génératrice du cylindre final, à l'intérieur ou à l'extérieur, soit un ou plusieurs
placage(s) encollé(s) de longueur égale à celle du dit cylindre final, soit une pièce
en forme encollée ; un second placage identique pourra être placé aussi à l'extérieur
ou à l'intérieur si l'usage final du cylindre ne s'y oppose pas. Le pressage à chaud
ainsi réalisé permet d'obtenir une fermeture définitive du cylindre souhaité. Afin
que ce cylindre soit équilibré, on pourra coller, du côté diamétralement opposé, à
l'aide de la cale qui s'y trouve à cet effet, à l'intérieur ou l'extérieur un assemblage
identique au(x) précédent(s).
[0022] On obtient ainsi un cylindre qui a l'avantage, tout en ayant une résistance suffisante
en flexion grâce au(x) placage(s) dont la direction du fil est parallèle à l'axe principal,
de posséder une résistance en traction élevée grâce au(x) placage(s) dont la direction
du fil perpendiculaire à l'axe du cylindre est telle qu'une pression intérieure en
fera travailler la fibre en élongation, c'est-à-dire avec des valeurs de résistance
maximale.
[0023] Dans une variante du procédé, on peut utiliser la cale chauffante placée du côté
diamétralement opposé au premier mandrin extérieur, non pour coller un équilibrage,
mais pour associer entre eux deux multiplis asymétriques déformés en tuiles. Ceci
présente l'intérêt, lorsque l'on est limité en largeur de presse à plat, de pouvoir
fabriquer des cylindres de plus grand diamètre. Par exemple si la presse à plat a
une largeur de 1500 mm on ne peut réaliser que des cylindres dont le diamètre maximal
est égal à 1500 mm/3,1416, donc un peu moins de 50 centimètres;
par contre, si on peut associer deux multiplis, on peut réaliser dans ce cas des cylindres
de diamètre maximal de

, soit environ 1 mètre.
[0024] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaitront dans la description
d'exemples faite en référence aux figures.
- La figure 1 représente la première phase de fabrication, c'est-à-dire celle du multipli
asymétrique plan.
- La figure 2 représente, en coupe, la seconde phase de fabrication, c'est-à-dire celle
du cylindre lui-même dans une presse d'assemblage spécialement conçue à cet usage.
- La figure 3 représente, en coupe, une variante du procédé.
[0025] En référence à la figure 1, on associe des placages de bois encollés 1 dont la direction
du fil du bois est parallèle à leur plus grande dimension dans le plan, à un moins
grand nombre de placages encollés 2 dont la direction du fil est perpendiculaire à
celui des deux précédents.
[0026] Selon une variante préférée, on place entre les placages 1 et les placages 2 un séparateur
9 de 1 mm d'épaisseur en un non tissé de polyester, par exemple le produit commercialisé
sous l'appellation BIDIM par la société Rhône-Poulenc. Ce séparateur permet un meilleur
glissement relatif des placages 1 vis-à-vis des placages 2 et donc facilite le cintrage
ultérieur naturel.
[0027] Selon une autre variante, on pourra en outre dans les deux cas précédents associer
un papier imprégné de résine synthétique 3 dont la direction de la fibre, si elle
est connue, sera préférentiellement placée parallèlement à celle de la fibre des placages
1.
[0028] L'ensemble est placé dans une presse chaude à plat, à une pression suffisante et
le temps nécessaire pour que les résines soient bien polymérisées. A l'ouverture de
la presse plate, le parallélépipède plan obtenu est sorti et placé dans l'atmosphère
ambiante. Les variations de température et d'humidité, et, d'une manière générale,
la libération des contraintes internes consécutives à l'asymétrie de sa constitution
et à la grande différence de tendance aux variations dimensionnelles ainsi provoquée
entre les deux axes de son plan provoquent la déformation naturelle du parallélépipède
en une tuile 4 ici en forme de demi cercle. La déformation du multipli pouvant aller
jusqu'à former un cercle complet, cette déformation étant plus prononcée si les épaisseurs
et/ou densités de certains des placages 1 sont supérieures à celles des placages 2.
[0029] En référence à la figure 2, on place une tuile 4 formant un cercle dans une presse
d'assemblage de telle sorte que la partie ouverte de la tuile 4 se présente en face
du mandrin extérieur chauffant 5 qui est en forme d'arc de cercle dont le rayon de
courbure est égal à la moitié du diamètre du cylindre final désiré.
[0030] Un ou plusieurs placage(s) encollé(s) ou une pièce en forme encollée 6, éventuellement
doublé(s) d'un papier imprégné identique au précédent, sont placé(s) le long du mandrin
5, préférentiellement avec la direction de ses fibres perpendiculaire à l'axe du cylindre.
Une cale 7 de courbure égale est située symétriquement, c'est-à-dire à l'extrémité
diamétralement opposée de la presse.
[0031] Un mandrin intérieur 8, de dimension au plus égale à la valeur du diamètre final
souhaité, est conçu de telle façon qu'il puisse réagir face aux pressions des mandrins
extérieurs 5 et 7.
[0032] Lorsque l'on ferme la presse, l'action du mandrin courbe 5 provoque naturellement
la fermeture du multipli 4 selon un cylindre parfait de diamètre égal à la valeur
du rapport de sa largeur divisée par le nombre π =3,1416 ; l'ensemble étant maintenu
par le mandrin 7. La pression obtenue par le contact entre le mandrin 5 et le mandrin
8 et la température correspondante sont maintenues le temps nécessaire à la polymérisation
de l'encollage de l'assemblage 6 : celui-ci provoque le scellement du multipli refermé
sous presse.
[0033] A l'ouverture de la presse, on dégage un tuyau parfaitement cylindrique.
[0034] Si l'on souhaite que le cylindre soit équilibré autour de son axe principal, on place
au début des opérations un second assemblage 9 identique et en position diamétralement
opposée à l'assemblage 6.
[0035] Dans une variante du procédé, et en référence à la figure 3, on peut placer, non
plus un seul multipli tuilé, mais deux multiplis tuilés, de largeurs égales et telles
que leur somme soit elle-même égale au développé du cylindre final souhaité. Leurs
bords seront soudés à l'aide d'un assemblage 9.
[0036] A titre de premier exemple non-limitatif et en référence à la figure 2, on fabrique
un cylindre de longueur 2500 mm, de diamètre 400 mm et d'épaisseur de paroi de 3,3
mm à surface intérieure stratifiée formo-phénolique. Dans ce but, on réalise dans
une presse plate ayant des plateaux d'un peu plus de 2500 mm de long sur 1300 mm de
large un panneau multipli asymétrique avec deux placages 1 et un placage 2 séparés
par un séparateur en non tissé polyester par exemple le produit commercialisé sous
l'appellation BIDIM, les placages ont 1,15 mm d'épaisseur chacun, 2500 mm de long
et 1256 mm de large et une feuille de papier imprégné phénolique 3 d'un grammage au
m² adapté au besoin et de dimensions dans le plan de 2500 mm et 1256 mm. La réalisation
du cylindre sera effectuée dans la presse spéciale par l'intermédiaire d'un mandrin
5 de rayon de courbure égal à 200 mm à l'aide d'un assemblage 6 de pointage de 2500
mm de long ayant une épaisseur et une largeur adaptées au besoin, associé à une feuille
de papier imprégné de mêmes dimensions dans le plan. Un assemblage 9 identique à l'assemblage
6 sera préférentiellement mis en oeuvre.
[0037] A titre de second exemple non limitatif et en référence à la figure 3, on fabrique
un cylindre de longueur 3100 mm, de diamètre 900 mm et d'épaisseur de paroi 5,3 mm
à surface extérieure stratifiée formo-phénolique. Dans ce but, on réalise dans la
presse plate possédant des plateaux d'un peu plus de 3100 mm de long et 1300 mm de
large deux panneaux multiplis asymétriques à 5 + 1 plis avec deux placages 2 et trois
placages 1 de 1,15 mm d'épaisseur chacun ainsi que 3100 mm de long et 1413 mm de large
séparés par un séparateur en un polyester non tissé. Ces deux multiplis seront ensuite
assemblés dans la presse spéciale à l'aide des assemblages 6 et 9 de pointage adapté.
[0038] Le procédé selon l'invention permet de fabriquer des tuyaux cylindriques utilisables
dans différentes applications comme :
- coffrage perdu de cylindres creux,
- coffrage perdu ou restant en place et participant à la décoration de piliers pleins,
- mandrin de bobines, par exemple bobines à papier,
- coeur de touret pour enroulage de câble, fil, etc...
- gaine d'aération,
- tuyauterie de transport de fluides (grains, poudres diverses, etc...)
1. Procédé de fabrication de tuyaux cylindriques à base de placages de bois, dans lequel,
dans une première phase on réalise un premier pressage dans une presse à plat d'au
moins un assemblage de placages pour former un multipli, on laisse ce multipli se
déformer en tuile à la sortie de la presse, et dans une seconde phase on presse ce
multipli dans une presse d'assemblage pour former le cylindre, caractérisé en ce que
le multipli comporte au moins trois plis, que sa structure est asymétrique, une face
du multiplis étant constituée d'un placage (1) dont la direction du fil de la fibre
de bois est parallèle à l'axe du cylindre à former, l'autre face étant constituée
d'un placage (2) dont la direction du fil est perpendiculaire à l'axe du cylindre,
qu'à la sortie de la presse à plat la déformation en tuile est telle qu'elle correspond
à un cintrage de rayon sensiblement égal au rayon du tuyau à fabriquer, et en ce que
le pressage de la seconde phase consiste essentiellement à relier les extrémités d'au
moins ce multipli.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le nombre de placages (1)
est supérieur au nombre de placages (2).
3. Procédé selon une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce qu'on place un séparateur
(10) entre les placages (1) et les placages (2).
4. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que le séparateur est en un polyester
non tissé ou aiguilleté.
5. Procédé selon une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que tous les placages
d'un même type (1) sont adjacents.
6. Procédé selon une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que dans la seconde
phase on place la ou les tuile(s) (4) dans une presse d'assemblage permettant, grâce
à au moins un mandrin extérieur chauffant (5), au moins un mandrin intérieur chauffant
(8) et au moins une cale (7) chauffante, d'amener la ou les tuile(s) à une forme de
cylindre parfait et de bloquer celui-ci grâce à un au moins des assemblage(s) (6)
et (9) constitué(s) soit de un ou plusieurs placages encollés soit d'une pièce en
forme encollée et disposé(s) à l'intérieur ou à l'extérieur.
7. Procédé selon la revendication 6, caractérisé en ce que les mandrins extérieurs chauffants
(5) et (7) sont en forme d'arc de cercle de diamètre égal à celui du cylindre à fabriquer.
8. Procédé selon une des revendications 6 ou 7, caractérisé en ce que le mandrin intérieur
chauffant (8) a une longueur égale au diamètre intérieur du cylindre final souhaité
et deux extrémités convexes arrondies en arc de cercle de diamètre inférieur et au
plus égal à celui des cylindres à fabriquer.
9. Procédé selon une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que le multipli asymétrique
réalisé dans la première phase a sa largeur, ou plus petite dimension dans le plan,
égale au développement du cylindre final souhaité.
10. Procédé selon une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que les multiplis asymétriques
réalisés dans la première phase ont leur largeur ou plus petite dimension dans le
plan, égale chacune à l'inverse d'un nombre entier du développé du cylindre final
souhaité.
11. Procédé selon une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que tout ou partie
des placages (1) ont une épaisseur supérieure à celle des placages (2).
12. Procédé selon une des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que tout ou partie
des placages (1) sont d'essence(s) de densité supérieure à celle(s) des placages (2).
13. Procédé selon une des revendications 1 à 12, caractérisé en ce qu'au moins un feuil
imprégné de résine synthétique est situé sur la surface interne et/ou la surface externe
du cylindre.
14. Tuyau cylindrique fabriqué selon l'une des revendications 1 à 13.