[0001] Le dispositif qui fait l'objet de l'invention concerne la réalisation de tubes à
ailettes pour échangeurs de chaleur entre deux fluides ou mélanges de fluides liquides
ou gazeux ou encore en partie liquide et en partie gazeux dont l'un circule à l'intérieur
du tube et l'autre à l'extérieur.
[0002] On connaît différents dispositifs permettant de réaliser, par formage au moyen de
molettes, des ailettes hélicoïdales sur la paroi extérieure de tels tubes afin d'accroître
leur aptitude au transfert de chaleur.
[0003] De telles ailettes peuvent être obtenues en faisant rouler sur la surface extérieure
d'un tube, par exemple deux molettes, disposées de part et d'autre de ce tube suivant
un parcours hélicoïdal. Chacune de ces molettes comporte plusieurs disques de révolution
montés sur un même axe. Les bords de ces disques penètrent progressivement dans la
paroi du tube en refoulant le métal de celui-ci dans les intervalles qui les séparent,
formant ainsi au moins une ailette hélicoïdale.
[0004] On donne aux molettes l'angle d'avance nécessaire pour obtenir le déplacement relatif
du tube par rapport aux molettes, qui entraîne la formation d'ailettes hélicoïdales.
[0005] Le développement de l'utilisation de tubes pour échangeurs de chaleur a montré les
avanlages que présentent les tubes ailetés dans le cas de la mise en oeuvre de métaux
ou alliages ayant une grande résistance à la corrosion par différents fluides liquides
ou gazeux portés à relativement haute température. Les métaux ou alliages, tels que
les aciers inoxydables ou réfractaires, le titane et ses alliages, les alliages inoxydables
ou réfractaires et en particulier ceux à teneur élevée en nickel, ont des conductivités
thermiques qui peuvent être faibles et présentent également une aptitude relativement
médiocre au formage à froid.
[0006] On a constaté que pour obtenir de bonnes caractéristiques de transfert de chaleur,
il est souhaitable de pouvoir former, sur la paroi de tubes constitués de tels métaux
ou alliages, des ailettes hélicoïdales de faible hauteur, de faible épaisseur et de
faible espacement.
[0007] Ainsi, par exemple, pour une hauteur de l'ordre de 1 mm, on propose de réaliser une
ailette hélicoïdale dont le pas est de l'ordre de seulement 1 mm ou moins, c'est-à-dire
un nombre de spires par unité de longueur du tube, ou densité, atteignant environ
10 par cm (environ 25 par inch) ou davantage. Les tubes ainsi ailetés ont de très
bonnes performances du point de vue transfert de chaleur. Par contre, leur réalisation
présente de grandes difficultés. Ces difficultés s'accroissent quand on cherche à
réaliser des tubes de faible épaisseur, c'est-à-dire d'une épaisseur résiduelle après
formage du même ordre que la hauteur des ailettes ou bien inférieure à celle-ci, pour
réduire le coût du métal mis en oeuvre et améliorer encore la capacité de transfert
de chaleur. Les tubes doivent, de plus, présenter de grandes longueurs unitaires,
pouvant atteindre de l'ordre de 20 à 30 m ou davantage.
[0008] Les difficultés rencontrées pour la réalisation de ces tubes se traduisent par de
nombreux défauts et également de nombreuses ruptures ou détériorations des disques
des molettes. Ces ruptures ou détériorations causent des perturbations très importantes
dans la fabrication et accroissent considérablement le coût des tubes ailetés fabriqués,
Les plus courants des défauts sont des criques qui se forment sur le bord des ailettes,
des arrachements d'ailettes dûs aux efforts exercés par les disques de molettes sur
la paroi latérale de ces ailettes en formation et enfin des amorces de fissures qui
apparaissent sur la paroi même du tube. On constate que de tels défauts sont fréquents
malgré les soins apportes à l'exploitation des dispositifs mis en oeuvre pour le formage
de ces ailettes et malgré de faibles vitesses de production.
[0009] Toutes ces difficultés ont, pour conséquence, des coûts de production très élevés
qui ne permettent pas l'obtention, de façon réellement économique, des tubes pour
échangeurs de chaleur à haute performance qu'on souhaiterait pouvoir mettre en oeuvre.
[0010] On a recherché la possibilité de réaliser un dispositif de formage par roulage d'ailettes
hélicoïdales sur la paroi extérieure de tubes en métaux relativement difficiles à
transformer assurant de hautes performances de transfert de chaleur.
[0011] On a recherché, en particulier, la possibilité d'obtenir de tels tubes ailetés, en
acier inoxydable ou réfractaire, en titane allié ou non allié, en alliages inoxydables
ou réfractaires à teneur élevée en nickel ou encore en d'autres métaux ou alliages
combinant une bonne résistance à la corrosion et une bonne tenue mécanique à température
relativement élevée. On a recherché, en particulier, la possibilité de réaliser un
dispositif de formage de tubes pour échangeurs de chaleur permettant d'obtenir des
tubes ailetés à hautes performances, de grande longueur, dans des conditions véritablement
économiques.
[0012] On a cherché plus particulièrement à réaliser un dispositif permettant d'atteindre
couramment, pour de tels tubes, un ailetage helicoïdal dont la densité est de l'ordre
de 11 par cm (28 par inch) ou davantage, avec une hauteur d'ailette d'environ 1 mm,
l'épaisseur du tube obtenu étant sensiblement égale ou inférieure à environ 1 mm.
[0013] On a cherché également à réaliser un dispositif dans lequel la tenue en service des
molettes et des disques les constituant soit satisfaisante.
[0014] Le dispositif qui fait l'objet de l'invention permet d'atteindre l'ensemble de ces
résultats.
[0015] Ce dispositif est conçu pour le formage par roulage d'au moins une ailette hélicoïdale
sur la paroi extérieure d'un tube.
[0016] Suivant les applications, il s'agit d'un tube métallique sans soudure ou soudé constitué
d'un métal ou alliage adapté aux conditions de température et à la nature du ou des
fluides avec lequel ou lesquels il est mis en contact. Il peut s'agir par exemple,
d'aciers au carbone, d'aciers inoxydables ferritiques ou austéniques, d'aciers réfractaires,
de titane ou d'alliages à base de titane ou de tous autres métaux ou alliages dont
les propriétés physico-chimiques conviennent pour les conditions d'utilisation prévues.
[0017] Le dispositif suivant l'invention comporte deux chariots mobiles, disposés l'un en
face de l'autre, de part et d'autre symétriquement de l'axe de défilement d'un tube
à aileter, chacun de ces chariots comportant deux molettes montées chacune sur une
tête porte-molette. Un moyen de translation permet de rapprocher symétriquement les
deux chariots l'un de l'autre jusqu'à une position de travail telle que les quatre
molettes viennent en appui contre le tube à former, disposé suivant l'axe de défilement,
avec une force de serrage déterminée. Dans cette position de travail, les molettes
sont réparties autour du tube, inclinées d'un même angle d'avance et positionnées
par rapport à l'axe de défilement, les unes par rapport aux autres, de façon à participer
chacune à l'ailetage du tube. Le moyen de translation permet aussi d'écarter les deux
chariots l'un de l'autre pour dégager le tube fini, mettre en place le tube suivant
et aussi, chaque fois que cela est nécessaire, effectuer des contrôles, réglages ou
changements d'outillage.
[0018] Le moyen de translation des chariots permettant en particulier le rapprochement et
le serrage des molettes est, de préférence, constitué par au moins un vérin dont le
corps est relié à l'un des chariots et le piston à l'autre. Un moyen de synchronisation
assure une translation simullanée des deux chariots dans un sens comme dans l'autre.
Ce moyen de synchronisation comporte une poutre basculante ou palonnier montée sur
un pivot fixe dont l'axe intersecte l'axe de défilement ; des tiges rigides ou bielles
sont chacune reliées symétriquement de façon articulée, au chariot par une extrémité
et à l'une des deux extrémités de la poutre basculante par l'autre.
[0019] Un moyen d'ajustage précis de la course du ou des vérins de serrage est, de préférence,
utilisé pour assurer un serrage reproductible, en position de travail, des molettes
contre la paroi extérieure du tube à former.
[0020] Ce moyen d'ajustage est, de préférence, constitué par un moyen d'obturation de la
canalisation d'alimentation du vérin en fluide sous pression. Le moyen d'obturation,
relié de façon directe ou indirecte à la tige du piston du vérin, comporte un moyen
de réglage tel qu'une vis micrométrique permettant d'ajuster avec précision la longueur
de course du piston pour laquelle l'obturation ferme l'alimentation du vérin et provoque
donc l'arrêt du piston. De façon avantageuse, un moyen d'ouverture d'une canalisation
de décharge intervient au cas où une fermeture incomplète de l'alimentation du vérin
ne stopperait pas immédiatement et complètement le piston.
[0021] Chaque tête porte-molette est montée en appui sur une portée d'un porte-outil solidaire
du chariot et peut tourner de quelques degrés autour d'un axe d'orientation qui intersecte
en position de travail la zone de formage de la molette correspondante sur le tube.
[0022] Dans cette position de travail, les quatre axes d'orientation sont répartis à environ
90° les uns des autres. On diminue ainsi tout en le rendant symétrique l'effort effectué
par chaque molette sur le tube pour former les ailettes par rapport aux dispositifs
classiques existants qui ne comportent que trois molettes réparties à 120° l'une de
l'autre autour du tube.
[0023] Chaque molette est montée sur un arbre porte-molette, guidé en rotation sur des paliers
solidaires de la tête porte-molette. Un arbre moteur, disposé parallèlement à l'arbre
porte-molette, est également monté sur des paliers, solidaires de la tête porte-molette
et est relié à l'arbre porte-molette par un moyen de transmission, par exemple par
engrenages. Les quatre arbres moteurs sont reliés par des moyens de transmission articulés
disposés, de préférence autour de l'axe de défilement du tube, à un moyen d'entraînement
en rotation commun qui assure la rotation à vitesse rigoureusement égale des quatre
molettes.
[0024] De préférence, les moyens de transmission articulés sont constitués par quatre arbres
munis de joints articulés à leurs deux extrémités, par exemple des joints de cardan
et comportant une partie télescopique, arbres reliés, à une extrémité, à un arbre
moteur d'une tête porte-molette ct, à l'autre extrémité à un moyen d'entraînement
en rotation commun. De préférence, ce moyen d'entraînement en rotation commun comporte
une couronne dentée dont l'axe correspond à l'axe de défilement du tube qui la traverse.
Un pignon, actionné de façon directe ou indirecte par un moyen moteur, entraine en
rotation cette couronne dentée et quatre pignons identiques répartis autour de l'axe
de la couronne, à 90° les uns des autres, entrainant chacun de façon directe ou indirecte
l'arbre de transmission correspondant. Un passage ménagé à travers la couronne dentée
permet sa traversée par le tube en cours de formage.
[0025] Les arbres porte-molette sont disposés de façon que l'axe d'orientation qui intersecte
la zone de formage de la paroi du tube par la molette correspondante intersecte aussi
l'axe de défilement en position de serrage, ou passe au voisinage immédiat de celui-ci.
On peut ainsi, en déplaçant angulairement la tête porte-molette autour de l'axe d'orientation,
donner à la molette correspondante une inclinaison angulaire déterminée afin de donner
à au moins une ailette hélicoïdale un pas déterminé. La portée de la tête porte-molette
sur la surface d'appui de l'extrémité porte-outil du chariot correspondant est un
plan perpendiculaire à l'axe d'orientation.
[0026] De façon avantageuse, on peut interposer entre les deux surfaces de contact de la
tête porte-molette et du porte-outil du chariot une ou plusieurs plaques d'écartement,
à faces parallèles et d'épaisseurs contrôlées qui permettent de régler la distance
entre l'axe de l'arbre porte-molette et l'axe de défilement du tube à former. On tient
compte ainsi des différents diamètres extérieurs des tubes à aileter ainsi que des
diamètres correspondants des molettes mises en oeuvre. On peut ainsi maintenir une
position de serrage pour laquelle l'axe d'orientation intersecte l'axe de défilement
et respecter une répartition des 4 molettes à 90° autour du tube quel que soit son
diamètre. Dans ces conditions les efforts exercés par chaque molette sur le tube au
cours du formage par roulage sont supportés de façon parfaitement équilibrée sur le
tube.
[0027] De façon avantageuse également le calage angulaire de la partie orientable du porte-molette
autour de l'axe d'orientation est effectué au moyen de cales qu'on introduit entre
une paroi solidaire de l'extrémité porte-outil du chariot et la paroi en regard d'une
pièce solidaire de la tête porte-molette.
[0028] Des moyens de blocage permettent, après réglage de l'angle d'avance et après ajustage
éventuel de la distance entre l'axe de l'arbre porte-molette et l'axe de défilement,
de réaliser un blocage en rotation de la tête porte-molette par rapport à l'extrémité
porte-outil du chariot qui évite tout risque de déplacement angulaire. Le moyen de
blocage mis en oeuvre peut comporter par exemple des tiges filetées qui traversent
la surface d'appui de la tête porte-molette et sont rcliées à l'extrémité porte-outil
du chariot.
[0029] De préférence, chacune des têtes porte-molette comporte une pièce amovible dans laquelle
est logé au moins un palier sur lequel est monté l'arbre porte-molette à l'une de
ses extrémités, cette pièce amovible étant fixée de façon telle que, après désolidarisation
d'avec la tête porte-molette, il est possible de démonter facilement l'arbre porte-molette
correspondante.
[0030] De préférence également, l'un des paliers de l'arbre moteur qui entraîne l'arbre
porte-molette est également logé dans cette pièce amovible, afin de permettre, si
nécessaire, le démontage de cet arbre ainsi que de l'arbre porte-molette et du moyen
de transmission qui les relie l'un à l'autre.
[0031] De préférence, chaque molette est constituée par un empilage de disques de révolution.
Le diamètre de plusieurs de ces disques est croissant dans le sens de la progression
du tube afin de permettre un formage progressif des ailettes. Ce formage s'accompagne
d'un allongement du tube avec réduction de son diamètre et de son épaisseur mesurée
au-dessous des ailettes. Dans le cas de tubes relativement minces, on dispose de préférence
à l'intérieur du tube un mandrin maintenu en place par une tige de retenue, de longueur
supérieure à celle du tube et dont l'extrémité extérieure au tube, à l'arrière de
celui-ci, est accrochée à un point fixe. Avantageusement le mandrin est monté libre
de rotation autour de l'axe de défilement du tube, grâce à une portée ménagée entre
le mandrin et la tige de retenue ou entre la tige de retenue et le point fixe d'accrochage.
[0032] Ce mandrin a avantageusement une forme sensiblement tronconique avec une génératrice
inclinée de quelques degrés par rapport à son axe, afin de soutenir la paroi intérieure
du tube dans la zone de réduction de section de celle-ci sous l'action des molettes.
Il est réglable avantageusement en position axiale afin de maintenir l'effondrement
du tube sous l'action des molettes.
[0033] Des goulottes peuvent être utilisées pour faciliter le guidage et déplacement du
tube le long de l'axe de défilement. Il est nécessaire de revêtir ces goulottes d'une
couche de matière plastique qui facilite le déplacement en rotation du tube, sous
l'action des molettes sans risque d'accrochage et de détérioration des ailettes. Des
pinch-rolls (rouleaux d'entraînement) placés en amont et en aval du dispositif de
formage sont avantageusement utilisés pour la mise en place du tube lisse sur la tige
porte-mandrin et pour l'extraction du tube de la tige porte-mandrin en fin d'opération.
[0034] Sur la longueur, il est possible de réaliser plusieurs parties lisses, le déplacement
du tube étant alors assuré par les rouleaux d'entraînement et géré par des détecteurs
de proximité.
[0035] Pour la mise en route de l'opération d'ailetage, ainsi que pour l'interruption de
celle-ci à intervalles déterminés, on fait avantageusement appel à des détecteurs
de proximité, tels que des détecteurs à courant de Foucault, situés en aval de la
zone de formage à des emplacements repérés avec précision le long de la goulotte par
rapport à la zone d'ailetage. Ces détecteurs, qui sont au moins au nombre de deux,
sont reliés à des moyens électroniques qui permettent la mise en route de l'opération
d'ailetage et aussi son interruption, si nécessaire, dans des zones intermédiaires
prévues pour des parties non ailetées qui deviendront, par exemple, les parties cintrées
du tube. On peut ainsi réaliser sur le tube plusieurs zones ailetées séparées par
des zones lisses.
[0036] La mise en route de l'ailetage est de préférence réalisée par des moyens électroniques
qui permettent de réaliser une mise en rotation des molettes à vitesse réduite puis
un rapprochement progressif des chariots à vitesse lente avec application des molettes
avec serrage progressif également. On fait croître ensuite la vitesse de rotation
des molettes jusqu'à leur vitesse de régime. Dans le cas par exemple de tubes en acier
inoxydable austénitique tel qu'un acier 304 ou 316 d'environ 15 à 25 mm de diamètre
extérieur et 1,5 à 2,5 mm d'épaisseur, avant formage la force de serrage de chaque
molette est d'environ 30 + 10 kN. Le diamètre des molettes est de l'ordre de 25 à
50 mm et la vitesse de formage en régime peut atteindre 4 à 10 m/min.
[0037] L'exemple et les figures ci-après décrivent, de façon non limitative, un mode de
réalisation du dispositif suivant l'invention.
[0038] La figure 1 est une vue schématique de face en élévation, dans un plan perpendiculaire
à l'axe de défilement du tube, de l'ensemble constitué par les quatre têtes de molette
et l'extrémité avant des deux chariots du dispositif suivant l'invention.
[0039] La figure 2 est une vue schématique, suivant le plan de coupe B-B de la figure 1,
d'une tête de molette en position de formage par roulage sur la paroi d'un tube à
aileter.
[0040] La figure 3 est une vue schématique en plan faisant apparaître la partie inférieure
des deux chariots du dispositif suivant l'invention en position écartée avec leurs
moyens de déplacement conjugués.
[0041] La figure 4 est une vue en plan de la partie inférieure des chariots de la figure
3 en position rapprochée, de travail.
[0042] La figure 5 est une vue schématique du moyen de réglage de la fin de course des chariots
des figures 3 et 4 en position de travail.
[0043] La figure 6 est une vue schématique de dessus suivant le plan de coupe A-A de la
figure 1 faisant apparaître le moyen moteur et les moyens de transmission entre ce
moyen moteur et les arbres moteurs entraînant les arbres porte-molette.
[0044] La figure 7 est une vue schématique de détail d'une molette en coupe suivant un plan
contenant l'axe de l'arbre porte-molette.
[0045] La figure 1 est une vue schématique de face d'un dispositif 1 permettant le formage
sur la paroi extérieure d'un tube de révolution 2 pour échangeurs de chaleur d'au
moins une ailette hélicoïdale 3.
[0046] Ce dispositif comporte deux chariots 4, 5 aptes à coulisser parallèlement au plan
de la figure 1 sur des glissières 4A, 5A représentées aux figures 3 et 4. Ces deux
chariots sont disposés l'un en face de l'autre de part et d'autre symétriquement de
l'axe X1-X1 de défilement du tube 2. Ils comportent chacun deux molettes 6, 7 et 8,
9 calées en rotation respectivement sur les arbres porte-molette 18, 19 et 20, 21,
lesquels sont entrainés en rotation par les arbres moteurs 24, 25 et 26, 27, grâce
à une transmission par des couples d'engrenages tels que 22 et 23 qui sont visibles
figure 2. Chaque molette, son arbre porte-molette et l'arbre moteur correspondant
sont montés sur une même tête porte-molette. Les deux premières têtes porte-molette
10, 11 sont montées en appui sur les portées 14 et 15 de l'extrémité porte-outil 4-1
du chariot 4 et les deux autres 12 et 13 sont en appui sur les porlées 16 et 17 de
l'extrémité porte-outil 5-1 du chariot 5. Chacune de ces têtes porte-molette est orientable
de quelques degrés autour d'un axe d'orientation. Chacun des quatre axes d'orientation
X2, X3, X4, X5 est perpendiculaire au plan de la portée correspondante 14, 15, 16,
17 d'une tête porte-molette sur l'une des deux extrémités porte-outil 4-1, 5-1. En
position de travail, chaque molette étant en appui dans sa zone de formage sur la
paroi extérieure du tube 2, entrainé suivant l'axe de défilement X1-X1, les quatre
axes d'orientation traversent chacun la zone de formage de la molette correspondante
et, dans les conditions optimales de réglage, intersectent l'axe de défilement. Les
axes d'orientation sont répartis à 90° les uns des autres autour de cet axe de défilement
X1-X1.
[0047] Les chariots 4 et 5 comportent des moyens de translation permettant soit de les rapprocher,
afin que les molettes 6, 7, 8, 9 viennent en position de travail contre la paroi extérieure
du tube 2, soit de les écarter l'un de l'autre par exemple chaque fois qu'une phase
d'ailetage est achevée ou bien qu'il y a lieu d'effectuer des opérations de contrôle
et d'entretien.
[0048] Les figures 3, 4, 5 décrivent un mode de réalisation du moyen de translation des
chariots 4, 5.
[0049] Sur les figures schématiques 3 et 4, seule la partie inférieure de chacun de ces
deux chariots est montrée coulissante sur les glissières 4A et 5A, les extémités porte-outil
4-1, 5-1 et les têtes porte-molette n'étant pas représentées.
[0050] La figure 3 correspond à la position écartée, et la figure 4 à la position rapprochée,
pour laquelle les molettes sont en position de travail. L'axe de défilement X1-X1
est indiqué sur les deux figures. Le moyen de translation est le vérin dont le cylindre
31 est logé dans le chariot 4 et dont le piston 32 se déplace suivant un axe de translation
perpendiculaire à X1-X1. L'extrémité de la tige 33 de ce piston 32 qui passe au-dessous
de la poutre basculante 34, est solidarisée avec le chariot 5. La poutre basculante
34 est montée en rotation en son milieu autour d'un pivot d'axe vertical X6 qui intersecte
X1-X1. Deux tiges rigides 35, 36 sont reliées aux extrémités avant des chariots 4
et 5 par l'une de leurs extrémités 35A, 36A et par l'autre extrémité 35B, 36B à la
poutre basculante. On obtient ainsi un déplacement symétrique des deux chariots par
rapport à l'axe de défilement X1-X1. Le vérin comporte de plus un piston auxiliaire
37, de section réduite, permettant d'écarter rapidement les deux chariots l'un de
l'autre à la fin d'une opération d'ailetage. Un moyen de détermination avec précision
du point d'arrêt des chariots en position de travail permet de bien définir la distance
entre l'axe du tube et les molettes et donc la pénétration de celles-ci dans le tube.
Ce moyen comporte un bras latéral rigide 38 relié à la tige de piston 33 par une extrémité
et relié par l'autre extrémité, par l'intermédiaire d'une vis micrométrique 39, à
un moyen de conlrôle 40 de l'alimentation du vérin 31 en fluide à haute pression.
[0051] La figure 5 représente, de façon schématique, un mode de réalisation de ce moyen
de contrôle. On voit que le bras rigide 38 permet à la tige de piston 33 d'entraîner
la vis micrométrique 39 jusqu'au point où elle vient en appui contre un obturateur
41 qui ferme l'orifice d'admission de fluide haute pression provenant de la canalisation
42 en direction du cylindre 31 du vérin et arrête son mouvement. Si le déplacement
ne stoppe pas, le siège de soupape 43 recule et provoque l'ouverture d'un passage
de fluide en direction de la canalisation de décharge 44. Un ressort de rappel 45
referme le siège de soupape 43 si la tige de piston 33 recule. Ce moyen d'ajustage
du point d'arrêt des chariots, de façon sûre et reproductible, permet donc de réaliser
un positionnement constant et reproductible de chaque molette sur la paroi du tube
à aileter.
[0052] Les quatre arbres moteurs 24, 25, 26, 27 qui entraînent les quatre arbres porte-molettes
18, 19, 20, 21 sont montés parallèlement à ceux-ci et sont entrainés à vitesses rigoureusement
égales grâce aux moyens représentés de façon schématique figure 6. Cette figure est
une vue de dessus suivant le plan de coupe A-A de la figure 1. Sur cette figure 6,
seules sont représentées, de façon schématique, les deux arbres moteurs inférieurs
24 et 27 en arrière du plan de la figure 1, ainsi que les moyens de transmission qui
les relient au moyen moteur unique lequel est également représenté de façon schématique.
Ce moyen moteur comporte un moteur à courant continu 50, de forte puissance. à vitesse
réglable dans un large intervalle et à fort couple de démarrage, relié par un moyen
de transmission 51, muni d'un pignon denté 52 à une couronne dentée 53, d'axe X1-X1
dont seule la moitié inférieure est visible, Cette couronne est montée sur des portées
53A d'un support tubulaire intérieur 54 relié à un châssis fixe non représenté. Un
tube de guidage non représenté, assure le passage du tube à aileter à l'intérieur
du tube 54 suivant X1- X1. Sur cette couronne 53, entraînée par le pignon 52, engrènent
quatre pignons dont deux seulement 55, 56 sont visibles, qui entraînent chacun un
arbre de transmission relié à un arbre moteur 24, 25, 26, 27. Sur la figure 6, seuls
les deux pignons inférieurs 55, 56 sont visibles qui entraînent les arbres de transmission
inférieurs 57, 58, reliés eux-mêmes aux arbres moteurs inférieurs 24, 27. Les quatre
pignons d'entraînement, tels que 55, 56, sont répartis uniformément autour de la couronne
dentée 53, à 90° les uns des autres, de façon que les arbres de transmission soient
eux aussi répartis uniformément autour de l'axe X1-X1 de défilement sur lequel est
axée la couronne 53.
[0053] Les quatre arbres de transmission tels que 57, 58 sont télescopiques et équipés,
à leurs deux extrémités, de joints de cardan. lls permettent ainsi d'entraîner à la
même vitesse sans à-coups les quatre arbres moteurs et donc les molettes, même pendant
les déplacements en translation des chariots 4 et 5.
[0054] Les quatre molettes 6, 7, 8, 9 dont est équipé le dispositif 1 sont de structure
identique. Elles comportent, de préférence, chacune un ensemble de disques de révolution
dont les diamètres et le profil des bords de formage sont conçus pour permettre un
formage progressif des ailettes, avec pénétration successive dans la paroi du tube
des bords de formage de ces molettes, dans les sillons déjà amorcés par les disques
de la ou des molettes précédentes, suivant un parcours hélicoïdal sur la paroi de
ce tube. Pour obtenir un tel résultat, on fait appel à des molettes comportant des
disques de révolution de diamètre croissant et de profil variable.
[0055] La figure 7 représente, de façon schématique, une molette telle que par exemple la
molette 7 des figures 1 et 2, en coupe, suivant un plan contenant l'axe de son arbre
porte-molette 19. Cette molette comporte, à partir de son extrémité de faible diamètre,
orientée en direction de l'amont du tube à aileter 5 disques de formage 61, 62, 63,
64, 65 de révolution, qui assurent la croissance progressive d'au moins une ailette
hélicoïdale grâce à des passages successifs de disques de diamètres croissants dans
les mêmes sillons. Les deux derniers disques 66, 67, de même diamètre que le disque
65, permettent d'égaliser le profil d'au moins une ailette hélicoïdale. Le parcours
hélicoïdal des molettes sur la paroi du tube est réalisé grace à l'angle d'avance
obtenu par déplacement angulaire des têtes porte-molette autour de leur axe d'orientation.
Chacune des quatre molettes doit avoir un calage axial différent le long de l'arbre
porte-molette pour que les bords de formage des disques pénètrent dans les sillons
formés par les disques précédents. Ce décalage axial dépend de l'angle d'avance, et
du nombre d'ailettes hélicoïdales, c'est-à-dire de filets de l'hélice. Ce décalage
axial est obtenu en donnant aux bagues annulaires telles que 68, 69, disposées de
chaque côté des molettes telles que 7 la largeur voulue.
[0056] Comme le montre la figure 2, chaque arbre porte-molette tel que 19, comporte un épaulement
19A situé au voisinage immédiat de son pignon d'entraînement tel que 22. On donne
donc à la bague 68, située du côté amont du tube et qui vient en appui contre l'épaulement
19A, une largeur qui tient compte du décalage axial qu'il convient de donner à cette
molette par rapport à celle qui se trouve immédiatement en amont ou en aval. Le serrage
des disques de molette contre l'épaulement 19A est assure par l'écrou 70 qui vient
en appui contre la bague 69.
[0057] Chaque tête porte-molette telle que 11 vient en appui par une portée plane, perpendiculaire
à son axe d'orientation X3, contre une portée correspondante 15 de l'extrémité porte-outil
4-1 du chariot 4.
[0058] Au moins un moyen de calage angulaire peut être glissé dans au moins un des deux
intervalles e1, e2 (voir figure 1) existant entre une tige cylindrique de révolution
72 solidaire de la tête porte-molette 11, d'axe perpendiculaire à la surface de portée
15 et un logement 73 ménagé dans l'extrémité du porte-outil 4-1 dans lequel s'engage
l'extrémité de la tige 72.
[0059] L'introduction de cales d'épaisseur dans l'un et/ou l'autre espace e1, e2 permet
de faire varier le calage angulaire de la tête porte-molette 11 autour de l'axe X3
de quelques degrés. Cette inclinaison angulaire par rapport au plan de la figure 1
ne dépasse pas environ 4° dans le cas d'un seul filet hélicoïdal et environ 8° dans
le cas d'un double filet hélicoïdal.
[0060] La rotation de la tête porte-molette 11 autour de l'axe X3 s'effectue autour d'une
pièce de révolution 74 (voir figure 2) engagée sans jeu dans des logements en regard
75, 76 réalisés de part et d'autre du plan de portée 15 et maintenue par une tige
filetée 77. Des pièces formant tirants, telles que 78, engagées par une extrémité
dans une rainure en T inversé 79 de la tête porte-molette 11 et par l'autre dans un
logement 79A ménagé dans l'extrémité porte-outil 4-1, sont aptes à serrer la tête
porte-molette 11 sur la portée 15 au moyen, par exemple, d'une cale d'angle 80, transversale,
tirée par une pièce filetée 81.
[0061] La possibilité de séparation facile de chaque tête porte-molette d'avec l'extrémité
porte-outil correspondante permet d'ajuster facilement la distance entre les 2 têtes
porte-molette de chaque porte-outil et d'assurer un contact à 90° des molettes sur
le tube en fonction du diamètre de celui-ci. On introduit pour cela, dans la zone
de portée telle que 15, une lame métallique d'épaisseur constante et de surface suffisante,
cette lame non représentée comportant des perçages pour le passage de la pièce axiale
74, des tirants tels que 78 et de la pièce pour calage angulaire 72. On ajuste ainsi
le calage angulaire à 90° des molettes autour du tube à aileter, en tenant compte
du diamètre de ces molettes ainsi que du diamètre, de l'épaisseur et du taux de réduction
de ce tube.
[0062] Dans certains cas, il est nécessaire de soutenir la paroi du tube soumise à l'action
des molettes au moyen d'un mandrin 82, logé à l'intérieur du tube 2 dans la zone de
formage, comme le montre la figure 2. Ce mandrin est de forme approximativement tronconique
et la pente de sa génératrice dépend des conditions de formage du tube à aileter.
Ce mandrin est solidarisé avec une tige de retenue 83 dont l'extrémité amont, située
au delà de l'extrémité amont du tube 2, est montée libre en rotation de façon non
représentée, dans la zone d'accrochage à un point fixe. On peut aussi monter directement
le mandrin 82 libre en rotation sur la tige de retenue 83. La position du mandrin
est avantageusement réglable axialement.
[0063] Comme le montre la figure 2, chaque arbre porte-molette tel que 19 est monté à l'intérieur
de la tête porte-molette correspondante telle que 11 sur des roulements tels que 84,
85 et est calé à ses deux extrémités par des roulements de butée, tels que 86, 87,
pour éviter les déplacements axiaux.
[0064] L'arbre moteur correspondant tel que 25 est monté sur des roulements tels que 88,
89, disposés de part et d'autre de son pignon 23 qui engrène avec le pignon 22 de
l'arbre porte-molette 19.
[0065] Chaque tête porte-molette telle que 11 (voir figure 2), est munie d'un moyen de démontage
rapide des molettes, telles que 7, qui permet de vérifier l'usure des disques de formage
ainsi que l'usure des roulements des arbres tels que 19, 25 et des transmissions par
engrenages telles que 22, 23. Pour cela, les roulements tels que 84 de l'arbre porte-molette
19 et tels que 88 de l'arbre moteur 25, sont montés à l'intérieur d'une pièce amovible
90 qui est solidarisée avec le reste de la structure de la tête porte-molette 11 par
un moyen de fixation à montage et démontage rapide.
[0066] Cette pièce amovible 90 peut être retirée, après écartement des deux chariots 4,
5 de l'axe de défilement X1-X1, par dévissage de deux boulons 91, 92. Ces boulons
assurent le blocage de la pièce amovible 90 contre une portée 93 de la tête porte-molette.
[0067] L'extrémité de la pièce amovible comporte un bord de butée 94 saillant, formant dièdre,
dont l'arête s'engage dans un bord rentrant 95 formant dièdre de même angle. Les tiges
de boulons 91, 92 inclinées à environ 45° par rapport au plan de la portée 93 traversent
celle-ci et sont reliées à un moyen d'accrochage 96 situé de l'autre côté de la portée
93. La composante horizontale de l'effort de traction des boulons 91, 92 assure ainsi
un blocage efficace de la pièce amovible 90 contre la portée 93 et le bord rentrant
95.
[0068] Après extraction de la pièce amovible 90, on peut enlever l'arbre 19 qui porte la
molette 7. Il est ainsi possible de contrôler les disques, de les changer si nécessaire
et aussi de modifier, si nécessaire, le calage axial. On peut aussi démonter complètement
l'arbre moteur 25 et donc la transmission à engrenages entre les deux.
[0069] Le défilement du tube en cours d'ailetage s'effectue suivant l'axe X1-X1 le long
d'une goulotte non représentée. Cette goulotte métallique est revêtue de matière plastique
pour faciliter le glissement et éviter tout accrochage risquant d'endommager le tube
et ses ailettes.
[0070] Pour la mise en route de l'opération d'ailetage et l'interruption de celle-ci, on
dispose, à des intervalles déterminés par rapport à la zone de formage, le long de
l'axe de défilement à proximité de la goulotte, des détecteurs non représentés, permettant
de signaler le passage de l'extrémité avant du tube. Ces détecteurs sont, par exemple,
du type à courants de Foucault.
[0071] Ils sont reliés à des moyens électroniques assurant soit la mise en route, soit l'interruption
de l'opération d'ailetage.
[0072] Chaque zone ailetée sur un tube utilise 2 boîtiers électriques qui se raccordent
sur un bus: un boîtier avec un détecteur pour la mise en marche de l'ailetage, un
boîtier avec 2 détecteurs : un commandant le passage à la vitesse de rotation basse
des molettes, l'autre commandant la mise en route du piston de rappel et l'arrêt de
la rotation molettes.
[0073] Il est à noter que sans le ralentissement des molettes en fin d'ailetage d'une zone
ailetée, il est impossible d'assurer des longueurs ailetées précises, vue la vitesse
d'avance relativement rapide du tube .
[0074] Le bus est constitué de 3 fils qui partent de l'automate du dispositif de formage
et qui courent le long des goulottes de guidage du tube qui peuvent faire par exemple
40 m. Le dispositif peut ainsi comporter 40 prises de raccordement au bus, le long
des goulottes de guidage ce qui permet de réaliser 20 zones ailetées différentes sur
la longueur du tube. Ces 3 fils du bus évitent ainsi 60 fils qui auraient été nécessaires
si tous les détecteurs avaient dû être cablés au dispositif de façon autonome.
[0075] De plus, ce bus gère la cohérence des informations séquentielles : par exemple, si
en plein milieu d'une opération d'ailetage, une information "début d'ailetage" arrive
à l'automate parce que 2 boîtiers avec détecteurs ont été inversés, le bus permet
de gérer ce genre d'erreur.
[0076] La mise en route de l'ailetage d'un tube tel qu'un tube en acier inoxydable austénitique
du type 316 L d'environ 16 mm de diamètre extérieur est effectué de la façon suivante
: mise en place du tube lisse d'une longueur d'environ 25 m sur la goulotte à partir
de l'aval. Un pinch-roll (rouleau d'entraînement) non représenté permet de l'engager
sur le mandrin 82 et sa tige de retenue déjà solidarisée avec son point d'accrochage.
Après mise en place, le moteur est mis en route afin d'entraîner les quatre molettes
à vitesse réduite d'environ 300 t/min. On met alors en marche le vérin 31 à vitesse
réduite pour rapprocher les deux chariots 4 et 5 de leur position de travail. Les
molettes sont alors progressivement serrées sur la paroi du tube 2 soutenue par le
mandrin et le tube est entraîné en rotation par les molettes en sens inverse des molettes,
avec une avance déterminée. Dès que la position des molettes correspondant à l'entraxe
de travail est atteinte, la vitesse de rotation des molettes est accélérée jusqu'à
la vitesse de régime d'environ 1400 t/min. Dans ces conditions, suivant le type de
molette utilisé et suivant l'angle d'avance et le calage axial choisi, on peut atteindre
une vitesse de défilement de l'ordre 4 m/min pour un ailetage comportant une seule
ailette helicoïdale et environ 8 m/min pour un ailetage à double filet. En choisissant
convenablement les taux de réduction, les profils et les forces de serrage des molettes,
de l'ordre 20 à 40 KN par molette, on obtient un tube aileté d'environ 14 mm de diamètre
extérieur, au pied des ailettes, 1 mm de hauteur d'ailette, 0,9 mm d'épaisseur de
tube au pied des ailettes et avec une densité d'environ 30 spires par inch de longueur
axiale en simple filet. En fin de moletage après avoir diminué la vitesse de rotation
des molettes pour maîtriser, de façon précise, la longueur ailetée, on peut arrêter
l'opération de façon quasi instantanée, sans transition en actionnant à vitesse rapide
le piston de rappel 37 du vérin.
[0077] De très nombreuses modifications peuvent être apportées au dispositif suivant l'invention
et à son mode particulier de réalisation qui ne sortent pas du domaine de l'invention.
1) Dispositif permettant le formage par roulage d'au moins une ailette hélicoïdale (3)
sur la paroi extérieure d'un tube (2) caractérisé en ce qu'il comporte deux chariots
(4, 5) aptes à se rapprocher l'un de l'autre pour venir en position de travail ou
à s'écarter l'un de l'autre, chacun de ces chariots comportant deux molettes (6, 7,
8, 9) montées chacune sur un arbre porte-molette (18, 19, 20, 21) et entraînées chacune
par un arbre moteur (24, 25, 26, 27) parallèle à l'arbre porte-molette correspondant
et relié à celui-ci par un moyen de transmission en rotation (22, 23) les quatre arbres
porte-molette (18, 19, 20, 21) étant répartis autour de l'axe de défilement (X1-X1)
du tube (2) à former afin que, en position rapprochée des deux chariots (4, 5), les
quatre molettes viennent en appui simultané contre la paroi du tube (2) à former,
les quatre arbres moteurs étant reliés à un moyen d'entraînement commun comportant
un moyen moteur unique (50) entraînant ces quatre arbres moteurs à vitesse égale,
chacun des quatre ensembles constitués par un arbre porte-molette et l'arbre moteur
correspondant étant orientable autour d'un axe (X2, X3, X4, X5) qui intersecte la
zone de formage du tube (2) par la molette correspondante (6, 7, 8, 9) les quatre
axes étant répartis à 90° les uns par rapport aux autres en position rapprochée des
deux chariots (4, 5).
2) Dispositif suivant revendication 1 caractérisé en ce que le moyen de translation
des deux chariots (4, 5) permettant de les rapprocher ou de les écarter de l'axe de
défilement (X1-X1) du tube (2) à aileter est au moins un vérin dont le cylindre (31)
est solidaire de l'un des chariots (4), la tige (33) du piston (32) étant reliée à
l'autre chariot (5).
3) Dispositif suivant revendication 1 ou 2 caractérisé en ce qu'un moyen de synchronisation
de la translation des deux chariots (4, 5) est constitué par une poutre basculante
(34) montée sur un pivot fixe dont l'axe vertical (X6) intersecte l'axe de défilement
(X1-X1), les extrémités (35B, 36B) de cette poutre étant reliées chacune par une tige
rigide (35, 36) à l'extrémité (35A, 36A) d'un chariot (4, 5).
4) Dispositif suivant revendication 2 ou 3 caractérisé en ce qu'il comporte un moyen
d'ajustage précis de la fin de course d'au moins un piston (32) d'un vérin, ce moyen
comprenant un moyen d'obturation (41) de la canalisation (42) d'alimentation du cylindre
(31) du vérin en fluide haute pression relié de façon directe ou indirecte à la tige
(33) du piston (32) du vérin et comportant un moyen de réglage (39) permettant un
ajustage précis de la longueur de course de la tige (33) du piston (32) pour laquelle
ce moyen d'obturation doit interrompre l'alimentation du vérin.
5) Dispositif suivant l'une des revendications 1 à 4 caractérisé en ce que chaque arbre
porte-molette (18, 19, 20, 21) est perpendiculaire à l'axe d'orientation (X2, X3,
X4, X5) correspondant qu'il intersecte.
6) Dispositif suivant l'une des revendications 1 à 5 caractérisé en ce que chaque arbre
porte-molette (18, 19, 20, 21) et l'arbre moteur correspondant (24, 25, 26, 27) sont
montés sur une tête porte-molette (10, 11, 12, 13) qui est en appui contre l'extrémité
porte-outil (4-1, 5-1) d'un chariot (4, 5) grâce à un plan de portée (14, 15, 16,
17) perpendiculaire à l'axe d'orientation (X2, X3, X4, X5) correspondant, un moyen
de calage angulaire (72, 73) permettant de faire tourner de quelques degrés chaque
tête porte-molette autour de son axe d'orientation.
7) Dispositif suivant revendication 6 caractérisé en ce qu'un moyen de calage de la
tête porte-molette (10, 11, 12,,13) peut être introduit dans la zone de portée (14,
15, 16, 17) afin de déplacer cette tête porte-molette le long de son axe d'orientation
pour ajustage de la position angulaire de la molette autour du tube à 90°.
8) Dispositif suivant l'une des revendications 1 à 7 caractérisé en ce que chacun des
arbres moteurs (24, 25, 26, 27) est relié à un moyen moteur unique (50) par des moyens
de transmission comprenant au moins un arbre télescopique (57, 58) relié de façon
articulée à l'arbre moteur.
9) Dispositif suivant revendication 8 caractérisé en ce que les moyens de transmission
entre le moyen moteur unique (50) et les arbres télescopiques (57, 58) comprennent
une couronne dentée (53) traversée par l'axe de défilement (X1-X1) du tube (2) à aileter,
couronne entrainée par un pignon denté (52) reliée au moyen moteur (50) et entraînant
elle-même quatre pignons dentés (55, 56) disposés à 90° les uns des autres autour
de l'axe (X1-X1) de défilement et entraînant chacun un arbre télescopique (57, 58)
relié à un arbre moteur (24, 25, 26, 27).
10) Dispositif suivant l'une des revendications 6 à 9 caractérisé en ce que chaque tête
porte-molette (10, 11, 12, 13) comporte une pièce amovible (90) à l'intérieur de laquelle
est logé au moins un palier de l'arbre porte-molette, le démontage de cette pièce
amovible permettant l'extraction et le remplacement, si nécessaire, de la molette
(6, 7, 8, 9) correspondante.
11) Dispositif suivant l'une des revendications 1 à 10 caractérisé en ce que chaque molette
(6, 7, 8, 9) est constituée de plusieurs disques de révolution (61, 62, 63, 64, 65)
axés sur l'arbre porte-molette (18, 19, 20, 21), le côté de chaque molette orienté
vers l'amont du tube (2) à aileter comportant au moins un disque (61, 62, 63) de diamètre
inférieur au diamètre du disque suivant, cette molette étant maintenue sur son arbre
porte-molette par au moins un moyen de calage axial permettant d'ajuster la position
axiale de cette molette sur l'arbre porte-molette correspondant par rapport à celui
des autres molettes.
12) Dispositif suivant l'une des revendications 1 à 11 caractérisé en ce que la paroi
du tube (2) en cours d'ailetage est soutenue dans la zone de formage par un mandrin
intérieur (82), de forme approximativement tronconique, relié à une tige de retenue
(83), elle-même accrochée par son extrémité amont à un point fixe situé au delà de
l'extrémité amont du tube (2).
13) Dispositif suivant revendication 12 caractérisé en ce que le mandrin (82) est monté
libre en rotation autour de l'axe de défilement (X1-X1).
14) Dispositif suivant l'une des revendications 1 à 13 caractérisé en ce que le tube
(2) est supporté, le long de l'axe de défilement (X1-X1), par des goulottes revêtues,
au moins en aval de la zone d'ailetage, d'une couche de matière plastique.
15) Dispositif suivant l'une des revendications 1 à 14 caractérisé en ce que au moins
un pinch-roll (rouleau d'entraînement) permet de mettre en place avant ailetage le
tube (2) sur l'axe de défilement (X1-X1).
16) Dispositif suivant l'une des revendications 1 à 15 caractérisé en ce que au moins
deux détecteurs de proximité sont disposés le long de l'axe de défilement (X1-X1),
en aval de la zone de formage et à des distances déterminées de celle-ci.
17) Dispositif suivant revendication 16 caractérisé en ce que chaque détecteur ou groupe
de détecteurs de proximité est relié à des moyens électroniqucs assurant soit la mise
en route, soit l'interruption de l'opération d'ailetage.
18) Dispositif suivant revendication 16 caractérisé en ce que la liaison des détecteurs
ou groupe de détecteurs aux moyens électroniques est assurée par un bus permettant
de réaliser un très grand nombre de liaisons et de commander ainsi la réalisation
sur les tubes d'un grand nombre de zones ailetées.
19) Dispositif suivant revendication 17 ou 18 caractérisé en ce que la mise en route
de l'opération d'ailetage, commandée par les moyens électroniques comprend, après
mise en place d'un tube (2) lisse, la mise en route des molettes écartées de l'axe
de défilement (X1-X1) à une vitesse réduite puis la mise en marche à vitesse réduite
du vérin pour rapprocher progressivement les molettes (6, 7, 8, 9) de la paroi du
tube (2) jusqu'à serrage progressif de chaque molette sur la paroi du tube (2), puis
blocage de l'avance du vérin par le moyen de fin de course et enfin l'augmentation
progressive de la vitesse de rotation des molettes jusqu'à une vitesse de régime.
20) Dispositif suivant l'une des revendications 17 à 19 caractérisé en ce que l'arrêt
de l'opération d'ailetage provoqué par un groupe de délecteurs de proximité est effectué
par le ralentissement de la vitesse de rotation des molettes puis par la mise en route
du piston de rappel (37) à action rapide qui écarte les deux chariots (4, 5) de l'axe
(X1-X1) la rotation des molettes étant ensuite interrompue.