[0001] La présente invention se rapporte à un dispositif applicable aux lampes à tube à
décharge dans un gaz, qui permet de réduire de 40 % la consommation d'énergie active
sans modification du flux lumineux du tube sur lequel il est monté, et qui, en outre,
réduit la contamination de l'environnement par rayonnement de rayons ultraviolets.
[0002] On entend par rayons ultraviolets les radiations électromagnétiques qui ont une longueur
d'onde comprise entre 100 et 400 nm (nanomètres).
[0003] Les rayons ultraviolets sont invisibles et se classent en trois bandes : grandes
ondes, appelées rayons UV-A, de 315 à 400 nm, ondes moyennes, rayons UV-B, de 280
à 315 nm et ondes courtes, rayons UV-C, de 100 à 280 nm.
[0004] Le rayonnement de la bande UV-A traverse presque tous les types de verre et ne provoque
pratiquement pas d'érythème (rougeur de la peau humaine). Il possède la propriété
de provoquer la fluorescence de certaines matières et de provoquer des réactions photochimiques,
entre autres. Le rayonnement de la bande UV-B provoque des effets d'érythème et de
pigmentation (bronzage) de la peau. Ces rayonnements sont utilisés principalement
à des fins thérapeutiques (lampes solaires). Le rayonnement de la bande UV-C, qui
a son efficacité maximale aux alentours de 254 nm de longueur d'onde, peut donner
lieu à des phénomènes de fluorescence dans certaines matières et provoquer des érythèmes
et de la conjonctivite.
[0005] Les bandes "A" et "B" traversent presque tous les types de verre et la bande courte,
ou "C", est celle qui excite et produit le plus grand effet photonique sur le phosphore,
en provoquant l'émission de photons lumineux.
[0006] Le point de plus grande production de photons se place plus spécifiquement aux 253,7
nm de longueur d'onde ; c'est l'effet qu'on obtient dans la cavité ionisée des tubes
par bombardement électronique.
[0007] Cet effet n'est pas pur et il se produit des pourcentages élevés d'autres longueurs
d'onde d'UV dans les bandes courte, moyenne et grande, au-dessus et au-dessous de
la valeur optimum de 253,7 nm, et qui se manifestent sous la forme d'harmoniques dans
les bandes moyenne et grande, en atteignant même la plage lumineuse au-dessus des
400 nm. Ce pourcentage d'UV qui sont capables de traverser le verre du tube, et qui
exigerait une couche plus épaisse de phosphore pour décharger son énergie, est perdue
et ne contribue pas à la production photonique, de sorte qu'on n'obtient pas le rendement
optimum du tube fluorescent.
[0008] Les fabricants de tubes ont fait diverses tentatives pour augmenter la luminosité
de ces tubes et, pour cela, ils munissent les tubes d'une couche réfléchissante disposée
à l'intérieur du verre de ce tube, mais sans obtenir par ce moyen une augmentation
notable du flux lumineux, ni aucun avantage additionnel.
[0009] Le but de la présente invention est donc de parvenir à une meilleure exploitation
du rayonnement ultraviolet dans les tubes fluorescents de manière à obtenir une augmentation
du flux lumineux de ce rayonnement, et de réaliser une réduction considérable de la
consommation d'énergie pour un flux lumineux équivalent au flux d'origine indiqué
au catalogue.
[0010] La présente invention a donc pour objet un dispositif applicable aux tubes fluorescents,
capable de réduire la consommation d'énergie sans modifier le flux lumineux de ces
tubes, caractérisé en ce qu'il est composé d'un abat-jour réfléchissant, dont le diamètre
intérieur coïncide avec le diamètre extérieur du verre du tube fluorescent, et qui
possède une section en forme d'arc, et auquel est associé un élément abaisseur de
tension, équipé de moyens pour se connecter aux bornes du tube fluorescent.
[0011] Dans les tubes classiques, les enveloppes de phosphore et de verre produisent une
atténuation de 90 % de la lumière qui les traverse, et ce sont donc les rayons ultraviolets
dans les bandes grande et moyenne (A + B) qui, en traversant de nouveau les enveloppes,
produisent le flux lumineux excédentaire.
[0012] Avec le dispositif de la présente invention, il se produit un recyclage des rayons
ultraviolets dans le tube par effet réflecteur.
[0013] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention seront mieux compris à la lecture
de la description qui va suivre, d'un exemple de réalisation et en se référant aux
dessins annexés sur lesquels,
la figure 1 est une vue de côté d'un tube fluorescent équipé du dispositif selon l'invention
;
la figure 2 est une coupe selon la ligne A-A du tube de la figure 1 ;
la figure 3 représente une seconde forme de réalisation du dispositif selon l'invention
; et
la figure 4 représente une vue en coupe du dispositif selon l'invention, représenté
sur la figure 3, monté sur un tube.
[0014] Les figures 1 et 2 montrent un tube fluorescent 1 dont le demi-cylindre supérieur
3 a été recouvert d'un abat-jour 5 dont la surface réfléchissante est en contact avec
la surface extérieure du verre de ce demi-cylindre 3, le demi-cylindre inférieur 2
restant comme surface émissive de lumière. Cet abat-jour 5 est formé de préférence
d'aluminium traité, seul, ou d'aluminium plus un réticule de plâtre, qui peut aussi
être de vernis à l'aluminium, seul ou complété d'un réticule de plâtre, avec du plastique
aluminié et/ou d'une impression sérigraphique de plâtre, etc..
[0015] Cet abat-jour 5, qui permet au processus d'irradiation photonique du phosphore de
se réaliser pleinement sous l'effet des rayons UV (ondes moyennes et basses) qui se
sont échappés à travers la fine couche de phosphates et qui ont traversé le verre
du demi-cylindre supérieur 3 et sont renvoyés vers l'intérieur du tube 1 par la surface
réfléchissante de l'abat-jour 5.
[0016] De cette façon, on profite de façon optimale de la capacité lumineuse du tube, dont
les rayons UV peuvent être orientés, concentrés et recyclés dans un seul et même sens
au moyen de l'abat-jour 5, en attaquant le phosphore à trois occasions : la première
en sortant à travers le demi-cylindre supérieur 3 ; la seconde, lorsque les rayons
sont réfléchis vers l'intérieur par l'abat-jour 5 du demi-cylindre supérieur 3 et
la troisième, en sortant à travers le demi-cylindre inférieur 2. La "fenêtre" ou le
demi-cylindre inférieur 2, qui résulte de la présence de l'abat-jour extérieur 5,
qui est imprimé ou collé au tube 1 et couvre le pourcentage de dimensions (par rapport
au périmètre du tube) le plus adéquat, permet d'obtenir une concentration lumineuse
dans la fenêtre, ou dans le demi-cylindre inférieur 2, ce qui répond à des courbes
de rendement élevé (conversion UV-lumière). Après avoir obtenu cet effet de concentration,
c'est-à-dire en tirant parti des rayons UV de grandes ondes et d'ondes moyennes, qui
peuvent traverser le verre du tube 1 et en les faisant rentrer par l'action réfléchissante
de l'abat-jour 5, on a modifié les résultats habituels dans une mesure convaincante
et efficace.
[0017] On obtient de cette façon un rendement lumineux qui, selon les mesures effectuées,
atteint jusqu'à une amélioration de 100 % des valeurs annoncées par le catalogue.
[0018] Si, dans l'application de l'invention, on travaille sous une tension de 220 V, qui
est habituelle on provoque une augmentation excessive de la température du tube 1,
qui dépasse alors les 55°C (qui est la température normale de travail) et atteint
jusqu'à 65 ou 70°C. Etant donné que ceci raccourcirait sensiblement la durée de vie
utile du tube fluorescent et annulerait l'effet recherché, et en outre, abaisserait
la production de UV, lorsqu'on sort du niveau idéal de température, qui est de 25
à 35 degrés Celsius, il est nécessaire d'associer à l'abat-jour 5 un élément abaisseur
de tension, non représenté, qui abaisse la tension de travail à 170 V.
[0019] Ledit élément abaisseur de tension peut être constitué par un élément résistant intégré
à l'abat-jour 5 et qui est de préférence constitué par une résistance imprimée faite
de métal ou d'une matière résistante du type des résines semi-conductrices cuites,
et collé au verre sur sa paroi extérieure, sur la tôle d'aluminium, sur des bases
plastiques ou rigides du type de l'alumine, éventuellement avec un condensateur plat
qui peut être collé audit abat-jour 5 ou collé sur l'élément de support 7. Il peut
aussi être composé, entre autres, d'un auto-transformateur ou d'un élément résistant
et d'un condensateur connectés en série, ou encore il peut comprendre un condensateur
associé à un temporisateur connecté à un triac et une bobine connectés en série. Cet
élément abaisseur de tension est connecté aux bornes 4 du tube fluorescent 1, à l'aide
de moyens de connexion qui sont de préférence composés de conducteurs isolés, non
représentés.
[0020] Ceci signifie qu'en utilisant le dispositif selon l'invention, on peut travailler
avec une tension d'alimentation plus basse pour obtenir un nombre de lumens égal à
celui que le tube fluorescent avait avant le montage du dispositif selon l'invention.
Toutefois, sans modifier le flux lumineux d'origine, en travaillant avec seulement
170 V de tension d'alimentation, on obtient une importante réduction de la consommation
d'énergie.
[0021] On a aussi découvert qu'avec le dispositif selon l'invention, on peut allumer les
tubes sans avoir besoin de la réactance utilisée habituellement pour cela.
[0022] On a réalisé des mesures dans lequelles la consommation normale d'un tube de 40 W
travaillant à 220 V, est de 420 à 440 mA en moyenne. A ce même tube, on a appliqué
le dispositif selon l'invention et, pour un même niveau de flux lumineux, à 170 V
de tension d'alimentation, les mesures ont indiqué une réduction du courant de travail
de l'ordre de 200 mA.
[0023] Ceci signifie que, pour un même niveau d'éclairage, on obtient des réductions d'énergie
d'environ 50%.
[0024] Une seconde forme de réalisation préférée de l'invention qui est représentée sur
les figures 3 et 4, est celle dans laquelle l'abat-jour réfléchissant 5' est muni
sur sa surface intérieure d'un élément de support 7 dont le diamètre coïncide avec
le diamètre du tube 1, et est muni en outre d'ailettes 6 qui orientent le flux lumineux
qui sort par le demi-cylindre 2.
[0025] Dans ledit abat-jour 5' est incorporé l'un quelconque des éléments abaisseurs de
tension précités, qui se connecte aux bornes 4 du tube à l'aide de moyens de connexion
non représentés.
[0026] Cet abat-jour 5' peut être appliqué facilement aux installations domestiques déjà
existantes.
[0027] Un avantage additionnel qu'on obtient en travaillant sous basse tension, c'est-à-dire
aux environs de 170 V, consiste en ce que le tube travaille à des régimes de température
entre 25 et 30°C, dans une température ambiante de 23°C. Le fait de travailler à ces
températures allonge la vie utile du tube et est très avantageux pour obtenir un meilleur
éclairage, puisque c'est la plage idéale de température indiquée par les fabricants
pour la production de UV dans les tubes.
[0028] Bien entendu, diverses modifications peuvent être apportées par l'homme d'art au
dispositif qui vient d'être décrit à titre d'exemple non limitatif sans sortir du
cadre de l'invention.
1. Dispositif, applicable à des tubes fluorescents, capable de réduire la consommation
d'énergie sans modifier le flux lumineux de ces tubes, caractérisé en ce qu'il est
composé d'un abat-jour réfléchissant (5), dont le diamètre intérieur minimum coïncide
avec le diamètre extérieur du verre du tube fluorescent (1) et qui possède une section
ayant sensiblement la forme d'un arc, et auquel est associé un élément abaisseur de
tension équipé de moyens pour se connecter aux bornes (4) du tube fluorescent.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit abat-jour (5) est
intégré au verre du tube fluorescent (1).
3. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit abat-jour (5) est
en coïncidence avec le tube fluorescent et appuyé sur ce dernier.
4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que ledit abat-jour (5) est
muni d'ailettes d'orientation du flux lumineux.
5. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit abat-jour (5) est
construit en aluminium traité, en aluminium et/ou réticule de plâtre, vernis d'aluminium
et/ou réticule de plâtre, matière plastique aluminiée et/ou réticule de plâtre ou
équivalents.
6. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit élément abaisseur
de tension est composé d'une résistance imprimée en métal ou matière résistante.
7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que ladite matière résistante
est du type des résistances semi-conductrices cuites.
8. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit élément abaisseur
de tension est un condensateur associé à un temporisateur connecté à un triac et une
bobine connectés en série.
9. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit élément abaisseur
de tension est constitué par un élément résistant et un condensateur connectés en
série.
10. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit abaisseur de tension
est un autotransformateur.
11. Dispositif selon une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que ledit arc coïncide sensiblement avec la moitié de la surface extérieure du tube.