[0001] La présente invention a pour objet des couettes ou produits similaires destinées
à recouvrir le plateau d'un lit et à retomber sur les côtés et le pied de ce lit afin
d'assurer le confort du dormeur.
[0002] Comme cela est bien connu, les couettes sont fabriquées à partir d'une poche que
l'on remplit d'un matériau de garnissage. Le plus souvent ce matériau est constitué
par des fibres d'acrylique ou de polyester, de la laine ou du duvet. L'ensemble est
ensuite confectionné et piqué, puis mis dans une enveloppe de couette.
[0003] Dans les couettes les plus souvent rencontrées, le matériau de remplissage est le
même, qu'il soit pur ou en mélange, dans toute l'étendue de la couette. Celle-ci qui
mesure par exemple 2m20 sur 2m40 demande donc une quantité relativement importante
de matériau de remplissage ou de garnissage, ce qui rend la couette très onéreuse
lorsque ce matériau est lui même cher, comme le duvet par exemple.
[0004] Pour remédier à cet inconvénient, on a déjà proposé de réaliser la partie de la couette
correspondant au plateau du lit à l'aide d'un premier matériau et les parties périphériques
à l'aide d'un deuxième matériau de garnissage. Une telle disposition permet de limiter
la quantité de matériau de garnissage onéreux à la partie de la couette effectivement
utile et d'utiliser dans les parties périphériques des matériaux de garnissage d'un
coût moins élevé.
[0005] Un objet de la présente invention est de fournir une couette encore améliorée par
rapport à celles de l'état de la technique mentionnées ci-dessus.
[0006] Selon l'invention, la couette qui comporte une partie centrale destinée à recouvrir
le plateau du lit et une partie périphérique destinée à retomber sur les côtés et
le pied du lit se caractérise en ce que ladite partie centrale est garnie avec au
moins une première couche d'un premier matériau de garnissage et une deuxième couche
d'un deuxième matériau de garnissage distinct du premier et en ce que ladite partie
périphérique est garnie avec au moins une couche d'un matériau de garnissage.
[0007] On comprend qu'on peut ainsi obtenir toutes les combinaisons possibles des différents
matériaux selon leur qualité particulière, leur coût et le confort qu'ils permettent
d'obtenir. En effet, le confort du dormeur peut s'analyser selon trois paramètres
:
- le confort thermique : la couette doit isoler suffisamment le corps du dormeur du
milieu extérieur pour que la température du micro-climat créé sous la couette devienne
suffisante ;
- le confort physiologique : la couette, tout en remplissant la première condition,
ne doit pas confiner le micro-climat. En effet, la vapeur d'eau dégagée sans cesse
par le corps augmente l'humidité régnant sous la couette. Il faut donc que celle-ci
puisse absorber l'humidité en excès tout en conservant la chaleur ; il faut créer
une chaleur saine pour un confort thermo-physiologique complet ;
- enfin un confort textile : ce confort consiste dans la légèreté, la souplesse, le
caractère agréable au toucher, le moelleux qui découlent du choix des matériaux utilisés
pour réaliser la couette.
[0008] Un autre problème que la présente invention permet de résoudre réside dans le choix
des tissus constituant la poche de la couette. En effet, avec certains matériaux de
garnissage, notamment le duvet, il est nécessaire d'utiliser des tissus présentant
des propriétés particulières et dont le coût est relativement onéreux. On comprend
qu'en utilisant dans la partie centrale de la couette une double couche de matériaux,
dont un ne présente pas ces exigences, il sera possible d'utiliser au moins en partie
un tissu de coût plus réduit.
[0009] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus
clairement à la lecture de la description qui suit de plusieurs modes de réalisation
de l'invention donnés à titre d'exemples non limitatifs. La description se réfère
aux figures annexées sur lesquelles :
- la figure 1 est une vue de dessus d'une couette selon l'invention ; et
- la figure 2 est une vue en coupe selon la ligne II-II de la figure 1.
[0010] Comme on l'a déjà expliqué succinctement, le principe de l'invention consiste à prévoir
dans la partie centrale de la couette correspondant au plateau du lit une double couche
de garnissage réalisée avec deux matériaux différents et dans la partie périphérique
de la couette un simple garnissage réalisé avec un des deux matériaux utilisés dans
la partie centrale.
[0011] Comme le montrent les figures 1 et 2, la couette est constituée par deux pièces de
tissu 10 et 12 constituant une poche dans laquelle est placé le matériau de garnissage.
Après la mise en place du matériau de garnissage, les deux pièces de tissu 10 et 12
sont piquées afin d'assurer le maintien de la bonne répartition du garnissage lors
de l'utilisation de la couette. On a symbolisé par les lignes en pointillés 14 de
piqûres réalisées après la mise en place du matériau de garnissage, ainsi qu'une zone
de piqûres 16 qui sépare la zone centrale de la couette 18 de sa zone périphérique
20. La zone centrale 18 de la couette est destinée à recouvrir le plateau du lit alors
que la zone périphérique 20 est destinée à retomber sur les côtés et le pied du lit.
[0012] Sur la figure 2, on a référencé 21 la couche supérieure de garnissage dans la zone
centrale 18, par 22 la couche de garnissage inférieure dans cette même zone centrale
et par 24 la couche de garnissage dans la zone périphérique 20.
[0013] Selon un premier mode de réalisation, la couche inférieure de garnissage 22 et la
couche périphérique de garnissage 24 sont réalisées en laine. La couche supérieure
de garnissage de la zone centrale est réalisée en poils de chameau en cachemire, en
soie, en cashegora, laine merinos, alpaga, lame, yak, fibres synthétiques et coton.
On obtient ainsi, dans la partie centrale de la couette, c'est-à-dire celle qui repose
sur le corps du dormeur, un pouvoir adiathermique élevé accru par l'addition de fibres
fines tout en conservant la légèreté de la zone périphérique, l'ensemble demeurent
d'un faible poids.
[0014] Dans un deuxième exemple de réalisation, la couche inférieure 22 de la zone centrale
est réalisée en coton tandis que la couche supérieure 21 de la zone centrale et la
couche périphérique 24 est réalisées en laine. On obtient ainsi une couette qui permet,
en été, dans un climat humide, d'accroître le confort physiologique grâce à la présence
dans la zone centrale du coton qui est très hydrophile et tournée directement vers
le corps du dormeur.
[0015] Dans un troisième mode de réalisation, la couche inférieure 22 de la zone centrale
et la couche périphérique 24 de garnissage sont réalisées en laine. La couche supérieure
21 de la zone centrale est réalisée en duvet ou demi-duvet, trois-quart duvet, plumettes.
Cette disposition particulière présente un avantage supplémentaire. En effet, le duvet
nécessite l'emploi pour le tissu formant la poche de la couette d'une percale anti-duvet
afin d'éviter que celui-ci ne s'échappe de l'enveloppe. En revanche, la laine peut
être aisément contenue dans une percale moins étanche ou même dans un simple jersey.
On comprend donc que, dans le mode de réalisation qui vient d'être décrit, la pièce
de tissu inférieure 12 peut être réalisée en percale poreuse ou en jersey, seule la
pièce de tissu supérieure 10 devant être en percale spéciale anti-duvet.
[0016] Avec une telle disposition, on réalise une économie sur le tissu servant à réaliser
la pièce inférieure de la poche de couette 12 et pour un même pouvoir radiathermique
on économise du duvet non seulement sur la périphérie de la couette mais également
dans la zone centrale 18. De plus, on réalise une amélioration du confort physiologique
grâce à l'emploi pour la pièce de tissu 12 tournée vers le corps du dormeur d'un matériau
qui respire davantage.
[0017] Parmi les autres matériaux utilisables, on peut citer les fibres synthétiques, telles
que le polyester ou les polyacryliques, ou la plume.
[0018] Il va de soi que chaque couche de garnissage 21, 22, 24 pourrait être constituée
par un mélange de matériaux de garnissage. En d'autres termes, par matériau de garnissage,
il faut entendre non seulement des matériaux uniques mais également des mélanges de
matériaux, chaque mélange étant homogène.
[0019] Dans la description précédente, le matériau de garnissage de la partie périphérique
est identique à celui qui est utilisé pour réaliser une des couches de garnissage
21 ou 22 de la partie centrale. Cependant, on ne sortirait pas du cadre de l'invention
en garnissant la partie périphérique avec un troisième matériau. Par exemple pour
la couche 24, on pourrait utiliser une fibre synthétique de faible coût. De même la
partie centrale 18 pourrait comporter trois couches de garnissage superposées ou encore
un nombre supérieur de couches. Par exemple, les deux couches extrêmes seraient relativement
minces et réalisées en laine alors que la couche intermédiaire serait réalisée en
duvet. Une telle solution permet d'utiliser une percale ordinaire ou un tissu similaire
pour les pièces 10 et 12 tout en autorisant la présence d'une couche de duvet.
1. Couette comportant une partie centrale (18) destinée à recouvrir le plateau d'un lit
et une partie périphérique (20) destinée à retomber sur les côtés et le pied du lit
formée par deux pièces de tissu (10, 12) entre lesquelles est mis en place un garnissage,
caractérisée en ce que ladite partie centrale (18) est garnie avec au moins une première
couche inférieure (21) d'un premier matériau et une deuxième couche supérieure (22)
d'un deuxième matériau distinct du premier, en ce que ladite partie périphérique (20)
est garnie avec au moins une couche (24) d'un matériau de garnissage, et en ce qu'elle
comprend en outre des moyens (14) de maintien du garnissage entre lesdites pièces
de tissu.
2. Couette selon la revendication 1, caractérisée en ce que le matériau de garnissage
de la partie périphérique (20) est identique à celui qui constitue une des couches
(21, 22) de garnissage de la partie centrale.
3. Couette selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisée en ce que la
couche inférieure (21) de la partie centrale (18) est réalisée en un matériau hydrophile.
4. Couette selon la revendication 3, caractérisée en ce que la couche inférieure (22)
de la partie centrale (18) est réalisée en coton et en ce que la couche supérieure
(21) de la partie centrale (18) et la couche (24) de la partie périphérique (20) sont
réalisées en laine.
5. Couette selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisée en ce que la
couche inférieure (22) de la partie centrale (18) et la couche (24) de la partie périphérique
(20) sont réalisées en laine et en ce que la couche supérieure (21) est réalisée en
un matériau onéreux.
6. Couette selon la revendication 5, caractérisée en ce que la couche supérieure (21)
de la partie centrale est réalisée en duvet et en ce que la pièce de tissu (12) formant
la partie inférieure de la poche de la couette est réalisée en un matériau non étanche
au duvet.
7. Couette selon la revendication 6, caractérisée en ce que la couche supérieure (21)
de la partie centrale (18) est réalisée en fibres naturelles animales ou végétales
ou en fibres synthétiques.
8. Couette selon la revendication 7, caractérisée en ce que la couche supérieure (21)
de la partie centrale (18) est réalisée en poil de chameau, en soie, en cashegora,
alpaga, lama, laine merinos ou en yak.
9. Couette selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisée en ce que ladite
partie centrale (18) comporte une troisième couche de garnissage.
10. Couette selon la revendication 9, caractérisée en ce que lesdites première et troisième
couches de garnissage sont réalisées avec le même matériau.