[0001] La présente invention concerne un perfectionnement aux enrouleurs-réducteurs de voilure,
utilisés dans les bateaux à voiles.
[0002] D'une façon générale, on sait que les enrouleurs-réducteurs de voilure comprennent
un élément tubulaire monté rotatif autour d'un câble du gréement d'un bateau, par
exemple autour d'un étai de foc, et sur lequel peut venir s'enrouler une voile.
[0003] Selon la longueur du câble, cet élément tubulaire peut être réalisé d'une pièce ou
être formé de tronçons tubulaires coaxiaux disposés bout à bout.
[0004] Il comprend au moins une gorge longitudinale dans laquelle vient s'engager et coulisser
la ralingue d'une voile. Celle-ci peut être envoyée et étarquée au moyen d'un émerillon
monté coulissant sur l'élément tubulaire, et sur lequel est fixée une drisse passant
par une poulie (réa) montée en tête du mât.
[0005] Par ailleurs, l'élément tubulaire peut être entraîné en rotation grâce à des moyens
d'entraînement tels que, par exemple, un tambour ou un motoréducteur, monté dans sa
partie inférieure.
[0006] Sur un tel enrouleur-réducteur, une fois envoyée, la voile dont la ralingue est axialement
retenue dans la gorge, est étarquée entre son point d'amure habituellement fixé à
une pièce solidaire de la partie inférieure du tube et sa têtière qui est attachée
à l'émerillon, lui-même retenu sous tension par la drisse.
[0007] Il s'avère que dans ce type d'enrouleurs, l'effort exercé sur le mât par le réa (qui
joue le rôle d'un palan) est égal au double de l'effort exercé sur la drisse par la
têtière de la voile. Cette solution présente donc l'inconvénient de nécessiter des
mâts beaucoup plus résistants et donc beaucoup plus lourds que ceux qui sont utilisés
en l'absence d'enrouleurs-dérouleurs.
[0008] Un autre inconvénient de cette solution consiste en ce que, dans le cas où l'élément
tubulaire présente une grande longueur et est réalisé en tronçons, lorsque la voile
est enroulée et que le vent forcit, l'étai s'allonge en se cintrant, tandis que la
drisse, entraînée par le mât, tend la voile. Par contre, les tronçons de l'élément
tubulaire ne peuvent pas s'allonger et tendent à se déboîter.
Pour tenter de supprimer ces inconvénients, on a déjà proposé de fixer la voile (par
l'intermédiaire de l'émerillon) à l'extrémité supérieure de l'élément tubulaire, de
manière à ce que celui-ci soit soumis à un effort de compression dans le sens de l'emboîtement
des tronçons. Une telle solution se trouve décrite notamment dans les brevets EP 0
008 560 (Ingouf), US 3 938 460 (Wales et al), DE 2 635 717.
[0009] Toutefois, dans ce cas, sous l'effet d'un vent intense, l'effort de compression exercé
par la voile devient trop important et risque de provoquer un flambage de l'élément
tubulaire et une détérioration de ses paliers qui sont alors soumis à des contraintes
trop importantes.
[0010] Par ailleurs, cette solution présente l'inconvénient de rendre plus difficile la
mise en place de la voile.
[0011] L'invention a donc plus particulièrement pour but de supprimer ces inconvénients.
[0012] A cet effet, elle prévoit, dans un enrouleur du type susdit, des moyens d'accrochage
déconnectables permettant à l'émerillon de venir se suspendre, en position étarquée,
sur une pièce d'ancrage solidaire de l'étai et située au-dessus de l'extrémité supérieure
de l'élément tubulaire.
[0013] Il apparaît clairement que, grâce à cette solution, le mât est soumis à une contrainte
réduite de moitié relativement à la contrainte qu'il subirait si l'émerillon était
simplement retenu sous tension par la drisse. En outre, du fait que l'extrémité de
l'élément tubulaire ne subit plus de contrainte radiale notoire et qu'elle se trouve
centrée autour de l'étai par la pièce d'ancrage, les problèmes de déboîtement, de
flambade et d'usure des paliers précédemment évoqués, se trouvent résolus.
[0014] Avantageusement, les susdits moyens d'accrochage sont montés sur l'émerillon et font
intervenir des moyens d'encliquetage commandables par la drisse qui sert à l'étarquage
de la voile, ces moyens d'encliquetage coopérant avec des conformations appropriées
de la pièce d'ancrage.
[0015] A l'inverse, les moyens d'encliquetage pourront être montés sur la pièce d'ancrage
et conçus de manière à pouvoir coopérer avec une conformation appropriée de l'émerillon.
L'ouverture de ces moyens d'encliquetage pourra alors être obtenue par des moyens
indépendants de la drisse.
[0016] Habituellement, les extrémités de l'étai autour duquel est monté rotatif le tube
de l'enrouleur sont fixées par sertissage à des noix cylindriques coaxiales éventuellement
montées rotatives dans des pièces de connexion rigides respectivement fixées, voire
articulées, en tête de mât et à la cadène du bateau.
[0017] On constate, à l'usage, qu'en position étarquée de la voile, l'assemblage entre l'émerillon,
la pièce d'ancrage qui est rigidement solidaire de la noix supérieure et la pièce
de connexion qui lui est associée, forme un ensemble rigide de forme allongée qui
est soumis à des contraintes pouvant atteindre des niveaux très élevés (notamment
des couples de torsion : Ces contraintes pouvent conduire à des déformations, voire
même à des ruptures de l'ensemble rigide ainsi qu'à des avaries du dispositif d'accrochage.
[0018] L'invention a donc également pour but de supprimer ces inconvénients.
[0019] Elle propose, à cet effet, un enrouleur-réducteur du type de celui précédemment décrit
mais dans lequel la noix où se trouve sertie l'extrémité supérieure de l'étai, est
articulée à la pièce de connexion tenue en tête du mât, grâce à un axe d'articulation
transversal, et dans lequel ledit dispositif de verrouillage est au moins partiellement
logé.
[0020] A cet effet, cet axe d'articulation peut comprendre un alésage coaxial à l'intérieur
duquel est montée coulissante une pièce de verrouillage sollicitée par ressort qui
fait office de pêne qui coopère avec une conformation de l'émerillon faisant office
de gâche, dans laquelle la pièce de verrouillage peut venir s'encliqueter et se verrouiller
sous l'effet du ressort. Le déverrouillage s'obtient ensuite en effectuant sur le
pêne une traction antagoniste à l'effort exercé par les ressorts.
[0021] Il apparaît clairement que, grâce à l'articulation prévue entre la susdite noix et
la pièce de connexion retenue par le mât, on s'affranchit des inconvénients résultant
des contraintes en torsion précédemment évoquées. En outre, moyennant le respect des
règles usuelles concernant les articulations, il est possible d'assurer une transmission
des efforts avec une bonne répartition des contraintes.
[0022] Des modes d'exécution de l'invention seront décrits ci-après, à titre d'exemples
non limitatifs, avec référence aux dessins annexés dans lesquels :
La figure 1 est une vue schématique d'un enrouleur-réducteur de foc de type classique
;
La figure 2 est une vue schématique d'un enrouleur-dérouleur de grand-voile de type
classique ;
La figure 3 est une coupe schématique illustrant le principe d'un enrouleur-réducteur
de voilure selon l'invention ;
Les figures 4 et 5 sont deux coupes axiales schématiques de deux variantes d'exécution
respectives du mécanisme d'accrochage de l'émerillon sur une pièce d'ancrage de l'étai
;
La figure 6 est une coupe schématique d'une troisième variante du mécanisme d'accrochage
de l'émerillon ;
La figure 7 est une vue en perspective schématique de la pièce de l'émerillon faisant
office de gâche et de maintien en orientation dudit émerillon.
[0023] Tel que représenté sur ces figures, l'enrouleur-réducteur de voilure se compose d'un
élément tubulaire 1 s'étendant autour d'un étai 2 du bateau et comprenant au moins
une gorge longitudinale 3 (visible figure 3) conçue de manière à recevoir, par coulissement,
la ralingue de la voile 4.
[0024] Dans ces exemples, l'élément tubulaire 1 porte, à son extrémité inférieure, un tambour
5 permettant son entraînement en rotation. Bien entendu, ce tambour 5 pourrait tout
aussi bien être remplacé par un motoréducteur.
[0025] Le montage rotatif de l'élément tubulaire 1 sur l'étai 2 est assuré au moyen de paliers
6 disposés de place en place le long de l'élément tubulaire 1 et, de préférence, à
ses deux extrémités.
[0026] Dans les exemples représentés sur les figures 1 et 3, l'étai est fixé en tête de
mât par un sertissage 9 et un axe 11 et à la cadène du bateau par l'intermédiaire
d'une pièce de connexion 10 et un sertissage 12.
[0027] Dans l'exemple représenté sur la figure 2 (enrouleur-réducteur de grand-voile), l'élément
tubulaire est monté tournant autour d'un câble 2′ tendu entre une potence 13 située
en tête du mât 14 et une pièce de support 15 (vit de mulet) fixée vers la partie inférieure
dudit mât 14.
[0028] Dans un cas comme dans l'autre, sur le tube 1 est monté coulissant un émerillon 16
comprenant un manchon intérieur 17, solidaire en rotation de l'élément tubulaire 1,
sur lequel vient s'attacher la têtière de la voile 4, et un manchon extérieur 18 qui
pivote librement sur le manchon intérieur 17, et qui est relié à une drisse 20 passant
par un réa 21 prévu en tête du mât, cet ensemble émerillon 16/drisse 20 servant à
envoyer la voile 4.
[0029] Selon les dispositions classiques illustrées sur les figures 1 et 2, la voile, une
fois étarquée, se trouve suspendue à la drisse 20 par l'intermédiaire de l'émerillon
16.
[0030] De ce fait, comme précédemment mentionné, le réa 21 agit comme un palan et exerce
sur le mât 14 un effort de compression F
T sensiblement égal au double de la force de traction F
V exercée sur la drisse 20 par la voile 4. En outre, la composante transversale de
cette force F
V qui se trouve appliquée à l'extrémité supérieure de l'élément tubulaire se répercute
sur les paliers 6 qui, à la longue, finissent par se détériorer.
[0031] Dans le but de supprimer ces inconvénients, l'invention propose d'effectuer, en fin
d'étarquage, un accrochage de l'émerillon 16 sur une pièce d'ancrage 22 solidaire
de l'étai 2.
[0032] Ainsi, dans l'exemple représenté sur la figure 3, le manchonnage 9 fixé à l'extrémité
de l'étai 2 est prolongé vers le bas par une tige 23 suivie d'une partie conique 24
de sommet orienté vers le bas et dont la base 25 présente un diamètre sensiblement
égal au diamètre intérieur du manchon extérieur 18 de l'émerillon 16. Ce dernier est
dimensionné de manière à s'étendre axialement vers le haut, au-delà du manchon intérieur
17, et à délimiter au-dessus de celui-ci, un volume cylindrique dans lequel peut s'engager
la partie conique 24 de la pièce d'ancrage 22.
[0033] La partie du manchon extérieur 18 qui dépasse le manchon intérieur 17 est munie d'au
moins une fente 26 faisant office de chape dans laquelle est articulé un crochet 27
éventuellement rappelé en position de fermeture par un ressort (non représenté) et
prolongé, d'un côté, par un levier de manoeuvre 28 sur lequel vient se fixer la drisse
20.
[0034] Dans cet exemple, l'ensemble crochet/levier en forme de cornière est articulé au
niveau de sa région angulaire. L'une des deux ailes de cette cornière, qui s'étend
radialement vers l'extérieur constitue le levier de manoeuvre 28, tandis que l'autre
aile, qui s'étend axialement, porte un crantage 29 en forme de triangle-rectangle
orienté vers l'intérieur du manchon 18 qui constitue le crochet proprement dit. Le
crantage 29 comprend plus particulièrement, en allant de bas en haut, une face oblique
constituant une rampe et une face radiale de retenue.
[0035] Le fonctionnement de l'enrouleur-réducteur de voilure est alors le suivant :
[0036] Lors de l'étarquage, l'opérateur effectue une traction sur la drisse 20 jusqu'à ce
que l'émerillon 16 atteigne le sommet de l'élément tubulaire 1.
[0037] En fin de course, la face oblique du crochet 27 vient porter sur la paroi conique
de la pièce d'ancrage 22 et s'efface progressivement (grâce à un basculement du crochet)
jusqu'à ce que l'arête du crantage 29 dépasse la face radiale de la pièce d'ancrage
22. Dans cette position, le crochet 27 bascule en sens inverse jusqu'à ce que sa face
radiale vienne en butée sur celle de la pièce d'ancrage en assurant ainsi un blocage
axial de l'émerillon 16 contre tout déplacement vers le bas.
[0038] Le blocage axial de l'émerillon 16 demeure assuré tant qu'un effort de traction est
exercé par la drisse 20 sur le levier de manoeuvre 28.
[0039] Le déblocage peut être ensuite simplement obtenu en relâchant la drisse 20. Dans
ce cas, sous l'effet de son propre poids et de l'effort exercé par la voile, l'émerillon
16 entame sa descente en faisant basculer le levier 27 qui n'est plus retenu par la
drisse 20. Une fois le déverrouillage obtenu, l'opérateur peut à nouveau raidir la
drisse 20 pour contrôler la descente de l'émerillon 16.
[0040] Dans le mode d'exécution représenté sur la figure 4, l'ensemble crochet-levier forme
une clenche qui s'étend axialement, le levier 30 étant articulé au manchon extérieur
18, par son extrémité 31 opposée au crantage 32. Le levier 30 est sollicité, du côté
extérieur, par une languette élastique 33 fixée sur le manchon 18 et, de l'autre côté,
par une came 34 montée rotative sur le manchon 18 et solidaire d'une manette radiale
35 sur laquelle vient s'attacher la drisse 20.
[0041] En l'absence d'effort de traction exercé par la drisse 20 sur la manette 35, l'ensemble
du crochet 30 à 32 maintenu par la languette 33 s'étend axialement dans la position
indiquée sur la figure 4, position dans laquelle le crantage 32 vient en prise avec
la face radiale (base 25) de la pièce d'ancrage 22, tandis que la face interne 36
du levier 30 vient en appui sur la face aplatie de la came 34 en maintenant la manette
35 en position radiale.
[0042] A partir de cette position, tout effort de traction exercé sur la drisse 20 provoquera
un basculement de la manette 35 et une rotation de la came 34 engendrant un effacement
du crochet 30 à 32 contre l'action de la languette 33 (qui fléchit de façon élastique).
[0043] Le crantage 32 du crochet pourra donc échapper à la pièce d'ancrage 22 et l'émerillon
16 ainsi libéré, pourra donc coulisser librement le long de l'élément tubulaire 1.
[0044] Dans l'exemple représenté sur la figure 5, le mécanisme d'accrochage est associé
à la pièce d'ancrage 22 et non plus à l'émerillon 16.
[0045] Dans ce cas, le manchon extérieur 18 de l'émerillon 16 se termine vers le haut par
un rétrécissement d'alésage qui forme un redan 37 dont le bord externe 38 est chanfreiné.
[0046] La pièce d'ancrage comprend, quant à elle, coaxialement à l'étai 2, un corps cylindrique
39 présentant, dans sa partie inférieure, un collet 40 de diamètre sensiblement égal
au diamètre intérieur du redan 37, ce collet 40 étant muni de deux fentes 41 diamétralement
opposées qui servent de chapes d'articulation à deux crochets respectifs 42, 42′.
[0047] Dans cet exemple, chacun des crochets est formé par une pièce allongée légèrement
coudée dont une extrémité, limitée par une face oblique 43 convergeant vers le bas,
forme un crantage 43′ en saillie vers l'extérieur. Cette pièce qui est articulée sur
le collet dans une région centrale voisine du crantage 43′ forme, vers le haut, un
levier 44, 44′ dont l'extrémité supérieure est articulée à l'extrémité d'une biellette
45, 45′ dont l'autre extrémité vient s'articuler sur une noix 46 montée coulissante
sur la partie cylindrique 39 de la pièce d'ancrage 22.
[0048] Les deux crochets sont repoussés vers l'extérieur par un ressort 47, jusqu'à une
position de verrouillage dans laquelle les crantages 43′ peuvent venir en prise avec
le redan 37 de l'émerillon 16 pour assurer un blocage axial de ce dernier.
[0049] Par ailleurs, la noix 46 peut être axialement déplacée par exemple grâce à un câble
48 de manière à provoquer un écartement des extrémités des leviers 44, 44′ et un rapprochement
des crantages 43′, jusqu'à ce que ces derniers échappent au redan 37, libérant ainsi
l'émerillon.
[0050] Bien entendu, grâce à une telle disposition, le verrouillage s'obtient automatiquement
en fin de course d'étarquage grâce au fait que le bord chanfreiné 38 de l'émerillon
16, en venant en appui sur les faces obliques 43 des crochets, provoque l'effacement
de ces derniers jusqu'à ce que les crantages 43′ viennent en prise avec le redan 37,
dans la position indiquée sur la figure 5.
[0051] Dans l'exemple représenté sur les figures 6 et 7, la pièce d'ancrage 22 comprend,
d'un côté, une partie sensiblement tronconique 50 dans laquelle est sertie l'extrémité
de l'étai 2 et, de l'autre côté, une partie 51 de section axiale sensiblement en forme
de U qui constitue une chape d'articulation.
[0052] Dans cette chape d'articulation vient s'articuler, autour d'un premier axe transversal
52, l'extrémité inférieure 53 d'une pièce de liaison 54 dont l'extrémité supérieure
55 comprend un alésage transversal axé perpendiculairement au premier axe.
[0053] Cette extrémité supérieure 55 vient elle-même s'articuler en tête du mât 13, grâce
à une deuxième chape d'articulation 56 prévue à cet effet.
[0054] Il est clair que grâce à ce double dispositif d'articulation, la liaison entre l'étai
2 et le mât 13 (qui inclut la pièce d'ancrage 22) n'est pas rigide, de sorte que les
problèmes relatifs aux contraintes transversales et au couple de torsion se trouvent
résolus.
[0055] Comme dans les exemples précédemment décrits, en position étarquée de la voile, la
partie tronconique 50 de la pièce d'ancrage 22 vient s'engager dans une pièce annulaire
coaxiale 57 solidaire du manchon extérieur 18 de l'émerillon 16, ce qui assure un
auto-centrage de l'émerillon 16 et, en conséquence, du tube 1 de l'enrouleur par rapport
à l'étai 2.
[0056] Grâce à une telle disposition, on évite les contraintes transversales et donc les
phénomènes d'usure qui autrement affecteraient les paliers de l'émerillon 16 et ceux
placés en tête du tube 1.
[0057] Comme ceci est visible sur la figure 7, la pièce annulaire 57 présente, d'un côté,
une échancrure 58 et, de l'autre côté, une portion hémicylindrique 59 dont la paroi
intérieure est conformée de manière à présenter une gorge circulaire 59′ faisant office
de gâche.
[0058] Dans cet exemple, le premier axe d'articulation 52 (entre la pièce d'ancrage 22 et
la pièce de liaison 54) présente un alésage coaxial à deux niveaux, dans lequel est
montée coulissante une pièce de verrouillage 60 formée de deux tronçons cylindriques
respectivement aux diamètres des deux niveaux d'alésage.
[0059] Un ressort de compression 61 est logé entre le décrochement d'alésage de l'axe 52
et le palier formé par la pièce de verrouillage 60. La course de la pièce de verrouillage
60 sous l'effet du ressort 61 est limitée par une butée de manière à ce qu'une extrémité
62 de la pièce de verrouillage 60 qui sert de pêne ressorte de l'alésage de l'axe
52 et puisse coopérer avec la conformation 59′ faisant office de gâche de la pièce
annulaire 57.
[0060] La deuxième extrémité de la pièce de verrouillage 60 qui ressort, de l'autre côté
de l'alésage de l'axe 52, est munie d'un oeillet 63 dans lequel peut venir s'engager
l'élément d'actionnement d'un dispositif prévu pour assurer le déverrouillage.
[0061] Du côté de cette extrémité, l'axe 52 comprend un prolongement 64 destiné à coopérer
avec l'échancrure 58 de la pièce annulaire 57 pour assurer un blocage en rotation
du manchon extérieur 68 de l'émerillon 16.
[0062] Le fonctionnement du dispositif précédemment décrit est alors le suivant :
[0063] En fin d'étarquage de la voile au moyen de la drisse 20, la pièce annulaire 57 vient
s'engager autour de la pièce d'ancrage 22 en subissant un auto-centrage. Parallèlement,
l'extrémité 62 servant de pêne de la pièce de verrouillage 60 s'efface contre l'action
du ressort 61 sous l'effet d'une face chanfreinée 65 prévue dans la pièce annulaire
57, puis vient s'engager dans la gorge annulaire 59′ servant de gâche. Le manchon
extérieur 18 de l'émerillon 16 se trouve alors bloqué en rotation, dans la direction
souhaitée grâce à la coopération du prolongement 64 de l'axe 52 et de l'échancrure
58.
[0064] L'émerillon 16 se trouve donc solidarisé à la pièce d'ancrage 22, laquelle peut osciller
librement grâce aux deux articulations.
[0065] Le déverrouillage peut être ensuite obtenu en exerçant une traction axiale sur la
pièce de verrouillage 60 dans un sens opposé à l'action du ressort 61, de manière
à provoquer l'effacement de l'extrémité 62 formant pêne. Cette action qui peut être
assurée grâce à une seconde drisse 66 passant autour d'un deuxième réa 67, peut s'accompagner
d'une traction sur la première drisse 20 pour soulager la pièce de verrouillage 60
qui est soumise à une importante contrainte et pour faciliter son coulissement.
[0066] Ces deux actions peuvent être éventuellement assurées, à la fois, par la drisse 20
que l'on fait alors passer par un anneau 69 solidaire de la pièce de verrouillage
60, en la forçant à suivre un cheminement anguleux indiqué en traits interrompus sur
la figure 6.
[0067] Il est clair que dans ce cas, si l'on effectue une traction sur la drisse 20, on
provoque un léger soulèvement vers le haut de l'émerillon 16. Parallèlement, l'action
de la drisse 20 sur l'anneau 66 se traduit par une traction sur la pièce de verrouillage
60 qui, n'étant plus soumise à des contraintes transversales, coulisse sans autre
résistance que celle du ressort 61.
[0068] Cette solution, plus ergonomique, permet d'éviter l'emploi d'une deuxième drisse.
1. Enrouleur-réducteur de voilure du type comprenant un élément tubulaire (1) monté rotatif
autour d'un câble (2) du gréement d'un bateau et sur lequel vient s'enrouler une voile
(4) qui peut être envoyée et étarquée grâce à un émerillon (16) coulissant sur l'élément
tubulaire (1) et sur lequel est fixée une drisse (20) passant par une poulie (21)
montée en tête du mât (14),
caractérisé en ce qu'il comprend des moyens d'accrochage déconnectables permettant
à l'émerillon (16) de venir se suspendre, en position étarquée, sur une pièce d'ancrage
(22) solidaire du câble (2) et située au-dessus de l'extrémité supérieure de l'élément
tubulaire (1).
2. Enrouleur-réducteur de voilure selon la revendication 1,
caractérisé en ce que les susdits moyens d'accrochage sont montés sur l'émerillon
(16) et font intervenir des moyens d'encliquetage (27) commandables coopérant avec
des conformations appropriées de la pièce d'ancrage (22).
3. Enrouleur-réducteur de voilure selon la revendication 1,
caractérisé en ce que les susdits moyens d'accrochage sont montés sur la pièce d'ancrage
(22) et font intervenir des moyens d'encliquetage commandables (42, 43) coopérant
avec des conformations appropriées (37) de l'émerillon (16).
4. Enrouleur-réducteur de voilure selon l'une des revendications 1 ou 2,
caractérisé en ce que les susdits moyens d'encliquetage (27) sont commandés par la
drisse (20) qui sert à étarquer la voile (4).
5. Enrouleur-réducteur de voilure selon l'une des revendications 1 ou 3,
caractérisé en ce que les susdits moyens d'encliquetage (42, 43) sont commandés par
un câble (48) distinct de la drisse (20) qui sert à étarquer la voile (4).
6. Enrouleur-réducteur de voilure selon l'une des revendications 1, 2 et 4,
caractérisé en ce que la susdite pièce d'ancrage comprend une partie conique (24)
orientée vers le bas, et en ce que le manchon extérieur (18) de l'émerillon (16) comprend,
au-delà du manchon intérieur, une partie dépassant vers le haut dans laquelle peut
s'engager ladite partie conique (24) et sur laquelle est monté basculant un crochet
(27) solidaire d'un levier (28) sur lequel est fixée la susdite drisse (20), ce crochet
(27) étant conçu de manière à venir en prise sur la face radiale qui constitue la
base (25) de la partie conique (24).
7. Enrouleur-réducteur de voilure selon l'une des revendications 1, 2 et 4,
caractérisé en ce que la susdite pièce d'ancrage comprend un crochet (30) en forme
de clenche destinée à venir en prise avec une face radiale constituant la base (25)
d'une partie conique (24) de la pièce d'ancrage (22), ce crochet étant sollicité,
d'un côté, par des moyens élastiques (33) et, de l'autre côté, par une came (34) solidaire
d'une manette (35) sur laquelle vient se fixer la susdite drisse (20) ou, éventuellement,
un câble servant à commander la déverrouillage de l'émerillon.
8. Enrouleur-réducteur de voilure selon l'une des revendications 1, 3 et 5,
caractérisé en ce que la pièce d'ancrage comprend au moins un crochet articulé (42,
42′) prolongé par un levier de manoeuvre (44, 44′) et conçu de manière à venir en
prise sur une conformation appropriée (37) du manchon extérieur (18) de l'émerillon
(16).
9. Enrouleur-réducteur de voilure selon la revendication 8,
caractérisé en ce que l'extrémité du susdit levier (44, 44′) est articulée sur l'extrémité
d'une biellette (45, 45′) dont l'autre extrémité est elle-même articulée à une pièce
(46) axialement coulissante autour de l'étai (2) et sur laquelle vient se fixer un
câble de commande (48).
10. Enrouleur-réducteur de voilure selon la revendication 1,
caractérisé en ce que le susdit câble (2) est solidarisé à une pièce d'ancrage (22)
articulée à une pièce de liaison (54) tenue en tête de mât, au moyen d'un axe d'articulation
transversal (52).
11. Enrouleur-réducteur de voilure selon la revendication 10,
caractérisé en ce que les susdits moyens d'accrochage déconnectables comprennent un
dispositif de verrouillage (60, 61) au moins partiellement logé à l'intérieur dudit
axe (52).
12. Enrouleur-réducteur de voilure selon l'une des revendications 10 et 11,
caractérisé en ce que ledit axe (52) comprend un alésage coaxial à l'intérieur duquel
est montée coulissante une pièce de verrouillage (60) sollicitée par un ressort (61)
qui fait office de pêne et qui coopère avec une conformation de l'émerillon (16) faisant
office de gâche.
13. Enrouleur-réducteur de voilure selon la revendication 12,
caractérisé en ce que le susdit émerillon (16) comprend un manchon extérieur (18)
solidaire d'une pièce annulaire coaxiale (57) qui présente, d'un côté, une échancrure
(58) et, de l'autre côté, une portion hémicylindrique (59) dont la paroi intérieure
est conformée de manière à présenter une gorge circulaire (59′) constituant la susdite
gâche, et en ce que le susdit axe (52) comprend, du côté opposé à la partie formant
pêne (62) de la pièce de verrouillage (60), un prolongement (64) destiné à coopérer
avec ladite échancrure (58) pour assurer un blocage en rotation du manchon extérieur
(18) de l'émerillon (16).
14. Enrouleur-réducteur de voilure selon la revendication 12,
caractérisé en ce que la susdite pièce de verrouillage (60) est actionnée par une
drisse (66) distincte de la drisse (20) qui sert à étarquer la voile.
15. Enrouleur-réducteur de voilure selon la revendication 12,
caractérisé en ce que la susdite pièce de verrouillage (60) est actionnée par la drisse
(20) qui sert à étarquer la voile.
16. Enrouleur-réducteur de voilure selon la revendication 15,
caractérisé en ce que la pièce de verrouillage (60) est munie d'un anneau (69) par
lequel passe la drisse (20) servant à l'étarquage de la voile.