[0001] L'invention concerne les classeurs à levier destinés à recevoir des feuilles ou intercalaires
perforés.
[0002] Ce type de classeur est très largement utilisé pour le classement, et il comporte
essentiellement une couverture composée de deux portions latérales articulées de part
et d'autre d'une portion centrale par des lignes de pliage associées, ainsi qu'un
mécanisme à levier fixé par sa plaque de base sur une portion latérale de la couverture,
en général la portion arrière du classeur de façon que les feuilles ou intercalaires
du classeur se présentent à plat lorsque le classeur est posé et ouvert. Le mécanisme
à levier comporte invariablement deux arceaux de retenue, dont l'ouverture est commandée
par un levier articulé sur la plaque de base.
[0003] Traditionnellement, on utilise une couverture en carton, et un mécanisme à levier
fixé par rivetage sur la couverture.
[0004] La fabrication comporte ainsi successivement des opérations de découpe au massicot
du flanc en carton (avec la découpe supplémentaire d'un trou circulaire de préhension
dans la portion centrale), de reliure (avec collage de papier et/ou de toile), de
rainage pour former les lignes de pliage, de rivetage (avec perçage de quatre trous
et mise en place des quatre oeillets de fixation de la plaque de base du mécanisme),
et de renforcement final (avec la pose de renforts métalliques de bordure rapportés,
et d'un anneau métallique rapporté au niveau du trou circulaire de préhension).
[0005] Ceci représente donc une douzaine d'opérations de main d'oeuvre successives, et au
moins huit types de composants différents, ce qui implique un coût de fabrication
élevé malgré le caractère ordinaire des matériaux utilisés.
[0006] Un autre inconvénient réside dans l'encombrement dû à la présence du mécanisme à
levier lorsque le classeur n'est pas encore ou n'est plus utilisé.
[0007] Pour pallier ce dernier inconvénient, on a proposé de riveter une contre-plaque de
mécanisme sur la couverture, comme illustré dans FR-A-2.291.042, de façon à monter
in situ le mécanisme à levier sur sa contre-plaque. On gagne ainsi en volume par rapport
aux classeurs à mécanisme fixe, mais ceci est au détriment du coût de fabrication
du fait de l'ajout d'un composant supplémentaire (la contre-plaque métallique), et
sans qu'il y ait en fait simplification de la fabrication puisque le rivetage des
quatre rivets de la contre-plaque s'effectue exactement comme le rivetage de la plaque
du mécanisme pour les classeurs à mécanisme fixe.
[0008] On a par ailleurs proposé diverses solutions pour fixer le mécanisme à levier de
manière amovible, par sa plaque de base, sur une portion latérale de la couverture.
[0009] On a tout d'abord proposé d'assurer la fixation d'un mécanisme à anneaux par des
moyens auto-agrippants, avec une bande fixée sur la couverture, et une bande fixée
sous le mécanisme, comme illustré dans EP-A-0.185.634. Une telle fixation est rapide
et simple, mais elle reste limitée à de petits classeurs, et de plus la fiabilité
de la fixation peut diminuer avec le temps par suite de nombreux démontages (désirés
ou accidentels).
[0010] Pour avoir une fixation plus rigide de la plaque de base d'un mécanisme à levier,
on a proposé des solutions à crans d'encliquetage et butées en saillie du côté intérieur
(DE-A-3.013.310), ou à plaque de montage rapportée du côté extérieur de la couverture
(EP-A-0.482.354).
[0011] La solution à crans et butées en saillie, illustrée dans DE-A-3.013.310, permet une
fixation rapide du mécanisme à levier. Cependant, en cas de gros dossiers contenant
un nombre important de feuilles, la tenue en trois points (deux crans latéraux et
une butée centrale en équerre) risque d'être insuffisante au regard des efforts concernés.
De plus, le démontage est malaisé, car il faut dégager d'abord les crans latéraux
avant de faire tourner la plaque de base pour la dégager de la butée centrale.
[0012] La solution à plaque de montage rapportée, illustrée dans EP-A-0.482.354, oblige
à prévoir trois lumières dans la couverture pour laisser passer les deux rails qui
forment une glissière et la butée centrale, ce qui est coûteux et affaiblit localement
la couverture du classeur, et ces lumières doivent en outre être découpées avec précision
pour la mise en place aisée de la plaque de montage. De plus, cette plaque de montage
constitue un élément rapporté, qu'il faut stocker à part, et qui est de surcroît visible
du côté extérieur de la couverture, ce qui nuit à l'esthétique du classeur.
[0013] L'invention a précisément pour but de résoudre ce problème, en concevant un classeur
à levier dont la structure permet d'éviter les inconvénients et/ou limitations précités.
[0014] L'invention a ainsi pour objet de réaliser un classeur à levier à mécanisme amovible,
qui soit à la fois de conception simple et rationnelle, et qui facilite le stockage
des classeurs avant et après leur utilisation.
[0015] Il s'agit plus particulièrement d'un classeur à levier, comportant une couverture
composée de deux portions latérales articulées de part d'autre d'une portion centrale
par des lignes de pliage associées, et un mécanisme à levier fixé de manière amovible
par sa plaque de base sur une portion latérale de la couverture, caractérisé en ce
que la couverture présente, sur la face intérieure d'une portion latérale, d'une part
une glissière formée par deux rails parallèles, dans laquelle est insérée la plaque
de base du mécanisme à levier, de façon que ce mécanisme puisse être monté de manière
amovible sur la couverture, et d'autre part au moins un ergot saillant assurant le
verrouillage de la plaque de base du mécanisme à levier une fois ledit mécanisme monté
en position, la couverture avec sa glissière et son ou ses ergots étant réalisée en
une pièce monobloc unique en matière plastique.
[0016] De préférence, la couverture présente un premier ergot de verrouillage, qui coopère
avec une ouverture associée de la plaque de base du mécanisme à levier, et un second
ergot de butée de fin de course, qui coopère avec un bord de ladite plaque de base.
[0017] Dans un mode d'exécution préféré, les deux rails formant la glissière sont essentiellement
parallèles aux lignes de pliage de la couverture. Avantageusement alors, chaque rail
de glissière a une section en équerre, et présente un chanfrein à l'entrée de la glissière
et/ou un renfort transversal à l'autre extrémité de cette glissière.
[0018] Il est par ailleurs intéressant que la couverture présente en outre, sur la face
intérieure de sa portion centrale et au voisinage de la glissière précitée, une seconde
glissière également formée par deux rails parallèles, dans laquelle est insérée la
plaque de base d'un perforateur, de façon que ce perforateur puisse être monté de
manière amovible sur la couverture, cette seconde glissière étant également réalisée
d'une pièce avec ladite couverture.
[0019] De préférence alors, les deux rails formant la glissière de perforateur ont une section
en équerre et sont essentiellement perpendiculaires aux lignes de pliage de la couverture.
En particulier, le perforateur est positionné dans sa glissière par une butée de fin
de course ou par des renforts transversaux prévus à l'extrémité des rails de cette
glissière qui est la plus éloignée de la glissière du mécanisme à levier. Il est également
possible de prévoir que la portion centrale de la couverture présente en outre, entre
les deux rails formant la glissière de perforateur, au moins une ouverture traversante
permettant de dégager un porte-étiquette extérieur encastré dans le dos de cette portion
centrale, cette ou ces ouverture(s) étant masquée(s) du côté intérieur lorsque le
perforateur est en place dans sa glissière.
[0020] Avantageusement enfin, la couverture avec sa glissière de mécanisme à levier et ses
ergots associés, et avec son éventuelle glissière de perforateur et sa butée de fin
de course associée, est réalisée en matière plastique injectée, de préférence en polypropylène.
[0021] D'autres caractéristiques avantages de l'invention apparaitront plus clairement à
la lumière de la description qui va suivre des dessins annexés, concernant un mode
de réalisation particulier, en référence aux figures où :
- la figure 1 illustre un classeur à levier conforme à l'invention, en position fermée,
dont le dos est en outre équipé d'un porte-étiquette encastré et présente une découpe
de préhension ;
- la figure 2 illustre le même classeur ouvert, pour distinguer le mécanisme à levier
mis en place dans sa glissière, et ici aussi un perforateur également mis en place
dans une glissière associée ;
- la figure 3 illustre la couverture du classeur sans les deux mécanismes précités,
telle qu'elle se présente sous la forme d'un ensemble monobloc après un opération
unique de fabrication, en étant par exemple réalisée en polypropylène injecté ;
- la figure 4 est une vue de dessus partielle de la couverture, montrant à plus grande
échelle la glissière du mécanisme à levier et les ergots de verrouillage associés
;
- la figure 5 est une vue en bout associée, et les figures 6 et 7 sont des coupes selon
VI - VI et VII - VII de la figure 4, permettant de mieux distinguer la structure de
la glissière précitée.
[0022] La figure 1 montre un classeur à levier C conforme à l'invention, en position fermée,
comportant une couverture 10 composée de deux portions latérales 11, 12 articulées
de part d'autre d'une portion centrale 13 par des lignes de pliage associées 14. La
couverture 10 est réalisée, avec sa ou ses glissières de mécanisme et son ou ses ergots
saillants de verrouillage, qui seront ultérieurement décrits en référence aux figures
2 à 7, en une pièce monobloc unique en matière plastique, de préférence en polypropylène
injecté. La couverture 10 présente alors une rigidité propre qui permet de, s'affranchir
totalement de la nécessité de prévoir des éléments rapportés de renforcement : c'est
ainsi que les bords des portions latérales 11 et 12 sont exempts de barrettes métalliques
de renforcement, et que l'ouverture de préhension ici réalisée sous la forme d'un
losange 15, est exempte d'anneau métallique de renforcement.
[0023] On distingue également sur la figure 1 un porte-étiquette 16 encastré dans le dos
de la couverture 10, au niveau d'un logement associé 17 ménagé dans la portion centrale
13 de cette couverture, lequel logement communique ici avec un petit logement 18 plus
profond prévu pour recevoir une puce électronique associée à une reconnaissance automatique
de dossier. Le porte-étiquette 16 est réalisé en matériau transparent, avec effet
de loupe, et l'on distingue, par transparence, deux ouvertures traversantes 19 ménagées
dans la portion centrale 13, qui permettent de dégager le porte-étiquette 16 lorsque
l'on veut disposer ou remplacer une étiquette dans le logement associé 17.
[0024] La figure 2 illustre le classeur C ouvert, et permet de distinguer le mécanisme à
levier 20 de ce classeur mis en place dans sa glissière 50, et ici en outre un perforateur
30 également disposé dans sa glissière associée 60.
[0025] Le mécanisme à levier 20 est de conception tout à fait traditionnelle, et il comporte
une plaque de base 21, et de forme rectangulaire, sur laquelle sont montés deux arceaux
22 dont l'ouverture est commandée par un levier 23 articulé sur une patte 24. Plus
précisément, chaque arceau 22 est constitué par une partie fixe 22.1 rigidement solidaire
de la plaque de base 21, et par une partie mobile 22.2 faisant partie d'un ensemble
pivotant avec lequel coopère le levier 23 par l'intermédiaire d'un galet presseur
25, le contact avec ledit galet étant assuré par une patte inférieure élastique 26
portée par la plaque de base 21.
[0026] Conformément à une caractéristique de l'invention, le mécanisme à levier 20 est inséré
dans une glissière 50 d'un bloc avec la couverture 10, constituée par deux rails parllèles
51, lesquels rails sont ici essentiellement parallèles aux lignes de pliage 14 de
la couverture 10. Cet agencement des rails 51 semble le plus avantageux dans la mesure
où, lorsque le classeur est chargé de feuilles ou d'intercalaires perforés, les efforts
exercés par ce paquet de feuilles ou d'intercalaires sur les arceaux de maintien 22
sont supportés de façon optimale par toute la longueur des rails 51 de la glissière
50 venus de matière sur la couverture 10. On pourrait cependant en variante prévoir
deux rails de glissière agencés perpendiculairement aux lignes de pliage 14, mais
cette disposition serait moins favorable dans la mesure où le mécanisme à levier 20
serait supporté par les petits côtés de sa plaque de base 21, et où il y aurait un
risque de décrochage lors de la préhension du dossier par l'ouverture associée dudit
dossier.
[0027] Si l'on se réfère aux figures 3 à 7, on distingue plus précisément l'agencement de
la glissière 50 associée au mécanisme à levier 20. Chaque rail 51 présente ici une
section en équerre, permettant de pincer les grands bords 28 de la plaque de base
21.
[0028] Conformément à une autre caractéristique de l'invention, la couverture 10 présente
en outre, sur la face intérieure de sa portion latérale 12, au moins un ergot saillant,
également venu de matière du côté interne de la couverture, assurant le verrouillage
de la plaque de base 21 du mécanisme à levier 20 une fois ledit mécanisme monté en
position. On a ainsi prévu un ergot 54 de verrouillage, qui coopère avec une ouverture
associée 27 de la plaque de base 21 du mécanisme à levier 20. Cet ergot 54 présente
une face inclinée dans le sens de la direction d'insertion X du mécanisme à levier
20, de telle façon que la plaque de base 21 de ce mécanisme puisse, lors de la mise
en place de ce mécanisme à levier, dépasser l'ergot saillant 54 jusqu'à ce que soit
atteinte la position d'encliquetage par laquelle un bord de l'ouverture 27 coopère
avec le bord 54.1 de l'ergot saillant 54. On a en outre également prévu un second
ergot 55 de butée de fin de course, contre lequel vient en appui un petit bord 29
de la plaque de base 21 lorsque le mécanisme à levier en mis en place dans sa glissière
50. Sur la figure 3, on a schématisé en traits mixtes le contour XX de la plaque de
base du mécanisme à levier. Ces deux ergots 54 et 55 assurent ainsi un verrouillage
du mécanisme à levier une fois celui-ci monté en position, tout en autorisant, grâce
à une légère flexion de la portion latérale 12 de la couverture 10, un démontage aisé
du mécanisme à levier par extraction dudit mécanisme dans une direction opposée à
la flèche X précitée. Pour faciliter l'insertion, on a prévu ici un chanfrein 52 à
l'entrée de la glissière 50.
[0029] Les rails 51 de la glissière 50 peuvent être à section en équerre sur toute leur
longueur, comme cela a été représenté sur les figures 2 et 3, ou encore présenter
un renfort transversal 53 à leur extrémité opposée au chanfrein d'entrée 52, ainsi
que cela a été représenté aux figures 4, 5 et 7. Dans ce dernier cas, le petit bord
29 de la plaque de base 21 ne dépasse pas l'extrémité des rails 51 de la glissière
50. Il est naturellement possible de prévoir que ces renforts transversaux 53 fassent
en outre fonction de butée de fin de course, en coopérant avec le petit bord 29 de
la plaque de base 21, auquel cas il est alors possible de se passer de l'ergot saillant
de fin de course 55.
[0030] Conformément à une autre caractéristique avantageuse de l'invention, la couverture
10 présente en outre, sur la face intérieure de sa portion centrale 13 et au voisinage
de la glissière précitée 50, une seconde glissière 60 également formée par deux rails
parallèles, dans laquelle est insérée la plaque de base 31 d'un perforateur 30, de
façon que ce perforateur puisse être monté de manière amovible sur la couverture 10,
cette seconde glissière 60 étant également réalisée d'une pièce avec ladite couverture.
[0031] Si l'on se réfère à la figure 2, on distingue la structure d'un tel perforateur 30,
qui est constitué par une plaque de base 31, sur laquelle est articulée une plaque
pivotante 32 par des étriers d'articulation 33, la perforation pouvant être effectuée
grâce à des protubérances 34 portées par la plaque de base 31 d'une part, et à des
ouvertures homologues 35 de la plaque pivotante 32 d'autre part.
[0032] Ainsi que cela est mieux visible sur la figure 3, la glissière de perforateur 60
est constituée par deux rails 61 à section en équerre, qui sont ici essentiellement
perpendiculaires aux lignes de pliage 14 de la couverture 10. Le perforateur 30 est
alors mis en place par insertion latérale de sa plaque de base 31 entre les rails
61 de la glissière associée 60, dans la direction de la flèche Y. Le perforateur 30
peut être positionné dans sa glissière 60 par une butée de fin de course 65, comme
schématisé par le profil en traits mixtes XXX de la plaque de base de ce perforateur,
grâce à un contact d'appui entre un grand bord 37 de la plaque de base 31 la butée
de fin de course 65. Cet agencement de la glissière 60 est avantageux dans la mesure
où l'insertion de la plaque de base allongée 31 dans une glissière à faible dimension
peut se faire aisément par les petits bords 36 de la plaque de base 31. Le dégagement
du perforateur peut alors se faire aisément, car la course de dégagement correspondant
à la longueur de la glissière 60 est extrêmement courte. Il sera naturellement possible
de remplacer la butée de fin de course 65 par des renforts transversaux prévus à l'extrémité
des rails 61 de la glissière 60 qui est la plus éloignée de la glissière 50 du mécanisme
à levier, ces renforts transversaux étant alors agencés de la même façon que les renforts
transversaux 53 des rails 51 de la glissière 50.
[0033] Ainsi que cela est aisé à comprendre, lorsque l'on referme le classeur, le perforateur
30 est maintenu fermé par un contact direct de sa plaque articulée 32 avec l'un au
moins des arceaux 22 du mécanisme à levier 20, ce qui évite tout cliquetis désagréable
lors des manipulations du dossier. On pourra en outre prévoir, dans l'autre portion
latérale 11 de la couverture 10, des lumières à patte de verrouillage laissant passer
et coopérant avec le sommet des anneaux du mécanisme à levier lorsque le classeur
est refermé. La réalisation de la couverture en matière plastique injectée permet
d'obtenir facilement ces lumières à patte de verrouillage (non représentées ici).
[0034] Par ailleurs, ainsi que cela est mieux visible sur la figure 3, la portion centrale
13 de la couverture 10 présente, entre les deux rails 61 formant la glissière de perforateur,
au moins une ouverture traversante 19 (en l'espèce deux ouvertures traversantes),
qui permettent de dégager le porte-étiquette extérieur 16 encastré dans le dos de
cette portion centrale, ces ouvertures étant masquées du côté intérieur du dossier
lorsque le perforateur 30 est en place dans sa glissière 60. Ainsi, lorsque l'on souhaite
dégager le porte-étiquette 16, il suffit d'enlever le perforateur 30 de sa glissière
60, pour accéder aux ouvertures 19 qui permettent d'insérer un doigt pour pousser
le porte-étiquette extérieur 16 et le dégager de son ouverture d'encastrement.
[0035] La couverture 10, avec sa glissière 50 de mécanisme à levier et ses ergots saillants
54, 55, et ici aussi avec sa glissière de perforateur 60 et la butée saillante associée
65, est réalisée en matière plastique injectée sous forme d'une pièce unique, de préférence
en polypropylène. Ainsi, on parvient à réaliser en une seule opération d'injection
une couverture qui présente directement sa ou ses glissières de réception associées
au mécanisme à levier et au perforateur, ce qui n'était jusque-là obtenu qu'en prévoyant
une plaque de montage rapportée, dont la glissière et la butée passent par des lumières
associées de la couverture.
[0036] La pièce correspondante peut être stockée à plat, avec un encombrement minimal. Il
suffit ensuite d'insérer le mécanisme à levier, et éventuellement le perforateur,
ce qui peut être effectué par un personnel inexpérimenté et sans l'aide du moindre
outillage. On est ainsi parvenu à supprimer les opérations de rivetage des classeurs
à levier traditionnels. En outre, la rigidité propre que présente la couverture en
polypropylène injecté supprime la nécessité de prévoir des éléments rapportés de renfort,
tant aux bords des portions latérales de la couverture qu'au bord de l'ouverture de
préhension 15.
[0037] On est donc parvenu à simplifier considérablement la structure du classeur à levier,
puisqu'elle ne comporte qu'un seul composant en dehors de ses mécanismes et de son
porte-étiquette, de sorte que la fabrication d'un tel classeur à levier est réduite
à une opération unique d'injection de matière plastique. Le coût de fabrication est
ainsi considérablement abaissé. Il pourra en outre s'avérer intéressant de réaliser
la couverture par injection à plat, en prévoyant une légère sous-épaisseur au niveau
des lignes de pliage 14, ce qui permet d'éviter toute opération supplémentaire de
rainurage visant à faciliter l'articulation de la couverture au niveau de ses lignes
de pliage.
[0038] Les couvertures sont stockables tant au niveau de la livraison, qu'au niveau de la
récupération, après enlèvement des mécanismes correspondants, ce qui permet de récupérer
la couverture pour archiver l'ensemble, avec un volume d'encombrement minimal.
[0039] Il sera naturellement possible de prévoir d'autres possibilités d'intégration qui
n'ont pas été représentées ici, telles qu'un blocage mécanique du classeur par un
simple encliquetage intérieur (au moyen de clips) lors de la fermeture dudit classeur,
ou encore l'agencement d'une poignée de transport intégrée au niveau du porte-étiquette,
en étant agencée dans le dos de la portion centrale.
[0040] On est ainsi parvenu à réaliser un classeur à levier qui est à la fois de conception
simple rationnelle, et qui facilite considérablement le stockage des classeurs avant
ou après leur utilisation.
[0041] L'invention n'est pas limitée au mode de réalisation qui vient d'être décrit, mais
englobe au contraire toute variante reprenant, avec des moyens équivalents, les caractéristiques
essentielles énoncées plus haut.
1. Classeur à levier, comportant une couverture composée de deux portions latérales articulées
de part d'autre d'une portion centrale par des lignes de pliage associées, et un mécanisme
à levier fixé de manière amovible par sa plaque de base sur une portion latérale de
la couverture, caractérisé en ce que la couverture (10) présente, sur la face intérieure
d'une portion latérale (12), d'une part une glissière (50) formée par deux rails parallèles
(51), dans laquelle est insérée la plaque de base (21) du mécanisme à levier (20),
de façon que ce mécanisme puisse être monté de manière amovible sur la couverture
(10), et d'autre part au moins un ergot saillant (54, 55) assurant le verrouillage
de la plaque de base (21) du mécanisme à levier (20) une fois ledit mécanisme monté
en position, la couverture (10) avec sa glissière (50) et son ou ses ergots (54, 55)
étant réalisée en une pièce monobloc unique en matière plastique.
2. Classeur à levier selon la revendication 1, caractérisé en ce que la couverture (10)
présente un premier ergot (54) de verrouillage, qui coopère avec une ouverture associée
(27) de la plaque de base (21) du mécanisme à levier (20), et un second ergot (55)
de butée de fin de course, qui coopère avec un bord (29) de ladite plaque de base.
3. Classeur à levier selon la revendication 1, caractérisé en ce que les deux rails (51)
formant la glissière (50) sont essentiellement parallèles aux lignes de pliage (14)
de la couverture (10).
4. Classeur à levier selon la revendication 3, caractérisé en ce que chaque rail de glissière
(51) a une section en équerre, et présente un chanfrein (52) à l'entrée de la glissière
(50) et/ou un renfort transversal (53) à l'autre extrémité de cette glissière.
5. Classeur à levier selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la couverture
(10) présente en outre, sur la face intérieure de sa portion centrale (13) et au voisinage
de la glissière précitée (50), une seconde glissière (60) également formée par deux
rails parallèles (61), dans laquelle est insérée la plaque de base (31) d'un perforateur
(30), de façon que ce perforateur puisse être monté de manière amovible sur la couverture
(10), cette seconde glissière (60) étant également réalisée d'une pièce avec ladite
couverture.
6. Classeur à levier selon la revendication 5, caractérisé en ce que les deux rails (61)
formant la glissière de perforateur (60) ont une section en équerre et sont essentiellement
perpendiculaires aux lignes de pliage (14) de la couverture (10).
7. Classeur à levier selon la revendication 6, caractérisé en ce que le perforateur (30)
est positionné dans sa glissière (60) par une butée de fin de course (65) ou par des
renforts transversaux prévus à l'extrémité des rails (61) de cette glissière qui est
la plus éloignée de la glissière (50) du mécanisme à levier.
8. Classeur à levier selon la revendication 6 ou 7, caractérisé en ce que la portion
centrale (13) de la couverture (10) présente, entre les deux rails (61) formant la
glissière de perforateur, au moins une ouverture traversante (19) permettant de dégager
un porte-étiquette extérieur (16) encastré dans le dos de cette portion centrale,
cette ou ces ouverture(s) étant masquée(s) du côté intérieur lorsque le perforateur
(30) est en place dans sa glissière (60).
9. Classeur à levier selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que la couverture
(10) avec sa glissière (50) de mécanisme à levier et ses ergots associés (54, 55),
et avec son éventuelle glissière de perforateur (60) et sa butée de fin de course
associée (65), est réalisée en matière plastique injectée, de préférence en polypropylène.