[0001] L'invention concerne une vanne à commande électrique de circuit de régénération de
canister, pour moteur à combustion interne alimenté en air ou en air carburé par au
moins un conduit d'admission dans lequel le débit est commandé par un obturateur,
par exemple du type rotatif.
[0002] Plus précisément, l'invention se rapporte à une vanne proportionnelle à débit continu,
asservie à un signal de consigne électrique, pour un circuit de régénération du canister
associé à un moteur à combustion interne, dont l'installation d'alimentation en combustible
peut soit comporter un carburateur, dont l'obturateur rotatif, ou papillon des gaz,
commande le débit d'air carburé ou de mélange air-combustible, soit être du type dit
"à injection" et comporter un corps de papillon, dont l'obturateur rotatif commande
le débit d'air d'admission.
[0003] Afin que les véhicules automobiles satisfassent aux normes actuelles d'anti-pollution
relatives aux émissions de vapeurs de carburant ou combustible, que le moteur à combustion
interne dont ils sont équipés soit en fonctionnement ou à l'arrêt, il est connu de
recueillir dans un réceptacle appelé canister les vapeurs de combustible provenant
de divers organes contenant ou parcourus par du combustible, dans le circuit suivi
par ce dernier dans le véhicule et son moteur. Sur les véhicules équipés d'une installation
d'alimentation en combustible par injection, des vapeurs de combustible proviennent
en particulier du réservoir de combustible. Mais d'une manière générale, des vapeurs
de combustible, peuvent également provenir du moteur, des tubulures d'injection et
des injecteurs, ou, le cas échéant, du carburateur.
[0004] Pour éviter leur rejet dans l'air ambiant, ces vapeurs de combustible sont collectées
par une conduite de récupération, qui les amène au canister, réalisé sous la forme
d'un réceptacle contenant des moyens d'absorption de ces vapeurs de combustible, par
exemple une charge de charbon actif, remplissant le rôle d'une éponge et d'un filtre
vis-à-vis du carburant en vapeur qui parvient au canister. Ce dernier est muni d'un
évent en communication avec l'atmosphère, de sorte que le réservoir de combustible
est mis à l'air libre au travers du canister.
[0005] Pour éviter que le canister rejette du combustible à l'air libre par son évent, lorsqu'il
est saturé en combustible, il est connu de le régénérer cycliquement. A cet effet,
il est connu d'utiliser un circuit de régénération du canister, qui purge de temps
en temps ce dernier du combustible qu'il a absorbé, et transmet ce combustible au
moteur. Le circuit de régénération du canister comprend une canalisation raccordant
le canister au conduit d'admission, en aval de l'obturateur rotatif, et une vanne
montée sur cette canalisation. Lorsque la vanne est ouverte, la dépression régnant
en aval de l'obturateur rotatif dans le conduit d'admission provoque dans la canalisation
et dans le canister une aspiration d'air ambiant par l'évent du canister, et cet air
ambiant aspiré purge ainsi le canister du combustible qu'il contient et se mélange
à ce combustible pour être aspiré avec lui en aval de l'obturateur rotatif dans le
conduit d'admission. On comprend que l'arrivée de cet air carburé vient modifier la
richesse du mélange air-combustible préparé par des organes appropriés du moteur (carburateur
ou injecteur selon le cas) recevant des ordres de commande élaborés à partir de signaux
provenant de différents capteurs de paramètres de fonctionnement du moteur, et en
particulier d'une sonde dite λ, ou sonde mesurant le taux d'oxygène dans les gaz d'échappement.
[0006] Afin d'éliminer cette perturbation de la richesse, il a déjà été proposé que la vanne
du circuit de régénération soit une vanne à commande électrique assurant une modulation
du débit de régénération du canister, lequel débit est difficile à connaître, car
la charge de combustible recueillie dans les canisters ne peut pas être connue avec
précision et dépend de nombreux paramètres, tels que la température ambiante, résultant
ou non du fonctionnement du moteur, la température et les conditions de remplissage
du réservoir de combustible, etc ...
[0007] A cet effet, les vannes à commande électrique usuellement utilisées sont des vannes
comprenant un calibreur à section de passage constante, et un clapet de commande du
débit dans la canalisation de régénération, ce clapet étant lié en mouvement à un
noyau d'un solénoïde, dont la bobine est alimentée par un courant électrique de commande
de la position du clapet.
[0008] Dans ces vannes de type traditionnel, la variation du débit est obtenue en modulant
la section efficace du calibrage soumis à la dépression du moteur, cette modulation
étant assurée par le clapet qui est celui d'une électrovanne, c'est-à-dire une soupape
électro-magnétique fonctionnant en tout-ou-rien, mais dont la bobine du solénoïde
est alimentée en courant électrique à créneaux rectangulaires à rapport cyclique d'ouverture
variable. C'est-à-dire que le temps d'ouverture, pour une période constante, correspond
à une fraction variable de cette période, correspondant à la longueur du créneau de
courant utilisé.
[0009] Pour un moteur tournant à 3000 t/mn par exemple, un demi tour est parcouru en 10
ms.
[0010] Dans les réalisations de l'état de la technique, on a utilisé des électrovannes basse
fréquence excitées à des fréquences constantes allant de 5 à 20 Hz. Il correspond
à ces fréquences des périodes constantes allant de 200 à 50 ms. Si le rapport cyclique
d'ouverture est de 10 %, il en résulte une longueur du créneau rectangulaire de courant
correspondant, et donc sensiblement une durée d'ouverture du clapet allant de 20 à
5 ms. Il en résulte que la durée d'ouverture de l'électrovanne, et donc la durée d'aspiration
du combustible de régénération du canister dans le conduit d'admission, s'étend sur
environ un quart à environ trois quarts de tour du moteur. La conséquence est que
ce combustible de régénération ne peut pas être admis dans tous les cylindres du moteur.
[0011] L'utilisation d'électrovannes à basse fréquence pour la régénération des canisters
a donc pour inconvénient d'entraîner un déséquilibre dans l'alimentation des cylindres
du moteur.
[0012] Pour remédier à cet inconvénient, il a été envisagé d'utiliser des électrovannes
à haute fréquence, mais leur usure rapide liée à leur fréquence élevée de fonctionnement,
et leur coût élevé les ont fait écarter.
[0013] Par l'invention, on se propose de remédier à ces inconvénients, et un but de l'invention
est de réaliser une vanne à commande électrique permettant d'étaler le débit de régénération
de sorte que tous les cylindres du moteur reçoivent sensiblement la même fraction
du combustible de régénération du canister.
[0014] Un autre but de l'invention est de proposer une vanne à commande électrique permettant
d'assurer un débit de régénération du canister qui est continu, mais modulé et asservi
à un signal de consigne électrique, de façon à obtenir une vanne à débit proportionnel
à cette consigne.
[0015] L'idée à la base de l'invention consiste à moduler le débit de régénération du canister
en faisant passer ce débit au travers d'un calibreur à section de passage constante,
mais qui est soumis à une dépression modulée, contrairement aux électrovannes de l'état
de la technique, dans lesquelles on module la section efficace du calibrage soumis
à la dépression moteur.
[0016] A cet effet, la vanne à commande électrique selon l'invention, pour un circuit de
régénération de canister du type présenté ci-dessus, comprenant une canalisation raccordant
le canister au conduit d'admission, en aval de l'obturateur, et sur laquelle est montée
la vanne qui comprend un calibreur à section de passage constante, un clapet de commande
du débit dans la canalisation et qui est lié en mouvement à un noyau d'un solénoïde
dont la bobine est alimentée par un courant électrique pour commander l'effort sur
le clapet, se caractérise en ce que le clapet est solidaire en mouvement d'une membrane
souple, qui délimite dans un boîtier deux chambres, dont une première est maintenue
à une pression voisine de ou égale à la pression atmosphérique, et dont la seconde
est une chambre à dépression modulée, renfermant le clapet et mise en communication,
par un orifice d'entrée, avec le canister par l'intermédiaire dudit calibreur, et
par un orifice de sortie avec le conduit d'admission, la membrane ainsi soumise à
une dépression voisine de ou égale à celle qui agit sur le calibreur étant également
soumise aux efforts antagonistes de moyens élastiques, qui tendent à fermer le clapet
sur l'orifice de sortie, et du solénoïde, dont la bobine crée une force ayant pour
effet d'écarter le clapet de l'orifice de sortie pour ouvrir ce dernier, lorsqu'elle
est parcourue par un courant moyen variable constituant un signal de consigne électrique
fixant l'effort sur le clapet.
[0017] On comprend qu'en fonctionnement, la membrane est en équilibre sous les actions combinées
de la dépression, qui détermine le débit, des moyens élastiques, qui tendent à rappeler
le clapet en position de fermeture, et de l'effort dû au solénoïde, et donc du courant
qui traverse sa bobine. On établit ainsi une relation entre la dépression, et donc
le débit, d'une part, et, d'autre part, le courant électrique moyen qui parcourt la
bobine du solénoïde. Cette vanne permet ainsi de moduler le débit de régénération
de façon continue par l'intermédiaire d'une dépression variable déterminée à l'aide
d'un courant moyen de commande.
[0018] Avantageusement, le courant moyen variable de commande est obtenu en alimentant la
bobine de solénoïde par des créneaux de courant électrique rectangulaires à rapport
cyclique variable.
[0019] Pour un moteur alimenté par un carburateur piloté par un calculateur, ou alimenté
par une installation d'injection pilotée par un système de contrôle moteur, le courant
moyen variable de commande sera avantageusement piloté par un organe de commande sensible
à au moins un signal provenant d'au moins un capteur d'un paramètre de fonctionnement
du moteur, tel qu'un capteur de richesse du mélange air-combustible, cet organe de
commande étant le calculateur de pilotage du carburateur ou le calculateur du système
de contrôle moteur.
[0020] Le clapet peut être lié en mouvement au noyau du solénoïde par des moyens de démultiplication
de l'amplitude du déplacement du clapet par rapport à l'amplitude du déplacement du
noyau, afin d'adapter au mieux chacun de ces déplacements aux besoins pratiques. Mais,
pour diminuer le coût de réalisation de la vanne ainsi que son encombrement, il est
avantageux que, selon une structure simplifiée, le clapet soit directement solidaire
en mouvement du noyau du solénoïde, le clapet et le noyau étant disposés de part et
d'autre de la membrane.
[0021] Dans un mode de réalisation préféré, le clapet est d'une seule pièce avec le noyau,
qui s'étend partiellement dans la première chambre, et les moyens élastiques comprennent
au moins un ressort de rappel, logé dans cette première chambre, et réalisé sous la
forme d'un ressort hélicoïdal entourant partiellement, et de préférence sensiblement
coaxialement le noyau. On obtient ainsi un meilleur guidage de l'ensemble clapet-noyau
dans ses déplacements selon son axe longitudinal, qui est également celui du ressort
hélicoïdal et avantageusement de la bobine du solénoïde, ainsi que des sollicitations
plus équilibrées de la membrane.
[0022] La première chambre peut être maintenue à la pression atmosphérique ou à la pression
du canister, laquelle est peu différente de la pression atmosphérique. Dans ce second
cas, la première chambre est en communication avec le canister par un orifice d'entrée
et présente un orifice de sortie en communication avec l'orifice d'entrée de la seconde
chambre par l'intermédiaire du calibreur.
[0023] On obtient ainsi une vanne à débit continu et modulé par la modulation du courant
moyen de commande parcourant la bobine du solénoïde, la vanne étant compacte et facile
à monter, puisqu'il suffit de raccorder l'orifice d'entrée de sa première chambre
au canister et l'orifice de sortie de sa seconde chambre au conduit d'admission, et
d'assurer l'alimentation électrique du solénoïde par le courant de commande.
[0024] D'autres avantages et caractéristiques de l'invention ressortiront de la description
donnée ci-dessous, à titre non limitatif, d'exemples de réalisation décrits en référence
aux dessins annexés sur lesquels :
- la figure 1 représente schématiquement un circuit de régénération de canister, comprenant
la vanne selon l'invention, et monté entre un canister et un conduit d'admission d'un
carburateur ou corps de papillon de moteur à combustion interne,
- la figure 2 est une vue schématique en coupe d'un premier exemple de vanne, et
- la figure 3 est une vue analogue à la figure 2 d'un second exemple de vanne.
[0025] Sur la figure 1, le canister 1, d'un volume interne généralement sensiblement égal
à la cylindrée du moteur, renferme une charge absorbante ou adsorbante 2, par exemple
de charbon actif, qui se charge des vapeurs du combustible, provenant en particulier
du réservoir de combustible, et qui sont amenées au canister 1 par la conduite de
récupération 3. Le canister 1 peut ainsi contenir par exemple 100 g de combustible.
Il est muni d'un évent 4 le reliant à l'atmosphère, et est également raccordé au conduit
d'admission 5 d'un corps de carburateur ou d'un corps de papillon d'un moteur à combustion
interne, en aval de l'obturateur rotatif ou papillon 6, dont la position angulaire
dans le conduit d'admission 5 est commandée pour réguler le débit d'admission d'air,
dans le cas d'un corps de papillon, ou d'air carburé dans le cas d'un carburateur.
Ce raccordement du canister 1 au conduit d'admission 5 est assuré par un circuit 7
de régénération du canister 1, ce circuit 7 comprenant une canalisation de régénération
8 débouchant, à son entrée, dans le canister 1 et, à sa sortie, dans le conduit d'admission
5, ainsi qu'une vanne 9 à commande électrique, raccordée entre les branches amont
8a et aval 8b de la canalisation 8. La vanne 9, dont deux exemples de réalisation
sont représentés sur les figures 2 et 3, est une vanne à clapet dont la position est
commandée par un solénoïde recevant son courant électrique de commande d'un dispositif
de commande schématiquement représenté en 10. Lorsque la vanne 9 est ouverte, la dépression
régnant dans le conduit d'admission 5 en aval du papillon 6 provoque, au travers de
la canalisation 8 et du canister 1, une aspiration d'air ambiant par l'évent 4, et
cet air aspiré en traversant la charge 2 entraîne le combustible retenu par cette
dernière dans le conduit d'admission.
[0026] Dans l'exemple de la figure 2, la vanne 9 comprend un corps ou boîtier 11 dont l'intérieur
est subdivisé par une membrane 12 étanche souple et déformable en deux chambres 13
et 14, dont la première 13 est maintenue à la pression atmosphérique. La seconde chambre
14 présente un orifice d'entrée 15 raccordé à la partie amont 8a de la canalisation
8 de régénération du canister 1 par un embout tubulaire 16 renfermant un calibreur
17 ou restriction, à section de passage constante. La seconde chambre 14 présente
également un orifice de sortie 18 raccordé à la partie aval 8b de la canalisation
de régénération 8, et la périphérie de l'orifice de sortie 18 constitue un siège pour
la tête conique d'un clapet 19. Ce clapet 19, à corps cylindrique, est d'une seule
pièce avec le noyau 20, également cylindrique, d'un solénoide comprenant une bobine
d'excitation 21 montée sur le corps 11, à l'extérieur de la première chambre 13, du
côté opposé à l'orifice de sortie 18. L'ensemble monobloc du clapet 19 et du noyau
20 est solidaire de la membrane 12, dont il traverse avec étanchéité la partie centrale.
Le clapet 19 est ainsi supporté par la membrane 12 dans la seconde chambre 14, tandis
que le noyau 20, de l'autre côté de la membrane 12, s'étend en partie dans la première
chambre 13 et en partie à l'extérieur de celle-ci, dans la bobine 21. La partie du
noyau 20 située dans la chambre 13 est entourée d'un ressort de rappel hélicoïdal
22 prenant appui sur le boîtier 11 et sur la membrane 12 pour tendre à repousser celle-ci
dans le sens appliquant le clapet 19 vers son siège, de façon à fermer l'orifice de
sortie 18 lorsque la bobine 21 n'est pas alimentée. Le boîtier 11, la membrane 12,
l'ensemble monobloc clapet 19-noyau 20, la bobine 21 et l'orifice de sortie 18 sont,
pour assurer un meilleur comportement mécanique de l'ensemble clapet 19-noyau 20,
de préférence coaxiaux à l'axe longitudinal de cet ensemble.
[0027] En fonctionnement, la bobine 21 est parcourue par un courant électrique moyen de
commande, qui résulte de l'alimentation en créneaux rectangulaires de courant à rapport
cyclique variable. L'ensemble clapet 19-noyau 20 est alors soumis à une force électromagnétique
Fm qui écarte le clapet 19 de l'orifice de sortie 18, à l'encontre du ressort 22.
La chambre 14 est alors en communication par la sortie 18 avec le conduit d'admission
5 et, au travers du calibreur 17, avec la canalisation amont 8a et le canister 1.
La pression de commande Pc dans la chambre 14 est alors intermédiaire entre la pression
du canister Pcan, en amont du calibreur 17, elle-même voisine de la pression atmosphérique
Pa dans la chambre 13, et la pression dans le conduit d'admission 5, en aval du papillon
6. Pour un courant moyen de commande donné, et donc une position donnée de la membrane
12, du clapet 19 et du noyau 20, on comprend que si le papillon 6 est déplacé dans
le sens de la fermeture, la dépression dans le conduit d'admission 5 augmente en aval
du papillon 6. La pression de commande Pc tend à diminuer, et la pression différentielle
s'exerçant sur la membrane 12 augmente, de sorte que le clapet 19 est rapproché de
l'orifice de sortie 18. La section de passage diminuant, la pression de commande Pc
en aval du calibreur 17 augmente, de sorte que la pression différentielle s'exerçant
sur la membrane 12 tend à revenir à sa valeur initiale, et à rappeler la membrane
12, le clapet 19 et le noyau 20 dans leur position initiale donnée. Le fonctionnement
est analogue lorsque le papillon 6 est manoeuvré dans le sens de l'ouverture. La vanne
fonctionne ainsi comme un régulateur auto-correcteur.
[0028] En fonctionnement, la membrane 12 est soumise à l'effort de rappel Fr du ressort
22, qui tend à fermer le clapet 19 sur la sortie 18, à un effort électromagnétique
Fm s'exerçant sur le noyau 20 par le champ crée par la bobine 21, et à l'effort résultant
de l'application, sur la surface efficace S de la membrane 12, de la pression différentielle
entre la pression atmosphérique Pa dans la chambre 13 et la pression de commande Pc
dans la chambre 14. En fonctionnement, la membrane 12 est en équilibre sous l'action
de ces trois forces, selon la formule (1) suivante :

[0029] Simultanément, le débit de régénération Q passant par le calibreur 17 est donné par
la formule connue (2) ci-dessous:

où
Sc est la section de passage constante du calibreur 17,
ρ la masse volumique du mélange air-combustible provenant du canister 1, et
Pcan et Pc sont respectivement la pression dans le canister ou en amont du calibreur
17, et la pression de commande dans la chambre 14.
[0030] Comme Pa et Pcan sont voisines l'une de l'autre, on peut, dans la formule (2), remplacer
Pcan - Pc par la valeur de Pa - Pc dans la formule (1), soit Fm - Fr .
On obtient que le débit Q est donné par la formule (3) :

[0031] On constate que le débit Q de régénération est indépendant de Pcan, continu et modulé
par la modulation de l'effort électromagnétique Fm, lui-même fonction du courant moyen
de commande de la bobine 21. La vanne est ainsi à débit continu et proportionnel,
asservi à une consigne de courant électrique. Pour que cette vanne soit relativement
insensible aux vibrations du moteur, on choisit un ressort 22 à seuil d'effort faible
mais suffisant à cet effet.
[0032] L'exemple de vanne de la figure 3 ne se distingue essentiellement de celui de la
figure 2 que par les différences suivantes : le boîtier 11' présente un passage latéral
23, reliant l'une à l'autre les deux chambres 13 et 14, et dans lequel est monté le
calibreur 17. La partie amont 8a de la canalisation de régénération n'est plus raccordée
à la chambre 14 au travers du calibreur 17, mais à un orifice d'entrée 24 de la chambre
13, ayant un orifice de sortie 25 en communication avec l'orifice d'entrée 15 de la
chambre 14 par l'intermédiaire du calibreur 17. Ainsi la chambre 13 n'est plus maintenue
à la pression atmosphérique mais directement à la pression du canister Pcan. Pour
le reste, on retrouve le solénoïde à bobine 21 et à plongeur 20 monobloc avec le clapet
19 et solidaire en mouvement de la membrane 12 sollicitée dans le sens de la fermeture
du clapet 19 sur l'orifice de sortie 18 de la chambre 14 par le ressort de rappel
22.
[0033] Dans cet exemple, la pression différentielle ou dépression Pcan - Pc qui agit sur
le calibreur 17 s'applique directement sur la membrane 12, également soumise aux efforts
Fr du ressort et Fm du solénoïde, comme définis ci-dessus. Les formules (1) à (3)
données ci-dessus s'appliquent en remplaçant Pa par Pcan dans la formule (1). Cette
vanne procure donc les mêmes avantages que celle de la figure 2 et permet de moduler
le débit de régénération de façon continue, par l'intermédiaire d'une dépression variable,
déterminée par la modulation d'un courant électrique moyen de commande.
[0034] Ce courant électrique est fourni par exemple par un calculateur de pilotage d'un
carburateur ou un calculateur d'un système de contrôle moteur, et élaboré à partir
d'informations provenant notamment d'une sonde de richesse, du type sonde λ, détectant
la teneur en oxygène dans les gaz d'échappement du moteur.
1. Vanne à commande électrique de circuit (7) de régénération de canister (1), pour moteur
à combustion interne alimenté en air ou en air carburé par au moins un conduit d'admission
(5) dans lequel le débit est commandé par un obturateur (6), le canister (1) contenant
des moyens (2) d'absorption des vapeurs de combustible amenées dans le canister par
une conduite de récupération (3) et étant muni d'un évent (4) en communication avec
l'atmosphère, et le circuit (7) de régénération du canister (1) comprenant une canalisation
(8) raccordant le canister (1) au conduit d'admission (5), en aval de l'obturateur
(6), et la vanne (9) montée sur la canalisation (8), ladite vanne comprenant un calibreur
(17) à section de passage constante, un clapet (19) de commande du débit dans la canalisation
(8), et qui est lié en mouvement à un noyau (20) d'un solénoïde dont la bobine (21)
est alimentée par un courant électrique pour commander l'effort sur le clapet,
caractérisée en ce que ledit clapet (19) est solidaire en mouvement d'une membrane
souple (12), qui délimite dans un boîtier (11, 11') deux chambres (13, 14), dont une
première (13) est maintenue à une pression voisine de ou égale à la pression atmosphérique,
et dont la seconde (14) est une chambre à dépression modulée, renfermant le clapet
(19) et mise en communication, par un orifice d'entrée (15), avec le canister (1)
par l'intermédiaire dudit calibreur (17), et par un orifice de sortie (18) avec le
conduit d'admission (5), la membrane (12) ainsi soumise à une dépression voisine de
ou égale à celle qui agit sur le calibreur (17) étant également soumise aux efforts
antagonistes de moyens élastiques (22), qui tendent à fermer le clapet (19) sur l'orifice
de sortie (18), et du solénoïde (20-21), dont la bobine (21) crée une force ayant
pour effet d'écarter le clapet (19) de l'orifice de sortie (18) pour ouvrir ce dernier,
lorsqu'elle est parcourue par un courant moyen variable constituant un signal de consigne
électrique fixant l'effort sur le clapet (19).
2. Vanne selon la revendication 1, caractérisée en ce que le clapet (19) est lié en mouvement
au noyau (20) du solénoïde par des moyens de démultiplication de l'amplitude du déplacement
du clapet par rapport à l'amplitude du déplacement dudit noyau.
3. Vanne selon la revendication 1, caractérisée en ce que ledit clapet (19) est directement
solidaire en mouvement dudit noyau (20) du solénoïde, le clapet et le noyau étant
disposés de part et d'autre de la membrane (12).
4. Vanne selon la revendication 3, caractérisée en ce que ledit clapet (19) est d'une
seule pièce avec ledit noyau (20), qui s'étend au moins en partie dans ladite première
chambre (13).
5. Vanne selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que lesdits
moyens élastiques comprennent au moins un ressort de rappel (22) logé dans ladite
première chambre (13).
6. Vanne selon la revendication 5, telle que rattachée à la revendication 4, caractérisée
en ce que ledit ressort de rappel (22) est un ressort hélicoïdal qui entoure partiellement
et sensiblement coaxialement ledit noyau (20).
7. Vanne selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que ladite
première chambre (13) est maintenue à la pression atmosphérique.
8. Vanne selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que ladite
première chambre (13) est maintenue à la pression du canister (1), avec lequel elle
est en communication par un orifice d'entrée (24), et présente un orifice de sortie
(25) en communication avec l'orifice d'entrée (15) de la seconde chambre (14) par
l'intermédiaire dudit calibreur (17).
9. Vanne selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que ledit
courant moyen variable est obtenu en alimentant la bobine (20) du solénoïde par des
créneaux de courant électrique rectangulaires à rapport cyclique variable.
10. Vanne selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisée en ce que ledit
courant moyen variable est piloté par un organe (10) de commande sensible à au moins
un signal provenant d'au moins un capteur d'un paramètre de fonctionnement du moteur,
tel qu'un capteur de richesse du mélange air-combustible.