[0001] L'invention concerne un procédé et un dispositif de tri automatique de produits,
notamment de fruits ou légumes.
[0002] Les stations fruitières modernes sont confrontées au problème sans cesse plus pressant
de la recherche de la qualité. De plus, les réseaux de distribution moderne exigent
des lots de fruits et légumes parfaitement homogènes, aussi bien en qualité qu'en
coloration, la qualité du fruit étant appréciée à partir de critères visuels classiques
établis par la règlementation des fruits et légumes.
[0003] De telles exigences ont pour conséquence de demander aux personnels de tri manuel
des efforts ne permettant pas d'accéder à des cadences de calibrage élevées. Il s'agit
en effet, pour ce personnel, de repérer, parmi les fruits convoyés, ceux qui sont
à déclasser, les défauts justifiant ce déclassement étant de diverses natures : pathologie
des fruits, chocs, coupures...
[0004] Un bon calibrage qualitatif exige donc un personnel qualifié et des cadences raisonnables
nettement inférieures aux cadences maximales des chaînes de conditionnement.
[0005] Les solutions actuellement employées pour automatiser le tri et remplacer le personnel
utilisent toutes des systèmes électroniques à base de caméras. Or, ces systèmes ne
permettent pas de répondre en totalité aux aspirations des producteurs car l'approche
qualitative est alors envisagée sous l'aspect colorimétrique en considérant que les
défauts ont une couleur particulière.
[0006] Malheureusement, la réalité physique du phénomène est tout autre. En effet et à titre
d'exemple, un choc frais sur une pomme n'altère pas la couleur de celleci et pourtant
le fruit doit être déclassé. De même, un fruit atteint de "biter pit" ne présente
pas d'altération de couleur en surface, alors que sous la peau le fruit est pourri.
Par ailleurs, les cavités naturelles des fruits (pistillaire et pédonculaire) sont
considérées comme des taches car comportant naturellement des taches marron ("russetting"),
et la détection de ces cavités provoque le déclassement des fruits alors que ces zones
du fruit sont soumises à une règlementation particulière, plus souple que pour les
autres parties dudit fruit.
[0007] La présente invention vise à pallier ces inconvénients et a pour principal objectif
de fournir un dispositif de tri automatique permettant de répondre aux divers critères
de sélection de produits tels que des fruits et légumes, sans être influencé par les
zones non rédhibitoires de ces derniers.
[0008] Un autre objectif de l'invention est de fournir un dispositif apte à délivrer des
informations représentatives de la qualité, de la couleur et du volume des produits.
[0009] Un autre objectif de l'invention est de fournir un dispositif pouvant être installé
sur un convoyeur à plusieurs lignes de transport, et assurer une grande uniformité
de calibrage sur l'ensemble de ce convoyeur.
[0010] A cet effet, l'invention vise un procédé de tri automatique colorimétrique de produits,
notamment de fruits ou légumes, caractérisé en ce qu'il consiste :
- à éclairer chaque produit au moyen d'au moins un faisceau apte à matérialiser une
ligne lumineuse sur la surface dudit produit,
- à déplacer relativement la ligne lumineuse et le produit de façon à éclairer successivement
le maximum de points observables de la surface dudit produit,
- à décomposer chaque ligne lumineuse en une succession de points, et pour chacun desdits
points, à récupérer dans des longueurs d'onde présélectionnées, au moins une partie
de l'énergie lumineuse renvoyée par le produit,
- pour chaque longueur d'onde présélectionnée, à mesurer l'intensité lumineuse de chaque
point de chaque ligne lumineuse, et à délivrer des données analogiques représentatives
de ladite intensité,
- pour une des longueurs d'onde présélectionnées et pour chaque point de chaque ligne
lumineuse, à délivrer une information, dite de distance, représentative de la distance
entre un point d'origine et une zone située à proximité immédiate du point d'impact
du faisceau sur le produit,
- à convertir, pour chaque ligne lumineuse, les données analogiques représentatives
de l'intensité lumineuse en une suite de valeurs numériques, chacune représentative
du niveau de gris dans la longueur d'onde considérée du point correspondant de ladite
ligne lumineuse, de façon que chacune des suites de valeurs corresponde à la courbe
d'intensité lumineuse, dans cette longueur d'onde, de cette ligne lumineuse,
- à convertir chaque information de distance de façon à obtenir une suite de valeurs
numériques représentatives du profil physique du produit aptes à permettre de discriminer
d'éventuelles cavités naturelles à la surface dudit produit,
- à mémoriser les suites de données numériques correspondant à chaque longueur d'onde
présélectionnée et à chaque ligne lumineuse,
- et à traiter par le calcul les suites de données numériques selon des critères programmés
basés sur une comparaison des valeurs des points homologues desdites suites, de façon
à générer une information colorimétrique exploitable en ne prenant en compte que les
seuls points des suites numériques ne correspondant pas à une cavité.
[0011] En premier lieu, un tel procédé, selon lequel on utilise des longueurs d'onde présélectionnées
de l'énergie lumineuse renvoyée par le produit, permet d'améliorer la notion de déterminisme
du calibrage, et par là-même d'augmenter la précision de ce dernier.
[0012] En effet, à chaque valeur numérique représentative d'une intensité lumineuse ne correspond
qu'une seule couleur de fruit, la marge d'erreur sur la détermination de cette couleur
étant absolument inexistante.
[0013] A titre d'exemple, un tel procédé permet de lever l'ambiguïté existant entre une
pomme Golden présentant une zone rugueuse et une pomme Golden présentant une tache
rosée. Une telle ambiguïté, que ne peuvent lever les dispositifs existants, présente
une grande importance car la rugosité constitue un facteur de déclassement alors que
les taches rosées constituent un facteur de qualité.
[0014] De même, et également à titre d'exemple, ce procédé permet de discriminer des défauts
tels que des chocs frais non décelables avec les procédés actuels.
[0015] De plus, selon ce procédé, l'information colorimétrique fournie n'est pas affectée
par la présence d'éventuelles cavités, ce qui évite notamment d'avoir à positionner
de façon spécifique les produits en vue de leur tri, et qui permet donc une alimentation
automatique et en continu desdits produits.
[0016] Selon un mode de mise en oeuvre préférentiel :
- on compare les suites de valeurs numériques correspondant aux courbes d'intensité
lumineuse, de façon à délivrer une information relative à la qualité du produit, et
consistant :
. en l'absence de discontinuité de forme concave dans toutes les courbes, en une information
d'absence de défaut,
. en présence d'une discontinuité de forme concave dans au moins une courbe mais non
dans la totalité desdites courbes, en une information d'absence de défaut,
. et en présence d'une discontinuité de forme concave dans une même zone de toutes
les courbes, en une information de présence d'un défaut dans la zone de discontinuité,
- on effectue les calculs visant à générer l'information colorimétrique au moyen des
seules valeurs des suites numériques ayant conduit à la délivrance d'une information
d'absence de défaut.
[0017] Cette méthode permet de ne tenir compte, en vue de la détermination du classement
colorimétrique des produits, que des seules surfaces de ce produit saines et sans
défaut, c'est-à-dire des surfaces exemptes de chocs...
[0018] En outre, selon une autre caractéristique :
- en présence d'une discontinuité de forme concave dans toutes les courbes conduisant
à la délivrance d'une information de présence d'un défaut :
. en l'absence de cavité, on calcule selon des critères programmés, des informations
représentatives de l'état du défaut,
. et en présence d'au moins une cavité, on ne prend pas en considération les points
concernés.
[0019] Ce mode de mise en oeuvre permet de lever toute ambiguïté et d'interpréter tous types
de phénomènes pouvant se présenter au niveau de la surface du produit.
[0020] De plus et surtout, ce mode de mise en oeuvre permet de différencier l'aspect colorimétrique
et l'aspect qualitatif, alors qu'à l'heure actuelle l'aspect qualitatif est uniquement
approché à partir de l'aspect colorimétrique, ce qui conduit à de nombreuses aberrations
quant aux informations de tri fournies.
[0021] Selon une autre caractéristique de l'invention, on éclaire chaque produit au moyen
d'un faisceau incident apte à éclairer un point de la surface dudit produit, et on
déplace ledit faisceau de façon à matérialiser une ligne lumineuse.
[0022] Par ailleurs, en ce qui concerne l'éclairage des produits et de façon avantageuse
:
- on utilise un premier faisceau monochromatique et polarisé, et on décompose l'énergie
rétrodiffusée par chaque point dans deux plans de polarisation, de façon à obtenir
les profils physiques du produit,
- on éclaire simultanément le produit au moyen d'un deuxième faisceau polychromatique
composé d'un nombre discret de longueurs d'onde présélectionnées, et on récupère l'énergie
lumineuse renvoyée par le produit pour chacune des longueurs d'onde de ce faisceau
polychromatique, de façon à obtenir les données représentatives des courbes d'intensité
lumineuse.
[0023] De plus, on superpose préférentiellement les faisceaux monochromatique et polychromatique
de façon à éclairer chaque produit en un point unique. Cette disposition permet d'obtenir
la couleur issue d'un même point en analysant l'énergie rétrodiffusée par ce point
pour les différentes longueurs d'onde.
[0024] En outre, on utilise avantageusement un faisceau polychromatique composé d'au moins
trois longueurs d'onde choisies parmi les couleurs suivantes : rouge, vert, bleu,
jaune.
[0025] Le faisceau monochromatique utilisé est quant à lui préférentiellement un faisceau
infrarouge.
[0026] L'utilisation d'un faisceau infrarouge présente deux avantages. D'une part, en effet,
la couleur des produits n'a aucune influence sur un tel faisceau. De plus, le faisceau
infrarouge permet d'obtenir une information supplémentaire consistant en une courbe
d'intensité dans l'infrarouge liée aux dimensions des produits et qui peut être utilisée
pour :
- repérer exactement le début et la fin de chaque produit,
- obtenir par sommations successives des profils dans l'infrarouge, une information
représentative du volume du produit.
[0027] Par ailleurs, on utilise de façon préférentielle des faisceaux polychromatique et
monochromatique issus de sources laser.
[0028] L'utilisation de sources laser permet d'utiliser des longueurs d'onde déterminées
au nanomètre près. De plus, la puissance laser permet de détecter des défauts sous-épidermiques
non visibles à l'oeil nu.
[0029] Selon une autre caractéristique de l'invention visant un procédé dans lequel les
produits sont de façon classique déplacés le long d'une chaîne de tri, on déplace
chaque faisceau, d'une part parallèlement au sens de déplacement des produits de façon
à former des lignes lumineuses longitudinales constituées d'une succession de points
alignés, et d'autre part, transversalement, de façon à couvrir la surface du produit
par une succession de lignes lumineuses parallèles.
[0030] L'invention s'étend à un dispositif de tri automatique de produits, notamment de
fruits ou légumes, caractérisé en ce qu'il comprend en combinaison :
- des premiers moyens d'éclairage aptes à matérialiser une ligne lumineuse sur la surface
du produit,
- des seconds moyens d'éclairage aptes à générer un faisceau monochromatique polarisé,
et à matérialiser au moyen dudit faisceau une ligne lumineuse sur la surface du produit,
- des moyens de déplacement relatif des lignes lumineuses et du produit agencés pour
permettre d'éclairer successivement le maximum de points observables de la surface
dudit produit,
- une chaîne d'acquisition comportant des capteurs aptes à collecter l'énergie lumineuse
renvoyée par le produit dans des longueurs d'onde présélectionnées, et à délivrer
des signaux analogiques représentatifs, pour chaque point de chaque ligne lumineuse
et dans chacune desdites longueurs d'onde, de l'intensité lumineuse dudit point,
- des moyens de séparation du faisceau incident polarisé et de l'énergie lumineuse dépolarisée
renvoyée par le produit,
- un ensemble optique disposé de façon à ne recevoir que la seule énergie lumineuse
renvoyée par le produit, et adapté pour délivrer un signal analogique représentatif
de la distance entre ledit ensemble optique et une zone située à proximité immédiate
du point d'impact du faisceau incident sur le produit,
- et une unité centrale de traitement comportant :
. des moyens de conversion analogique/numérique agencés pour recevoir les signaux
analogiques issus des capteurs et pour délivrer, pour chaque point et dans chaque
longueur d'onde, une valeur numérique représentative du niveau de gris dudit point,
. des moyens de conversion analogique/numérique agencés pour recevoir les signaux
analogiques issus de l'ensemble optique et pour délivrer, pour chaque point d'impact
du faisceau sur le produit, une valeur numérique représentative de la distance entre
un point d'origine et une zone située à proximité immédiate dudit point d'impact,
. des moyens de mémorisation des valeurs numériques sous forme de suites de valeurs
représentatives du profil physique du produit,
. des moyens de mémorisation des valeurs numériques sous forme de suites de valeurs
représentatives, chacune, pour chaque longueur d'onde, de la courbe d'intensité lumineuse
d'une ligne lumineuse,
. et des moyens de calcul programmés pour calculer, à partir d'une part, de critères
de comparaison des valeurs numériques des points homologues des courbes d'intensité
et, d'autre part, des valeurs représentatives du profil physique du produit, une information
colorimétrique exploitable ne prenant en compte que les seuls points des courbes d'intensité
ne correspondant pas à une cavité.
[0031] En outre, les capteurs comprennent préférentiellement des moyens de décomposition
de l'énergie lumineuse renvoyée par le produit en un nombre discret de longueurs d'ondes
présélectionnées et, pour chaque longueur d'onde, des moyens de collection et de focalisation,
et un détecteur agencé pour recevoir l'énergie collectée et pour délivrer un signal
analogique représentatif de ladite énergie.
[0032] De plus, les moyens de décomposition sont avantageusement constitués d'au moins une
lame à déviation optique sélectionnée pour des longueurs d'ondes données.
[0033] Selon une autre caractéristique de l'invention, ces moyens de décomposition sont
en outre insérés entre les deux faces formant hypoténuse de deux prismes rectangles,
un desdits prismes étant disposé de façon qu'une de ses faces constitue la fenêtre
d'entrée desdits moyens de décomposition.
[0034] Grâce à cette disposition, et en premier lieu, l'agencement des différents composants
optiques forme, entre la face d'entrée et celle de sortie, un système optique complet
de même indice optique. De ce fait, la réflexion de Fresnel est minimisée car elle
s'opère sur des faces d'entrée et de sortie qui sont les plus orthogonales possibles
aux directions moyennes des faisceaux entrant et sortant du système.
[0035] Il est à noter en outre, qu'en vue de minimiser encore ces réflexions, les différentes
faces peuvent subir un traitement anti-reflets classique.
[0036] De façon avantageuse, les moyens de décomposition peuvent être de deux types. Ils
peuvent ainsi soit consister en un réseau de diffraction, soit être constitués d'au
moins deux miroirs holographiques par réflexion, espacés et sélectifs pour les longueurs
d'ondes prédéterminées.
[0037] Par ailleurs, l'ensemble optique est avantageusement adapté pour délivrer un deuxième
signal analogique représentatif de l'intensité lumineuse renvoyée par le produit dans
la longueur d'onde du faisceau incident.
[0038] Selon une autre caractéristique de l'invention, l'unité centrale de traitement comprend
:
- une première carte électronique, dite d'amplification, apte à amplifier les signaux
analogiques délivrés par les capteurs et l'ensemble optique,
- une deuxième carte électronique, dite télémétrique, comportant des moyens de conversion
analogique/numérique et agencée pour recevoir les signaux amplifiés issus de l'ensemble
optique, ladite carte comportant une unité de calcul programmée pour identifier les
cavités naturelles et les zones endommagées du produit, et pour calculer le volume
dudit produit à partir du signal d'intensité lumineuse en défalquant du résultat obtenu
les zones correspondant à des cavités,
- une troisième carte électronique, dite de traitement couleur, comportant des moyens
de conversion analogique/numérique, et agencée pour recevoir les signaux amplifiés
délivrés par les divers capteurs, et le signal amplifié représentatif de l'intensité
lumineuse pour la longueur d'onde sélectionnée pour l'ensemble optique, ladite carte
comportant une unité de calcul programmée pour réaliser un algorithme de tri colorimétrique
pour les points autorisés,
- une quatrième carte, dite de traitement qualité, comportant des moyens de conversion
analogique/numérique, et agencée pour recevoir les signaux amplifiés délivrés par
les divers capteurs, et le signal amplifié représentatif de l'intensité lumineuse
pour la longueur d'onde sélectionnée pour l'ensemble optique, ladite carte comportant
une unité de calcul programmée :
. pour rechercher les discontinuités de forme concave dans toutes les longueurs d'onde
présentes dans l'énergie diffusée par le produit, et lors de la présence d'une discontinuité
dans une zone pour toutes les longueurs d'onde, pour interroger la carte de traitement
télémétrique, en vue d'inhiber éventuellement les résultats du tri colorimétrique
dans le cas où cette zone correspond à une cavité naturelle,
. pour quantifier le défaut observé dans les zones de discontinuité ne correspondant
pas à des cavités,
- des moyens de communication des résultats sous forme de trois valeurs numériques représentatives
de la qualité, de la couleur et du volume du produit.
[0039] Le dispositif de l'invention peut notamment permettre le tri de fruits sur un convoyeur
comportant n lignes de transport. Dans ce cas, et de façon avantageuse, les premiers
moyens d'éclairage comprennent une source d'éclairage unique délivrant un faisceau
divisé en au moins n faisceaux transportés par fibres optiques au niveau de chaque
ligne.
[0040] Cette disposition permet d'éclairer de façon strictement identique les différentes
lignes de transport, et ce quelle que soit l'évolution de la source d'éclairage. De
ce fait, tout problème relatif à une éventuelle différence de luminosité d'une ligne
à la suivante se trouve écarté, et on obtient une parfaite uniformité de calibrage
sur l'ensemble de la machine.
[0041] D'autres caractéristiques, buts et avantages de l'invention ressortiront de la description
détaillée qui suit en référence aux dessins annexés qui en représentent à titre d'exemple
non limitatif un mode de réalisation préférentiel. Sur ces dessins qui font partie
intégrante de la présente description :
- la figure 1 est une vue en perspective schématique d'un convoyeur de fruits à n lignes
de transport, équipé d'un dispositif conforme à l'invention,
- la figure 2 est un schéma représentant un dispositif conforme à l'invention,
- la figure 3 est un schéma représentant un premier type de capteur équipant le dispositif
selon l'invention,
- la figure 4 est un schéma représentant une variante de capteur pouvant équiper le
dispositif selon l'invention,
- la figure 5 est un schéma représentant l'unité centrale de traitement du dispositif
selon l'invention,
- les figures 6, 7, 8a à 8c illustrent des courbes d'intensité lumineuse telles que
pouvant être obtenues selon le procédé de l'invention, ainsi que les courbes de traitement
couleur et qualité associées à ces courbes,
- les figure 9 et 10 sont deux courbes destinées à permettre d'expliciter l'algorithme
de détection des défauts conforme à l'invention.
[0042] Le dispositif représenté aux figures a pour finalité de fournir une technique déterministe,
souple et évolutive, permettant de répondre aux divers critères de sélection des fruits
et légumes sans être influencée par les zones non rédhibitoires de ces derniers.
[0043] En premier lieu, le convoyeur 1 représenté à la figure 1 est un convoyeur classique
comportant n lignes de transport parallèles dotées chacune, par exemple, d'une pluralité
de rouleaux espacés entre lesquels viennent se loger les fruits, lesdits rouleaux
pouvant être entraînés en rotation autour de leur axe de révolution au droit du dispositif
de tri.
[0044] Ce dispositif se compose de n têtes de mesure, telles que 2, disposées chacune au-dessus
d'une ligne de transport et reposant sur un portique 3 disposé transversalement au-dessus
du convoyeur 1.
[0045] Chacune de ces têtes de mesure 2 renferme un rack électronique 4 de suivi du process,
une enceinte de mesure 5 contenant une chaîne d'acquisition 6 apte à collecter l'énergie
renvoyée par le fruit, un télémètre 7 et un système 8 de déviation du faisceau. Chaque
tête de mesure renferme, en outre, l'électronique 9 du télémètre.
[0046] Chaque tête de mesure est en outre connectée par le biais d'une fibre optique telle
que 10 et d'un multiplexeur 11 pour n fibres optiques 10, à une armoire 12 renfermant
un ensemble laser comportant un laser multiraies (en l'exemple rouge, vert, bleu)
et, de façon classique, des moyens de refroidissement dudit laser et une armoire électrique.
[0047] La figure 2 représente schématiquement, d'une part, un télémètre et un laser multiraies
13 insérés conformément à l'invention dans un montage optique permettant de superposer
le faisceau monochromatique issu du télémètre 7 et le faisceau polychromatique issu
du laser 13 et, d'autre part, un système de déviation des faisceaux ainsi superposés.
[0048] En premier lieu, le télémètre 7 comporte une diode laser infrarouge collimatée 14
dont le faisceau est délivré par l'intermédiaire d'un miroir de renvoi 15 vers un
séparateur 16 distinguant les faisceaux aller et retour. Ce télémètre 7 comporte en
outre une tête conoscopique 17 associée à deux diodes à avalanche 18, 19, et une carte
électronique 20 apte à calculer et à délivrer des signaux représentatifs, d'une part
de la distance fruit/tête conoscopique 17 et, d'autre part de l'intensité lumineuse
renvoyée par le fruit dans l'infrarouge.
[0049] Ce télémètre comporte par ailleurs deux lentilles d'imagerie 21, 22 disposées de
part et d'autre du séparateur 16, et adaptées pour focaliser le faisceau respectivement
sur le fruit et sur la tête conoscopique 17.
[0050] Le faisceau issu de ce télémètre 7 et le faisceau issu du laser multiraies 13 sont
délivrés vers un séparateur de faisceaux dichroïque 23 apte, comme indiqué plus haut,
à superposer lesdits faisceaux.
[0051] Ce faisceau superposé est lui-même délivré vers un système de déviation comprenant,
en premier lieu, un polygone tournant 24 doté de facettes telles que 24a aptes à réfléchir
le faisceau incident et à générer des lignes lumineuses, ledit polygone étant associé
à des moyens d'entraînement en rotation (non représentés).
[0052] Ces moyens de déviation comprennent en outre un miroir 25 monté oscillant par rapport
à un axe longitudinal, et agencé pour intercepter la ligne lumineuse issue d'une facette
24a du polygone 24, et pour projeter cette ligne lumineuse vers la ligne de transport.
[0053] Ce miroir oscillant 25 est en outre associé à des moyens de rotation (non représentés)
aptes à faire pivoter ce dernier autour de son axe longitudinal de façon que la ligne
lumineuse balaye la largeur de la ligne de transport.
[0054] La chaîne d'acquisition 6 comporte quant à elle, en premier lieu, des moyens de décomposition
de l'énergie lumineuse renvoyée par le produit en un nombre discret de longueurs d'ondes
correspondant aux longueurs d'ondes du faisceau laser multiraies. Elle comporte, en
outre, pour chaque longueur d'onde, des moyens de collection et de focalisation, et
un détecteur agencé pour délivrer un signal analogique représentatif de l'énergie
renvoyée.
[0055] Deux variantes de chaîne d'acquisition sont représentées respectivement aux figures
3 et 4.
[0056] La chaîne d'acquisition de la figure 3 comporte deux miroirs holographiques par réflexion
26, 27, espacés et parallèles, adaptés pour dévier chacun une des longueurs d'ondes
du faisceau multiraies, et pour être transparent pour la troisième longueur d'onde.
[0057] Pour chacune de ces longueurs d'ondes, cette chaîne d'acquisition comporte des moyens
de collection et de focalisation consistant en un condenseur 28, 29, 30, et des détecteurs
31, 32, 33. En outre, un filtre infrarouge 33a est disposé devant le détecteur 33
correspondant à la troisième longueur d'onde.
[0058] La chaîne d'acquisition représentée à la figure 4 comprend, quant à elle, un réseau
de diffraction 34 inséré entre les faces d'hypoténuse de deux prismes rectangles 35,
36 formant un cube avec ledit réseau de diffraction, ledit cube étant disposé de façon
qu'une de ses faces constitue la fenêtre d'entrée de la chaîne d'acquisition.
[0059] Cette chaîne d'acquisition comporte en outre des moyens de collection et de focalisation
consistant en un premier condenseur 37 commun pour deux détecteurs 38, 39 disposés
en aval de ce dernier, et un deuxième condenseur 40 associé à un troisième détecteur
41 et à un filtre infrarouge 41a.
[0060] Le dispositif selon l'invention présente en outre des moyens de synchronisation permettant
de créer une zone de digitalisation centrée sur les fruits à examiner. Ces derniers
comportent en premier lieu des moyens de détection, tels qu'une cellule, du point
d'origine de la ligne lumineuse générée par la rotation du polygone. Ils comportent
en outre des moyens de mesure pas à pas de l'avancement des fruits sur le convoyeur.
[0061] A partir de ces données, le déclenchement d'un cycle de traitement est donné par
l'unité centrale de traitement pour chaque déplacement d un pas du produit, lors de
la réception du signal issu de la cellule de détection.
[0062] Le principe du traitement réalisé conformément à l'invention en vue d'effectuer les
analyses colorimétrique et qualitative est illustré aux figures 6, 7, 8 qui représentent
trois courbes d'intensité telles qu'obtenues lors de la décomposition de l'énergie
lumineuse renvoyée par une ligne lumineuse selon les trois longueurs d'ondes du faisceau
laser multiraies.
[0063] Dans le cas de la figure 6 où les courbes correspondant aux trois longueurs d'ondes
ne présentent pas de discontinuité, l'analyse colorimétrique, schématisée par la courbe
C, est réalisée pour la totalité des points de la courbe.
[0064] L'analyse qualitative constitue à conclure que tous les points analysés sont sains.
Il en est de même lorsque, tel que représenté à la figure 7, une seule (ou deux) des
courbes présente(nt) une discontinuité de forme concave.
[0065] Par contre, lorsque tel que représenté à la figure 8, les trois courbes présentent
une discontinuité de forme concave dans une même zone, il est fait appel au signal
délivré par le télémètre.
[0066] Dans le cas de la figure 8a où le signal délivré par ce télémètre révèle la présence
d'une cavité naturelle matérialisée par une discontinuité de forme concave, l'analyse
colorimétrique est réalisée pour les points autres que ceux correspondant à cette
zone. Aucune analyse qualitative n'est en outre effectuée.
[0067] Par contre, tel que représenté à la figure 8b, si le signal issu du télémètre ne
présente pas de discontinuité, la discontinuité constatée pour les courbes représentatives
des longueurs d'ondes du faisceau laser, correspond obligatoirement à un défaut tel
que tache...
[0068] Dans ce cas, l'analyse colorimétrique est réalisée pour les points autres que ceux
correspondant à la zone de la cavité. De plus, une analyse qualitative schématisée
par la courbe Q est réalisée pour les points de cette zone.
[0069] Ce traitement est réalisé au moyen d'une unité centrale représentée schématiquement
à la figure 5 et comprenant :
- une première carte électronique d'amplification 42, apte à amplifier les signaux analogiques
délivrés par les capteurs 31-33 ou 38, 39, 41 et le télémètre 7,
- une deuxième carte électronique, dite télémétrique 43, comportant des moyens de conversion
analogique/numérique et agencée pour recevoir les signaux amplifiés issus du télémètre
7, ladite carte comportant une unité de calcul programmée pour identifier les cavités
naturelles et les zones endommagées du produit, et pour calculer le volume dudit produit
à partir du signal d'intensité lumineuse en défalquant du résultat obtenu les zones
correspondant à des cavités,
- une troisième carte électronique de traitement couleur 44, comportant des moyens de
conversion analogique/numérique, et agencée pour recevoir les signaux amplifiés délivrés
par les divers capteurs 31-33 ou 38, 39, 41, et le signal amplifié représentatif de
l'intensité lumineuse dans l'infrarouge, ladite carte comportant une unité de calcul
programmée pour réaliser un algorithme de tri colorimétrique pour les points autorisés,
- une quatrième carte de traitement qualité 45, comportant des moyens de conversion
analogique/numérique, et agencée pour recevoir les signaux amplifiés délivrés par
les divers capteurs 31-33 ou 38, 39, 41, et le signal amplifié représentatif de l'intensité
lumineuse dans l'infrarouge, ladite carte comportant une unité de calcul programmée
:
. pour rechercher les discontinuités de forme concave dans toutes les longueurs d'onde
présentes dans l'énergie diffusée par le fruit, et lors de la présence d'une discontinuité
dans une zone pour toutes les longueurs d'onde, pour interroger la carte de traitement
télémétrique 43, en vue d'inhiber éventuellement les résultats du tri colorimétrique
dans le cas où cette zone correspond à une cavité naturelle,
. pour quantifier le défaut observé dans les zones de discontinuité ne correspondant
pas à des cavités,
- des interfaces 46, 47 de communication respectivement entre la carte de traitement
couleur 44 et la carte de traitement qualité 45, et entre la carte de traitement télémétrique
43 et la carte de traitement qualité 45,
- des moyens (non représentés) de communication des résultats sous forme de trois valeurs
numériques représentatives de la qualité, de la couleur et du volume du produit.
[0070] L'algorithme de traitement de défauts conduisant à la détermination d'une valeur
numérique représentative d'une note de qualité est explicité cidessous en référence
aux figures 9 et 10.
[0071] En premier lieu, il convient de repérer des points particuliers de la courbe, à savoir
les abscisses des points de début D et de fin F de cette courbe, ainsi que les coordonnées
mX, mY du point le plus haut de cette courbe (voir figure 9).
[0072] L'algorithme est basé sur le principe que pour tous les points d'abscisse inférieurs
à mX, la courbe doit être obligatoirement constante ou croissante.
[0073] Par conséquent, tout point i d'ordonnée Yi, telle que Yi est inférieure à l'ordonnée
Yi-1 d'un point précédent i-1, sera considéré comme taché. Cette appréciation peut
toutefois être affinée en acceptant certaines différences d'amplitudes, c'est-à-dire
en considérant le point i taché seulement si (Yi - Yi-1) est inférieur à un seuil
prédéterminé.
[0074] Pour les points d'abscisse supérieurs à mX pour lesquels la courbe doit être normalement
constante ou décroissante, il suffit de parcourir ces points dans le sens des abscisses
décroissantes pour obtenir une relation similaire.
[0075] L'étape suivante consiste à quantifier la tache, cette quantification devant être
identique pour deux fruits de formes différentes.
[0076] Une normalisation est donc effectuée en opérant une projection dans un espace de
normalisation dans lequel, pour une tache donnée et quelle que soit sa position sur
le fruit, on obtient un même niveau de gris associé.
[0077] Connaissant la taille maximale des fruits à analyser, le niveau de gris du pixel
taché sera projeté sur une droite de telle sorte que la valeur obtenue corresponde
à celle d'un fruit de taille maximale.
[0078] Tel que représenté à la figure 10, une simple règle de trois nous permet de trouver
l'emplacement de cette droite de projection. En effet, connaissant D, i et mY, il
est évident de trouver la distance entre D et la droite de normalisation (théorème
de Thales). Le pixel i est alors projeté selon l'axe D Ni sur la droite de projection,
pour obtenir le point de niveau de gris Ni.norm normalisé.
[0079] Une fois ce traitement effectué, tous les points entre D et F sont remplacés par
les valeurs d'intensité des niveaux de gris, de façon à obtenir une nouvelle courbe
dans laquelle :
- les points non tachés ont une valeur nulle,
- les points tachés ont une valeur correspondant au niveau de gris normalisé,
- les points hors du tronçon DF ont une valeur de -1.
[0080] Cette courbe est ensuite modifiée en fonction des résultats obtenus par télémétrie
et pour les autres longueurs d'ondes, cette modification consistant par exemple à
attribuer :
- la valeur -1 aux points correspondant à des cavités naturelles,
- une valeur nulle lorsque la tache correspond à une simple tache de couleur.
[0081] La courbe étant ainsi validée, on mémorise le nombre de points sains (valeur nulle)
et le nombre de points dont la valeur est positive, ce qui revient à mémoriser un
histogramme en niveaux de gris.
[0082] L'algorithme de traitement colorimétrique consiste quant à lui à mémoriser, dans
un premier temps, pour chaque longueur d'onde, les valeurs des niveaux de gris (0
à 255) de tous les points de la zone DF. Les étapes suivantes sont fonction du fruit
à classer et des couleurs prédominantes de ce dernier, et sont adaptables à chaque
type de fruit. A titre d'exemple et pour des pommes, on calcule pour chaque point,
les spectres colorimétriques entre le vert et le bleu

et entre le rouge et le vert

[0083] Toutes ces valeurs étant bornées entre -1 et +1, on normalise ensuite en ajoutant
+1 à chacune desdites valeurs, puis on multiplie ces dernières par 16.
[0084] Enfin, on établit pour chaque courbe un histogramme à 32 niveaux.
1. Procédé de tri automatique colorimétrique de produits, notamment de fruits ou légumes,
caractérisé en ce qu'il consiste :
- à éclairer chaque produit au moyen d'au moins un faisceau apte à matérialiser une
ligne lumineuse sur la surface dudit produit,
- à déplacer relativement la ligne lumineuse et le produit de façon à éclairer successivement
le maximum de points observables de la surface dudit produit,
- à décomposer chaque ligne lumineuse en une succession de points, et pour chacun
desdits points, à récupérer dans des longueurs d'onde présélectionnées, au moins une
partie de l'énergie lumineuse renvoyée par le produit,
- pour chaque longueur d'onde présélectionnée, à mesurer l'intensité lumineuse de
chaque point de chaque ligne lumineuse, et à délivrer des données analogiques représentatives
de ladite intensité,
- pour une des longueurs d'onde présélectionnées et pour chaque point de chaque ligne
lumineuse, à délivrer une information, dite de distance, représentative de la distance
entre un point d'origine et une zone située à proximité immédiate du point d'impact
du faisceau sur le produit,
- à convertir, pour chaque ligne lumineuse, les données analogiques représentatives
de l'intensité lumineuse en une suite de valeurs numériques, chacune représentative
du niveau de gris dans la longueur d'onde considérée du point correspondant de ladite
ligne lumineuse, de façon que chacune des suites de valeurs corresponde à la courbe
d'intensité lumineuse, dans cette longueur d'onde, de cette ligne lumineuse,
- à convertir chaque information de distance de façon à obtenir une suite de valeurs
numériques représentatives du profil physique du produit aptes à permettre de discriminer
d'éventuelles cavités naturelles à la surface dudit produit,
- à mémoriser les suites de données numériques correspondant à chaque longueur d'onde
présélectionnée et à chaque ligne lumineuse,
- et à traiter par le calcul les suites de données numériques selon des critères programmés
basés sur une comparaison des valeurs des points homologues desdites suites, de façon
à générer une information colorimétrique exploitable en ne prenant en compte que les
seuls points des suites numériques ne correspondant pas à une cavité.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que :
- l'on compare les suites de valeurs numériques correspondant aux courbes d'intensité
lumineuse, de façon à délivrer une information relative à la qualité du produit, et
consistant :
. en l'absence de discontinuité de forme concave dans toutes les courbes, en une information
d'absence de défaut,
. en présence d'une discontinuité de forme concave dans au moins une courbe mais non
dans la totalité desdites courbes, en une information d'absence de défaut,
. et en présence d'une discontinuité de forme concave dans une même zone de toutes
les courbes, en une information de présence d'un défaut dans la zone de discontinuité,
- l'on effectue les calculs visant à générer l'information colorimétrique au moyen
des seules valeurs des suites numériques ayant conduit à la délivrance d'une information
d'absence de défaut.
3. Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que :
- en présence d'une discontinuité de forme concave dans toutes les courbes conduisant
à la délivrance d'une information de présence d'un défaut :
. en l'absence de cavité, on calcule selon des critères programmés, des informations
représentatives de l'état du défaut,
. et en présence d'au moins une cavité, on ne prend pas en considération les points
concernés.
4. Procédé selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que l'on éclaire chaque
produit au moyen d'un faisceau incident apte à éclairer un point de la surface dudit
produit, et en ce que l'on déplace ledit faisceau de façon à matérialiser une ligne
lumineuse.
5. Procédé selon l'une des revendications 3 ou 4, caractérisé en ce que :
- on éclaire le produit au moyen d'un premier faisceau monochromatique et polarisé,
et on décompose l'énergie rétrodiffusée par chaque point dans deux plans de polarisation,
de façon à obtenir les profils physiques du produit,
- on éclaire simultanément le produit au moyen d'un deuxième faisceau polychromatique
composé d'un nombre discret de longueurs d'onde présélectionnées, et on récupère l'énergie
lumineuse renvoyée par le produit pour chacune des longueurs d'onde de ce faisceau
polychromatique, de façon à obtenir les données représentatives des courbes d'intensité
lumineuse.
6. Procédé selon la revendication 5, caractérisé en ce que l'on superpose les deux faisceaux,
monochromatique et polychromatique, de façon à éclairer le produit en un point unique.
7. Procédé selon l'une des revendications 5 ou 6, caractérisé en ce que l'on utilise
un faisceau polychromatique composé d'au moins trois longueurs d'onde choisies parmi
les couleurs suivantes : rouge, vert, bleu, jaune.
8. Procédé selon l'une des revendications 5 à 7, caractérisé en ce que l'on utilise un
faisceau monochromatique infrarouge.
9. Procédé selon l'une des revendications 5 à 8, caractérisé en ce que l'on utilise des
faisceaux polychromatique et monochromatique issus de sources laser (13, 14).
10. Procédé selon l'une des revendications précédentes dans lequel les produits sont déplacés
le long d'une chaîne de tri (1), caractérisé en ce que l'on déplace chaque faisceau,
d'une part parallèlement au sens de déplacement des produits de façon à former des
lignes lumineuses longitudinales constituées d'une succession de points alignes, et
d'autre part, transversalement, de façon à couvrir la surface du produit par une succession
de lignes lumineuses parallèles.
11. Dispositif de tri automatique de produits, notamment de fruits ou légumes, caractérisé
en ce qu'il comprend en combinaison :
- des premiers moyens d'éclairage (13, 24) aptes à matérialiser une ligne lumineuse
sur la surface du produit,
- des seconds moyens d'éclairage (14, 15, 23) aptes à générer un faisceau monochromatique
polarisé, et à matérialiser au moyen dudit faisceau une ligne lumineuse sur la surface
du produit,
- des moyens (25) de déplacement relatif des lignes lumineuses et du produit agencés
pour permettre d'éclairer successivement le maximum de points observables de la surface
dudit produit,
- une chaîne d'acquisition (6) comportant des capteurs (26-33 ; 34-41) aptes à collecter
l'énergie lumineuse renvoyée par le produit dans des longueurs d'onde présélectionnées,
et à délivrer des signaux analogiques représentatifs, pour chaque point de chaque
ligne lumineuse et dans chacune desdites longueurs d'onde, de l'intensité lumineuse
dudit point,
- des moyens de séparation (16) du faisceau incident polarisé et de l'énergie lumineuse
dépolarisée renvoyée par le produit,
- un ensemble optique (17-20) disposé de façon à ne recevoir que la seule énergie
lumineuse renvoyée par le produit, et adapté pour délivrer un signal analogique représentatif
de la distance entre ledit ensemble optique et une zone située à proximité immédiate
du point d'impact du faisceau incident sur le produit,
- et une unité centrale de traitement (42-47) comportant :
. des moyens de conversion analogique/numérique agencés pour recevoir les signaux
analogiques issus des capteurs (26-33 ; 34-41) et pour délivrer, pour chaque point
et dans chaque longueur d'onde, une valeur numérique représentative du niveau de gris
dudit point,
. des moyens de conversion analogique/numérique agencés pour recevoir les signaux
analogiques issus de l'ensemble optique (17-20) et pour délivrer, pour chaque point
d'impact du faisceau sur le produit, une valeur numérique représentative de la distance
entre un point d'origine et une zone située à proximité immédiate dudit point d'impact,
. des moyens de mémorisation des valeurs numériques sous forme de suites de valeurs
représentatives du profil physique du produit,
. des moyens de mémorisation des valeurs numériques sous forme de suites de valeurs
représentatives, chacune, pour chaque longueur d'onde, de la courbe d'intensité lumineuse
d'une ligne lumineuse,
. et des moyens de calcul programmés pour calculer, à partir d'une part, de critères
de comparaison des valeurs numériques des points homologues des courbes d'intensité
et, d'autre part, des valeurs représentatives du profil physique du produit, une information
colorimétrique exploitable ne prenant en compte que les seuls points des courbes d'intensité
ne correspondant pas à une cavité.
12. Dispositif selon la revendication 11, caractérisé en ce que les premiers moyens d'éclairage
comprennent :
- au moins une source laser (13) adaptée pour délivrer un faisceau multiraies de longueurs
d'onde présélectionnées,
- des moyens (24) de déviation du faisceau multiraies aptes à générer une ligne lumineuse.
13. Dispositif selon la revendication 12, caractérisé en ce que la source laser est constituée
d'un laser multiraies (13).
14. Dispositif selon l'une des revendications 12 ou 13, caractérisé en ce que les moyens
de déviation comprennent un polygone (24) doté de facettes (24a) aptes à réfléchir
le faisceau multiraies, et des moyens d'entraînement en rotation dudit polygone autour
de son axe de révolution.
15. Dispositif selon l'une des revendications 13 à 15, caractérisé en ce que les moyens
de déplacement relatif de la ligne lumineuse et du produit comprennent :
- un miroir (25) monté sur un axe oscillant et agencé pour intercepter la ligne lumineuse
issue des moyens de déviation (24) le long d'un axe parallèle à son axe oscillant,
et la projeter sur la surface du produit,
- des moyens de rotation de l'axe oscillant aptes à faire pivoter le miroir (25) en
vue de déplacer la ligne lumineuse selon une direction orthogonale à son axe longitudinal.
16. Dispositif selon l'une des revendications 11 à 15, caractérisé en ce que les capteurs
(26-33 ; 34-41) comprennent des moyens (26, 27 ; 34-36) de décomposition de l'énergie
lumineuse renvoyée par le produit en un nombre discret de longueurs d'ondes présélectionnées
et, pour chaque longueur d'onde, des moyens de collection et de focalisation (28-30
; 37, 40), et un détecteur (31-33 ; 38, 39, 41) agencé pour recevoir l'énergie collectée
et pour délivrer un signal analogique représentatif de ladite énergie.
17. Dispositif selon la revendication 16, caractérisé en ce que les moyens de décomposition
sont constitués d'au moins une lame (26, 27 ; 34) à déviation optique sélective pour
des longueurs d'onde données.
18. Dispositif selon la revendication 17, caractérisé en ce que les moyens de décomposition
(26, 27 ; 34) sont insérés entre les deux faces formant hypoténuse de deux prismes
rectangles (35, 36), un desdits prismes étant disposé de façon qu'une de ses faces
constitue la fenêtre d'entrée des moyens de décomposition.
19. Dispositif selon l'une des revendications 17 ou 18, caractérisé en ce que les moyens
de décomposition sont constitués d'un réseau de diffraction (34).
20. Dispositif selon l'une des revendications 17 ou 18, caractérisé en ce que les moyens
de décomposition sont constitués d'au moins deux miroirs holographiques par réflection
(26, 27) espacés, sélectifs pour les longueurs prédéterminées.
21. Dispositif selon l'une des revendications 11 à 20, caractérisé en ce que l'ensemble
optique (17-20) est adapté pour délivrer un deuxième signal analogique représentatif
de l'intensité lumineuse renvoyée par le produit dans la longueur d'onde du faisceau
incident.
22. Dispositif selon la revendication 21, caractérisé en ce que les seconds moyens d'éclairage
(14, 15, 23) comportent des moyens optiques (15, 23) aptes à mélanger les faisceaux
incidents délivrés par les premiers (13) et deuxièmes moyens d'éclairage de façon
à obtenir un seul faisceau unique d'éclairage du produit.
23. Dispositif selon l'une des revendications 21 ou 22, caractérisé en ce que l'unité
centrale de traitement comprend :
- une première carte électronique (42), dite d'amplification, apte à amplifier les
signaux analogiques délivrés par les capteurs (26-33 ; 34-41) et l'ensemble optique
(17-20),
- une deuxième carte électronique (43), dite télémétrique, comportant des moyens de
conversion analogique/numérique et agencée pour recevoir les signaux amplifiés issus
de l'ensemble optique (17-20), ladite carte comportant une unité de calcul programmée
pour identifier les cavités naturelles et les zones endommagées du produit, et pour
calculer le volume dudit produit à partir du signal d'intensité lumineuse en défalquant
du résultat obtenu les zones correspondant à des cavités,
- une troisième carte électronique (44), dite de traitement couleur, comportant des
moyens de conversion analogique/numérique, et agencée pour recevoir les signaux amplifiés
délivrés par les divers capteurs (26-33 ; 34-41), et le signal amplifié représentatif
de l'intensité lumineuse pour la longueur d'onde sélectionnée pour l'ensemble optique
(17-20), ladite carte comportant une unité de calcul programmée pour réaliser un algorithme
de tri colorimétrique pour les points autorisés,
- une quatrième carte (45), dite de traitement qualité, comportant des moyens de conversion
analogique/numérique, et agencée pour recevoir les signaux amplifiés délivrés par
les divers capteurs (26-33 ; 34-41), et le signal amplifié représentatif de l'intensité
lumineuse pour la longueur d'onde sélectionnée pour l'ensemble optique (17-20), ladite
carte comportant une unité de calcul programmée :
. pour rechercher les discontinuités de forme concave dans toutes les longueurs d'onde
présentes dans l'énergie diffusée par le produit, et lors de la présence d'une discontinuité
dans une zone pour toutes les longueurs d'onde, pour interroger la carte de traitement
télémétrique (43), en vue d'inhiber éventuellement les résultats du tri colorimétrique
dans le cas où cette zone correspond à une cavité naturelle,
. pour quantifier le défaut observé dans les zones de discontinuité ne correspondant
pas à des cavités,
- des moyens de communication des résultats sous forme de trois valeurs numériques
représentatives de la qualité, de la couleur et du volume du produit.
24. Dispositif selon la revendication 14, caractérisé en ce qu'il comprend :
- des moyens de détection d'un point, dit d'origine, de la ligne lumineuse générée
par la rotation du polygone (24),
- des moyens de mesure pas à pas de l'avancement des produits sur le convoyeur,
- l'unité centrale de traitement (42-47) étant programmée pour déclencher un cycle
de traitement pour chaque déplacement d'un pas du produit, lors de la réception du
signal issu des moyens de détection.
25. Dispositif selon l'une des revendications 11 à 24 pour le tri de fruits, sur un convoyeur
(1) comportant n lignes de transport, caractérisé en ce que les premiers moyens d'éclairage
comprennent une source d'éclairage (12) unique délivrant un faisceau divisé en au
moins n faisceaux transportés par fibres optiques (10) au niveau de chaque ligne.