[0001] La présente invention concerne généralement des plaques pleines à base de polyoléfine.
[0002] Ces plaques sont notamment utilisées comme intercalaires de palettisation ou pour
des emballages destinés au transport ou au stockage de contenants. Elles servent par
exemple à séparer plusieurs couches de récipients ou bouteilles en verre ou métal.
[0003] La Demanderesse a déjà mis au point une plaque intercalaire possédant des propriétés
antiglissantes. Cette plaque antiglissante est à base de polyoléfine et est formée
d'une couche de coeur et sur au moins une des faces de celle-ci, d'une couche externe
antiglissante. Une telle plaque est décrite dans la demande de brevet française déposée
sous le n° 91 13978.
[0004] Or, bien que présentant de bonnes propriétés antiglissantes, ces plaques ne confèrent
pas les propriétés mécaniques suffisantes requises pour le transport et le stockage
de contenants. En effet, lorsque des palettes de bouteilles sont gerbées sur plusieurs
hauteurs, les plaques formant intercalaires ne sont plus assez rigides, à température
ambiante et plus particulièrement à température plus élevée. Une bonne stabilité des
contenants placés entre ces plaques n'est alors plus assurée. De plus, si les emballages
ou palettes comportant ces plaques sont stockés sous des températures élevées, comme
par exemple dans des hangars surchauffés à 70°C, les plaques se déforment sous la
chaleur. Enfin, pour le stockage en hiver sous de faibles températures, la résistance
aux chocs est mauvais.
[0005] L'invention a pour objet des plaques pleines qui pallient l'ensemble des inconvénients
mentionnés ci-dessus. Plus précisément, l'invention consiste en une plaque pleine
à base de polyoléfine pour intercalaires ou emballages, caractérisée en ce qu'elle
est formée d'au moins une couche et en ce qu'elle comprend au moins une polyoléfine
et du talc.
[0006] Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, la polyoléfine précitée est
un polypropylène, homopolymère ou copolymère, ou leurs mélanges.
[0007] Selon une autre caractéristique avantageuse de l'invention, la teneur en talc de
la plaque est au moins égale à 5 % en poids.
[0008] On a en fait découvert que l'introduction de talc comme charge de la polyoléfine,
confère à la plaque des propriétés mécaniques améliorées de façon surprenante, telles
que la rigidité et la tenue à chaud, en particulier le fluage.
[0009] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description détaillée qui suit.
[0010] La plaque, selon l'invention, est une plaque pleine et calandrée.
[0011] Cette plaque est formée d'une couche comprenant une polyoléfine chargée en talc.
[0012] Le talc a été choisi parmi différentes substances minérales telles que la craie,
le mica, la fibre de verre ou autres, comme procurant des résultats très avantageux
les propriétés mécaniques.
[0013] La teneur en talc de la plaque doit être au moins égale à 5 % en poids. Il n'y a
pas de limite supérieure en poids mais cette teneur reste souvent inférieure à 25
% pour une simple raison de coût de la matière première.
[0014] La teneur préférée en talc répondant à la fois aux caractéristiques mécaniques requises
et aux exigences de coût, varie entre environ 5 et environ 20 % en poids. De manière
plus préférentielle, la teneur en talc varie entre environ 9 et environ 15 % en talc.
Par ailleurs, une plaque trop chargée en talc deviendra cassante et difficile à transformer,
notamment en ce qui concerne la découpe des plaques.
[0015] L'homme de l'art pourra ajuster la teneur en talc ainsi que l'épaisseur totale de
la plaque en fonction des propriétés mécaniques de rigidité et de tenue à chaud recherchées,
tout en gardant une bonne résistance aux chocs. En effet, la plaque doit présenter
une épaisseur minimale d'environ 3 millimètres pour maintenir une bonne résistance
aux chocs et éviter la cassure.
[0016] La polyoléfine peut être un polypropylène sous forme d'homopolymère ou de copolymère
à base d'éthylène, ou leurs mélanges.
[0017] Le polypropylène homopolymère est de préférence utilisé, comme par exemple l'HOMOPOLYMERE
HY 6100 commercialisé par SHELL Chimie, dont les propriétés sont présentées dans le
Tableau I ci-dessous.
TABLEAU I
| PROPRIETE |
METHODE DE TEST |
UNITE |
VALEUR |
| Indice de fluidité |
ISO 1133 |
dg/min |
1,5 |
| Masse volumique |
ISO 1183 |
g/cm³ |
0,903 |
| Résistance à la limite élastique en traction |
ISO 527 |
MPa |
35 |
| Module de rigidité en flexion |
ISO 178 |
MPa |
1350 |
| Résistance aux chocs IZOD (entaillé) à 20°C |
ISO 180 |
kJ/m² |
5,2 |
| Température de déformation à la chaleur |
|
|
|
| à 1,80 MN/m² (A) |
ISO 75 |
°C |
60 |
| à 0,45 MN/m² (B) |
|
°C |
108 |
| Température de ramolissement Vicat |
ISO 306 |
°C |
153 |
| Dureté |
ISO 868 |
Shore D |
73 |
[0018] Cependant, ce produit présente un module de rigidité en flexion et une résistance
aux chocs insuffisants pour une utilisation dans les plaques pour intercalaires ou
emballages. De même, la température de déformation à la chaleur sous deux contraintes
différentes : l'une de 1,80 MN/m² (A) et l'autre de 0,45 MN/m² (B), est peu élevée.
[0019] Le mélange de polypropylène homopolymère et de talc permet de fournir à la plaque
une rigidité, un point de ramollissement Vicat et une température de déformation à
la chaleur sous charge nettement améliorés, par rapport aux autres types de polypropylène,
homopolymère ou copolymère, classiquement utilisés, comme cela est d'ailleurs illustré
dans les exemples qui suivent.
[0020] On peut également utiliser un polypropylène sous forme de copolymère, de préférence
un copolymère séquencé comme par exemple le Moplen EPYS 30RE commercialisé par Himont,
et dont les caractéristiques sont développées dans le Tableau II ci-après.
TABLEAU II
| PROPRIETE |
METHODE DE TEST |
UNITE |
VALEUR |
| Indice de fluidité |
ASTM 1238/L |
dg/min |
1,5 |
| Poids spécifique |
ASTM D1505 |
g/cm³ |
0,9 |
| Module élastique à la flexion |
ASTM D790 |
MPa |
1200 |
| Résistance aux chocs IZOD (entaillé) à 23°C |
ASTM D256 |
J/m |
350 |
| Point de ramollissement Vicat |
ASTM D1525 |
°C |
50 |
| Température de déformation à la chaleur (à 0,46 MN/m²) |
ASTM D648 |
°C |
85 |
[0021] Pour ce copolymère Moplen également, le module élastique à la flexion et la résistance
aux chocs sont insuffisants. De plus, le point de ramollissement Vicat et la température
de déformation à la chaleur sont très peu élevés.
[0022] Selon un autre mode de réalisation préféré de l'invention, la plaque comporte d'une
part, une couche telle que décrite précédemment, c'est-à-dire à base de polyoléfine
et de talc, qui correspond à la couche de coeur formant l'âme de la plaque et d'autre
part, sur au moins une des faces de celle-ci, une couche externe antiglissante.
[0023] La couche externe antiglissante est disposée sur au moins une des faces de la couche
de coeur, et est, quant à elle, constituée d'un produit qui confère la propriété antiglissante
à la plaque. Celui-ci est par exemple un thermoplastique à base de polyoléfine très
mou et ayant un module d'élasticité très faible. La concentration en produit thermoplastique
antiglissant dans la couche externe est au moins égale à environ 5 % en poids et se
situe de préférence entre environ 20 et environ 100 % en poids.
[0024] L'épaisseur de la couche externe antiglissante peut varier entre environ 5 et environ
150 µm et de préférence entre environ 30 et environ 70 µm.
[0025] On peut utiliser un caoutchouc thermoplastique, tel que le Santoprène 201-55 commercialisé
par Advanced d'Elastomer Systems ou le HIFAX FX 7036 XCP commercialisé par Himont
dont les propriétés sont données dans le Tableau III ci-dessous.
TABLEAU III
| PROPRIETE |
METHODE DE TEST |
UNITE |
VALEUR |
| Indice de fluidité "L" |
ASTM D1238 |
g/10' |
0,8 |
| Poids spécifique |
ASTM D 792 |
g/cm³ |
0,89 |
| Module d'élasticité en flexion |
ASTM D 790 |
MPa |
100 |
| Contrainte au seuil d'écoulement |
ASTM D 638 |
MPa |
5 |
| à la rupture |
|
MPa |
>8 |
| Allongement au seuil d'écoulement |
|
% |
60 |
| à la rupture |
|
% |
>350 |
| Point de ramollissement Vicat (10N) |
ASTM D1525 |
°C |
55 |
| Dureté Shore D |
ASTM D2240 |
-- |
30 |
[0026] Le procédé de fabrication des plaques pleines est connu en soi et consiste par exemple,
pour des plaques pleines antiglissantes. en un procédé de coextrusion d'un flux en
deux couches dans lequel la couche externe est déposée sur la couche de coeur au moyen
d'un bloc de coextrusion ou bien en utilisant une filière multicouche. La plaque formée
des couches précitées est ensuite calandrée.
[0027] Un exemple de procédé est décrit dans Kunstoff-Extrusions-technik, Tome II : Extrusionsanlagen
page 200 de Hanser- Knappe-Potente aux Editions Hanser.
[0028] Différents modes de réalisation des plaques sont possibles suivant l'utilisation
de celles-ci. Selon le mode de réalisation utilisé dans les exemples qui suivent,
la plaque fabriquée est sans logement.
[0029] Dans un autre mode de réalisation. on peut fabriquer une plaque rigide munie de logements
dont le contour correspond à la projection sur un plan horizontal des articles ou
contenants devant être disposés entre les plaques.
[0030] Les propriétés mécaniques des plaques fabriquées dans les essais illustrant l'invention
sont mesurées par deux tests : le premier qui est un test de flexion 3 points, relatif
à la rigidité et le second qui est un test de mesure du fluage sur les plaques pleines.
Mesure de la rigidité
[0031] Le test de rigidité en flexion 3 points consiste à mesurer la pente de la courbe
de déformation d'une plaque rectangulaire reposant sur deux appuis.
[0032] On déforme la plaque par l'intermédiaire d'une panne appliquée à égale distance des
appuis et se déplaçant à vitesse constante.
[0033] Le diamètre des appuis est de 10 millimètres. Les deux appuis sont distants de 10
centimètres et la panne est distante de 5 centimètres de la projection de chacun des
appuis sur la face supérieure de la plaque.
[0034] On utilise une machine de traction modèle INSTRON 4301 munie d'un capteur de force
100 kgf.
[0035] Le protocole de mesure est le suivant :
[0036] Deux mesures sont effectuées : l'une dans le sens marche (SM) et l'autre dans le
sens travers (ST) sur des éprouvettes de dimensions déterminées.
[0037] On prélève dans chaque plaque à tester 5 échantillons 4 x 20 cm² pour la mesure SM
et 5 échantillons 4 x 20 cm² pour la mesure ST. On effectue la mesure comme suit.
[0038] Dans un premier temps, on abaisse la traverse à une vitesse constante de 5 mm/min,
on détermine les conditions optimales pour le calcul de la pente (vitesse du papier
et choix de l'échelle des forces de l'enregistreur), on note les conditions choisies
pour chaque échantillon, puis on mesure la pente (en kgf/mm) qui est tracée pour chaque
courbe.
[0039] La pente est calculée comme suit :

F (en kgf) et X (en mm) sont mesurées sur la courbe.
Vp est la vitesse du papier (en mm/min) et
Vt est la vitesse de la traverse (en mm/min)
[0040] Les résultats sont calculés comme valeur moyenne des 5 mesures SM et ST des échantillons
testés.
[0041] On effectue ces mesures d'une part à 20°C et d'autre part à 60°C.
Mesure du fluage
[0042] Ce test consiste à mesurer la déformation de la plaque sous l'effet d'une force correspondant
au poids exercé par une charge d'environ 50 kg simulant un stockage de palettes.
[0043] On utilise pour les mesures un dynamomètre INSTRON 4301 sur lequel on installe une
étuve dont la température est fixée à 70°C. On prépare des échantillons de plaque
de 15 centimètres sur 15 centimètres et on conditionne ces échantillons à 75°C, 2
à 3 heures avant le test.
[0044] On place un échantillon dans l'étuve et on attend la stabilisation de la température
de l'étuve à 70°C. Puis on exerce une force de 50 kgf ± 0,1 au moyen d'une pièce en
aluminium ayant la forme d'un fond de bouteille.
[0045] Pour réaliser cette force, l'appareil trayaille cycliquement entre 49,9 et 50,1 kg
et la vitesse de déplacement de la traverse sur laquelle est disposée la pièce précitée
est de 1 mm/min.
[0046] Dès que l'on applique une charge de 50 kg sur l'échantillon (à la lecture), on démarre
le chronomètre et l'on relève les valeurs de déformation de l'échantillon au bout
de 1 minute, 3 minutes puis 15 minutes.
[0047] On obtient ainsi des valeurs de fluage à 70°C en millimètres pour 1,3 et 15 minutes.
Exemple 1.
[0048] D'une part, on prépare une plaque témoin comportant une couche à base de polypropylène
homopolymère uniquement, plus précisément à base d'homopolymère HY 6100 décrit précédemment.
Cet article ne comprend donc pas de talc.
[0049] D'autre part, on prépare deux plaques formées chacune d'une couche qui comprend du
polypropylène homopolymère et du talc.
[0050] Par commodité dans la préparation de cette couche, on utilise, comme composant de
départ, un produit qui est un mélange de polypropylène et de talc, mélange qui existe
sur le marché.
[0051] Plus précisément, ce mélange est le Stamylan P 13T1040 fabriqué par DSM. Il contient
60 % de polypropylène homopolymère et 40 % de talc. Ses propriétés sont présentées
dans le Tableau IV ci-dessous.
TABLEAU IV
| PROPRIETE |
METHODE DE TEST |
UNITE |
VALEUR |
| Indice de fluidité |
ISO R1133 |
dg/min |
1,7 |
| Module de rigidité en flexion |
ISO R 178 |
MPa |
3640 |
| Résistance aux chocs IZOD (entaillé) + 23°C |
ISO R 180 |
kJ/m² |
2,7 |
| Température de déformation à la chaleur |
ISO R 75 |
|
|
| à 1,80 MN/m² (A) |
|
°C |
74 |
| à 0,45 MN/m² (B) |
|
°C |
129 |
| Température de ramollissement Vicat |
ISO R 306 |
°C |
93 |
| Dureté |
ISO R 868 |
Shore D |
74 |
[0052] En comparant l'homopolymère HY 6100 (Tableau I) avec le Stamylan P contenant du talc
(Tableau IV), on notera un module de rigidité en flexion nettement supérieur pour
le mélange contenant du talc et une température de déformation à la chaleur sous deux
contraintes différentes (A) et (B), supérieure également dans le cas du mélange.
[0053] L'effet du talc sur la rigidité et la tenue à chaud du produit en mélange s'observe
donc clairement sur le mélange en tant que tel.
[0054] La couche est obtenue en mélangeant 25 à 30 % de Stamylan P avec 70 à 75 % en poids
de polypropylène homopolymère HY 6100.
[0055] Deux plaques sont fabriquées à partir de ces produits.
[0056] Pour l'ensemble des plaques, témoin et plaques selon l'invention, on mesure la rigidité
à 20°C puis à 60°C et le fluage à 70°C suivant les tests décrits précédemment.
[0057] Les résultats sont résumés dans le Tableau V ci-dessous.

[0058] La rigidité recherchée est d'au moins 1 kgf/min à 20°C et d'au moins 0,5 kgf/min
à 60°C et la déformation au fluage à 70°C ne doit pas dépasser 3 millimètres au bout
de 1 minute, 3,2 millimètres au bout de 3 minutes et 3,4 millimètres au bout de 15
minutes.
[0059] Il apparait clairement du Tableau V que les plaques contenant du talc présentent
des caractéristiques mécaniques largement supérieures à celles du témoin et tout à
fait satisfaisantes. La rigidité a largement doublé sa valeur. Il est à noter que
la rigidité du témoin à 60°C n'a pas été mesurée du fait de sa faible valeur à 20°C
qui est déjà inférieure à la valeur souhaitée à 60°C.
[0060] La déformation au fluage à 70°C a diminué d'au moins 40 % pour les plaques contenant
du talc.
Exemple 2
[0061] On prépare sept plaques formées d'une couche préparée à partir de polypropylène homopolymère
et de talc. Par commodité. on utilisera également ici comme matière première, un mélange
de 60 % de polypropylène homopolymère et de 40 % de talc : le Vestolen P fabriqué
par HÜLS.
[0062] Les propriétés de ce produit sont présentées dans le Tableau VI ci-dessous.
TABLEAU VI
| PROPRIETE |
METHODE DE TEST |
UNITE |
VALEUR |
| Indice de fluidité |
ISO 1133 |
dg/min |
2,8 |
| Module de rigidité en flexion |
ISO 527 |
MPa |
4500 |
| Résistance aux chocs à température ambiante IZOD (entaillé) |
ISO 180 |
kJ/m² |
3,2 |
| Température de déformation à la chaleur |
|
|
|
| à 1,80 MN/m² (A) |
|
°C |
100 |
| à 0,45 MN/m² (B) |
|
°C |
140 |
| Température de ramollissement Vicat |
ISO 306 |
°C |
110 |
[0063] En comparant l'homopolymère HY 6100 (Tableau I) avec le Vestolen P contenant du talc
(Tableau VI), on remarque que le module de rigidité en flexion du mélange contenant
du talc (Vestolen P) est trois fois supérieur à celui du polypropylène homopolymère
seul et la température de déformation à la chaleur sous deux contraintes différentes
(A) et (B), est bien supérieure dans le cas du mélange contenant le talc (Vestolen
P) que pour le polypropylène homopolymère seul.
[0064] Le talc procure donc au mélange des propriétés améliorées.
[0065] La couche est obtenue par mélange du Vestolen P avec du polypropylène homopolymère
dans des proportions respectivement de 25-30 % et de 70-75 % en poids.
[0066] Sept plaques sont fabriquées à partir de ces produits.
[0067] On mesure la rigidité à 20°C puis à 60°C et le fluage à 70°C suivant les mêmes tests
que dans l'exemple 1.
[0068] Les résultats sont donnés dans le Tableau VII ci-après.

[0069] De manière générale, on conclut des résultats du Tableau VII que la rigidité requise
à 20°C est toujours supérieure à 1 et celle à 60°C est toujours supérieure à 0,5.
De même, les propriétés de fluage sont tout à fait satisfaisantes, la déformation
restant bien inférieure à 3, 3,2 et 3,4 millimètres respectivement au bout de 1, 3
et 15 minutes.
[0070] Par rapport à la plaque témoin ne contenant pas de talc, la rigidité à 20°C et 60°C
des plaques selon l'invention est au moins deux fois supérieure à celle de la plaque
témoin et la déformation à la chaleur à 70°C des plaques selon l'invention a diminué
d'environ 40 % et jusqu'à environ 60 % par rapport à la plaque témoin.
[0071] On peut observer que la rigidité augmente proportionnellement à la teneur en talc
(voir les plaques n° 4, 5, 8 et 9). De même, la déformation au fluage à 70°C diminue
dans l'ensemble lorsque le taux en talc augmente (voir les plaques n° 4, 6, 8 et 9).
[0072] On remarque également que le paramètre épaisseur de la plaque intervient dans les
propriétés mécaniques.
[0073] Pour les plaques n° 7 à 9, l'épaisseur de la plaque augmente pour compenser le caractère
cassant que l'on peut rencontrer avec des teneurs en talc plus importantes.
[0074] Dans la pratique de l'invention, il est plus intéressant de choisir des teneurs en
talc situées entre 9 et 12 % en poids qui procurent des propriétés mécaniques tout
à fait satisfaisantes et qui n'entrainent pas de coût excessif quant à l'achat de
matière première. Enfin, il est à noter que lorsque l'on augmente nettement l'épaisseur
de la plaque à 3,7 millimètres pour une teneur en talc de 9 % en poids (plaque n°
3), la propriété mécanique de rigidité est nettement améliorée.
1) Plaque pleine à base de polyoléfine pour intercalaires ou emballages, caractérisée
en ce qu'elle est formée d'au moins une couche et en ce qu'elle comprend au moins
une polyoléfine et du talc.
2) Plaque selon la revendication 1, caractérisée en ce que la polyoléfine précitée est
un polypropylène, homopolymère ou copolymère, ou leurs mélanges.
3) Plaque selon la revendication 2, caractérisée en ce que la polyoléfine est de préférence
le polypropylène homopolymère.
4) Plaque selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que la teneur en
talc est au moins égale à 5 % en poids.
5) Plaque selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que la teneur en
talc est comprise de préférence entre environ 5 et environ 20 % en poids.
6) Plaque selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comporte
une couche de coeur à base de polyoléfine et de talc et sur au moins une des faces
de la couche précitée, une couche externe antiglissante.
7) Plaque selon la revendication 6, caractérisée en ce que la couche externe antiglissante
précitée comprend un produit thermoplastique compatible avec les polyoléfines et possédant
des propriétés antiglissantes.
8) Plaque selon la revendication 7, caractérisée en ce que le produit précité est un
thermoplastique à base de polyoléfine.
9) Plaque selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que l'épaisseur de
la plaque est au moins égale à 3 millimètres.