[0001] La présente invention concerne un brûleur pour un four à cuve. En particulier elle
concerne un brûleur de charbon pulvérisé destiné à être monté dans une tubulure d'injection
d'air préchauffé dans un creuset d'un haut fourneau. Une telle tubulure d'injection
comprend, de façon connue en soi, au moins une tuyère pénétrant dans le creuset, un
busillon s'appuyant sur la tuyère et un coude monté en amont du busillon.
[0002] Il est bien connu que l'injection de charbon pulvérisé dans le vent chaud, qu'on
souffle à travers des tuyères à vent chaud dans la partie supérieure du creuset d'un
haut fourneau, a de multiples avantages. Elle augmente notamment la capacité de production
du haut fourneau, permet de remplacer d'importantes quantités de coke par du charbon
meilleur marché et de relever la capacité thermique de l'air préchauffé introduit
dans le creuset.
[0003] Cette injection de charbon pulvérisé se fait classiquement par une lance d'injection
dans laquelle le charbon pulvérisé est en suspension dans un gaz inerte. Le comburant
est soit constitué par le vent chaud, enrichi ou non d'oxygène, soit par de l'oxygène
pur amené par une conduite séparée près de l'embouchure de la lance. Dans ce dernier
cas l'oxygène pur est utilisé pour former un mélange combustible primaire avec le
charbon pulvérisé à la sortie de la lance, et le vent chaud constitue l'air de combustion
secondaire. Une lance pouvant injecter à la fois de l'oxygène pur et du charbon pulvérisé
sera appelée une "lance oxy-coal", tandis qu'une lance injectant uniquement de l'oxygène
sera appelée une "lance normale".
[0004] Le plus souvent la lance d'injection, qu'il s'agit d'une lance normale ou d'une lance
oxy-coal, est introduite obliquement à travers une ouverture dans le manteau du busillon,
c est-à-dire de la pièce tubulaire qui vient s'appuyer sur la tuyère. Selon l'angle
que forme l'axe de la lance avec l'axe du busillon on arrive à placer la tête de la
lance à une distance plus ou moins rapprochée de l'embouchure de la tuyère dans le
creuset. En pratique, le joint entre le busillon et la tuyère constitue cependant
un obstacle pour réaliser des angles très faibles entre l'axe du busillon et l'axe
de la lance.
[0005] Il est aussi connu d'introduire la lance axialement dans ledit busillon, à savoir
à travers une ouverture dans le coude placé généralement en amont du busillon. Un
tel arrangement de la lance est par exemple montré dans le document WO 86/05520. Avec
ce montage, on pourrait théoriquement avancer la tête de la lance jusque dans l'embouchure
de la tuyère dans le creuset.
[0006] Bien que les dispositifs d'introduction de charbon pulvérisé dans un four à cuve
décrits ci-avant donnent satisfaction à faible débit, il subsiste des problèmes en
rapport avec l'introduction de quantités plus importantes de charbon pulvérisé dans
le creuset.
[0007] En effet, pour travailler de façon efficace lors de l'injection de charbon pulvérisé
dans un four à cuve, il faut réaliser une combustion aussi complète que possible du
charbon dans la zone turbulente à proximité immédiate de l'embouchure de la tuyère
dans le creuset. Si cette combustion n'a pas lieu de façon convenable avant ou dans
cette zone, ce qui est notamment le cas lorsqu'on travaille avec des débits importants
de charbon pulvérisé dans une tuyère, d'importantes quantités de résidus poudreux
de la combustion s'accumulent dans le four à cuve et en augmentent considérablement
sa résistance à l'écoulement des gaz chauds.
[0008] La difficulté à obtenir une combustion complète dans ladite zone turbulente devient
apparente en considérant la faible distance disponible et la vitesse élevée du vent
chaud dans ladite tuyère. On peut ainsi montrer que le temps disponible pour le déroulement
du mécanisme de la combustion de particules de charbon à la sortie de la lance est
de l'ordre de 10 ms. Dans cet intervalle extrêmement court le jet compact de charbon
pulvérisé en suspension dans un gaz neutre doit être dissocié, les particules isolées
de charbon doivent être réchauffées jusqu'à provoquer le dégagement de gaz de pyrolyse,
les gaz de pyrolyse doivent se mélanger avec le comburant, l'inflammation de ce mélange
gazeux doit avoir lieu et les résidus solides de la pyrolyse doivent réagir avec le
comburant dans une réaction d'oxydation hétérogène. Un des problèmes majeures de l'injection
de charbon pulvérisé dans le creuset est donc d'augmenter la cinétique du déroulement
du mécanisme de combustion décrit très sommairement ci-avant.
[0009] Certes on pourrait aussi augmenter le temps disponible au déroulement du mécanisme
de combustion du charbon pulvérisé en reculant la tête de la lance vers l'arrière
du busillon, c'est-à-dire en augmentant la distance à parcourir par les particules
de charbon dans l'air préchauffé. La pratique a cependant montré que la section libre
des tuyères se réduit rapidement parce que les cendres chaudes ont tendance à coller
aux parois refroidies de la tuyère. Ce phénomène a d'ailleurs aussi une influence
très néfaste sur la durée de vie des tuyères. Il s'ensuit qu'on a, a priori, tout
intérêt à effectuer l'introduction du charbon à une distance aussi petite que possible
de l'embouchure de la tuyère dans le creuset.
[0010] Ceci augmente naturellement des exigences quant à la cinétique de la combustion du
charbon pulvérisé. Ainsi on essaie d'améliorer cette dernière en formant à la sortie
de la lance des mélanges plus ou moins turbulents de charbon pulvérisé à l'aide de
l'oxygène pur acheminé à travers ladite lance dans un conduit séparé jusqu'à l'orifice
de sortie de cette dernière. Bien que ces lances "oxy-coal" fournissent de meilleurs
résultats que les lances travaillant sans oxygène, on doit cependant admettre que
l'introduction de l'oxygène à la tête de la lance provoque un refroidissement local
des gaz chauds ce qui entraîne une influence néfaste sur la cinétique de réaction,
car les particules de charbon baignées dans l'oxygène relativement froid mettent plus
longtemps à atteindre la température nécessaire pour le déroulement des réactions
susmentionnées. Tout en constatant un bilan globalement positif pour les lances "oxy-coal"
on ne peut pas négliger cet "effet refroidissant" de l'oxygène insufflé qui, surtout
à des débits élevés, a notamment aussi une influence sur le profil des températures
dans la zone à fortes turbulences dans le creuset près de l'embouchure des tuyères.
[0011] D'autres problèmes sont liés au montage des lances actuelles dans les tubulures d'injection
d'air préchauffé dans le four à cuve. En effet, si on veut pénétrer avec la tête de
la lance jusque dans la tuyère, on est obligé de choisir un angle entre l'axe du busillon
et l'axe de la lance très faible et à la limite un angle nul, qui correspond à une
pénétration à axes parallèles. Or, plus cet angle est faible, plus la longueur porte-à-faux
de la lance dans les tubulures d'injection d'air est élevée et plus le centrage de
la tête de lance dans l'axe de la tuyère devient difficile, incertain et instable.
Avec des lances dont le diamètre a été réduit pour des raisons d'encombrement, on
remarque d'ailleurs des vibrations de la tête de lance pour des longueurs porte-à-faux
importantes.
[0012] En outre il convient de noter qu'avec des angles d'inclinaison faibles entre l'axe
de la tuyère et le jet de charbon pulvérisé, ce dernier n'offre qu'une très petite
surface d'attaque perpendiculaire à la direction d'écoulement de vent chaud. Les lignes
de courant du vent chaud et des particules de charbon dans le jet sont, en effet,
quasi parallèles. Il s'ensuit que l'énergie cinétique contenue dans le gaz chaud n'est
que mal utilisée pour faire éclater le jet de charbon pulvérisé et pour obtenir un
bon mélange des particules de charbon avec le comburant.
[0013] L'objectif de la présente invention est de fournir un brûleur compact et de construction
simple qui peut être intégrée dans un dispositif d'introduction d'air préchauffé d'un
four à cuve et qui résout, en grande partie, les problèmes prémentionnés en rapport
avec le mécanisme de la combustion et en rapport avec le montage des lances d'injection
de charbon pulvérisé.
[0014] Cet objectif est atteint selon la présente invention par un brûleur comprenant, de
façon connue en soi, une lance d'injection de charbon pulvérisé avec une tête de lance
munie d'au moins un orifice de sortie pour le charbon pulvérisé, ladite lance étant
placée axialement ou quasi axialement dans ledit busillon de façon que ledit orifice
de sortie de la lance se situe à l'intérieur de ladite tuyère à une distance L de
l'embouchure de la tuyère dans le creuset et qui est caractérisé en ce que la tête
de ladite lance est supportée dans l'axe de ladite tuyère par une pièce montée, soit
dans ladite tuyère, soit directement en amont de ladite tuyère, et en ce que cette
pièce constitue un déflecteur pour l'air préchauffé, de façon à le rendre fortement
turbulent au voisinage du ou des orifices de sortie de la lance.
[0015] Les revendications dépendantes décrivent des exécutions préférées.
[0016] Selon une première caractéristique de la présente invention, la tête de lance est
supportée dans l'axe de ladite tuyère par une pièce montée, soit dans ladite tuyère,
soit directement en amont de ladite tuyère. On élimine donc ainsi le montage porte-à-faux
de la lance. Ceci a l'avantage immédiat qu'il n'y a plus de problèmes de centrage
et, le cas échéant, de vibrations et que le montage axial de la lance dans le busillon
devient enfin un montage fiable, applicable en pratique. Ce montage a, on l'a déjà
signalé plus haut, l'avantage que la tête de la lance peut être avancée loin dans
la tuyère, théoriquement même au-delà de l'embouchure de la tuyère dans le creuset.
De plus ce montage a l'avantage que la distance L entre la tête de la lance, ou plutôt
l'orifice de sortie du charbon pulvérisé, et l'embouchure de la tuyère dans le creuset
peut être variée même en cours de fonctionnement, par simple déplacement axial de
la lance. On peut ainsi déterminer expérimentalement ladite distance L pendant le
fonctionnement dudit brûleur ce qui serait difficilement faisable sans la pièce de
support de la présente invention. Cet ajustement de la distance L est, on l'a vu plus
haut, un facteur très important sur lequel on peut jouer pour optimiser la combustion
tout en évitant un bouchage des tuyères par des cendres qui collent aux parois de
ces dernières. Reste à noter que la distance optimale L est fonction notamment du
débit et des caractéristiques physiques et chimiques du charbon pulvérisé. D'où la
nécessité de pouvoir modifier facilement, si possible pendant le fonctionnement du
brûleur, ladite distance L.
[0017] De plus, l'introduction axiale de la lance augmente sensiblement la longueur de celle-ci
qui est directement en contact avec le vent chaud ayant une température d'environ
1200°C. On observe ainsi un préchauffage du combustible, et le cas échéant du comburant,
véhiculés à travers la lance. Il est évident que ce préchauffage a naturellement une
influence bénéfique sur la cinétique de la réaction de combustion.
[0018] D'après une deuxième caractéristique de la présente invention, qui vient avantageusement
compléter ladite première caractéristique, ladite pièce de support de la lance remplit
en même temps le rôle d'un déflecteur agissant sur l'air préchauffé à environ 1200°C,
pour le rendre fortement turbulent au voisinage du ou des orifices de sortie de la
lance. On réussit ainsi de produire le plus près possible de la tête de lance, un
mélange homogène du charbon pulvérisé et de l'air préchauffé, c'est-à-dire d'éclater
dès sa sortie le jet charbon pulvérisé/gaz inerte et d'obtenir une bonne distribution
des particules solides dans le flux d'air préchauffé s'écoulant à travers la tuyère.
La distance (resp. le temps) nécessaire pour obtenir une combustion complète est ainsi
considérablement réduite. Ceci est d'autant plus vrai pour un jet de charbon introduit
axialement, ou quasi axialement, dans la tuyère. Ce dernier n'offre en effet, on l'a
déjà signalé, qu'une très faible surface d'attaque à l'air s'écoulant en direction
axiale de la tuyère.
[0019] La turbulence créée dans l'air préchauffé a avant tout aussi un effet très bénéfique
sur la réaction hétérogène entre les résidus solides de la réaction de pyrolyse et
le gaz comburant. Il s'ensuit qu'on arrive à avoir une combustion plus complète du
charbon, même avec des débits élevés et une tête de lance proche de l'embouchure de
la tuyère.
[0020] Diverses formes de déflecteurs sont envisageables pour atteindre ce résultat. Il
convient cependant de remarquer qu'il est avantageux de choisir un type de déflecteur
qui confère à l'air un mouvement giratoire autour de l'axe de la tuyère et de diriger
l'air en même temps obliquement vers le jet.
[0021] Une forme de déflecteur particulièrement intéressante est un déflecteur qui divise
le flux principal d'air préchauffé en jets séparés qui sont déviés de sorte à constituer
les génératrices d'un hyperboloïde de révolution fictif qui est coaxial à la tuyère
et qui est caractérisé par un convergeant, un col et un divergeant. Dans ce cas les
jets préchauffé d'air convergent d'abord vers le jet de charbon pour le faire éclater,
puis les jets divergent vers les parois de la tuyère et entraînent ainsi les particules
de charbon sur toute la section de la tuyère pour conférer ensuite à l'ensemble un
mouvement giratoire turbulent vers l'embouchure de la tuyère dans le creuset.
[0022] En travaillant avec injection d'oxygène pur il est avantageux avec la présente invention
d'introduire cet oxygène en amont dudit déflecteur. Cette méthode de procéder évite
en effet un refroidissement de l'air préchauffé et du combustible à proximité immédiate
de la tête de la lance, tel qu'il est observé avec une lance "oxy-coal" classique,
où l'orifice de sortie du charbon et de l'oxygène sont tous les deux aménagés dans
la tête de lance. Il est rappelé que dans certaines lances "oxy-coal" l'oxygène injecté
à proximité du jet de charbon pulvérisé est aussi utilisé pour faire éclater ce jet
de charbon à la sortie de la lance et de provoquer une turbulence au voisinage immédiat
de la tête de la lance. Or, dans un brûleur selon la présente invention cette tâche
est déjà remplie par le déflecteur agissant sur l'air préchauffé pour le rendre fortement
turbulent au voisinage du ou des orifices de sortie de la lance. Avec la présente
invention on dispose donc davantage de libertés pour choisir le point d'introduction
de l'oxygène en fonction d'autres considérations.
[0023] Il convient cependant de remarquer que le déflecteur de la présente invention procure
aussi des effets bénéfiques lorsqu'il est utilisé conjointement avec une lance "oxy-coal"
du type décrit plus haut. Dans ce cas la turbulence de l'air préchauffé au voisinage
de la tête de lance évite la formation de couches d'oxygène froid, qui pourraient
constituer, au moins à proximité de la tête de lance, un écran froid entre le charbon
pulvérisé et l'air chaud, ce qui aurait un effet néfaste sur la cinétique de la combustion.
[0024] Des avantages supplémentaires de la présente invention résident dans les exécutions
et montages préférés. Ainsi la réalisation du support-déflecteur sous forme d'un disque
épais muni d'un alésage central pour supporter la lance et d'alésages périphériques
à axes obliques pour défléchir le flux d'air chaud et le rendre turbulent est d'une
exécution particulièrement robuste et facile à réaliser. Il est par exemple faisable
de réaliser ce disque en céramique réfractaire.
[0025] Ledit support-déflecteur peut être facilement ajusté dans l'ouverture d'une tuyère
à une distance plus ou moins rapprochée de l'embouchure de la tuyère dans le creuset.
[0026] Il peut cependant aussi être placé directement en amont de la tuyère ce qui permet
de ne pas devoir modifier cette dernière directement en amont de la tuyère. Dans ce
cas, il pourra avoir un diamètre externe sensiblement plus grand que le diamètre interne
de la tuyère, compte-tenu d'une déviation de l'air préchauffé vers l'axe de la tuyère.
[0027] Si le déflecteur-support est réalisé en céramique réfractaire, il peut être ajusté
directement dans la gaine métallique du busillon ce qui permet de gagner éventuellement
quelques centimètres sur le diamètre extérieur du busillon. Il convient de remarquer
que le disque remplit alors une troisième fonction à savoir celle d'une isolation
thermique locale.
[0028] Dans l'exécution décrite ci-avant le joint sphérique classique entre le nez du busillon
et la tuyère pourra être supprimé pour rendre le déflecteur-support solidaire de la
tuyère. Ceci permet de garantir un centrage parfait de la tête de lance dans l'axe
de la tuyère. Dans ce cas il faudra prévoir une articulation supplémentaire dans ladite
tubulure d'injection d'air préchauffé à un endroit en amont de l'emplacement dudit
déflecteur-support. Il peut ainsi être intéressant d'intégrer ledit déflecteur-support
dans un manchon intercalaire fixé avec une extrémité sur la tuyère et disposant à
l'autre extrémité d'une surface d'appui périphérique concave, ayant sensiblement la
forme d'une couronne découpée dans une sphère dans laquelle le busillon vient s'appuyer
avec son nez qui dispose d'une surface d'appui convexe complémentaire.
[0029] La présente invention propose aussi plusieurs exécutions avantageuses pour compenser
les efforts que les déplacements angulaires relatifs des différents éléments de ladite
tubulure d'injection d'air peuvent induire dans la lance et dans ses deux points de
guidage.
[0030] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront de la
description détaillée de plusieurs modes de réalisation présentés ci-après à titre
d'illustration en se référant aux figures annexées dans lesquelles:
- la Figure 1 représente une coupe schématique d'une tubulure d'injection d'air préchauffé
munie d'un brûleur selon la présente invention;
- la Figure 1a représente une coupe schématique du manchon d'introduction de la lance
selon la Figure 1;
- la Figure 2 représente une vue en plan d une première exécution d'un support-déflecteur
selon la présente invention;
- la Figure 2a représente une coupe à travers le support-déflecteur de la Figure 2 (les
aubes courbées servant d'entretoises ne sont pas représentées);
- les Figures 3a et 3b représentent resp. une vue en plan et une coupe brisée selon
la ligne A-A' d'une seconde exécution d un support-déflecteur selon la présente invention;
- les Figures 3c et 3d montrent des coupes brisées selon des variantes d'exécution du
support-déflecteur des figures 3a et 3b ;
- la Figure 4 représente schématiquement la déviation des jets par le dispositif des
Figures 3a, 3b, 3c et 3d;
- la Figure 5 représente un premier mode de montage du support-déflecteur;
- la Figure 6 représente un deuxième mode de montage du support-déflecteur;
- la Figure 7 représente un troisième mode de montage du support-déflecteur;
- la Figure 8 représente un quatrième mode de montage du support-déflecteur;
- la Figure 9 représente dans une coupe longitudinale à travers une tuyère une variante
d'exécution du brûleur proposé;
- la Figure 10 représente une coupe transversale selon le plan de coupe (10, 10) repéré
sur la Figure 9.
[0031] La Figure 1 est une coupe par un plan vertical à travers une paroi 14 d'un haut fourneau
au niveau d'une tubulure 10 du type communément utilisé pour souffler de l'air préchauffé,
c'est-à-dire du vent chaud, dans la partie supérieure d'un creuset de haut fourneau
12. Cette tubulure 10 comprend notamment une tuyère 16 pénétrant dans le creuset 12
avec son embouchure 17, un manchon cylindrique 20, appelé busillon, qui vient s'appuyer
avec une extrémité sur la tuyère 16 et un coude 22 fixé à l'autre extrémité dudit
busillon.
[0032] Un brûleur selon la présente invention comporte une lance d'injection de charbon
pulvérisé 24 munie d'une tête de lance 28 avec un orifice de sortie 29, dont la construction
est connue en soi, et une pièce 30 de conception nouvelle. Cette dernière supporte
la tête 28 de la lance 24 dans l'axe de ladite tuyère 16 et constitue en même temps
un déflecteur agissant sur le vent chaud pour le rendre fortement turbulent au voisinage
de l'orifice de sortie de la lance.
[0033] Il s'ensuit que ladite lance, qui est introduite par un manchon 26 aménagé dans le
coude 22 de la tubulure 10, est, aux erreurs d'alignement près, coaxiale au busillon
20 et la tuyère 16. Elle est supportée, ou plutôt guidée, radialement par rapport
à son axe O-O' à l'endroit de pénétration dans le coude 22 par le manchon 26, et à
proximité immédiate de son orifice de sortie 29 par ladite pièce 30, tout en pouvant
se déplacer suivant ledit axe O-O'.
[0034] Dans une exécution préférentielle la pièce 30, montrée en détail par les Figures
3a et 3b a la forme d'un disque 32 qui dispose d'une surface amont 34 faisant face
au flux d'air chaud s'écoulant à travers le busillon, et une surface avale 36 orientée
vers l'embouchure 17 de la tuyère dans le creuset et parallèle à la surface 34. Ces
deux surfaces 34 et 36 sont reliées par une surface latérale 38 qui dans le cas de
la Figure 3b est cylindrique. La Figure 3c montre une variante d'exécution qui se
distingue par le fait que les surfaces amont 34 et aval 36 sont reliées par une surface
latérale 38 qui a sensiblement la forme d'une couronne sphérique. L'utilité de cette
surface sphérique sera expliquée dans la suite.
[0035] Un alésage central 40 coaxial au disque relie ladite surface amont 34 à ladite surface
aval 36. Son diamètre est légèrement plus grand que celui de la lance 24 afin de garantir
un certain jeu radial entre la tête 28 de la lance 24 et ladite pièce 30. Du côté
de la surface amont 34, l'alésage 40 est avantageusement muni d'une fraisure tronconique
41 afin de faciliter l'introduction de la lance 24.
[0036] Autour de l'alésage 40 sont disposés plusieurs alésages périphériques 42 destinés
à diviser le flux d'air chaud heurtant la surface amont 34 en plusieurs jets. Dans
l'exécution des Figures 3a, 3b et 3c on a prévu quatre de ces alésages 42, rien n'empêche
cependant d'en prévoir par exemples six ou huit ou un autre nombre. Ces alésages 42,
qui traversent toute l'épaisseur du disque 32, sont caractérisés en ce que leur axe
est incliné vers l'axe du disque dans le sens d'écoulement de l'air préchauffé. De
cette façon les jets d'air obtenus à la sortie de la pièce 30 sont dirigés vers le
jet de charbon qui est à la sortie de l'orifice 29 de la lance 24 coaxial au disque.
Afin de diminuer la résistance à l'écoulement du vent chaud, ces alésages 42 peuvent
être avantageusement réalisés de façon à avoir la forme d'un crâne oblique tronqué
dont la grande base découpe ladite surface amont 34 et la petite base ladite surface
avale 36 du disque.
[0037] Dans les exécutions préférentielles montrées sur les Figures 3a, 3b, 3c et 3d les
axes desdits alésages périphériques sont non seulement inclinés vers l'axe du disque
dans le sens d'écoulement de l'air préchauffé, mais ils sont également inclinés circonférentiellement.
Cette exécution peut être décrite plus explicitement comme suit : les axes des quatre
alésages périphériques (cylindriques ou coniques) déterminent quatre premiers points
d'intersection situés à 90° l'un de l'autre avec une première circonférence de diamètre
D₁ centrée sur ladite surface amont 34 du disque 32 et quatre seconds points d'intersection
avec une seconde circonférence de diamètre D₂ plus petit que D₁ centrée sur ladite
surface avale 36 du disque, de façon que l'angle trigonométrique alpha (α), défini
par les deux plans passant par l'axe de révolution du disque et resp. par le premier
et le second point d'intersection appartenant à un même axe, soit le même pour tous
les alésages périphériques 42 du disque 32.
[0038] La déviation des jets d'air obtenue par ce disque est montrée de façon schématique
par la Figure 4. Pour des raisons de facilité lesdits jets sont représentés par de
simples flèches (60₁, 60₂, 60₃, 60₄) dans une vue isométrique. Les circonférences
62, 64 représentent resp. ladite première circonférence centrée sur la surface amont
34 du disque et ladite seconde circonférence centrée sur la surface aval 36 du disque.
Les points (62₁, 62₂, 62₃, 62₄) représentent les points d'entrée de l'air dans le
disque et les points (64₁, 64₂, 64₃, 64₄) les points de sortie. La Figure 4 montre
que les jets ainsi déviés sont des génératrices d'un hyperboloïde de révolution coaxial
au disque 32 et disposant d'un col 66. C'est-à-dire que les jets convergent d'abord
à la sortie du disque jusqu'audit col 66 pour ensuite diverger vers la paroi interne
de la tuyère. Les points d'impacts des jets avec la paroi interne de la tuyère 16
sont représentés sur la Figure 4 par les points (68₁, 68₂, 68₃, 68₄). A cet endroit
le mouvement rectiligne des jets est transformé en un mouvement giratoire hélicoïdal.
Rappelons que l'effet bénéfique de ce mouvement des quatre jets réside surtout dans
la combinaison d'un premier mouvement convergent de l'air vers le jet de charbon pour
faire éclater ce dernier, avec un deuxième mouvement divergent qui est transformé
en un mouvement giratoire hélicoïdal, pour assurer un mélange intense du comburant
et du combustible. Il est à remarquer que l'orifice de sortie 29 de la lance doit
à cet effet être placé en amont du col 66 comme le montre la Figure 4.
[0039] La Figure 5 montre un premier mode de montage de la pièce 30. Sur cette figure cette
pièce est ajustée dans l'alésage central d'une tuyère 16 dont on a augmenté les dimensions
transversales pour ne pas trop augmenter la résistance à l'écoulement de l'air chaud
au niveau de la pièce 30.
[0040] La Figure 6 montre un montage identique à celui de la Figure 5 où on a ajusté la
pièce 30 plus à l'avant de la tuyère 16. Ceci permet de déplacer toute la combustion
dans le creuset du haut fourneau, c'est-à-dire dans la zone directement voisine de
l'embouchure de la tuyère. Vu que les gaz de combustion ne s'écoulent plus à l'intérieur
de la tuyère, le diamètre interne de celle-ci ne doit pas nécessairement être augmenté,
ce qui permet d'utiliser une tuyère dont le gabarit extérieur est identique à celui
d'une tuyère classique.
[0041] La Figure 7 montre un montage dans lequel la pièce 30 est ajustée dans le busillon
20 directement en amont de la tuyère 16. Ce montage permet de travailler avec une
tuyère 16 qui a un gabarit sensiblement identique à celui d'une tuyère classique,
elle peut donc être utilisée avec des tympes 18 déjà installées sur un haut fourneau.
Le busillon 20 formé d'un manteau métallique extérieur 91, et d'un revêtement réfractaire
interne 89 est fixé par une bride 90 solidaire dudit manteau 91 à la tuyère 16. On
remarque qu'à l'endroit où la pièce 30 est ajustée dans le busillon le réfractaire
89 a été enlevé de façon que la pièce 30 soit directement ajustée dans le manteau
métallique extérieur 91. Lorsqu'on choisit un matériau céramique réfractaire pour
fabriquer la pièce 30 celui-ci remplace en effet localement ledit revêtement réfractaire
89.
[0042] La Figure 8 montre un mode de montage analogue au précédent. La pièce 30 n'est cependant
pas ajustée dans ledit busillon 20, mais dans un manchon métallique intermédiaire
80 qui est fixé avec son extrémité avale à l'aide d'une bride 82 sur ladite tuyère
16. A l'autre extrémité ledit manchon 80 est muni d'une surface d'appui périphérique
concave 84, ayant sensiblement la forme d'une couronne découpée dans une sphère dans
laquelle le busillon 20 vient s'appuyer avec son nez 86 qui dispose d'une surface
d'appui convexe complémentaire à la surface 84. On rétablit ainsi le joint sphérique
classique qui a fait ses preuves pour le raccord du busillon à la tuyère.
[0043] Reste à remarquer que dans tous les montages prédécrits la pièce 30 doit être bloquée
par des moyens appropriés pour éviter une rotation autour de la lance, car la pièce
30 est soumise à des forces circonférentielles non négligeables dues à la déviation
circonférentielle desdits jets.
[0044] Vu que la fabrication de la pièce 30 ne nécessite que des opérations d'usinage très
simples elle peut être facilement usinée par exemple dans un matériau céramique réfractaire.
[0045] Un problème qui ne doit pas être perdu de vue est la compensation des efforts que
les déplacements angulaires relatifs des différents éléments de ladite tubulure d'injection
d'air préchauffé 10 peuvent induire dans la lance et dans ses deux points de guidage
radial à savoir dans le manchon 26 et dans la pièce 30. En effet dans les montages
représentés par exemple sur les Figures 5, 6 et 8 la pièce 30 qui sert de premier
appui à la lance 24 est solidaire de la tuyère tandis que le manchon 26 qui sert de
second appui est solidaire du coude 22. Or, ce dernier peut se déplacer dans une certaine
mesure angulairement par rapport à ladite tuyère, tandis que la lance est radialement
bloquée dans ses appuis.
[0046] Pour compenser ce déplacement angulaire relatif du coude et de la tuyère on peut
par exemple prévoir une articulation du manchon 26 par rapport au coude 22. Une telle
articulation est représentée schématiquement, à titre d'exemple, sur la Figure 1a,
où on voit que le manchon 26 est relié au coude 22 par l'intermédiaire d'un compensateur
à soufflets 27.
[0047] On peut également prévoir une articulation de la pièce 30 par rapport à la tuyère
16 ou par rapport audit manchon intermédiaire 80 de la Figure 8. Cette articulation
peut être simplement réalisée par une pièce 30 telle que représentée par la Figure
3c et qui a déjà été décrite plus haut. La surface annulaire sphérique 38 permet alors
à ladite pièce 30 de se placer d'une façon légèrement oblique dans la tuyère, le busillon
ou le manchon, dans le cas où l'axe de la lance ne serait pas alignée avec l'axe de
la tuyère ou l'axe du busillon.
[0048] Il est cependant aussi possible d'exécuter l'alésage 40, qui sert de support à la
lance, légèrement plus grand que le diamètre extérieur de celle-ci afin de permettre
à la lance de se placer obliquement dans cet alésage 40. D'une façon préférentielle
l'alésage 40 peut être réalisé (comme montré à la Figure 3d) de façon à présenter
en direction de ladite surface amont 34 vers ladite surface avale 36 une partie convergente,
un col légèrement plus grand que le diamètre de la lance et une partie divergente.
La lance logée dans ledit col peut alors être facilement inclinée par rapport à l'axe
du disque.
[0049] Reste à noter que dans l'exécution selon la Figure 7 les deux appuis de la lance,
à savoir la pièce 30 et le manchon 26 sont fixes l'un par rapport à l'autre. Ceci
serait aussi le cas dans une exécution (non représentée) où ledit busillon, comprenant
ladite pièce 30 qui est placée légèrement en retrait, serait articulé par un joint
sphérique avec ladite tuyère.
[0050] L'exécution dudit support-déflecteur sous forme d'un disque tel que représenté par
les Figures 3a, 3b, 3c et 3d constitue une réalisation préférentielle qui, on l'a
vu plus haut, a maints avantages dont, par exemple, sa robustesse et la simplicité
avec laquelle elle peut être fabriquée. Il est cependant aussi possible d'adopter
une forme plus compliquée, c'est-à-dire plus aérodynamique pour ledit support-déflecteur.
La Figure 2 montre à titre d'exemple un support déflecteur 50 qui comprend un anneau
extérieur 52 et anneau intérieur 54, et des aubes courbées 58 reliant ces deux anneaux.
L'anneau extérieur 52 peut être ajusté par exemple dans la tuyère 16. L'anneau intérieur
54 supporte la lance dans son alésage central 56. Les aubes 58 jouent le rôle d'entretoise
entre les deux anneaux 52 et 54 et confèrent par leur forme aérodynamique en même
temps au flux d'air chaud un mouvement giratoire autour de l'axe de la lance.
[0051] Les Figures 9 et 10 montrent une autre variante d'exécution du brûleur pour four
à cuve proposé. La référence 116 repère une tuyère spéciale munie d'une chambre cylindrique
amont 118, de diamètre légèrement plus grand que l'orifice de sortie aval 117 de la
tuyère. Dans cette chambre 118 est ajusté un déflecteur-support 130 de façon à pouvoir
coulisser axialement dans la chambre 118.
[0052] La référence 124 repère une lance d'injection de charbon pulvérisé dont la tête de
lance 128 est intégrée dans le déflecteur-support 130. Ce dernier est par conséquent
solidaire de la lance 124 et peut être déplacé axialement dans la chambre 118 par
un déplacement axial de la lance 124. Sur la Figure 9 le déflecteur-support est montré
en traits pleins dans une position avale, dans laquelle il prend appui sur un épaulement
119 délimitant axialement la chambre 118 du côté de l'orifice de sortie aval 117,
et en traits interrompus à proximité d'une section d'entrée amont de la chambre 118.
[0053] Il sera noté que le déflecteur-support 130, représenté sur la Figure 9, a la forme
d'un tronc de cône s'évasant en direction de l'écoulement de l'air préchauffé à partir
de la tête de lance 128 pour prendre appui, par l'intermédiaire d'une surface périphérique
138 sur une surface cylindrique délimitant la chambre 118. Cette forme du déflecteur-support
130 a, entre autres, l'avantage de faciliter l'agencement autour de la tête de lance
128 d'alésages périphériques 142' et 142'', effectués dans le déflecteur-support 130
pour diviser le flux d'air préchauffé en plusieurs jets et pour orienter ces jets
isolés en direction du flux de charbon pulvérisé. On constatera que dans le déflecteur-support
130 il y a deux ensembles d'alésages périphériques 142' et 142'', tels que décrit
plus haut à l'aide des Figures 3a et 4, et que les alésages 142'' sont agencés autour
des alésages 142'. Cette disposition permet d'obtenir une turbulence particulièrement
élevée de l'air préchauffé.
[0054] La présente invention contribue sans aucun doute à mieux maîtriser les divers problèmes
liés à l'injection du charbon pulvérisé dans le creuset d'un haut fourneau ou d'un
four à cuve. Il sera surtout apprécié que la solution proposée constitue par sa simplicité
et sa conception astucieuse une solution particulièrement adaptée à l'environnement
exigeant d'un haut fourneau. Le lecteur averti saura aussi apprécier les multiples
effets bénéfiques que la présente invention apporte en ce qui concerne l'optimisation
du mécanisme de combustion de charbon pulvérisé dans le creuset d'un haut fourneau.
1. Brûleur pour un four à cuve, en particulier un brûleur de charbon pulvérisé destiné
à être monté dans une tubulure d'injection (10) d'air préchauffé dans un creuset (12)
d'un haut fourneau, cette tubulure comprenant au moins une tuyère (16) pénétrant dans
le creuset (12), un busillon (20) s'appuyant sur la tuyère (16) et un coude (22) monté
en amont du busillon (20), ledit brûleur comprenant une lance d'injection (24) de
charbon pulvérisé avec une tête de lance (28) munie d'au moins un orifice de sortie
(29) pour le charbon pulvérisé, ladite lance (24) étant placée axialement ou quasi
axialement dans ledit busillon (20) de façon que ledit orifice de sortie (29) de la
lance (24) se situe à l'intérieur de ladite tuyère (16) à une distance L de l'embouchure
(17) de la tuyère dans le creuset (12), ledit brûleur étant caractérisé en ce que la tête (28) de ladite lance (24) est supportée dans l'axe de ladite tuyère (16)
par une pièce (30) montée, soit dans ladite tuyère (16), soit directement en amont
de ladite tuyère (16), et en ce que cette pièce (30) constitue en même temps un déflecteur
pour l'air préchauffé, de façon à le rendre fortement turbulent au voisinage du ou
des orifices (29) de sortie de la lance (24).
2. Brûleur selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite pièce (30), qui sert de support à la tête de lance et de déflecteur pour l'air
préchauffé, a la forme d'un disque épais, qui est, soit ajusté dans la tuyère (16),
soit monté directement en amont de cette dernière (16), ledit disque (32) comportant
une surface amont (34) et une surface aval (36), lesdites surfaces (34 et 36) étant
reliées par un alésage central (40), coaxial à la tuyère (16), dans lequel la lance
(24) est supportée et par plusieurs alésages périphériques (42), disposés autour de
l'alésage central (40), et dont les axes sont inclinés vers l'axe de la tuyère dans
le sens de l'écoulement de l'air préchauffé.
3. Brûleur selon la revendication 2, caractérisé en ce que lesdits alésages périphériques (42) ont la forme d'un cône oblique tronqué, dont
la grande base découpe ladite surface amont (34) et la petite base ladite surface
avale (36) du disque (32).
4. Brûleur selon l'une quelconque des revendications 2 ou 3, caractérisé en ce que ladite surface avale (36) et ladite surface amont (34) du disque (32) sont reliées
par une surface latérale (38) qui a sensiblement la forme d'une couronne sphérique.
5. Brûleur selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que ledit alésage central (40) a un diamètre légèrement plus grand que le diamètre extérieur
de la lance (24), afin de permettre à la lance (24) de se placer obliquement dans
cet alésage (40).
6. Brûleur selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que ledit alésage central (40) présente, en direction de ladite surface amont (34) vers
ladite surface avale (36) une partie convergente, un col légèrement plus grand que
le diamètre de la lance et une partie divergente.
7. Brûleur selon l'une quelconque des revendications 2 à 6, caracterisé en ce que ledit disque (32) comporte n alésages périphériques L dont les n axes déterminent
n premiers points d'intersection avec une première circonférence de diamètre D₁ centrée
sur ladite surface amont (34) du disque et n seconds points d'intersection avec une
seconde circonférence de diamètre D₂ plus petit que D₁ centré sur ladite surface aval
(36) du disque, en ce que lesdits premiers points d'intersection sont chaque fois
espacés d'un angle de 360°/n et en ce que l'angle trigonométrique alpha, défini par
les deux plans contenant l'axe de révolution du disque et passant respectivement par
ledit premier et ledit second point d'intersection appartenant à un même axe, est
le même pour tous les alésages périphériques (42) du disque (32).
8. Brûleur selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que ladite pièce (30) est ajustée dans ledit busillon (20) directement en amont de ladite
tuyère (16).
9. Brûleur selon la revendication 5, caractérisé en ce que ladite pièce (30) fait partie d'un revêtement réfractaire interne du busillon à cet
endroit.
10. Brûleur selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que ladite pièce (30) est ajustée dans un manchon métallique intermédiaire (80) fixé
avec une extrémité à la tuyère (16) et disposant à l'autre extrémité d'une surface
d'appui périphérique concave (84), ayant sensiblement la forme d'une couronne découpée
dans une sphère, dans laquelle le busillon vient s'appuyer avec son nez (86) qui dispose
d'une surface d'appui convexe complémentaire.
11. Brûleur selon l'une des revendications 8, 9 ou 10, caractérisé en ce que ladite pièce (30) a un diamètre externe sensiblement plus grand que le diamètre interne
de la tuyère (16).
12. Brûleur selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que ladite pièce (30) est ajustée dans la tuyère (16) près de l'embouchure (17) de cette
dernière, de façon que la combustion ait entièrement lieu dans le creuset (12).
13. Brûleur selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, caractérisé en ce que ladite pièce (30) est réalisée en majeure partie en matériau céramique réfractaire.
14. Brûleur selon l'une quelconque des revendications 1 à 13, caractérisé en ce que la distance L entre l'orifice de sortie (29) du charbon pulvérisé et l'embouchure
(17) de la tuyère (16) est variable par déplacement axial de la lance (24).
15. Brûleur selon l'une quelconque des revendications 1 à 14, caractérisé en ce que ladite lance (24) comporte un système d'injection d'oxygène.
16. Brûleur selon la revendication 15, caractérisé en ce que l'oxygène est injecté dans le jet de charbon pulvérisé directement à la sortie de
ce dernier de la lance.
17. Brûleur selon l'une quelconque des revendications 1 à 16, caractérisé en ce que l'air préchauffé est enrichi en oxygène en amont dudit déflecteur.
18. Brûleur selon l'une quelconque des revendications 1 à 17, caractérisé en ce que ladite lance (24) est introduite par un manchon (26) aménagé dans le coude (22) dans
le prolongement de l'axe du busillon (20) et en ce que le manchon (26) est articulé
par rapport au coude 22.
19. Brûleur selon la revendication (18), caractérisé en ce que ledit manchon (26) est fixé audit coude (22) par l'intermédiaire d'un compensateur
flexible.
20. Brûleur selon l'une quelconque des revendications 18 et 19, caractérisé en ce que ledit manchon (26) permet un déplacement axial de ladite lance (24).
21. Brûleur selon la revendication 1, caractérisé en ce que la pièce (130), qui sert de support à la tête de lance et de
déflecteur pour l'air préchauffé, est solidaire de la tête de lance (128).
22. Brûleur selon la revendication 21, caractérisé en ce que la pièce (130) est ajustée
dans une chambre cylindrique (118) de la tuyère (116), dans laquelle elle est déplaçable
axialement par déplacement axial de la lance (124).
23. Brûleur selon la revendication 21 ou 22, caractérisé en ce que la pièce (130) a la
forme d'un tronc de cône creux s'évasant en direction du sens d'écoulement de l'air
préchauffé.