[0001] La présente invention est relative à un sectionneur utilisable notamment en haute
tension, du type comprenant une prise de courant de type femelle placé à une extrémité
d'une première colonne isolante verticale, une lame articulée à une extrémité d'une
seconde colonne isolante verticale et portant à une première extrémité un contact
mâle destiné à coopérer avec ledit contact femelle, le mouvement de ladite lame étant
assuré par un mécanisme relié à une colonne isolante oscillante.
[0002] Un sectionneur de ce type est décrit dans le le brevet anglais n°306 198. Dans le
sectionneur décrit dans ce document, le mécanisme comprend un premier levier articulé
d'une part à ladite lame et d'autre part à ladite colonne oscillante, un second levier
articulé d'une part à ladite lame et d'autre part à ladite seconde colonne isolante
verticale, et une came solidaire de ladite seconde colonne isolante verticale et coopérant
avec une roulette disposée à la seconde extrémité de ladite lame.
[0003] Un premier but de l'invention est de réaliser un sectionneur du type précité mais
de construction plus simple.
[0004] On observe que le fonctionnement du sectionneur décrit dans le brevet précité peut
être fortement altéré si de la glace se forme sur la came ou sur la roulette; en effet,
la pression exercée par la roulette sur la came ne pourra pas briser la glace, de
sorte que le mouvement de la lame sera perturbé au point de ne pas pouvoir fermer
le sectionneur.
[0005] Un autre but de l'invention est de réaliser un sectionneur dont le fonctionnement
ne soit pas perturbé par la présence de glace qui se formerait soit sur le mécanisme
de mouvement de la lame, soit sur les contacts.
[0006] Un autre but de l'invention est de réaliser un sectionneur mettant en oeuvre des
contacts à tulipe qui ont une meilleure résistance au court-circuit que les contacts
à mâchoire.
[0007] Tous ce buts sont atteint par l'invention qui a pour objet un sectionneur à haute
tension du type comprenant une prise de courant de type femelle placé à une extrémité
d'une première colonne isolante verticale, une lame de manoeuvre articulée à une extrémité
d'une seconde colonne isolante verticale et portant à une première extrémité un contact
mâle destiné à coopérer avec ledit contact femelle, le mouvement de la lame étant
assuré par un mécanisme relié à une colonne isolante oscillante, caractérisé en ce
que l'articulation de ladite lame à ladite seconde colonne est assurée au moyen de
deux leviers de longueur inégale reliés chacun par une première extrémité à une pièce
solidaire de ladite seconde colonne isolante et par une seconde extrémité à des points
distincts de ladite lame, ledit mécanisme reliant la colonne oscillante et ladite
lame comprenant un bras articulé à une extrémité à ladite colonne oscillante et à
une autre extrémité à ladite lame, ledit contact femelle étant constitué par un tube
d'axe sensiblement horizontal et fendu longitudinalement sur une partie de sa longueur
pour former des doigts de contact, ledit contact femelle étant protégé par une cloche
munie d'ergots brise-glace, ledit contact mâle présentant une partie renflée pouvant
s'engager entre lesdits doigts, la longueur et la disposition relative des leviers
étant choisie pour assurer, lors d'une ouverture du sectionneur, tout d'abord un mouvement
de la lame ayant une composante horizontale tendant à séparer les contacts mâle et
femelle ainsi qu'une composante tendant à faire descendre l'extrémité de la lame au-dessous
du niveau qu'elle possède lorsque le sectionneur est en position fermé, ledit mouvement
étant suivi par un mouvement de rotation de la lame centrée sur l'extrémité de la
seconde colonne isolante.
[0008] L'invention sera bien comprise à la lumière de la description d'un exemple de réalisation
en référence au dessin annexé dans lequel:
- la figure 1 est une vue en élévation d'un pôle d'un sectionneur selon l'invention,
représenté en position fermée,
- la figure 2 est une vue en coupe axiale du contact femelle du pôle du sectionneur,
- la figure 3 est une vue en élévation du même pôle, représenté en position ouverte.
[0009] Dans la suite, on ne décrira qu'un pôle du sectionneur, étant entendu qu'un sectionneur
pour ligne triphasée comprendra trois pôles identiques.
[0010] Dans la figure 1, la référence 1 désigne une poutre métallique constituant la partie
supérieure du bâti d'un sectionneur. Ce bâti, réalisé de manière classique et ne faisant
pas partie de l'invention, n'est pas décrit plus en détail.
[0011] Sur la poutre 1 est fixé une première colonne isolante verticale 2 portant un capot
protecteur 3 contenant un contact électrique femelle 4 , visible de manière détaillée
dans la figure 2, et constitué d'un tube fendu longitudinalement sur une partie de
sa longueur de manière à constituer des doigts de contact 4A disposés de la manière
connue sous le nom de tulipe. Ce contact femelle est destiné à coopérer avec un contact
mâle qui sera décrit plus loin. Un ressort 4B assure la pression de contact. Le capot
est ouvert en forme de cornet et comporte des ergots brise-glace 4C et un égouttoir
4D. Le contact 4 est relié à une première prise de courant 5.
[0012] La poutre 1 porte également une seconde colonne isolante verticale 7 munie d'une
seconde prise de courant 8. Au sommet de la colonne 8 est fixée une plaque verticale
9 munie de deux points d'articulation 10 et 11. A l'articulation 10 est reliée une
première extrémité d'un premier levier 12 dont la seconde extrémité est articulée
à une extrémité 13A d'une lame métallique 13 dont l'autre extrémité porte un contact
mâle 13B coOpérant avec le contact femelle 4. A l'articulation 11 est reliée une première
extrémité d'un second levier 14 dont l'autre extrémité est articulée en un point 15
à la lame 13. Lorsque le sectionneur est en position fermée, le contact mâle est engagé
dans le contact femelle et la liaison électrique entre les deux prises 5 et 8 est
assurée par la lame 13. Le contact mâle 13A est constitué par un tube présentant une
portion renflée permettant d'assurer une bonne pression de contact avec la tulipe
de contact. Une tresse métallique 16 relie électriquement la prise 8 et la lame 13.
[0013] Comme on le voit, une première caractéristique de l'invention est d'utiliser des
contacts à tulipe en lieu et place de la mâchoire utilisée classiquement; ceci présente
un double avantage:
- d'une part, le contact à tulipe a une meilleure résistance au court-circuit,
- d'autre part, la glace sur le contact femelle se forme plus difficilement puisque
le contact femelle est protégé par le capot et que son ouverture n'est pas tournée
vers le ciel.
[0014] Le mouvement de la lame est assuré par une colonne isolante oscillante, réalisée
sous la forme d'une pièce isolante 20 de même nature que les colonnes 2 et 7, et articulée
à sa partie inférieure autour d'un axe horizontal fixe 21. Cette colonne est munie
de moyens non représentés pour lui permettre d'effectuer des mouvements oscillatoires
dans un plan vertical, d'amplitude ne dépassant pas vingt degrés environ autour de
la verticale. Ces moyens peuvent comprendre par exemple une tringle fixée à la base
de la colonne 20 associée à un mécanisme de manoeuvre par traction sur la tringle.
[0015] Le sommet de la colonne 20 porte une articulation 22 à laquelle est articulée une
première extrémité d'un bras 23 dont la seconde extrémité 24 est articulée à la lame
13.
[0016] Le fonctionnement du sectionneur est le suivant:
- en position fermée, la colonne 20 est inclinée au maximum de sa course et dans l'illustration
de la figure 1, vers la gauche de la figure.
- pour ouvrir le sectionneur, on va imprimer au mécanisme de commande un mouvement tendant
à faire basculer la colonne 20 vers la droite de la figure. On se référera à la figure
3, dans laquelle la ligne 40 représente le déplacement du contact mâle au cours d'une
manoeuvre d'ouverture du sectionneur. Compte tenu de la nature du mécanisme de liaison
entre la colonne oscillante 20 et la lame 13, et particulier grâce à la longueur inégale
des leviers 12 et 14, l'extrémité 13A de la lame 13 effectue d'abord un mouvement
rectiligne le long de son axe dans le sens qui tend à séparer les contacts 4 et 13A,
ce mouvement étant associé à un léger mouvement de descente de la lame. Puis la lame
effectue un mouvement de pivotement dans un plan vertical, jusqu'à atteindre la position
représentée dans la figure 3, correspondant à la position ouverte du sectionneur,
la lame étant alors verticale et assurant la distance d'isolement électrique entre
les contacts.
[0017] La manoeuvre de fermeture du sectionneur est obtenue en effectuant les mouvements
en sens inverse. Le mouvement de descente du contact mâle au-dessous de l'horizontale,
puis sa remontée, lorsque le contact mâle approche du contact femelle, permet de briser
la glace qui a pu se former sur le contact mâle, ce dernier venant se heurter aux
ergots 4C disposés à l'entrée du contact femelle.
[0018] Le sectionneur de l'invention est de construction simple et par suite moins onéreurse
que les sectionneurs de l'art antérieur.
[0019] La possibilité d'utiliser une tulipe de contact permet une meilleure résistance au
court-circuit que les contacts à machoire.
[0020] La glace a moins d'inconvénient que dans les sectionneurs de l'art antérieur, puisque
l'entrée des contacts se fait horizontalement et qu'un capot protecteur peut être
utilisé.
[0021] Bien entendu, dans ce qui précède, on a donné une description schématique de l'appareil.
On a décrit notamment des leviers 12 et 14, un bras 23, etc... Il est évident que
ces éléments peuvent être doublés et disposés respectivement de part et d'autre de
la lame, avec des écartements convenables pour pouvoir se croiser, et afin de réaliser
un ensemble symétrique et équilibré.
[0022] L'invention s'applique à la réalisation de sectionneurs à haute tension, à partir
de 25kV.
1/ Sectionneur à haute tension du type comprenant une prise de courant de type femelle
placé à une extrémité d'une première colonne isolante verticale, une lame de manoeuvre
articulée à une extrémité d'une seconde colonne isolante verticale et portant à une
première extrémité un contact mâle destiné à coopérer avec ledit contact femelle,
le mouvement de la lame étant assuré par un mécanisme relié à une colonne isolante
oscillante, caractérisé en ce que l'articulation de ladite lame (13) à ladite seconde
colonne (7) est assurée au moyen de deux leviers (12, 14) de longueur inégale reliés
chacun par une première extrémité à une pièce (9) solidaire de ladite seconde colonne
isolante (7) et par une seconde extrémité à des points distincts (24, 15) de ladite
lame, ledit mécanisme reliant la colonne oscillante (20) et ladite lame (13) comprenant
un bras (23) articulé à une extrémité à ladite colonne oscillante (20) et à une autre
extrémité à ladite lame (13), ledit contact femelle étant constitué par un tube (4)
d'axe sensiblement horizontal et fendu longitudinalement sur une partie de sa longueur
pour former des doigts de contact (4A), ledit contact femelle (4) étant protégé par
une cloche (3) munie d'ergots brise-glace (4C), ledit contact mâle présentant une
partie renflée (13B) pouvant s'engager entre lesdits doigts (4A), la longueur et la
disposition relative des leviers 12, 14) étant choisie pour assurer, lors d'une ouverture
du sectionneur, tout d'abord un mouvement de la lame ayant une composante horizontale
tendant à séparer les contacts mâle et femelle ainsi qu'une composante tendant à faire
descendre l'extrémité de la lame au-dessous du niveau qu'elle possède lorsque le sectionneur
est en position fermé, ledit mouvement étant suivi par un mouvement de rotation de
la lame centrée sur l'extrémité de la seconde colonne isolante (7).