[0001] La présente invention est relative à un contact à inertie.
[0002] L'invention trouve une utilisation notamment dans les disjoncteurs à haute tension
du type dans lequel une résistance ou une varistance est insérée, pendant un temps
assez court, en parallèle sur les bornes des contacts d'arc, à l'ouverture ou à la
fermeture du disjoncteur.
[0003] Un dispositif de contacts pour une telle insertion, a été décrit dans la demande
de brevet français n°91 06159, au nom du demandeur. La figure 1 du présent mémoire
reproduit la figure 1 du document précité. On distingue une chambre de coupure de
disjoncteur, comprenant une enveloppe 1 en céramique, étanche, définissant un volume
2 rempli de gaz à bonnes propriétés diélectriques sous pression. L'enveloppe, fermé
à sa partie supérieure par un flasque métallique 3, contient un ensemble fixe comprenant
un premier tube métallique 6 constituant le contact principal fixe, un second tube
métallique 7 constituant le contact d'arc fixe et des doigts de contact 31 reliés
à une extrémité 20 d'une varistance constitué d'un empilage de disques 18 disposés
dans un cylindre isolant 19. L'extrémité 31Ades bras 31 est réalisé en un alliage
résistant aux effets de l'arc électrique. La seconde extrémité de la varistance, ainsi
que les contacts permanent fixes et les contacts d'arc fixe sont reliés électriquement,
par des bras 5, à une première prise de courant 4 du disjoncteur.
[0004] L'ensemble mobile du disjoncteur comprend un cylindre 9 relié mécaniquement à une
tringle de manoeuvre non représentée,et électriquement à une seconde prise de courant
non représentée. Au cylindre 9 est fixée une pièce 11 servant de support à des doigts
12 constituant le contact permanent mobile, à des doigts 14 constituant le contact
d'arc mobile et disposés à l'extrémité d'un tube 13, et à une buse de soufflage 17.
Un capot 10 protège les doigts 12 contre les effluves. Des trous 15 dans la pièce
11 assurent le passage du gaz de soufflage. La varistance est insérée en parallèle
sur les contacts d'arc, à l'ouverture du disjoncteur, par un contact 43 en forme de
tige, pouvant coulisser dans un bloc de guidage 30 fixé au cylindre 9 et comportant
une cavité 32 dans laquelle s'appuie la première extrémité d'un ressort 34 entourant
la tige 43, et dont l'autre extrémité vient en butée sur un bloc d'amortissement 40
fixé à l'extrémité de la tige.
[0005] Lorsque le disjoncteur s'ouvre, par déplacement de l'équipage mobile, la tige 43,
en raison de son inertie, reste immobile pendant quelques instants, contre la pression
du ressort qui se comprime; cela permet d'insérer la varistance après séparation des
contacts d'arc, pendant le temps nécessaire pour que la varistance atténue les surtensions
éventuelles. Lorsque le ressort est entièrement comprimé, la tige est entrai- née
par le mouvement du cylindre 9 et quitte le contact 31.
[0006] Ces dispositions permettent également d'insérer la varistance à la fermeture du disjoncteur,
avant la jonction des contacts d'arc, par un choix judicieux des longueurs des contacts.
[0007] Le dispositif qui vientd'être décrit n'a pas un profil diélectrique qui convient
pour un appareil à très haute tension.
[0008] Un but de la présente invention est de réaliser un ensemble de contacts présentant
un profil diélectrique favorable.
[0009] Un autre but de l'invention est de réaliser un ensemble de contacts d'encombrement
réduit, en particulier dans la direction axiale, pouvant trouver place dans une chambre
de coupure sans qu'il soit nécessaire d'augmenter ses dimensions et en particulier
son diamètre.
[0010] L'invention a pour objet un contact à inertie, destiné à coopérer avec un contact
en série avec un composant, tel qu'une résistance ou une varistance, disposé dans
la chambre de coupure d'un disjoncteur pour être inséré pendant un temps limité en
parallèle sur les contacts du disjoncteur, ce dernier comprenant un tube supportant
des contacts mobiles et relié à une tringle de manoeuvre, caractérisé en ce qu'il
comporte une enveloppe métallique de révolution, coaxiale audit tube et entourant
ce dernier, de forme sensiblement tubulaire avec une protubérance encadrée par deux
appuis à frottement doux sur ledit tube, une première extrémité dudit contact d'insertion
étant réalisé en alliage résistant aux effets de l'arc, une seconde extrémité dudit
contact d'insertion servant de fixation à une première extrémité d'au moins un ressort
dont une seconde extrémité est fixée sur ledit tube, une bague à section intérieure
conique étant disposée à une extrémité de la cavité formée par ladite protubérance
et coopérant avec un collier bombé fixé audit tube pour l'amortissement du mouvement
relatif entre ledit contact à inertie et ledit tube.
[0011] Avantageusement, le contact à inertie comprend trois ressorts disposés parallèlement
entre eux à 120 degrés les uns des autres.
[0012] Le collier bombé porte deux anneaux toriques disposés dans des plans perpendiculaires
à l'axe du contact d'insertion.
[0013] De préférence, les anneaux toriques sont réalisés en élastomère.
[0014] Ladite bague est réalisée de préférence en matériau synthétique tel que le polytétrafluoroéthylène
(PTFE).
[0015] L'enveloppe métallique constituant le contact à inertie est avantageusement réalisé
en deux parties pouvant se visser l'une à l'autre.
[0016] Dans ce cas, ladite bague est serrée entre un redan constitué par l'une desdites
parties et un joint torique s'appuyant dans le fond de la cavité délimitée par la
protubérance.
[0017] Ledit joint torique est avantageusement réalisé en élastomère.
[0018] L'invention sera bien comprise à la lecture de la description ci-après d'un exemple
de réalisation de l'invention, avec référence au dessin annexé dans lequel:
- la figure 1 représente schématiquement en coupe axiale une chambre de coupure d'un
disjoncteur à haute tension muni d'un dispositif d'insertion d'une varistance,
- la figure 2 est une vue en coupe axiale partielle du contact d'insertion de l'invention,
représenté lorsque le disjoncteur est en position enclenchée,
- la figure 3 est une vue en coupe axiale partielle du même contact à inertie, représenté
au début d'une phase déclenchement du disjoncteur,
- la figure 4 est une vue en coupe axiale partielle du même contact à inertie, lors
d'une phase de déclenchement du disjoncteur, lorsque le contact mobile du disjoncteut
vient en contact avec le contact d'insertion,
- la figure 5 est une vue en coupe axiale partielle du même contact à inertie, représenté
lorsque le disjoncteur est en position déclenchée.
[0019] Les éléments communs aux figures 2 à 4 et à la figure 1 ont reçu les mêmes numéros
de référence.
[0020] Dans les figures 2 à 4, la référence 13 désigne le tube qui porte les doigts 14 constituant
le contact principal mobile protégé par le capot pare-effluves 10.
[0021] Le contact d'insertion, désigné de manière globale par la référence 50, est une pièce
métallique de révolution présentant une forme sensiblement tubulaire avec une protubérance
51. La pièce métallique s'appuie à frottement doux en deux endroits 52 et 53 encadrant
la protubérance contre le tube 13 support du contact principal constitué des doigts
14. Il porte à une extrémité 54 des ergots pour permettre la fixation de la première
extrémité de ressorts tel que 55 dont la seconde extrémité est fixée à des ergots
tel que 56 solidaires du tube 13. En pratique, on disposera trois ressorts parallèlement
entre eux et à 120 degrés les uns des autres, chaque ressort ayant une force faible
de l'ordre de 10 daN par exemple.
[0022] A l'intérieur de la protubérance 51 et à une extrémité de celle-ci est disposée une
bague 57 coaxiale au tube 13 et dont la surface intérieure est conique; cette bague,
réalisée en matériau synthétique tel que le polytétrafluoroéthylène (PTFE), est contigue
à un anneau torique 58 en élastomère s'appuyant sur l'extrémité 51A de la protubérance
du contact d'insertion 50. Avantageusement, le contact est réalisée en deux parties
50A et 50B portant des filetages d'extrémité permettant de les visser l'une à l'autre.
La bague 57 est serrée entre le joint 58 et l'épaulement constitué par l'extrémité
de la partie 50A.
[0023] L'autre extrémité 50A de la partie 50A est réalisée en un alliage résistant aux effets
de l'arc.
[0024] La bague 57 coopère avec un collier 60 solidaire du tube 13, de forme bombée et portant
des encoches dans lesquelles sont placés des anneaux toriques 61 et 62 émergeant légèrement
du collier et disposés dans des plans perpendiculaires à l'axe du contact à inertie.
Ces anneaux toriques sont de préférence en élastomère.
[0025] Le fonctionnement du contact d'insertion est le suivant:
- lorsque le disjoncteur est en position enclenchée (figure 2), le contact 31 est
en contact par son extrémité 31 A avec le contact 50. La varistance ou la résistance
connectée au contact 31 est court-circuitée puisque les contacts permanents du disjoncteurs
sont engagés.
- à l'ouverture du disjoncteur, l'équipage mobile est entraîné vers la droite de la
figure (figure 3) et les contacts principaux se séparent; en raison de son inertie,
le contact d'inertie 50 reste sur place, malgré la légère sollicitation des ressorts
55.
- l'équipage mobile continuant sa course, le collier 60 vient en contact avec la bague
57 (figure 4); le choc est amorti grâce à l'anneau d'élastomère 62 ainsi que par la
bague 57 en PTFE qui comprime le joint 58. A partir de cet instant, le contact d'insertion
est entraîné, mais le composant reste inséré jusqu'à ce que l'extrémité 50A quitte
le tube 31.
- l'équipage mobile continue sa course jusqu'à son point ultime (figure 5); la distance
entre les contacts 50A et 31A est suffisante pour assurer l'isolement et éviter tout
réamorçage; les ressorts ramènent le contact 50 si celui-ci a tendance à rebondir
en fin de course.
[0026] A la fermeture du contact d'insertion, le composant est inséré dès que les contacts
50A et 31A se touchent et ceci, jusqu'à ce que ces contacts soient court-circuités
par la mise en contact des contacts d'arc. L'anneau torique 61 sert à amortir le choc
entre le collier 60 et la partie 50A du contact 50, en fin de manoeuvre de déclenchement,
quand le tube 13 est arrêté.
[0027] Le contact d'insertion de l'invention est de construction simple et économique. Il
a un profil parfaitement adapté aux exigences diélectriques à l'intérieur de la chambre
de coupure. Il a un encombrement radial très réduit, de sorte qu'il peut être installé
dans les chambres de coupure déjà existantes.
1/ Contact à inertie, destiné à coopérer avec un contact en série avec un composant,
tel qu'une résistance ou une varistance, disposé dans la chambre de coupure d'un disjoncteur
pour être inséré pendant un temps limité en parallèle sur les contacts du disjoncteur,
ce dernier comprenant un tube supportant des contacts mobiles et relié à une tringle
de manoeuvre, caractérisé en ce qu'il comporte une enveloppe métallique (50) de révolution,
coaxiale audit tube (13) et entourant ce dernier, de forme sensiblement tubulaire
avec une protubérance (51) encadrée par deux appuis (52, 53) à frottement doux sur
ledit tube, une première extrémité (50A') dudit contact d'insertion étant réalisé
en alliage résistant aux effets de l'arc, une seconde extrémité (54) dudit contact
d'insertion servant de fixation à une première extrémité d'au moins un ressort (55)
dont une seconde extrémité est fixée sur ledit tube (13), une bague (57) à section
intérieure conique étant disposée à une extrémité de la cavité formée par ladite protubérance
et coopérant avec un collier bombé (60) fixé audit tube pour l'amortissement du mouvement
relatif entre ledit contact à inertie et ledit tube.
2/ Contact à inertie selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend trois
ressorts (55) disposés parallèlement entre eux à 120 degrés les uns des autres.
3/ Contact à inertie selon l'une des revendications 1 et2, caractérisé en ce que le
collier bombé (60) porte deux anneaux toriques (61, 62) disposés dans des plans perpendiculaires
à l'axe du contact d'insertion.
4/ Contact à inertie selon la revendication 3, caractérisé en ce que les anneaux toriques
sont réalisés en élastomère.
5/ Contact à inertie selon l'une des revendication 1 à 4, caractérisé en ce que ladite
bague (57) est réalisée en matériau synthétique tel que le polytétrafluoroéthylène
(PTFE).
6/ Contact à inertie selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que l'enveloppe
métallique (50) qui le constitue est réalisé en deux parties (50A, 50B) pouvant se
visser l'une à l'autre.
7/ Contact à inertie selon la revendication 6, caractérisé en ce que ladite bague
(57) est serrée entre un redan constitué par l'une (50A) desdites parties et un joint
torique (58) s'appuyant dans le fond de la cavité délimitée par la protubérance (51).
8/ Contact à inertie selon la revendication 7, caractérisé en ce que ledit joint torique
(58) est réalisé en élastomère.