[0001] La présente invention concerne le domaine des moyens techniques, appelés couramment
pénétromètres, et conçus pour permettre la réalisation d'essais de pénétration pour
la reconnaissance d'un sol ou d'un terrain, en vue d'en déterminer son état et sa
qualité, en particulier, en ce qui concerne la densité, la compacité, la résistance
et la dureté.
[0002] D'une manière générale, un pénétromètre est adapté pour permettre l'enfoncement dans
le sol d'une sonde placée à l'extrémité inférieure d'un train de tubes ou de tiges
assurant la transmission des efforts jusqu'à une tête de mesure située au sommet de
ce train de tiges. Cette tête permet de mesurer, lors de l'enfoncement vertical de
la sonde, différents paramètres nécessaires pour reconnaître l'état ou la qualité
du sol sondé.
[0003] Généralement, l'élément inférieur du train de tiges comporte une sonde constituée
d'une petite pointe, prolongée par une tige centrale, et d'une grosse pointe prolongeant
la petite pointe et portée par un tube intermédiaire entourant concentriquement la
tige centrale. Le tube intermédiaire est monté à l'intérieur d'un fût de protection
concentrique au tube intermédiaire.
[0004] D'une manière classique, la tête de mesure est capable de déterminer l'effort de
pointe exercé sur la petite et/ou sur la grosse pointe, la résistance s'exerçant sur
la paroi latérale de la sonde et la résistance s'exerçant sur l'ensemble du train
de tiges. De telles mesures s'effectuent, principalement, au cours d'une opération,
dite de fonçage statique, au cours de laquelle est exercée une pression continue sur
le sommet du train de tiges, à l'aide, généralement, de vérins hydrauliques.
[0005] Lorsque le terrain rencontré présente une zone ayant une grande résistance ou dureté,
il est possible de poursuivre le fonçage statique uniquement par l'enfoncement de
la tige centrale. Lorsque la petite pointe est définitivement bloquée, la pénétration
de la sonde est poursuivie, par l'intermédiaire d'un mouton de battage assurant un
fonçage, dit dynamique. Lors de l'opération de fonçage dynamique, les mesures sont
interrompues pour éviter un endommagement de la tête de mesure.
[0006] Le brevet
FR 2 271 343 divulgue un tel pénétromètre assurant un fonçage statique et un fonçage dynamique.
Ce pénétromètre comporte une structure fixe, munie de glissières verticales servant
de guides à un chariot mobile commandé en déplacement descendant ou ascendant, par
l'intermédiaire de deux vérins hydrauliques. Ce chariot mobile est équipé d'un mouton
de battage agissant sur une enclume montée coulissante dans des glissières portées
par le cadre mobile. Entre cette enclume disposée sous le mouton, et le sommet du
train de tubes, est interposée la tête de mesure capable d'effectuer les différentes
mesures lors de l'opération de fonçage statique. Pour l'opération de fonçage dynamique,
cette tête de mesure est retirée.
[0007] Le brevet décrit ci-dessus vise, justement, à remplacer l'opération manuelle de démontage
et de remontage de la tête de mesure, par une opération automatique, en vue de faciliter
de telles opérations de montage et de démontage. Il est à noter que le montage et
le démontage de la tête de mesure doivent être effectués un grand nombre de fois au
cours d'un sondage, en raison de la mise en oeuvre, alternativement, du fonçage statique
et du fonçage dynamique.
[0008] Pour tenter de résoudre ce problème, le brevet ci-dessus propose de mettre en oeuvre
un bâti de pénétromètre, dont la structure fixe est articulée autour d'un axe horizontal
décalé par rapport à l'axe du train de tubes. Lorsque les deux vérins, qui commandent
en déplacement le chariot mobile, arrivent en fin de course ascendante, la structure
fixe du bâti pivote ou bascule autour de son axe horizontal. Le basculement de la
structure fixe du bâti est mis à profit pour amener automatiquement la tête de mesure
dans une position de non utilisation.
[0009] A cet effet, lorsque le bâti se trouve en position basculée, le chariot mobile est
abaissé au moyen de ses deux vérins de commande pour amener la tête de mesure, au
cours de sa trajectoire descendante, en relation d'un support de maintien et de centrage.
Les mouvements inverses sont ensuite effectués pour amener le chariot mobile dans
l'alignement du train de tiges, de manière à autoriser l'opération de fonçage dynamique.
Pour une opération de fonçage statique ultérieure, les vérins sont pilotés selon le
mouvement décrit ci-dessus, afin d'assurer le chargement de la tête de mesure sur
le chariot mobile, en vue de l'amener au sommet du train de tiges.
[0010] Il apparaît que l'opération de montage de la tête de mesure sur le chariot mobile,
ainsi que son positionnement sur un support fixe, sont effectués automatiquement,
par le basculement de la structure fixe sur le bâti. La solution technique proposée
par ce brevet limite, indéniablement, les opérations manuelles de manutention de la
tête de mesure, pour passer d'une opération de fonçage statique à une opération de
fonçage dynamique, et inversement.
[0011] Toutefois, une telle solution ne donne pas satisfaction en pratique.
[0012] En effet, la tête de mesure subit des vibrations, voire des chocs, lors de son montage
et démontage sur le chariot mobile et sur le support de maintien en position de non
utilisation. Les composants sensibles de la tête de mesure ne sont alors plus capable
d'assurer des mesures fiables, sûres et fidèles, au cours des opérations de sondage
d'un sol. De telles contraintes imposent la mise en oeuvre d'étalonnages répétés,
voire le remplacement de certains composants constitutifs de la tête de mesure, ce
qui annihile les avantages d'une telle solution automatique par rapport à une solution
manuelle de démontage et de montage de la tête de mesure.
[0013] De plus, il apparaît que les opérations de manutention de la tête de mesure imposent
le déplacement complet de la structure du pénétromètre, ce qui constitue une opération
relativement complexe et d'exécution difficile, dans le cas où le bâti, équipé de
son mouton de battage, représente un poids important.
[0014] Par ailleurs, la tête de mesure décrite est adaptée pour être mise en oeuvre, principalement,
avec un type donné de tiges et de sondes, ce qui limite les applications de cette
tête de mesure.
[0015] L'objet de la présente invention vise donc à remédier à ces inconvénients en proposant
une tête de mesure pour pénétromètre, agencée de manière à rester dans une position
fixe lors des opérations de fonçage statique et de fonçage dynamique.
[0016] Selon l'invention, la tête de mesure est aménagée pour comporter un passage la traversant
de part en part selon l'axe de mesure, le passage étant adapté pour autoriser le libre
coulissement avec jeu, d'un arbre de battage entraîné en déplacement alternatif par
l'intermédiaire d'un appareil de battage et équipé, à sa partie terminale, d'un moyen
d'assemblage temporaire avec la tige centrale du train de tiges.
[0017] Dans une forme de réalisation particulière, la tête de mesure comporte au moins un
fourreau intérieur délimitant le passage pour l'arbre de battage et assurant la transmission
des efforts entre l'un au moins des éléments constitutifs du train de tiges et un
premier moyen pour capter les efforts transmis correspondants.
[0018] Selon une forme de réalisation avantageuse, la tête de mesure comporte, également,
un fourreau extérieur entourant à distance le fourreau intérieur et assurant la transmission
des efforts entre au moins l'un des éléments constitutifs du train de tiges et un
second moyen pour capter les efforts transmis correspondants.
[0019] Les fourreaux intérieur et extérieur de la tête de mesure comportent chacun une partie
terminale filetée destinée à assurer le montage d'outillages adaptés pour le fonçage
statique avec un train de tiges complet ou uniquement avec la tige centrale. L'objet
de l'invention vise, également, à proposer un arbre de battage traversant librement
la tête de mesure et destiné à être assemblé temporairement à la tige centrale, par
l'intermédiaire d'un outillage correspondant.
[0020] L'objet de l'invention permet ainsi, le passage d'un mode de fonçage statique à un
mode de fonçage dynamique par le simple changement des outillages de liaison entre
les divers éléments constitutifs du train de tiges et l'arbre de battage ou la tête
de mesure.
[0021] L'invention vise, également, à proposer un bâti de pénétromètre équipé d'un appareil
de battage constitué, de préférence, par un marteau hydraulique qui offre l'avantage
de présenter une fréquence de frappe réglable.
[0022] Diverses autres caractéristiques ressortent de la description faite ci-dessous en
référence aux dessins annexés qui montrent, à titre d'exemples non limitatifs, des
formes de réalisation de l'objet de l'invention.
[0023] La
fig. 1 est une vue en perspective éclatée montrant un pénétromètre conforme à l'invention.
[0024] La
fig. 2 est une vue en coupe-élévation montrant le pénétromètre en cours d'enfoncement d'un
train de tiges.
[0025] La
fig. 3 est une vue en coupe-élévation d'un pénétromètre illustré dans une position caractéristique.
[0026] La
fig. 4 est une vue en coupe d'une tête de mesure conforme à l'invention.
[0027] La
fig. 5 est une vue de dessous prise sensiblement selon les lignes
V-V de la
fig. 4.
[0028] La
fig. 6 est une vue en coupe de la tête de mesure selon l'invention, équipée pour fonctionner
en mode de fonçage statique avec le jeu complet de tubes.
[0029] La
fig. 7 est une vue partielle de la tête de mesure équipée pour assurer le fonçage en mode
statique avec uniquement la tige centrale du train de tiges.
[0030] La
fig. 8 est une vue, analogue à la
fig. 7, montrant une autre variante de réalisation de la tête de mésure assurant un fonctionnement
en mode statique, uniquement avec la tige centrale.
[0031] La
fig. 9 est une vue partielle, en coupe-élévation, d'une autre variante de réalisation d'une
tête de mesure conforme à l'invention.
[0032] La
fig. 10 est une vue de dessous de la variante illustrée à la
fig. 9 et prise sensiblement selon les lignes
X-X.
[0033] Tel que cela apparaît plus précisément aux
fig. 1 à 3, le pénétromètre selon l'invention comporte un bâti fixe
1 constituant une structure rigide susceptible d'être adaptée, par son socle
2, sur un châssis de véhicule. Le bâti
1 est adapté pour supporter une structure de guidage
3 oscillante autour d'un axe horizontal
a et comportant deux glissières symétriques
4, normalement verticales, destinées à servir de guide à un chariot mobile
5 déplacé en coulissement ascendant ou descendant, par l'intermédiaire de deux vérins
hydrauliques
7. Ces vérins sont articulés sur le bâti
1 autour d'un axe horizontal
a' et sur la traverse haute
8 du chariot mobile
5, selon un axe horizontal
b.
[0034] Le chariot mobile
5 est équipé d'un appareil de battage
12 et d'une tête de mesure
13, placée en dessous de l'appareil de battage et fixée, par exemple, sur la face inférieure
d'une traverse basse
14 du chariot mobile
5. Dans l'exemple illustré, la tête de mesure
13 est mise en place au sommet d'un train
T de tronçons de tiges ou de tubes de pénétration
14₁, 14₂...14n assurant l'enfoncement, dans un sol ou terrains
S, d'une sonde de pénétration placée à l'extrémité inférieure du train de tiges. La
contre-pression exercée sur la sonde et transmise par le train de tiges est mesurée
par la tête
13. Classiquement, le tronçon inférieur
14₁ du train de tiges est équipée de la sonde constituée d'une petite pointe
16 prolongée par une tige centrale
17 et d'une grosse pointe
18 prolongeant le cône de la petite pointe et pourvue d'un tube intermédiaire
19 entourant la tige centrale
17. Le tube intermédiaire
19 est entouré par un fût de protection
20. Le tronçon inférieur
14₁ est enfoncé dans le sol, selon une profondeur donnée, en montant bout à bout des
tronçons de tiges
14₂... 14n, constitués chacun d'un fût
20, d'un tube intermédiaire
19 et d'une tige centrale
17, raccordés aux tiges et aux fûts des tronçons inférieurs.
[0035] D'une manière classique, le chariot mobile
5 est soumis, par l'intermédiaire des vérins
7, à une pression importante l'entraînant en déplacement descendant. Selon un premier
mode de pénétration, dit de fonçage statique, le chariot mobile
5 provoque le déplacement descendant du train
T de tiges par l'intermédiaire de la tête de mesure
13. Lorsque la sonde ne peut plus être enfoncée d'une manière statique, c'est-à-dire
à l'aide d'une pression continue, en raison de la nature du terrain rencontrée, l'appareil
de battage
12 doit être mis en oeuvre pour continuer l'enfoncement du train de tiges à l'intérieur
du sol.
[0036] Selon l'invention, la tête de mesure
13 est aménagée pour rester en position sur le chariot
5 lors du passage du mode de fonçage statique au mode de fonçage dynamique, et inversement.
[0037] A cet effet, tel que cela ressort plus précisément des
fig. 4 et
5, la tête de mesure
13 est aménagée pour comporter un passage
22 la traversant de part en part, selon un axe
23 qui est parallèle à l'axe de mesure représenté, à titre d'exemple, par l'axe de pénétration
du train de tiges. Le passage
22 est adapté pour autoriser le libre coulissement, avec jeu, d'un arbre de battage
24 sollicité en déplacement alternatif par l'intermédiaire de l'appareil de battage
12. L'arbre
24 passe à travers la traverse inférieure
14 du chariot
5, par un alésage
25 occupé par deux goupilles
26 montées tangentiellement par rapport à l'arbre
24. Les goupilles
26 s'étendent à l'intérieur d'une gorge
27 ménagée sur l'arbre
24, de manière à permettre la retenue de ce dernier en position descendante.
[0038] L'arbre de battage
24 est équipé, à sa partie terminale, d'un moyen
28 d'assemblage temporaire avec la tige centrale
17. D'une manière avantageuse, l'arbre de battage
24 est assemblé à la tige centrale par l'intermédiaire d'un outillage de fonçage dynamique
30 constitué par une bouterolle
31 vissée sur le moyen
28 constitué par un taraudage. L'outillage
30 comporte, également, un téton de battage
32 lié par vissage à la tige centrale
17 et engagé partiellement dans un logement
33 ménagé dans la bouterolle
31. Le téton
32 est maintenu assemblé avec la bouterolle
31 par l'intermédiaire d'une bague filetée
34. Tel que cela ressort plus précisément de la
fig. 4, la bouterolle
31 porte, sur sa paroi extérieure, des méplats
35 pour faciliter sa manoeuvre par une clé
36.
[0039] La tête de mesure
13 selon l'invention n'est ainsi pas démontée lors de l'opération de fonçage dynamique,
tout en ne subissant aucune détérioration ou contrainte mécanique. Le passage d'un
mode de fonçage statique à un mode de fonçage dynamique consiste, uniquement, à mettre
en place l'outillage d'assemblage
30, entre l'arbre de battage
24 et la tige centrale
17. La poursuite de la pénétration, selon un mode statique, consiste simplement à réaliser
le démontage de l'outillage
30 et à assurer la liaison de la tête de mesure avec les différents éléments du train
de tiges. Il est à noter que, lors de cette opération de fonçage dynamique, la mesure
de la résistance à l'arrachement du train de tiges peut être assumée par l'intermédiaire
de capteurs de pression équipant les vérins
7.
[0040] La tête de mesure
13 selon l'invention est également conçue pour assurer les différentes mesures effectuées
lors de la pénétration en mode statique. A cet effet, la tête de mesure
13 comporte au moins un fourreau intérieur
37 délimitant le passage
22 pour l'arbre de battage
24. Le fourreau
37 assure la transmission des efforts entre l'un au moins des éléments constitutifs
du train de tiges et un premier moyen
38 pour capter les efforts transmis. Selon une forme de réalisation préférée, le fourreau
intérieur
37 est prolongé par une collerette
38' venant en appui sur au moins un, et dans l'exemple illustré, trois capteurs de force
39 regroupés ensemble pour former le premier moyen de détection
38. Tel que cela apparaît plus précisément à la
fig. 5, la collerette
38 présente une section de forme polygonale et sensiblement triangulaire dans l'exemple
illustré dont les sommets reposent chacun sur un capteur
39 correspondant.
[0041] Selon une forme de réalisation préférée, la tête de mesure
13 comporte au moins un fourreau extérieur
40 entourant à distance, de manière concentrique, le fourreau intérieur
37 et assurant la transmission des efforts entre l'un au moins des éléments constitutifs
du train de tiges et un deuxième moyen
42 pour capter les efforts transmis correspondants. Le fourreau extérieur
40 comporte une collerette
43 présentant, également, une section de forme polygonale, à caractère triangulaire
dans l'exemple illustré, venant en appui sur trois capteurs
45 regroupés pour former le deuxième moyen de détection
42.
[0042] D'une manière avantageuse, les collerettes
38 et
43 sont décalées angulairement, comme illustré à la
fig. 5, de manière à permettre le montage entrelacé des capteurs
39, 45 disposés selon un cercle. Les capteurs
39, 45 sont reliés par des vis
47 et
48, respectivement, au fourreau intérieur
37 et au fourreau extérieur
40. Les capteurs
39, 45 sont maintenus, par des vis
49, sur une platine commune de montage
51 adaptée par des moyens d'assemblage
52, en dessous de la traverse inférieure
14 du chariot mobile
5. Les capteurs de forces sont du type, par exemple, à jauges d'extensométrie.
[0043] Tel que cela apparaît plus précisément à la
fig. 6, la tête de mesure ainsi constituée est destinée à être associée à un outillage
55 pour le fonçage statique avec le train de tiges complet. Cet outillage
55 est constitué par une bague filetée
56 coopérant avec un taraudage
57 ménagé dans le fourreau extérieur
40. La bague
56 est destinée à venir en appui sur le fût de guidage
20, en vue de permettre la mesure de l'effort de frottement par les capteurs
45 associés. L'outillage
55 comporte, également, un embout fileté
58 coopérant avec un taraudage
59 du fourreau intérieur
37. L'embout
58 est destiné à venir en appui sur la tige centrale
17 et sur le tube intermédiaire
19, en vue d'assurer la mesure de la résistance à la pénétration par les capteurs
39 associés.
[0044] Il est à noter que l'arbre de battage
24 pénètre à l'intérieur du fourreau
37, en position de repos, sur une mesure donnée autorisant le montage de l'embout
58 sur le fourreau
37. A cet effet, tel que cela ressort clairement de la
fig. 6, la partie terminale de l'arbre
24 vient en retrait par rapport au fond du taraudage
59, lorsque l'arbre occupe sa position maximale inférieure correspondant à celle où les
goupilles
26 se trouvent en appui sur les flancs hauts de la gorge
27. Par ailleurs, la bague
56 permet, selon son degré de vissage dans le fourreau
40, d'ajuster l'écart entre la sonde et le fût, et de compenser ainsi les décalages susceptibles
d'intervenir entre les éléments lors de leur mise bout à bout.
[0045] La tête de mesure selon l'invention est destinée, également, à être associée à un
outillage
60 pour le fonçage statique réalisé uniquement avec la tige centrale
17 du train de tiges. Ce fonçage statique est mis en oeuvre lorsque la pénétration avec
le train de tiges complet n'est plus possible. Tel que cela ressort de la
fig. 7, l'outillage
60 est constitué par un embout fileté
61 lié au fourreau intérieur
37 et venant en appui sur un embout fileté
62 qui est assemblé avec la tige centrale
17, en vue de permettre la mesure de la résistance à la pénétration par les capteurs
39 associés. L'outillage
60 comporte, également, une bague filetée
64 assemblée avec le fourreau extérieur
40 et supportant l'embout
62 lié à la tige centrale, de manière qu'au cours d'une opération d'arrachage, la bague
64 entraîne en déplacement l'embout
62, en vue de permettre la mesure de l'effort de frottement par les capteurs associés
45.
[0046] La
fig. 8 illustre une autre variante de réalisation d'un outillage de fonçage statique
60' réalisé uniquement avec la tige centrale
17. Cet outillage est constitué par une bague
70 liée à l'un des fourreaux et, par exemple, avec le fourreau extérieur
40. Cette bague
70 est en appui sur un téton
71 lié par vissage à la tige centrale
17, permettant ainsi la mesure de la résistance à la pénétration par les capteurs
45. Le téton
71 est monté solidaire de la bague
70, par l'intermédiaire d'un anneau fileté
73, de manière qu'au cours de l'opération d'arrachage, le téton
71 et la bague
70 se trouvent déplacés pour permettre la mesure de l'effort de frottement par les capteurs
45 associés au fourreau et travaillant alors en traction.
[0047] Tel que cela ressort de la description qui précède, la tête de mesure
13 selon l'invention permet de limiter les opérations nécessaires pour passer d'un mode
de fonçage statique à un mode de fonçage dynamique, tout en permettant de disposer
d'une tête apte à mesurer tous les paramètres nécessaires lors de l'enfoncement de
la sonde. La tête de mesure
13, qui occupe une position fixe pendant toutes les opérations de fonçage statique et
dynamique, tout en ne subissant pas de contraintes mécaniques, offre l'avantage de
réaliser des mesures fiables. De plus, la tête de mesure selon l'invention présente
l'avantage de pouvoir être adaptée au sommet d'un train de tiges ou de sondes présentant
des structures, des caractéristiques ou des applications diverses autres que celles
décrites, à titre d'exemple, dans la description qui précède.
[0048] Tel que cela ressort plus précisément des
fig. 9 et
10, la tête de mesure
13 selon l'invention peut être équipée d'un troisième fourreau tubulaire
74 monté concentriquement par rapport aux fourreaux
37, 40. Le fourreau tubulaire
74 est monté, de préférence, de manière amovible sur une pièce support
75 pourvue de deux paires de branches
76 en forme de
"U" s'étendant de manière symétrique de part et d'autre du fourreau. Avantageusement,
la pièce support
75 est montée de façon amovible, par chacune de ses branches
76, sur une chape
77 à l'aide d'un axe d'assemblage
78 traversant la chape
77 et les branches
76. Les chapes
77 sont fixées rigidement sur les montants
5a du chariot
5, en dessous de la traverse basse
14, de manière que le fourreau
74 s'étende dans un plan inférieur par rapport aux fourreaux
37, 40. A cet égard, il est à noter que la bague
56 et l'embout
58 sont prolongés, respectivement, par des nez
56a, 58a destinés à s'engager partiellement dans le fourreau
74, afin de coopérer avec les éléments respectifs de la sonde. Le troisième fourreau
74 entoure donc les éléments associés aux fourreaux
37, 40.
[0049] Le fourreau tubulaire
74 est destiné à agir sur l'un des éléments constitutifs du train de tiges, tel que,
par exemple, un manchon
79 entourant le fût de protection
20. La mise en oeuvre d'un troisième fourreau tubulaire
74 permet ainsi de l'utiliser avec des sondes de mesure à frottement latéral unitaire
constituées par quatre éléments
16, 18, 20, 79. Cette tête de mesure offre donc l'avantage de disposer d'une grandeur supplémentaire
mesurée par les capteurs associés aux vérins hydrauliques
7.
[0050] La tête de mesure selon l'invention est, avantageusement mais non exclusivement,
associée à un appareil de battage constitué par un marteau hydraulique. Tel qu'illustré
à la
fig. 1, un tel marteau
12 est pourvu de deux joues
80 fixées à la traverse inférieure
14 du chariot mobile
5. Ce marteau, qui offre l'avantage de présenter une fréquence de frappe variable, est
destiné à solliciter, par percussion, l'arbre de battage
24 qui est monté à demeure sur la traverse
14 en pénétrant à l'intérieur de l'alésage
25 et du passage
22 de la tête de mesure. Le chariot mobile
5 présente ainsi un poids réduit par rapport aux chariots connus de pénétromètre. Par
conséquent, la structure oscillante
3, qui est articulée selon l'axe horizontal
a situé sensiblement à l'aplomb de l'axe du train de tiges, peut être facilement basculée
pour dégager l'axe de pénétration du train de tiges. Le pivotement de cette structure
3 est assuré par deux vérins
82 portés par le bâti
1 et actionnant chacun deux bielles
83 et
84 formant une genouillère (
fig. 3)
.
[0051] L'invention n'est pas limitée aux exemples décrits et représentés, car diverses modifications
peuvent y être apportées sans sortir de son cadre.
1 - Tête pour pénétromètre mesurant, selon un axe de mesure (23), les efforts transmis à un train (T) de tiges lors de leur pénétration ou arrachage,
caractérisée en ce qu'elle est aménagée pour comporter un passage (22) la traversant de part en part, selon l'axe de mesure (23), le passage étant adapté pour autoriser le libre coulissement, avec jeu, d'un arbre
de battage (24) entraîné en déplacements alternatifs par l'intermédiaire d'un appareil de battage
et équipé, à sa partie terminale, d'un moyen (28) d'assemblage temporaire avec un élément constitutif du train de tiges.
2 - Tête de mesure selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comporte au moins
un fourreau intérieur (37) délimitant le passage (22) pour l'arbre de battage et assurant la transmission des efforts entre l'un au moins
des éléments constitutifs du train de tiges et un premier moyen (38) pour capter les efforts transmis correspondants.
3 - Tête de mesure selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce qu'elle comporte
un fourreau extérieur (40) entourant à distance le fourreau intérieur (37) et assurant la transmission des efforts entre au moins l'un des éléments constitutifs
du train de tiges et un second moyen (42) pour capter les efforts transmis correspondants.
4 - Tête de mesure selon les revendications 1 et 2, caractérisée en ce que les fourreaux
intérieur (37) et extérieur (40) sont montés de manière concentrique l'un par rapport à l'autre et comportent chacun
une collerette (38', 43) de forme polygonale, décalée angulairement avec l'autre et fixée, respectivement,
sur au moins un et, de préférence, une série de capteurs de forces (39, 45) regroupés pour constituer le premier moyen (38) et le second moyen (42) pour capter les efforts transmis, les capteurs (39, 45) étant fixés sur une platine commune de montage (51).
5 - Tête de mesure selon les revendications 2 et 3, caractérisée en ce que les fourreaux
intérieur (37) et extérieur (40) comportent chacun une partie terminale filetée (59, 57), destinée à assurer le montage d'outillages (55, 60, 60') adaptés pour assurer la transmission des efforts entre les fourreaux et les différents
éléments constitutifs du train de tiges.
6 - Tête de mesure selon la revendication 5, caractérisée en ce qu'elle est associée
à un outillage (55) pour le fonçage statique avec le train de tiges complet, cet outillage (55) étant constitué, d'une part, par une bague filetée (56) assemblée avec le fourreau extérieur (40) et venant en appui sur le fût de guidage (20), en vue de permettre la mesure de l'effort de frottement par les capteurs (45) associés au fourreau extérieur et, d'autre part, par un embout fileté (58) lié avec le fourreau intérieur (37) et en appui sur la tige centrale (17) et le tube intermédiaire (19), en vue d'assurer la mesure de la résistance à la pénétration par les capteurs (39) associés au fourreau intérieur.
7 - Tête de mesure selon la revendication 5, caractérisée en ce qu'elle est associée
à un outillage (60) pour le fonçage statique avec uniquement la tige centrale (17), cet outillage (60) étant constitué, d'une part, par un embout fileté (61) lié au fourreau intérieur (37) et en appui sur un embout fileté (62) assemblé avec la tige centrale (17), en vue de permettre la mesure de la résistance à la pénétration par les capteurs
(39) associés au fourreau intérieur et, d'autre part, une bague filetée (64) assemblée avec le fourreau extérieur (40) et supportant l'embout (62) lié à la tige centrale, de manière qu'au cours d'une opération d'arrachage, la bague
(64) entraîne en déplacement l'embout (62) lié à la tige centrale, en vue de permettre la mesure de l'effort de frottement
par les capteurs associés au fourreau extérieur.
8 - Tête de mesure selon la revendication 5, caractérisée en ce qu'elle est associée
à un outillage pour le fonçage statique (60') avec uniquement la tige centrale, cet outillage étant constitué par une bague filetée
(70) liée à l'un des fourreaux et en appui sur un téton (71) lié par vissage à la tige centrale (17), permettant la mesure de la résistance à la pénétration par les capteurs associés
au fourreau, le téton (71) étant monté solidaire de la bague par l'intermédiaire d'un anneau fileté (73), de manière qu'au cours d'une opération d'arrachage, le téton (71) et la bague (70) se trouvent déplacés pour permettre la mesure de l'effort de frottement par les
capteurs (45) associés au fourreau et travaillant alors en traction.
9 - Tête de mesure selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisée en ce qu'elle comporte
un troisième fourreau tubulaire (74) concentrique aux fourreaux intérieur (37) et extérieur (40) et assurant la transmission des efforts entre l'un au moins des éléments constitutifs
du train de tiges et des capteurs d'efforts.
10 - Bâti de pénétromètre comportant une structure de guidage oscillante munie de glissières
(4) servant de guides à un chariot mobile (5) équipé d'une tête de mesure (13) et d'un appareil de battage (12),
caractérisé en ce que la tête de mesure (13) conforme à l'une des revendications 1 à 9 est fixée sur le chariot mobile (5), par l'intermédiaire de la platine de montage (51), et en ce que l'appareil de battage (12) est monté fixement sur le chariot mobile (5), de manière à solliciter un arbre de battage (24) traversant la tête de mesure par son passage central (22), en vue d'être assemblé temporairement avec la tige centrale (17) du train de tiges.
11 - Bâti de pénétromètre selon la revendication 10, caractérisé en ce que l'appareil
de battage (12) est constitué par un marteau à fréquence variable de battage, destiné à solliciter
l'arbre (24) monté à demeure à l'intérieur de la tête de mesure (13).
12 - Bâti de pénétromètre selon la revendication 10, caractérisé en ce que l'arbre de
battage (24) est assemblé avec la tige centrale (17) par l'intermédiaire d'un outillage de fonçage dynamique (30), constitué par une bouterolle (31) vissée sur l'arbre de battage et par un téton de battage (32) lié à la tige centrale (17) et maintenu assemblé avec la bouterolle, par l'intermédiaire d'une bague filetée
(34).
13 - Bâti de pénétromètre selon la revendication 10 ou 11, caractérisé en ce que l'arbre
de battage (24) est retenu en position descendante par l'intermédiaire de deux goupilles (26) portées par une traverse (14) du chariot et montées tangentiellement à l'arbre pour s'étendre à l'intérieur d'une
gorge (27) ménagée sur l'arbre.
14 - Bâti de pénétromètre selon la revendication 10, caractérisé en ce que le chariot
mobile (5) est commandé en déplacement ascendant ou descendant à l'aide de deux vérins (7) équipés de capteurs de pression permettant de mesurer la résistance à l'arrachement
du train de tiges.
15 - Bâti de pénétromètre selon la revendication 10 ou 14, caractérisé en ce que la structure
de guidage (3) est articulée autour d'un axe horizontal (a) situé sensiblement à l'aplomb de l'axe du train de tubes et commandé en pivotement
autour de cet axe, par l'intermédiaire de deux vérins (82) actionnant chacun un couple de bielles articulées (83, 84).