[0001] La présente invention concerne un synthetiseur de fréquence utilisant un miroir de
courant comprenant d'une part, une branche de commande qui comporte en série entre
une borne d'alimentation et une borne de référence de tension
- une source de courant de commande qui peut prendre deux états dont le premier correspond
à une valeur de courant dite nominale et le second correspond à une valeur de courant
faible ou nulle,
- le trajet principal de courant d'au moins un premier transistor,
- et une première résistance d'équilibrage,
et d'autre part, une branche de sortie qui comporte un deuxième transistor, prévu
pour fournir un courant dont la valeur est en relation déterminée avec le courant
de commande, et dont l'électrode de référence est reliée à la borne de référence de
tension à travers une deuxième résistance d'équilibrage, les électrodes de commande
des premier et deuxième transistors étant interconnectées et polarisées à partir du
courant de commande.
[0002] Les synthétiseurs de fréquence utilisant une boucle à verrouillage de phase sont
largement utilisés de nos jours notamment pour la sélection de canaux dans des appareils
de transmission radio-fréquence. Un exemple de synthétiseur de fréquence est décrit
dans le document US 4 745 372.
[0003] L'invention concerne également un appareil radio-mobile comprenant un tel synthétiseur.
[0004] Parmi les modes de construction d'un synthétiseur de fréquence, on peut utiliser
un circuit appelé pompe de charges qui met en oeuvre au moins un miroir de courant.
[0005] Il existe une variété de formes de réalisation de miroirs de courant dont la plus
simple est constituée de deux transistors seulement, le transistor de la branche de
commande étant connecté en diode. Une autre forme également très connue, utilise trois
transistors, le noeud commun aux bases des premier et deuxième transistors étant alimenté
à l'aide d'un troisième transistor, monté en amplificateur, dans la branche de commande
du miroir, pour l'alimentation des bases du miroir.
[0006] Selon l'une ou l'autre de ces deux formes simples de réalisation, le courant de sortie
du miroir de courant présente un temps de descente qui est relativement lent, dans
sa partie finale, lorsque le courant de commande du miroir est commuté de sa valeur
nominale à une valeur nulle. Ce phénomène est principalement dû à la décharge des
capacités parasites du circuit, par exemple celle de la source de courant de commande.
Or cette décharge s'opère à travers une diode base-émetteur d'un transistor bipolaire
ou à travers la résistance de canal d'un transistor à effet de champ, dont l'impédance
s'accroît au fur et à mesure que le courant de décharge diminue.
[0007] En ce qui concerne le circuit pompe de charges, il est connu de le réaliser avec
deux sources de courant de construction similaire et le courant de l'une d'entre elles
est appliqué au condensateur après inversion par un miroir de courant. Lorsque la
tension de charge du condensateur est stabilisée, la somme algébrique des courants
fournis au condensateur par les deux sources commutables doit être voisine de zéro
et l'effet de ralentissement susmentionné, dû au miroir de courant, représente donc
un inconvénient majeur pour la stabilité de la tension de charge du condensateur.
Ce défaut se traduit par une variation cyclique de tension, équivalente à un bruit
exagéré dans le circuit de contrôle du verrouillage de phase.
[0008] Aussi l'invention a-t-elle pour but d'améliorer les perfromances d'un synthétiseur
de fréquence par une réduction du temps de descente du courant de sortie d'un miroir
de courant, et particulièrement dans sa partie finale à courant faible.
[0009] Un autre but de l'invention est de proposer une solution pour remédier à cette difficulté,
selon laquelle les moyens mis en oeuvre restent suffisamment simples et donc économiques,
entre autres en évitant d'avoir recours à une commande de commutation particulière
de ces moyens, synchrone de la commutation du courant de commande.
[0010] Ces buts sont atteints, selon l'invention, par un synthétiseur de fréquence conforme
au paragraphe introductif, caractérisé en ce qu'en parallèle avec le trajet principal
de courant du premier transistor est connecté le trajet principal de courant d'un
transistor additionnel, dont l'électrode de commande est polarisée par une tension
fixe déterminée de telle façon que le transistor additionnel soit quasi bloqué pour
la valeur nominale du courant de commande, et soit conducteur pour la valeur faible
ou nulle du courant de commande.
[0011] La décroissance du courant de sortie, dans le circuit selon l'invention, est accélérée
du fait que lorsque les premier et deuxième transistors deviennent faiblement conducteurs
(et que leur impédance interne s'accroît), c'est le transistor accélérateur qui devient
alors conducteur et évacue par son trajet principal de courant, les charges de la
capacité parasite de la source de courant de commande. Si on compare la décroissance
de courant de sortie du circuit selon l'invention avec celle d'un circuit miroir de
courant classique, l'accélération observée avec le circuit de l'invention est d'autant
plus significative que l'observation est faite à plus bas niveau de courant. Très
approximativement, on peut assimiler la décroissance finale du courant dans le circuit
de l'invention à une fonction linéaire tandis que celle utilisant un miroir de courant
classique serait d'un type assymptotique. On comprendra que le changement d'état du
transistor additionnel découle directement de la variation de tension aux bornes de
la première résistance d'équilibrage.
[0012] Pour bénéficier au mieux de cet effet, on choisit avantageusement la valeur de cette
première résistance d'équilibrage telle que la chute de tension dans celle-ci, sous
l'effet du courant nominal de commande, soit supérieure à 80 mV. Dans le cas où des
transistors bipolaires sont utilisés, si on choisit par exemple une chute de tension
de 150 mV, le courant dévié vers la borne de référence, par le transistor additionnel,
est une fraction tout à fait négligeable (moins de 1 %) de la valeur du courant de
commande nominal. Lorsque le courant de commande est stabilisé à zéro, le transistor
additionnel débite, par sa jonction émetteur-base, un courant qui n'est qu'une petite
fraction du courant de commande nominal, par exemple 10 %, ou moins, de ce courant.
C'est pourquoi la taille du transistor additionnel peut être choisie plus petite que
celle des premiers et deuxièmes transistors. L'invention met donc en oeuvre des moyens
qui n'augmentent pas sensiblement la surface de semiconducteur nécessaire au circuit
et est donc, de ce fait, économique.
[0013] Pour ne pas affecter le temps de montée du circuit selon l'invention, on prévoit
avantageusement de munir le transistor additionnel d'un dispositif anti-saturation
tel qu'une diode Schottky connectée en parallèle sur le circuit base-collecteur de
ce transistor additionnel.
[0014] Une autre variante de mise en oeuvre de l'invention, toujours dans le cas où des
transistors bipolaires sont utilisés, se caractérise en ce que le dispositif anti-saturation
est constitué d'un transistor supplémentaire, de même polarité que les autres transistors,
dont l'émetteur est connecté au collecteur du premier transistor et à celui du transistor
additionnel, dont la base est polarisée à une autre tension fixe qui dépasse la tension
fixe précédemment mentionnée d'une fraction d'une tension de jonction polarisée en
direct, et dont le collecteur est alimenté à partir de la borne d'alimentation.
[0015] L'invention n'est pas limitée au cas d'utilisation de transistors bipolaires. Elle
peut également être mise en oeuvre à l'aide de transistors à effet de champ, ou encore
à l'aide d'une combinaison de transistors bipolaires et de transistors à effet de
champ, ces derniers, de type MOS par exemple.
[0016] Ainsi, selon une variante avantageuse de l'invention, dans lequel le miroir de courant
est réalisé avec des transistors bipolaires, le synthétiseur de fréquence se caractérise
en ce que le transistor additionnel est un transistor à effet de champ dont le trajet
drain-source est connecté en parallèle sur le trajet collecteur-émetteur du premier
transistor.
[0017] Ladite tension fixe déterminée peut être alors fournie simplement par un autre transistor
à effet de champ, dont le drain et la grille sont interconnectés et alimentés à partir
de la borne d'alimentation par un courant fixé, tandis que la source de cet autre
transistor est reliée à la borne de référence de tension, ladite tension fixe déterminée
étant disponible sur le noeud drain-grille dudit autre transistor.
[0018] La description qui va suivre, en regard des dessins annexés, donnés à titre d'exemples
non limitatifs, fera bien comprendre en quoi consiste l'invention et comment elle
peut être réalisée.
[0019] La figure 1 montre un schéma simplifié, sous forme de blocs, d'un synthétiseur de
fréquence, et la figure 2 un schéma similaire, relatif à un appareil radio mobile.
[0020] La figure 3 représente un schéma électrique d'un premier exemple de circuit selon
l'invention, dans une version à transistors bipolaires.
[0021] La figure 4 est un diagramme montrant la variation au cours du temps, du courant
de sortie du circuit de la figure 1 en comparaison avec la variation de courant correspondante
dans un miroir de courant connu.
[0022] La figure 5 montre le schéma d'un deuxième exemple de circuit selon l'invention qui
est muni d'un dispositif anti-saturation.
[0023] La figure 6 donne le schéma d'un troisième exemple de circuit selon l'invention,
également muni d'un dispositif anti-saturation, et
[0024] la figure 7 montre le schéma d'un quatrième exemple de circuit selon l'invention
dans une version mixte : transistors bipolaires et transistors à effet de champ.
[0025] Un exemple de synthétiseur de fréquence est brièvement décrit à l'aide de la figure
1.
[0026] Un oscillateur 1 dont la fréquence est modifiable par une tension Vv, délivre un
signal de sortie Vfr.
[0027] La tension Vv est établie aux bornes d'une capacité C, référencée par ailleurs à
la masse (V
E), au moyen d'un circuit pompe de charges 2, lequel reçoit une commande de montée
(UP) et une commande de descente (DWN) provenant d'un comparateur de phase 3.
[0028] Aux deux entrées du comparateur de phase 3, sont appliqués respectivement, d'une
part le signal de sortie Vfr, après division de fréquence par un premier diviseur
4, et d'autre part, le signal délivré par un oscillateur de référence 5, après division
de fréquence par un deuxième diviseur 6.
[0029] L'invention s'applique particulièrement (mais non exclusivement) à un synthétiseur
de fréquence dans lequel la pompe de charges 2 comporte deux sources de courant semblables
7, 8, commandées par les signaux respectifs UP et DWN modulés en durée, et dans lequel
le courant de sortie de la source de courant 7 est inversé de sens par un miroir de
courant 9 pour réaliser l'absorption de courant sur la capacité C.
[0030] Dans ce qui suit, il sera particulièrement question du miroir de courant 9, réalisant
la décharge de la capacité C.
[0031] La figure 2 montre de manière très schématique, de quelle manière un synthétiseur
de fréquence est utilisé au sein d'un appareil radio-mobile.
[0032] Un signal d'antenne A est appliqué à l'entrée d'un circuit syntoniseur TU, lequel
comporte un dispositif de multiplexage DX, pour un partage de signaux de réception
RS, et d'émission ES. Les signaux de réception RS sont amplifiés et démodulés par
un circuit propre à la réception AR, tandis que les signaux d'émission ES sont délivrés
en sortie d'un circuit d'amplification et de mise en forme AE, propre à l'émission.
[0033] Le circuit syntoniseur TU, comporte encore un synthétiseur de fréquence SF dont le
signal de sortie est appliqué aux circuits AR et AE pour la sélection des canaux de
réception et d'émission, respectivement.
[0034] L'appareil comporte en outre un microcontrôleur 100 muni d'organes de contrôle non
représentés (clavier par exemple) lequel assure la gestion des fonctions générales
de l'appareil et en particulier la commande du synthétiseur de fréquence SF et éventuellement
du dispositif de multiplexage Dx. Un filtre 101 est inséré dans la voie de réception,
entre le circuit AR du syntoniseur TU et un combiné microphone-écouteur 103, et un
filtre 102, est inséré dans la voie d'émission, entre le même combiné 103 et le circuit
AE du syntoniseur TU. En bref, le synthétiseur de fréquence SF fournit des signaux
Vfr dont la fréquence peut être sélectionnée de manière précise et sûre dans une gamme
de fréquences prédéterminées.
[0035] Le circuit représenté à la figure 3 comporte un miroir de courant
M commandé à partir d'une source de courant de commande S qui peut prendre deux états,
le premier correspondant à une valeur de courant dite nominale et le second état à
une valeur de courant pratiquement nulle. La commande de cette source de courant S
est symbolisée par la borne de commande 10. Un transistor T1 connecté en diode, dont
l'émetteur comporte une première résistance d'équilibrage 11 forme, ensemble avec
la source de courant de commande S, la branche de commande du miroir de courant M
en série entre une borne d'alimentation VCC et une borne de référence de tension V
E. La branche de sortie du miroir de courant M comporte un transistor T2 dont l'émetteur
est relié à la référence de tension V
E à travers une deuxième résistance d'équilibrage 12. Les transistors T1 et T2 ont
leurs bases interconnectées et le collecteur du transistor T2 constitue la borne de
sortie 15 du miroir de courant. Jusqu'ici le miroir de courant M est d'un type tout
à fait classique avec lequel le temps de descente, lorsque la source de courant de
commande S passe de son état haut à son état bas, présente un ralentissement significatif
dans la région des faibles courants de sortie. En effet, le noeud qui est relié à
la source de courant de commande S et au collecteur du premier transistor T1 présente
une capacité parasite 16, représentée en pointillé sur la figure, dont la charge doit
être évacuée principalement par le transistor T1 connecté en diode lequel a son impédance
équivalente qui ne cesse de croître lorsque le courant de décharge diminue.
[0036] Selon l'invention, sur le trajet émetteur-collecteur du transistor T1 est connecté
en parallèle le trajet émetteur-collecteur d'un transistor additionnel TA, dont la
base est polarisée par rapport à la borne de référence V
E par une source de tension fixe 17 de valeur V
A. La tension V
A est choisie de telle manière que le transistor additionnel TA soit pratiquement bloqué
lorsque la source de courant de commande S débite son courant nominal tandis que ce
même transistor additionnel TA est conducteur lorsque la source de courant de commande
S est au contraire à son état bas. Ceci est aisément réalisé en choisissant la valeur
de la première résistance d'équilibrage 11 suffisamment élevée pour que la chute de
tension à ses bornes, sous l'effet du courant nominal de la source de courant de commande
S, soit suffisamment élevée, c'est-à-dire supérieure à 80 mV et par exemple de l'ordre
de 150 mV pour bien différencier les deux états de fonctionnement du transistor additionnel
TA. On choisira alors une valeur de tension V
A de la source de tension 17 voisine d'une chute de tension de jonction en direct,
par exemple 700 mV, de sorte que le transistor additionnel TA est porté à une tension
base-émetteur de seulement 550 mV (700 - 150) dans l'état passant de la source de
courant de commande S (ce transistor étant donc très faiblement conducteur), tandis
que lorsque la source de courant de commande S est dans son état bloqué et le courant
passant dans la première résistance d' équilibrage 11 ayant fortement diminué, le
transistor additionnel TA devient conducteur et débite par son émetteur un courant
de repos sous l'effet d'une tension base-émetteur proche de 700mV (la chute de tension
dans la résistance d'équilibrage 11 étant négligée). Ce courant de repos, toutefois,
peut être choisi relativement faible si on le désire.
[0037] En d'autres termes, on peut considérer que les transistors T1 et TA forment une paire
différentielle, le transistor TA ayant sa base polarisée à tension fixe et le transistor
T1 ayant sa base polarisée à une tension décroissante. Lorsqu'au cours de la décroissance
du courant, due à la décharge de la capacité parasite 16, la base du transistor T1
est à une tension qui devient inférieure à la tension de la base du transistor TA,
c'est alors le transistor TA qui devient conducteur et poursuit la décharge de cette
capacité parasite.
[0038] La figure 4 représente, pour un exemple de réalisation, la variation du courant de
sortie I présent sur la borne de sortie 15 en fonction du temps t à partir du moment
to où la source de courant de commande passe à son état bloqué. La courbe A représente
l'allure de cette variation pour le circuit donné à la figure 3 tandis que la courbe
B représente l'allure de cette décroissance pour un circuit miroir de courant dans
lequel le transistor additionnel TA est omis. On voit sur cette figure 4 que la première
partie de décroissance du courant de sortie, représentée à petite échelle, est identique
pour les deux circuits ce qui n'est pas un inconvénient puisque cette première partie
de décroissance est rapide. Le circuit de l'invention présente une très nette accélération
du temps de descente lorsque l'on observe la partie finale à courant faible représentée
à grande échelle. La courbe C indiquée en pointillé présente l'allure du courant débité
par le transistor additionnel TA au cours du temps.
[0039] La figure 5 représente le schéma d'un deuxième exemple de circuit selon l'invention.
Sur cette figure les éléments ayant la même fonction que dans le circuit de la figure
3, sont affectés des mêmes signes de référence. Le schéma de la figure 5 se distingue
de celui donné à la figure 3 en ce que le miroir de courant M1 est d'un type, connu
en soi, selon lequel un troisième transistor T3 est inséré dans la branche de commande
du miroir de courant M1, transistor T3 qui alimente par son émetteur les deux bases
des transistors T1 et T2. De même que dans le premier exemple, un transistor additionnel
TA a son trajet émetteur-collecteur connecté en parallèle avec le trajet émetteur-collecteur
du premier transistor T1. La base du transistor additionnel TA est également polarisée
par une tension fixe V
A. L'effet d'accélération obtenu avec ce montage est semblable à l'effet obtenu dans
le montage du premier exemple.
[0040] Dans l'exemple de la figure 5, on a également appliqué au transistor additionnel
TA, un dispositif anti-saturation constitué par une diode de Schottky 18 connectée
entre la base et le collecteur dudit transistor, dans un sens tel qu'elle s'oppose
à ce que la tension collecteur de ce transistor rejoigne la tension de son émetteur.
Un dispositif d'anti-saturation du transistor additionnel TA peut se révéler très
utile selon les applications, pour éviter un retard dans le temps de montée du miroir
de courant commandé, dû à la saturation de ce transistor et au délai d'évacuation
des charges ainsi accumulées dans ce transistor. Le dispositif anti-saturation n'exerce
pas d'influence sur le temps de descente du miroir de courant M1.
[0041] La figure 6 présente le schéma d'un troisième exemple de circuit selon l'invention,
dans lequel un autre type de dispositif anti-saturation est appliqué à un circuit
tel que celui de la figure 3. Il est constitué par un transistor supplémentaire T4
dont l'émetteur est connecté aux collecteurs réunis du transistor additionnel TA et
du premier transistor T1, dont le collecteur est relié à la tension d'alimentation
VCC et dont la base est polarisée à une tension fixe qui dépasse quelque peu la tension
V
A des précédents exemples, par exemple au moyen d'un générateur de tension V
B 20 de 200 mV ce qui est l'équivalent d'une fraction seulement d'une tension de jonction
polarisée en direct. Le générateur de la tension V
B 20 et le transistor T4 forment un dispositif anti-saturation pour le transistor additionnel
TA en imposant une limite de tension collecteur-émetteur du transistor TA, correspondant
sensiblement à la valeur de la tension V
B. Dans l'un ou l'autre cas des dispositifs anti-saturation des figures 5 ou 6, le
noeud commun au collecteur des transistors TA et T1 n'est plus à même de descendre
à la valeur de la tension de référence V
E mais c'est le transistor additionnel TA qui débite en fin de décharge, tandis que
le premier transistor T1 ainsi que son homologue le transistor T2 dans le miroir de
courant, ne débitent pas.
[0042] Les générateurs de tension V
A et V
B peuvent être réalisés très simplement : le générateur V
A étant constitué par exemple, par un transistor connecté en diode, alimenté en direct
par une source de courant à partir de la borne d'alimentation VCC, tandis que le générateur
de tension V
B est une résistance de valeur appropriée, interposée en série entre le générateur
V
A et ladite source de courant.
[0043] Les exemple décrits jusqu'ici mettent en oeuvre des transistors bipolaires. Toutefois,
l'invention inclut également l'utilisation de transistors à effet de champ, à grille
isolée par exemple, avec lesquels des résultats similaires peuvent être obtenus. Un
exemple de réalisation particulièrement avantageux est décrit à l'aide de la figure
7, dont le schéma indique l'emploi de transistors bipolaires pour réaliser le miroir
de courant, combinés avec des transistors à effet de champ à grille isolée (MOS) pour
réaliser la fonction d'accélération du temps de descente du miroir.
[0044] A la figure 7, le miroir de courant M est constitué des mêmes éléments que ceux représentés
à la figure 3, lesquels sont affectés des mêmes signes de référence. Le transistor
dit additionnel est ici un transistor MA du type MOS à canal n, dont le trajet drain-source
est connecté en parallèle sur le trajet collecteur-émetteur du premier transistor
T1. Pour réaliser la tension fixe V
A nécessaire à la polarisation de la grille du transistor additionnel MA, il est prévu
un autre transistor Mref, de même type que le transistor MA, dont la source est reliée
à la tension de référence V
E, dont la grille et le drain sont reliés ensemble, et alimentés à partir de la tension
d'alimentation Vcc, par une source de courant Sref débitant un courant Io fixé.
[0045] Le noeud de connexion drain-grille du transistor Mref présente la tension V
A recherchée, qui est appliquée à la grille du transistor additionnel MA. Comme la
transconductance d'un transistor MOS n'est pas aussi élevée que celle d'un transistor
bipolaire, il est utile d'augmenter sensiblement la valeur des résistances d'équilibrage
11 et 12 pour obtenir des résultats équivalents à ceux des exemples précédents, n'utilisant
que des transistors bipolaires.
[0046] Ce montage présente plusieurs avantages. En effet, le transistor additionnel MA n'est
pas sujet, par nature, à la saturation. D'autre part, la commande de la grille du
transistor additionnel MA, se fait sans consommation de courant. Il est ainsi possible
de commander, à l'aide d'un seul transistor Mref, plusieurs miroirs de courant susceptibles
de fonctionner en parallèle, pour l'absorption de courants élevés dans le circuit
de pompe de charges. Cette possibilité à été représentée symboliquement par la liaison
en tirets, pour la commande d'au moins un miroir de courant supplémentaire M'. A chacun
de ces miroirs M' est adjoint, bien entendu, un transistor additionnel tel que le
transistor MA.
[0047] Les circuits décrits en liaison avec les figures 3 à 7 s'appliquent avantageusement
à la réalisation d'une pompe de charge dans une boucle à verrouillage de phase d'un
synthétiseur de fréquence. Dans une telle application, deux sources de courant commandées
cycliquement, ont pour rôle de contrôler une tension de charge déterminée aux bornes
d'un condensateur. Ces deux sources de courant à commande cyclique sont construites
de manière identique de manière à procurer des courants ayant les mêmes temps de montée
et de descente. Le courant de l'une de ces sources de courant est renvoyé avec le
signe inverse au moyen d'un miroir de courant. Au moyen de l'invention, on rétablit,
en sortie du miroir de courant, un courant dont le temps de descente est pratiquement
identique au temps de descente de la source de courant qui lui est opposée. Ainsi
la fluctuation de tension aux bornes du condensateur, qui se produit en l'absence
des dispositions de l'invention et a une forme en dent de scie, se trouve pratiquement
éliminée.
[0048] Dans les exemples précédemment décrits, tous les transistors bipolaires sont de type
npn et les transistors MOS sont à canal n. Il est clair que l'invention s'applique
également à un circuit utilisant des transistors de type opposé pour lequel les bornes
d'alimentation sont changées de signe.
[0049] L'invention s'appliquant indifféremment à des transistors bipolaires ou à des transistors
à effet de champ, on comprendra qu'à cet effet, l'expression "trajet principal de
courant" désigne le trajet collecteur-émetteur d'un transistor bipolaire ou le trajet
drain-source d'un transistor à effet de champ, tandis que par "électrode de commande",
on désigne la base d'un transistor bipolaire ou la grille d'un transistor à effet
de champ, et que l'expression "électrode de référence" désigne l'émetteur d'un transistor
bipolaire ou la source d'un transistor à effet de champ.
[0050] D'autres modifications possibles par rapport aux exemples décrits, restent néanmoins
du domaine de l'invention revendiquée ci-après.
1. Synthétiseur de fréquence utilisant un miroir de courant (M) comprenant d'une part,
une branche de commande qui comporte en série entre une borne d'alimentation (Vcc)
et une borne de référence de tension (V
E)
- une source de courant de commande (S) qui peut prendre deux états dont le premier
correspond à une valeur de courant dite nominale et le second correspond à une valeur
de courant faible ou nulle,
- le trajet principal de courant d'au moins un premier transistor (T1),
- et une première résistance d'équilibrage (11),
et d'autre part, une branche de sortie qui comporte un deuxième transistor (T2),
prévu pour fournir un courant dont la valeur est en relation déterminée avec le courant
de commande, et dont l'électrode de référence est reliée à la borne de référence de
tension (V
E) à travers une deuxième résistance d'équilibrage (12), les électrodes de commande
des premier (T1) et deuxième (T2) transistors étant interconnectées et polarisées
à partir du courant de commande, caractérisé en ce qu'en parallèle avec le trajet
principal de courant du premier transistor (T1) est connecté le trajet principal de
courant d'un transistor additionnel (TA), dont l'électrode de commande est polarisée
par une tension fixe détemrinée (VA) de telle façon que le transistor additionnel
(TA) soit quasi bloqué pour la valeur nominale du courant de commande, et soit conducteur
pour la valeur faible ou nulle du courant de commande.
2. Synthétiseur de fréquence selon la revendication 1, caractérisé en ce que la chute
de tension dans la première résistance d'équilibrage (11) sous l'effet du courant
nominal de commande est supérieure à 80 mV.
3. Synthétiseur de fréquence selon l'une des revendications 1 ou 2, dans lequel le transistor
additionnel (TA) est un transistor bipolaire, caractérisé en ce que ce transistor
additionnel (TA) est muni d'un dispositif anti-saturation.
4. Synthétiseur de fréquence selon la revendication 3, caractérisé en ce que le dispositif
anti-saturation est constitué d'une diode Schottky (18) connectée en parallèle sur
le circuit base-collecteur du transistor additionnel (TA).
5. Synthétiseur de fréquence selon la revendication 3, caractérisé en ce que le dispositif
anti-saturation est constitué d'un transistor supplémentaire (T4), dont l'émetteur
est connecté au collecteur du premier transistor (T1) et à celui du transistor additionnel
(TA), dont la base est polarisée à une autre tension fixe (VA+VB) qui dépasse la tension
fixe (VA) précédemment mentionnée d'une fraction d'une tension de jonction polarisée
en direct, et dont le collecteur est alimenté à partir de la borne d'alimentation
(VCC).
6. Synthétiseur de fréquence selon l'une des revendications 1 ou 2, dans lequel le miroir
de courant (M) est réalisé avec des transistors bipolaires, caractérisé en ce que
le transistor additionnel (MA) est un transistor à effet de champ.
7. Synthétiseur de fréquence selon la revendication 6, caractérisé en ce que ladite tension
fixe déterminée est fournie par un autre transistor à effet de champ (Mref), dont
la grille et le drain sont interconnectés et alimentés à partir de la borne d'alimentation,
par un courant (Io) fixé, tandis que la source de cet autre transistor est relié à
la borne de référence de tension, ladite tension fixe déterminée (VA) étant disponible
sur le noeud drain-grille dudit autre transistor (Mref).
8. Appareil radio-mobile caractérisé en ce qu'il comporte un synthétiseur de fréquence
selon l'une quelconque des revendications 1 à 7.