[0001] L'invention concerne un procédé d'initialisation automatique d'un système à microprocesseur
et le système correspondant.
[0002] Les systèmes à microprocesseur comportent une mémoire morte portant les informations
correspondant au programme d'initialisation des divers éléments internes et externes
du système. Lors de la mise sous tension du système, ou lors d'un redémarrage à chaud
(Reset), le microprocesseur lit sur la mémoire morte les instructions d'initialisation.
Si la mémoire morte ne contient pas de données, le microprocesseur est dans l'incapacité
de fonctionner correctement.
[0003] Une carte électronique contenant un microprocesseur porte donc une mémoire morte
pour le chargement du programme d'initialisation. Cette mémoire morte est directement
soudée au circuit, ou elle est portée par un support lui-même soudé au circuit. Dans
le premier cas, la mémoire morte doit être programmée avant d'être soudée au circuit
; dans le second cas, elle doit être programmée avant d'être placée sur son support.
[0004] Dans les systèmes portés, qui sont légers et très denses, comme par exemple les enregistreurs
ambulatoires d'électrocardiogrammes ou, plus généralement, de données physiologiques,
la disposition d'un support de mémoire présente plusieurs inconvénients : le support
alourdit l'ensemble, accroît son coût, et peut être la cause de pannes. Il est donc
préférable de s'affranchir du support et de souder directement la mémoire morte au
circuit.
[0005] Le processus de fabrication, présente alors une phase supplémentaire de programmation
et de vérification de la mémoire morte avant le soudage de la mémoire sur le circuit.
[0006] Il est avantageux de prévoir, pour un système donné, la possibilité de changer de
programme de travail. A titre d'exemple, un enregistreur ambulatoire peut voir ses
fonctionnalités évoluer dans le temps, ou son type d'enregistrement varier (rythme
cardiaque, rythme respiratoire ou pression sanguine, par exemple).
[0007] Il est parfois nécessaire, sur le même système, de changer d'enregistrement de signal
physiologique : il faut alors changer de programme de travail. A cet effet, on peut
utiliser une mémoire morte effaçable électriquement et programmable, connue sous le
nom de EEPROM ("Electrically Erasable Programmable Read Only Memory"). Cette mémoire
EEPROM est mise à jour par effacement puis enregistrement d'un nouveau programme de
travail.
[0008] Il est possible d'enregistrer dans cette mémoire EEPROM le programme d'initialisation
en plus du programme de travail, mais cette solution est dangereuse. En effet, l'effacement
de la mémoire EEPROM peut entraîner la perte du programme d'initialisation et, dans
ce cas, le microprocesseur ne peut plus fonctionner correctement. Par raison de sécurité,
il est en général prévu une mémoire morte pour le programme d'initialisation, et une
mémoire EEPROM pour le programme de travail.
[0009] Pour la mémoire morte, il est nécessaire de prévoir, une phase supplémentaire de
programmation et de vérification avant soudage sur le circuit.
[0010] Un but de la présente invention est d'éviter ces inconvénients en n'utilisant qu'une
seule mémoire de type EEPROM tout en conservant la sécurité de fonctionnement liée
à la disposition de deux mémoires, dans des systèmes utilisant des cartouches-mémoires
amovibles comme mémoire de masse.
[0011] La présente invention a pour objet un procédé d'initialisation automatique d'un système
à microprocesseur, du type utilisant une mémoire programmable pour l'enregistrement
du programme de travail du système et des cartouches-mémoires amovibles comme mémoire
de masse, caractérisé en ce que :
- le programme d'initialisation du système est porté par une cartouche-mémoire amovible,
et
- à la mise sous tension du système, le micro-processeur démarre sur le programme d'initialisation
porté par la cartouche-mémoire .
[0012] Selon d'autres caractéristiques de l'invention :
- le démarrage du microprocesseur sur le programme d'initialisation porté par la cartouche-mémoire
est commandé par l'action d'une ligne spéciale dont le niveau change d'état lors de
la mise en place de la cartouche-mémoire.
- après démarrage du microprocesseur, le programme d'initialisation porté par la cartouche-mémoire
est transféré sur la mémoire programmable .
[0013] La présente invention a également pour objet un système à microprocesseur, utilisant
une mémoire programmable pour l'enregistrement du programme d'initialisation et du
programme de travail, des cartouches-mémoires amovibles comme mémoire de masse, et
un circuit de commande, caractérisé en ce qu'il comporte une ligne spéciale susceptible,
lorsque son niveau change d'état, d'agir sur le circuit de commande pour diriger vers
la cartouche-mémoire la sélection des adresses appelées par le microprocesseur, de
façon à assurer l'initialisation du système à partir de la cartouche-mémoire.
[0014] Selon d'autres caractéristiques de l'invention :
- la ligne spéciale est reliée à une source de polarisation par l'intermédiaire d'un
contact qui est fermé lors de la mise en place de la cartouche-mémoire portant les
programmes d'initialisation et de travail ;
- ledit contact est fermé par un élément additionnel prévu sur la cartouche-mémoire.
[0015] A titre d'exemple, est représenté au dessin annexé un schéma simplifié d'un système
à microprocesseur équipé du dispositif selon l'invention.
[0016] Sur le dessin, un microprocesseur 1 est relié par un bus 2 de données et adresses,
à une mémoire 3 de type EEPROM, à une mémoire vive 4 et à l'interface 5 avec une cartouche-mémoire
6 amovible. Un circuit de commande 7 relié au microprocesseur 1, à la mémoire EEPROM
3 et à l'interface 5, est en outre relié, par une ligne spéciale 10 à une borne d'un
contact 8 dont l'autre borne est reliée à une source de polarisation 9 correspondant
à un signal de valeur binaire 1. Lorsque le contact 8 est ouvert, la ligne spéciale
10 est au niveau 0, et elle n'a pas d'action sur le circuit de commande 7 : lors de
la mise sous tension du système, ou lors d'un redémarrage à chaud, le circuit de commande
7 dirige vers la mémoire EEPROM 3 la sélection des adresses normalement appelées par
le microprocesseur 1.
[0017] Au contraire, lorsque le contact 8 est fermé, la ligne spéciale 10 passe au niveau
1 et le circuit de commande 7 dirige vers la cartouche-mémoire 6 la sélection des
adresses appelées par le microprocesseur 1.
[0018] Ainsi, le microprocesseur 1 démarre soit sur la mémoire EEPROM 3 lorsque le contact
8 est ouvert, soit sur la cartouche-mémoire 6, lorsque le contact 8 est fermé.
[0019] Lors de sa fabrication, le système est muni d'une mémoire EEPROM 3 vierge, ce qui
supprime la phase de programmation et de vérification de la mémoire.
[0020] La cartouche-mémoire 6 contient le programme d'initialisation du système et le programme
de travail.
[0021] Cette cartouche-mémoire 6 est mise en place sur l'interface 5, et le contact 8 est
fermé.
[0022] A la mise sous tension du système, le microprocesseur 1 exécute le programme d'initialisation
inscrit dans la cartouche-mémoire 6, effectue les tests de bon fonctionnement, puis
transfère le programme d'initialisation et le programme de travail sur la mémoire
EEPROM 3. Le système est alors prêt à exécuter son programme de travail. La cartouche-mémoire
6 peut alors être remplacée par une cartouche-mémoire standard vierge pourle stockage
des informations.
[0023] Pour effectuer un changement, ou une mise à jour, du programme de travail, l'utilisateur
met en place une nouvelle cartouche-mémoire 6 contenant le programme d'initialisation
et le nouveau programme de travail, et il ferme le contact 8. A la mise sous tension
du système, la mémoire EEPROM 3 est effacée, puis rechargée avec le programme d'initialisation
et le nouveau programme de travail.
[0024] En cas d'incident pendant le transfert, ou en cours de fonctionnement (coupure de
courant, effacement accidentel de la mémoire EEPROM, par exemple), l'utilisateur peut
relancer l'opération : le système n'est pas mis en péril par une fausse manoeuvre
car le programme d'initialisation et le programme de travail sont toujours dans la
cartouche-mémoire 6.
[0025] Selon l'invention, la fermeture du contact 8 est assurée automatiquement, lors de
la mise en place de la cartouche-mémoire 6 sur l'interface 5, au moyen d'un élément
mécanique ou électrique, par exemple. Cet élément additionnel n'est prévu que sur
les cartouches-mémoires contant les programmes d'initialisation et de travail. Il
n'est pas sur les cartes de stockage de données destinées à être placées sur l'interface
5.
[0026] Dans l'exemple de réalisation du dessin, cet élément additionnel est un ergot 11
porté par la cartouche-mémoire 6 et venant fermer un micro-contact 8.
[0027] Il peut être constitué par une lamelle métallique fixée à la cartouche-mémoire 6
et venant établir un contact, lorsque la cartouche est en place, entre deux plots
solidaires de l'interface 5, de façon à mettre la ligne spéciale 10 au niveau 1.
[0028] Une variante consiste à utiliser une ligne de l'interface pour reconnaître une cartouche-mémoire
6 contenant les programmes, mais il faut qu'une ligne de l'interface soit disponible,
ce qui n'est pas toujours le cas.
[0029] Une autre variante consiste à utiliser le contact de protection d'écriture, habituellement
prévu sur les cartouches-mémoires.
[0030] D'une façon générale, il est possible d'utiliser tout moyen permettant de détecter
la position d'une cartouche-mémoire présentant un repère, par exemple un moyen de
détection mécanique, électrique, magnétique ou optoélectronique.
[0031] La description précédente a été faite avec référence à une mémoire 3 programmable,
de type EEPROM. Il va de soi que cette mémoire programmable peut être d'une autre
forme, par exemple une mémoire RAM statique sauvegardée, ou bien qu'elle peut être
remplacée par un équivalent technique.
1. Procédé d'initialisation automatique d'un système à microprocesseur, du type utilisant
une mémoire programmable pour l'enregistrement du programme de travail du système
et des cartouches-mémoires amovibles comme mémoire de masse, caractérisé en ce que
:
- le programme d'initialisation du système est porté par une cartouche-mémoire (6)
amovible, et
- à la mise sous tension du système, le micro-processeur (1) démarre sur le programme
d'initialisation porté par la cartouche-mémoire (6).
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le démarrage du microprocesseur
(1) sur le programme d'initialisation porté par la cartouche-mémoire (6) est commandé
par l'action d'une ligne spéciale (10) dont le niveau change d'état lors de la mise
en place de la cartouche-mémoire (6).
3. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que après démarrage du microprocesseur
(1), le programme d'initialisation porté par la cartouche-mémoire (6) est transféré
sur la mémoire programmable (3).
4. Système à microprocesseur, utilisant une mémoire programmable pour l'enregistrement
du programme d'initialisation et du programme de travail, des cartouches-mémoires
amovibles comme mémoire de masse, et un circuit de commande, caractérisé en ce qu'il
comporte une ligne spéciale (10) susceptible, lorsque son niveau change d'état, d'agir
sur le circuit de commande (7) pour diriger vers la cartouche-mémoire (6) la sélection
des adresses appelées par le microprocesseur (1), de façon à assurer l'initialisation
du système à partir de la cartouche-mémoire (6).
5. Système selon la revendication 4, caractérisé en ce que la ligne spéciale (10) est
reliée à une source de polarisation (9) par l'intermédiaire d'un contact (8) qui est
fermé lors de la mise en place de la cartouche-mémoire (6) portant les programmes
d'initialisation et de travail.
6. Système selon la revendication 5, caractérisé en ce que ledit contact (8) est fermé
par un élément additionnel (11) prévu sur la cartouche-mémoire.