[0001] L'invention concerne un dispositif interface entre une chaussure et un ski, notamment
un ski alpin pour modifier la répartition naturelle de pression du ski sur sa surface
de glisse.
[0002] Plus précisément, l'invention concerne un dispositif interface qui transforme la
poussée verticale qu'au moins une partie de la chaussure exerce sur le ski en un moment
de flexion qui tend à faire plonger vers la surface de glisse au moins une extrémité
du ski.
[0003] De façon connue, une chaussure est retenue sur un ski par un élément de fixation
avant et un élément de fixation arrière. Le ski, quant à lui, présente une certaine
flexibilité, qui tient principalement à sa structure interne. Durant la pratique du
ski, le ski fléchit suite aux sollicitations auxquelles il est soumis de la part du
skieur, mais aussi de la part du terrain sur lequel il glisse. La flexion du ski peut
être influencée par la réaction que les éléments de fixation exercent sur le ski.
On peut également influencer la flexion du ski par un raidisseur de type statique,
ou par des moyens qui agissent sur le ski de façon dynamique. L'invention concerne
des dispositifs de type dynamique, c'est-à-dire qui sont capables de transformer,
au cours de la glisse, au moins une partie des sollicitations de la chaussure en direction
du ski en un moment de flexion qui tend à faire plonger une extrémité au moins du
ski en direction de la neige.
[0004] Un tel dispositif a été décrit dans les demandes de brevet français non publiées
n° 91 10895, et n° 91 15612, au nom de la demanderesse.
[0005] Ces dispositifs présentent un organe palpeur qui est mobile selon une direction verticale,
et qui est apte à capter les sollicitations qu'une extrémité de la chaussure exerce
en direction du ski au cours de la pratique de la glisse. Il comprend par ailleurs
des moyens de liaison pour transformer ces sollicitations en une force orientée approximativement
selon la direction longitudinale du ski. Un organe de transmission transmet cette
force à l'une au moins des embases des éléments de fixation où elle génère un moment
de flexion qui tend à faire plonger vers la neige l'extrémité du ski.
[0006] Pour ces dispositifs, la connexion de l'organe de transmission à l'embase de l'élément
de fixation est une transmission directe, le plus souvent par articulation. Cette
transmission donne de bons résultats, mais elle manque de souplesse, et également
elle est réversible, c'est-à-dire que les sollicitations de flexion de ski, dues par
exemple au terrain, peuvent être renvoyées vers les moyens de liaison et l'organe
palpeur, ce qui n'est pas toujours souhaitable.
[0007] Un des buts de la présente invention est de proposer un dispositif qui remédie à
cet inconvénient et qui propose une connexion plus souple entre l'organe de transmission
et le ski.
[0008] Un autre but de l'invention est de proposer un dispositif interface qui exerce sur
le ski une action limitée, en particulier dans le cas de fortes sollicitations de
la chaussure en direction du ski.
[0009] Un autre but de l'invention est de proposer un dispositif qui réalise par ailleurs
un amortissement ou un filtrage des vibrations qui peuvent se produire au niveau de
l'une des extrémités du ski en évitant qu'elles soient renvoyées entièrement vers
les moyens de liaison et l'organe palpeur.
[0010] D'autres buts et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description
qui va suivre, cette description étant toutefois donnée à titre indicatif, et non
limitatif.
[0011] Le dispositif interface entre une chaussure et un ski, destiné à modifier la répartition
naturelle du ski sur sa surface de glisse selon la force de poussée verticale qu'une
partie au moins de la chaussure exerce sur le ski, la chaussure étant retenue sur
le ski par un élément de fixation avant et un élément de fixation arrière respectivement
assemblés au ski par une embase, le dispositif comprenant des moyens pour capter les
sollicitations entre la chaussure et le du ski, des moyens de liaison pour transformer
ces sollicitations en au moins une force de poussée orientée approximativement longitudinalement
vers l'une au moins des extrémités du ski et un organe de transmission pour transmettre
la force longitudinale vers l'embase de l'élément de fixation situé du côté de ladite
extrémité du ski, l'organe de transmission étant connecté à l'embase de l'élément
de fixation dans une zone surélevée par rapport à la surface supérieure du ski, est
caractérisé par le fait que l'organe de liaison est relié à un élément de transmission
de l'embase qui est mobile selon une direction longitudinale, et qu'un moyen déformable
s'oppose au déplacement relatif de l'élément de transmission mobile par rapport à
la surface supérieure du ski selon une direction longitudinale dans le sens de la
force longitudinale.
[0012] L'invention sera mieux comprise en se référant à la description ci-dessous, ainsi
qu'aux dessins en annexe qui en font partie intégrante.
[0013] La figure 1 est une vue schématique de côté d'un dispositif interface selon une première
mise en oeuvre non limitative de l'invention.
[0014] La figure 2 est une vue schématique de côté, en coupe partielle, de la partie avant
du dispositif interface représenté en figure 1.
[0015] La figure 3 est une vue de dessus, en coupe partielle, du dispositif représenté en
figure 2.
[0016] La figure 4 est une vue semblable à la figure 2, dans une autre position de fonctionnement
du dispositif interface.
[0017] La figure 5 est une vue de côté qui représente de façon schématique le dispositif
interface selon une autre mise en oeuvre non limitative de l'invention.
[0018] La figure 6 est une vue de côté du dispositif de la figure 5, au niveau de l'élément
de fixation avant.
[0019] La figure 7 représente le dispositif de la figure 6 dans une autre position de fonctionnement.
[0020] La figure 8 est une vue en perspective qui représente les différents éléments du
dispositif interface de la figure 5, dans sa partie avant.
[0021] La figure 9 illustre une autre variante de réalisation du dispositif interface de
la figure 5.
[0022] La figure 10 est une vue schématique de côté, en coupe partielle, d'une autre variante
de réalisation.
[0023] La figure 11 est une vue de dessus du dispositif de la figure 9.
[0024] On a représenté dans la figure 1 la zone du patin d'un ski 1, sur laquelle est retenue
une chaussure 2, entre un élément de fixation avant 3 et un élément de fixation arrière
4. Les éléments de fixation avant et arrière sont de tout type approprié. D'une manière
connue, l'élément de fixation avant 3 présente un organe de retenue 5a porté par un
corps 5, et une plaque de base 6 qui repose sur une embase 25, et par laquelle l'élément
de fixation est assemblé au ski. La plaque de base 6 se prolonge vers l'arrière par
une plaque d'appui 7 sur laquelle repose l'extrémité avant de la semelle de chaussure.
Parallèlement, l'élément de fixation arrière 4 présente un organe de retenue 8, porté
par un corps 9. De façon connue, le corps 9 est mobile le long d'une plaque de base
10, et la plaque de base 10 se prolonge vers l'avant par une plaque d'appui 11 sur
laquelle repose l'extrémité arrière de la semelle de chaussure.
[0025] Le dispositif interface comprend un organe palpeur qui est apte à capter les sollicitations
de la chaussure ou d'une partie de la chaussure en direction du ski et inversement
les sollicitations du ski en direction de la chaussure. Dans la figure 1, l'organe
palpeur est constitué par la plaque d'appui arrière 11, sur laquelle repose l'extrémité
arrière de la semelle de chaussure. La plaque de base 10 de l'élément de fixation
qui comprend la plaque d'appui arrière 11 est articulée en rotation, dans sa partie
arrière, autour d'un axe 13 qui est porté par une embase 14 solidaire de la surface
supérieure du ski. De cette façon, la plaque de base 10, et la plaque d'appui 11 qui
joue le rôle de palpeur, sont mobiles autour de l'axe 13, et présentent un mouvement
approximativement vertical. Naturellement, tout autre moyen pourrait convenir pour
guider le palpeur 11 dans son mouvement selon une direction verticale.
[0026] Eventuellement, des moyens peuvent être prévus pour limiter vers le haut le mouvement
de la plaque de base 10.
[0027] Le dispositif interface comprend par ailleurs des moyens de liaison qui transforment
les sollicitations de la chaussure captées par le palpeur 11 en une force orientée
de façon approximativement longitudinale. Dans la figure 1, les moyens de liaison
sont représentés sous la forme d'un basculeur 16 à deux branches, l'une 17 approximativement
verticale, et l'autre 18 approximativement horizontale et orientée vers l'arrière.
Le basculeur 16 est articulé autour d'un axe transversal 19, situé dans la partie
supérieure de sa branche verticale 17, et porté par l'embase 14. La plaque de base
10 est par ailleurs en appui contre la branche horizontale 18 du basculeur.
[0028] Un organe de transmission 21 est articulé au basculeur 16 autour d'un axe 23 situé
à la jonction des deux branches 17 et 18, approximativement sous l'axe 19. L'organe
de transmission s'étend en direction de l'élément de fixation avant 3. Il est apte
à résister à une sollicitation de compression, et donc à transmettre vers l'élément
de fixation 3 une force orientée selon une direction approximativement longitudinale
qui lui serait appliquée par le basculeur 16.
[0029] Une sollicitation verticale de la chaussure sur le palpeur 11, schématisée par la
flèche F, tend à provoquer une rotation du basculeur 16 autour de son axe 19, ce qui
se traduit au niveau de l'organe de transmission 21 par une force orientée vers l'avant,
que l'on a schématisée par la flèche P.
[0030] Naturellement, les moyens de liaison et l'organe de transmission qui viennent d'être
décrits ne sont pas limitatifs pour l'invention, et tout autre moyen pourrait convenir.
En particulier, on pourrait utiliser les moyens de liaison qui transforment les sollicitations
de la chaussure à la fois en une force orientée vers l'avant, et une force orientée
vers l'arrière du ski.
[0031] L'organe de transmission 21 est connecté, dans sa partie avant, à des moyens de flexion
qui transforment la force longitudinale P en un moment de flexion qui tend à faire
plonger l'extrémité avant du ski en direction de sa surface de glisse.
[0032] Ainsi que cela est visible dans les figures, l'élément de fixation avant 3 est assemblé
au ski par l'intermédiaire d'une embase 25, qui s'étend approximativement sous la
plaque de base 6 de l'élément de fixation. En particulier, l'embase 25 présente une
partie arrière 26 qui est surélevée par rapport à la surface supérieure du ski, et
à laquelle l'organe de liaison 21 est connecté, par exemple par le moyen d'un axe
d'articulation transversal 27. Dans les figures, la partie arrière 26 de l'embase
25 se trouve en arrière de la plaque d'appui 7 de l'élément de fixation avant 3.
[0033] Ainsi, l'organe de transmission 21 transmet la force P à l'embase 25, dans une zone
qui est surélevée par rapport à la surface supérieure du ski. L'embase génère alors
sur le ski un moment de flexion qui tend à faire plonger l'extrémité avant du ski
en direction de la surface de glisse, ce qui tend à améliorer de façon momentanée
la conduite du ski sur la neige.
[0034] En se référant plus particulièrement aux figures 2 à 4, l'embase 25 comprend un élément
fixe 30, qui s'étend au moins en partie sous la plaque de base 6 de l'élément de fixation
avant 3, qui est assemblé au ski par tout moyen approprié, et par exemple par des
vis. La plaque de base 6 de l'élément de fixation est assemblée à l'élément fixe 30
par tout moyen approprié, par exemple par des vis. ces vis peuvent traverser totalement
l'élément fixe 30 pour réaliser son assemblage au ski, ou alors, la plaque de base
et l'élément fixe peuvent être assemblés par des vis distinctes.
[0035] Dans le mode de réalisation illustré, l'élément fixe 30 présente, vu de dessus, une
forme de U ouvert vers l'arrière, qui définit, dans sa partie centrale, un évidement
32.
[0036] L'embase 25 comprend par ailleurs un élément de transmission mobile 31, qui peut
se déplacer librement selon une direction longitudinale. Dans l'exemple illustré,
l'élément de transmission mobile 31 est emboîté sur l'élément fixe 30, et il se guide
sur l'extérieur de cet élément pour n'avoir qu'un seul mouvement possible selon une
direction longitudinale. L'organe de transmission 21 est relié à l'élément de transmission
mobile 31 de l'embase 25 par l'axe d'articulation 27 précédemment décrit, qui est
situé dans la partie arrière 26 de l'embase 25, c'est-à-dire de l'élément mobile 31.
[0037] L'embase 25 présente également un moyen de rappel élastique 33 qui s'oppose au mouvement
de translation de l'élément de transmission 31 vers l'avant du ski. Dans l'exemple
illustré, le moyen de rappel élastique 33 est constitué par une batterie de trois
ressorts 35, 36 et 37, qui sont montés parallèlement à l'axe longitudinal défini par
le ski. Les ressorts sont logés dans l'évidement 32 que présente l'élément fixe 30.
Ils prennent appui par l'une de leurs extrémités contre l'élément fixe 30, et leur
autre extrémité est sollicitée par les mouvements de l'élément de transmission 31
auquel les ressorts s'opposent en développant une force de rappel élastique. De préférence,
les ressorts sont tarés, c'est-à-dire qu'ils sont précontraints et que leur longueur
reste constante tant que la force appliquée par l'élément de transmission 31 ne dépasse
pas une valeur prédéterminée de tarage. Tant que cette force est inférieure à la force
prédéterminée, elle est transmise intégralement à l'embase 25 et elle génère, au niveau
de l'embase, un moment de flexion sur l'extrémité avant du ski.
[0038] Si la force appliquée par l'élément de transmission 31 excède la force prédéterminée
de tarage, une partie de cette force appliquée est absorbée par les ressorts de tarage.
Ceci se produit lors de sollicitations élevées de la chaussure en direction du ski
ou du ski en direction de la chaussure. De telles sollicitations provoquent une rotation
du basculeur 16 et une translation de l'organe de transmission 21 sur une amplitude
relativement importante. La compression des ressorts 35 à 37 permet d'absorber une
partie de l'énergie engendrée par un tel déplacement, et évite que l'organe de transmission
21 soumette l'embase 25 à des contraintes très élevées et le ski à des moments de
flexion excessifs. Elle évite aussi que le dispositif interface réagisse de façon
excessive lorsque le ski est soumis de la part du terrain à des déformations brutales,
des chocs notamment.
[0039] En d'autres termes, l'énergie qui naît avec les mouvements du palpeur sous l'action
des sollicitations entre le ski et la chaussure est transmise à l'embase 25 par l'organe
de transmission 21.
[0040] Jusqu'à une valeur prédéterminée correspondant à la précontrainte des ressorts, cette
énergie est transmise à l'embase 25 qui se comporte comme un élément monobloc, et
elle est transformée en une sollicitation à la flexion de l'extrémité avant du ski.
[0041] Au-delà de la valeur prédéterminée correspondant à la précontrainte des ressorts
35 à 37, cette énergie est en partie transformée en moment de flexion qui s'exerce
sur la partie avant du ski, et en partie absorbée par les ressorts.
[0042] Le moment de flexion ainsi engendré tend à faire plonger l'extrémité avant du ski
vers la neige, ce qui améliore la tenue sur la neige de la partie avant du ski lorsque
le skieur porte son poids sur l'arrière.
[0043] Egalement, si l'extrémité avant du ski est soumise à une sollicitation de flexion
qui modifie la cambrure du ski, cette sollicitation ramenée à la chaussure par le
dispositif interface par l'intermédiaire des ressorts qui réalisent une sorte de filtrage.
Une telle sollicitation de flexion ne remonte donc pas directement et entièrement
vers la chaussure.
[0044] En se référant aux figures 2 à 4, les ressorts 35 à 37 sont montés dans une cartouche
38, qui est située dans le logement 32 que présente l'élément fixe 30. De préférence,
la cartouche est interchangeable, de façon à pouvoir utiliser des ressorts présentant
une précontrainte et une raideur différente.
[0045] De préférence, la cartouche 38 présente au repos une longueur prédéterminée. En se
référant à la figure 3, la cartouche comprend une butée transversale 39, qui est en
appui au fond du logement 32 contre l'élément fixe 30. La cartouche comprend également,
du côté de l'élément mobile 31, un piston 40. Les ressorts sont situés entre la butée
39 et le piston 40, et de préférence ils sont guidés par des tiges longitudinales
44,45 et 46. Dans l'exemple illustré, la tige centrale 46 est en fait un goujon, qui
est vissé dans la butée transversale 39, et dont la tête retient le piston 40 et l'empêche
de s'éloigner au-delà d'une distance prédéterminée par rapport à la butée transversale
39.
[0046] La cartouche 38 est simplement emboîtée entre l'élément fixe 30 et l'élément de transmission
31. Il est donc possible de démonter ces éléments pour extraire la cartouche et la
remplacer par une autre, ou alors pour replacer la même cartouche, après avoir par
exemple modifié ses caractéristiques. En effet, il est possible de modifier les caractéristiques
de la cartouche en échangeant la butée transversale 39 par une autre butée d'épaisseur
plus importante ou d'épaisseur moins importante. La précontrainte des ressorts est
déterminée en effet par les paramètres propres aux différents ressorts utilisés, mais
aussi par la distance qui sépare les deux faces en regard de la butée transversale
39 et du piston 40.
[0047] Dans l'ensemble illustré, il est aussi possible de régler la précontrainte de tarage
des ressorts 35 à 37 en vissant le goujon 46. Ceci provoque un déplacement de la butée
transversale 39 dans le sens d'une compression des ressorts 35 à 37. C'est alors l'extrémité
du goujon 46 qui fait appui contre l'élément fixe 30. La longueur de la cartouche
reste donc constante. L'orifice 47 de l'élément mobile 31 permet d'accéder à la tête
du goujon 46.
[0048] On a obtenu de bons résultats avec une cartouche dont la force de précontrainte était
comprise entre 0 et 350 kilogrammes-force, et de préférence entre 30 et 80 kilogrammes-force.
Ces valeurs, naturellement, ne sont pas limitatives.
[0049] Dans le mode de réalisation illustré dans les figures, l'élément mobile 31 présente,
au-dessus et en-dessous, des garnitures 48 et 49 destinées à favoriser son glissement.
[0050] La figure 4 représente la cartouche 38 qui est soumise de la part de l'organe de
transmission 21 et de l'élément de transmission 31 à une force qui dépasse la force
de précontrainte. L'élément de transmission a provoqué un déplacement du piston 40,
en direction de la butée transversale 39, le long des tiges 44 à 46. Ceci a provoqué
une compression des ressorts 35 à 37.
[0051] Dès que la sollicitation exercée par la chaussure disparaît, les ressorts 35 à 37
repoussent le piston, l'élément et l'organe de transmission vers leur position initiale.
[0052] On a représenté en figure 5 une variante de mise en oeuvre de l'invention. Selon
cette variante, les moyens de flexion comprennent une plaque de transmission 50, qui
est surélevée par rapport à la surface supérieure du ski, et qui est sensiblement
parallèle à celle-ci. La plaque de transmission 50 est connectée à l'extrémité avant
de l'organe de liaison 21 autour de l'axe transversal 27. Depuis cet axe 27, la plaque
de transmission 50 s'étend sous la plaque de base 6 de l'élément de fixation 3, et
elle se prolonge vers l'avant au-delà de la plaque de base 6 par une plate-forme 52.
La plaque de transmission 50 peut coulisser librement par rapport à la plaque de base
6, ou l'embase 12 qui supporte cette plaque de base et qui assure l'assemblage de
l'élément de fixation au ski. Cette embase sera décrite en détail ultérieurement.
[0053] Entre la plate-forme 52 et la surface supérieure du ski, un bloc de matériau déformable
53 est monté en sandwich. Le bloc 53 présente approximativement une forme parallélèpipédique,
et il est assemblé par tout moyen approprié, notamment par collage à la plate-forme
52 d'une part, et à la surface supérieure du ski d'autre part.
[0054] Le bloc de matériau 53 est prévu pour travailler au cisaillement, dans le but notamment
d'amortir les mouvements longitudinaux de la plate-forme 52 relativement au ski. Le
bloc 53 agit comme un frein, c'est-à-dire qu'il offre une résistance aux mouvements
relatifs de la plateforme 52 par rapport au ski. Par réaction, il transmet au ski
sous la forme d'un moment de flexion la sollicitation qu'exerce sur lui la plateforme
52. De préférence, le bloc 53 présente également des qualités élastiques et des qualités
d'amortissement selon une direction verticale, de façon à amortir les mouvements de
vibration qui se produisent au niveau de l'extrémité avant du ski. Ainsi, les sollicitations
entre la chaussure et le palpeur se traduisent par un mouvement vers l'avant de la
plate-forme 52, ce mouvement étant transmis au ski au travers du bloc de matériau
53 qui est sollicité au cisaillement. Cette sollicitation au cisaillement induit sur
l'avant du ski un moment de flexion qui tend à faire plonger l'extrémité avant du
ski en direction de sa surface de glisse.
[0055] La figure 7 montre la partie avant du dispositif qui, en se translatant vers l'avant,
sollicite le bloc 53 au cisaillement.
[0056] De préférence, une butée limite le déplacement vers l'avant de la plaque de transmission
50 de façon à ne pas solliciter de façon excessive le matériau 53 au cisaillement.
Dans l'exemple illustré, cette butée est constituée par un rebord 50a de la plaque
de transmission 50 qui vient prendre appui après une translation déterminée contre
l'embase 12 de l'élément de fixation 3.
[0057] Inversement, si l'extrémité avant du ski est sollicitée à la flexion, notamment à
cause du terrain sur lequel le ski glisse, cette sollicitation se traduit par une
sollicitation à la compression du bloc 53, ainsi qu'une sollicitation à la flexion
de la plate-forme 52. En tous les cas, cette sollicitation n'est pas renvoyée directement
et entièrement vers le basculeur 16 par l'organe de transmission 21.
[0058] Pour faciliter le mouvement de retour vers l'arrière de la plaque de transmission
50, et le mouvement de rappel vers le haut du palpeur 11 à la suite d'une sollicitation
au cisaillement du bloc 53, ou bien pour amortir le mouvement vers le bas du palpeur
11, tout moyen approprié, et par exemple un ressort 55 est placé entre la plaque de
base 10 et l'embase 14 de l'élément de fixation arrière 4, de façon à exercer sur
la plaque de base 10 une force de rappel élastique orientée vers le haut. Le ressort
55 pourrait être remplacé par un bloc de matériau amortissant de type viscoélastique,
ou mis en parallèle avec un bloc amortissant.
[0059] On réalise ainsi un mouvement de suspension verticale de l'extrémité arrière de la
chaussure qui contribue par ailleurs au confort du skieur.
[0060] Le matériau qui constitue le bloc 53 est de tout type approprié, et il présente de
préférence des qualités d'amortissement de type viscoélastique. On a obtenu de bons
résultats avec un matériau connu sous la dénomination commerciale "SORBOTANE". Le
bloc présente de préférence des dimensions comprises entre 50 et 350 millimètres en
longueur, et 3 à 30 millimètres en épaisseur. Naturellement, ces données ne sont pas
limitatives dans le cadre de la présente invention, et ne sont données qu'à titre
indicatif.
[0061] La figure 8 illustre l'embase 12 par laquelle la plaque de base 6 de l'élément de
fixation avant 3 est assemblée au ski. Elle comprend une cale 58, qui est assemblée
au ski par tout moyen approprié, et par exemple par des vis. La cale 58 est surmontée
par deux plots latéraux 59 et 60, qui traversent l'épaisseur de la plaque au niveau
de deux ouvertures latérales 61 et 62. Les plot latéraux 59,60 sont destinés à supporter
l'embase 6 de l'élément de fixation 3, et de préférence, leur dimension dans le sens
de la longueur permet de positionner la plaque de base 6 à différents emplacements
en fonction de la longueur de la semelle de chaussure.
[0062] Les plots latéraux 59 et 60 définissent entre eux une sorte de rainure, à l'intérieur
de laquelle est guidée la partie de la plaque de transmission située entre les deux
ouvertures 61 et 62. Les pot 59 et 60 présentent par ailleurs une longueur qui est
inférieure à la longueur des ouvertures 61, 62 de la plaque de transmission 50, et
une épaisseur qui est légèrement supérieure à celle de la plaque à ce niveau, de telle
façon que la plaque de transmission 50 puisse coulisser librement selon une direction
longitudinale, et qu'un mouvement transversal ou selon une direction verticale soit
entravé.
[0063] Naturellement, ces moyens de support ne sont pas limitatifs, et tout autre moyen
pourrait convenir, à partir du moment où la plaque de transmission 50 peut se déplacer
librement au moins selon une direction longitudinale, pour solliciter le bloc 53 au
cisaillement.
[0064] La figure 9 illustre une variante de réalisation selon laquelle l'élément de fixation
avant 3 est assemblé au ski par l'intermédiaire d'une cale 68, qui se prolonge vers
l'avant, sous le bloc de matériau 53, par une languette 69. Le bloc de matériau 53
est alors monté en sandwich entre la plate-forme 52 de la plaque de transmission et
cette languette 69. Ce bloc est solidarisé à chacun de ces éléments par tout moyen
approprié, et par exemple par collage. Eventuellement, la solidarisation de la languette
69 au ski est renforcée au moyen de vis 70. Cette disposition évite d'avoir à coller
le bloc de matériau 53 à la surface supérieure du ski. Elle permet donc de monter
facilement le dispositif interface sur le ski, et le cas échéant de le démonter sans
endommager le ski.
[0065] La figure 10 représente une variante de réalisation, selon laquelle l'organe de transmission
21 est connecté à un élément de transmission 71, du même type que l'élément de transmission
31, mais qui se prolonge vers l'avant, au-delà de la plaque de base 6, par une plate-forme
72, du même type que la plateforme 52 précédente, surélevée par rapport à la surface
supérieure du ski. Cette plate-forme 72 se déplace selon une direction longitudinale
avec les mouvements de l'élément de transmission 71. Un bloc de matériau élastiquement
déformable 73 est monté en sandwich entre la plate-forme 72 et la surface supérieure
du ski. De préférence, ainsi que cela est illustré dans la figure, l'élément fixe
30 sur lequel repose la plaque de base 6, se prolonge vers l'avant par une languette
75, qui est plaquée contre la surface supérieure du ski, et le bloc 73 est monté en
sandwich entre la plate-forme 72 et cette languette 75. Le bloc 73 est assemblé à
ces deux éléments par tout moyen approprié, et par exemple par collage. Le matériau
qui constitue le bloc 73 est choisi pour que ce bloc puisse travailler au cisaillement
selon une direction longitudinale. Ce cisaillement est généré par le déplacement de
l'élément de transmission 71, sous l'action d'une force supérieure à la force de précontrainte
des ressorts que contient la cartouche 38. De préférence, le matériau qui constitue
le bloc 73 présente par ailleurs des qualités d'amortissement selon une direction
verticale. De cette façon, le bloc 73 permet d'amortir certaines vibrations qui se
produisent au niveau de l'extrémité avant du ski, ou de ses mouvements de flexion
au cours de la glisse.
[0066] Par exemple, il serait possible d'utiliser un bloc 73 réalisé en un matériau connu
sous la dénomination commerciale "SORBOTANE", dont la longueur serait comprise entre
50 et 350 millimètres, et dont l'épaisseur serait supérieure à 5 millimètres. Ceci,
naturellement, n'est pas limitatif pour l'invention.
[0067] Naturellement, la présente description n'est donnée qu'à titre indicatif, et l'on
pourrait adopter d'autres mises en oeuvre de l'invention sans pour autant sortir du
cadre de celle-ci.
[0068] En particulier, il serait possible d'équiper l'élément de fixation arrière d'un dispositif
semblable que ce qui a été décrit relativement à l'élément de fixation avant.
[0069] Egalement, il va de soi que l'élément fixe 30 de l'embase 25 pourrait faire partie
intégrante de l'élément de fixation 3, et constituer une pièce monobloc avec sa plaque
de base 6.
[0070] Egalement il va de soi que l'embase 12 pourrait faire partie intégrante de l'élément
de fixation avant 3, c'est-à-dire former une pièce monobloc avec la plaque de base
6. En outre, l'assemblage de l'élément de fixation 3 au ski pourrait être réalisé
par un jeu de vis unique qui traversent la plaque de base 6 et l'embase 12.
[0071] Egalement, il va de soi que l'extrémité arrière du ski pourrait être équipée d'une
plaque de transmission, et d'un bloc de matériau élastiquement déformable du même
type que la plaque 50 et que le bloc 33.
[0072] Egalement, le bloc de matériau déformable 53, 73, assemblé par chacune de ses faces
à la plateforme 52,72, et au ski ou à la languette 69 solidaire du ski pourrait être
remplacé par une couche de colle du type qui ne durcit pas et qui présente une élasticité
importante avant rupture.
1. Dispositif interface entre une chaussure et un ski, destiné à modifier la répartition
naturelle du ski sur sa surface de glisse selon la force de poussée verticale qu'une
partie au moins de la chaussure exerce sur le ski, la chaussure étant retenue sur
le ski par un élément de fixation avant (3) et un élément de fixation arrière (4)
respectivement assemblés au ski par une embase (12,14), le dispositif comprenant un
organe palpeur (11) pour capter les sollicitations entre la chaussure et le ski, des
moyens de liaison (16) pour transformer ces sollicitations en au moins une force de
poussée orientée approximativement longitudinalement vers l'une au moins des extrémités
du ski et un organe de transmission (21) pour transmettre la force longitudinale vers
l'embase (25) de l'élément de fixation (3) situé du côté de ladite extrémité du ski,
l'organe de transmission (21) étant connecté à l'embase de l'élément de fixation dans
une zone surélevée par rapport à la surface supérieure du ski,
caractérisé par le fait que l'organe de liaison (21) est relié à un élément de
transmission (31,50,71) de l'embase qui est mobile selon une direction longitudinale,
et qu'un moyen déformable (38,53,73) s'oppose au déplacement relatif de l'élément
de transmission mobile, par rapport à la surface supérieure du ski, selon une direction
longitudinale dans le sens de la force longitudinale.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que le moyen déformable
(38) comprend au moins un ressort (35,36,37) prenant appui à l'une de ses extrémités
contre un élément fixe (30) de l'embase (25), et à l'autre extrémité contre l'élément
de transmission mobile (31,71).
3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé par le fait que le moyen de rappel
(38) est taré en précontrainte, et que l'élément de liaison (31,71) ne se déplace
relativement à l'élément fixe (30) que lorsque la force qui lui est transmise est
supérieure à la force de tarage du moyen de rappel élastique.
4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé par le fait que la force de tarage
du moyen élastique est comprise entre 30 et 80 kilogrammes-force.
5. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'embase (25) de
l'élément de fixation présente un élément fixe (30) qui supporte l'élément de fixation
(3), un élément de transmission mobile (31) qui coulisse selon une direction longitudinale
par rapport à l'élément fixe, et une cartouche d'énergie (38) qui est située dans
un logement (32) de l'élément fixe (30), et qui s'oppose élastiquement au mouvement
de l'élément de transmission mobile (31) en direction de l'élément fixe (30).
6. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'élément de transmission
mobile (50,71) se prolonge au-delà de l'élément de fixation par une plate-forme (52,72)
surélevée par rapport à la surface supérieure du ski, et qu'un bloc de matériau déformable
(53,73) est monté en sandwich entre la plate-forme (52,72) et la surface supérieure
du ski.
7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé par le fait que le bloc de matériau
élastiquement déformable (53,73) est prévu pour travailler au cisaillement selon une
direction longitudinale.
8. Dispositif selon la revendication 7, caractérisé par le fait que l'élément fixe (30)
de l'embase (25) se prolonge sous la plate-forme (52) par une languette (69) plaquée
contre la surface supérieure du ski et que le bloc de matériau élastiquement déformable
(53) est intercalé entre la plate-forme (52) et la languette (69).
9. Dispositif selon la revendication 7, caractérisé par le fait que le bloc de matériau
élastiquement déformable (53,73) s'étend sur une longueur de 50 à 300 millimètres.
10. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que le moyen déformable
comprend au moins un ressort (38) et un bloc de matériau déformable (73) sollicités
simultanément par un élément de transmission mobile (71).