[0001] La présente invention a pour objet un appareil de mesure de grandeurs linéaires comprenant
un bâti, une coulisse de guidage fixée rigidement au bâti et orientée parallèlement
à une direction de mesure, un coulisseau avec des moyens pour coulisser le long de
la coulisse, une tête de mesure avec touche de palpage associée au coulisseau, un
dispositif de détection de la position de la touche de palpage le long de la coulisse
de guidage, au moins un générateur de mouvements avec une transmission pour déplacer
le coulisseau le long de la coulisse, un boîtier et un dispositif de protection pour
protéger au moins la tête de mesure contre les chocs et contre les contraintes provoquées
par l'actionnement du générateur de mouvements et par sa transmission.
[0002] Des appareils de mesure de grandeurs linéaires comprenant de tels éléments sont utilisés
dans les ateliers de fabrication de pièces mécaniques pour la mesure et le contrôle
des dimensions de celles-ci.
[0003] Ces éléments sont généralement associés à une table plane horizontale ou banc de
mesure sur lequel la pièce à mesurer ou à contrôler est maintenue immobile dans une
position choisie de telle sorte que ce banc constitue un plan de référence pour les
mesures de hauteurs et les mesures d'alésages à axes de résolution parallèles audit
plan.
[0004] Selon le type d'appareil, celui-ci comporte ou bien trois coulisses orientées parallèlement
à trois axes de coordonnées rectangulaires dont deux sont inscrits dans le plan du
banc de mesure, comme sur les appareils de mesures tridimensionnelles, ou bien une
seule coulisse orientée perpendiculairement au plan du banc de mesure, comme sur les
appareils de mesure de hauteurs et d'alésages.
[0005] Sur les appareils de mesures tridimensionnelles, la coulisse à laquelle sont associés
les éléments précités est généralement fixée à un système de guidage destiné à la
déplacer dans deux directions parallèles aux deux autres axes de coordonnées et comprenant
des moyens de détection de sa position le long de ces deux axes, ce système de guidage
étant porté par un bâti rigide relié au banc de mesure.
[0006] Sur les appareils de mesure de hauteurs, la coulisse est fixée sur une colonne rigide
comportant une semelle d'appui déplaçable par glissement sur le banc de mesure.
[0007] Il existe également des appareils de mesure de longueurs comprenant les éléments
de mesure précités dans lesquels la coulisse est solidaire d'un banc de mesure ou
d'étalonnage horizontal et qui sont utilisés notamment pour le contrôle et l'étalonnage
de pièces de grande longueur.
[0008] De par l'inertie des éléments déplacés pendant les opérations de prise de mesure,
qui concourent à mettre la touche de palpage en contact avec la pièce à mesurer, et
de par la sensibilité aux chocs et aux contraintes des éléments de la tête de mesure,
des risques de rupture, de déformations ou de dérèglement du système de mesure sont
toujours à craindre.
[0009] C'est pourquoi, sur ces appareils, la tête de mesure est toujours recouverte au moins
partiellement par un boîtier de protection et que par ailleurs d'autres protections
sont également prévues, notamment par des liaisons d'équilibrage, élastiques ou autres,
établies entre la tête de mesure et le coulisseau, dans la direction de mesure.
[0010] Ainsi par exemple, sur un appareil de mesure de hauteurs décrit dans le document
EP 0223736, la tête de mesure portant la touche de palpage est montée mobile dans
la direction de mesure et relativement par rapport au coulisseau, et maintenue en
équilibre par le moyen d'un contrepoids à l'intérieur de ce dernier dans une position
correspondant au zéro de mesure par un positionneur à enclenchement élastique. Sur
cet appareil le boîtier de protection de la tête de mesure fait corps avec le coulisseau
et le dispositif utilisé pour déplacer ce dernier lui est solidaire. Le sytème d'équilibrage
par contrepoids de la tête de mesure à l'intérieur du coulisseau permet de soustraire
celle-ci aux mauvais effets des oscillations générées par l'actionnement du dispositif
de déplacement solidaire dudit coulisseau.
[0011] Dans un autre appareil de mesure de hauteurs, décrit dans le document CH 667726,
la tête de mesure portant la touche de palpage est montée mobile dans la direction
de mesure sur le coulisseau et maintenue en équilibre sur celui-ci et dans cette direction
par les forces antagonistes de deux ressorts de compression, placés en opposition
de part et d'autre de ce coulisseau, qui sont aussi utilisés pour appliquer une force
de palpage prédéterminée par la touche de palpage sur la pièce à mesurer, lors du
processus de prise de mesure, cette force de palpage étant contrôlée par un dispositif
de détection du déplacement relatif de la tête de mesure par rapport au coulisseau.
Sur cet appareil le boîtier de protection de la tête de mesure est fixé sur le coulisseau
et celui-ci est déplacé le long de la coulisse par la courroie d'un système de transmission
de mouvements du type à poulies et courroie sans fin actionné par une commande placée
sur une colonne portant la coulisse.
[0012] Dans un autre appareil de mesure de hauteurs, décrit dans le document EP 0421922,
le coulisseau se compose d'un premier coulisseau partiel de déplacement, relié a une
courroie de transmission de mouvements actionnée par une commande placée sur une colonne
portant la coulisse, et d'un second coulisseau partiel de mesure portant la tête de
palpage, relié au premier coulisseau par une liaison à ressorts comprenant un ressort
de traction d'équilibrage et deux ressorts de compression mis en opposition pour appliquer
ici également une force de palpage déterminée contrôlée par un capteur de déplacement,
ces deux coulisseaux partiels étant montés coulissants, l'un à la suite de l'autre,
sur la coulisse.
[0013] Sur ces appareils de mesure de hauteurs, la combinaison des moyens de protection
de la tête de mesure, boîtier et/ou équilibrage dans la direction de mesure, sont
satisfaisants. Ils permettent de parer dans une certaine mesure aux aléas habituels
des déplacements de la colonne sur le banc de mesure nécessités par la mise en contact
de la touche de palpage avec la pièce à mesurer et qui peuvent occasionner des rencontres
plus ou moins brutales entre celle-ci et la tête de mesure; ils permettent également
d'amortir les oscillations générées par le dispositif de déplacement du coulisseau
le long de la coulisse.
[0014] L'invention a pour but de soustraire encore davantage la tête de mesure portant la
touche de palpage aux mauvais effets des chocs et contraintes induits par les opérations
de mise en contact de la touche de palpage avec la pièce à mesurer.
[0015] A cet effet l'appareil selon l'invention, du genre défini en début d'exposé, est
caractérisé en ce qu'il comporte un plateau d'entraînement relié à la transmission
de mouvements, des moyens de guidage indépendants de la coulisse pour stabiliser le
plateau d'entraînement par rapport à celle-ci, des moyens de liaison d'équilibrage
et d'amortissement entre le plateau d'entraînement et le coulisseau, et une poutre
indépendante de la coulisse, fixée rigidement au bâti pour supporter à elle seule
ou avec ce dernier le boîtier, le générateur et la transmission de mouvements.
[0016] De la sorte, non seulement le coulisseau portant la tête de mesure mais également
la coulisse qui le guide sont désolidarisés des éléments précités - boîtier, générateur
et transmission de mouvements - susceptibles de leur transmettre des chocs et oscillations,
ces phénomènes étant largement amortis, avant de les atteindre, par la masse du bâti
et de la poutre qui supportent ces éléments.
[0017] Des particularités de formes et d'agencement des éléments qui caractérisent l'invention,
qui ressortent de la description qui suit, apportent des avantages supplémentaires
dans le cadre du but recherché de protéger au mieux les éléments sensibles de l'appareil
contre tout phénomène nuisible ou perturbateur.
[0018] Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'objet
de l'invention, ainsi qu'une variante d'un détail.
[0019] La figure 1 en est une vue de profil en coupe partielle.
[0020] La figure 2 en est une vue de face, en coupe partielle également.
[0021] La figure 3 en est une vue en plan - coupe partielle, selon l'axe de coupe I-I de
la figure 1.
[0022] La figure 4 en est une vue en plan - coupe partielle, selon l'axe de coupe II-II
de la figure 2.
[0023] La figure 5 est une vue détaillée de dessus en coupe partielle d'un dispositif associé
à un élément de cette forme d'exécution.
[0024] La figure 6 est une coupe partielle selon l'axe de coupe III-III de la figure 5.
[0025] La figure 7 est une vue détaillée de dessus en coupe partielle d'une variante du
dispositif représenté figures 5 et 6.
[0026] La figure 8 est une vue de profil de la variante, selon la flèche f de la figure
7.
[0027] L'appareil de mesure représenté est du type des colonnes autonomes de mesure de hauteurs
présentant un bâti 1, dit semelle d'appui plane, déplaçable par glissement sur une
table plane de référence horizontale, non représentée, sur laquelle est posée ou fixée
une pièce à mesurer selon un processus connu tel que celui décrit par exemple dans
le document CH 667726 cité précédemment.
[0028] Sur la semelle d'appui 1 sont implantés rigidement une coulisse de guidage 2 et une
poutre 3, parallèles entre elles, indépendantes l'une de l'autre et perpendiculaires
au plan d'appui de la semelle 1, la poutre 3 étant située derrière la coulisse 2 par
rapport à la face frontale active de l'appareil.
[0029] Un coulisseau 4, portant une tête de mesure 5, est monté mobile par translation le
long de la coulisse 2 par le moyen de trains de galets 6 enserrant celle-ci sur ses
quatre faces de guidage, dans l'exemple décrit, par groupes de trois sur ses quatre
angles.
[0030] Un dispositif de rattrapage de jeu fonctionnant par application d'une précontrainte
élastique de pression constante des galets 6 sur les faces de guidage de la coulisse
2, permet de rattraper ce jeu de manière automatique.
[0031] Ce dispositif, représenté figures 5 et 6 comprend, pour chaque paire de galets 6
enserrant deux faces opposées et parallèles de la coulisse 2, un premier galet 6 monté
rotatif sur un premier arbre 54 fixé rigidement au coulisseau 4 et un second galet
6 monté rotatif sur une extrémité excentrée d'un second arbre 56 monté lui-même rotatif
au travers de deux bras d'une fourche 78 portée par le coulisseau 4. L'arbre 56 est
immobilisé axialement par deux circlips 79 placés de part et d'autre de la fourche
78 et comporte un timon 80 passant entre les deux bras de cette fourche. Le timon
80 est soumis par son extrémité libre à la poussée d'un ressort de compression 81
logé dans un trou débouchant 82 du coulisseau 4. Le positionnement angulaire du timon
80 par rapport à celui de la partie excentrée 55 de l'arbre 56 est prévu de telle
sorte qu'une force de pression sur la coulisse 2 est transmise au galet 6, cette force
de pression étant fonction de la poussée développée par le ressort 81 et du rapport
entre l'excentricité de cet arbre 56 et le bras de levier du timon 80.
[0032] Une butée à vis réglable 83, visible seulement sur la figure 6, dont l'axe est perpendiculaire
à la face de la coulisse 2 sur laquelle est pressé un galet 6 subissant la force de
pression précitée est placée en prise dans un trou fileté correspondant du coulisseau
4 et est freinée en rotation par une rondelle élastique 84.
[0033] Ce dispositif de rattrapage de jeu a action douce et constante, qui garantit un guidage
rectiligne quasi parfait sous les contraintes d'utilisation normales, permet par sa
réponse élastique instantanée de protéger les galets de guidage 6 contre les mauvais
effets d'accélérations brutales telles que par exemple celles développées lors d'avance
par vitesse brusque et élevée, d'inversion trop rapide de sens de marche ou de traction
directe sur le coulisseau.
[0034] La butée à vis 83 permet de régler et de limiter le jeu de rattrapage élastique dans
le but d'avoir seulement la pression nécessaire au fonctionnement normal prévu sans
trop charger les galets. Cette butée à vis 83 joue ainsi également le rôle de limiteur
de décollement extrême lorsque les galets 6 sont soumis aux effets précités d'accélérations
brutales.
[0035] Mais il est cependant évident que cette butée à vis 83 n'est pas indispensable sur
un appareil de faible masse de ses organes mobiles et de fort dimensionnement des
galets 6 et de leurs arbres.
[0036] Le dispositif de rattrapage de jeu tel que décrit, malgré les avantages précités
relatifs aux protections de l'appareil contre les chocs et contraintes exceptionnelles,
n'est pas indispensable. Tout autre système de guidage rectiligne de précision peut
être également appliqué sans sortir du cadre de l'invention.
[0037] Un plateau d'entraînement 7, en forme de cadre, est placé en avant du coulisseau
4, superposé en position parallèle à ce dernier; il est stabilisé dans cette position
sans frottement par trois galets 8 pris avec jeu dans trois portions de rails 9 en
U solidaires du coulisseau 4, et est relié à ce dernier, dans la direction de ses
déplacements le long de la coulisse 2, par un train de trois ressorts de traction
10, 11 et 12 constituant une suspension flottante d'équilibrage et d'amortissement
entre ces deux éléments et dont les fonctions sont définies plus loin.
[0038] Le plateau d'entraînement 7 est relié par ses deux extrémités haute et basse à un
câble 13 formant avec un contrepoids 14 un circuit fermé et constituant une transmission
de mouvements guidée par quatre poulies de renvoi 15, 16, 17 et 18 dont l'une 15 est
montée sur l'arbre de sortie 28 d'un générateur de mouvements 19. L'entraînement se
fait par friction du câble 13 sur la poulie motrice 15.
[0039] Le brin du câble 13 relié au contrepoids 14 passe avec ce dernier a l'intérieur de
la coulisse de guidage 2, sans toucher les parois de celle-ci. Les poulies haute et
basse 15 et 18 de ce brin sont portées, la première en bas par deux paliers 20 et
21 fixés à la semelle d'appui 1 de part et d'autre de la coulisse 2, et la seconde,
en haut, par une chape 22 à tendeur à ressort 23 supportée par une console 24 fixée
en bout de la poutre 3.
[0040] Les deux autres poulies 16 et 17 du brin du câble 13 relié au plateau d'entraînement
7 sont portées, la première en bas par deux paliers 25 fixés dans une cavité 26 de
la semelle d'appui 1 et la seconde, en haut, par une chape 27 fixée à la console 24.
[0041] L'axe 28 de la poulie motrice 15 passe au travers de deux trous 29 et 30 des parois
opposées latérales de la coulisse 2 et l'un de ces deux trous, le trou 21 situé du
côté du générateur de mouvements 19, est d'un diamètre supérieur à celui de cette
poulie 15 pour faciliter son montage. De son côté, le générateur de mouvements 19
est entièrement supporté par le palier 21 dans lequel est engagé son propre palier
de sortie 31.
[0042] Par cet agencement du système de transmission par câble 13 dans lequel la charge
des poulies de renvoi 15 à 18 est supportée uniquement par la semelle d'appui 1 et
la poutre 3, la coulisse 2 de guidage du coulisseau 4 se trouve totalement isolée
des oscillations générées par le dispositif de déplacement du plateau d'entraînement
7, le générateur de mouvements 19 se trouvant par ailleurs supporté par la semelle
d'appui 1.
[0043] Le ressort central 10 du train de ressorts de traction 10, 11 et 12 est tendu de
manière réglable entre une console 32 fixée à la traverse supérieure 33 du plateau
d'entraînement 7 et une chape 34 fixée à une traverse 35 du coulisseau 4 pour équilibrer
le poids propre de ce dernier entièrement équipé de sa tête de mesure 5 et d'une touche
de palpage, non représentée, fixée en bout de celle-ci.
[0044] De son côté, le contrepoids 14 est prévu pour équilibrer la totalité des masses suspendues,
c'est-à-dire de l'ensemble précité du coulisseau, de la tête de mesure et de la touche
de palpage, augmenté du poids propre du plateau d'entraînement 7.
[0045] Les deux ressorts latéraux 11 et 12 du train de ressorts de traction 10, 11 et 12
sont installés en positions parallèles mais en opposition de manière à pouvoir développer
dans un sens comme dans l'autre une pression de mesure a partir d'une position neutre
correspondant à l'équilibre des deux éléments qu'ils relient obtenu par le moyen du
ressort central 10 précité.
[0046] Chacun de ces deux ressorts 11 et 12 est fixé par une extrémité à une console 36
fixée sur le coulisseau 4 et par l'autre extrémité à une biellette 37 présentant une
coulisse 38 de limitation de course dans laquelle est engagée une seconde console
39 fixée au plateau d'entraînement 7, cette biellette 37 étant guidée en translation
par un palier intermédiaire 40 fixé au coulisseau 4.
[0047] Cet emploi de deux ressorts en opposition pour obtenir une pression de mesure applicable
par la touche de palpage sur la pièce à mesurer fait habituellement appel à deux ressorts
de compression mis directement en opposition de part et d'autre d'un bras solidaire
de l'un des deux éléments qu'ils relient. Ici, l'emploi de deux ressorts de traction
mis en opposition en positions parallèles permet d'éviter tout frottement inhérent
au guidage axial qui serait indispensable en cas d'emploi de ressorts de compression.
[0048] Afin de parer à toute action brutale de mise en contact de la touche de palpage avec
la pièce à mesurer, dans les sens du déplacement en hauteur du coulisseau 4 par le
plateau d'entraînement 7, et qui aurait pour effet de dépasser la course relative
prévue de ce dernier par rapport au coulisseau, deux dispositifs de butées à double
action sont adjoints, également en opposition d'action pour fonctionner dans les deux
sens.
[0049] Ces deux dispositifs sont composés, pour chacun d'eux, d'une console 41 fixée a la
partie supérieure de l'un des deux éléments mobiles relativement, coulisseau ou plateau
d'entraînement, et par une butée 42 à ressort de compression coaxial 43 fixée à l'autre
élément et placée sous la console 41 de telle sorte qu'en un premier temps de déplacement
correspondant à la course limite admise, le ressort 43 est seul sollicité. Passé cette
course limite la console 41 vient en appui sur la butée 42 et c'est alors le câble
13 du dispositif d'entraînement qui absorbe la contrainte excédentaire par friction
sur la poulie motrice 15, sans solliciter le coulisseau 4 ni la coulisse 2.
[0050] Cette sécurité supplémentaire n'est pas indispensable mais elle peut être obtenue
et appliquée ici avantageusement grâce au principe de l'invention.
[0051] Un dispositif de blocage indirect 48 est prévu ici pour immobiliser le coulisseau
4 par rapport au plateau d'entraînement 7 pour le cas d'utilisation de l'appareil
pour une mesure de perpendicularité avec un palpeur de mesure supplémentaire, pour
la mesure avec des palpeurs auxiliaires, ou encore pour une utilisation en fonction
de trusquin.
[0052] Ce dispositif de blocage, détaillé sur la figure 1, est composé d'une vis 49 à bouton
d'entraînement manuel 50, à retenue axiale dans le plateau d'entraînement 7, déplaçant
en translation un écrou 51 à retenue radiale pour immobiliser par serrage contre le
plateau d'entraînement 7 une lame 52 fixée au coulisseau 4.
[0053] Le circuit du câble 13 et le plateau d'entraînement 7 auquel il est relié est ici
recouvert d'une bande de protection souple 44, constituée par exemple par un tissu
de fibre de verre plastifié, guidé également par les quatre poulies 15 à 18 et fixé
par une extrémité à un tenon 45 solidaire de la face supérieure du contrepoids 14
et par l'autre extrémité à un ressort de tension 46 retenu par un second tenon 47
solidaire de la face inférieure de ce contrepoids. Les poulies de guidage 15 à 18
sont réalisées à deux étages : une partie centrale de plus petit diamètre pour le
guidage du câble 13 et deux parties latérales formant une poulie bombée pour le guidage
de la bande de protection 44, la partie centrale étant désolidarisée des deux parties
latérales, comme cela est représenté détaillé pour la poulie 16 au bas de la figure
2, sauf toutefois en ce qui concerne la poulie motrice 15 dans laquelle ces trois
parties sont solidaires et fixées à l'axe 28 du générateur de mouvements 19.
[0054] Au niveau de la tête de mesure 5 et à celui du bouton 50 du dispositif de blocage
48, la bande 44 présente une ouverture élonguée dans le sens de son déplacement pour
permettre les différences de déplacement entre elle et le câble 13, seule son ouverture
au niveau de la tête de mesure 5, repérée 53, étant visible sur la figure 2.
[0055] Le plateau d'entraînement 7 et le coulisseau 4 peuvent comporter un dispositif de
stabilisation de leur position relative d'équilibre; ce dispositif, non représenté,
peut être constitué par exemple par un frein magnétique.
[0056] En ce qui concerne les moyens de mesure de l'appareil, celui-ci comporte une règle
graduée 57, par exemple en verre à divisions contrastées, un premier capteur de position
58, par exemple opto-électronique, placé en regard de la règle 57 au travers d'une
ouverture 59 du coulisseau 4 et dont le boîtier est fixé à ce dernier, et un second
capteur 60, dont le curseur 61 est fixé au plateau d'entraînement 7 et dont le corps
62 comportant la piste sensible est fixé au coulisseau 4. Le premier capteur 58 fournit
un signal électrique représentatif de la position effective de la touche de palpage
par rapport au plan d'appui de la semelle 1 et le second capteur 60 fournit un signal
de déplacement relatif entre le coulisseau 4 et le plateau d'entraînement 7 représentatif
de la force de palpage appliquée dans un sens ou dans l'autre de ce déplacement. Ces
signaux sont transmis par un câble, non représenté, relié à un pupitre de contrôle,
non représenté également, comportant notamment un affichage des valeurs représentées
par ces signaux.
[0057] En ce qui concerne le boîtier de protection, celui-ci est ici constitué par une carrosserie
63 en tôle, entourant l'ensemble des éléments de l'appareil hormis sa semelle 1, fixé
par sa partie haute à la périphérie de la console 24 chapeautant la poutre 3 et par
sa partie basse à trois tenons 64, 65 et 66 implantés sur la semelle d'appui 1, sans
aucun contact de ce fait avec la coulisse 2, le plateau d'entraînement 7, le coulisseau
4 et les éléments sensibles qu'ils portent.
[0058] Cette carrosserie 63, visible en coupe transversale sur les figures 3 et 4, comporte
une ouverture verticale 67, de largeur supérieure à celle de la tête de mesure 5 et
étendue le long de la course de celle-ci et du bouton 50 du dispositif de blocage
48. Cette ouverture 67 est par ailleurs obturée à la manière d'un rideau par le ruban
44 situé entre celle-ci et le plateau d'entraînement 7, comme il ressort clairement
de la figure 4. Du côté du générateur de mouvements 19 cette carrosserie comporte
également une ouverture circulaire 680 de libre passage.
[0059] La protection est donc ici quasi totale, à la fois contre les chocs et contre les
pollutions.
[0060] La semelle 1 présente ici la particularité de comporter une contre-semelle d'appui
100, engagée dans sa face inférieure, à trois facettes d'appui planes espacées 68
formant un polygone de sustentation triangulaire, qui lui est reliée au-dessus de
ces trois facettes 68 par trois dispositifs de liaisons d'appui réglables en hauteur
à précontrainte contrôlée et constante. Chacun de ces trois dispositifs comporte à
cet effet, engagée dans un chambrage 69 de la face supérieure de la semelle 1, une
vis centrale 70 mise en appui sur une traverse 71 appuyée sur le fond dudit chambrage
par l'intermédiaire de rondelles élastiques 72, et dont la partie filetée est en prise
dans un trou fileté 73 de la contre-semelle 100.
[0061] La vis 70 passe librement au travers d'un bouchon fileté concentrique 74 en prise
dans un trou fileté correspondant de la semelle 1 et comportant une prise en croix
75 sur sa face supérieure, sous la traverse 71.
[0062] Entre le bouchon fileté 74 et la contre-semelle 100 est intercalée une rondelle-entretoise
76; celle-ci n'est toutefois pas indispensable.
[0063] Dans chacun de ces trois dispositifs ainsi constitués, la vis centrale 70 et les
rondelles élastiques 72 permettent d'appliquer une force de serrage constante de la
contre-semelle 100 contre le bouchon fileté 74 et de rattraper le jeu fonctionnel
entre ce dernier et la semelle 1, et ce bouchon fileté 74 permet un réglage fin de
la perpendicularité de cette contre-semelle 100 par rapport aux faces de guidage de
la coulisse 2.
[0064] Des goupilles 77 de positionnement de la contre-semelle 100 par rapport à la semelle
1 sont prévues pour éviter tout déplacement relatif entre ces deux éléments.
[0065] Ces dispositifs de liaison ne sont pas indispensables au vu du but de l'invention
mais apportent cependant l'avantage d'éviter toute trépidation entre la semelle et
sa contre-semelle.
[0066] Bien entendu, l'appareil décrit n'est pas limitatif en ce qui concerne les modes
d'application du principe de l'invention.
[0067] Par exemple, dans l'application de l'invention à un banc de mesure horizontal, il
est évident que le ressort central 10 d'équilibrage du poids propre du coulisseau
4 est inutile, de même que le contrepoids 14.
[0068] La tête de mesure 5 peut être montée mobile dans la direction perpendiculaire à la
direction de mesure dans un dispositif de détermination automatique du point de rebroussement
du palpeur lors du processus de mesure d'un alésage ou d'un arbre, comme par exemple
le dispositif décrit dans le document CH 667726 déjà cité.
[0069] La bande souple de protection 44 n'est pas indispensable et peut être supprimée dans
une réalisation économique permettant de simplifier la transmission par remplacement
des poulies à étage 15-18 par des poulies à gorge simple. Cependant, cette bande 44
apporte un avantage supplémentaire dans les moyens de protection des organes sensibles
de l'appareil contre la pollution des agents extérieurs tels que les poussières et
les éventuelles projections de liquides gras d'un atelier de fabrication de pièces
mécaniques.
[0070] Le dispositif 48 de blocage de la position du coulisseau 4 sous le plateau d'entraînement
7 n'est pas non plus indispensable et peut être supprimé sur un appareil qui n'est
pas destiné à être utilisé avec des palpeurs complémentaires ou en trusquin.
[0071] La position superposée du plateau d'entraînement 7 en avant du coulisseau 4 n'est
pas non plus limitative et il n'est pas impensable d'insérer ledit plateau à l'intérieur
d'un boîtier de guidage solidaire du coulisseau 4, comme par exemple dans le document
GB 1108792, sans sortir du cadre de l'invention, à la condition toutefois de faire
supporter toutes les contraintes de la transmission de mouvements par la poutre 3
et/ou la semelle 1.
[0072] L'emploi de ressorts de traction 10, 11 et 12 est ici également avantageux non seulement
par la suppression de frottements déjà mentionnée, mais également par le choix qu'il
permet d'un système de stabilisation de position simple et exempt de frottements du
plateau d'entraînement 7 sur le coulisseau 4, a l'aide de trois galets 8 engagés avec
jeu dans trois tronçons de rails 9.
[0073] Mais l'emploi habituel de ressorts de compression n'est pas exclu moyennant cependant
un guidage plus élaboré du plateau d'entraînement, nécessité par les composantes transversales
générées par la compression de ce type de ressorts, pour ne pas pénaliser par des
frottements induits par ces composantes l'isolement du coulisseau 4.
[0074] De même, l'ensemble de stabilisation formé par les galets 8 pris dans les tronçons
de rail 9 peut être remplacé par des galets à section en V roulant sur des paires
de tiges fixées au coulisseau 4.
[0075] Enfin le dispositif de rattrapage de jeu des galets 6 de guidage du coulisseau 4
sur la coulisse 2, représenté par les figures 5 et 6, peut être réalisé d'une autre
manière, par exemple à l'aide d'un ressort de traction, comme dans la variante de
ce dispositif représentée par les figures 7 et 8.
[0076] Dans cette variante, le galet 6 pressé élastiquement sur la coulisse 2 est également
monté rotatif sur une partie excentrée 550 d'un arbre 560, mais celui-ci est lui-même
monté rotatif au travers de l'épaisseur d'une paroi latérale du coulisseau 4 et débouche
de celui-ci par un prolongement 85 portant un timon extérieur 800.
[0077] L'extrémité libre du timon 800 subit la traction d'un ressort de traction 810 attaché
à un pivot 86 fixé au coulisseau 4 de manière à ce qu'une force de pression sur la
coulisse 2 soit transmise au galet 6 en question, de même manière que dans le dispositif
de rattrapage de jeu déjà décrit et représenté par les figures 5 et 6. Comme dans
le dispositif déjà décrit, cette variante comporte une butée à vis réglable 83, de
mêmes fonctions, dont l'axe est perpendiculaire à la face de la coulisse 2 sur laquelle
est pressé élastiquement le galet 6.
1. Appareil de mesure de grandeurs linéaires comprenant un bâti, une coulisse de guidage
fixée rigidement au bâti et orientée parallèlement à une direction de mesure, un coulisseau
avec des moyens pour coulisser le long de la coulisse, une tête de mesure avec touche
de palpage associée au coulisseau, un dispositif de détection de la position de la
touche de palpage le long de la coulisse de guidage, au moins un générateur de mouvements
avec une transmission pour déplacer le coulisseau le long de la coulisse, un boîtier
et un dispositif de protection pour protéger au moins la tête de mesure contre les
chocs et contre les contraintes provoquées par l'actionnement du générateur de mouvements
et par sa transmission, caractérisé en ce qu'il comporte un plateau d'entraînement
(7) relié à la transmission de mouvements (13, 15-18), des moyens de guidage (8, 9)
indépendants de la coulisse (2) pour stabiliser le plateau d'entraînement par rapport
à celle-ci, des moyens de liaisons (10, 11, 12) d'équilibrage et d'amortissement entre
le plateau d'entraînement et le coulisseau (4), et une poutre (3) indépendante de
la coulisse, fixée rigidement au bâti (1), pour supporter à elle seule ou avec ce
dernier le boîtier (63), le générateur (19) et la transmission de mouvements (13,
15-18).
2. Appareil selon la revendication 1, caractérisé en ce que le plateau d'entraînement
(7) du coulisseau (4) est superposé à ce dernier.
3. Appareil selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens de guidage du
plateau d'entraînement (7) sont constitués par trois galets (8) portés par ledit plateau
et engagés avec jeu dans trois tronçons de rails en U (9) fixés au coulisseau.
4. Appareil selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens de liaisons entre
le plateau d'entraînement (7) et le coulisseau (4) sont composés d'un premier ressort
de traction (10) d'équilibrage du poids propre du coulisseau (4), et de deux seconds
ressorts de traction (11, 12) parallèles entre eux et en opposition de fonction utilisés
comme amortisseurs et comme générateurs d'une pression de mesure dans les deux sens
du déplacement du coulisseau.
5. Appareil selon la revendication 1, caractérisé en ce que la transmission de mouvements
est constituée par un câble (13) guidé en circuit fermé par des poulies de renvoi
(15-18) portées par la poutre (3) et le bâti (1), fixé au plateau d'entraînement (7),
incluant dans son circuit un contrepoids (14) d'équilibrage des masses suspendues,
et mû par friction d'une poulie motrice (15) fixée sur un arbre (28) de sortie d'un
générateur de mouvement (19) fixé au bâti (1).
6. Appareil selon la revendication 5, caractérisé en ce que le circuit du câble (13)
est doublé d'une bande souple de protection (44) passant devant le plateau d'entraînement
(7), le coulisseau (4) et la coulisse (2), les poulies (15-18) de guidage étant à
cet effet à deux étages dont l'un de plus petit diamètre entraîne et guide le câble
(13) et l'autre la bande souple (44).
7. Appareil selon la revendication 1, caractérisé en ce que le déplacement relatif entre
le plateau d'entraînement (7) et le coulisseau (4) est limité par deux dispositifs
de butées à double action, travaillant en opposition pour fonctionner dans les deux
sens des déplacements du coulisseau et composés chacun d'une console (41) fixée à
l'un des deux éléments, coulisseau ou plateau d'entraînement, et par une butée (42)
à ressort de compression coaxial (43) fixée à l'autre élément et placée sous la console.
8. Appareil selon les revendications 5 et 7, caractérisé en ce que la retenue par friction
du câble (13) sur la poulie motrice (15) est prévue pour céder dans le cas d'un dépassement
du déplacement du coulisseau (4) limité par les deux dispositifs de butée à double
action (41, 42, 43).
9. Appareil selon la revendication 1, caractérisé en ce que le bâti (1) comporte une
contre-semelle d'appui (100) intégrée qui lui est reliée en trois zones espacées (68)
formant un polygone de sustentation triangulaire par trois dispositifs de liaison
d'appui réglables en hauteur à précontrainte contrôlée et constante (69-74) de rattrapage
de jeu.
10. Appareil selon la revendication 1, caractérisé en ce que le coulisseau (4) est monté
mobile par translation le long de la coulisse par le moyen de paires de galets (6)
enserrant par chaque paire deux faces de guidage opposées et parallèles de ladite
coulisse, et en ce qu'il comporte, pour chacune de ces paires de galets, un dispositif
de rattrapage de jeu comprenant un premier galet monté rotatif sur un premier arbre
(54, 540) fixé rigidement au coulisseau (4), un second galet monté rotatif sur une
extrémité excentrée (55, 550) d'un second arbre (56, 560) monté lui-même rotatif dans
le coulisseau, un timon (80, 800) fixé à ce second arbre et dont l'extrémité libre
est soumise à l'action d'un ressort (81, 810), de telle sorte qu'une force de pression
sur la coulisse (2) est transmise au galet monté rotatif sur ce second arbre.
11. Appareil selon la revendication 10, caractérisé en ce que le dispositif de rattrapage
de jeu comporte une butée à vis réglable (83) dont l'axe est perpendiculaire à la
face de la coulisse (2) sur laquelle est pressé élastiquement le galet monté rotatif
sur le second arbre (56, 560).
12. Appareil selon la revendication 10, caractérisé en ce que le timon (80) porté par
le second arbre (56) du dispositif de rattrapage de jeu est situé entre les deux bras
d'une fourche (78) portée par le coulisseau (4) et est soumis par son extrémité libre
à la poussée d'un ressort de compression (81) logé dans un trou débouchant (82) du
coulisseau.
13. Appareil selon la revendication 10, caractérisé en ce que le timon (800) porté par
le second arbre (560) du dispositif de rattrapage de jeu est extérieur au coulisseau
(4) et porté par un prolongement (85) du second arbre (560), et en ce que l'extrémité
libre de ce timon est soumise à la traction d'un ressort de traction (810) attaché
à un pivot (86) fixé au coulisseau.