[0001] L'invention concerne un procédé pour contrôler la consommation journalière en charges
postales d'une machine à affranchir, c'est-à-dire du montant de l'ensemble des opérations
d'affranchissement réalisées par cette machine au cours d'une journée donnée.
[0002] Une machine à affranchir classique comporte une mémoire non volatile, doublée, permettant
de mémoriser le la consommation totale, c'est-à-dire la valeur cumulée de toutes les
opérations d'affranchissement depuis la mise en service de la machine. Pour pouvoir
facturer la consommation mensuelle, et effectuer sporadiquement certains contrôles,
l'organisme postal qui exploite la machine demande à l'usager de remplir manuellement
un formulaire mensuel comportant une ligne par journée. L'usager lit, en fin de journée,
la consommation totale qui est affichée sur un afficheur de la machine; l'inscrit
sur son formulaire; puis calcule la consommation journalière en faisant une soustraction
entre la consommation totale affichée et la consommation totale relevée pour la journée
précédente; et inscrit aussi cette consommation journalière sur le formulaire.
[0003] Ces formulaires présentent de nombreux inconvénients :
- Le calcul et l'inscription manuels de la consommation journalière par un usager ne
sont pas toujours faits sérieusement et sont sujets à des erreurs.
- Un fraudeur peut tenter de truquer les montants qu'il déclare. Des contrôles sporadiques
sont prévus, mais sont difficiles à mettre en oeuvre, car ils nécessitent qu'un agent
de l'organisme postal vienne lire sur la machine la valeur de la consommation totale
réelle.
[0004] Le but de l'invention est donc de permettre de contrôler plus facilement la consommation
mensuelle et la consommation journalière inscrite par l'usager sur le formulaire mensuel
classique. Un autre but de l'invention est de permettre en outre une édition automatique
du formulaire mensuel, en certifiant l'exactitude des informations présentées par
ce formulaire.
[0005] L'invention a donc pour objet un procédé pour contrôler la consommation journalière
en charges postales d'une machine à affranchir tel que défini dans la revendication
1. Un premier procédé de contrôle consiste à envoyer un agent de l'organisme postal
auprès de la machine, pour lire sur l'afficheur de celle-ci les valeurs de la consommation
totale pour les dates où la consommation doit être contrôlée. Un second procédé exposé
ci-dessous permet d'éviter ce déplacement.
[0006] L'invention s'étend aussi à une machine à affranchir permettant un tel contrôle de
la consommation journalière. Une telle machine permet de contrôler la consommation
totale, jour par jour, avec une date certaine. Cette machine permet de contrôler l'exactitude
d'un formulaire rempli manuellement par l'usager, sans nécessiter un déplacement d'un
agent de l'organisme postal, car ce dernier peut recalculer le nombre de certification
à partir des valeurs de consommation inscrites sur la fiche fournie par l'usager,
et vérifier qu'il est identique à celui inscrit par l'usager sur cette fiche. Cette
vérification garantie l'exactitude des consommations journalières portées sur une
fiche remplie par un usager. Le remplissage manuel d'une fiche mensuelle par un usager
peut être supprimé si la machine fournit automatiquement, sous forme imprimée : les
valeurs de consommation journalière, pour une période d'un mois, par exemple le numéro
propre à la machine, et le nombre de certification correspondant à ces informations.
Le travail de l'usager est donc considérablement simplifié.
[0007] L'invention sera mieux comprise et d'autres caractéristiques apparaîtront à l'aide
de la description ci-dessous et de la figure unique l'accompagnant. Cette figure représente
le schéma synoptique d'un exemple de réalisation d'une machine à affranchir selon
l'invention. Cet exemple comporte une enceinte protégée EN contenant les circuits
électroniques qui doivent rester hors de portée de l'usager pour éviter des fraudes.
Ces circuits électroniques comportent:
- un microprocesseur M1 réalisant des fonctions de commande de la machine à affranchir,
selon un programme stocké dans une mémoire morte RM reliée au microprocesseur M1 par
un bus parallèle PB;
- deux mémoires vives, BAM1 et BAM2, secourues par une batterie non représentée; ces
mémoires contenant : un registre dit ascendant pour le montant total courant des opérations
d'affranchissement, un registre descendant pour le crédit restant, un registre mémorisant
le nombre d'opérations d'affranchissement; et 2 X 31 registres destinés à mémoriser
la consommation journalière sur deux mois civils consécutifs; tous ces registres étant
dupliqués respectivement dans ces deux mémoires;
- un circuit calendrier CAL, associé à un quartz, Q, et à une batterie de secours B;
- un clavier K associé à un afficheur D, permettant à un opérateur de donner des ordres
à la machine à affranchir, et de lire des informations concernant le fonctionnement
de celle-ci;
- une imprimante optionnelle P;
- un commutateur S placé dans une zone T de l'enceinte EN, accessible par une trappe
plombée, pour permettre au personnel d'un organisme postale de réaliser le rechargement
d'un crédit dans le registre descendant, et la mise à l'heure et au jour, du circuit
calendrier CAL.
[0008] La trappe plombée empêche l'utilisateur de la machine d'accéder à ce commutateur
S pour éviter toute fraude sur le crédit ou sur la date des affranchissements. La
machine est créditée et remise à l'heure en même temps, à intervalles réguliers, par
exemple tous les six mois, par un membre du personnel de l'organisme postal. En plus
de la trappe plombée, on peut prévoir un code numérique secret, à taper sur le clavier
K, pour autoriser le chargement d'un crédit ou un changement de date et d'heure.
[0009] L'usager est autorisé à affranchir son courrier quelques jours avant la date de dépôt
réel à la poste (sept jours au maximum, par exemple). S'il veut profiter de cette
tolérance, il commande un décalage de la date imprimée, au moyen du clavier K. Le
fonctionnement de la machine est commandé par le microprocesseur M1 en fonction d'un
logiciel stocké dans la mémoire morte RM. Il est à la portée de l'Homme de l'Art de
réaliser un module logiciel, stocké dans la mémoire RM, pour saisir les instructions
de l'usager et décaler la date imprimée, par rapport à la date fournie par le circuit
CAL, d'un nombre de jours choisi par l'usager et inférieur à un nombre maximal fixé
dans le module logiciel.
[0010] Un bus synchrone à transmission série, SB1, relie un port du microprocesseur M1 à
une entrée de la mémoire BAM1 et à une entrée du circuit calendrier CAL. Un second
bus synchrone à transmission série, SB2, relie un port du microprocesseur M1 à un
port de la mémoire BAM2 et à un port du microprocesseur M2. Un troisième bus synchrone
à transmission série, SB3, relie un port du microprocesseur M1 à un port de l'ensemble
clavier K et afficheur D, et à un port de l'imprimante P.
[0011] Lors de chaque opération d'affranchissement, le microprocesseur M1 calcule le montant
courant de la consommation totale puis il met à jour le registre ascendant dans la
mémoire BAM1 en y inscrivant ce montant courant. Il met à jour aussi le registre descendant,
et le registre du nombre d'opérations, dans la mémoire BAM1. Puis il relit le contenu
de cette mémoire pour vérifier que chaque mise à jour s'est déroulée correctement.
Puis il réalise les mêmes mises à jour dans la mémoire BAM2.
[0012] Quand il est sous tension, le microprocesseur M1 surveille le bon fonctionnement
de l'horloge en testant le changement des secondes par exemple. En outre, il surveille
le changement de date qui a lieu à minuit.
[0013] Si la machine reste sous tension en permanence, lors de chaque changement de date,
le microprocesseur M1 lit le montant courant de la consommation totale dans les mémoires
BAM1 et BAM2. Celui-ci devient, à minuit, le montant à archiver pour la journée qui
vient de s'écouler. Ce montant est alors inscrit, avec la date, dans les mémoires
BAM1 et BAM2 dans un registre correspondant à cette journée, où il sera conservé pendant
une durée de deux mois, ce registre étant réutilisé au bout de deux mois. Un pointeur
stocké dans chacune de ces mémoires BAM1 et BAM2 permet de connaître l'adresse du
dernier registre mis à jour.
[0014] Pour le cas où la machine est mise hors tension pendant les périodes d'inutilisation,
le microprocesseur M1 lit la date fournie par le circuit CAL, lors de chaque remise
sous-tension; et il lit la date la plus récemment inscrite dans les mémoires BAM1
et BAM2. Si elle ne correspond pas à la date fournie par le circuit CAL, le microprocesseur
M1 en conclue qu'il y a eu au moins un changement de date depuis la dernière mise
à jour. Il lit dans les mémoires BAM1 et BAM2 le montant courant de la consommation
totale et l'inscrit avec la date réelle fournie par le circuit CAL, dans le registre
correspondant à cette date, dans les mémoires BAM1 et BAM2. Naturellement, si des
opérations d'affranchissement sont réalisées ensuite, et si la machine est encore
sous tension à minuit, le montant enregistré sera remplacé par le montant courant
à minuit.
[0015] Si l'organisme postal exploitant la machine demande à l'usager de remplir manuellement
une fiche indiquant la consommation journalière de la machine, l'imprimante P n'est
pas installée dans la machine. L'usager demande à la machine une lecture des informations
stockées dans les registres correspondant au dernier mois de consommation. Cette requête
est effectuée par l'intermédiaire du clavier K. Le microprocesseur M1 lit le montant
de la consommation totale, pour chaque jour successivement, et l'affiche sur l'afficheur
D. Simultanément il calcule la consommation journalière pour chaque jour et l'affiche
sur l'afficheur D. L'usager recopie sur la fiche successivement les valeurs lues sur
l'afficheur D.
[0016] Puis le microprocesseur M1 calcule un nombre dit de certification, en fonction :
d'un numéro propre à la machine, mémorisé dans la mémoire RM; d'une clé secrète mémorisée
dans la mémoire RM; des valeurs de consommation totale; et des valeurs de consommation
journalière qu'il vient d'afficher. L'algorithme utilisé pour déterminer le nombre
de certification peut être, par exemple, l'algorithme cryptologique classique normalisé
appelé Data Encryption Standard. Il peut être mis en oeuvre au moyen d'un microprocesseur
courant et il interdit de remonter à la valeur de la clé secrète. Le microprocesseur
M1 affiche le nombre de certification sur l'afficheur D, et l'usager le recopie sur
son formulaire. Ce nombre de certification peut être recalculé par un agent de l'organisme
postal à partir du numéro propre à la machine, qui est indiqué sur le formulaire,
de la clé secrète qui est évidemment connue de l'organisme postal, et des valeurs
de consommation totale et de consommation journalière indiquées sur le formulaire.
Une comparaison entre le nombre de certification recalculé et celui indiqué sur le
formulaire permet de conclure sur la validité des valeurs recopiées par l'usager.
Un contrôle dans les locaux de l'usager sur la machine elle-même, ne sera envisagé
que dans les cas peu fréquent où cette vérification indiquera une anomalie.
[0017] L'exemple de réalisation représenté sur la figure, procure une facilité supplémentaire
à l'organisme postal et à l'usager. Il comporte une imprimante P permettant au microprocesseur
M1 d'imprimer directement un formulaire mensuel indiquant : le numéro propre à la
machine, les valeurs de consommation totale et les valeurs de consommation journalière
pour chaque journée d'un mois civil, et un nombre de certification.
[0018] Il est à la portée de l'Homme de l'Art de réaliser des modules de logiciels, à stocker
dans la mémoire morte RM, pour réaliser ces fonctions.
1) Un procédé pour contrôler la consommation journalière en charges postales d'une machine
à affranchir comprenant les étapes suivantes:
- enregistrer dans une mémoire non volatile (BAM1,BAM2) de la machine à affranchir,
après chaque journée où la machine à affranchir a réalisé au moins une opération d'affranchissement,
des données cumulées représentatives d'une consommation totale en charges postales
comptabilisées par la machine jusqu'à cette journée en correspondance avec une date
fournie par un circuit calendrier (CAL) de la machine,
- maintenir dans la mémoire non volatile de la machine à affranchir et sur une période
prédéterminée, une série de telles données cumulées en correspondance avec des dates
respectives;
- récupérer, à partir de la machine à affranchir, des valeurs de consommation journalière
en correspondance avec des dates à partir des dites données cumulées enregistrées
dans la mémoire non volatile en correspondance avec lesdites dates, chaque valeur
de consommation journalière représentant la consommation en charges postales comptabilisées
par la machine pour une journée d'utilisation de la machine;
- récupérer, à partir de la machine à affranchir, un nombre de certification calculé
par application d'un algorithme de calcul sur lesdites valeurs de consommation journalière
récupérées, lesdites données cumulées enregistrées pour cette période dans la mémoire
non volatile, une clé de codage et un numéro d'identification de la machine à affranchir
préalablement enregistrés en mémoire dans la machine à affranchir;
- reporter lesdites données cumulées, les valeurs de consommation journalière, le
numéro d'identification de la machine à affranchir et le nombre de certification sur
un formulaire échéancier pour ladite période prédéterminée,
- recalculer, après l'établissement dudit formulaire échéancier, un nouveau nombre
de certification à partir des données cumulées, des valeurs de consommation journalière,
du numéro d'identification de la machine reportés sur le formulaire et d'une clé de
codage identique à celle enregistrée dans la machine à affranchir pour vérifier si
le nombre de certification reporté sur le formulaire correspondant à l'identique au
nouveau nombre de certification ainsi recalculé.
2. ) Le procédé selon la revendication 1, comprenant l'affichage sur un écran d'affichage
(D) prévu sur la machine à affranchir desdites données cumulées, desdites valeurs
de consommation journalière en correspondance avec des dates, du numéro d'identification
de la machine à affranchir et dudit nombre de certification calculé.
3. ) Le procédé selon l'une des revendications 1 ou 2, comprenant le report automatique
des données cumulées, des valeurs de consommation journalières d'affranchissement,
du numéro d'identification de la machine à affranchir et du nombre de certification
sur un formulaire échéancier par une imprimante (P) reliée à la machine à affranchir.
4. ) Une machine à affranchir adaptée pour la mise en oeuvre du procédé pour contrôler
la consommation en charges postales selon l'une des revendications 1 à 3, comprenant
à l'intérieur d'une enceinte protégée (EN) contre tout accès non autorisé, un moyen
(M1,RM) pour comptabiliser une consommation totale en charges postales représentative
des opérations d'affranchissement réalisées par cette machine depuis la mise en service
de la machine et maintenir des données cumulées représentatives de cette consommation
totale dans une mémoire (BAM1,BAM2) non volatile, un circuit calendrier (CAL) destiné
à fournir audit moyen de comptabilisation une date sur demande, un moyen (M1,MR) pour
inscrire dans la mémoire non volatile de telles données cumulées en correspondance
avec des dates fournies par le circuit calendrier pour chaque journée où au moins
une opération d'affranchissement a été réalisée par la machine à affranchir, un moyen
(M1,RM) de calcul pour calculer des valeurs de consommation journalière à partir desdites
données cumulées et un nombre de certification représentatif d'une combinaison desdites
données cumulées enregistrées dans la mémoire non volatile, des valeurs de consommation
journalière calculées, d'un numéro d'identification et d'une clé de codage enregistrés
en mémoire dans la machine, et un moyen (D,P) pour restituer à un usager de la machine
lesdites données cumulées, le numéro d'identification de la machine, les valeurs de
consommation journalière calculées et le nombre de certification calculé en vue de
leur report sur un formulaire échéancier.
5. ) La machine selon la revendication 5, comprenant un clavier (K) pour commander au
moyen de calcul (M1,RM) un changement de date dans le circuit calendrier (CAL) ou
un changement des données cumulées dans la mémoire non volatile (BAM1,BAM2).
6. ) La machine selon la revendication 5 comprenant un commutateur (S) placé dans une
zone (T) de l'enceinte (EN) accessible par une trappe plombée relié au moyen de calcul
(M1,RM).