[0001] L'invention concerne un dispositif de chasse d'eau permettant de délivrer, au choix
de l'utilisateur, un volume d'eau choisi dans une pluralité de volumes d'eau prédéterminés.
[0002] On sait que la consommation d'eau correspondant à l'utilisation des dispositifs de
chasse d'eau des toilettes est très importante et génère un volume d'eaux usées souvent
très excédentaire à la quantité d'eau qui eut été juste nécessaire pour assurer un
nettoyage satisfaisant de la cuvette de toilettes associée à la chasse d'eau. En effet,
dans les dispositifs de type classique, chaque sollicitation d'une chasse d'eau par
l'utilisateur entraîne le déversement de la totalité du contenu du réservoir de chasse,
ce réservoir étant dimensionné de façon que, dans les cas les plus difficiles, l'écoulement
d'eau soit suffisant pour assurer l'évacuation des matières organiques contenues dans
la cuvette de ces toilettes. Il est bien clair qu'une telle quantité d'eau est considérablement
excédentaire, lorsque la cuvette ne contient que des produits liquides.
[0003] Dans le but d'économiser l'eau et de réduire les frais d'épuration d'eau en réduisant
le volume des eaux usées, on a déjà proposé des dispositifs de chasses d'eau agencés
de façon que l'utilisateur ait le choix entre la délivrance de deux volumes d'eau
prédéterminés dans la cuvette de toilettes. Cependant, les dispositifs proposés jusqu'à
ce jour pour permettre ce que l'on peut appeler une "double chasse" ont toujours prévu
l'utilisation de deux clapets de chasse (voir, par exemple, le certificat d'utilité
français 2 372 937 et le brevet français 2 423 594 : une première conséquence de cet
état de fait est que les dispositifs proposés ne peuvent pas s'adapter de façon simple
sur les dispositifs de "chasse unique" pré-existants; mais, en outre, l'obligation
d'utiliser deux clapets au lieu d'un seul, entraîne une augmentation du prix de revient
du dispositif de chasse d'eau. On a, en outre, proposé, dans le brevet français 2
420 612, de disposer les deux clapets de la chasse d'eau de façon coaxiale, pour réduire
l'encombrement de l'ensemble; l'un ou l'autre des clapets est manoeuvré par un même
bouton de commande selon la force de la traction appliquée à ce bouton de commande
par l'utilisateur.
[0004] Dans un but de simplification, et en vue d'améliorer l'adaptabilité des dispositifs
de double chasse sur les réservoirs existants, le brevet français 2 473 586 a proposé
un dispositif qui comprend également deux clapets, le premier clapet étant un clapet
de l'état de la technique disposé à la base d'un tube vertical et le deuxième clapet
étant constitué par un couvercle qui vient obturer la partie supérieure du tube précité.
Dans les dispositifs de chasse classiques, le tube en cause est un tube de trop-plein,
qui permet l'évacuation de l'eau contenue dans le réservoir dès lors qu'un niveau
maximum est atteint; la mise en place d'un couvercle sur ce tube supprime évidemment
la fonction d'évacuation du trop-plein qui était prévue pour ledit tube dans les dispositifs
antérieurs. L'organe de manoeuvre comporte une tige axiale qui manoeuvre le clapet
inférieur et un manchon entourant ladite tige qui manoeuvre le couvercle ; lorsque
l'on tire le manchon, l'eau située au-dessus du couvercle s'écoule par le tube axial
; lorsque l'on tire la tige, l'ensemble du tube axial et de son couvercle est soulevé
ce qui permet la vidange complète du réservoir par le clapet inférieur. Ce dispositif
présente, outre l'inconvénient dû à la présence du deuxième clapet, l'inconvénient
de faire disparaître la fonction de trop-plein du tube axial ; il est, certes, prévu
de rétablir cette fonction par des lumières verticales ménagées dans le fourreau associé
au couvercle; mais de telles lumières ne présentent pas une section de passage suffisante
pour assurer la fonction de trop plein avec sécurité.
[0005] La présente invention a pour objet de proposer un dispositif de chasse d'eau susceptible
d'assurer, au choix de l'utilisateur, la délivrance d'une pluralité de volumes d'eau
prédéterminés. L'originalité de ce système "multi-chasse" provient du fait qu'il n'utilise
qu'un seul clapet, comme les dispositifs "mono-chasse" de l'état de la technique et
qu'il est donc facilement adaptable sur les dispositifs "mono-chasse", qui équipent
les réservoirs actuellement installés. En outre, le fait d'éviter la présence d'un
clapet supplémentaire est un élément favorable pour le prix de revient du dispositif.
Dans le dispositif selon l'invention, le tube axial associé au clapet conserve sa
fonction d'évacuation du trop-plein. Selon l'invention, pour réaliser un dispositif
"multi-chasse", on maintient l'ouverture du clapet unique du dispositif jusqu'à un
niveau déterminé de l'eau dans le réservoir, le choix de ce niveau étant défini par
l'élément de manoeuvre sur lequel l'utilisateur a agi pour déclencher la chasse d'eau.
En d'autres termes, le choix du volume de chasse n'est pas défini par le choix d'un
clapet positionné de façon appropriée dans le réservoir mais est défini par le maintien
de l'ouverture du clapet unique jusqu'à ce que le niveau d'eau ait atteint la hauteur
désirée. Il convient de noter que, si l'on désire pouvoir choisir entre plus de deux
volumes de chasse, les dispositifs de l'état de la technique exigeaient l'utilisation
d'autant de clapets qu'il y avait de volumes de chasse à mettre en oeuvre alors que
le dispositif selon l'invention permet de réaliser une telle distribution en conservant
un clapet unique et en associant simplement audit clapet autant de systèmes de blocage
que l'on désire de volumes de chasse différents.
[0006] La présente invention a, en conséquence, pour objet un dispositif de chasse d'eau
permettant de délivrer, au choix de l'utilisateur, différents volumes d'eau prédéterminés,
ce dispositif comportant, dans un réservoir équipé d'une arrivée d'eau, un clapet
de chasse disposé à la partie basse dudit réservoir et associé à un organe de manoeuvre
actionnable en partie haute dudit réservoir, ledit clapet comportant, d'une part,
une tête mobile solidaire d'un support qui en assure le déplacement et, d'autre part,
un siège solidaire de la partie basse du réservoir, ledit organe de manoeuvre comportant
plusieurs éléments actionnables indépendamment l'un de l'autre ; selon l'invention,
chaque élément de l'organe de manoeuvre est susceptible de coopérer avec le support
de la tête mobile du clapet pour provoquer la translation de ladite tête mobile par
rapport au siège de clapet, ledit support étant muni de n moyens de retenue disposés
en vis à vis de n systèmes de blocage actionnés indépendamment l'un de l'autre, n
désignant un nombre entier supérieur à 1, la présence de l'eau dans le réservoir générant,
sur l'un et/ou l'autre des n systèmes de blocage, selon le niveau de l'eau dans le
réservoir, une poussée tendant à assurer la coopération d'au moins un système de blocage
avec le moyen de retenue qui lui est associé, pour maintenir en position d'ouverture
du clapet, le support de la tête mobile dudit clapet, lorsque celui-ci y a été amené
par l'un des éléments de l'organe de manoeuvre, la chasse sensiblement complète de
l'eau hors du réservoir entraînant la suppression des coopérations de tous les systèmes
de blocage avec leurs moyens de retenue associés pour permettre la fermeture du clapet
par gravité.
[0007] On peut prévoir que les moyens de retenue du support soient des saillies portées
extérieurement par ledit support. Avantageusement, chaque système de blocage comporte
un bossage qui se déplace par rapport au support selon le niveau de l'eau dans le
réservoir, le bossage venant coopérer avec la saillie, qui lui est associée, sous
l'action d'une poussée d'Archimède due à la présence de l'eau dans le réservoir et
s'écartant par gravité de ladite saillie lors de la disparition de ladite poussée
; chaque système de blocage peut être constitué d'un levier articulé sur un arbre
fixe par rapport au réservoir, ledit levier portant d'un coté de l'arbre un flotteur
et de l'autre le bossage ; la branche du levier, qui porte le flotteur, est, de préférence,
agencée pour permettre un réglage de la position dudit flotteur sur ladite branche,
par exemple en étant munie d'une crémaillère alors que le flotteur est solidaire d'un
cliquet coopérant avec ladite crémaillère. Avantageusement, chaque saillie a la forme
d'une dent de scie, dont un côté constitue une rampe formant un angle aigu avec la
ligne moyenne du support de la tête de clapet, le sommet dudit angle étant du côté
opposé à celui où se trouve la tête de clapet, et dont l'autre côté est sensiblement
perpendiculaire à ladite ligne moyenne du support pour constituer l'appui du moyen
de retenue sur le système de blocage associé.
[0008] Selon une variante de réalisation avantageuse, l'autre côté de la dent de scie est
incliné de manière telle que la force d'appui de ce côté sur le levier articulé du
système de blocage engendre, sur ledit levier, un moment de rotation tendant à déverrouiller
le système de blocage.
[0009] Chaque élément de l'organe de manoeuvre peut être un poussoir susceptible d'être
déplacé en translation par une action de l'utilisateur, les poussoirs ayant des courses
différentes et les moyens de retenue étant décalés les uns par rapport aux autres
de distances correspondant sensiblement aux différences de course des poussoirs compte
tenu des rapports de transmission de mouvement au support, tous les éléments de l'organe
de manoeuvre agissant sur une même tige de commande ; la tige de commande provoque,
de préférence, par un levier, une translation vers le haut du support de la tête de
clapet, lorsque le poussoir est déplacé vers le bas par l'utilisateur ; le retour
d'un poussoir dans sa position initiale, quand l'action de l'utilisateur disparaît,
s'effectue sous l'action d'au moins un ressort disposé à l'intérieur de la partie
fixe de l'organe de manoeuvre.
[0010] Dans un mode préféré de réalisation, le support de la tête de clapet est un tube
ouvert à ses deux extrémités, le clapet étant ménagé annulairement autour dudit tube,
ledit tube assurant l'évacuation hors du réservoir d'un éventuel trop-plein.
[0011] Le dispositif selon l'invention est particulièrement utilisable pour réaliser "une
double chasse", c'est-à-dire dans le cas où n est égal à deux. Dans ce cas, les deux
leviers, qui constituent le système de blocage, sont avantageusement disposés cote
à côte dans deux plans sensiblement parallèles et ils peuvent être articulés sur le
même arbre porté par une platine solidarisée du siège de clapet; les bossages ont
chacun un profil cylindrique, dont les génératrices sont parallèles à l'axe dudit
arbre, le contact entre chaque bossage et sa saillie associée s'effectuant sensiblement
selon une génératrice du bossage; le plan normal au profil du bossage sur la génératrice
de contact peut contenir l'axe de l'arbre d'articulation des leviers ; la platine
peut comporter, dans sa zone centrale, un fourreau dans lequel coulisse le support
de la tête de clapet, le fourreau étant muni d'une ouverture dans sa paroi latérale
pour le libre débattement des saillies du support; une butée solidaire du siège de
clapet peut être ménagée pour chaque levier mis en position de dégagement par rapport
aux saillies.
[0012] Pour mieux faire comprendre l'objet de l'invention, on va en décrire maintenant,
à titre d'exemple purement illustratif et non limitatif, un mode de réalisation représenté
sur le dessin annexé.
[0013] Sur ce dessin :
- la figure 1 représente, en élévation, un réservoir de chasse d'eau comportant un dispositif
selon l'invention ;
- la figure 2 représente, partiellement en coupe et partiellement en élévation, le dispositif
de chasse d'eau, qui se trouve dans le réservoir de la figure 1, lorsque ledit réservoir
est rempli ;
- la figure 3 représente, en perspective, les deux leviers qui constituent les systèmes
de blocage du clapet du dispositif de la figure 2 ;
- la figure 4 représente, en élévation, le dispositif de la figure 2, lorsque l'utilisateur
vient d'appuyer sur le poussoir de l'organe de manoeuvre qui commande la vidange complète
du réservoir ;
- la figure 5 représente le dispositif de la figure 4 lorsque le réservoir s'est complètement
vidé;
- la figure 6 représente une vue selon VI-VI de la figure 5 ;
- la figure 7 représente, en perspective, une vue de détail des saillies et bossages
du dispositif selon l'invention dans la position où ils se trouvent sur la figure
4;
- la figure 8 représente le dispositif de la figure 2 après que l'utilisateur ait appuyé
sur le poussoir qui, correspond à la vidange d'une partie seulement du réservoir;
- la figure 9 représente, en perspective et en détail, les saillies et bossages du dispositif
selon l'invention dans la position où ils se trouvent sur la figure 8 ;
- la figure 10 représente le dispositif de la figure 8 lorsque la vidange partielle
du réservoir a été effectuée et que le clapet s'est refermé ;
- la figure 11 représente, en perspective partielle, le clapet du dispositif et les
leviers constituant les systèmes de blocage.
- la figure 12, enfin, est un schéma d'une variante de réalisation des saillies en dents
de scie.
[0014] En se référant au dessin, on voit que l'on a désigné par 1 le réservoir de chasse
d'eau et par 2 le couvercle, dont est équipé ce réservoir. Le réservoir 1 est alimenté
en eau par une canalisation 3 ; l'arrivée d'eau est contrôlée par un robinet 4 associé
à un flotteur 5 pour maintenir dans le réservoir un niveau constant. Le réservoir
1 alimente par un clapet désigné par 6 dans son ensemble une canalisation 7, qui est
reliée à une cuvette de toilettes 8. La manoeuvre du réservoir de chasse est effectuée
grâce à un organe de manoeuvre 9 disposé au-dessus du couvercle 2, sensiblement sur
l'axe du clapet 6.
[0015] L'organe de manoeuvre 9 comporte une partie fixe 10 et deux poussoirs mobiles 11
et 12 susceptibles de coulisser par rapport à la partie fixe 10. Chaque poussoir 11
et 12 a approximativement la forme d'un demi-cylindre, l'ensemble des deux poussoirs
constituant sensiblement un cylindre de section circulaire. A l'intérieur de chaque
poussoir 11 et 12 se trouve une jupe en forme de demi-cylindre 11
a et 12
a respectivement, ces deux jupes pénétrant dans des logements appropriés 10
a et 10
b respectivement, ménagés dans la partie fixe 10. La longueur de la jupe 11
a est supérieure à la longueur de la jupe 12
a de sorte que l'enfoncement du poussoir 11 à l'intérieur de la partie fixe 10 s'effectue
sur une course plus réduite que l'enfoncement du poussoir 12 dans la même partie fixe
10. Chacun des poussoirs 11 et 12 s'appuie par sa zone centrale 11
b, 12
b respectivement sur une tige de commande 13 disposée selon l'axe de l'organe de manoeuvre
9. Chacun des poussoirs 11, 12 est soumis à l'action d'un ressort de rappel 11
a, 12
a respectivement logé à l'intérieur de la partie fixe 10 de l'organe de manoeuvre 9,
lesdits ressorts repoussant les poussoirs vers le haut. La tige de commande 13 est
susceptible de se déplacer en translation à l'intérieur d'un manchon 14, sur lequel
est vissée la partie fixe 10; le manchon 14 est porté, à son autre extrémité, par
une pièce de raccordement 15 traversée par la tige 13. La pièce de raccordement 15
comporte dans sa paroi latérale une ouverture bordée de deux ailes 16 entre lesquelles
est disposé un bras 17. Le bras 17 est articulé entre les ailes 16 au moyen d'un axe
18 porté par lesdites ailes. Le bras 17 supporte, en appui simple, par une de ses
extrémités, la base de la tige 13 ; il est relié, par son autre extrémité, à une tringle
19 l'axe 18 est disposé entre les deux extrémités précitées. La tringle 19 a l'une
de ses extrémités recourbée pour être accrochée sur le bras 17 alors que l'autre extrémité
est recourbée pour être accrochée sur une patte 20 solidaire d'un tube de trop-plein
21. La pièce de raccordement 15 est fixée, par sa base 15
a, sur l'embout de tête 24 d'une tige de fixation 23. La tige de fixation 23 est disposée
selon l'axe du tube de trop-plein 21.
[0016] Le tube de trop-plein 21 a, dans sa partie supérieure, une forme légèrement conique,
et dans sa partie inférieure, une forme cylindrique. La partie inférieure du tube
de trop plein 21 est solidaire d'une tête de clapet annulaire 25 qui coopère avec
un siège de clapet annulaire 26. La zone centrale définie par le siège 26 constitue
l'entrée d'une canalisation 27 qui traverse le fond du réservoir et est reliée à la
canalisation 7. La canalisation 27 contient un anneau de centrage 27
a dont les bras de centrage radiaux 27
b soutiennent une douille 27
c dans laquelle est fixée la base de la tige de fixation 23. Le siège 26 et la canalisation
27 sont solidaires d'une embase annulaire, qui est fixée avec interposition d'un joint
28 sur le fond du réservoir 1. L'embase porte deux potences 29 diamétralement opposées,
sur la partie supérieure desquelles vient s'encliqueter une platine 30. La platine
30 constitue un bras disposé diamétralement entre les deux potences 29, ledit bras
comportant dans sa zone centrale un fourreau 31, qui est traversé par la partie inférieure
du tube de trop-plein 21. Le fourreau 31 est ouvert sur une partie de sa paroi latérale
pour laisser le libre passage à deux saillies en dent de scie 32 et 33 ménagées sur
sa paroi extérieure. Le guidage et l'orientation du tube de trop-plein 21 dans le
fourreau 31 sont assurés par deux nervures 31
a portées par le fourreau en vis-à-vis de l'ouverture du fourreau pour le passage des
saillies 32, 33 et par trois nervures 21
a portées par le tube 21, dont une coulisse entre les nervures 31
a. Les saillies 32 et 33 sont identiques : chacune est constituée d'une rampe 32
a et 33
a respectivement formant un angle aigu avec l'axe du tube 21, le sommet de cet angle
étant du côté du couvercle 2; ces deux rampes sont reliées à la paroi du tube 21 par
des côtés 32
b, 33
b respectivement, qui sont sensiblement perpendiculaires à l'axe du tube 21.
[0017] La platine 30 porte deux leviers parallèles 34 et 35, qui sont articulés autour d'un
même arbre 36 porté par la platine 30. Les leviers 34 et 35 sont identiques : ils
comportent une branche formée par un plat rectiligne 34
a, 35
a respectivement et une branche 34
b, 35
b, très courte par rapport à la précédente et formant un angle aigu avec elle ; les
branches 34
b et 35
b sont terminées par des bossages 37 et 38 respectivement. Les bossages 37 et 38 ont
un profil cylindrique ; leur axe est parallèle à l'arbre 36 ; ils sont susceptibles,
par pivotement des leviers 34 et 35 autour de l'arbre 36, de venir en appui contre
la paroi du tube 21 auquel cas les plats 34
a et 35
a ont leurs lignes moyennes parallèles à l'axe du tube 21; les leviers 34, 35 comportent,
chacun, une patte 34
c, 35
c venant en appui contre une butée 30
a solidaire de la platine 30 lorsque les plats 34
a et 35
a ont leurs lignes moyennes parallèles à l'axe du tube 21. Selon que le tube 21 est
plus ou moins tiré vers le haut par la tringle 19, les bossages 37 et 38 peuvent occuper
des positions différentes par rapport aux dents de scie 32 et 33. La dent de scie
32 est parallèle à la dent de scie 33 mais elle est décalée vers le bas par rapport
à celle-ci d'une longueur correspondant à la différence de course entre les poussoirs
11 et 12 compte tenu du rapport de transmission constitué par le levier 17.
[0018] A l'état de repos représenté sur la figure 2, on voit que les deux bossages 37 et
38 se trouvent tous les deux en appui contre la paroi du tube 21 au-dessus des deux
dents de scie 32 et 33 ; si l'on appuie sur le poussoir 12, comme représenté sur la
figure 4, les deux bossages 37 et 38 sont également en appui contre la paroi du tube
21 mais tous les deux au-dessous des deux dents de scie 32 et 33, la dent de scie
32 étant en appui sur le bossage 37 ; si au contraire on appuie sur le poussoir 11,
comme représenté sur la figure 8, le bossage 37 est en appui sur la rampe 32
a et le bossage 38 est en appui contre la paroi du tube 21, la dent de scie 33 s'appuyant
sur ledit bossage 38 (voir figure 9). Le contact entre, d'une part, les côtés 32
b et 33
b des dents de scie 32 et 33 respectivement et, d'autre part, les bossages 37 et 38
s'effectue le long d'une génératrice desdits bossages; on peut prévoir que le plan
normal au profil du bossage le long de cette génératrice passe par l'axe de l'arbre
d'articulation 36 de façon que le pivotement d'un levier 34 ou 35 soit possible sans
soulèvement du tube 21 lorsque la dent de scie correspondante 32 ou 33 est en appui
sur le bossage associé 37 ou 38.
[0019] Les plats 34
a et 35
a des leviers 34 et 35 portent, chacun, un flotteur 39 et 40 respectivement. Chacun
des plats porte, sur une de ses bordures, un crantage constituant une crémaillère
et chaque flotteur est associé à un cliquet 39
a, 40
a respectivement, qui coopère avec les dents de la crémaillère du plat correspondant,
de façon que la position du flotteur le long du plat puisse être réglable à volonté.
Le flotteur 39 associé au levier 34 est disposé tout en bas du plat 34
a, au voisinage de l'arbre 36; le flotteur 40 est disposé à un niveau plus élevé, ledit
niveau déterminant, comme il sera expliqué ci-après, l'importance de la chasse partielle
à réaliser. Il est entendu que les flotteurs 39 et 40 peuvent être réalisés de façon
quelconque, y compris par utilisation d'une cloche ouverte vers le bas.
[0020] Le fonctionnement du dispositif, qui vient d'être décrit, est détaillé ci-après :
le dispositif à l'état de repos est représenté sur la figure 2. Dans cet état, les
deux plats 34
a et 35a ont leurs lignes moyennes parallèles à l'axe du tube 21 ; les deux bossages
37 et 38 sont appui sur la paroi du tube 21 au-dessus des dents de scie 32 et 33 ;
le clapet 25-26 est fermé. Le niveau de l'eau dans le réservoir 1 est celui qui est
défini par le robinet à niveau constant 4.
[0021] Si l'utilisateur appuie sur le poussoir 12 de l'organe de manoeuvre, il provoque
la descente maximum de la tige 13 et, par l'intermédiaire du levier 17 et de la tringle
19, la montée maximum du tube 21 (voir figure 4). Dans cette position, le clapet 25,
26 est grand ouvert ; au cours de la montée du tube 21 les deux bossages 37, 38 ont
glissé sur les rampes 32
a, 32
b respectivement et sont revenues en appui contre la paroi du tube 21 au-dessous des
dents de scie 32, 33. Lorsque l'utilisateur relâche son appui sur le poussoir 11,
la dent de scie 32 vient verticalement en appui sur le bossage 37 ; les deux leviers
34 et 35 sont maintenus dans la position initiale en raison de la poussée d'Archimède
qui s'exerce respectivement sur les flotteurs 39 et 40 ; en conséquence, l'appui de
la dent de scie 32 sur le bossage 37 ne peut pas provoquer un basculement du levier
34 et le tube de trop-plein 21 reste en appui sur le bossage 37. Quand le niveau d'eau
arrive en bas du flotteur 40, le levier 35 bascule sous l'action du poids du flotteur
ce qui n'a aucune conséquence pour le tube 21 puisque celui-ci est en appui sur le
bossage 37 uniquement. Lorsque le niveau d'eau arrive à la partie basse du flotteur
39, le levier 34 bascule ce qui supprime l'appui de la dent de scie 32 et entraîne,
par gravité, la chute du tube 21 et la fermeture du clapet 25-26. On voit donc que
l'appui sur le poussoir 12 a entraîné une vidange totale du récipient 1.
[0022] Bien entendu lorsque le réservoir 1 est vidé et que le clapet 25-26 est fermé, le
robinet 4 permet son remplissage et le retour à la position initiale telle que représentée
sur la figure 2.
[0023] Si l'utilisateur appuie sur le poussoir 11, il provoque un enfoncement de la tige
13 d'une amplitude réduite par rapport au cas précédent et, par conséquent, par l'intermédiaire
du bras 17 et de la tringle 19, un soulèvement du tube 21 d'une amplitude inférieure
à celle de la manoeuvre précédente. Dans ce cas, le bossage 38 vient se positionner
au-dessous de la dent de scie 33 mais le bossage 37 reste en appui sur la rampe 32
a de la dent de scie 32. Lorsque l'utilisateur relâche son appui sur le poussoir 11,
le tube 21 vient en appui sur le bossage 38 par la face 33
b de la dent de scie 33 ; la position du levier 35 est maintenue, malgré l'appui exercé
sur le bossage 38, en raison de la poussée d'Archimède, qui s'exerce sur le flotteur
44. Le soulèvement du tube de trop-plein 21 a entraîné l'ouverture du clapet 25-26
de sorte que le réservoir se vide mais, lorsque le niveau d'eau arrive à la partie
inférieure du flotteur 40, ce qui est représenté sur la figure 10, le levier 35 bascule
sous l'action du poids du flotteur 40, ce basculement étant rendu possible malgré
l'appui de la dent de scie 33 en raison de la forme particulière donnée au profil
du bossage 38. Le tube 21 n'étant plus maintenu retombe par gravité et le clapet 25-26
se ferme. Au cours de ce mouvement du tube 21, le bossage 37 a glissé le long de la
rampe 32
a et est revenu se mettre en appui contre la paroi du tube 21. On voit donc que l'appui
de l'utilisateur sur le poussoir 11 a entraîné un vidage partiel du réservoir 1 jusqu'au
niveau de la partie inférieure du flotteur 40.
[0024] On constate que le dispositif qui vient d'être décrit permet d'obtenir une "double
chasse" selon que l'utilisateur appuie sur le poussoir 11 ou 12 de l'organe de manoeuvre
9 ; l'appui sur le poussoir 12 provoque une chasse de grand volume avec vidage complet
du réservoir 1 ; l'appui sur le poussoir 11 provoque une chasse de petit volume avec
vidage partiel du réservoir jusqu'à un niveau défini par le positionnement du flotteur
40 sur le plat 35
a. Ce dispositif de "double chasse" peut être mis en place dans un réservoir de chasse
installé puisqu'il suffit, sur une même pièce formant siège de clapet 25, 26, 27,
28, 29 déjà fixée au fond du réservoir 1, de mettre en place une nouvelle platine
30 porteuse des leviers 34 et 35 associée à un tube 21 et un organe de manoeuvre 9,
l'ensemble de ces pièces constituant un kit de transformation ; le réservoir de chasse
1 et la pièce de siège, qui en est solidaire, n'a donc pas à être modifié.
[0025] Il est bien entendu que le mode de réalisation ci-dessus décrit n'est aucunement
limitatif et pourra donner lieu à toutes modifications désirables, sans sortir pour
cela du cadre de l'invention ; en particulier on peut prévoir sur la platine 30 des
butées pour limiter le débattement des leviers 34, 35 lorsque les bossages 37 et 38
s'écartent de la paroi du support 21.
[0026] La figure 12 illustre une variante de réalisation avantageuse des saillies en dents
de scie 132, 133 prévues sur la paroi du tube 121.
[0027] Comme dans le cas de la figure 9, un côté de chaque dent de scie constitue une rampe
132
a, 133
a, formant un angle aigu avec la ligne moyenne du support 121 de la tête de clapet,
le sommet de cet angle étant du côté opposé à celui où se trouve la tête de clapet.
[0028] Par contre, l'autre côté 132
b, 133
b de la dent de scie (c'est-à-dire le côté inférieur) est incliné, relativement à la
ligne moyenne du support 121, de manière telle que la force d'appui, de ce côté sur
le levier articulé associé 134, 135 du système de blocage engendre, sur ledit levier,
un moment de rotation tendant à déverrouiller le système de blocage.
[0029] Pratiquement, on peut considérer que la force d'appui, F133 par exemple pour la dent
de scie 133, est perpendiculaire au côté 133
b. Le déverrouillage est obtenu par rotation, dans le sens d'horloge selon l'exemple
considéré, du levier 135 autour de l'axe 136 situé plus bas. L'inclinaison du côté
133
b est telle que la force F133 passe au-dessus de l'axe 136 à une distance
h (ou bras de levier) ; ainsi, l'appui de la dent de scie 133 sur le levier 135 crée
un moment de rotation sollicitant ce levier 135 dans le sens d'horloge, c'est-à-dire
dans le sens du déverrouillage. Ceci permet un bon fonctionnement du système dès que
le flotteur associé au levier n'est plus soumis à la poussée de l'eau.
[0030] On peut noter que la trajectoire de dégagement du levier 135, lors de sa rotation
en sens d'horloge, est constituée par un arc de cercle C. L'inclinaison du côté 133
b, définie précédemment, est telle que ce côté 133
b est relevé d'un angle
e par rapport à la tangente T à la trajectoire C, au niveau du point d'appui dent de
scie/levier. On voit ainsi qu'en tournant dans le sens d'horloge, le levier 135 n'a
pas à repousser vers le haut la dent de scie 133, ce qui facilite le déverrouillage.
[0031] Bien entendu, des remarques semblables s'appliquent à la dent de scie 132 et au levier
134, également articulé autour de l'axe 136.
1. Dispositif de chasse d'eau permettant de délivrer, au choix de l'utilisateur, différents
volumes d'eau prédéterminés, ce dispositif comportant, dans un réservoir (1) équipé
d'une arrivée d'eau (4), un clapet de chasse disposé à la partie basse dudit réservoir
(1) et associé à un organe de manoeuvre (9) actionnable en partie haute dudit réservoir
(1), ledit clapet comportant, d'une part, une tête mobile (25) solidaire d'un support
(21) qui en assure le déplacement et, d'autre part, un siège (26) solidaire de la
partie basse du réservoir (1), ledit organe de manoeuvre (9) comportant plusieurs
éléments (11, 12) actionnables indépendamment l'un de l'autre, caractérisé par le
fait que chaque élément (11, 12) de l'organe de manoeuvre (9) est susceptible de coopérer
avec le support (21) de la tête mobile (25) du clapet, pour provoquer la translation
de ladite tête mobile (25) par rapport au siège de clapet (26), ledit support (21)
étant muni de n moyens de retenue (32, 33) disposés en vis à vis de n systèmes de
blocage (34, 35) actionnés indépendamment l'un de l'autre, n désignant un nombre entier
supérieur à 1, la présence de l'eau dans le réservoir (1) générant sur l'un et/ou
l'autre des n systèmes de blocage, selon le niveau de l'eau dans le réservoir (1),
une poussée tendant à assurer la coopération d'au moins un système de blocage (34,
35) avec le moyen de retenue (32, 33) qui lui est associé, pour maintenir en position
d'ouverture du clapet le support (21) de la tête mobile (25) dudit clapet, lorsque
celui-ci y a été amené par l'un des éléments (11, 12) de l'organe de manoeuvre (9),
la chasse sensiblement complète de l'eau hors du réservoir (1) entraînant la suppression
des coopérations de tous les systèmes de blocage (34, 35) avec leur moyen de retenue
associé (32, 33) pour permettre la fermeture du clapet par gravité.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que les moyens de retenue
du support (21) sont des saillies (32, 33) portées extérieurement par ledit support
(21).
3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé par le fait que chaque système de
blocage (34, 35) comporte un bossage (37, 38), qui se déplace par rapport au support
(21) selon le niveau de l'eau dans le réservoir (1), le bossage (37, 38) venant coopérer
avec la saillie (32, 33), qui lui est associée, sous l'action d'une poussée d'Archimède
due à la présence de l'eau dans le réservoir (1) et s'écartant par gravité de ladite
saillie (32, 33) lors de la disparition de ladite poussée.
4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé par le fait que chaque système de
blocage est constitué d'un levier (34, 35) articulé sur un arbre (36) fixe par rapport
au réservoir (1), ledit levier portant d'un côté de l'arbre (36), un flotteur (39,
40) et de l'autre, le bossage (37, 38).
5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé par le fait que la branche (34a, 35a) du levier (34, 35), qui porte le flotteur (39, 40), est agencée pour permettre un
réglage de la position dudit flotteur (39, 40) sur ladite branche (34a, 35a).
6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé par le fait que la branche (34a, 35a) du levier (34, 35), qui porte le flotteur (39, 40), est munie d'une crémaillère,
le flotteur (39, 40) étant solidaire d'un cliquet (39a, 40a) coopérant avec ladite crémaillère.
7. Dispositif selon l'une des revendications 2 à 6, caractérisé par le fait que chaque
saillie a la forme d'une dent de scie (32, 33), dont un côté constitue une rampe (32a, 33a) formant un angle aigu avec la ligne moyenne du support (21) de la tête de clapet
(25), le sommet dudit angle étant du côté opposé à celui où se trouve la tête de clapet
(25), et dont l'autre côté est sensiblement perpendiculaire à la ligne moyenne du
support (21) pour constituer l'appui du moyen de retenue (32, 33) sur le système de
blocage (34, 35) associé.
8. Dispositif selon l'une des revendications 4 à 6, caractérisé par le fait que chaque
saillie a la forme d'une dente de scie (132, 133) dont un côté constitue une rampe
(132a, 133a) formant un angle aigu avec la ligne moyenne du support (121) de la tête de clapet,
le sommet dudit angle étant du côté opposé à celui où se trouve la tête de clapet,
et dont l'autre côté (132b, 133b) est incliné de manière telle que la force d'appui de ce côté (132b, 133b) sur le levier (134, 135) articulé du système de blocage engendre, sur ledit levier,
un moment de rotation tendant à déverrouiller le système de blocage.
9. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé par le fait que chaque
élément de l'organe de manoeuvre (9) est un poussoir (11, 12) susceptible d'être déplacé
en translation par une action de l'utilisateur, les poussoirs (11, 12) ayant des courses
différentes et les moyens de retenue (32, 33) étant décalés les uns par rapport aux
autres de distances correspondant aux différences de course des poussoirs compte tenu
des rapports de transmission de mouvement au support (21), tous les éléments de l'organe
de manoeuvre (9) agissant sur une même tige de commande (13).
10. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé par le fait que la tige de commande
(13) provoque, par un levier (17), une translation vers le haut du support (21) de
la tête de clapet (25), lorsque le poussoir (11, 12) est déplacé vers le bas par l'utilisateur.
11. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé par le fait que le support
(21) de la tête de clapet (25) est un tube ouvert à ses deux extrémités, le clapet
est aménagé annulairement autour dudit tube (21), ledit tube (21) assurant l'évacuation
hors du réservoir (1) d'un éventuel trop plein.
12. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisé par le fait que n est
égal à deux.
13. Dispositif selon les revendications 4 et 12 prises simultanément, caractérisé par
le fait que les deux leviers (34, 35), qui constituent les systèmes de blocage, sont
disposés côte à côte dans deux plans sensiblement parallèles.
14. Dispositif selon les revendications 7 et 13 prises simultanément, caractérisé par
le fait que les deux leviers (34, 35), qui constituent les systèmes de blocage, sont
articulés sur le même arbre (36) porté par une platine (30) solidarisée du siège (26)
de clapet et que les bossages (37, 38) ont chacun un profil cylindrique, dont les
génératrices sont parallèles à l'arbre (36), le contact entre chaque bossage (37,
38) et sa saillie (32, 33) associée s'effectuant sensiblement selon une génératrice
du bossage (37, 38).
15. Dispositif selon les revendications 11 et 14 prises simultanément, caractérisé par
le fait que la platine (30) comporte, dans sa zone centrale, un fourreau (31), dans
lequel coulisse le support (21) de la tête de clapet (25), le fourreau (31) étant
muni d'une ouverture dans sa paroi latérale pour le libre débattement des saillies
(32, 33) du support (21), une butée solidaire du siège de clapet pouvant être ménagée
pour chaque levier (34, 35).