[0001] La présente invention concerne un sectionneur de terre à ouverture perpendiculaire
doté d'un mécanisme permettant une rupture brusque du courant résiduel lors d'une
opération d'ouverture.
[0002] On sait que les sectionneurs de terre à haute tension doivent être doués d'un certain
pouvoir de coupure pour permettre la coupure des courants inductifs et capacitifs
induits par la proximité d'une autre ligne parallèle sous charge.
[0003] Un but de la présente invention est de définir un sectionneur doté d'un mécanisme
de rupture pour lui conférer un certain pouvoir de coupure.
[0004] Un autre but de l'invention est de réaliser un sectionneur capable, lors de son fonctionnement
aussi bien à l'ouverture qu'à la fermeture, de briser la glace qui a pu se former
sur ses contacts.
[0005] Un autre but de l'invention est de réaliser un sectionneur muni d'un mécanisme robuste
autorisant un grand nombre de coupure, avec un fonctionnement sûr et répétitif, et
de réalisation économique.
[0006] L'art antérieur le plus proche est constitué par le document DE-A-1964363, qui décrit
un sectionneur muni d'un contact d'arc constitué par un fouet; la mise en oeuvre de
ce fouet nécessite un mécanisme complexe comprenant plusieurs pièces mobiles, ainsi
qu'un frein pour pour freiner le mouvement du fouet en fin de manoeuvre d'ouverture.
Un tel mécanisme complexe est onéreux, d'entretien coûteux, et ne peut fonctionner
lorsque le sectionneur est recouvert de glace.
[0007] Un but de l'invention est de réaliser un sectionneur à fouet fonctionnant avec sécurité,
même lorsque le sectionneur est recouvert de glace.
[0008] L'invention a pour objet un sectionneur de terre à ouveture perpendiculaire, comprenant
un contact femelle disposé à l'extrémité d'un support métallique relié à une prise
de courant et fixé au sommet d'une colonne isolante et un contact mâle disposé à l'extrémité
d'un bras de manoeuvre actionné par un mécanisme de manoeuvre, ledit bras étant relié
à la terre, le mécanisme de manoeuvre permettant, lors d'une manoeuvre d'ouverture
du sectionneur, d'abord un mouvement de translation du bras le long de son axe, puis
un mouvement de rotation d'amplitude voisine de 90 degrés d'angle, caractérisé en
ce qu'il comprend deux cornes métalliques, fixées audit support et en liaison électrique
avec lui, lesdites cornes étant parallèles et disposées de manière à enserrer, lorsque
le sectionneur est en position fermée, l'extrémité du bras au voisinage du contact
mâle, et une tige métallique souple appelée fouet, fixée par une extrémité à un point
du bras et s'étendant, lorsque le sectionneur est en position fermée, le long dudit
bras, ledit fouet étant assujetti à glisser , lorsque le bras effectue un mouvement
d'ouverture, le long d'un point fixe d'une pièce de guidage, les longueurs respectives
des cornes et du fouet étant choisies de manière que, lors d'une opération d'ouverture,
le courant commute, après séparation des contacts mâle et femelle , d'abord sur les
cornes, puis sur le fouet, de sorte que celui-ci à une courbure assurant un bon contact
électrique lorsque le bras quitte les cornes.
[0009] Avantageusement, la pièce de guidage fixée est une tige métallique fixée audit support
et disposée perpendiculairement audit bras lorsque le sectionneur est en position
fermée, ladite tige étant munie d'un ardillon, ledit point fixe étant à la jonction
entre ladite tige et ledit ardillon.
[0010] L'invention est expliquée en détail par la description d'un exemple de mise en oeuvre,
en référence au dessin annexé dans laquel:
- la figure 1 est une vue en élévation d'un sectionneur de terre à ouverture perpendiculaire,
- la figure 2 est une vue en élévation et en coupe partielle de la partie supérieure
du sectionneur de terre, représenté en posistion enclenchée,
- la figure 3 est une vue de dessus du sectionneur lorsqu'il est dans la position de
la figure 2,
- la figure 4 est une vue partielle en coupe selon la ligne IV-IV de la figure 2,
- la figure 5 est une agrandie d'une partie de la figure 2,
- la figure 6 est une vue en élévation partiellement en coupe de la partie supérieure
du sectionneur, représenté au début d'une opération d'ouverture,
- la figure 7 est une vue de dessus du sectionneur dans la position de la figure 6,
- la figure 8 est une vue en coupe selon la ligne VIII-VIII de la figure 6,
- la figure 9 est une vue agrandie d'une partie de la figure 6,
- la figure 10 est une vue en élévation de la partie supérieure du sectionneur précédent,
à environ la moitié de la phase d'ouverture,
- la figure 11 est une vue de dessus du sectionneur dans la position de la figure 10,
- la figure 12 est une en coupe selon la ligne XII-XII de la figure 10,
- la figure 13 est une vue agrandie d'une partie de la figure 10.
[0011] On se référera aux figures 1 à 4 qui illustrent un sectionneur de mise à la terre
de type à ouverture perpendiculaire, représenté en position fermée, et comprenant
une colonne isolante placée 1 au sommet d'un bâti métallique 2 et portant un contact
femelle 3 à l'extrémité d'un support 4 placé au sommet de la colonne isolante. Le
support 4, métallique, porte une prise de courant 5.
[0012] La référence 6 désigne un contact mâle, placé à l'extrémité d'un bras de manoeuvre
7, déplacé au moyen d'un mécanisme 8 entraîné par un moteur enfermé dans un boîtier
9 et par un arbre de transmission de mouvement 10.
[0013] Le contact femelle 3 est du type tulipe, c'est-à-dire comprenant une pluralité de
doigts parallèles disposés selon une surface cylindrique; le contact femelle est fixé
au support par une plaque boulonnée 12; le contact mâle 6 comporte à son extrémité
destinée à venir coopérer avec le contact femelle, une partie renflée 6A, assurant
un bonne pression de contact. L'autre extrémité du bras 7 est reliée au bâti au potentiel
de la terre par une tresse métallique 11.
[0014] Le mécanisme de manoeuvre du sectionneur assure au bras 7, lors d'une manoeuvre d'ouverture,
d'abord un mouvement vertical permettant la séparation des contacts mâle et femelle,
puis un mouvement de rotation dans un plan vertical, jusqu'à ce que le bras atteigne
une position horizontale, comme figuré en pointillés dans la figure 1.
[0015] Comme le montrent les figures 2 à 5, le sectionneur porte deux cornes métalliques
12 et 13, fixées au support 4 par un boulon 15, et s'étendant parallèlement et horizontalement.
L'écartement des cornes est tel qu'elles enserrent le contact mâle avec une pression
suffisante pour assurer le passage du courant, comme on le verra plus loin. Les cornes
sont courbées à leur extrémité pour faciliter l'engagement du contact mâle lors d'une
opération de fermeture du sectionneur.
[0016] Au bras 7 est fixé une tige métallique souple 16, appelée fouet, s'étendant, lorsque
le sectionneur est en position fermée, le long du bras 7; sa longueur est telle qu'il
dépasse le support 4. Ce fouet est guidé par une pièce de guidage 17, fixée au support
4, et constituée d'une tige métallique disposée perpendiculairement au bras 7 lorsque
le sectionneur est en position fermée; la tige 17 présente une portion 17A inclinée
vers le haut et est munie d'un ardillon 17B. Le fouet est fixé au bras 7 par un boulon
18 qui porte également une pièce 19 limitant l'inclinaison du fouet 16 par rapport
au bras 7. Le boulon 18 assure le contact électrique entre le bras 7 et le fouet 16.
La pièce de guidage oblige le fouet à glisser le long d'un point fixe, à la jonction
entre la pièce de guidage et l'ardillon, au cours d'une manoeuvre d'ouverture du sectionneur,
ce qui entraîne une flexion de plus en plus importante du fouet.
[0017] Le fonctionnement du sectionneur est le suivant:
OUVERTURE DU SECTIONNEUR
[0018] Avant l'ouverture (figure 2) le contact mâle 6 est en contact par sa partie renflée
avec les doigts de contact 3. Le courant passe dans la prise 5, le support 4, les
doigts 3, le contact mâle 6, le bras 7, la tresse 11, le bâti 2 et la terre.
[0019] A l'ouverture, le contact mâle quitte progressivement les doigts de contact 3, le
courant est progressivement commuté sur les cornes 13 et 14 (Fig. 5). Le fouet reste
le long du bras 7.
[0020] Après avoir quitté les doigts 3, le contact mâle 6 s'écarte du contact femelle, le
bras 7 effectuant un mouvement de rotation (Figure 6). Le courant se partage entre
les cornes 13 et 14 d'une part et le fouet 16 d'autre part; ce dernier est en bon
contact électrique avec la pièce 17, grâce à la pression exercée par la courbure du
fouet; l'ardillon 17B guide le fouet qui glisse à l'intérieur de l'ardillon 17B.
[0021] Lorsque le contact mâle quitte les cornes 13 et 14, le courant est entièrement commuté
dans le fouet dont la courbure s'accentue de plus en plus( Fig.10 et 13). En fin de
course du bras 7, la distance entre le contact mâle et le contact femelle étant maximale
et assurant l'impossibilité de réamorçage, le fouet échappe à l'ardillon 17B; en raison
de son élasticité, le fouet effectue un mouvement brusque qui le ramène vers le bras
7; le courant est coupé et aucun risque de réamorçage n'est à craindre puisque la
distance d'isolement est atteinte.
[0022] On note qu'au début de la manoeuvre d'ouverture, le courant est commuté sur les cornes;
pendant cette phase, le fouet se plie; lorsque le courant est commuté, d'abord partiellement,
puis totalement, sur le fouet, la pression de contact entre le fouet et la pièce d'appui
17 est forte: ceci contribue à réduire de manière importante l'usure électrique du
fouet et assure de la sorte une augmentation du nombre de coupures permises avant
le remplacement du fouet et de la pièce d'appui.
FERMETURE DU SECTIONNEUR
[0023] Les mêmes mouvement s'effectuent, en sens inverse; le contact mâle retrouve d'abord
sa place entre les cornes 13 et 14 avant que le dernier mouvement ne vienne l'obliger
à s'engager entre les doigts 3. Le fouet, qui reste collé au bras 7 pendant le mouvement
de rotation, vient s'engager automatiquement dans l'ardillon 17B. L'écartement des
cornes 13 et 14 facilite l'engagement du bras.
[0024] On note qu'au début d'une manoeuvre d'ouverture du sectionneur, le courant, qui passait
par les contacts principaux 3 et 6, commute sur le bras 7 et les cornes 13 et 14.
Pendant cette manoeuvre, le fouet se plie, comme le montre la figure 6, et est donc
en tension avant la séparation; le contact 6 est très éloigné des cornes 13 et 14
lorsque le fouet quitte la tige 17; on voit donc que le fouet joue son rôle de protection
des parties actives du sectionneur vis-à-vis des effets de brûlage de l'arc. La forte
pression qui s'exerce entre le fouet 16 et la tige 17 permet de briser la glace qui
aurait pu se former avant la manoeuvre d'ouverture, et assurer ainsi une parfaite
commutation du courant sur le fouet.
[0025] Par ailleurs, les cornes 13 et 14 constituent une pince qui exerce une pression suffisante
sur le bras 7 pour briser toute glace qui aurait pu se former et ceci, aussi bien
à l'ouverture qu'à la fermeture.
[0026] En outre la pince 13,14 permet de garder le bras 17 bien centré aussi bien pendant
une manoeuvre d'ouverture que pendant une manoeuvre de fermeture.
[0027] L'invention s'applique aux sectionneurs de terre à haute tension à ouverture perpendiculaire,
que ceux-ci soient verticaux, comme décrit précédemment, ou horizontaux.
1/Sectionneur de terre à ouveture perpendiculaire, comprenant un contact femelle (3)
disposé à l'extrémité d'un support métallique (4) relié à une prise de courant (5)
et fixé au sommet d'une colonne isolante (1) et un contact mâle (6) disposé à l'extrémité
d'un bras de manoeuvre (7) actionné par un mécanisme de manoeuvre (8), ledit bras
étant relié à la terre, le mécanisme de manoeuvre permettant, lors d'une manoeuvre
d'ouverture du sectionneur, d'abord un mouvement de translation du bras le long de
son axe, puis un mouvement de rotation d'amplitude voisine de 90 degrés d'angle, caractérisé
en ce qu'il comprend deux cornes métalliques (13, 14), fixées audit support et en
liaison électrique avec lui, lesdites cornes étant parallèles et disposées de manière
à enserrer, lorsque le sectionneur est en position fermée, l'extrémité du bras au
voisinage du contact mâle, et une tige métallique souple (16) appelée fouet, fixée
par une extrémité à un point (18) du bras (7) et s'étendant, lorsque le sectionneur
est en position fermée, le long dudit bras, ledit fouet étant assujetti à glisser
, lorsque le bras effectue un mouvement d'ouverture, le long d'un point fixe d'une
pièce de guidage (17), les longueurs respectives des cornes (13, 14) et du fouet (16)
étant choisies de manière que, lors d'une opération d'ouverture, le courant commute,
après séparation des contacts mâle (6) et femelle (3), d'abord sur les cornes, puis
sur le fouet, de sorte que celui-ci à une courbure assurant un bon contact électrique
lorsque le bras quitte les cornes.
2/Sectionneur selon la revendication 1, caractérisée en ce que la pièce de guidage fixée
est une tige métallique (17) fixée audit support et disposée perpendiculairement audit
bras lorsque le sectionneur est en position fermée, ladite tige (17) étant munie d'un
ardillon (17B), ledit point fixe étant à la jonction entre ladite tige (17) et ledit
ardillon (17B).