[0001] La présente invention concerne les patins pour pieds de meubles, sièges ou analogues
permettant de déplacer ces meubles sur le sol et aussi de décharger l'électricité
statique, très gênante pour les utilisateurs de ces meubles, susceptible d'être emmagasinée
par ces meubles quand, par leurs pieds, ils frottent sur le sol, par exemple sur de
la moquette en matériau synthétique ou analogue.
[0002] On connaît déjà des patins pour pieds de meubles qui permettent de décharger l'électricité
statique emmagasinée lors de leur déplacement sur le sol. Ces patins dits "antistatiques"
sont par exemple ceux qui sont réalisés en un matériau chargé en carbone. Un tel patin
est ainsi assez bon conducteur de l'électricité pour permettre à celle emmagasinée
par le meuble de s'écouler vers le sol, mais présente l'inconvénient de rayer le sol
lors du déplacement du meuble et d'y laisser des traces noires qui sont des dépôts
de carbone. ll ne peut donc pas, notamment, être utilisé dans des lieux comme des
salles blanches, par exemple dans les industries électronique, aéronautique ou aérospatiale.
[0003] Il existe aussi des patins qui comportent une tige ou une patte conductrice frottant
sur le sol. Mais cette patte se casse assez facilement ou s'use rapidement, ce qui
ne lui permet pas d'assurer de façon fiable la décharge de l'électricité statique.
[0004] La présente invention a ainsi pour but de réaliser un patin pour pied de meuble,
qui pallie les inconvénients des patins de l'art antérieur rappelés ci-dessus.
[0005] Plus précisément, la présente invention a pour objet un patin pour pied de meuble
ou analogue, caractérisé par le fait qu'il comporte:
- une embase en un premier matériau, ladite embase comportant une surface apte à prendre
contact avec le sol,
- un orifice traversant ladite embase suivant un axe sensiblement perpendiculaire à
la surface de contact, la section de l'extrémité dudit orifice débouchant sur ladite
surface de contact comportant un premier épaulement rentrant,
- un pivot disposé dans ledit orifice, la longueur de la partie dudit pivot plongeant
dans ledit orifice étant inférieure à la longueur dudit orifice, ledit pivot étant
en un deuxième matériau électriquement conducteur,
- un corps monté coulissant dans ledit orifice du côté dudit premier épaulement, une
première extrémité dudit corps faisant saillie par rapport à ladite surface de contact,
ledit corps étant en un troisième matériau électriquement conducteur,
- un ressort monté en compression entre l'autre extrémité dudit corps et l'extrémité
dudit pivot plongeant dans ledit orifice, ledit ressort étant en un quatrième matériau
électriquement conducteur, et
- des moyens pour lier électriquement les deux extrémités dudit ressort, respectivement
avec ledit pivot et ledit corps.
[0006] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront au cours
de la description suivante donnée en regard du dessin annexé à titre illustratif mais
nullement limitatif, dans lequel:
La figure 1 représente, vu en coupe, un mode de réalisation d'un patin pour pied de
meuble selon l'invention, et
La figure 2 représente vue en coupe une partie d'un autre mode de réalisation d'un
patin selon l'invention.
[0007] La figure unique représente un mode de réalisation préférentiel d'un patin 1 pour
un pied de meuble, ce dernier étant très schématiquement représenté en 2.
[0008] Ce patin 1 comporte une embase 3 comprenant une surface 4 apte à prendre contact
avec un sol 5, cette surface étant par exemple plane, comme illustré sur la figure.
Cette embase est réalisée dans un premier matériau qui peut être un matériau électriquement
isolant choisi, par exemple, parmi les matériaux suivants: plastique, P.V.C., avantageusement
polypropylène.
[0009] Un orifice 6 est réalisé en traversant de part en part l'embase 3 suivant un axe
7 sensiblement perpendiculaire à la surface de contact 4. En outre, la section de
l'extrémité 8 de cet orifice 6 débouchant sur la surface de contact 4 comporte un
premier épaulement rentrant 9.
[0010] Le patin comporte aussi un pivot 10 disposé dans l'orifice 6, la longueur de la partie
11 du pivot 10 plongeant dans l'orifice étant inférieure à la longueur de l'orifice,
de façon à laisser un espace libre 12 entre son extrémité 13 et l'épaulement 9. Le
pivot 10 est réalisé en un deuxième matériau électriquement conducteur, par exemple
de l'acier.
[0011] Avantageusement, ce pivot 10 comporte un épaulement 30 qui permet, par exemple, de
limiter son enfoncement dans l'orifice 6. Cet épaulement 30 est agencé pour, préférentiellement,
coopérer avec le bord 31 de l'orifice 6 opposé à l'extrémité 8 débouchant sur la surface
de contact 4, mais peut être constitué par un collet qui présente l'avantage de définir
deux épaulements, I'épaulement 30 défini ci-avant et un autre épaulement permettant,
de façon connue en elle-même, de limiter l'enfoncement du pivot dans le pied du meuble
2.
[0012] Dans l'espace libre 12 défini ci-avant, un corps 14 est monté coulissant de façon
qu'il soit apte à venir au contact du premier épaulement 9 et qu'une première 15 de
ses extrémités fasse saillie par rapport à la surface de contact 4. Le corps 14 est
réalisé en un troisième matériau, lui aussi électriquement conducteur, comme de l'acier
et plus avantageusement de l'acier inoxydable.
[0013] Dans cet espace libre 12 est en outre disposé un ressort 16, monté en compression
entre la seconde extrémité du corps 14 et l'extrémité 13 du pivot 10 plongeant dans
l'orifice 6. Le ressort est en un quatrième matériau électriquement conducteur, par
exemple de l'acier. Il est précisé que par "ressort", on entend tout moyen élastique
permettant d'exercer un couple de forces opposées entre deux points en tendant à les
éloigner, le ressort illustré, de type cylindrique à spires éloignées, n'en étant
qu'un mode de réalisation possible.
[0014] Les deux extrémités du ressort 16 peuvent être directement au contact du corps 14
et du pivot 10, mais le patin peut avantageusement comporter des moyens pour lier
électriquement les deux extrémités du ressort 16 respectivement avec le pivot et le
corps. Ces moyens comportent au moins une pastille 17 interposée entre l'une des extrémités
du ressort et la seconde extrémité du corps 14. Dans le mode de réalisation illustré
sur la figure, ils en comportent une autre 18 entre l'autre extrémité du ressort et
l'extrémité 13 du pivot 10.
[0015] Avantageusement, la pastille est en un cinquième matériau présentant une résistivité
électrique calibrée élevée, par exemple un matériau dissipatif ou antistatique. L'avantage
conféré par cette caractéristique sera explicité ci-après.
[0016] Dans la présente description, le corps 14 peut présenter différentes formes. Il sera
par exemple constitué par une bille 20, comme illustré sur la figure 1. Dans ce cas,
l'épaulement 9 présente la forme d'une surface concave en zone sphérique sensiblement
complémentaire de la bille, la surface concave étant tournée vers l'espace libre 12.
[0017] Cependant, si elle présente des avantages, la forme de bille 20 donnée au corps 14,
peut, dans certains cas notamment de nature de sol, présenter des inconvénients. En
effet en pivotant sur elle-même, elle facilite le déplacement du meuble dans tous
les sens, mais peut également introduire des impuretés dans l'extrémité 8 de l'orifice
6. Cette accumulation d'impuretés peut nuire au pivotement de la bille et, surtout,
réaliser une couche électriquement isolante entre elle et, par exemple, le ressort
16, au risque d'empêcher le patin d'assurer la décharge de l'électricité statique
comme décrit ci-après.
[0018] Aussi, peut-il être avantageux de réaliser le corps 14, comme illustré sur la figure
2, sous la forme d'un téton 21 à épaulement sortant 22 sur son extrémité opposée à
son extrémité 15 en contact avec le sol, et pouvant se translater dans l'extrémité
8 de l'orifice 6 à la manière d'un piston, dans une translation limitée par la coopération
de son épaulement sortant 22 contre l'épaulement rentrant 9 de l'extrémité 8 de l'orifice
6.
[0019] Le patin 1 décrit ci-dessus agit de la façon suivante, quand il est monté sur un
pied de meuble 2:
[0020] Quand le meuble comporte un tel patin, ce dernier porte sur le sol 5 par sa surface
de contact 4 et l'extrémité 15 du corps 14, bille 20 ou le téton 21, maintenu entre
l'épaulement 9 et le ressort 16, ce ressort assurant un contact constant du corps
avec le sol, même si ce dernier présente de légères dénivellations, ainsi qu'une continuité
électrique entre le corps et le pivot. De ce fait, toute l'électricité statique qui
aurait été emmagasinée par le meuble, siège, etc., est conduite à la masse du sol
en cheminant par le pied du meuble 2, le pivot 10, au moins une pastille 17, 18, le
ressort 16 et le corps 14 qui sont tous en matériau électriquement conducteur. Comme
mentionné ci-avant, la pastille 17 est avantageusement en un matériau dissipatif ou
antistatique, dans le but de ralentir l'écoulement de l'électricité statique vers
le sol, afin de ne pas créer d'ondes radio pouvant entraîner la destruction d'organes
électroniques sensibles.
[0021] La forme de bille 20 donnée au corps 14, ainsi que la forme semisphérique donnée
à l'extrémité 15 du téton 21 en contact avec le sol, présente l'avantage, par rapport
à d'autres formes, de diminuer les risques de rayures sur ce sol lors du déplacement
du meuble, siège, etc., et cet avantage est renforcé par le fait que le corps 14 est
en acier inoxydable, ce qui l'empêche de s'oxyder, notamment suite à son contact,
par exemple lors du nettoyage du sol, avec un liquide comme de l'eau ou analogue.
[0022] A la présente description, on constate que le patin antistatique selon l'invention
présente des avantages par rapport aux patins décrits dans le préambule. Son embase
peut en effet être réalisée en un matériau non chargé en carbone et ne laissera donc
pas de trace ni de rayure disgracieuse sur le sol. Ces patins peuvent notamment équiper
les meubles et sièges de salles dites "blanches" ou analogues. De plus, leur structure
permet de leur donner une forme compacte qui facilite leur construction et les assurent
d'une bonne solidité, tout en leur permettant de conserver des qualités esthétiques.
1. Patin pour pied de meuble (2) ou analogue, caractérisé par le fait qu'il comporte
:
- une embase (3) en un premier matériau, ladite embase comportant une surface (4)
apte à prendre contact avec le sol (5),
- un orifice (6) traversant ladite embase suivant un axe (7) sensiblement perpendiculaire
à ladite surface de contact, la section de l'extrémité (8) dudit orifice débouchant
sur ladite surface de contact comportant un premier épaulement rentrant (9),
- un pivot (10) disposé dans ledit orifice, la longueur de la partie (11) dudit pivot
plongeant dans ledit orifice étant inférieure à la longueur dudit orifice, ledit pivot
étant en un deuxième matériau électriquement conducteur,
- un corps (14) monté coulissant dans ledit orifice du côté dudit premier épaulement,
une première extrémité (15) dudit corps faisant saillie par rapport à ladite surface
de contact (4), ledit corps étant en un troisième matériau électriquement conducteur,
- un ressort (16) monté en compression entre la seconde extrémité dudit corps et l'extrémité
(13) dudit pivot plongeant dans ledit orifice (6), ledit ressort étant en un quatrième
matériau électriquement conducteur, et
- des moyens (17, 18) pour lier électriquement les deux extrémités dudit ressort respectivement
avec ledit pivot (10) et ledit corps (14).
2. Patin selon la revendication 1, caractérisé par le fait que ledit pivot (10) comporte
un deuxième épaulement (30) pour limiter son enfoncement dans ledit orifice (6), cedit
deuxième épaulement étant agencé pour coopérer avec le bord (31) de l'extrémité dudit
orifice opposée à celle (8) qui débouche sur ladite surface de contact.
3. Patin selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé par le fait que lesdits moyens
pour lier électriquement les deux extrémités dudit ressort respectivement avec ledit
pivot et ledit corps comportent au moins une pastille (17) interposée entre l'une
des extrémités dudit ressort et l'un des deux éléments "corps et pivot".
4. Patin selon la revendication 3, caractérisé par le fait que ladite pastille est en
un cinquième matériau présentant une résistivité électrique calibrée élevée.
5. Patin selon la revendication 4, caractérisé par le fait que ledit cinquième matériau
est l'un des matériaux suivants : matériau dissipatif, matériau antistatique.
6. Patin selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé par le fait qu'au moins l'un
desdits deuxième, troisième et quatrième matériaux est de l'acier.
7. Patin selon la revendication 6, caractérisé par le fait que ledit troisième matériau
est de l'acier inoxydable.
8. Patin selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé par le fait que ledit corps
(14) est constitué par l'un des éléments suivants: une bille (20), un téton (21) à
troisième épaulement sortant (22).
9. Patin selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé par le fait que ledit premier
matériau est un matériau électriquement isolant.
10. Patin selon la revendication 9, caractérisé par le fait que ledit premier matériau
est choisi parmi les matériaux suivants: plastique , P.V.C., polypropylène.