[0001] La présente invention concerne un procédé d'hydrogénation et plus particulièrement
un procédé d'hydrogénation sélective des dioléfines dans les coupes hydrocarbures
liquides comme par exemple les essences de vapocraquage. Ces essences contiennent
en effet des composés générateurs de gommes que sont les dioléfines en mélange avec
des composés oléfiniques et des composés aromatiques. Pour valoriser ces composés
oléfiniques et ces composés aromatiques, il est nécessaire d'hydrogéner sélectivement
les dioléfines.
[0002] De tels traitements sont généralement effectués sur des catalyseurs métalliques déposés
sur support amorphe ou cristallin. Les métaux utilisés sont les métaux du groupe VIII
et parmi ceux-ci, on peut noter le nickel et le palladium.
[0003] Le caractère très instable de ces essences de pyrolyse en rend le traitement peu
aisé car parallèlement à l'hydrogénation se produit sur le catalyseur une réaction
de polymérisation qui provoque un colmatage et une désactivation du catalyseur. Pour
compenser cette perte d'activité, on augmente progressivement la température opératoire
mais cette façon de procéder augmente encore la vitesse à laquelle les dépôts polymériques
se font. En conséquence, il est nécessaire de stopper périodiquement l'opération afin
de procéder à un brûlage du catalyseur pour retrouver son activité initiale. Cet arrêt
représente une perte réelle de production et la combustion doit être conduite très
précisément pour éviter la dégradation irréversible des propriétés du catalyseur.
Toute amélioration du procédé qui permettra d'augmenter la durée de cycle, c'est-à-dire
la période entre deux combustions augmentera sensiblement la qualité de celui-ci.
[0004] La mise en oeuvre de l'opération d'hydrogénation elle-même implique un système d'extraction
de calories car l'exothermicité est telle que le catalyseur serait endommagé par les
températures trop élevées qui règneraient à la sortie du lit de catalyseur. Cette
extraction des calories peut se faire par échange avec un fluide caloporteur dans
un réacteur-échangeur, le catalyseur étant maintenu dans les tubes et le fluide caloporteur
étant débité du côté calandre. Une telle mise en oeuvre, dite isotherme est compliquée
et oblige à utiliser des réacteurs très onéreux.
[0005] On préfère généralement utiliser des réacteurs chambres et le contrôle de l'exothermicité
de la réaction est réalisé par recyclage important de produit hydrogéné en tête de
lit. Une amélioration consiste à séparer le catalyseur en deux lits et refroidir l'effluent
du premier lit par un liquide de trempe constitué par du produit hydrogéné froid.
[0006] Néanmoins, une telle mise en oeuvre n'est pas entièrement satisfaisante car l'ensemble
du catalyseur est soumis à la polymérisation, ce qui provoque dans beaucoup de cas
un arrêt prématuré de l'installation pour perte de charge excessive à l'entrée de
la section.
[0007] L'objet de l'invention est donc de prolonger la durée de fonctionnement de la charge
utile de catalyseur en mettant en service progressivement l'ensemble de la charge
de catalyseur au lieu de la mettre en oeuvre en totalité dès le démarrage. Il a été
en effet trouvé de façon surprenante qu'il valait mieux mettre en oeuvre la quantité
minimale de catalyseur plutôt que d'avoir un excès substantiel en début de fonctionnement
comme cela se pratique couramment dans le but de compenser la désactivation de la
première partie du lit.
[0008] Le procédé, objet de l'invention consiste donc à répartir le catalyseur en plusieurs
lits et de préférence dans le même réacteur, mais de mettre ces lits en service successivement,
en ajoutant un lit de catalyseur neuf en tête dès que le besoin s'en fait sentir,
c'est-à-dire quand la performance de la masse de catalyseur en opération est insuffisante
pour donner un produit aux spécifications.
[0009] Plus précisément, l'invention est un procédé d'hydrogénation de charge hydrocarbonée
par contact avec p catalytiques n₁...n
i...n
p, lesdits lits étant séparés et contenant le même catalyseur, procédé caractérisé
en ce que la charge est introduite dans le lit n
p et le produit résultant p
p extrait, que, lorsque le produit p
p n'atteint pas la qualité demandée, l'introduction de la charge dans le lit n
p est stoppée, et que, simultanément la charge est introduite dans le lit n
p-1, le produit obtenu p
p-1 étant introduit dans le lit n
p, et que ensuite, de façon générale, lorsque le produit p
p atteint le seuil minimum de performance, l'introduction de la charge dans le lit
n
i est stoppée, dans le même temps la charge est introduite dans le lit n
i-1, le produit obtenu p
i-1 étant introduit dans le lit n
i, et ainsi de suite jusqu'à ce que i ait pris toutes les valeurs entières jusqu'à
1.
[0010] L'invention sera mieux comprise en se référant à la description des figures 1 et
2.
[0011] La figure 1 représente le procédé appliqué avec plusieurs réacteurs séparés, la figure
2 dans un seul réacteur.
[0012] Antérieurement à l'invention, la technique connue consistait à utiliser une entière
masse

de catalyseur pour obtenir un produit p
p présentant les spécifications requises, ce pour une durée de cycle D (ou durée de
fonctionnement).
[0013] Lorsque le produit p
p présentait des spécifications inférieures à celles requises (c'est-à-dire que le
produit p
p atteint le seuil minimum

de performance), on arrêtait le réacteur et régénérait le catalyseur.
[0014] Selon l'invention, la masse

de catalyseur ou une quantité inférieure à cette masse est fractionnée en p lits
(n₁, n
i, n
p) répartis dans 1 ou plusieurs réacteurs et contenant chacun au moins la quantité
minimale de catalyseur nécessaire à l'obtention des spécifications requises. Chaque
fois que le produit p
p n'atteint plus la qualité demandée, l'alimentation de la charge est déplacée vers
le lit n
i-1, situé en amont du lit n
i, de façon à ce que la charge à traiter traverse successivement le lit n
i-1 de catalyseur neuf, puis le produit, issu de ce lit travers le lit de catalyseur
usé ni, le produit obtenu pi traversant le lit de catalyseur usé n
i+1 etc... jusqu'à ce que le lit n
p soit traversé, le produit p
p étant alors obtenu.
[0015] Plus précisément, en se référant aux figures 1 et 2 dans lesquelles p = 4, lorsque
p₄ atteint son seuil

, la vanne 40 est fermée (de préférence progressivement), arrêtant ainsi l'introduction
de charge dans n₄ et dans le même temps, la vanne 30 est ouverte de façon à alimenter
le lit n₃ avec la charge par la canalisation 3.
[0016] Le produit p₃, obtenu après passage de la charge sur n₃, passe sur le lit n₄ (en
aval). Il ressort p₄ du lit n₄. Lorsqu'on détecte (par mesure d'une spécification
et comparaison avec la spécification demandée pour la qualité) que p₄ ne présente
plus la qualité demandée, on procède de la même façon que précédemment, en formant
la vanne 30 tandis que simultanément on ouvre la vanne 20 pour alimenter le lit n₂
par la canalisation 2. Le produit p₂ issu de ce lit passe ensuite sur le lit n₃, le
produit p₃ issu de n₃ passe sur le lit n4 et le produit final p₄ est extrait.
[0017] Et ainsi de suite jusqu'au dernier lit n₁ qui est alimenté par une canalisation 1
munie d'une vanne 10.
[0018] L'hydrogène nécessaire à la réaction est amené par exemple au moyen des canalisations
41, 31, 21, 11 mises successivement en service sur les lits en réaction.
[0019] On a représenté 4 lits pour illustrer l'invention, on conçoit qu'elle s'applique
à p lits.
[0020] Lorsque le dernier lit, n₁ est mis en service et que le produit p
p obtenu présente une qualité inférieure à celle demandée, on peut alors, de façon
avantageuse, augmenter progressivement la température de la masse totale de catalyseur
de façon à obtenir à nouveau et maintenir la qualité demandée sur p
p, ceci jusqu'à la désactivation complète du catalyseur.
[0021] L'utilisation d'un seul réacteur est particulièrement avantageuse au niveau des coûts,
mais le réacteur ne peut fonctionner qu'avec un écoulement descendant, le lit n
p devant être le plus bas et le lit n₁ le puys haut.
[0022] La demanderesse a ainsi pu constater que de façon surprenante (montrée par les exemples),
par rapport à un procédé d'hydrogénation avec un lit unique d'une masse

de catalyseur, on obtient pour une même masse

de catalyseur totale (somme de tous les lits n1 à np) des durées de cycle notablement
plus importantes (gain de 57 % selon l'exemple).
[0023] L'exploitant peut également préférer utiliser des quantités de catalyseur moins importantes
(masse totale inférieure à

pour des durées de cycle comparables.
[0024] Les exemples suivants illustrent l'invention.
EXEMPLE 1 (comparaison)
[0025] On dispose d'une unité de test de catalyseur comportant 4 réacteurs pouvant fonctionner
en série, l'effluent du premier étant transféré dans le second puis dans le troisième
puis dans le quatrième.
[0026] Ces réacteurs modélisant chaque lit sont constitués par un tube en acier de 3 cm
de diamètre. Chacun de ces réacteurs peut être chauffé par un four électrique qui
permet de maintenir la température désirée dans chacun des lits.
[0027] On peut utiliser l'ensemble des réacteurs comme décrit ci-dessus, c'est-à-dire N°1,
N°2, N°3, N°4 mais un dispositif permet également d'utiliser le réacteur 4 seulement
ou bien 3 et 4 en série, ou bien 2, 3 et 4 en série.
[0028] On dispose 400 cm³ de catalyseur LD 265 de la Société Procatalyse contenant 0,3 %
de palladium supporté sur alumine dans les 4 réacteurs disposés en série à raison
de 100 cm³ par réacteur.
[0029] On réduit ce catalyseur par de l'hydrogène débité pendant 6 heures à 150 °C à raison
de 40 l/h.
[0030] On mesure alors l'activité hydrogénante de ces 400 cm³ de catalyseur vis-à-vis des
dioléfines contenues dans une essence de vapocraquage ayant les caractéristiques suivantes
:
- Intervalle de distillation : 39-181 °C
- Densité : 0,834
- Soufre : 150 ppm
- Diènes : 16 % Poids
- Oléfines : 4 % Poids
- Aromatiques : 68 % Poids
- Paraffines : 12 % Poids
[0031] Les conditions de test sont les suivantes :
- Pression : 30 bar
- Température : 80 °C initialement
- Débit d'hydrocarbure : 500 cm³/h
- Débit d'hydrogène : 100 l/h
[0032] Les performances sont mesurées par la variation de l'indice d'anhydride maléique
(MAV) entre l'entrée du premier réacteur et la sortie du quatrième. La température
est fixée à 80 °C dans l'ensemble des réacteurs en début de fonctionnement puis régulièrement
augmentée jusqu'à 120 °C pour rétablir la conversion lorsque celle-ci diminue. La
charge donne une MAV de 106, les MAV des produits sont données en fonction du temps
ainsi que la température de fonctionnement dans le tableau 1.
| Temps de marche en heures |
Température |
MAV sortie |
| 50 |
80 |
<2 |
| 100 |
80 |
<2 |
| 200 |
80 |
<2 |
| 500 |
80 |
2,2 |
| 750 |
80 |
2,3 |
| 820 |
80 |
2,8 |
| 950 |
80 |
3,8 |
| 1160 |
95 |
<2 |
| 1300 |
95 |
4 |
| 1400 |
110 |
<2 |
| 1540 |
110 |
5 |
| 1600 |
120 |
<2 |
| 1800 |
120 |
8 |
[0033] On peut voir sur ce tableau que l'arrangement en quatre lits successivement traversés
permet de maintenir le produit en sortie de section réactionnelle à une MAV inférieure
à 3 pendant environ 1500 heures.
EXEMPLE 2 (selon l'invention)
[0034] On utilise maintenant l'installation de test selon sa deuxième possibilité. On charge
donc les quatre réacteurs avec les mêmes quantités du même catalyseur et on active
l'ensemble de la même façon que ci-dessus puis l'on mesure les performances en fonction
du temps de la même façon que ci-dessus.
[0035] Cependant, on ne met en oeuvre les réacteurs que successivement dans l'ordre suivant
:
- Réacteur 4,
- Réacteur 3 + réacteur 4,
- Réacteur 2 + réacteur 3 + réacteur 4,
- Réacteur 1 + réacteur 2 + réacteur 3 + réacteur 4.
[0036] Un nouveau réacteur est mis en service lorsque l'ensemble en opération ne permet
plus d'obtenir une MAV inférieure à 3 en sortie pour une température de 80 °C. Ensuite,
la température des quatre réacteurs est progressivement augmentée pour rétablir la
performance.
[0037] Les MAV des produits sont données ainsi que l'agencement des réacteurs et la température
de fonctionnement en fonction du temps dans le tableau 2.
| Temps de marche en heure |
Arrangement |
Température |
MAV sortie |
| 50 |
4 |
80 |
<2 |
| 100 |
4 |
80 |
<2 |
| 200 |
4 |
80 |
2,4 |
| 500 |
4 |
80 |
2,8 |
| 600 |
4 |
80 |
3,8 |
| 700 |
3,4 |
80 |
<2 |
| 800 |
3,4 |
80 |
<2 |
| 1000 |
3,4 |
80 |
2,5 |
| 1200 |
3,4 |
80 |
3,2 |
| 1300 |
2,3,4 |
80 |
<2 |
| 1400 |
2,3,4 |
80 |
<2 |
| 1600 |
2,3,4 |
80 |
2,7 |
| 1800 |
2,3,4 |
80 |
3 |
| 1900 |
1,2,3,4 |
80 |
<2 |
| 2000 |
1,2,3,4 |
80 |
<2 |
| 2200 |
1,2,3,4 |
80 |
2,5 |
| 2400 |
1,2,3,4 |
80 |
3,8 |
| 2800 |
1,2,3,4 |
90 |
<2 |
| 2950 |
1,2,3,4 |
90 |
3,7 |
| 3000 |
1,2,3,4 |
95 |
<2 |
| 3280 |
1,2,3,4 |
95 |
2,6 |
| 3300 |
1,2,3,4 |
100 |
<2 |
| 3480 |
1,2,3,4 |
100 |
3 |
| 3500 |
1,2,3,4 |
115 |
<2 |
| 2590 |
1,2,3,4 |
115 |
3,7 |
| 3600 |
1,2,3,4 |
120 |
<2 |
[0038] On voit que la mise en oeuvre progressive de la même quantité de catalyseur que dans
l'exemple 1 permet une durée de fonctionnement satisfaisante bien supérieure.
EXEMPLE 3 (Comparatif)
[0039] On dispose 400 cm³ de catalyseur LD 241 de la Société Procatalyse contenant 10 %
de nickel supporté sur alumine dans les 4 réacteurs disposés en série à raison de
100 cm³ par réacteur.
[0040] On réduit ce catalyseur par de l'hydrogène débité pendant 15 heures à 400 °C à raison
de 40 l/h.
[0041] On mesure alors l'activité du catalyseur dans les mêmes conditions que dans l'exemple
1.
[0042] Les MAV des produits sont données en fonction du temps ainsi que la température de
fonctionnement dans le tableau 3.
| Temps de marche en heures |
Température |
MAV sortie |
| 40 |
80 |
<2 |
| 70 |
80 |
<2 |
| 100 |
80 |
2 |
| 400 |
80 |
4,2 |
| 420 |
95 |
<2 |
| 470 |
95 |
2,7 |
| 500 |
95 |
3,2 |
| 520 |
110 |
<2 |
| 540 |
110 |
<2 |
| 600 |
110 |
3,1 |
| 620 |
120 |
<2 |
| 640 |
120 |
<2 |
| 650 |
120 |
2,5 |
| 670 |
120 |
2,9 |
| 700 |
120 |
3,2 |
[0043] On peut voir sur ce tableau que l'arrangement en quatre lits successivement traversés
permet de maintenir le produit en sortie de section réactionnelle à une MAV inférieure
à 3 pendant environ 700 heures.
EXEMPLE 4 (selon l'invention)
[0044] On utilise maintenant le même catalyseur LD 241 mais selon l'arrangement de l'exemple
2.
[0045] Le tableau 4 présente la MAV des produits ainsi que l'arrangement des réacteurs et
la température de fonctionnement en fonction du temps.
[0046] On voit que la mise en oeuvre progressive de la même quantité de catalyseur que dans
l'exemple 3 permet une durée de fonctionnement satisfaisante bien supérieure.
| Temps de marche en heures |
Arrangement |
Température |
MAV sortie |
| 40 |
4 |
80 |
<2 |
| 80 |
4 |
80 |
<2 |
| 100 |
4 |
80 |
2 |
| 300 |
4 |
80 |
4 |
| 320 |
3,4 |
80 |
<2 |
| 340 |
3,4 |
80 |
<2 |
| 370 |
3,4 |
80 |
2,8 |
| 400 |
3,4 |
80 |
3,4 |
| 420 |
2,3,4 |
80 |
<2 |
| 450 |
2,3,4 |
80 |
<2 |
| 480 |
2,3,4 |
80 |
2,1 |
| 500 |
2,3,4 |
80 |
2,9 |
| 520 |
1,2,3,4 |
80 |
<2 |
| 560 |
1,2,3,4 |
80 |
<2 |
| 600 |
1,2,3,4 |
80 |
2,4 |
| 640 |
1,2,3,4 |
80 |
3,4 |
| 650 |
1,2,3,4 |
95 |
<2 |
| 680 |
1,2,3,4 |
95 |
<2 |
| 700 |
1,2,3,4 |
95 |
2,5 |
| 740 |
1,2,3,4 |
95 |
3,4 |
| 760 |
1,2,3,4 |
110 |
<2 |
| 800 |
1,2,3,4 |
110 |
<2 |
| 860 |
1,2,3,4 |
110 |
3,2 |
| 880 |
1,2,3,4 |
110 |
<2 |
| 900 |
1,2,3,4 |
110 |
<2 |
| 930 |
1,2,3,4 |
120 |
2,9 |
| 950 |
1,2,3,4 |
120 |
<2 |
| 990 |
1,2,3,4 |
120 |
<2 |
| 1020 |
1,2,3,4 |
120 |
2,5 |
| 1100 |
1,2,3,4 |
120 |
2,9 |
1 - Procédé d'hydrogénation de charge hydrocarbonée par contact avec p lits catalytiques
n₁...ni...np, lesdits lits étant séparés et contenant le même catalyseur, procédé caractérisé
en ce que la charge est introduite dans le lit np et le produit final résultant pp est extrait, que, lorsque le produit pp n'atteint plus la qualité demandée, l'introduction de la charge dans le lit np est stoppée, et que, simultanément la charge est introduite dans le lit np-₁, le produit obtenu pp₋₁ étant introduit dans le lit np, et que, ensuite de façon générale, lorsque le produit final pp n'atteint plus la qualité demandée, l'introduction de la charge dans le lit ni est stoppée, dans le même temps la charge est introduite dans le lit ni-1, le produit obtenu pi-1 étant introduit dans le lit ni, et ainsi de suite jusqu'à ce que i ait pris toutes les valeurs entières 1 de 1 à
p.
2 - Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que au moins 2 lits catalytiques
sont agencés successivement et séparément l'un au-dessus de l'autre, le lit np étant le plus bas et le lit n₁ le plus haut et la charge circulant en écoulement
descendant à travers le(s) lit(s).
3 - Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que tous les
lits catalytiques sont agencés successivement et séparément dans un même réacteur,
la charge étant au départ introduite sur le lit catalytique le plus bas (np) et circulant en écoulement descendant, le produit résultant étant extrait dans la
partie basse du réacteur, et que, lorsque ledit produit présente un seuil minimum
de performance, le lit supérieur de catalyseur neuf est mis en service en stoppant
l'introduction de charge au-dessus du lit précédent utilisé et en introduisant la
charge au-dessus du lit de catalyseur neuf, la charge s'écoulant alors vers le bas
du réacteur en traversant les lits catalytiques en service.
4 - Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la charge
hydrocarbonée contient des dioléfines.
5 - Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la charge
est constituée, par des essences issues de vaprocraquage ou d'autres procédés de craquage.
6 - Procédé selon l'un des revendications précédentes, caractérisé en ce que, la charge
ayant été introduite dans le dernier lit n1, et le produit pp final ne présentant plus la qualité demandée, la température de la masse totale est
progressivement augmentée pour obtenir à nouveau et maintenir la qualité du produit
final pp demandée, ceci jusqu'à désactivation complète du catalyseur.