[0001] La présente invention est relative à un procédé de commande de détonateurs du type
à module d'allumage à retard électronique intégré, ainsi qu'à un ensemble codé de
commande de tir et à des modules d'allumage codés pour sa mise en oeuvre.
[0002] Dans la plupart des travaux à l'explosif, on provoque la détonation des charges selon
une séquence temporelle bien précise, ceci afin d'améliorer le rendement du travail
de l'explosif et d'en contrôler mieux les effets.
[0003] De façon classique, les divers temps de retard entre les explosions des charges sont
obtenus par un procédé pyrotechnique au niveau des détonateurs eux-mêmes. Les détonateurs
sont initiés simultanément par un exploseur qui délivre une certaine énergie électrique
dans une ligne de tir qui relie en série ou en parallèle lesdits détonateurs.
[0004] Cependant, le retard pyrotechnique généré par la combustion d'une composition pyrotechnique
retardatrice est d'une précision relative parfois insuffisante pour certaines applications.
[0005] Pour pallier cet inconvénient, il a été récemment proposé d'utiliser des dispositifs
d'allumage de détonateur à retard intégré du type électronique, qui permettent de
tirer partie de la précision qu'il est possible d'obtenir en électronique pour enrichir
et affiner les gammes de temps de retard obtenus précédemment de façon pyrotechnique.
Il a notamment été proposé dans le brevet US 4.674.047, ainsi que dans un article
reprenant une conférence donnée par les inventeurs sur le même sujet, "The Development
Concept of the Integrated Electronic Detonator - Worsey-Tyler - Society of Explosives
Engineers - Proceedings of the 9
th Conference of Explosives and Blasting Techniques - 1983 January 31 - February 4''
des détonateurs équipés de moyens électroniques leur permettant de dialoguer avec
une unité de commande extérieure. Chaque détonateur est muni d'une capacité dont le
déchargement active la charge explosive. Les temps de retard de chaque détonateur
peuvent être programmés sur site, un code d'identification ayant été préalablement
attribué à chaque détonateur, par exemple en sortie d'usine. Lors d'une séquence de
tir, les détonateurs reçoivent de l'unité de commande de tir des ordres successivement
de chargement de la capacité précitée, puis de tir. Il renvoie à l'unité de commande
de tir des informations permettant à ladite unité de contrôler le bon déroulement
de la séquence de tir. Les détonateurs sont munis à cet effet d'une intelligence locale
par micro-processeur. Les temps de retard dont ils sont programmés sont stockés sur
des mémoires non volatiles.
[0006] Le but de la présente invention est de proposer un procédé de commande de modules
d'allumages électroniques à retard intégré, ainsi qu'un ensemble codé de commande
de tir et un module d'allumage codé pour sa mise en oeuvre, conférant aux détonateurs
les avantages précités des détonateurs à retard électronique intégré, mais également
une grande simplicité de fabrication et de fonctionnement.
[0007] La présente invention a pour objet un procédé de commande de détonateurs du type
à module d'allumage électronique à retard intégré, chaque module d'allumage codé comportant
une capacité réservoir destinée, après chargement, à se décharger dans une tête d'amorce
de son détonateur pour y générer une impulsion électrique de mise à feu, une base
de temps ainsi qu'une unité logique munie d'une mémoire non volatile pour le stockage
dans ledit module d'allumage d'un temps de retard d'explosion dudit détonateur, lors
d'une séquence de tir, lesdits modules d'allumage étant aptes à dialoguer avec une
unité de commande de tir destinée à leur transmettre notamment un ordre de chargement
de la capacité réservoir, ainsi qu'un ordre de tir et à recevoir desdits modules une
ou des informations relatives à leur état, procédé dans lequel, avant une séquence
de tir, on mémorise avec une unité de programmation dans les modules d'allumage leur
temps de retard.
[0008] Selon l'invention, le procédé est caractérisé en ce que, une fois la programmation
des modules d'allumage réalisée, tous les temps de retard programmés sont transférés
et mémorisés dans l'unité de commande de tir à l'aide de l'unité de programmation,
en ce que l'unité de commande de tir peut interroger simultanément les modules d'allumage,
et en ce que ceux-ci renvoient la ou les informations demandées à ladite unité de
commande de tir.
[0009] Les échanges entre l'unité de commande de tir et les modules d'allumage se font par
l'intermédiaire de messages binaires codés.
[0010] Les communications étant supportées par une ligne bifilaire, l'unité de commande
de tir et les modules d'allumage doivent être tolérants aux dégradations que peuvent
subir les signaux électriques lors de leur transit sur cette ligne.
[0011] Les messages transmis au détonateur sont codés sous la forme C(8,4).
[0012] Après codage, un mot formé de 4 bits d'information est émis, sur le canal de transmission,
sous la forme d'un message de 8 bits.
[0013] L'introduction de 4 bits supplémentaires (bits de contrôle) permet au récepteur:
- de détecter la présence dans le message, d'une ou deux erreurs générées par des perturbations
sur le canal de transmission,
- de reconstituer l'information de base dans le cas où le message ne contient qu'une
seule erreur.
[0014] Le code C(8,4), utilisé pour la présente invention est construit à partir d'un code
cyclique C(7,4) auquel on associe un bit de parité calculé en fonction de la valeur
des 7 autres bits du message.
[0015] Après réception d'un message, le module d'allumage passe par une phase de décodage
permettant la récupération des 4 bits d'informations de ce message. Dans le cas où
une erreur détectée ne peut être corrigée, un message d'erreur est renvoyé vers l'unité
de commande de tir.
[0016] Deux types de messages peuvent être reçus par le détonateur:
- une commande,
- un retard + un numéro d'ordre.
[0017] Lorsque le module d'allumage se trouve en phase de réception, il sait quel type de
massage va lui être transmis. En effet, toute réception est précédée par la réception
d'une commande appropriée.
[0018] Après réception et décodage d'une commande, l'unité logique du module d'allumage
passe à la réalisation de la fonction appropriée.
[0019] De manière avantageuse, la base de temps de chaque module d'allumage est mesurée
lors de la programmation du module correspondant en temps de retard.
[0020] De préférence, les temps de retard sont différents pour chaque module et les modules
renvoient les informations demandées après un temps de retour d'informations fonction
du temps de retard mémorisé dans chacun d'eux, ladite unité de commande de tir ouvrant
pour chacun des modules des fenêtres temporelles de réception correspondant audit
temps de retour.
[0021] Avantageusement, les modules d'allumage renvoient à l'unité de commande de tir les
informations qui leur sont demandées, selon une séquence temporelle qui correspond
à la séquence temporelle de tir.
[0022] De préférence, l'unité de commande de tir interroge simultanément par un ordre de
test les modules d'allumage en ligne, avant l'étape de chargement et l'étape de tir
et les modules d'allumage renvoient à l'unité de commande de tir une information globale
relative à leur état.
[0023] L'invention a encore pour objet un ensemble codé de commande de tir comportant une
unité de commande de tir et des modules d'allumage à retard électronique intégré pour
détonateur, reliés électriquement en ligne à ladite unité de commande de tir.
[0024] L'ensemble codé de commande de tir est caractérisé en ce que la liaison entre l'unité
de commande de tir et les modules d'allumage sert à l'alimentation desdits modules
d'allumage, ainsi qu'au dialogue entre ladite unité de commande de tir et lesdits
modules d'allumage et en ce qu'il comporte une unité de programmation.
[0025] L'ensemble codé est avantageusement complété par les différentes caractéristiques
suivantes prises seules ou selon toutes leurs combinaisons techniquement possibles:
- les modules d'allumage comportent des moyens leur permettant d'envoyer sur l'unité
de commande de tir des informations sous forme d'une surconsommation du courant de
ligne, l'unité de commande de tir étant munie de moyens pour la détection d'une surconsommation
du courant de ligne par rapport à la consommation moyenne des modules d'allumage;
- chaque module d'allumage comprend une base de temps pilotée par un circuit RC;
- l'unité de programmation est apte à dialoguer séparément avec chaque module d'allumage,
pour lamémorisation des temps de retard d'explosion dans lesdits modules d'allumage
et l'unité de commande de tir est apte à transmettre les phases de tirs lors d'une
séquence de tir;
- l'unité de programmation est munie de moyens pour la mémorisation de l'ensemble des
temps de retard qui sont programmés dans les modules d'allumage. L'unité de commande
de tir et l'unité de programmation sont aptes à dialoguer pour permettre le transfert,
avant une séquence de tir, de l'ensemble des temps de retard programmés;
- les unités de commande de tir et de programmation sont munies de moyens de codage
destinés à limiter leur accès à des personnes autorisées et de moyens pour leur reconnaissance
mutuelle interne avant le transfert des temps de retard programmés de l'unité de programmation
sur l'unité de commande de tir.
[0026] Un autre objet de l'invention est encore un module d'allumage de détonateur comportant
un circuit d'alimentation, une interface de communication, un circuit de gestion de
la charge pyrotechnique comportant notamment une capacité réservoir destinée, après
chargement, à se décharger dans une tête d'amorce de détonateur, ainsi qu'une unité
logique de gestion de l'ensemble.
[0027] Conformément à l'invention, ce module d'allumage est caractérisé en ce que le circuit
de gestion de la charge pyrotechnique comprend, montée en série avec la capacité réservoir,
une source d'alimentation, par exemple la tension de ligne, un transistor pour la
commande de la charge de ladite capacité réservoir et une résistance reliée par celle
de ses bornes qui n'est pas directement reliée à la capacité réservoir à un transistor
de commutation de décharge de ladite capacité réservoir à la terre.
[0028] Compte-tenu de l'environnement dans lequel ces modules d'allumage sont destinés à
être utilisés, la simplicité de structure des modules d'allumage proposée par l'invention
permet d'assurer à ceux-ci une grande fiabilité d'utilisation. Notamment, les moyens
de communication entre les modules d'allumage de l'invention et leur unité de commande
en ligne de tir sont extrêmement simplifiés. Egalement, les modules d'allumage et
les détonateurs seront en fabrication tous identiques et codés; ils pourront n'être
individualisés que sur site lors de leur programmation du temps de retard.
[0029] Ces modules d'allumage sont non polarisés. Ils peuvent être utilisés en nombre important,
(200 et plus) en montage parallèle, sans qu'il n'en résulte des problèmes qui pourraient
être dûs à un courant de ligne trop important.
[0030] Un autre avantage encore de l'invention tient en ce que les détonateurs des ensembles
de tir sont d'une grande sécurité d'exploitation. Les modules d'allumage sont dépourvus
de sources d'énergie internes et ne présentent pas de risques de mises à feu intempestives
en dehors des séquences de tir. Des procédures limitant l'accès à la programmation
des modules et à la commande des séquences de tir sont notamment prévues, avec notamment
un appairage codé entre d'une part, l'unité de programmation et l'unité de commande
de tir, et d'autre part, l'ensemble de commande de tir et les modules d'allumage.
[0031] De préférence, l'impédance entre l'alimentation du circuit de gestion de la charge
pyrotechnique et la tête d'amorce est suffisamment importante pour que le courant
généré par la tension de ligne dans la tête d'amorce soit, quel que soit l'état des
transistors de commande, inférieur à la valeur du courant limite de non fonctionnement
de ladite tête d'amorce.
[0032] De façon avantageuse alors, la résistance de décharge du condensateur réservoir est
d'une valeur suffisamment importante pour que le courant généré par ladite alimentation
dans la tête d'amorce soit quel que soit l'état des transistors de commande inférieur
à la valeur du courant limite de non fonctionnement de la tête d'amorce.
[0033] La description qui suit est purement illustrative et non limitative. Elle doit être
lue en regard des dessins annexés sur lesquels:
[0034] La Figure 1 est une représentation schématique d'un détonateur équipé d'un module
d'allumage à retard électronique intégré conforme à un mode de réalisation de l'invention.
[0035] Les Figures 2A, 2B et 2C sont des représentations schématiques d'un ensemble de tir
comportant des détonateurs montés en parallèle, du type de ceux représentés sur la
Figure 1, faisant apparaître les circuits de communications établis respectivement
lors du tir, lors de la programmation et lors du transfert des informations de programmation
à la console de tir.
[0036] La Figure 3 est une représentation d'ensemble d'un module d'allumage conforme à l'invention.
[0037] La Figure 4 est une représentation du circuit de gestion de la charge pyrotechnique
d'un module d'allumage conforme à l'invention.
[0038] La Figure 5 est une représentation de l'interface de communication du même module
d'allumage.
[0039] La Figure 6 est une représentation du circuit d'alimentation du même module d'allumage.
[0040] La Figure 7 est une illustration représentation de l'unité logique du même module
d'allumage.
[0041] La Figure 8 est une illustration schématique du principe de communication dans un
mode de réalisation préféré. (durant la transmission (A) et durant la réception (B)).
[0042] Le détonateur à retard électronique intégré représenté sur la Figure 1 comporte un
étui 1 qui lui sert de boîtier et dont le corps 2 a une forme cylindrique allongée
terminée à une de ses extrémités par un fond 3. A son autre extrémité, cet étui 1
est obturé par un bouchon également allongé 4, les parois dudit étui 1 étant solidaires
dudit bouchon 4 par l'intermédiaire d'un sertissage 5. L'étui 1 est en alliage d'aluminium,
le bouchon 4 étant en PVC standard.
[0043] L'extrémité 3 de l'étui est associée à un opercule en aluminium 6 comportant un fond
7 disposé selon une section droite de l'étui 1 et bordé par une jupe 8 cylindrique
s'étendant dudit fond 7 vers le fond 3, les parois externes de ladite jupe 8 épousant
sensiblement les parois internes de l'étui 1. Le fond 7 de cet opercule 6 est traversé
dans son épaisseur par un alésage 9 dont le contour est un cercle centré sur l'axe
de l'étui 1. Cet opercule 6 délimite avec le fond 3 et les parois du corps 2 de l'étui
1 une chambre 10 contenant en son intérieur une charge 11, telle que de la penthrite,
cette charge 11 étant complétée par un mélange amorçant 12 disposé dans ladite chambre
10 au niveau de l'opercule 6. Les proportions de penthrite et de mélange amorçant
sont respectivement de 0,6g et de 0,2g.
[0044] Du côté de l'opercule 6 qui est opposé à la chambre 10 est disposée une tête d'amorce
13 s'étendant axialement dans l'étui 1 et protégée par une enveloppe cylindrique 14.
Cette tête d'amorce 13 est directement reliée à un module d'allumage électronique
à retard intégré 15 disposé dans ledit étui 1 entre l'enveloppe 14 et le bouchon 4.
Ce module électronique 15 est alimenté, à son extrémité, au niveau du bouchon 4 par
deux fils gainés 16a et 16b qui traversent le bouchon 4 dans sa hauteur et relient
le module 15 au circuit d'allumage.
[0045] Un courant d'une intensité supérieure à l'intensité-seuil de fonctionnement initie
la tête d'amorce 13, qui à travers l'opercule 6 dans l'ouverture 9 excite la charge
12 et déclenche la détonation.
[0046] Si l'on se réfère maintenant aux Figures 2A, 2B et 2C, on voit que les modules d'allumage
15 des détonateurs sont montés en ligne selon un réseau parallèle avec une unité de
commande de tir 17, appelé aussi console de tir. L'ensemble de tir comprend également
une unité ou console de programmation 18. Celle-ci est destinée à permettre d'une
part la programmation de chaque module 15, avant sa mise en place dans un trou, et
notamment la mise en mémoire dans chaque module 15, du temps de retard qui lui est
attribué. D'autre part, la console de programmation 18 permet la mémorisation des
temps de retard programmés dans l'unité de commande de tir 17.
[0047] La Figure 2A montre l'ensemble de tir dans l'état de connexion lors d'une séquence
de tir. L'unité de commande de tir 17 est reliée aux détonateurs, la console de programmation
18 étant alors inactive.
[0048] La Figure 2B montre l'ensemble de tir dans un premier état de connexion avant une
séquence de tir. L'unité de programmation 18 est reliée aux modules d'allumage 15
pour la programmation unitaire des modules d'allumage en temps de retard.
[0049] La Figure 2C montre l'ensemble de tir dans un deuxième état de connexion avant une
séquence de tir. Ce deuxième état de connexion permet, après avoir réalisé la programmation
des modules d'allumage 15 à l'aide de la console de programmation 18, de transférer
les temps de retard programmés à l'unité de commande de tir 17.
[0050] Un module d'allumage 15, tel qu'il est représenté schématiquement sur la Figure 3
comprend quatre sous-systèmes: un circuit de gestion de la charge pyrotechnique 300,
une interface de communication 301, un circuit d'alimentation 302, une unité logique
303 de gestion de l'ensemble du micro-système.
[0051] Le circuit de gestion de la charge pyrotechnique a été représenté plus particulièrement
sur la Figure 4. Ce circuit comprend principalement cinq transistors à effet de champ
MOS à canal N référencés sur le schéma par 19, 20, 22, 23 et 192, et deux transistors
à effet de champ MOS à canal P, référencés sur le schéma par 21 et 191.
[0052] Le transistor 19 est monté en source commune, sa source étant directement reliée
à la terre. Son drain est relié, à travers une résistance 26, à un circuit de test
d'un condensateur 29 qui constitue la capacité réservoir du module d'allumage. Sa
grille est reliée à une tension de ligne de test.
[0053] Le transistor 20 est monté en source commune et est directement relié par sa source
à la terre. Sa grille est reliée à l'unité logique de gestion 303 du micro-système
de mise à feu du détonateur dont elle reçoit l'ordre de chargement du condensateur
29. Par son drain, le transistor 20 est relié à la grille du transistor 21. Une résistance
30 est montée en dérivation entre la grille et la source du transistor 21.
[0054] Le transistor 21 est relié par son drain à une diode anti-retour 28, qui est passante
pour les courants la traversant dudit transistor 21 vers une résistance 27 de 12 kohms.
La résistance 27 est montée en série avec la diode 28 et le transistor 21, ces trois
composants reliant une borne de la tête d'amorce 13 à la tension de ligne L.
[0055] La résistance 27 et la tête d'amorce 13 sont encore reliées par leur borne commune
à l'une des bornes du condensateur 29, dont l'autre borne est reliée à la terre. Ce
condensateur 29 est de 100 µF de capacité.
[0056] Le transistor 22 réalise avec une résistance 31 un circuit de décharge sans mise
à feu du condensateur réservoir 29. Lorsque l'ordre de déchargement du condensateur
29 est donné audit transistor 22, ce transistor 22 se ferme et met le condenseur 29
à la terre par ses deux bornes. Le condensateur 29 se décharge alors à travers la
résistance 31.
[0057] Le transistor 23 est relié par son drain à l'autre borne, par rapport à celle reliée
à la tension de ligne L, de la tête d'amorce 13. Sa source est reliée à la terre et
sa grille est reliée à l'unité logique 303 pour pouvoir recevoir un signal de commande
de mise à feu. Une résistance 24 est reliée en dérivation entre la grille du transistor
23 et la terre.
[0058] Le transistor 20 a uniquement pour fonction l'ajustement du niveau de tension entre
les sorties de l'unité logique 303 de gestion du microsystème et les commandes des
autres transistors. Le chargement du condensateur réservoir 29 est commandé par le
transistor 21, qui est destiné à mettre ce condensateur 29 en liaison avec la tension
de ligne L. L'ordre de fermeture est transmis au transistor 21 par l'intermédiaire
du transistor d'adaptation de niveau 20.
[0059] Le transistor 23 est l'organe de mise à feu de la charge. Lorsque l'ordre de mise
à feu lui est transmis, le transistor 23 se ferme et met celle des bornes de la tête
d'amorce 13 qui n'est pas reliée au condensateur 29 à la terre. Le condensateur 29
se décharge dans la tête d'amorce 13 et déclenche la mise à feu.
[0060] Un circuit 400 comportant un comparateur 193, au moyen duquel la tension du condensateur
29 peut être quantifiée, assure la liaison du circuit de gestion avec un microcontrôleur
45 de l'unité logique 303.
[0061] Le circuit montré sur la Figure 4 rassemble tous les éléments de gestion nécessaires
du processus de tir: le transistor 23 effectue la commutation de la charge pyrotechnique;
les transistors 20 et 21 effectuent la charge du condensateur de mise à feu 29; le
transistor 22 constitue, avec la résistance 31, le circuit de décharge du condensateur
29; et le transistors 19, 191 et 192 constituent un circuit de test du condensateur
29 et de la tête d'amorce 13.
[0062] Dès la mise sous tension, le circuit est mis dans l'état suivant: le transistor 20
est ouvert, ce qui fait que le transistor 21 est également ouvert et que le condensateur
29 ne peut pas être chargé. Le transistor 22 est fermé, ce qui fait que toute charge
éventuelle du condensateur 29 est déchargée. Les transistors 19 et 191 sont ouverts,
ce qui fait que le circuit de test est inhibé. Le transistor 23 est ouvert, ce qui
fait qu'aucun courant ne peut traverser la tête d'amorce 13.
[0063] Pour qu'un courant puisse éventuellement être considéré comme dangereux et mette
à feu la tête d'amorce 13, il faudrait simultanément que les transistors 21 et 191
soient en panne fermés, que le transistor 22 soit en panne ouvert et que le transistor
23 soit en panne fermé. Cette éventualité est fort improbable. Si elle se présentait,
la tête d'amorce serait reliée à la ligne de tension L au travers du transistor 21
et de la résistance 27 de 12 kohms. Compte-tenu de l'importance de l'impédance constituée
de la tête d'amorce 13 et de la résistance 27, le courant maximum traversant ladite
tête d'amorce 13 serait d'une intensité de l'ordre de 2 milliampères, c'est-à-dire
bien inférieure à l'intensité seuil nécessaire pour le fonctionnement de ladite tête
d'amorce 13, ou, en d'autres termes, très inférieure au courant maximum de non fonctionnement
qui est de l'ordre de 130 milliampères. Ainsi, la résistance 27 a dans le circuit
pyrotechnique une double fonction: elle assure la limitation du courant au moment
du chargement du condensateur 29; elle assure la protection de la tête d'amorce 13
dans le cas fort improbable d'une défaillance simultanée des transistors 21, 22 et
23.
[0064] Lors du test, le transistor 19 charge le condensateur 29 de mise à feu de 100 µF
sous une tension de 3 V. L'énergie rapportée à la résistance d'amorce est alors de
0,16 mJ/ohm. Cette valeur est inférieure à l'énergie maximale de non fonctionnement
qui est de 0,16 mJ pour 5 µF. Ainsi, la charge du condensateur de tir pendant la phase
de test ne représente aucun danger.
[0065] Par injection de courant, le circuit de test est capable de détecter la présence
de la tête d'amorce 13. Ce courant est de l'ordre de 1 mA, c'est-à-dire en dessous
du seuil d'intensité maximale de non fonctionnement, qui est de l'ordre de 130 mA.
[0066] L'interface de communication d'un module d'allumage a été plus particulièrement représentée
sur la Figure 5. Elle comprend un sous-ensemble récepteur 32 et un sous-ensemble émetteur
33. Ces deux sous-ensembles 32 et 33 assurent la liaison bidirectionnelle avec d'une
part la console de tir 17 et d'autre part avec la console de programmation 18 lorsqu'elle
est reliée audit module 15.
[0067] Le sous-ensemble récepteur 32 est destiné à détecter les changements de polarité
appliqués sur la ligne par les consoles de tir 17 ou de programmation 18. Il comporte
principalement quatre transistors VMOS à effet de champ à canal N, référencés en 341
à 344, montés chacun à source commune, la source étant reliée directement à la terre,
ainsi qu'un transistor VMOS à effet de champ à canal P, référencé en 345, monté en
drain commun, le drain étant relié à la terre à travers une résistance 374. La grille
du transistor 341 est reliée d'une part à l'unité logique 303 de gestion du microsystème
et d'autre part à une résistance 373 à travers laquelle la grille est reliée à la
terre. Le drain du transistor 341 est relié d'une part à la grille du transistor 342
et d'autre part à travers une résistance 371 reliée au module d'alimentation décrit
plus en détail en référence à la Figure 6.
[0068] Le drain du transistor 342 est relié à une borne commune 361 à laquelle sont également
reliés une résistance 36, le drain du transistor 343 et la ligne. La borne commune
361 est reliée à travers la résistance 36 à la tension de fonctionnement V
CC.
[0069] La grille du transistor 343 est reliée d'une part, à travers une résistance 372,
au module d'alimentation et d'autre part au drain du transistor 344. La grille du
transistor 344 est reliée d'une part, à travers une résistance 374, à la terre, et
d'autre part au drain du transistor 345. La source du transistor 345 est reliée à
la tension de fonctionnement V
CC et la grille du transistor 345 est reliée à l'unité logique 303 de gestion du microsystème.
[0070] Les transistors 342 et 343 convertissent les basculements de la ligne en impulsions
compréhensibles par l'unité logique 303, alors que les transistors 341 et 344 fixent
au niveau bas l'état de repos du signal "ligne in". Puisque le sous-ensemble récepteur
32 n'est sensible qu'à la polarité et non à l'amplitude des signaux appliqués à son
entrée, ce sous-ensemble est plus tolérant aux phénomènes de perte en ligne.
[0071] Le sous-ensemble émetteur 33 comporte un transistor VMOS à effet de champ à canal
N, référencé en 38 et, deux résistances référencées en 39 et 391. Le transistor 38
est monté à source commune, la source étant reliée directement à la terre. Sa grille
est reliée d'une part à travers la résistance 391, à la terre et d'autre part à la
ligne de sortie. Le drain du transistor 38 est relié, à travers la résistance 39 à
la tension de ligne E. La résistance 39 de 470 ohm crée une surconsommation de courant
sur la ligne E lorsqu'une impulsion en tension est fournie par la ligne de sortie
du micro-contrôleur à la grille du transistor 38.
[0072] L'alimentation d'un module d'allumage 15 est représentée sur la Figure 6. Ce circuit
est destiné à fournir une tension continue d'environ 4 volts, y compris pendant la
phase de tir. Ce module comprend essentiellement une paire de diodes Zener 40, un
pont redresseur 41, un premier régulateur de tension 42, un deuxième régulateur de
tension 43 et un condensateur 44 de 1000 µF.
[0073] Le pont redresseur 41 aiguille la tension provenant de la ligne et affranchit le
module d'allumage de toute polarisation.
[0074] Le premier régulateur de tension 42 garantit une tension de charge de 12 volts au
condensateur 44 pour une tension de ligne comprise "en valeur absolue" entre 12 volts
et 30 volts.
[0075] Le deuxième régulateur de tension 43 utilise, pour alimenter le reste du système
sous 4 volts, la tension de ligne ou l'énergie emmagasinée par le condensateur 44.
[0076] L'unité logique 303 qui assure la gestion de chaque module d'allumage 15 est de type
classique. Elle est représentée sur la Figure 7.
[0077] L'unité logique 303 gère les communications avec la ligne, ainsi que les commandes
de la charge pyrotechnique. Elle comprend un micro-contrôleur 45, incluant une mémoire
programme, ainsi qu'une mémoire "temps de retard" 47 qui est choisie de type EEPROM.
La mémorisation du temps de retard est donc permanente, mais peut être à tout moment
effacée et reprogrammée électriquement.
[0078] La technologie du micro-contrôleur 45 permet une consommation aussi réduite que possible,
une vitesse d'exécution et un nombre d'entrées et de sorties suffisant.
[0079] Afin de se placer dans des conditions industrielles optimales (fiabilité fonctionnelle
en environnement d'exploitation et prix de revient en fabrication le plus réduit possible)
la base de temps n'est pas pilotée par un quartz mais par un simple circuit RC, référencé
en 48 et 49.
[0080] Les tolérances de fabrication de composants R et C standards étant de ± 10%, la fréquence
d'oscillation de chaque pilote peut varier de ± 20% par rapport à la précision demandée
pour le temps de retard du module d'allumage.
[0081] Si l'on admet que la base de temps, ou l'horloge de gestion d'un module d'allumage,
puisse être fausse de ± 30% par rapport à la valeur typique recherchée, on peut garantir
des temps de retard à une précision meilleure que 0,5 milliseconde. Lors de l'opération
de programmation de chaque module d'allumage, sa base de temps, qui est fausse par
construction, est précisément mesurée par rapport au quartz de la console de programmation.
[0082] L'erreur de calage de l'horloge de gestion est mesurée et un facteur correctif d'ajustement
à la valeur précise recherchée en est déduit et appliqué au module d'allumage pour
obtenir le retard correct.
[0083] Les consoles de tir 17 et les consoles de programmation 18 vont maintenant être décrites.
Elles sont de structures voisines et diffèrent principalement par leur fonctionnalité
et donc par les logiciels de gestion auxquels elles sont associées. Chaque console
comprend:
- une unité logique organisée autour d'un micro-contrôleur, par exemple du type de celui
commercialisé par la société MOTOROLA sous la dénomination 68HC11, et qui intègre
512 octets de mémoires EEPROM permettant de stocker de manière non volatile certains
paramètres de fonctionnement, tels que les retards des modules programmés, une mémoire
vive RAM, un réseau d'entrées et sorties, une communication de type RS232 pour permettre
aux consoles de tir 17 et de programmation 18 de dialoguer ensemble;
- un afficheur à cristaux liquides lumineux;
- une alimentation qui fournit une tension de ± 5 volts à l'unité logique, et de plus
ou moins 10 volts à l'interface ligne, la tension amont nécessaire étant de 15 volts;
- une interface ligne constituée de deux sous-systèmes, dont une partie émission qui
est une alimentation stabilisée pouvant commuter pour délivrer plus 12 ou plus 6 volts,
et une partie réception qui mesure le courant consommé sur la ligne et qui détecte
les surconsommations transitoires des modules d'allumage 15.
[0084] La console de programmation 18 comprend un clavier de 12 touches alphanumériques
et un témoin lumineux rouge et dispose de six fonctions:
- programmation du temps de retard d'un module d'allumage 15;
- effacement de son écran;
- effacement du contenu de la mémoire de stockage de temps de retard d'un module d'allumage
15;
- test d'un module d'allumage;
- lecture du temps de retard d'un module d'allumage;
- transfert des temps de retard des modules d'allumage programmés vers la console de
tir.
[0085] La procédure de mise en oeuvre est la suivante: l'opérateur programme sur le clavier
le temps de retard désiré en milli-secondes. Les temps de retard peuvent aller de
1 à 3000 milli-secondes. Ils sont différents pour chaque module d'allumage et servent
à les identifier lors des dialogues entre les modules d'allumage et les consoles.
Pour des artificiers, une différence de 8 milli-secondes entre deux temps de retard
de détonateur n'est pas significative. Il est donc possible, si l'on souhaite faire
exploser plusieurs détonateurs de façon pyrotechniquement synchrone, de leur affecter
des temps de retard décalés les uns par rapport aux autres de milli-seconde en milli-seconde.
[0086] En variante, chaque temps de retard peut être completé par un numéro d'ordre de programmation.
Par cette mesure, il est possible d'attribuer à plusieurs modules de commande un même
temps de retard, tout en pouvant adresser chaque module de commande individuellement.
[0087] L'opérateur valide ensuite le temps de retard en appuyant sur la touche de validation
correspondante. La console 18 envoie alors l'ordre de programmation au module d'allumage
15 et lui demande une lecture du temps de retard programmé. Si les informations retournées
par le module correspondent à une milli-seconde près à celles programmées, l'écran
de la console 18 affiche que la programmation est correcte. Sinon, la console 18 demande
que la programmation soit reprise.
[0088] La fonction effacement est utilisée si l'opérateur s'est trompé dans l'opération
de saisie du temps de retard. Après chaque programmation d'un module d'allumage 15,
le temps de retard est stocké dans une mémoire EEPROM de la console de programmation
18. Une fois l'ensemble des temps de retard programmé et mémorisé, ceux-ci sont transférés
à la console de tir 17, automatiquement lors de la connexion entre les deux consoles,
au moyen de la liaison série de type RS232, par une fonction transfert prévue sur
la console de programmation 18. Un autotest interne permet également de tester chaque
module d'allumage 15. L'indication en retour est globale. Un témoin rouge signale
toute procédure incorrecte ou demandant confirmation.
[0089] La console de tir 17 comprend trois touches test/armement/tir, deux voyants vert
et rouge témoins pour la phase test et une carte magnétique approprié à la console
de tir; elle dispose de cinq fonctions : transfert automatique des données de la console
de programmation 18; test des modules d'allumage 15; annulation du tir; charge des
condensateurs-réservoirs 29; tir.
[0090] La mise en oeuvre d'une séquence de tir est la suivante. Une fois la programmation
des modules d'allumage 15 réalisée à l'aide de la console de programmation 18, et
ainsi qu'indiqué précédemment , les temps de retard programmés seront transférés des
mémoires EEPROM de stockage de ladite console de programmation 18, sur les mémoires
de stockage EEPROM de ladite console de tir 17, après l'introduction de la carte magnétique
appropriée ou tout autre organe de sécurité à la console de tir autorisant le raccordement
avec la console de programmation. Une fois le transfert effectué, l'opérateur donne
à la console de tir 17 un ordre de test des modules d'allumage 15 en ligne.
[0091] Chaque module d'allumage 15 renvoit sur la ligne une information binaire relative
à son état de fonctionnement: information du type "module correct" ou "module incorrect",
ou éventuellement plus compliqué.
[0092] Les impulsions émises vers la console de tir 17 sont renvoyées pour chaque module
d'allumage 15 avec un temps de retard correspondant au temps de retard dont ledit
module 15 a été programmé. En réception, la console de tir 17 ouvre pour chaque détonateur
une fenêtre temporelle autour du temps de retard programmé par la console 18 et dont
elle dispose en mémoire. C'est dans le temps de retard avec lequel la console 17 reçoit
une information qui permet d'identifier le module 15 dont elle provient, ce temps
de retard correspondant au temps de retard de tir dont le module a été programmé.
Ceci suppose donc que le transfert en mémoire de console de tir des temps de retard
par la console de programmation a bien été effectué. Ce transfert d'informations des
modules d'allumage 15 en ligne a été plus particulièrement illustrée sur les Figures
8A et 8B, dont la Figure 8A montre le chronogramme en envoi, et dont la Figure 8B
montre le chronogramme en réception.
[0093] A la réception de l'ordre de test, les modules 15, référencés par M₁, M₂... M
n, renvoient sur la console de tir 17 une ou plusieurs impulsions binaires correspondant
à l'information à transmettre à la console de tir 17. Les impulsions sont décalées
par rapport à un temps zéro identique pour chaque module d'allumage 15 d'un temps
T₁, T₂, .....T
m correspondant au temps de retard de tir, dont le module M
m renvoyant l'information a été programmé. La console de tir 17 ouvrira autant de fenêtres
F₁, F₂, F
m d'observation temporelles qu'il y a de modules d'allumage M
N. Pour une impulsion durant 250 micro-secondes, les fenêtres d'observation temporelles
F₁, F₂, F
m ouvertes par la console de tir 17 pourront être de l'ordre de 750 micro-secondes
(250 micro-secondes avant et après l'impulsion).
[0094] Après ce test, l'opérateur donne, de la console de tir 17, aux modules d'allumage
15, l'ordre de chargement des condensateurs. Un message valide la réalisation de ce
chargement.
[0095] A tout moment l'opérateur a la possibilité d'annuler le tir et de donner l'ordre
aux modules d'allumage 15 de décharger leur condensateur-réservoir. Après chargement,
la console 17 attend l'ordre de tir. Après validation, l'ordre de mise à feu est donné
aux différents modules d'allumage.
[0096] Un des avantages du module d'allumage qui vient d'être décrit tient en ce qu'il ne
comporte aucune source d'énergie. Il est donc d'une grande fiabilité, puisqu'il ne
présente aucun risque de mise à feu intempestive de la charge pyrotechnique tant que
le détonateur auquel ledit module d'allumage est associé n'est pas monté en ligne.
La décharge du condensateur 29 d'un module d'allumage 15 sera commandée soit directement
par un opérateur à partir de la console de tir 17, soit de façon interne par le module
d'allumage lui-même, au bout des quatre secondes suivant la coupure des fils de ligne,
après explosion du premier détonateur.
[0097] De nombreuses procédures de sécurité sont également prévues. L'accès aux consoles
de tir et aux consoles de programmation supposera que l'opérateur soit muni de codes
de reconnaissance. Les consoles de tir et de programmation, ainsi que les modules
d'allumage peuvent être personnalisés avant la sortie d'usine. Il pourra être également
prévu une reconnaissance entre les consoles de programmation et les consoles de tir.
En cas de vol notamment, un opérateur ne pourra ainsi utiliser une console de tir
que si celle-ci correspondant à la console de programmation qui a servi à programmer
les modules d'allumage 15. Une reconnaissance par un code interne de la console de
programmation par la console de tir sera prévue à cet effet. Si le code n'est pas
reconnu, la console de tir n'enregistrera pas les informations relatives au temps
de retard mémorisé dans la console de programmation. Le tir sera bloqué.
[0098] De plus, la console de tir peut être munie d'une carte magnétique autorisant son
utilisation.
[0099] On aura également noté que, bien que l'ensemble ait été prévu pour une programmation
sur site, une programmation en usine, pour les personnes ne souhaîtant pas de programmation
sur site sera également possible.
[0100] Dans les circuits représentés sur les différentes figures, certains points de connexion
sont désignés par des noms de signaux ou des indications de type de tension. Des points
de même nom sont alors destinés à être reliés l'un à l'autre.
[0101] Les signes de référence insérés après les caractéristiques techniques mentionnées
dans les revendications, ont pour seul but de faciliter la compréhension de ces dernières,
et n'en limitent aucunement la portée.
1. Procédé de commande de détonateurs du type à module d'allumage (15) électronique à
retard intégré, chaque module d'allumage codé (15) comportant une capacité (29) réservoir
destinée, après chargement, à se décharger dans une tête d'amorce (13) de son détonateur
pour y générer une impulsion électrique de mise à feu, une base de temps ainsi qu'une
unité logique (303) munie d'une mémoire pour le stockage dans ledit module d'allumage
(15) d'un temps de retard d'explosion dudit détonateur, lors d'une séquence de tir,
lesdits modules d'allumage étant aptes à dialoguer avec une unité de commande (17)
de tir destinée à leur transmettre notamment un ordre de chargement de la capacité
(29) réservoir, ainsi qu'un ordre de tir et à recevoir desdits modules une ou des
informations relatives à leur état, procédé dans lequel, avant une séquence de tir,
on mémorise avec une unité de programmation (18) dans les modules d'allumage leur
temps de retard,
caractérisé en ce que, une fois la programmation des modules d'allumage réalisée,
les temps de retard programmés sont mémorisés dans l'unité de commande de tir (17)
à l'aide de l'unité de programmation (18), et en ce que l'unité de commande de tir
(17) peut interroger simultanément les modules d'allumage, et que ceux-ci renvoient
la ou les informations demandées à ladite unité de commande de tir (17).
2. Procédé de commande selon la revendication 1, caractérisé en ce que lors de la programmation,
la base de temps de chaque module d'allumage est mesurée.
3. Procédé de commande selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que les
temps de retard sont différents pour chaque module (15) et que les modules renvoient
les informations demandées après un temps de retour d'informations fonction du temps
de retard mémorisé dans chacun d'eux, ladite unité de commande de tir (17) ouvrant
pour chacun des modules des fenêtres temporelles de réception correspondants audit
temps de retour.
4. Procédé selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que les modules d'allumage
renvoient à l'unité de commande de tir (17) les informations qui leur sont demandées,
selon une séquence temporelle qui correspond à la séquence temporelle de tir.
5. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que l'unité
de commande de tir (17) interroge simultanément par un ordre de test les modules d'allumage
en ligne, avant l'étape de chargement et l'étape de tir et en ce que les modules d'allumage
renvoient à l'unité de commande de tir (17) une information globale relative à leur
état.
6. Ensemble codé de commande de tir comportant une unité de commande de tir (17) et des
modules d'allumage (15) à retard électronique intégré pour détonateur, reliés électriquement
en ligne à ladite unité de commande de tir (17), caractérisé en ce que la liaison
entre l'unité de commande de tir (17) et les modules d'allumage (15) sert à l'alimentation
desdits modules d'allumage, ainsi qu'au dialogue entre ladite unité de commande de
tir (17) et lesdits modules d'allumage (15) et qu'il comporte une unité de programmation
(18).
7. Ensemble selon la revendication 6, caractérisé en ce que les modules d'allumage comportent
des moyens leur permettant d'envoyer sur l'unité de commande de tir (17) des informations
sous forme d'une surconsommation du courant de ligne, l'unité de commande de tir (17)
étant munie de moyens pour la détection d'une surconsommation du courant de ligne
par rapport à la consommation moyenne des modules d'allumage.
8. Ensemble codé de commande de tir selon l'une quelconque des revendications 6 et 7,
caractérisé en ce que chaque module d'allumage comprend une base de temps formée par
un circuit RC.
9. Ensemble selon l'une quelconque des revendications 6 à 8, caractérisé en ce que l'unité
de programmation (18) est apte à dialoguer séparément avec chaque module d'allumage
(15), pour la mémorisation des temps de retard d'explosion dans lesdits modules d'allumage,
et en ce que l'unité de commande de tir (17) est apte à transmettre les phases de
tirs lors d'une séquence de tir.
10. Ensemble selon la revendication 9, caractérisé en ce que l'unité de programmation
(18) est munie de moyens pour la mémorisation de l'ensemble des temps de retard qui
lui sont programmés et qu'elle transfère séparément à chacun des modules d'allumage,
et en ce que l'unité de commande de tir (17) et l'unité de programmation (18) sont
aptes à dialoguer pour permettre le transfert, avant une séquence de tir, de l'ensemble
des temps de retard programmés.
11. Ensemble selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que les unités de commande de tir (17) et de programmation (18) sont munies de moyens
de codage destinés à limiter leur accès à des personnes autorisées et de moyens pour
leur reconnaissance mutuelle interne avant le transfert des temps de retard programmés
de l'unité de programmation (18) sur l'unité de commande (17).
12. Module d'allumage de détonateur comportant un circuit d'alimentation, une interface
de communication, un circuit de gestion de la charge pyrotechnique comportant notamment
une capacité réservoir (29) destinée, après chargement, à se décharger dans une tête
d'amorce (13) de détonateur, ainsi qu'une unité logique (303) de gestion de l'ensemble,
caractérisé en ce que le circuit de gestion de la charge pyrotechnique comprend, montée
en série avec la capacité réservoir (29), une source d'alimentation, par exemple en
tension de ligne, un transistor de commutation (21) pour la commande (17) de la charge
de ladite capacité réservoir (29) et une résistance (27) reliée par celle de ses bornes
qui n'est pas directement reliée à la capacité réservoir (29) à un transistor (22)
de commutation de décharge de ladite capacité réservoir (29) à la terre.
13. Module selon la revendication 12, caractérisé en ce que l'impédance entre l'alimentation
du circuit de gestion de la charge pyrotechnique et la tête d'amorce (13) est suffisamment
importante pour que le courant généré par la tension de ligne dans la tête d'amorce
(13) soit, quel que soit l'état des transistors de commande, inférieur à la valeur
du courant limite de fonctionnement de ladite tête d'amorce (13).
14. Module selon la revendication 13, caractérisé en ce que la résistance (27) de décharge
du condensateur réservoir est d'une valeur suffisamment importante pour que le courant
généré par ladite alimentation dans la tête d'amorce (13) soit quel que soit l'état
des transistors de commande, inférieure à la valeur du courant limite de fonctionnement
de la tête d'amorce.