[0001] L'invention se rapporte à un dispositif de projection électrostatique de produit
de revêtement liquide électriquement conducteur, tel qu'une peinture à base d'eau.
Elle concerne plus particulièrement une unité compacte et légère comprenant notamment
un réservoir d'un tel produit normalement porté à la haute tension pendant une phase
de projection, l'unité étant apte à prévenir l'établissement de tout courant de rampage
entre une partie à la haute tension et toute autre partie maintenue par construction
à un potentiel différent, typiquement le potentiel de la terre.
[0002] L'invention concerne plus particulièrement mais non exclusivement une unité incorporant
un tel réservoir intermédiaire et au moins un projecteur électrostatique, qui soit
suffisamment compacte et légère pour être portée par l'extrémité d'un robot multi-axes
dont, notamment, les différents segments articulés les uns aux autres sont au potentiel
de la terre.
[0003] Le brevet FR 2 609 252 décrit, entre autre, un système de projection électrostatique
de produit de revêtement conducteur remarquable en ce que la quantité de produit nécessaire
pour peindre un objet, est stockée dans un réservoir porté par un robot multi-axes.
Ce dernier porte aussi le projecteur électrostatique, lequel est situé à proximité
immédiate du réservoir. Avantageusement, il peut également porter au moins la partie
haute tension de l'alimentation électrique. La sortie haute tension de cette alimentation
est reliée au projecteur de sorte que l'ensemble du produit de revêtement conducteur
contenu dans le réservoir est lui-même porté à la haute tension. Un tel système présente
notamment deux avantages importants. Il permet de supprimer tout long tuyau souple
entre le circuit de distribution des produits de revêtement et le projecteur porté
par le robot, ce qui économise des quantités importantes de produit de revêtement
à chaque changement de produit de revêtement, c'est-à-dire en fait à chaque changement
de couleur. Il permet en outre de réaliser de façon simple le nécessaire isolement
galvanique entre le réservoir et le circuit d'alimentation (au potentiel de la terre)
pendant chaque phase de projection, lorsque le produit de revêtement est un produit
conducteur appliqué par voie électrostatique.
[0004] L'invention concerne en premier lieu un agencement compact et léger d'un tel réservoir
intermédiaire isolé, apte à contenir un produit de revêtement conducteur porté à une
haute tension.
[0005] Le dispositif objet de l'invention est notamment remarquable par l'ensemble des dispositions
prises pour éviter la formation de courants de fuite résultant de phénomènes dits
de "rampage" le long de surfaces en principe isolantes, s'étendant entre un élément
porté à la haute tension et un quelconque élément porté à un potentiel différent,
notamment le potentiel de la terre.
[0006] L'invention concerne donc un dispositif de projection électrostatique de produit
de revêtement liquide électriquement conducteur, du type comportant un réservoir d'un
tel produit où celui-ci est porté à une haute tension, défini dans une cavité globalement
cylindrique ménagée dans un corps en matériau isolant et à l'intérieur de laquelle
se trouve un piston formant dans ladite cavité une paroi mobile séparant une chambre
de produit de revêtement d'une chambre d'actionnement remplie d'un fluide d'actionnement
électriquement isolant, ledit corps étant fixé à un socle en matériau conducteur porté
au potentiel de la terre auquel est raccordé, notamment, un circuit d'alimentation
en fluide d'actionnement qui s'étend entre ledit socle et ladite chambre d'actionnement
et débouche dans celle-ci au voisinage de la paroi de fond de ladite cavité qui n'est
pas en contact avec ledit produit de revêtement, caractérisé en ce qu'un tronçon dudit
circuit d'alimentation est agencé sensiblement parallèlement à ladite cavité en direction
opposée dudit socle à partir de ladite paroi de fond.
[0007] En effet, on peut considérer que l'ensemble de la cavité (jusqu'à la paroi de fond
de la chambre d'actionnement) est à la haute tension au moins lorsque le piston se
trouve repoussé au contact de cette paroi de fond, c'est-à-dire lorsque le réservoir
est rempli de produit de revêtement. Ledit circuit d'alimentation en fluide d'actionnement
débouche nécessairement dans la chambre d'actionnement et pourrait donc à ce titre
constituer un chemin privilégié pour l'apparition d'un éventuel courant de rampage.
Dans le cas où la présence d'éléments métalliques portés au potentiel de la terre,
est nécessaire au voisinage de ce circuit, par exemple si on a prévu un socle de montage
relié à la terre, mais aussi éventuellement si un composant blindé est installé à
proximité, l'invention permet de garantir un "chemin" de longueur suffisante le long
des surfaces isolantes de ce circuit d'alimentation en fluide d'actionnement à partir
de la chambre d'actionnement pour éviter l'apparition de courants de rampage. A titre
d'exemple, un tel composant blindé peut être constitué par un capteur résistif (du
genre potentiomètre) destiné à déterminer l'emplacement du piston et suivre ses déplacements
pour maîtriser le débit de produit de revêtement et connaître, à tout moment, la quantité
de produit contenue dans le réservoir. La longueur du "chemin" défini ci-dessus est
évidemment fonction de la valeur de la haute tension. Selon une autre caractéristique
avantageuse, la paroi de fond et au moins la plus grande partie de la paroi cylindrique
de la cavité sont définies dans un même bloc dudit corps.
[0008] L'invention sera mieux comprise et d'autres avantages de celle-ci apparaîtront plus
clairement à la lumière de la description qui va suivre d'un dispositif de projection
électrostatique de produit de revêtement liquide électriquement conducteur conforme
à son principe, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en référence aux dessins
annexés dans lesquels:
- la figure 1 est une vue en coupe longitudinale partielle, avec arrachement, de la
partie terminale du dispositif de projection électrostatique, comprenant notamment
un réservoir intermédiaire isolé et un projecteur de produit de revêtement connecté
à ce réservoir;
- la figure 2 est une vue de détail à plus grande échelle, selon la coupe II-II de la
figure 1; et
- la figure 3 est une vue partielle en coupe à plus grande échelle du dispositif de
projection électrostatique, illustrant une variante du dispositif de mesure du déplacement
du piston.
[0009] Le dispositif de projection électrostatique tel que représenté comporte ici un robot
multi-axes 11, connu en soi, dont on n'a représenté, en trait fantôme, que la partie
terminale à laquelle est fixée en porte-à-faux, un sous-ensemble 12 comprenant un
réservoir 13 muni intérieurement d'un piston 14, un projecteur électrostatique 15
de produit de revêtement, connecté pour être alimenté par le réservoir, un générateur
de haute tension 16 et une unité de connexion 17 munie de raccords et de pneumovannes,
pour le raccordement à une installation de nettoyage et d'alimentation en produit
de revêtement choisi, cette installation n'étant pas représentée. La structure de
l'unité de connexion ne fait pas partie de l'invention et ne sera donc pas décrite
en détail. Il est simplement rappelé que le fluide de nettoyage et les produits de
revêtement transitent par cette unité pendant les périodes de nettoyage et de remplissage
du réservoir, lorsque le piston se trouve dans sa position extrême la plus proche
du projecteur pour laquelle ledit réservoir 13 a un volume minimum. Le réservoir est
défini dans une cavité 20 globalement cylindrique ménagée dans un corps 22 en matériau
isolant, lequel est constitué de l'assemblage de deux blocs, un premier bloc 23 dans
lequel est défini la plus grande partie du réservoir et qui est fixé à un socle 24
métallique porté par l'extrémité du robot 11 et un second bloc 25, portant notamment
le projecteur électrostatique 15, son régulateur de débit 28 à actionnement pneumatique,
et l'unité de connexion 17 précitée. Le piston 14 forme dans ladite cavité, une paroi
mobile séparant une chambre de produit de revêtement 30 (en communication avec le
projecteur électrostatique et l'unité de connexion) d'une chambre d'actionnement 32
remplie d'un fluide d'actionnement électriquement isolant, en l'occurrence de l'air.
Un circuit d'alimentation en fluide d'actionnement 34 débouche nécessairement dans
ladite chambre d'actionnement. Ce circuit s'étend entre ladite chambre d'actionnement
et le socle 24 car, pour ne pas entraver les mouvements du robot et pour permettre
un changement rapide du sous-ensemble 12, tous les circuits d'alimentation pneumatiques
et les câbles électriques qui y sont raccordés, traversent ce socle de façon que les
liaisons électriques et pneumatiques soient regroupées en une sorte de faisceau à
l'intérieur du robot multi-axes. Ainsi, le sous-ensemble 12 vient s'appliquer sur
le socle 24 et s'y trouve fixé grâce à une bague filetée 35. Ce montage réalise la
continuité des différents circuits pneumatiques et les raccordements électriques basse
tension, ici via un connecteur axial 36. Pour des raisons évidentes de sécurité, l'ensemble
du robot, jusqu'à et y compris le socle 24, est au potentiel de la terre.
[0010] Dans l'exemple spécifiquement décrit, le corps abrite également un autre composant
blindé du point de vue électrique, c'est-à-dire comportant une enveloppe métallique
destinée à être connectée au potentiel de la terre et donc susceptible de favoriser
l'établissement de courants de rampage. Il s'agit d'un capteur résistif 40 formant
une sorte de potentiomètre linéaire, de structure connue, susceptible d'être actionné
au moyen d'un aimant 42 porté par le piston 14. Il comporte une enveloppe métallique
43, tubulaire électriquement connectée au socle. On rappelle brièvement qu'un tel
capteur résistif comporte deux pistes rectilignes en matériau résistif 44
a, 44
b, agencées côte-à-côte tandis qu'un curseur 45 ou analogue constitué ou comportant
un élément sensible à un champ magnétique est assujetti à se déplacer le long de ces
deux pistes parallèlement au piston. Dans l'exemple, ledit curseur 45 est métallique
et retenu en contact avec les deux pistes par la force de traction magnétique exercée
par l'aimant 42.
[0011] Bien entendu, ce capteur résistif 40 est destiné à permettre l'élaboration d'un signal
électrique représentatif de la position du piston 14 à l'intérieur du réservoir. Il
pourrait être remplacé par tout autre moyen de détection sans contact de la position
du piston dans la cavité. Néanmoins, comme on le verra plus loin, l'invention permet
de prendre en compte le problème supplémentaire créé par la présence d'un capteur
blindé du point de vue électrique, c'est-à-dire dont l'enveloppe métallique est portée
au potentiel de la terre.
[0012] La paroi de fond 48 de la cavité qui n'est pas en contact avec le produit de revêtement
et au moins la plus grande partie de la paroi cylindrique 49 de cette même cavité
20 sont définies dans le même bloc 23. Autrement dit, la surface de cette partie de
cavité est continue, sans emboîtage ni assemblage et constitue une sorte de trou borgne
à fond plat. En outre, un tronçon du circuit d'alimentation en air est agencé sensiblement
parallèlement à cette cavité en direction opposée dudit socle 24 à partir de la paroi
de fond 48. De cette façon, la distance entre la paroi de fond 48 et le socle métallique
24 peut être relativement faible de sorte que le sous-ensemble 12 monté en porte-à-faux
à l'extrémité du bras de robot, soit aussi compact et léger que possible. En effet,
un perçage direct entre le fond de la cavité et la partie 34a du circuit d'alimentation
34, ménagée dans le socle, imposerait d'augmenter considérablement la longueur du
bloc 23 entre la cavité et ledit socle pour ménager une longueur de conduit suffisante,
propre à éviter l'apparition de courants de rampage.
[0013] Dans l'exemple spécifiquement décrit, le piston 14 est monté coulissant dans une
chemise 50 tubulaire en matériau électriquement isolant, par exemple en céramique,
verre, voire en matière plastique, montée ajustée dans la cavité 20 et le tronçon
précité du circuit d'alimentation 34 en fluide d'actionnement est constitué par au
moins un canal longitudinal 54 défini entre la surface de la cavité et la face externe
de la chemise. Plus précisément, dans l'exemple, ladite chemise tubulaire 50 comporte
au moins une gorge longitudinale 55 sur sa face extérieure, s'étendant depuis l'extrémité
de ladite chemise jouxtant la paroi de fond de la cavité jusqu'à une gorge circulaire
56 de raccordement communiquant avec un perçage 57 dudit corps faisant partie dudit
circuit d'alimentation en fluide d'actionnement. De préférence, comme représenté,
la chemise tubulaire 50 comporte une pluralité de gorges longitudinales 55 régulièrement
réparties sur sa face extérieure et communiquant toutes avec ladite gorge circulaire
56 de raccordement. La chemise est percée radialement ou crénelée à l'extrémité de
chaque gorge longitudinale pour établir la communication entre lesdites gorges et
la chambre d'actionnement 48. Le bord correspondant de la jupe du piston 14 est également
crénelé, pour la même raison. En amont du perçage 57, le circuit d'alimentation en
fluide d'actionnement comporte un tuyau rectiligne 58 installé longitudinalement dans
un évidement cylindrique externe 59 pratiqué sur la quasi-totalité de la longueur
du bloc 23 pour alléger le sous-ensemble 12 monté en porte-à-faux sur le robot. Ce
tuyau est connecté, par des embouts de raccordement vissés, au perçage 57 d'une part
et à la partie 34a du circuit ménagée dans le socle, d'autre part. Le circuit 34 est
lui-même raccordé à une source d'alimentation en air comprimé, non représentée. D'une
façon générale, les autres circuits d'air alimentant, par exemple, le pulvérisateur
15 et le régulateur 28 sont agencés de la même façon, c'est-à-dire qu'ils traversent
le socle 24 et se prolongent par un tuyau installé dans l'évidement 59. Ce dernier
est recouvert d'un manchon cylindrique de protection 60, en matériau isolant.
[0014] Un joint d'étanchéité 62 est intercalé entre les deux blocs de matériau isolant 23,
25 constituant le corps 22, à l'extérieur de la chemise 50. Par conséquent, l'air
d'actionnement injecté au niveau de la gorge circulaire 56 ne peut s'échapper par
le plan d'assemblage des deux blocs.
[0015] Ainsi, du point de vue électrique, même en considérant que la paroi de fond 48 de
la cavité soit portée à la haute tension, notamment lorsque le piston 14 se trouve
dans la position illustrée, on remarque que le circuit d'alimentation en air d'actionnement
34 comporte un tronçon de longueur suffisante (au moins entre ladite paroi de fond
48 et la gorge circulaire 56) pour qu'aucun courant de rampage ne puisse s'établir
vers un quelconque élément métallique porté au potentiel de la terre. Dans l'exemple
décrit, compte tenu des dimensions du réservoir, ce tronçon a une longueur de l'ordre
de 20cm. Pour augmenter la sécurité, un anneau de garde tubulaire 65, en matériau
isolant, est inséré dans les deux blocs 23, 25, perpendiculairement à leur surface
d'assemblage et coaxialement à la cavité 20. Cet agencement est classique pour lutter
contre les courants de rampage. Dans l'exemple, l'anneau de garde 65 est installé
entre la cavité 20, à l'extérieur de la chemise 50, et le capteur résistif 40. Etant
donné que ce dernier comporte une enveloppe métallique 43 mise au potentiel de la
terre, ladite enveloppe est entourée d'une gaines en matériau isolant 68 sur au moins
une partie de sa longueur, au moins au voisinage de l'extrémité dudit tronçon du circuit
d'alimentation en air d'actionnement opposée à la paroi de fond 48 de la cavité, c'est-à-dire
au voisinage de la gorge circulaire 56 et du plan de joint des deux blocs. Cette gaine
s'étend ici sur une dizaine de centimètres et diminue encore le risque de voir s'établir
un courant de rampage entre le circuit d'alimentation en air d'actionnement et ledit
capteur résistif.
[0016] Le bloc 25 fermant la cavité comporte aussi un alésage cylindrique prolongeant ladite
cavité et dans lequel s'engage la chemise tubulaire 50. Cet alésage cylindrique se
termine par un épaulement 69 dont la largeur correspond à l'épaisseur de la chemise.
Cet épaulement est situé à très peu de distance de la paroi d'extrémité 70 de la cavité,
définie dans le bloc 25, où débouchent les conduits reliés au projecteur 15 et à l'unité
de connexion 17. Un joint 71 est intercalé entre l'extrémité de ladite chemise et
l'épaulement, ce joint est dimensionné pour définir une surface sensiblement continue
dans la chambre de produit de revêtement. Il est réalisé dans un matériau qui ne flue
pas, de façon à éviter toute accumulation de produit de revêtement au voisinage de
l'extrémité de la chemise, pendant toute la durée de vie du dispositif.
[0017] La face 72 du piston 14 qui fait face à la paroi d'extrémité 70 est munie d'inserts
73 faisant saillie pour éviter l'adhérence des parois en bout de course.
[0018] Comme mentionné précédemment, le piston 14 porte un aimant 42, lui-même en contact
avec deux pièces polaires 74 qui coulissent le long de la surface intérieure de la
chemise 20. Cet équipage magnétique permet d'entraîner le curseur 45 du capteur résistif.
En outre, un aimant, ici le même aimant 42, est couplé magnétiquement (par les mêmes
pièces polaires) à des moyens de guidage longitudinal, en matériau magnétique, par
exemple en fer doux, permettant de stabiliser le piston en rotation. Dans l'exemple,
ces moyens de guidage sont constitués par deux tiges 77 en fer doux, disposées de
part et d'autre du capteur résistif sur au moins toute la longueur du trajet du piston.
On évite ainsi de façon simple tout clavetage mécanique du piston, générateur de frottements
et source de fuites. Le piston étant ainsi immobilisé en rotation, on est sûr de la
qualité du couplage magnétique entre le curseur 45 et l'aimant 42 et on est donc toujours
en mesure de connaître la position exacte du piston dans la cavité, ce qui permet
de commander efficacement les variations souhaitées de débit.
[0019] Selon une variante de l'invention, représentée figure 3, où des éléments de structure
analogues à ceux de la figure 1 portent les mêmes références numériques que sur celle-ci,
le capteur de déplacement du piston peut aussi être un détecteur optique. Une source
lumineuse monochromatique 101, telle qu'une diode laser émet un faisceau lumineux
A en direction d'une bille réfléchissante 102 fixée à l'arrière du piston 14. Le signal
lumineux réfléchi B est capté par un interféromètre 103, par exemple un interféromètre
de Michaelson, et transmis par un conducteur électrique 104 à une unité centrale de
commande non représentée. Le signal obtenu est représentatif de la vitesse de déplacement
du piston, donc du débit instantané de produit de revêtement. En particulier, il n'est
pas nécessaire de dériver un signal de position pour connaître cette vitesse, donc
ce débit. Une plaque transparente et isolante 105, par exemple en verre, enchâssée
dans le fond du réservoir, isole l'intérieur du réservoir 13 de la source de lumière
101 et du détecteur 103. Il n'y a pas de contact physique entre le dispositif de mesure
et l'intérieur du réservoir 13, tout rampage de la haute tension est ainsi évité.
Ce système est particulièrement avantageux car il ne nécessite pas de calibrer ou
d'étalonner le dispositif de mesure lorsque le réservoir 13 a été démonté. Sa précision
est de l'ordre de 10 micromètres et indépendante des conditions de fonctionnement,
telles que la qualité de l'air ambiant ou la propreté de la surface de la bille 102.
De plus, il est possible de prévoir que le dispositif de mesure demeure en place lorsqu'on
procède à l'échange standard du sous-ensemble 12.
[0020] On pourrait aussi remplacer ces moyens de mesure par un détecteur à effet Hall.
1- Dispositif de projection électrostatique de produit de revêtement liquide électriquement
conducteur, du type comportant un réservoir (13) d'un tel produit où celui-ci est
porté à une haute tension, défini dans une cavité (20) globalement cylindrique ménagée
dans un corps en matériau isolant (22) et à l'intérieur de laquelle se trouve un piston
(14) formant dans ladite cavité une paroi mobile séparant une chambre de produit de
revêtement (30) d'une chambre d'actionnement (32) remplie d'un fluide d'actionnement
électriquement isolant, ledit corps étant fixé à un socle (24) en matériau conducteur
porté au potentiel de la terre auquel est raccordé, notamment, un circuit d'alimentation
en fluide d'actionnement (34) qui s'étend entre ledit socle et ladite chambre d'actionnement
et débouche dans celle-ci au voisinage de la paroi de fond (48) de ladite cavité qui
n'est pas en contact avec ledit produit de revêtement, caractérisé en ce qu'un tronçon
(54) dudit circuit d'alimentation est agencé sensiblement parallèlement à ladite cavité
en direction opposée dudit socle à partir de ladite paroi de fond.
2- Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite paroi de fond (48)
et au moins la plus grande partie de la paroi cylindrique de la cavité sont définies
dans un même bloc (23) dudit corps.
3- Dispositif selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que ledit piston (14)
est monté coulissant dans une chemise tubulaire (50) en matériau électriquement isolant,
montée ajustée dans ladite cavité (20) et en ce que ledit tronçon du circuit d'alimentation
de fluide d'actionnement est constitué par au moins un canal longitudinal (54) défini
entre la surface de la cavité et la face extérieure de ladite chemise.
4- Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que ladite chemise tubulaire
(50) comporte au moins une gorge longitudinale (55) sur sa face extérieure, s'étendant
depuis une extrémité jouxtant ladite paroi de fond (48) de ladite cavité jusqu'à une
gorge circulaire de raccordement (56) communiquant avec un perçage (57) dudit corps
faisant partie dudit circuit d'alimentation en fluide d'actionnement.
5- Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que le bloc (23) précité dudit
corps comportant la plus grande partie de ladite cavité est assemblé à un autre bloc
(25) fermant ladite cavité, en ce que ladite chemise tubulaire (50) s'engage dans
un alésage cylindrique de cet autre bloc, en ce que cet alésage se termine par un
épaulement (69) dont la largeur correspond à l'épaisseur de ladite chemise et en ce
qu'un joint (71) est intercalé entre l'extrémité de ladite chemise et ledit épaulement,
ledit joint étant dimensionné pour définir une surface sensiblement continue dans
ladite chambre de produit de revêtement.
6- Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte
des moyens de détection (40, 101, 103) de la position du piston dans ladite cavité,
sans contact mécanique avec celui-ci.
7- Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que ces moyens de détection
(40) consistent en un capteur résistif du genre potentiomètre linéaire, dont le curseur
ou analogue est ou comporte un élément sensible à un champ magnétique (45), assujetti
à se déplacer parallèlement audit piston et en ce que ce dernier porte un aimant (42)
magnétiquement couplé audit curseur, pour le déplacer.
8- Dispositif selon la revendication 7, caractérisé en ce que ledit capteur résistif
étant pourvu d'une enveloppe métallique (43) mise au potentiel de la terre, cette
enveloppe est munie d'une gaine en matériau isolant (68) s'étendant sur au moins une
partie de sa longueur, au moins au voisinage de l'extrémité du tronçon dudit circuit
d'alimentation en air d'actionnement opposée à la paroi de fond précitée de ladite
cavité.
9- Dispositif selon la revendication 7, caractérisé en ce qu'un aimant (42) du piston
est couplé magnétiquement à des moyens de guidage longitudinal, tels que deux tiges
(77) en matériau magnétique, disposées de part et d'autre dudit capteur résistif (40),
pour stabiliser ledit piston en rotation, sur sensiblement toute la longueur du trajet
dudit piston.
10- Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que lesdits moyens de détection
sont des moyens de détection optique.
11- Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que lesdits moyens de détection
consistent en une source lumineuse (101) et un interféromètre (103) et en ce que le
piston (14) porte une surface réfléchissante (102) du côté de ladite source lumineuse.